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La réserve du Banastié (Défense d'entrer - Piège à loup)

Paquita
Paquita, impressionnée par l'équipage richement harnaché, les valets en livrée et la prestance de la sublime damoiselle qui fit son apparition, subjuguée par l'aisance que Messire Natale manifesta en allant au devant de sa promise, ne perdait pas une miette du spectacle.
Quand le Sire Natale l'appela, elle mit un moment à réaliser qu'on l'appelait et s'ébroua, se précipita au devant d'eux.
Elle plongea en une révérence telle qu'elle en avait vu faire aux Dames de haut lignage quand il en passait par son établissement.
Tout en espérant avoir exécuté l'erxercice convenablement, elle se releva.

Vos appartements sont prêts. L'on vous montrera le chemin.
Elle tapa dans ses mains pour appeler Casse-Trogne, qu'elle savait prêt à intervenir.
Veille à installer ces personnes au mieux et reviens promptement me faire savoir s'il manque quoi que ce soit pour leur bon plaisir.
Puis se tournant vers le couple.
La place m'est heureuse de vous y accueillir. Soyez les bienvenus.
Tandis qu'ils avançaient avec la majesté qui sied aux personnes bien née, Paquita les dévisageait à la dérobée.
Oc ... 7 écus la semaine ... Tanita pourra avoir un bliaud neuf pour cet hiver.
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--Basile_de_bonnefond


- Bellâtre imprudent et impudent on a pas idée de faire entreprendre un tel périple à une jeune fille de cet âge ! Sans escorte et sans escale ! Et puis bientôt quoi encore...?

Le vieil homme lança une pièce luisante à l'homme de charge qui s'était présenté pour aider à décharger la berline.

- Tiens l'ami, attrapes ça et veille à ce que les malles de Mademoiselle soient montées sans dommages. Sa sœur jumelle t'attends bien au chaud si tu effectues correctement ton travail.

Il était rarement mal venu d'offrir un pourboire aux bonnes volontés et s'attacher la loyauté des commis était une obligation s'il voulait pouvoir continuer de veiller à la bonne tenu du train de vie de Mademoiselle.

- Dis-moi l'ami, comment te nomme-t-on ? Connaîtrais tu quelques bonnes figures dans le voisinage pour servir ma maîtresse ? Le salaire sera honnête pour autant que le travail accompli le sera !

C'est qu'il fallait penser à trouver une domesticité efficace et zélée pour la futur demeure de son Ange.

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Basile de Bonnefond - Dévoué serviteur d'un Ange

"Quand le ciel veut sauver un homme, il lui donne l'affection pour le protéger." Lao Tseu
Marievictoire
- Oh !...Vous... vous me flattez mon ami... Le rose de ses joues vira au cramoisi, elle cacha son trouble dernière un éventail de taffetas ivoire bordé de dentelle. Petite oie ! Rougir ainsi ! Quelle écervelée... se gourmanda-t-elle intérieurement.

L'espace qui les séparaient de l'entrée de l'auberge lui sembla trop court. Son bras fort sous sa main frêle... son odeur si particulière : ambre, fougère, musc, cuir... se pouvait-il réellement qu'il eût fait des frais de toilette pour elle ? Elle aurait voulu le toucher pour savoir s'il était rasé ! En réalité, elle espérait qu'il ne l'était pas. Cette constatation la surprit elle-même et son sourire revint aussitôt. Elle ferma son éventail d'un geste sec.

- Il me tardait de vous revoir... nous n'avons jusqu'ici passé que si peu de temps ensemble... Pensez-vous qu'il vous sera possible de me consacrer quelques instants dans les jours qui viennent ? J'aimerai que nous puissions faire plus ample connaissance.


Bien sûr, ils ne s'étaient pas choisis. Il avait le double de son âge et l'expérience de la vie qui va avec ! Elle sortait à peine de l'enfance et ne connaissait de l'existence que la nuit éternelle où elle était plongée depuis l'âge de 5 ans. Mais il serait son époux dans quelques mois, quelques semaines peut-être, et elle entendait s'acquitter convenablement de sa mission d'épouse. Elle le servirait fidèlement et serait son soutien indéfectible en toutes circonstances. Il n'y a rien qu'elle n'entreprendrait pour lui. Peut-être son dévouement parviendrait-il au fil des ans, à compenser un infirmité sans aucun doute repoussante pour un homme qui avait connu l'amour auprès de femmes plus expérimentés et sans aucun doute plus belles qu'elle.

Ces supputations moroses furent heureusement interrompues par la voix chaleureuse et de l'aubergiste. Elle sentait la cannelle, le vin cuit, l'orange, la cire à bois et l'huile d'olive... et utilisait sans doute un savon à la rose. Marie tourna dans sa direction son étrange regard fixe qui semblait toujours voir au-delà des choses.

- Soyez remerciée pour votre accueil Donà. Je suis certaines que les louanges de Messer Natale sont toutes méritées en ce qui vous concerne et j'ai grande joie à vous connaître. Mon intendant, Messer de Bonnefond, veillera sur mon confort avec votre permission. Dans mon état je suis hélas contrainte à dépendre des autres et je ne sais pour quelle raison, cet homme accepte que je le tyrannise !

- Mon ami, poursuivit-elle en posant une main légère sur le bras de Natale, je suis fort lasse car nous n'avons pas fait de halte depuis la frontière du comté. Seriez-vous assez patient pour m'accorder quelques instants de repos et de toilette ? Peut-être pourrions-nous nous retrouver pour dîner ?
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Le temps d'un soupir
Natale
Ses joues rosir et il l'apprécia tout autant. Vraiment un rapport étrange que celui qu'ils entretenaient en tout cas. Il y retrouvait une certaine jeunesse. Mais la trentaine passé l'on est point encore vieux de toute façon. Tout en continuant avec sa jouvencelle.
- Ma Mie, je prendrai autant de temps qu'il faudra pour disposer de ces agréables moments en votre compagnie.

Il s'adressa alors à leur hôte à l'auberge si bien tenue.
- Mercé beaucoup Paquita, vraiment.
Il était un brin trop protecteur, il aurait bien donné toute une listes de recommandations qui lui trottaient dans la tête, mais il se contenta juste de reprendre plus bas.
- Je vous prie de bien faire attention à elle.
Sa promise venait de dévoiler quelque peu son trouble et il ne souhaitait point la mettre en défaut à ce sujet. Il devinait qu'elles auraient certainement à en parler toutes deux, entre femmes.

Répondant alors à nouveau à Marie-Victoire.

- Ne vous en faites point, je vous comprend, je vais pour ma part veiller à la suite des travaux de notre demeure et vous retrouverai donc bientôt.

Et alors que Basile parlait du déchargement et que ces dames en profitaient pour faire connaissance, le vicomte s'en reparti sur le chantier.
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- Bonne année 2013 à tous ! -
--Cassetrogne_


CasseTrogne attendait dans l'écurie, bien dissimulé aux regards, il observait la scène.
Il avait vu arriver les équipages, leurs chevaux aux robes luisantes et satinées d'être brossées chaque jour. Il n'avait jamais vu de telles bêtes auparavant, si belles, ni nerveuses, si racées. Ces équipages l'impressionnaient.
Des chevaux, il ne soignait céans que ceux de louage, que les voyageurs louent pour la route, mal étrillés, peu respectés et souvent malmenés, arrivant éreintés et fourbus.
Un frisson parcourut son épiderme épais et un grognement de plaisir échappa de sa gorge. Ces chevaux étaient mieux que les fêtes à la cathédrales ou encore que les grands festins que Maîtresse Paquita organisait pour les banquets de noce, de baptême ou même d'enterrement.

Un tremblement se saisit de sa personne quand Maîtresse Paquita tapa dans ses mains pour l'appeler et lui donner ses ordres.
Il approcha d'elle, servile chien fidèle et reconnaissant. Il l'écouta. Les mots qu'elle prononçait pour lui étaient toujours simples à comprendre.

Veille à installer ces personnes au mieux et reviens promptement me faire savoir s'il manque quoi que ce soit pour leur bon plaisir.
Il n'aimait pas ces gens qui parlent avec des mots qui embrouillent l'esprit, ces gens qui le jugent (non sans raison) frustre et sans entendement.
Il allait s'approcher pour empoigner les bagages à sa portée quand un homme aux cheveux blancs et à la mine autoritaire s'approcha. Instinctivement, CasseTrogne se ramassa sur lui- même, prêt à lui sauter à la gorge. L'homme eut alors un geste qui lui sauva la vie et lui assura l'amitié indéfectible de CasseTrogne. La pièce luisant au creux de sa main, CasseTrogne, offrit à l'homme un regard humide de reconnaissance.
- Dis-moi l'ami, comment te nomme-t-on ? Connaîtrais tu quelques bonnes figures dans le voisinage pour servir ma maîtresse ? Le salaire sera honnête pour autant que le travail accompli le sera !
CasseTrogne tourna vers Maîtresse Paquita son regard torve, lui demandant par là de venir à son aide. Ce bonhomme avait des manières plaisantes, la pièce dans sa main le prouvait, mais il parlait bien trop compliqué pour CasseTrogne.
Maîtresse Paquita avança et lui montra les bagages d'un geste impératif, il sut alors ce qu'il devait faire et sa face épaisse s'éclaira d'une lueur satisfaite.

Faisant rouler les muscles ramassés de son corps trapus et lourd, il attrapa les lourds bagages et commença à les porter de sa démarche pesante vers l'intérieur de l'établissement.
Avant de disparaître aux yeux des personnes présentes, il se retourna pour jeter un regard caressant aux chevaux qui piaffaient dans la cour.
Marievictoire
- Merci mon ami. Je serai heureuse de vous entendre me parler de cette demeure qui sera bientôt notre foyer. Pensez seulement à lui prévoir des couloirs assez larges pour que je puisse y courir derrière nos enfants sans me cogner ! Il n'y avait nulle amertume dans ce trait d'humour. Après tant d'année, il fallait se résoudre à accepter son sort de bonne grâce ou à périr d'aigreur. Comme le Vicomte s'éloignait elle accompagna le bruit de ses pas d'un sourire affectueux puis appela son valet.

- Bas'...
- Mademoiselle ?
- Oh ! Par pitié Basile ! Quand donc cesserez-vous de surgir ainsi sans avertissement ! Vous allez finir par me faire mourir de frayeur !
- Pardon Mademoiselle.
- Passons... ce n'est rien. Soyez assez gentil pour m'accompagner à ma chambre. Je désire m'allonger un moment et faire une toilette convenable.
- Maîtresse Paquita, puis-je vous demander de me faire préparer un bain si vous disposez d'une salle d'étuves ?... Un bain chaud est la chose à laquelle j'aspire le plus au monde en cet instant !
- Il est également possible que je reçoive bientôt la visite de mon vassal messire Raphael Kamps. Je vous serai infiniment reconnaissante de bien vouloir l'installer confortablement en m'attendant.


Marie soupira en souriant.

- Je suis bien heureuse de pouvoir compter sur un présence féminine à mes côtés durant quelques temps. J'espère que votre travail vous permettra malgré tout de m'accorder quelques minutes de temps à autre pour me parler de cette ville ! Vous devez sûrement voir et entendre tant de choses extraordinaires dans votre auberge ! Ce doit être passionnant !
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Le temps d'un soupir
Paquita
A l'appel, Paquita s'avance promptement.
En quelques gestes, elle fait comprendre au valet qu'il devra s'adresser à elle pour engager du personnel... que CasseTrogne n'a pas l'usage de la parole...
Si Paquita sait parler aux valets, il en va tout autrement pour les damoiselles de haut lignage. Elle se retrouve bien embarrassée lorsque celle-ci lui fait la grâce de l'appeler.

Maîtresse Paquita, puis-je vous demander de me faire préparer un bain si vous disposez d'une salle d'étuves ?... Un bain chaud est la chose à laquelle j'aspire le plus au monde en cet instant !
Paquita veut lui répliquer que le bain est préparé, qu'il l'attend à l'étage mais la damoiselle continue déjà et Paquita reste la bouche ouverte...
Il est également possible que je reçoive bientôt la visite de mon vassal messire Raphael Kamps. Je vous serai infiniment reconnaissante de bien vouloir l'installer confortablement en m'attendant.
Paquita panique un peu. Il n'y a plus de chambres libres. Celle de Messire Totoriflette est réservée jusqu'au retour de celui-ci... Celle où elle a veillé Tancrel est indisponible à tout jamais, Dame Alenyah occupe celle d'en face... les trois autres sont prises par le Seigneur Natale, la jolie damoiselle et le valet...
Paquita se rappelle que Damer Thoven lui a demandé sa note pour les jours suivants. Avec un peu de chance, Messire Raphaël Kamps arrivera après qu'elle ait refait le lit avec des draps propres et épousseté les meubles...

Paquita s'apprête à parler quand, une nouvelle fois la Damoiselle s'adresse à elle sans prendre garde à ce qu'elle a pris son élan pour lancer sa phrase.
Paquita, étonnée, regarde enfin la jeune personne. La noirceur fixe de son regard l'impressionne. Il lui faut plusieurs secondes pour réaliser que cette fixité est le signe d'une cécité.
Le coeur sensible de Paquita fond et elle décide in petto de prendre cette agnelle sous son aile pour lui éviter inconfort et désagréments.

Dame, il me sera plaisant de vous être agréable. N'hésitez pas à me faire mander.
C'est un immense honneur pour moi de vous accueillir sous mon toit....

Et Paquita passe devant pour leur montrer le chemin dès que le valet qu'elle a entendu appeler Basile a donné le bras à sa maîtresse.
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--Basile_de_bonnefond


Basile lui, n'avait pas ses yeux dans sa poche.
Il observa à la dérobée les mimiques drolatiques de la jeune aubergiste et ne pu retenir un sourire habilement dissimulé sous son épaisse moustache.

Cette femme était tout bonnement délicieuse et vraisemblablement pleine de bonté. Des qualités qui ne lassait pas d'émouvoir le vieil homme... Elle avait à peu près l'âge qu'aurait eu sa petite Manon si la peste ne l'avait point emportée, elle et sa mère, il y a fort longtemps. Le chagrin l'avait alors conduit aux pires débordements et il avait fallu la poigne et la douceur de la jeune Marie, alors âgée de 15 ans, pour l'obliger à redevenir l'homme qu'il avait été avant ce drame. Depuis lors il lui était dévoué jusqu'à la mort, cherchant dans cette dévotion quasi religieuse à expier ses fautes passées et gagner une place au Paradis où il retrouverait Madeleine et Manon.

Saisissant son air catastrophé à l'annonce de la visite de Messer Kamps, Basile cru bon de la rassurer.

- N'ayez crainte Madame, Messer Kamps ne restera en notre compagnie que le temps d'un souper. Ses obligations ne lui permettant pas de s'offrir plus de loisir qu'une soirée en agréable compagnie.

La main de Marie légère comme un roitelet sur son bras, il emboîta le pas de la maîtresse de maison qui les conduisait à leurs chambre... Oui, décidément, cette jeune femme était véritablement délicieuse, pleine de douceur et de piquant, un harmonieux mélange pour palais délicats.

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Basile de Bonnefond - Dévoué serviteur
"Quand le ciel veut sauver un homme, il lui donne l'affection pour le protéger." Lao Tseu
--Secretaire.particulier



Arnaud , avait chevauché toute la nuit, pour rejoindre Castenaudary et mener à bien la mission que lui avait confié le Chancelier Raphael Kamps.
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Arrivé à l'auberge encore toute endormie en cette heure matinale, il s'adressa a une jeune servante qui était présente


Bonjorn ma belle...

Pourriez vous remettre ce pli à la Vicomtesse Marie Victoire de Lautrec à son reveil




Citation:

D'oncle Raphael à sa chère nièce Marie Victoire

Ma chère nièce

On vient de m'apprendre votre arrivée en terres toulousaines.

De plus vous avez pris pension en une Auberge de Castelnaudary de bonne réputation et je m'en félicite, celle ci se trouvant non loin de mon domicile, puisque résident moi même à Castelnaudary.

Je pense vousy rendre visite au plus vite, une fois certaines obligations et affaires courantes de la Chancellerie réglées.

Avec ses plus affectueuses pensées.

Votre oncle

--Le_chat_
Le_Chat_ considère, depuis le rebord du muret, l'étrange personnage qui vient de pénétrer dans la cour.
Comme lui, il marche à pas précautionneux, évitant de se salir les pattes...
Comme lui, il a l'attitude hautaine de qui se sait intouchable...
Comme lui, il a la souplesse d'une échine ondulante...
Comme lui, il a le regard mi clos de qui connait son monde et l'observe avec détachement...
Comme lui, il a les lèvres pincées sur une moue précieuse et dédaigneuse...
Le_Chat_ juge qu'il n'est pas un rival et pour montrer son désintérêt, baille largement, s'étire avec volupté....
Dans la cour, la maîtresse reçoit des mains du félin personnage un tube à la vague odeur de cire et de sable.
Par contre... de la porte de la cuisine restée ouverte émane un fumet de crème bien plus affolant.
Le_Chat_ saute à terre et s'en va trottinant vers la maison. Les personnes présentes ne l'aperçoivent pas, tout à leurs préoccupations. Il se coule à l'intérieur...
Paquita
Il est tôt. L'aube frange à peine les collines environnantes.
Paquita vient de finir d'écrémer le lait qu'elle a laissé reposer toute la nuit sur une pierre fraîche quand un bruit de sabots lui fait dresser l'oreille. Elle hasarde un coup d'oeil par le fenestron. Un personnage fin et mis comme un nobliau vient de pénétrer dans la cour.
Paquita sort diligemment pour l'accueillir.
Elle se doute bien que le voyageur ne vient pas pour elle, mais certainement pour le seigneur Natale.
Dès le premier mot, Paquita éprouve pour l'homme une vive antipathie.

Bonjorn ma belle...
Elle a bien envie de se redresser fièrement et de lui lancer " Qui êtes-vous pour m'appeler votre Belle ?!..." mais elle se rattrape à temps et se contente de lui lancer un regard contrarié. Déjà, l'homme poursuit sans plus se préoccuper d'elle.
Pourriez vous remettre ce pli à la Vicomtesse Marie Victoire de Lautrec à son réveil...
Paquita tend la main et se saisit de la missive, elle incline le buste avec raideur, le salue et sans un mot, retourne dans l'auberge pour poser le pli sur le plateau de victuailles qu'elle prépare pour la jeune Demoiselle du Vicoms Natale.

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Raphael83
Raphael83 , après avoir expédié les affaires courantes de la Chancellerie , monta dans son carrosse et se rendit à Castelnaudary pour rendre visite à sa nièce qui venait de prendre pension dans un hotel de la ville, non loin de chez lui.
Aussitôt arrivé devant l'auberge , le cocher stoppa l'attelage, descendit et ouvrit la porte du corrose en annoncant au Chancelier: Nous sommes arrivés Excellence.

Raphael entra donc dans l'hotellerie et se présenta :

Bonsoir,

Pourriez-vous annoncer à la Vicomtesse de Lautrec, que son oncle Raphael vient d'arriver ?
Marievictoire
Un rayon de soleil filtrant à travers les persiennes caressa, indolent, la joue de la dormeuse. Le silence de ce petit matin clair n'était troublé que par le bourdonnement léger d'une coccinelle égarée parmi les poussières d'or voletant dans la lumière. Tout semblait paisible. Semblait.

Noyée dans un océan de cotonnades blanches, draps et chemises frangés de dentelles délicates, la dormeuse haletait, yeux fermés, poings serrés à s'en blanchir les jointures. Soudain elle s'éveilla, se dressant sur son lit dans un sursaut, bouche ouverte sur un cri qui ne franchissait jamais le rempart de ses lèvres exsangues.

- Maman ! Papa !... mam'...


La nuit succédait à la nuit, et celle de ses jours étaient bien plus sombre encore. Marie se força à prendre plusieurs inspirations lentes et profondes pour se calmer, selon une méthode que lui avait enseignée son médicastre. Ses mains lui faisaient mal, elle tenta de les masser sans grande conviction et soupira. Ses cauchemars ne la quittaient plus depuis qu'elle avait franchit la frontière du comté. Ses fantômes la tourmentaient sans relâche, exigeant qu'éclate la vérité. Machinalement, Marie attrapa sur sa table de chevet le pli que son oncle lui avait fait remettre et qu'elle s'était fait lire par son valet. Elle en caressa le papier coûteux en se mordillant les lèvres qui reprenaient petit à petit leur teinte pastel.

Fort à propos, son attention fût agréablement distraite par le délicieux fumet s'échappant du plateau du petit déjeuner... œufs pochés, pain chaud, vin de pays et... était-ce bien un œillet ? Malgré son trouble, la jeune fille sourit et remercia in peto sa charmante hôtesse pour ses attentions délicates. Elle se leva à tâtons et passa une robe de chambre avant de rejoindre, bras tendus devant elle, la table où l'attendait son repas en se laissant guider par l'odeur savoureuse. Elle inspirait longuement la fragrance subtile de la fleur qu'elle avait portée à ses lèvres quand on frappa à sa porte.
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Le temps d'un soupir
--Basile_de_bonnefond



Toc. Toc.

Basile pénétra dans la chambre de sa jeune maîtresse dès qu'il eût reçu son autorisation. Marie était assise près de la fenêtre, ses longs cheveux au reflets cuivrés épars sur ses frêles épaules, son profil gracieux nimbés d'aurore ont eu dit un de ses portraits modernes venus d'Italie où dominait la technique du sfumato. Parfois, Basile songeait que la grâce innocente de la jeune fille confinait au divin... mais Basile n'était pas très objectif. S'ébrouant comme au sortir d'un rêve, le brave homme se râcla la gorge.

- Bonjour Mademoiselle... salua-t-il en s'inclinant.
- Bon'our Basile ! répondit Marie entre deux bouchées.
- Mademoiselle a-t-elle passé une bonne nuit ?
Silence.
Basile soupira.
- Mademoiselle devrait réellement songer à utiliser cette potion que lui a remise son médecin et qui...
- Quoi d'autre Basile ?... le coupa-t-elle gentiment.
- Son Excellence est en bas et vous attend.
- Oh ! Grand Dieu ! Vite ! Aidez-moi à m'habiller voyons !

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Basile de Bonnefond - Dévoué serviteur
"Quand le ciel veut sauver un homme, il lui donne l'affection pour le protéger." Lao Tseu
Marievictoire
Malgré la parfaite maîtrise que confère une longue habitude, il fallut à la camériste de Marie près d'une heure pour la vêtir et la coiffer tant la jeune fille était nerveuse et ne cessait de gesticuler. Quand enfin elle fût prête Marie, accompagnée de Basile, descendit en la salle commune à la rencontre de son oncle.

Arrivés à quelques pas de lui, Basile se pencha discrètement sur l'épaule de la jeune fille pour lui décrire en quelques mots bien choisis la position de son oncle, ce qui permit à Marie de tendre une main blanche et fine dans sa direction.

- Mon oncle ! Je suis bien aise de vous rencontrer. J'espère ne point trop vous avoir fait attendre... Je n'avait point escompter votre visite si tôt.
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Le temps d'un soupir
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