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[RP] D'une prière deux coups

Vaxilart
Le Duc ne saurait dire si c’était de la gêne ou de la peur, mais le malaise était palpable. Il y avait des mystères dans la vie savez… M’enfin, il tenta de sourire sincèrement à Mahaut, mais rien ne parut d’autre qu’un horrible sourire complaisant; il y avait des limites desquels le mensonge ne pouvait surgir.

-Eh bien… Me voilà rassuré de savoir qu’une dame aussi dévoué veille sur ma… bien-aimée.

S’approchant du coche, ce n’est pas qu’il prévoyait une suite pénible (d’ailleurs, Erwelyn était pénible, mais comment pouvait-elle vivre Mahaut? C’était un mystère à part entière), mais que franchement il craignait une attaque – si si, j’vous jure – qu’il demanda à son ange-gardienne de veiller sur leur route.

-Précieuse Mahaut, pourriez-vous monter la garde aux côtés du cocher? Vous n’êtes pas sans savoir que la situation est encore tendue par là où nous allons… Guyenne, Anjou, Limousin, Touraine, Maine, Bretagne… Le cocher sera concentré sur la route, sans doute ne remarquera-t-il pas si un groupe de militaire léger nous approche. Mais vous, je sais que vous ne dormirez pas au travail – et ne vous inquiétez pas, j’irai vous relayer de temps à autre…

Et, et, là maintenant, j’aurais besoin de parler à ma jolie en privée… Il y a encore tant de surprise à préparer… Savez, le mariage et tout...

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Erwelyn
Bingo, ses oreilles étaient maintenant emplies d’une sorte de sirène qui lui vrillait les tympans. A cet âge là, la cage thoracique était encore super bien développée et sans les outrages du temps, un cri poussé pouvait être tenu de longues, longues, très longues secondes.
C’est donc les oreilles sifflants que Lynette essaya de suivre ce que Mahaut expliquait au Duc, qui lui même semblait être complètement dépassé par autant de joie et d’allégresse. Évidemment, ils eurent droit à l’éternelle rengaine sur leur amour inaltérable et du duchinou à venir. Et évidemment, la mainoise ne put s’empêcher de remplir illico la bassine apportée en toute hâte par Anatole, qui décidément était prompt à réagir.

Alors qu’elle s’était éloignée un peu, histoire de garder un minimum de dignité, elle aperçut Mahaut brandir son épée devant Vaxilart. Pendant un moment, ce fut l’affolement général. Enfin, il lui avait dit la vérité ! Mais la brune ne réagissait pas du tout comme elle s’y attendait. Fianchtre, elle allait le tuer ! Bon, c’est pas qu’elle aurait été déçue la Lynette, mais franchement elle aurait préféré avoir le plaisir de le faire elle même. Pis en plus, dieu sait ce que sa déception et sa colère pourrait lui faire faire ensuite envers la mainoise.

Aussi, après avoir ingurgité un verre de gnôle qui traînait sur une table, histoire de prendre son courage à deux mains, Lynette s’approcha d’eux, l’air pas fière du tout. Les excuses au bord des lèvres, s’apprêtant à lui dire « bon d’accord, tu peux tuer le duc, mais épargne-moi s’il te plait », son élan fut coupé net par la déclaration de la brune. Ouah, elle voulait devenir son garde du corps personnel…
Si ça c’était pas encore un coup à ce que Vaxichou la déteste encore plus…

Bouchée bée, elle se fit entraîner sans savoir quoi dire par la ponette vers le coche, s’attendant à ce que Mahaut grimpe à sa suite. Mais, botte sur le marche-pied, le duc s’interrompit et manda à son « nouveau garde du corps » de les laisser pour discuter.
Argh, il était hors de question pour elle qu’elle le supporte seule tout le long du voyage ! Vivement, elle s’approcha de la porte et les interpella.


Aaaah mais non ! Et… et… et la bienséance alors ! Ce n’est franchement pas raisonnable de laisser deux futurs mariés faire si long voyage seuls dans un coche, Aristote ne va vraiment pas être content Vaxichou.
Et puis Anatole peut très bien prendre place à l'avant, il est limousin, ça sera pas une grande perte si on venait à nous attaquer et à l'occire, tandis que Mahaut...


Mais le bourguignon semblait en avoir décidé autrement. En un instant, il fut installé à ses côtés et le coche démarra. Soupirant, la mainoise s’attendait déjà à s’en prendre plein la poire, alors que tout ça n’était même pas sa faute.

Et alors qu’ils s’éloignaient à grande vitesse du Périgord, Lynette s’enfonça dans son siège, regard perdu dans le vide et mine renfrognée, attendant que la foudre du duc s’abatte sur elle, sans qu’il ne prenne conscience de sa propre responsabilité dans cette affaire.

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--Marmiton
[Diocèse du Mans]






Marmiton n'était peut-être pas érudit mais le ton condescendant du prélat ne le duperait pas, la fin justifiait les moyens et il ne se privait pas de les utiliser se dit le moine un peu vexé.

Marmiton, se mit à bougonner, il n'allait pas manquer de rappeler à l'évêque son acte d"Héroïsme face à l'ennemi lors de la messe de la renaissance en la cathédrale du MAns, même la soeur Marie-Thérèse l'admirait, était-ce des manières de le traiter?

Néanmoins, Marmiton ne se laissa pas perturber par ses émotions, il réfléchit un moment et puis il croisa les bras , tout en toisant le prélat.

Marmiton aurait souhaité s'adresser de façon arrogante à Honoré, autant tirer profit de la situation après tout, on avait besoin de lui et l'évêque avait dû y mettre les formes, obligé qu'il était de dépendre du moine, mais il ne put s'y résoudre, ce n'était pas dans sa nature de s'adresser aux gens avec de la hauteur, Marmiton s'y connaissait mieux en rondeurs, il prit donc sur lui:

- ben j'fais c'que j'peux M'seigneur, j'aime ben la causette, je me lie vite, chuis pas un mauvais bougre, chuis prêt à faire c'qui faut pour vous aider, donc on va r'cevoir un couple de futurs mariés?

Marmiton était intrigué, comment le prélat pouvait-il savoir qu'il connaissait l'archevêché comme sa poche, puis, qu'est-ce que ça cachait?
Vaxilart
En tête à tête de coche, le Duc fixait résolument son ancien homologue diplomatique. Un peu plus bas, il se roulait les pouces archaïquement avec une vigueur redoutable. Malaise car là il était dans vraisemblablement dans la mouise, et songeur quant aux mots qu’il convenait d’utiliser.

Bordel, elle n’était plus de prime jeunesse, son cœur ne pourrait-il pas arrêter de battre là maintenant; ç’aurait été telllllement plus simple! Raclement de gorge, et un départ; il n’allait quand même pas la fixé tout le trajet.


-Alors… Vous n’avez rien avouée encore… J’aurais dû me fier à mes premières impressions, vous avez bien monté votre coup pour me forcer à vous épouser! L’affaire dépasse désormais les limites de l’entendement; vous la connaissez bien l’autre folle, suffisait de lui expliquer, mais pas un mot ? Pourquoi ?

Avouez que c’est ce que vous voulez depuis le début !

défection, vous avez vu comment elle a traité l’autre badaud devant la taverne !?


Commençant à être pris de léger tremblement (nah c’était pas l’âge) de colère, le Duc pris le temps d’inspirer et d’expirer lentement. Ça ne méritait pas tant d’émotions; enfin, peut-être, mais non.
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Erwelyn
Un long soupir fatigué s’échappa des lèvres de Lynette. Fatigué parce qu’elle même ne savait pas comment ils en étaient arrivés là. Fatigué parce que le Duc s’entêtait à lui mettre la faute entière sur le dos alors que c’était lui qui avait lancé la machine. Fatigué enfin parce que pour la première fois depuis le début, la peur de ce qui pourrait finalement advenir lui vrillait le ventre. Il lui était inconcevable de finir mariée à cet homme détesté. Plutôt, crever écartelée par des chevaux ou noyée dans la marre boueuse de la forêt mayennaise.
Aussi, elle finit par avoir un geste qui montrait là son désarroi, coudes sur les genoux, tête entre les mains et mouvement de gauche à droite.

Ça va, il n’y a plus personne autour de nous, ne dites pas n’importe quoi ! Comme si vous épouser avait été une finalité dans toute cette histoire.
Je ne sais même pas si vous vous rendez compte à quel point vous m’êtes désagréable, Vaxilart.

Il lui semblait bien que c’était la première fois qu’elle l’appelait pas son prénom.

Vous avez été le premier à raconter que nous étions mariés et à en rebalancer une couche en me disant enceinte. Mais qu’attendiez-vous donc ? Ne vous êtes-vous pas rendu compte à cet instant que vous aviez signé notre arrêt de mort ?

Enfin elle releva la tête et se mit à le fixer longuement, sans dire un mot, puis finalement croisa les bras, prunelles toujours rivées aux siennes.

Je n’ai attendu que ça, que vous disiez la vérité sur ce mensonge que vous avez vous même tissé. Pourquoi aurais-je du moi même briser le cœur d’une amie ? Vous arrivez avec vos gros sabots, lui parlez mariage, bébé, alors que depuis des années elle met tout en œuvre pour qu’on me passe la bague au doigt.
Et après… et bien voilà ce qui se passe ! Un pauvre vieux roué de coup et nous deux dans un coche en direction du Maine pour rencontrer un évêque !

C’est du délire
, souffla-t-elle doucement.

Un silence se réinstalla à nouveau, avant qu’elle ne continue, pour enfoncer le clou.


Elles ne vous lâcheront plus, vous le savez ça ?

Tout de même, elle ne put réprimer un sourire amusé. Oui, finalement tout ça en était risible, surtout le point final :

Surtout que… Mahaut s’est officiellement nommée votre garde du corps.

Et le sourire s’élargit

Et qu'elle est même notre demoiselle d’honneur.

Pour finir sur un éclat de rire, moqueur, oui, oui. Il allait sûrement mal le prendre, mais tant pis. Le jour où Lynette se soucierait des états d’âme du Duc ne risquait pas d’arriver de si tôt.
Une fois son fou rire calmé quelque peu, elle leva une main gantée flegmatique.


Mais ma foy, si l'envie vous prend d'arrêter le coche et de dire la vérité dès à présent, libre à vous...

Petit sourire qui se fiche au coin des lèvres. A ce stade, Lynette savait très bien qu'aucune explication ne saurait convaincre les ponettes... La seule satisfaction dans cette histoire était de voir dans quel état se trouvait le Duc.
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Vaxilart
Là, il était furibond le Duc. Son estomac se contractait sévèrement, quelques rictus apparaissaient ici et là, et s’il n’avait pas été contenu dans un aussi petit espace, tout à parier qu’il aurait explosé repeignant les murs du même coup.

Il y avait des envies de meurtre dans l’air; mais le moment était mal choisit. Surtout que le meurtre sauvage devait être illégal en cette contrée… Bastà toutes ces lois, le monde ne se porterait-il pas mieux avec liberté?

M’enfin, tout ceci n’était qu’une perte de temps et le Duc en était conscient. Il renvoya donc sa douce rêvasserie pour se recentrer sur la chimère. Tout mêler, et complètement perdu, Vaxilart se contenta d’offrir un sourire mitigé.


-En tout cas, si ce n’est pas la finalité que vous souhaitez, vous êtes drôlement dégagée pour que l’affaire vous dérange; vous trouvez même cela amusant…

Gonflant ses joues avant d’expirer, le Duc reprit.

-Et si je n’arrête pas le coche, si je ne leur dis rien; ni maintenant, ni au Maine, ni devant l’évêque, ni devant l’autel ? Vous ferez quoi ? Hein !?
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Honore.saint_cyr
[Diocèse du Mans]

Honoré avait cru, durant quelques instants, que Marmiton allait tenter de se défiler mis il soupira de soulagement quand il constata que le garçon avait de la conscience, le prélat n'en avait d'ailleurs jamais douté, le moine avait juste besoin d'être un peu houspillé...il demanda à Marmiton de s'approcher, il était temps qu'il lui fît quelques confidences....

- Mon frère, passez-moi l'expression mais c'est ici que les romains s'empoignèrent, ce que je vais vous confier doit strictement rester entre nous, c'est une affaire hautement confidentielle, vous comprenez?

Honoré regarda le moine, dont le rond visage était totalement inexpressif...

- Mon frère, je ne sais à quelle sauce on va me manger, mon impression est mi-figue, mi-raisin, vous comprenez?

Le moine écoutait mais il restait de marbre...il avait juste posé ses deux mains sur son bedon proéminent...

Honoré fit la moue, il avait l'impression de s'adresser à une statue, ce n'était pourtant pas faute d'avoir causé en langage culinaire, ces mots auraient dû faire réagir le religieux mais nada, nenni, le prélat souffla pffffff... avant de poursuivre sur sa lancée....

- Mon frère, en fait, je subodore le pire, je crains d'être le dindon de la farce, mes sens sont en alerte, je ne voudrais pas déguster, je préférerais qu'ils viennent pour des prunes....Vous comprenez?

Impassible, Marmiton ne sourcillait même pas, il était chocolat...c'était à désespérer le pauvre prélat qui ne savait pas de quelle façon expliquer au moine ses appréhensions et surtout comment accueillir le couple et sa suite, dans la plus stricte discrétion ...

Honoré soupira de plus belle...

- Mon frère, auriez-vous une idée lumineuse à me suggérer?
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Evêque du Mans
Erwelyn
Délectable sensation que de voir le Duc perdre les pédales et ne plus maitriser la situation. Et bizarre sourire en coin qui se dessine sur ses lèvres, alors que Vaxilart est observé longuement, sans rien dire. Lynette avait déjà sa petite idée sur la question, à vrai dire. Le bourguignon ne passerait pas par la case église, elle s’en faisait un devoir. En Maine, il se retrouverait loin de chez lui, et elle, dans son élément. Son but était tout simplement de faire disparaître ce gênant supposé futur mari. Mais forcément, elle ne pouvait lui en toucher mot.

Aussi, la main de son compagnon de route fut tapotée, tête légèrement penchée sur le côté et air compatissant.


Déridez-vous, Vaxichou, je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi coincé ! Vous allez nous faire un malaise à force, je vous croyais plus résistant...

Que je décide de ne rien dire pour ne pas heurter la sensibilité exacerbée de mes amies, cela peut se comprendre, c'est même tout à fait logique. Par contre, et peut-être pourrez vous m'éclairer sur cette question, je n’arrive pas à cerner votre silence, et pourquoi vous persistez à ne point dire la vérité... pourquoi continuer à vous taire en somme ?


Tapotement de menton de la main droite et regard au plafond, avant de continuer.

Peut-être qu’au fond de vous, c’est vous même qui souhaitez ce mariage ? C’est vrai, réfléchissez bien... vous dites à Mahaut que nous sommes mariés, puis que je suis enceinte, et ensuite, vous n’avouez pas la vérité.
Avouez qu’il y a de quoi se poser des questions, non ?


A le voir ainsi, on pouvait se dire qu’il était à la limite de la congestion, complètement borderline le vioc. Lynette elle, jubilait intérieurement à sa vision. Avec un peu de chance, une crise cardiaque l’emporterait avant même qu’ils n’aient posé le pied en Maine. Et à ça, la mainoise allait également s’y employer. Autant jouer sur plusieurs tableaux.

Rassurez-vous en tous cas, je n’ai aucune intention d’épouser un homme sans aucun sens de l’humour. Quant à la suite de ces événements, si vous continuez à garder le silence... hmm... j’ai une petite idée mais je préfère vous en laisser la surprise.

Lynette avait de nouveau repris la main, et c’est d’un ton faussement joyeux qu’elle annonça :

Mais soit, je vais vous faciliter la tâche.

Passant la tête par la fenêtre, elle tapa quelques coups sur le coche, qui arrêta sa course rapidement.

Orka et Mahaut chéries ! Viendez avec nous, nous en avons fini avec nos préparatifs secrets de mariage et Vaxichou a quelque chose d’important à vous dire !

C’est avec amusement qu’elle avisa l’épée de Mahaut et l’espace extrêmement restreint dans lequel ils se trouvaient. Aucune porte de sortie pour le Duc, et les ponettes s’en prendraient de toute façon d’abord à lui si jamais la vérité éclatait. Et surtout, si les sœurs daignaient y croire...
Visage tourné vers son pas-futur-mari, un sourire engageant et relativement moqueur flottait sur son visage. La mainoise savait déjà de son côté comment réagir s’il osait vraiment cracher le morceau. Et une chose était sûre, ce ne serait pas elle qui se retrouverait passée par la fenêtre.

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Vaxilart
À cette tournure inattendue, le Duc entrouvrit la bouche style poisson rouge : heu ? Orka, Mahaut et un truc important à dire ? Il n’avait pas encore abandonné tout espoir de survivre à cet opéra périgourdin. Et, comme il était encore relativement vif, il s’élança!

-Hey!

Le Duc rattrapa Lynette la retirant par la fenêtre. La voie étant libre, ce fut à son tour de passer la tête.

-En fait, non. On n’a pas terminé, ma belle Lynette s’emballe si vite qu’elle en oublie le plus important. Continuez, continuez, nous ferons vite.

Tapant quelques coups sur le coche histoire de le refaire partir, Vaxilart ferma la fenêtre tirant le rideau. Puis il se retourna vers Lynette, sourire sadique ou sarcastique, allez savoir; mais le fait est que le Duc se pencha agrippant le bas de la robe qu’il commença à remonter.

-Bon, faut vous mettre à poil, on a déjà quelques semaines de retard sur la grossesse.
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Erwelyn
Euh, comment ça non ?

Hein ? Quoi ? De quoi qui est important ?
En moins de temps qu’il ne faut pour dire tarte à la myrtille, Lynette se retrouva derrière le Duc, se demandant bien ce qu’elle foutait là.


Mais euh !

Ouais bon, c’était pas très noble comme réaction, mais toute façon, elle l’était pas encore. Restait à voir si elle arriverait vivante en Maine, où son amie Lys l’attendait pour la cérémonie qui ferait d’elle la Dame de St Antoine de Rochefort.
Bref, c’était pas exactement ce à quoi elle pensait, là, sur l’instant. Ce qui lui venait à l’esprit, c’était surtout : mais pourquoi qu’il a tiré les rideaux d’abord et que ses sales pattes sont en train de me tripatouiller ma robe ?

A vrai dire, elle pigea pas tout de suite le but de la manœuvre. Mais à sa dernière phrase, tout devint beaucoup plus limpide. Enfin, c’est surtout le sourire affiché qui la fit flipper d’un coup. Air paniqué sur le visage, Lynette poussa un cri :


Hiiiiiiiiiiiiiii (ben oui, c’est une ponette, on se refait pas)

Avant d’essayer de redescendre sa houppelande remontée maintenant jusqu’aux genoux.
Lynette 1, Vaxilart 1, la soule au centre ! Le round deux était maintenant bien parti, et c’est elle qui avait perdu la main. Tiens, en parlant de main, la sienne alla claquer tout bien comme il faut sur la joue du Duc, histoire de lui faire comprendre que oh, quand même, ça s’fait pas !


Me touchez pas sagouin, ou j’vous vomis dessus !!

Ouais, elle était trop cap ! Depuis le temps qu’elle rêvait de le faire en plus…
Et puis bon, on se défend comme on peut.

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.mahaut.
Elle aurait pu se vexer. Evidemment qu'elle aurait pu. Quelqu'un comme Mahaut, c'est comme un enfant de 4 ans, ça peut se vexer pour une raison ultra importante du genre "mais t'avais dit qu'on mangerait des radis" alors imaginez, la refourguer auprès du laquais au lieu de lui donner un siège confortable auprès du duc, hein...
Mais à vrai dire, elle était trop excitée par son nouveau rôle pour mesurer immédiatement l'arnaque. Elle grimpa donc à côté du cocher et lança vaillamment :


- Vers Le Mans et l'au delàààààà ! Première à droite, machin.
- C'est Pierre-Yves.
- Faites c'que je vous dis, Machin. PLAAAAAAAAACE !!


Et le carrosse s'était mis en marche, direction le nord.
Aaaaah, ce qu'elle était enthousiaste ! Un mariage, un duc, un voyage ! Même dans le désordre, ça sentait le jackpot. Elle avait misé sur le bon poney.


- Je vais vous dire, machin, vous vivez au beau milieu d'une belle épopée.
- Euh...
- De l'action ! Du drame ! De l'aventure ! De l'amouuuuur !


Elle pointa l'intérieur du carrosse du doigt.


- Et un héritage colossal en vue. Mozeur fequeure comme disent les anglois. Alors, dites moi, vous connaissez le chemin ?
- Ben y'a qu'une route qui va vers le nord.
- Fort bien. sinon j'ai un plan, regardez !
- Euh, y'a un gros trou au milieu, c'est normal ?
- C'est le Limousin, n'y prenez pas garde. Donc, on monte et on passe par... par... qu'est-ce que j'ai marqué ici ?
- Euh... je crois que c'est "vin".
- Merveilleux ! La vie est un véritable enchantement, hein, Grégoire ?
- Pierre-Yves, moi c'est Pierre-Yves.


Et le voyage débuta, plus ou moins bien selon les points de vue. Régulièrement, Mahaut se levait brusquement de son siège, manquait se viander, se raccrochait au cocher ou aux freins, injuriant copieusement les autres carrosses qui voulaient les doubler, forçant le cocher à utiliser TOUTE la route "parce qu'on a priorité, rapport qu'on a rendez-vous avec du spirituel" et en balançant des bouteilles vides dans les champs "parce qu'il faut planter le spiritueux pour qu'il fasse des petits".
Grégoire n'en pouv...


- Pierre-Yves ! C'est Pierre-Yves enfin !


Oui, bon... Machin n'en pouvait plus. A l'intérieur, des voix s'élevaient, signe d'une conversation amoureuse de haute volée. A l'extérieur, quand on ne gelait pas sur place, on perdait 3 dixièmes d'audition ou...


- Mais c'est merveilleux ! Une arfalète !
- Arbalète. On dit arbalète.
- Oui, oui, genre... Ah ah ! Avec ça les malandrins n'essaieront pas de s'en prendre un nous. Je sais prendre un air très martial quand je veux.
- C'est ça... posez-ça, vous allez vous blesser...
- Tenez, regardez mon air martial !
- Pourquoi vous louchez ?
- Ben Martial, chez nous, il louche.
- Je vois...
- Trembleeeeeez, faquins ! Je protège la vie des occupants du carrosse de toute mon expérience !


Le cocher eut la décence de ne pas rire. Un petit silence s'installa. Au loin, un oiseau gazouilla. Depuis le carrosse, les voix s'élevaient de plus en plus fort. Jusqu'à :

- Orka et Mahaut chéries ! Viendez avec nous, nous en avons fini avec nos préparatifs secrets de mariage et Vaxichou a quelque chose d’important à vous dire !


Damned. Orka était sur le marchepied, bien plus proche qu'elle pour arriver dans la seconde. Seule solution envisageable : tirer fort sur les freins. Elle s'empara des rênes après avoir poussé Grégoire et


- Mais c'est Pierre-Yves enfin ! C'est pas compliqué !


et la voix du Duc s'éleva soudain, repoussant leur intervention. Dommage, elle n'avait pas réussi à faire tomber Orka, du coup. Elle se remit en place en serrant fort l'arbalète contre elle.
A l'intérieur, on entendit un cri et des mouvements heurtés.


- Euh...
- Ahem.
- C'est une très jolie arbalète.
- Ah oui, merci.
- Entièrement montée main ?
- Oui, oui, un petit artisan de Clermont.
- Ah oui, l'artisanat. C'est l'avenir.
- C'est sûr...
- ...
- ...
- Dites, si jamais une cigogne s'approche, je peux la dégommer à combien de pas ? Parce que j'entends des bruits bizarres. Et je suis une jeune fille.
- Oh ben une cigogne, pour peu que le ciel soit dégagé, vous en avez pour bien pour soixante pas, au bas mot. En revanche...


Le carrosse vacilla un peu sous le coup d'un autre mouvement brusque à l'intérieur.


- Ahem. Oui ?
- J'me mêle de ce qui me regarde pas, mais, en revanche, vous la tenez dans le mauvais sens, là, l'arbalète.

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Vaxilart
Pas que le Duc avait la lèpre, mais il avait reçu trop de claque pour se mettre à pleurer; non, pas même une larme, en fait, c’est un rire qui sortit de sa bouche. Sentant qu’il avait pour le coup reprit contrôle (bien illusoire, mais on se félicite de ce qu’on peut bien gagner hein) et que c’était au tour de Lynette de perdre les pédales, le Duc se ressaisissait et prenait pour ainsi dire plaisir de la situation.

D’un calme stoïque, la joue rosée (pas dû à une demie-gêne), il continua à défendre son plan.


-Ne faites pas votre chiche! Je ne vous aurais pas épousé de mon plein gré, mais c’est une alliance à laquelle je pourrais me faire; et vous ne semblez pas souhaiter y mettre fin non plus… Hors…

Sourire moqueur en coin, les yeux dans les yeux – dans le style vraiment romantique d’un film de cul (après tout, c’est moins sale qu’un roman savon) – le Duc continua son ascension effleurant cette fois la cuisse de sa partenaire du bout des doigts. Visage légèrement plus crispé qu’à son habitude, prévoyant la prochaine claque (car évidemment il ne croyait pas encore être venu à bout des défenses de la mainoise), Vaxilart reprit.

-Et puis, il n’y a plus rien de sacré aux affaires de la chair et de la luxure après la première fois non? Et puis…

Prenant une voix sulfureuse alors qu’il basculait son corps rapprochant sa voix de l’oreille de son impromptu promise.

-Et puis, dans le pire des cas, vous y prendrez plaisir; je sais être tendre lorsqu’il le faut.
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Erwelyn
Et voilà, panique à bord. Autant la mainoise savait à peu près gérer les situations de crise et toute une chancellerie, autant quand les mains d’un homme se baladaient sur elles, elle perdait toute son assurance. Oh, n’allez pas croire que le Duc lui faisait de l’effet, nan nan, c’était plutôt un dégoût total pour ses mains qui commençaient à remonter doucement mais sûrement le long de ses cuisses. Si jamais ses paluches s’aventuraient plus haut, là où toute décence l’interdisait, Lynette finirait par tomber dans les pommes. Ouais, carrément.
Donc, elle paniquait grave.

D’autant plus que le rire qui éclata dans le coche ne faisait rien pour la rassurer. Pas folle la guêpe, elle n’était pas dupe de la supercherie, mais ça n’empêchait pas l’affolement général. Aussi, elle balbutia, essayant de repousser ses mains comme elle le pouvait.


Réfléchissez… réfléchissez…

Son visage s’approcha d’elle et un frisson de dégoût vint parcourir tout son dos. Calée au maximum contre la parois, la mainoise ne pouvait s’éloigner plus loin du Duc.

Si… si… vous… si je… vous me mettez enceinte, vous serez…

Cœur qui bat la chamade, elle sentit son souffle tout contre elle.

Vous devrez m’épouser pour… pour de vrai… et nous savons que ce n’est pas… pas ce que vous voulez…

Sa dernière phrase au creux de son oreille la laissa sidérée.
Tendre ! Mais bordel de cornefianchtre ! Jamais elle n’aurait cru un jour entendre ça de sa bouche ! Et Reese, il pouvait pas débarquer maintenant sur son cheval blanc hein ? Mais non, le bougre avait tout confondu avec une histoires de cheveux blancs qui voulait absolument rien dire. Bref, l’ancienne chambellan était grave dans la panade, et le bourguignon ne semblait pas vouloir lâcher le morceau.

Mais quand même, elle avait sa fierté, et ne démordait pas que c’était à lui de cracher le morceau aux ponettes. Dans le brouillard, elle essaya tout de même de réfléchir. Première fois, il avait dit première fois…
Réfléchis Lynette, réfléchis !!!
Y avait bien un moyen de le faire lâcher prise, bon sang…
Et puis, la lumière fut, et dans un souffle, elle cria :


Justement je… je… je suis vierge !


Ouaaah, la révélation de l’année. Restait à voir si le Duc allait gober ce mensonge ou pas… Immobile, Lynette attendit la réaction de Vaxilart.
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--Marmiton
[Diocèse du Mans]






Marmiton écouta patiemment le prélat exposer ses angoisses quant à l'arrivée de ce futur couple dont il ne savait encore que peu de choses, s'il comprenait? Oc! Il était peut-être gros et gras mais ça ne le rendait pas stupide pour autant.

Ce qui le déconcerta, c'est la façon dont l'évêque s'exprimait, voilà qu'il débitait ses informations à coup de mets, on se serait cru dans une auberge au moment du repas, pour sûr le menu est était varié et complet. Marmiton se demanda si son supérieur ne souffrait pas d'une crise d'inanition, à défaut d'une crise de Foy et même de foie, c'est qu'il n'était pas bien potelé le prélat.

Le moine le laissa causer sans l'ombre d'une réaction, son visage étonné aurait pu vexer l'évêque, parce que là, ça frôlait l'obsession. Ben oui, ces dernières semaines, il n'y en avait plus que pour l'alimentation, des escargots de Bourgogne, en passant par le Foie gras du Périgord, tout était bon...non pas dans la cochon mais pour harceler le moine bouffon...Au bout du compte, l'évêque lui demanda s'il n'avait pas une idée et là Marmiton fut transpercé par une lumière...

....Ce n'est pas Dieu possible!!! Pensa-t-il...il avait compris le manège de l'évêque, tout était prétexte pour le soumettre à la tentation...Mais c'est un vicieux!!! pensa à nouveau le moine dont dont les joues virèrent au rubicond... Alors là il avait dépassé les bornes, le moine allait lui en donner des bonnes idées! Malgré le fait qu'il avait piqué un phare, Marmiton ne laissa rien transparaître, de toute manière, il était rougeaud de nature, calmement il répondit à l'évêque:

- Oui Monseigneur, je'chais comment mener ch'taffaire mais là va falloir qu'vous m'fassiez confiance, z'aurez déjà vot'part de travail, j'm'occupe d'la mienne, vous vous chouvenez des trappes à chouris que j'avais dichéminées en la cathédrale chaint-Arnvald avant l'une de vos bénédictions? ben cha va être dans l'chtyle! Vous ne cherez pas déchu!
Vaxilart
Ébahit, le Duc resta sans voix un instant qui sembla devenir une éternité – et qui n’était surtout pas dû à cette coupure des forums. Nom de Dieu, le Duc comprenait enfin pourquoi cette vieille chipie avait si mauvais caractère… Elle devait se sentir délaissée, esseulée en son coin. Voilà ce qui expliquait cela, après tout l’homme (et la femme puisque je vous parle de la race) avait souvent tendance à être contre-productif lorsqu’il s’agissait de régler un malaise ou une injustice. Vous voudrez bien comprendre alors que pour le Duc, être vierge était assurément une injustice.

Et au final, à force de rapprochements, de sensibles câlins, de sauvage baiser… Vaxilart commençait à se dire que ce ne serait peut-être pas si mal d’étreindre Lynette en carriole. Elle sentait bon et avait la peau douce. Mais bien franchement, je crois que ce n’était que l’envie de goûter à une chair encore non consacré par le pied d’un homme, et où nul n’avait encore planté son drapeau; et ça l’envie commençait à lui prendre!


-Oh… N’ayez craintes alors… Il n’y a rien de si terrible; et à votre âge, il serait temps d’accepter l’affection d’un homme.

Fugace et plaisantin, il s’approcha encore un peu, léchant d’un discret coup de langue le lobe d’Erwelyn. Se reculant légèrement, ramenant sa tête en un face à face et descendant lentement sa main sur les côtes de celle qui au fond l’avait embarqué dans cette galère histoire de bien saisir ses courbes, le Duc ajouta se voulant convainquant.

-Et puis, vous savez… Entre finir vieux et seul, ou vous épouser, je crois que vous êtes une option plus que désirable. Alors, n’ayez nulle crainte pour le mariage… Pensons à nous, maintenant.

Cette fois, la dévorant du regard, le Duc mena le dos de ses doigts à la rencontre de la joue de Lynette. Se disant que dans le pire des cas elle craquerait, et ça, il saurait aussi s’en contenter. S’avançant pour l’embrasser, il comptait bien tâter le pouls de la situation.
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