Paquita
Le bruit des outils déversant terre et cailloux sur le bois de la bière résonnait encore douloureusement à ses oreilles. Paquita, en rentrant au Banastié, confia les enfants à son amie Athena qui les emmena voir les porcelets nouveaux-nés pour les distraire.
Le pas lourd du chagrin ressenti, la tavernière monta à l'étage et s'enferma longuement dans la pièce où avait reposé Tancrel.
Cette pièce avait été celle qu'il occupait de son vivant et, où qu'elle porta le regard, elle était pleine des souvenirs et des objets du défunt.
Paquita en fit le tour, caressant du bout des doigts ces possessions qui demeuraient sans maître....
Les donner ? à qui ? et puis ?
Paquita pensa à ses enfants. Peut-être voudraient-ils savoir un jour qui était leur père, avoir des détails sur sa vie et son oeuvre. Ces affaires pourraient alors lui servir d'entrée en matière.
Paquita ne pouvait se résoudre à les entasser dans un coffre.
La mémoire de Tancrel méritait mieux. Elle se leva et descendit en courant dans la grange, en revint avec un pot de peinture noire et un pinceau large. Montée sur un tabouret, elle s'appliqua à ne pas dépasser lorsqu'elle appliqua le noir en bande régulière. Bordure sombre, la litre vint poser sa note de pieuse déférence à cette page de la vie de Paquita.
La jeune femme rangea soigneusement la pièce, exposant les objets de Tancrel ainsi qu'il avait l'habitude de les placer.
N'étaient les rideaux tirés et la litre, on aurait pu croire qu'il allait rentrer pour s'en servir.
Après un dernier regard à la chambre, Paquita referma la porte. La clé tinta à la façon d'un glas quand elle la fit tourner dans la serrure.
Paquita s'en fut retrouver ses enfants, ses amis, ses clients, sa vie...
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Le pas lourd du chagrin ressenti, la tavernière monta à l'étage et s'enferma longuement dans la pièce où avait reposé Tancrel.
Cette pièce avait été celle qu'il occupait de son vivant et, où qu'elle porta le regard, elle était pleine des souvenirs et des objets du défunt.
Paquita en fit le tour, caressant du bout des doigts ces possessions qui demeuraient sans maître....
Les donner ? à qui ? et puis ?
Paquita pensa à ses enfants. Peut-être voudraient-ils savoir un jour qui était leur père, avoir des détails sur sa vie et son oeuvre. Ces affaires pourraient alors lui servir d'entrée en matière.
Paquita ne pouvait se résoudre à les entasser dans un coffre.
La mémoire de Tancrel méritait mieux. Elle se leva et descendit en courant dans la grange, en revint avec un pot de peinture noire et un pinceau large. Montée sur un tabouret, elle s'appliqua à ne pas dépasser lorsqu'elle appliqua le noir en bande régulière. Bordure sombre, la litre vint poser sa note de pieuse déférence à cette page de la vie de Paquita.
La jeune femme rangea soigneusement la pièce, exposant les objets de Tancrel ainsi qu'il avait l'habitude de les placer.
N'étaient les rideaux tirés et la litre, on aurait pu croire qu'il allait rentrer pour s'en servir.
Après un dernier regard à la chambre, Paquita referma la porte. La clé tinta à la façon d'un glas quand elle la fit tourner dans la serrure.
Paquita s'en fut retrouver ses enfants, ses amis, ses clients, sa vie...
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