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[RP]Plage de Montpellier.

Ludivine_esperenza
Mois de mai 1460 :

Un baluchon maintenu a un vulgaire morceau de bois qui repose sur ces épaules , des chausses usés par les lieux qu'il a parcouru,vetu de haillons , la faim le tenaillant depuis plusieurs jours, le voila qui débarque pieds nu dans ce village , il jette un regard a droite et a gauche , se faufile dans les ruelles sombres.
Il sait qu'il va devoir encore trouver un endroit pour dormir et pour ripailler.
Il avance jusqu'a la plage , avise un endroit un peu protegé et s'y installe.
Il sort une fiole ainsi qu'un morceau de miche ..le rompt en deux et remet la moitié dans son baluchon pour les jours a venir.
Il joue les voyeurs assis tranquillement regardant les manants compter fleurettes aux jouvencelles un peu trop fardées...

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Celiano
Chanceux, ça oui il l'était. La femme qu'il tenait dans ses bras, sa femme, le rendait plus qu'heureux. Aucun mot n'avait la force de définir ce qu'il ressentait pour elle. La vie l'avait malmené pour finalement lui offrir le bonheur à nouveau. Et quel bonheur !

Le peu de houle marine berçait les deux amoureux tandis que leurs corps s'unissaient sous un amour toujours plus fort à chaque instant.
Une histoire se tisse ainsi, d’une succession de petits instants, jusqu’à vous donner un jour le goût d’un futur à deux. Et ce futur à deux, il était déjà entamé pour eux. Entamé sans l'ombre d'un nuage, sans l'ombre d'un malheur, bonheur qui durait depuis quelques temps déjà, bonheur qui ne s'éteindrait pas, bonheur qui résistait et résisterait toujours.
Ils vieilliraient ensemble, ils se l'étaient dit, ils se l'étaient promis. Même après la mort elle même leur Amour subsisterait. Amour avec un grand A parce que cet Amour là était unique. Elle resterait la seule, à jamais. A jamais dans son cœur.

L'instant fut magique, comme beaucoup d'autres passés avec elle. Le moment était parfait, comme à chaque fois avec elle.
Leurs souffles se mêlaient, intenses et passionnés. Leurs bouches se cherchaient, enflammées et fougueuses. Leurs mains se croisaient, caressantes et pressantes à la fois.
Leurs corps ne firent qu'un, l'instant de ce doux moment d'amour, l'instant de cette folle baignade, juste pendant cet instant...

Puis les corps se calmèrent, doucement, lentement. Encore quelque peu agités par le roulis de l'eau.
Le temps n’efface pas tout, certains instants restent intacts en nos mémoires, sans que l’on sache pourquoi ceux-là plus que d’autres. Et celui là resterait, solidement gravé comme sur un roc, solidement ancré.

Une seule phrase s'échappa de sa bouche en cet instant de répit, cette même phrase qui revenait tout le temps...
Je t'aime.
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Idana
La tempête des corps était passée, ne restait que leurs coeurs encore affolés, et cette tendresse d'après l'amour.

Toujours blottie contre lui, Idana savourait cet instant où ils ne faisaient encore qu'un, ces moments intimes qui les assuraient bien plus encore qu'ils étaient liés à jamais. Il était sien comme elle était sienne, bien qu'elle sache que personne n'appartient jamais à personne. Pourtant c'était ainsi, ils s'aimaient au delà de tout.

Conscience ne disait plus rien, elle aussi blottie dans un coin de sa tête, la laissant reprendre contact lentement avec la réalité.


Le bébé en elle s'agitait, et elle sourit en songeant qu'il manifestait ainsi son désaccord, dérangé qu'il était dans son sommeil.

Je t'aime mon cel ... bredouilla t-elle dans son oreille ...

Mais les cicatrices de son dos s'éveillaient sous la corrosité de l'eau de mer, et bien qu' elle ne voulait rien dire, la brûlure se faisait plus forte et elle finit par l'avouer à Cel.

Elle désunit à regret son corps du sien, embrassant follement sa bouche et rattrappa ses braies, flottant toujours à côté d'eux (magnifique non ?) et disparut sous l'eau pour les enfiler maladroitement.Elle avala une gorgée d'eau et refit surface en riant .... beurk, c'est nettement moins bon que le chouchen !

Quelques brasses et elle se retrouva sur la plage où elle s'affala, retirant sans honte sa chemise trempée et sortant de son baluchon un pot d'une crème adoucissante. Incapable de se coucher sur le ventre, elle s'assit en tailleur, croisant les bras sur sa poitrine menue en attendant Cel.

Si quelqu'un te voit !
Y a rien à voir de toutes façons !
Remarque c'est vrai !
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Cocma
La mer... Enfin !

Elle en avait rêvé depuis qu'elle avait projeté de faire ce voyage, et voilà que maintenant son rêve se réalisait. Rêve bien moindre, mais c'est toujours mieux de réaliser de petites choses que d'avoir de grands projets inaccessibles. Non pas qu'elle manquait d'ambition, m'enfin, c'est une autre histoire.

Debout au milieu du sable, ses bottes à la main, la rousse contemplait la vaste étendue d'eau qui s'offrait à elle, réellement impressionnée. De toute sa vie, elle n'en avait jamais vu autant, et n'imaginait pas qu'il était possible d'y en avoir à ce point. La nuit pouvait peut-être perturber un peu sa vision, mais la lumière des étoiles et de la lune lui disait le contraire. La mer paraissait infinie, coulant au delà de l'horizon, limite à laquelle s'arrêtait le monde du point où elle se trouvait.
Foulant le sable fin de ses pieds nus, elle s'approchait de plus en plus, curieuse devant les aller et venues de la mer. Abandonnant ses bottes sur le sol, elle franchit les quelques mètres restants la séparant de l'eau.
Le contact avec le sable mouillé était quelque peu différent, mais pas désagréable au toucher.

Relevant ses braies jusqu'à ses genoux, Cocma grapilla encore du terrain, laissant l'eau venir lui caresser les chevilles, avant de s'en aller à nouveau. Comme une enfant, elle s'amusait devant cette merveille de la nature, continuant progressivement son avancée dans la mer, jusqu'à avoir de l'eau jusqu'aux genoux, mouillant ses braies. A contre-coeur, elle retourna sur la plage, observant le balai marin à distance.
Pourtant, elle n'avait pas envie de s'en arrêter là...

Tournant sur elle-même, elle se doutait que vue l'heure, il ne devrait pas y avoir un chat dehors, mais sait-on jamais, elle préféra vérifier par mesure de précaution. Se trouvant bien seule, elle retira lentement sa chemise, surveillant toujours les alentours. Puis, vint le tour de ses braies, qu'elle laissa sur le sable, avec le reste de ses vêtements, avant de filer droit vers la mer.

L'eau était froide, mais cela lui convenait parfaitement. Ainsi, la rousse n'hésita pas longtemps à s'enfoncer dans la mer, jusqu'à avoir de l'eau au niveau des épaules. Se laissant guider par le courant, elle effectuait de maigres mouvements de bras et de jambes pour éviter de trop s'éloigner du bord. Glissant complètement dans l'eau, elle observait le monde aquatique nocturne, un bruit assourdissant dans les oreilles. A vrai dire, vu la faible lueur, il n'y avait pas grand chose à voir si ce n'est un noir abyssal. Toutefois, elle se sentait bien, là, seule, au calme...

Le temps s'écoula sans que la rouquine ne s'en aperçoive, comme souvent quand on fait quelque chose d'appréciable. Mais vint le moment où son corps commençait à s'engourdir sous la fatigue, et où elle se laissait tranquillement guider par le courant de la mer. Dernier instant, avant de quitter l'étendue d'eau par des mouvements nonchalants.

Une fois qu'elle eût rejoint la terre ferme, elle se laissa choir, encore mouillée sur le sable sec. Peu lui importait qu'il lui colle à la peau, la vue des étoiles la rendait encore de meilleure humeur. Divine soirée...
Ses paupières se faisaient progressivement lourdes, et la légère brise marine qui soufflait sur la plage eut raison des gouttes salées sur sa peau. Se redressant doucement, elle se frotta, retirant le sable de son corps, avant de s'habiller, et de repartir calmement.
Fatiguée, mais heureuse...

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Kaleb
Encore et encore la même rengaine et jamais d'explications. Que pensait-elle ? Que voulait-elle ? Qu'aimait-elle ? tout ça il ne le savait pas. Il ne le savait plus. Il lui semblait avoir fait tout ce qu'il pouvait pour le savoir. Kaleb avait besoin de marcher. Il ne savait plus ou il en était. Il n'avait plus envie de penser. Il marcha jusqu'à la mer. Cette mer qu'ils avaient décidé de voir ensemble. Si longtemps qu'il l'avait attendu, tant d'espoir qu'il y avait mis. Kaleb donna un coup de pied dans un galet. Plus rien, il n'y avait plus rien, même plus une bride d'amitié. Toute leur complicité foutue à l'eau. Il ne pouvait s'empêcher de repenser à tous leur moments magiques. Ils avaient eu des disputes mais ils s'en étaient relevés. A chaque fois...Il sentit son coeur se serrer. Il l'aimait tellement, malgré son sale caractère, jamais il n'avait voulu qu'elle change. C'est ainsi qu'il l'aimait. Il ne voulait pas quelqu'un de parfait, il voulait juste retrouver la femme qu'il aimait, sa meilleure amie. Kaleb se laissa tomber dans le sable, dans un long cri de douleur. Ses poings se serrant dans le sable, les larmes coulant sur son visage. Il attrapa la bouteille qu'il avait emporté et se saoula. Kaleb s'allongea dans le sable, ivre mort et ferma les yeux. Certains disaient que l'alcool aidait à oublier, il n'en était rien. Cela aidait à revivre ses souvenirs sans pleurer...Il ne voulait pas les oublier. Il voulait en revivre pleins d'autres avec elle. Mais sa présence l'énervait à présent. Kaleb se releva et balança la bouteille loin devant lui en hurlant de colère.

Il tituba le long de la plage, se foutant pas mal de ce décor. Il n'avait plus aucun intérêt si elle n'était pas près de lui. Trop ivre, et pousser par une vague un peu plus forte, comme quoi même la mer ne voulait pas du déchet qu'il était, il fut déséquilibré et se vautra. Le visage face au sable. Il resta là à cuver sa peine.
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Celiano
Tout comme elle, mais en beaucoup moins gracieux -si on peut le dire comme ça- le blond enfila ses braies et sortit de l'eau à sa suite. La chemise trempée, il l'enleva et l'essora du mieux qu'il put.

Le sable commençait déjà à lui coller à la peau, sensation pas vraiment agréable à son goût mais la brune non loin de lui valait largement le coup de supporter quelques grains de sable.
Ce fut tout naturellement qu'il vint s'asseoir derrière sa femme, attrapant au passage le pot de crème.

Jamais il ne lui avait demandé comment elle avait pu avoir de telles cicatrices. En réalité, il savait que son enfance n'avait pas été aussi belle que la sienne, qu'elle avait été plutôt du genre noire, sombre, sans l'ombre d'un quelconque bonheur. A part cela, ils n'en avaient jamais vraiment parlé. C'était comme pour lui, la conversation parlant de sa défunte famille n'avait pas vraiment eu lieu entre eux. Les relents du passé en général n'étaient pas abordés, ou difficilement du moins.
Et pourtant ils l'étaient complices, le passé était sans doute le seul mot qui coinçait.

Tout en pensant à ça, il lui appliqua la crème dans le dos, doucement, prenant soin de ne pas la mélanger au sable, c'était vraiment désagréable.
Puis, il prit une grande bouffée d'air marine, toujours en train de lui passer de la crème...
Il avait à peine 6 mois. Je n'ai pas eu le temps de le connaître beaucoup mais je sais que je l'aimais déjà. Je l'aime sans doute encore... Il avait de grands yeux verts, comme sa mère, et les cheveux clairs, un peu comme moi. Parfois j'imagine à quoi il aurait pu ressembler aujourd'hui.
Le pire, c'est sans doute de ne rien avoir pu faire pour eux, parce que je n'étais même pas là, j'étais même pas là pour eux, et j'étais même pas là pour leur dire au revoir...


Légère pause.


Te rencontrer a été une délivrance. Et Matéo en a été une autre. Vraiment.
Et bientôt, je serai le papa le plus comblé du monde avec un autre enfant de toi Idana.
Je n'aurais jamais assez d'une vie pour te remercier de tout l'amour que tu me donnes, de tout ce bonheur que tu me donnes. Je ne sais toujours pas comment te montrer à quel point tu m'as sauvé la vie ce jour là. Tu m'as sorti du noir, du vide, du néant. Tu m'as appris à sourire de nouveau à la vie, tu m'as montré que le bonheur existait toujours. Je ne sais pas comment tu t'y es prise, mais je t'aime, pour tout ça. Pour ce que tu es, pour ce que tu as fait pour moi, pour ce que tu as fait de moi aussi.


Alors c'était ça ouvrir son cœur, le mettre plus que jamais à nu, laissant échapper les mauvais sentiments comme les bons ?

Il soupira doucement, que dire d'autre ? Tout y était. Ses remords, ses regrets, ses souvenirs, ses vérités, son amour pour elle et ses enfants, son bonheur... Si la belle brune qu'était Idana avait des questions, ce devait sans doute être le meilleur moment pour les poser, le moment ou tout était posé à plat, le moment de se confier, le moment de devenir plus complices que jamais.

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Idana
Malgré la douceur de ses doigts, Idana serrait les dents, tête baissée et les cheveux trempés et plein de sable pendant le long de son visage jusqu'à ses cuisses.

Elle ne disait rien, se concentrant pour ne pas gémir par instants , mais le silence fut rompu par la voix de Cel, tandis qu'il étalait toujours le baume dans son dos.

Et elle ferma les yeux pour l'écouter, sans l'interrompre. Il parla de son petit garçon, perdu bien trop tôt ... de sa femme, et Idana senti son coeur se serrer. A cet instant l'Idana ironique, celle qui parfois cachait ses sentiments, ses larmes et ses émotions, cette Idana là disparut pour faire place à une autre. Une autre qui écoutait l'homme de sa vie raconter ses souffrances, ses regrets, et même ses remords de ne pas avoir été là à leurs derniers instants.

Elle ne posa pas de questions, pas la peine de raviver le souvenir de cet incendie puisqu'elle était au courant, mais à l'écouter elle frémissait des images qui s'imposaient en elle.

Mais elle sourit quand, à la description de Cel, apparut derrière ses paupières un petit garçon rieur aux yeux verts et aux cheveux identiques à ceux de Cel.


Etait elle vraiment tout ce qu'il lui disait là ... elle avait toujours pensé que c'est lui qui lui avait apporté la joie de savoir ce qu'était VIVRE, bien qu'elle ai senti en lui une souffrance bien plus grande encore que la sienne.

Elle ne sentait plus la douleur de son dos, mais ne bougeait pas, ne voulant pas rompre ce moment d'intimité si intense et de confidences.

Il aurait été un magnifique petit garçon , aussi beau que notre Matéo ! et il sera toujours là en toi , et quand Matéo sera plus grand nous lui parlerons de ce frère qu'il n'aura jamais connu ! il fait partie de toi, c'est ton enfant ! je suis heureuse que tu m'en parles, que tu me le racontes, que nous puissions le partager comme nous partageons tout mon chéri !

Elle se tut un instant, une petite pause de rien du tout, crispa ses mains l'une sur l'autre , les yeux toujours fermés et murmura plus qu'elle ne parla ... ta souffrance est plus grande que la mienne Cel, parce que c'est une souffrance de l'âme, tu as perdu des êtres chers et à tout jamais tu les auras en toi ! ta souffrance s'estompe mais elle ne te quittera jamais ! mais je serais là pour toi, toujours !

Pourtant elle savait que sa souffrance à elle n'était pas que physique, que ces cicatrices dans le dos n 'étaient que l'évidence de ce qu'elle avait subi.

Tu sais .... ses yeux se rouvrirent et elle contempla un insecte grimpant sur sa jambe sans rien faire pour le chasser ...je n'ai jamais su ce qu'était la douceur d'une mère, la regard bienvaillant d'un père, mes parents m'ont vendu quand je devais avoir 4 ou 5 ans et je crois n'avoir jamais été une enfant ! je n'étais rien qu'un petit animal, qu'on rouait de coups, vêtue de haillons, qu'on obligeait à mendier et qui couchait dehors par n'importe quel temps ! je n'ai pas parlé pendant longtemps et on me disait arriérée ! je devais l'être certainement !

Ses yeux se refèrmèrent ...et puis un jour je suis devenue ce qu'on appelle une "jeune fille", mais moi je n'étais qu'une enfant malingre, si minuscule , et on m'a exhibé dans les rues, presque nue... un frisson .... et puis cet homme, il a mis la main sur moi, il m'a touché et j'ai enfin compris ce qu'on voulait de moi. Mon esprit s'est ouvert à cet instant et je me suis mise à hurler et à me débattre.

Les poings se serrent ... et on m'a fouetté encore et encore et j'ai cru que j'allais mourir ! mais la haine en moi m'a aidé et je me suis enfuie comme j'ai pu ! je devais être un animal oui pour pouvoir survivre à tout ça, mais j'y suis arrivée !

On m'appelait "Rien", je n'ai jamais su mon nom, et je me suis baptisée Idana, ce fut le début de mon "autre" Vie !

Et puis je t'ai rencontré ! l'amour je ne savais même pas que ça existait et je m'étais toujours dis que jamais un homme ne pourrait poser la main sur moi ! Mais avec toi j'y ai cru, ce que je ressentais était tellement doux et fort en même temps que j'ai su que ce serait toi et personne d'autre !

Elle ouvrit enfin les yeux et se tourna doucement vers lui ...tu m'a appris ce qu'était la Vie Cel, ce que ça voulait dire ! je suis devenue quelqu'un et si j'ai pu t'aider à combattre ta souffrance, j'en suis heureuse ... je te dois tant !

Elle caressa sa joue tendrement ... je veux que Matéo ait une belle vie, une belle vie d'enfant, pleine d'amour pour devenir un adulte serein et sans démons derrière lui !

Elle se tut enfin et passa ses bras autour de lui, posant son front sur la bouche de cet homme qu'elle aimerait toujours elle le savait. Pour eux "toujours" n'était pas un mot vain et sans consistance, il était vrai.
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Celiano
Il l'écoutait lui répondre, un léger sourire aux lèvres. Alors voilà, il avait fini par lui en parler, de ce passé qu'il ne voulait partager. Et il se sentit comme un peu moins oppressé, se confier n'était pas chose aisée pour lui, mais là... C'était à la femme de sa vie qu'il venait de s'ouvrir et ça lui avait fait du bien... Il aurait pu le faire avant, mais son cœur ne s'était pas senti près à évacuer des souvenirs lointains mais tellement ancrés en lui. En aucun cas il n'avait voulu l'embêter avec ces histoires, sauf qu'il avait eu tout faux.

Idana était une perle rare, sa perle rare. Celle qui le comprenait le mieux, et en cet instant, ce murmure qu'elle prononça le lui confirma. Il garderait ces paroles pour lui, n'oublierait jamais ce "mais je serais là pour toi, toujours !" si bon à entendre, si rassurant.
Il aurait voulu lui répondre la même chose mais ne se résigna pas à couper le léger silence, bien vite rompu par la voix de sa brune.

Et ce fut à lui de l'écouter cette fois. Cette journée resterait spéciale, nul doute n'y était.

De ses yeux il regarda attentivement ses cicatrices. Il les avait déjà vu, ce n'était pas la première fois, mais là, l'histoire qu'elle lui racontait allait avec. Comment avait-on pu lui faire ça ? Comment pouvait-on être capable d'autant de méchanceté, de haine, de violence ?
De penser à cette Idana du passé lui donna quelques frissons, lui qui n'avait connu que la Idana joyeuse, souriante et malicieuse.
Et le blond n'était pas le seul à en avoir des frissons. Il sentait le corps de sa femme devenir un peu plus raide au fur et à mesure qu'elle parlait de son passé.
Ils n'avaient pas vécu les mêmes choses, mais se trouvait là une souffrance à la fois si différente mais au fond presque semblable. Cette même souffrance morale qui vous tue lentement, si bien que sans l'aide de personne vous vous noyez sans retour possible... Mais l'aide ils l'avaient trouvée tous les deux, avec leurs amis... Puis ils s'étaient trouvés l'un et l'autre.

Il prit sa main lorsqu'elle se tourna vers lui. A les entendre, on pouvait être sûr qu'ils s'étaient bien trouvés. Ils s'étaient sauvés mutuellement en quelque sorte. Il lui avait appris la vie, l'amour... Elle lui avait redonné le goût à la vie, le goût à l'amour.

Il ferma un instant les yeux quand elle caressa sa joue puis les rouvrit en la regardant, retrouvant ce sourire qu'il avait la plupart du temps au visage.


Mon amour, nos enfants auront la meilleure vie possible.
Matéo est un petit garçon rempli de joie, comblé d'amour par ses deux parents. Et même par nos amis. Il ne sera jamais seul.
Il posa une main bienveillante sur le ventre de sa brune... Et ce bébé aura la même vie que son frère, il a déjà tout l'amour de ses parents également.
Tu ne te pensais pas capable d'être mère. Et regarde toi, tu es une maman formidable. Je suis si fier que tu sois la mère de mes enfants, si fier.


Il l'enlaça contre lui, ses lèvres tendrement posées contre son front.
Si le paradis existait, nul doute qu'il ferait pâle figure à côté de la vie qu'il menait désormais.

Les minutes parurent durer des secondes. Pourtant le temps filait. Et le blond se leva à regret, aidant sa brune à en faire de même.


C'est que je ne voudrais pas abuser de la gentillesse d'Ael et Flore de garder Matéo... Et Sibo !

Mais à tes côtés j'ai plus vraiment la notion du temps... Combien de temps ça va faire ? Une heure, deux heures ? Peut-être trois.


Il prit Idana par la taille en souriant, sa main revenant vers son ventre... Allons retrouver notre fils, je suis pratiquement sûr qu'on lui manque ! Il se mit à rire doucement. Être habitué à voir ses parents toute la journée était plus compliqué lorsque ses derniers s'absentaient. Et il parlait en connaissance de cause.

Il finit par regarder sa femme avec un sourire en coin, lui murmurant au creux de l'oreille...
Par contre, je pense qu'il faudra que je te frotte le dos pour enlever tout ce sable ! T'as de la chance d'être enceinte, ç'aurait été l'inverse sinon !
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Lusya
Les cheveux au vent, la blondinette avait enfin foulé de ses pieds légers le sable bordant les côtes océanes. Elle enleva ses chausses pour mieux savourer le contact du sable, relevant la tête pour humer l'air douceâtre qui régnait.
Lusya croisa quelques personnes de cette ville animée sur le chemin et inclina la tête en signe de politesse à chaque fois que l'occasion se présentait. La besace lourde de bouteille de vin, elle ne manqua pas de perdre l'équilibre et de s'écraser au sol à plusieurs reprises.
Mais elle riait, emprise d'une légèreté océane non dissimulable.
Si les routes constituaient sa seule maison, la blondinette comptait tout de même rester quelques temps puisque la ville lui semblait plaisante. Et pourquoi pas se renseigner pour une future croisière sur l'océan si accueillant...
Sans se soucier des regards diverses, elle s'avança vers l'étendue bleue. Après avoir retirer sa robe, se retrouvant en haillons, Lusya ne se fit pas prier pour s'y enfoncer.
Fraîcheur langoureuse.

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Pao
Pao était de passage dans cette bien jolie ville de Montpellier... Lui qui venait des montagnes était emerveillé devant cette vaste etendue bleue ou y reflette le soleil.. Ce soleil qui frappait bien fort en cette région, si bien que Pao fut obligé de retirer son armure qui devenait insupportable.

C'est alors qu'il longea la plage sur le dos de sa monture, respirant à plein poumons l'air de la mer !

Il aperçut alors une Damoiselle, qui doucement avancait dans l'eau... Savait-elle nagée ? N'était ce pas trop dangereux ? Pao intrigué, lanca alors sa monture en sa direction...
Lusya
Douce caresse salée.
Se laisser aller au gré des vagues, voilà pourquoi Lusya était venue ici.
Légère et frivole, elle se laissait porter.
Enthousiasmée par la chaleur de l'étendue bleue, la blondinette se laissa entraîner dans le rouage des vagues. L'eau prit alors le dessus sur elle et brûla sa gorge jusqu'à couper sa respiration.
Mais Lusya s'en fichait. Un grand sourire aux lèvres, empreinte de sérénité, elle succombait volontiers à la force maritime.

... Mais un étrange bruit terrestre la sortit de ses songes utopiques. C'était comme si le sol était torturé, assiégé de coups. Lusya se redressa brusquement, la tête hors de l'eau et s'empressa de nager afin de regagner la rive. Elle se rendit alors compte qu'il s'agissait de martèlement de sabots, et d'un homme juché sur un cheval qui allait à sa rencontre.


- Mmh... B'jour.

La blondinette s'empressa d'enfiler sa robe et de coiffer du mieux possible ses cheveux détrempés, histoire d'être à peu près convenable.
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Melusyne
La mer.

Elle en a plein les yeux, plein le nez, du sel et du vent gonflant ses cheveux.
Les oreilles habitées du ressac inlassable sur la plage.
Quelques navires au loin offrent leur esquisses de passage, elle regarde un bout de leur voyage, le sillon d'écume qu'ils laissent comme une traine.
Des cris d'oiseaux dont elle envie l'envergure et le vol gracieux.
Le soleil dans sa course haute lui fait plisser les yeux, quelques grains de sable lui chatouillent les pieds.

Elle admire la vue, mets des images sur des récits entendus, voit de ses prunelles ce que d'autres ont admiré bien avant elle.
Jamais elle n'aurait cru que se fut si grand, si mouvant, le ruisseau du bourg à côté n'est qu'un filet dérisoire, prétentieux dans son lit étroit.
Elle boit l'étendue d'eau, de toute son âme, premier souvenir.

Précieux.

Elle respire une poignée d'algues sèches venue s'échouer, appréciant sur sa peau délicate le contact de la chemise neuve achetée ce matin.

De Nîmes à ici, une étape, un détour par ce littoral, petite pause toute d'éléments confondus.
Ressentir l'allegresse de ceux que rien n'empèche, rien n'attend, libres d'aller où bon leur semble, le baluchon léger.

Une bourrasque nouvelle l'assaille, chargée d'essences marines, de ce grand large sombre à perte d'horizon.
Envoutant parfum, euphorie dans une reprise de respiration et le rire qui s'envole. Frais et à tire d'ailes comme le font les goélands dans leur contre courant d'air pur.

Un crabe solitaire va de son pas incertain rejoindre le rivage, là où le sable humide se fait plus mat, plus brun, plus brillant aussi de milliard de points scintillants.
Une vague offre sa courbe dansante avant de ployer, danseuse éphèmère, pour venir mourir en blanche mousse.
Quelques cendres encore fumantes en souvenir du bivouac de la nuit, les quelques auberges de la ville ne sont pas à portée de cette bourse modeste qui s'est offert sa première chemise.

Elle se lève alors que le soleil est encore haut et rebrousse chemin vers la dune, ressentant avec délice la chaleur, la douceur du tapis où s'enfoncent ses petits pieds nus.
Il est temps de reprendre le voyage déjà, le ventre plein d'une miche de pain fraîche, un peu d'eau claire, le ciel est dégagé, à peine quelques moutons pour le tacheter.
Elle emporte le panorama, la rumeur sauvage, le parfum, et un petit coquillage nacré ramassé sur sa promenade.
Ses bas de robe sècheront vite, elle entame une chansonnette pour rythmer son allant, au nord la route s'enfonce vers les terres, traçant sa voie dans un parterre de champs de blé et de maïs.

Elle n'oubliera pas ce moment, ni l'intense impression qui l'a saisit en embrassant l'immensité.
C'est comme demain, tout est possible, à perte de vue.



Sur les ch'mins de l'Oc je vais
Je vais à coeur joyeux
Sur les chemins de l'Oc je vais
Je vais à pieds calleux !
Isarine
ils y étaient enfin ! la mer !

Isarine entendait le bruit sourd des vagues, le cri des mouettes mais elle n'avait pas encore vu LA mer !

ils étaient arrivé en fin de nuit et, épuisée, elle s'était endormie dans les bras de Sukh, dans la charrette.

les yeux grands ouverts maintenant, elle écoutait tous ses bruits étranges autour d'eux, attendant que son ange s'éveille aussi
Flore..
Citation:
Flore ! rendez moi un service ... jetez ceci à la mer !

Flore était sortie de taverne, un peu ébahie tout de même à la curieuse demande de Gui, et arrivée au bord de l'eau, elle avait ouvert la main sur les deux pendentifs qu'il y avait déposé.

Curieux pendentifs ornés de motifs étranges que Flore n'avait jamais vu ... des triskells avait il dit. Flore en avait déduit que celà avait une origine bretonne certainement. Mais pour avoir un peu discuté avec Gui ... elle savait aussi que c'était le lien qui le reliait à sa soeur jumelle.


Des incompréhensions entre eux, des mots qui faisaient mal aussi apparemment, mais Flore était restée discrète devant cet homme qui quelque temps avant l'avait insulté, mais qui cette fois semblait un peu abattu et elle avait accepté.

Elle regardait les pendentifs, puis les vagues et elle n'arrivait pas à se décider ... comment peut on rompre ainsi des liens aussi forts que ceux de deux êtres nés en même temps du même ventre maternel ? Flore n'avait pas eu la chance de connaitre longtemps ses frères, partis de la maison avant qu'elle ne fut grande, et ils lui manquaient pourtant , Ô combien !

Elle aimait Ael d'Amour,mais l'amour fraternel est une chose étrange et si douloureuse certainement, qu'elle aurait voulu malgré tout le connaitre .... même si parfois des conflits se font jour.

Elle ferma le poing et leva le bras ... coupant son souffle et fermant les yeux pour jeter au loin les deux pendentifs ... mais le bras retomba et les yeux se rouvrirent, le poing toujours aussi serré.


Je ne peux pas Gui ... on ne peut jeter ce qui a existé , on ne peut briser ce qui est soudé ... on ne peut séparer ce qui est inséparable !

Elle sortit sa petite bourse de la cachette intime de son décolleté, l'ouvrit, y déposa les deux pendentifs et en souriant remit la bourse à sa place avant de s'en retourner au village.

Ce soir , il ne fallait pas qu'elle rate le départ .... sinon on finirait par la laisser sur place, et il fallait qu'elle voit son ange ... il lui manquait.

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Lolesi
C’est par un petit chemin détourné et peu usité, que Lolesi se dirige vers la plage… débottée, presque dévêtue, ne portant que ses hardes des premiers jours et sa cape, elle marche en direction des vagues. Ses pieds nus s’enfonçant dans le sable chaud…

Toute à ses pensées, elle ne saurait dire s’il y a du monde … mais de ce côté-ci, souvent, il n’y a personne…. Tant mieux d’ailleurs, elle n’a pas trop envie de papoter…

Sa ville, son refuge lui semble désormais … si peu accueillante !
Les gens qu’elle connaissait sont partis et les autres sont toujours si nombreux en taverne qu’elle n’ose pas entrer,
bon c’est vrai aussi que quand ils sont ensembles ils ne voient pas le temps passer et qu’ils ont tendance à s’isoler des autres, mea culpa comme qui dirait !

Sans parler de l’ambiance actuelle… la mairie vidée, le maire accusé, les caisses vides…

A peine rentrée, voilà qu’elle envisage déjà de reprendre la route… mais cela signifierait rater le retour de Bouna… et elle n’a pas encore vu Spirit non plus.

Et leur maison… ils n’en auront que peu profité ! Pourtant, elle lui plaît !
Proche des bois, un peu éloignée du centre ville juste ce qu’il faut pour se dégourdir les jambes après une journée de labeur… et surtout entourée du chemin et de la rivière… précieuse rivière !!
S’ils déménageaient, où retrouveraient-ils un endroit si… euh… bien choisi ?
Elle rit de son manque de vocabulaire !

A moins qu’ils ne restent domiciliés ici mais que comme beaucoup d’autres,
ils soient des pigeons voyageurs… ne rentrant au bercail que pour s’y ressourcer…
elle sourit...
Malheureusement comme ça, aucune chance de connaître les gens les entourant !

Les idées lui tournent dans la tête, comme cette nuit d’ailleurs…
elle ne sait plus trop que faire ni quoi penser…

Elle est si absorbée qu’elle ne réalise que maintenant qu’elle a les pieds dans l’eau, et que les vagues les lui lèchent… ou plutôt lui trempe les jambes jusqu’aux genoux !!!

Elle rejoint donc le sable sec, y dépose sa cape déjà bien mouillée… puis entre dans l’eau, cette fois-ci de manière consciente…
elle s’immerge complètement et tente de calmer son esprit par la fatigue saine du corps…

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