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[RP]Les namoureux c'est aussi chez les pas vieux

Azumamaro
Préparant un plan pour un nouveau katana, Azumamaro fut dérangé par un coursier, qui lui tendait une lettre. Le Jonetsu n'en reconnut pas l'écriture.

Bourrée de fautes, pleine de tâches d'encre, lignes de travers, il se demandait quel genre d'énergumène pouvait souiller un papier comme cela.
Il fut tout de même surpris de voir la signature de Kuan, le petit Lézard dont il avait failli s'occuper quelques mois plus tôt.

Il sait écrire celui-là !

Enfin, sinon la lettre était bien du niveau d'un fils de brigand, sale et irrespectueux.

Azu hésita à jeter la feuille sans même y répondre, puis changea d'avis, en prenant de quoi écrire. Il mit son plan de côté, et commença :

Citation:
Konnishi wa Kuan,

Tout d'abord je suis ravi de savoir que tu sais écrire, et probablement lire. C'est très bien pour quelqu'un de ton âge. Au moins, si Yuna fréquente un brigand, elle fréquente aussi quelqu'un de lettré... Au moins un point positif.

Juste un conseil lorsque tu écriras une autre lettre. Lave toi les mains, et essaye d'écrire un peu plus droit. Les filles préfèrent quand tout est plus propre.

Pour ce qui est de la punition de Yuna. Je ne l'ai pas vraiment puni. Je lui ai demandé de me rendre un service, pour aider quelqu'un. Et je sais bien que c'est la meilleure petite fille de monde.
C'est bien pour ça que je n'ai aucune envie de la voir avec des brigands de l'espèce de ton oncle.

Tu la protégeras des méchants ? Mais tu fais partie de ces méchants, qui ruinent des familles entières en se révoltant et pillant les Sô d'Oda. Tu pourras la protéger contre toi-même ?

Ton courrier me donne une raison de plus d'éviter que vous vous rencontriez de nouveau.

A bientôt,

Azumamaro


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Kuan
Il tendit la crotte de nez comme dit au coursier, qui maugréa un vague remerciement. Il irait trouver les parents de ce garnement pour se faire payer son dû, mais se fit quand même promettre de renvoyer la réponse.
Kuan passa une bonne heure à déchiffrer la lettre, et à en comprendre le sens. Il n'avait jamais eu de cours d'écriture, et avait horreur de lire en public. C'est donc chez lui et son oncle, qu'il effectua le tout, Akire n'étant pas là.
Dans sa petite tête, il venait de comprendre que les filles ça n'avaient pas que les amoureux pour les protéger. Vu que le m'sieur en face avait l'air de tenir à ce qu'on écrive droit et propre, Kuan courut d'abord se laver les mains. Oui vous avez bien entendu, il est parti se laver ! C'est dingue ce qu'on peut faire quand on veut quelque chose. Et lui il voulait voir Yuna.

Enfin, le morveux s'assit par terre, son parchemin posé sur une planche en bois, les mains propres, et son scalpel à la main. Il traça de grandes lignes sur toute la feuille avec. De l'art, du vrai.



Konéné M'sieur

Toi t'y es pas une fille, mais t'y aime quand même quand c'est propre ?

Mon oncle, d'abord, c'est le plus fort. Même qu'il a jamais perdu.

Vi j'la protégerai de tous les méchants qui veulent y faire du mal à elle. Moi j'y suis pas un méchant ! Pis d'abôrd Yuna c'est ma namoureuse, et que j'y serai toujours gentille 'vec elle !

Et j'y la verrai si j'veux, et j'lui offrirai même toutes les fleurs qu'elle veut.

Au revoir

Kuan


Tout ses efforts n'empêchaient pas le fait que sa lettre était toujours bourrée de fautes d'orthographe et les phrases toujours aussi mal tournées. Faut dire qu'il écrit comme il parle hein ! Et Kuan quand il parle, il vouvoie personne et avale tout ses mots. A cause des lignes tracées sur la feuille de manière pas trop équilibré, son discours avait pris toute la place disponible et il signa donc... de l'autre côté de la feuille.
Tout fier de son chef d'oeuvre,(c'est que ça lui avait pris un sacré bout de temps quand même) il courut apporter ça au coursier.

Et oui Kuan n'est pas méchant. Il a juste sa logique à lui. A 10 ans, on voit le monde différemment.
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Azumamaro
Voilà déjà que la réponse du petit garçon arrivait. Azu la lut en souriant, voyant les efforts de Kuan, pour rendre sa lettre propre. Une première victoire dirons-nous, même si aucune compétition n'était engagée. On voyait déjà que le lézard était prêt à tout pour voir sa "namoureuse", comme il le disait si bien.
Pour les fautes d'orthographe, ce sera une autre paire de manche, et Azu n'était pas prêt de s'y atteler tout de suite.

Se demandant ce qu'il allait bien répondre, et ce qu'il allait bien essayer de corriger dans le comportement de Kuan, le jeune homme prit un papier et de l'encre. Il se posa à son bureau, puis réfléchit quelques instants.

Il avait deux pistes, la méchanceté, et le manque de respect du garçon envers un adulte, même si, du haut de ses 22 ans, cela ne gênait pas vraiment le Jonetsu. Mais bon... Il y en a bien d'autres à qui il manquait de respect, commençant par le coursier, qui s'était plains de n'avoir reçu qu'une crotte de nez comme salaire.

Il finit par écrire :



Kuan,

Je suis ravi que tu aies fait un petit effort de présentation pour cette lettre. Je préfère en effet quand on est propre. C'est plus agréable, plus respectueux des autres.

Je suis aussi heureux de savoir que tu protégeras Yuna de tous les méchants, parce que je tiens aussi à elle, et ça me ferait beaucoup de peine de la perdre ou de la savoir blessée.

Tu as aussi raison de lui offrir des fleurs, les amoureuses aiment beaucoup ça. Des fleurs qui sentent bon bien sûr. Le mieux c'est aussi quand tu sens bon, toi. Mais je crois que tu as compris.

Pour ce qui est de la méchanceté. Qu'est-ce que quelqu'un de méchant pour toi ?

Pour finir, si jamais tu persuades encore une fois Yuna de venir te voir à Kiyosu, toute seule sur les chemins, je serais obliger d'aller te dire ma façon de penser dans ton cloaque. Et je me fiche de ton oncle.

Bien le bonsoir

Azumamaro


Il plia la lettre et la confia à ce même coursier, en le payant pour sa dernière course. Ceci fait, il retourna vaquer à ses occupations, ne se souciant plus des dires du gamin.
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Kuan
Kuan récupéra la lettre avec un sourire, persaudué qu'il avait convaincu Azumamaro de le laisser voir Yuna. Sauf qu'il n'y avait trace nulle part de cette autorisation. Enfin, ce qui n'est pas interdit est autorisé hein ? Il refit son petit manège précédent : lavage de main, lignes au scalpel.

Les vieux c'chiant quand même.

Oui, il commençait à en avoir marre d'écrire. Mais bon, tenace ce morveux.



M'sieur,

Les pissenlits ça sent pas bon ? Parce que les filles, elles aiment pas d'trop. Et nan j'y prendrais pas d'bain ! C'pour y repousser les mauvais kamis.

L'mal c'est l'inverse de mes idées, un m'sieur l'a dis. Alors les méchants c'tout ceux qui m'punissent alors que j'y ai rien fait. Et qui m'y enferment, pis qui m'y tapent quand j'y ai rien fait nan plus.

Ben l'aurait pas du y venir toute seule ! L'a loupé la charette, c'pas de ma faute. Moi j'y l'ai attendu, après.
Alors moi j'y viendrais, quand y aura pu l'armée qui voudra m'y tuer comme Papy, ou ben quand j'y serai fort pour y tuer l'armée !

Au r'voir

Kuan


Toujours bourré de fautes d'orthographes, hein. Kuan avait une sacré logique aussi, faut dire. Il se fait des idées toutes faites d'une simple parole. Pour les méchants, faut dire que se faire enfermer dans une cage sans lumière alors qu'il ne voulait que s'amuser en balançant des grenouilles (cf prise de nakatsugawa), ben ça fait des marques. Et puis, il avait connu la faim, les errances, jusqu'à ce que le clan des Lézards l'intègre. Normal qu'il ne considère pas les personnes riches comme gentilles. C'est Nee' qui lui donne à manger, qui s'occupe de ses poux. Et non pas les nantis, qui le haïssent rien que pour son appartenance au clan.
Kuan, au final, il veut juste pouvoir vivre tranquille. Et s'amuser avec les copains. Sauf qu'il n'a pas encore compris que la vie n'est pas un jeu.
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Azumamaro
Encore une lettre du gamin, Azumamaro sourit en la lisant. Décidément il ne lâchera pas l'affaire. Bah... Autant en profiter pour influencer un peu l'amoureux de Yuna, et peut-être le changer aussi.

Enfin il n'y croyait pas trop, mais qui ne tente rien n'a rien. L'avenir de Yuna, et probablement de Kuan aussi, était en jeu...

Prenant une plume, le jeune homme réfléchit un peu pour éviter de frustrer Kuan en écrivant des leçons non adéquate. Peut-être donné son avis tout simplement :

Citation:
Konnishi wa Kuan,

Je vois que tu prends plaisir à écrire. C'est bien.

Oui les pissenlits c'est pas génial pour offrir à une fille. Il vaut mieux une jolie fleur, qui sente bon, comme je t'ai dit. Demande à Yuna, elle te dira sûrement ce qu'elle aime.

Quand tu iras chercher Yuna, n'oublie pas de me prévenir, sinon je vais encore devoir la gronder.

Je vais te dire ce qu'est quelqu'un de méchant pour moi. Ce n'est que mon avis, il peut être discuté.
Quelqu'un de méchant fait du mal injustement aux autres. C'est à dire, qu'il embête, méprise, tappe, blesse, vole, tue peut-être... l'autre personne alors que cette dernière ne le méritait pas.

Par exemple, un noble qui méprise un paysan, juste parce qu'il est paysan, est injuste, et méchant.
Un oncle qui bat sa nièce pour rien, est méchant.
Une bande qui prend un Sô injustement, et qui ruine tout un village, est composée de personnes méchantes.
Un garçon qui lance ses crottes de nez partout, est méchant.

Avec des différents degrés méchanceté bien sûr.

Au contraire, si on punit quelqu'un parce qu'il a fait du mal, et qu'il le mérite, ce n'est plus de la méchanceté.

Après il faut savoir juger quelqu'un avant de le punir. Et ce n'est pas toujours facile.

A vrai dire tu as raison, tu n'es peut-être pas si méchant que ça. Mais tu entraînes Yuna dans des bêtises que je ne cautionne pas, et qui l'influence en mal. C'est pour ça que je la gronde. Mais je ne veux pas lui faire du mal, juste lui faire comprendre ce qui est bien, ou pas.

Le but étant de respecter les autres, et de ne pas oublier que l'on ne vit pas seul.

Allez, bon courage avec tout ça. Tu n'es pas obligé de me répondre. Tu as un oncle pour s'occuper de toi, je ne voudrais pas prendre sa place.

Au r'voir

Azumamaro


Il ne s'était pas vraiment rendu compte que sa lettre était si longue, et avait plutôt compris la difficulté d'expliquer quelque chose à un enfant. Surtout quand ce n'est pas le sien...

Il espérait que le petit n'allait pas le prendre mal, et le considérer comme un méchant qui veut juste l'embêter pour ne pas qu'il boit son amoureuse.

Enfin, déjà qu'il avait du mal avec Yuna, il n'allait pas commencer (ou continuer) à s'embêter avec Kuan.
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Kuan
Olalala qu'est-ce que c'est long ce truc. Kuan eut une grimace en voyant la taille de ce qu'il allait devoir lire. Il s'y attela quand même, suivant les lignes du bout de son doigt. Un grand sourire illumina son visage quand il vit "Tu n'es pas obligé de me répondre". Ah bah ça, oui il allait pas répondre. C'est qu'il avait une grenouille à balancer dans la maison du type qui lui avait donné une baffe l'autre jour. La vengeance n'attend pas chez Kuan. Et surtout l'occasion de faire des bêtises. Il n'avait pas intégré l'histoire sur la méchanceté, trop attaché à ses idées. Un garçon qui lance des crottes de nez est un garçon qui veut faire rire. Ceux qui prennent le sô ont le droit pour tester les défenses des autres. Et le respect... Oula une vague notion dans l'esprit de Kuan. Lui, il ne respecte que les Lézards. Ben oui, sinon il se prend des paires de baffe.

La lettre fut laissée à même le sol dans la pièce qu'il partageait avec son oncle. Les plumes, l'encre, les feuilles de parchemin ainsi que le scalpel, rejoignirent le foutoir déjà existant.

Un morveux fila prendre l'air, le sourire aux lèvres.
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Kuan
[Un mois plus tard]

Kuan avait de grands projets. Devenir daimyo, et surtout convaincre qu'il était gentil et pas méchant. Mais ce qui l'embêtait le plus, c'était de lire aussi mal que ces pieds et de passer des heures pour écrire quelque chose de correct. Vu que les adultes cherchent toujours la petite bête et surtout pour en mettre plein la vue à Yuna, le mioche avait décidé d'apprendre à faire ça bien, et beau.

C'est donc attablé dans la maison qu'il partageait avec son oncle, qu'il étendit une longue feuille de parchemin, puis traça des lignes avec son scalpel.



Konéné M'sieur Azumamaro!

J'y écris à toi, pour y faire plaisir à Yuna.
Mais faut que vous m'aidiez, pasque t'y écrivez bien.
J'veux y écrire tout bien tout bien, comme ça quand j'y serai daimyo j'pourrai y faire d'belles lettres moi tout seul, sans y demander à un autre m'sieur.
T'veux bien m'y apprendre comment qu'on y fait ?
J'y promet d'être sage, et même que j'vous y donnerai une crotte de nez !

Kuan


La lettre, exceptée son nom, était bourrée de faute d'orthographe. Mais c'est ainsi qu'elle partit, les cheveu... heu qu'elle fut donnée au coursier du coin.
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Azumamaro
C'est chez lui qu'Azu reçut encore une lettre de Kuan, alors qu'il ne faisait rien de bien intéressant depuis quelques dizaines de jours, mise à part travailler.
Il n'eut pas trop de problème à reconnaître l'écriture et l'orthographe, et sourit lorsque la signature lui confirma qu'il avait raison.
Il réfléchit quelques instants avant de répondre, pour savoir s'il accepterait ou non, et sous quelles conditions.



Kuan,

Si c'est pour Yuna, je peux faire un effort pour t'aider à écrire. Et puisque tu te lances dans la politique, j'espère que cela t'aidera aussi.

Par contre, étant donné que je suis contre beaucoup d'actions faites par les lézards lors des derniers mois, j'arrêterai les enseignements au moindre méfait de tes amis. Tu as non seulement besoin d'être sage, mais aussi propre et respectueux. Et bien sûr, il faudra voir quel salaire tu m'offres.

Si tu es toujours d'accord, je t'attends chez moi quand tu veux. A moins que tu ne veuilles que je viennes. Dans ce cas, ça risque d'être un peu plus difficile.

J'attends ta réponse,

Azumamaro

PS : Tu peux garder tes crottes de nez.

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Kuan
Des conditions, des conditions et toujours des conditions. Lui il dit "d'accôrd" et il cherche pas plus loin. En soupirant, il se remit à sa table d'écriture et répondit avec application.



Konéné M'sieur,

C'pas d'ma faute si les autres y font des bêtises, z'allez pas m'punir pour un truc que j'pas fait ? Pis, y sont grands mes copains, j'y peux pas dire d'y faire ce que tu aimes toi.

J'prends des bains maint'nant, la bonne odeur ça attire les bons kamis l'a dit Esculo. Même que des fois y peuvent te donner des sous !

J't'y donnerai les sous qu'les kamis y m'donneront, d'accôrd ? Et si j'y suis daimyo, j'y promets d'pas t'y mettre en prison !

J'préfère t'y viennes, pasque j'ai tout tout plein d'trucs à faire pour les élections d'la liste moi. J'y dirai de t'y laisser passer !

Tant pis pour toi, mes crottes de nez ça y vaudra de l'or bientôt.

Kuan


Satisfait d'avoir réussi à écrire autant de lignes, il plia la lettre et l'envoya à son destinataire, certain qu'il ne pourrait pas refuser. Parce que les kamis ça payent super cher, surtout s'ils sont gentils.
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Azumamaro
Très croyant, Azu répondit :



Konnishi wa Kuan,

Très bien si les Kamis me payent. Je sais que ce ne sera pas par des kobans sonnants et trébuchants, mais je deviendrai tout de même très riche.

Je suis d'accord pour venir chez toi, mais je me réserve le droit de partir quand bon me semble, si j'estime que ça ne sert à rien que je continue à t'enseigner ce que je sais.

Ecris-moi pour me dire quand tu veux que je vienne, je prépare mes quelques affaires en attendant.

A bientôt,

Azumamaro

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Kuan
Aaaaaah, il était d'accord ! Il était d'accord ! Kuan eut un large sourire, avant de s'empresser de répondre.



Ben t'y viens tout de suite, dès qu't'es prêt !
J'y rangerai !

Kuan


Hop, le courrier parti, le mioche courut à l'entrée du Cloaque pour demander de laisser passer Azumamaro sans le taxer, puisqu'il venait pour lui. Puis, toujours au pas de course, il repartit chercher un coin tranquille où il pourrait préserver ce secret là.
Làààà ! Le gamin pila net, et se précipita dans la bicoque abandonnée après un récent pillage. Personne n'avait encore investi les lieux, ce serait donc sa cabane. Il poussa dehors le reste de la porte cassée, et, après quelques vols, remplit la petite pièce de quelques coussins et d'une table.
Du papier, de l'encre ? Oublié ça, le plus important c'est de s'asseoir non ?
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Azumamaro
Ah ! Le petit voulait qu'il vienne tout de suite. Hé bien il patientera un peu. Une petite journée en fait, Azumamaro voulait connaître le résultat des élections avant de partir de Nakatsugawa. Ayant déjà préparé son départ, il n'aura plus qu'à s'installer sur sa monture, et se diriger vers Kiyosu.

Ce matin, le résultat des élections le mit de bonne humeur. Voir que Saruta, avant la démission de son disciple, n'a pas été élu, était plutôt une bonne chose. Au moins le peuple n'était pas dupe, et le pauvre Shogun autoproclamé n'avait plus que ses yeux pour pleurer, ou presque. L'échec de Chan "le retourneur de veste" était aussi pas mal. Pour le reste, rien n'était encore stable. Que donnera le mélange Ashikaga-Lézard ? Nous en saurons déjà plus après l'élection du Daimyo.

Ceci penser, le Jonetsu commença son voyage, de deux jours, normalement, vers le Cloaque. Le conseiller Kuan aura bien besoin de quelques conseils grammaticale, et il espérait qu'ils seront utile.

Le jeune homme s'était vêtu simplement, comme à son habitude, mais n'oubliait pas ses armes, qui lui serviront sans doute beaucoup à Kiyosu, au moins pour intimider. Katana et Wakizachi à porter de main, Kogatana sous son kimono, c'est tout ce qu'il avait, depuis qu'il avait détruit tout ce qu'il rappelait sa famille. Il avait fabriqué son katana lui-même récemment, et les deux autres sabres courts n'avaient aucun signe de son clan.

Il quitta donc Nakatsugawa, au pas sur son cheval, s'inquiétant un peu sur ce qui pouvait l'attendre au cloaque.


2 jours plus tard, il se présentait devant la ville de Kiyosu, où il n'était allé qu'un seule fois...

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Kuan
Ce fut une petite tête qui vient l'accueillir à l'entrée. Les rumeurs vont vite, et lui il court vite. Ce qui fait qu'Azumamaro n'eut pas à attendre bien longtemps. Les mains dans les poches, le sourire aux lèvres, tout en sifflant cet air qu'il aimait tant.

Konéné M'sieur !
On y va ?

Il se tourna dans l'autre sens pour lui montrer le chemin jusqu'à sa cabane secrète. Fin pour le secret on repassera. Ce que fait Kuan, tout le monde le sait. Hé oui, on guette toujours du coin de l'oeil les petits plaisantins.

Ils arrivèrent bientôt au Cloaque. Le gamin était bien sûr indifférent au spectacle ambiant et à la misère jaillissante à chaque coin de rue. Ce n'était pas sûr que son compagnon le soit tout autant. Le mioche se tourna avec un sourire ravi vers lui.

J'suis content t'y sois v'nu.

Puis il ouvrit la porte et se glissa dans la petite cahute.

C'là, c'bien pour y apprendre ?

Deux coussins, une chaise, une fenêtre. Ni plus, ni moins.
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Azumamaro
Alors qu'il s'avançait doucement dans les rues de Kiyosu, à la recherche d'un hôtel déjà, mais aussi du quartier pauvre de la ville, Azu fut surpris par une petite voix qui mena son regard vers le sol.

Il fut d'autant plus surpris en reconnaissant le petit Kuan, qui était déjà au courant de son arrivée, et qui était venu le rejoindre plutôt rapidement.

Sans que le Jonetsu ne put dire un mot, le nouvellement conseiller d'Oda le mena sans se retourner vers le Cloaque. Azu aurait aimé s'installer et laisser son cheval dans une écurie avant tout, mais il n'eut pas le temps d'arrêter l'enfant. Une fois dans la quartier pauvre, qu'il n'eut pas de mal à reconnaître, entre la saleté ambiante, les femmes de petite vertu, les mendiants et autres enfants abandonnés. Il avait l'impression qu'il était encore plus pauvre et sale que celui de Nakatsugawa... Sans doute à cause du port et ce qu'il pouvait apporter comme vermines.

Un peu dégoûté pendant quelques secondes, il oublia tous les regards braqués sur lui, tous les gamins lui faisant l'aumône, et se reconcentra sur Kuan, qui ne ralentissait pas. Le jeune homme mena son cheval tant bien que mal pour éviter de bousculer quiconque, et ils arrivèrent devant une cahute... Sans doute la maison du Lézard.

Sans lâcher sa bride, Azu descendit de son cheval pour voir comment elle se présentait.

C'là, c'bien pour y apprendre ?

Azu grimaça avant de répondre, et chercha un point positif à cette cahute. La chaise ? La fenêtre ? Puis il se tourna vers Kuan :

C'est ici que tu habites ? Tu n'as pas de lit ? de table ?

Il ne le laissa pas répondre, se rappelant qu'il voulait s'installer dans un endroit confortable avant de commencer le premier cours. Il enchaîna donc :

Avant tout, tu ne connaîtrais pas un bel hôtel où je pourrai dormir le soir, et déposer mon cheval ?
Il faudra ensuite acheter quelques affaires, pour travailler. Du papier, de l'encre, des plumes, ou pinceaux... Et puis une lampe, une table si tu n'en as pas. On ne peut pas travailler par terre tout de même.

Il réfléchit un instant, et continua :

Bon amène moi à un bel hôtel, en dehors du Cloaque, puis nous irons au marché. Première leçon, se procurer des fournitures de façon honnête, sans les voler...

Il sourit, ce ne sera pas trop compliqué normalement... Il laissa Kuan le guider.
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Kuan
Ben non, l'endroit où on habite y'a un lit. Kuan s'empressa de donner la bonne réponse à Azumamaro.

Nan j'y habite plus loin 'vec 'Kire ! Ici c'une cabane secrète pour y travailler sans que personne y nous embête. C'bien hein ? Et la table, l'es là !

Il montra du doigt la table bien rangée dans un coin. Oui on sait que c'est pas beau de montrer du doigt. Mais bon Kuan est beau tout court donc... Bref, reprenons.

Un hôtel ? Heu... En dehors du Cloaque en plus ? Re-heu... Lui il connaissait par coeur le Cloaque mais au-delà, oula. Malin comme un singe, il demanda à une de ses connaissances. Hé oui, Kuan il est connu de tout le monde là dedans. Y'en a pas beaucoup des gamins qui veulent devenir "daimyo pirate noir-listé artiste".

Par là !

Hop, le voilà qui fila devant pour montrer le chemin à son nouveau professeur. Ils arrivèrent finalement à l'hotel indiqué qui présentait un bon aspect et était en-dehors du Cloaque. Même que y'avait des écuries !

Quand t'y aura tout posé, on ira au marché, c'par là-bas.

Il désigna la direction, tout sourire l'air de dire *T'as vu comme j'sais plein de choses, hein ?*
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