Afficher le menu
Information and comments (1)
<<   <   1, 2, 3, 4, 5, 6   >   >>

[RP] L'appel du vide: une enquête

Aelis
[Bruges, débarquement dans le vide]

Une damoiselle. Dans un coche.
Elle s'ennuie, seule, alors elle lit.
Attendant de pouvoir enfin mettre pied à terre, le sol brugeois n'était plus fort loin.
Pensive, elle songe à l'accueil que lui fera sa belle-sœur et amie.
Et se réjouit également de sans doute revoir la douce Arielle.
Qui n'était ni une femme de joie reconvertie ni une ancienne pirate.
Sourire.
Elle referme son livre, les cahots de la route l'empeschant de se concentrer.
Cale son dos entre deux coussins, ferme les yeux... S'endort.

Quelques temps plus tard, la voilà réveillée par l'arrest de la voiture.
Ne descend pas, laissant à un de ses domestiques le soin d'aller l'annoncer.
Mais c'est avec un visage contrarié que revient Marcello, son palefrenier-cocher, qui présentement lui tendait une lettre.
Elle l'ouvre, la lit, fronce les sourcils.
Se lève brusquement, ouvre la porte à la volée, manquant d'éborgner le valet italien, et s'adresse à un des gens de maison de Beeky qui se tenait non loin.


Où se trouve Renaix ? Je vais les y rejoindre.
Faictes-moi sceller un cheval, aussi, hors de question que je perde encore mon temps dans cette chariote du diable !


Et pendant que tout le monde s'affairait, elle faisait les cent pas, en rond dans la cour.
Dès lors que tout fut prest, elle enfourcha sa monture et fila en direction de la demeure de Slamjack.
Les paysans qu'elle croisa sur la route lui indiquèrent la route de Renaix, mais tous la mirent en garde et lui déconseillèrent d'y mettre les pieds.
Elle n'en tint cure, obstinée comme elle était, attirée par ce mystère comme une mouche par un pot de confiture.
Et après quelques heures de chevauchée à bride abattue, elle pénétrait sur ces terres qu'on disait maudites.

_________________
Slamjack
Le Général fit installer ces dames confortablement. Le salon était agréable, presque coquet, et cela tranchait sévèrement avec l'aura maléfique que dégageait Slamjack. Apparemment, il savait recevoir.

Devinant l'étonnement de ses hôtes, et afin de briser la glace, le Sanguinaire lança :


Ne croyez pas tout ce que l'on raconte sur moi, Comtesse. Je n'ébouillante pas les enfants, je ne fornique pas avec les chèvres et je ne suis pas réellement pyromane.

Le sourire aux lèvres, le Baron en devenait presque sympathique. Sans aucun doute, ce type avait deux visages. Il fit présenter aux dames diverses victuailles et choix de boissons, en disant :

Servez-vous!

Et joignant le geste à la parole, attrapa nonchalamment un morceau de saucisson qu'il engouffra en une bouchée. Mâchouillant le morceau de viande, le Cavalier Noir signala :

Je dois vous avouer que j'ai entretenu d'étroits contacts avec votre fils, Comtesse. Et, je vais vous étonner, il a travaillé pour moi.

Il agita sa main et précisa :

Pas dans mes champs, non!

Grand sourire. Celui du conquérant que rien n'arrête.

Aux Forces Spéciales Flamandes!

Le Général avait un talent pour rallier des individus insoupçonnables. A plusieurs reprises, il avait prouvé que n'importe qui pouvait être l'un de ses espions. Même ses propres guerriers ignoraient souvent l'identité de ses informateurs personnels. C'était le dernier secret du Baron. Celui qu'il ne partageait pas, jamais. Sauf quand il était temps de démontrer à nouveau son omnipotence.

Je me suis méfié, au début. Laurens m'a directement contacté, me racontant que l'un de ses proches avait éveillé sa curiosité quant aux FSF. Après quelques échanges, il fut convaincu d'avoir sa place chez nous.

Mais, vu sa réputation, il était hors de question de l'incorporer officiellement dans mes rangs. Alors je lui ai proposé de servir les Flandres en bossant incognito.

Sourire. Le Sanguinaire prend un bock de bière et boit une grosse gorgée.

Et il a accepté. Je l'ai donc envoyé sur une mission d'infiltration, au sein d'une guilde ou d'un parti politique, je ne sais plus très bien. Aussi pour le tester. En analysant ce qu'il allait me ramener comme informations, j'aurais rapidement pu me faire une idée sur sa loyauté et son dévouement.

Le regard fixe, à mi chemin entre l'étonnement et la déception, Slamjack poursuit.

Mais je n'ai plus jamais eu la moindre nouvelle.

Le Seigneur de Lys se tait. Il réfléchit. Et conclut :

Je comprends maintenant. Il voulait nous rejoindre pour impressionner Malycia. Il l'aimait, n'est-ce pas?
_________________
Slamjack de Lys-Lez-Lannoy
Les Grands Hommes n'ont nul besoin de titre, Leur Nom suffit.
Beeky
Telle une horloge bien réglée, Arielle suivait méthodiquement son plan...

Faisant montre d’urbanités plaisantes, la comtesse avait réussi à aborder le sujet de prime abord, sans effrayer le baron ny mesme le mettre de méchante humeur. Fort diplomatiquement, la dame avait meslé, tour à tour, flatterie et supplique, la chose estant d’une absolue féminité. A ses costés, Beeky ne perdait poinct une once du discours de son amie et odissait, en silence, les réponses parfois bourrues de leur hoste.

Long dédale de couloirs, pléthore d’escaliers, Beeky jetait un regard inquiet vers la comtesse quy peinait à suivre le cortège. Par fin, les deux nobles dames se retrouvèrent en la grand’salle du castel, invitées à la table du Sanguinaire, faisant sommaires ripailles. Il estait fort déconcertant de voir le maistre des lieux en galante compagnie. L’homme se montrait par tant aimable, prévenant, ne tarissant poinct de paroles toutes aussy édifiantes les unes que les autres.

Adoncques, Renaix semblait estre en de bonnes dispositions envers les deux importunes. Il prit soin de briser l’imagerie populaire luy collant à la peau, faisant passer pour viles menteries les mauvais traitements aux enfants et aux chèvres… *manque de s'étouffer en avalant de travers une bouchée de salaison*

Etrangeté, en vérité, l’homme estait d’un commerce courtois et livrait moult informations sur les emballements du jeune Laurens. Le fils d’Arielle, un FSF… A n’en poinct douter, il y avait quelques embrouilles à cela ou alors, le damoiseau estait fol amoureux de Malycia. Beeky en estait rendue à iceste conclusion, tout comme semblait aussy le croire, le baron noir.

Volonté manisfeste de vouloir donner le change ? Interrogation d’un père découvrant les premiers émois de sa progéniture ? Comment cognoistre le degré de sincérité d'icest homme… Attigny plongea son regard en icelui d’Arielle, perplexe, puis revint à son morceau de viande. Poinct elle ne dit mot, se gardant bien de troubler leur hoste, se contentant de siroter lentement une ale. La boisson eut l’heur de dénouer les épaules qu’elle avait jusqu’alors fort tendues, de crainte de ne poinct ressortir vive de l’antre du Sanguinaire.

_________________

Présence en pointillés pour cause de vacances.
Arielle_de_siorac
Le soupir de soulagement qu'Arielle ne put s'empêcher de laisser s'échapper lorsqu'ils firent enfin une halte céda vite à un sourire surpris. La pièce où leur hôte les avait menées était étonnamment agréable. Si elle n'avait pas tant craint pour sa sécurité, la comtesse aurait presque été déçue de ne trouver nulle trace des chaises à clous, des brodequins et autres vierges de fer que la rumeur associait à Renaix.

Enfin, tous ces objets pouvaient fort bien se trouver tout près, deux ou trois étages en-dessous. Arielle s'en fit la réflexion tandis que, reprenant son souffle, elle prenait place en face d'un Sanguinaire presque affable.


Merci Baron, vous êtes fort aimable, répondit-elle lorsqu'iceluy leur proposa quelques vivres. Elle avait décidé d'ignorer la remarque amusée à propos des enfants et des chèvres. Ce n'était pas le temps de se laisser déconcentrer.

Elle allait porter une rondelle de charcuterie à ses lèvres lorsqu'une déclaration de Slamjack vint la frapper aussi bien que l'aurait fait un taureau à la charge. Figée, elle ne vit pas le saucisson glisser à terre tandis qu'elle ouvrait des yeux grands comme des écus.

Hein, quoi? Laurens, un espion?

La nouvelle lui sembla de prime abord si absurde qu'elle eut du mal à saisir la suite du monologue du baron. Elle lança un coup d'oeil effaré à Beeky. Puis ses propres souvenirs vinrent la gratouiller: n'avait-elle pas été aussi espionne en son temps? Était-il si improbable que son fils suive ses traces jusque sur ces chemins téméraires? Oui bon, pour sa part, elle avait servi la Couronne de France, non quelque petit nobliaut ambitieux...

Et puis, cette histoire de taupe n'était-elle pas quelque poudre aux yeux destinée à reporter ses soupçons loin de Renaix?


Une mission d'infiltration, répéta-t-elle machinalement, l'esprit confus. Si ces balivernes s'avéraient exactes, il y avait fort à parier que Laurens ait payé de sa vie quelque imprudence qui l'aurait découvert. Il me faudra retrouver ces gens, il me faudrait au moins leur nom.

Songeant au destin de son fils, la comtesse imaginait déjà la scène sordide lorsque les paroles de leur hôte la ramena à ses questions. Le Baron noir l'interrogeait à nouveau à propos de la relation entre Laurens et Malycia. N'était-ce pas là encore une fine manoeuvre pour l'amener à se commettre? Le ton avait semblé sincère mais Arielle savait à quel point les fourbes peuvent être bons acteurs.

J'étais à Paris, messire, murmura-t-elle. Oncques ne m'a-t-il écrit à propos de votre fille. Je ne puis donc deviner la nature de ses sentiments.

Une petite pause, le temps d'étudier les moindres mouvements d'humeur sur ce visage âpre.

Mais vous... n'avez-vous rien remarqué?
_________________
Slamjack
Rien du tout!

Lâcha sèchement le Sanguinaire, pour couper court aux questions, particulièrement dérangeantes.

Vous pourrez interroger ma fille à ce sujet. Elle ne devrait plus tarder.

Sourire forcé. Gêne visible. Le Baron Noir n'avait apparemment aucune envie de s'étendre sur les objectifs de la mission d'espionnage dévolue à l'héritier de Gilraen. Et encore moins sur les histoires sentimentales de sa fille.
_________________
Slamjack de Lys-Lez-Lannoy
Les Grands Hommes n'ont nul besoin de titre, Leur Nom suffit.
Malycia
Chevauchée fantastique à travers les bois et forets entourant Renaix, la brune du Lys aimait à lancer son étalon à vive allure et galoper ainsi, ça la calmait et lui libérait l'esprit de toute entrave.
Mais comme tous les plaisirs ont une fin il fallait bien rentrer, direction le manoir paternel où elle aimait s'y reposer,ne songez pas que son père la caline le soir devant la cheminée, faut pas rêver non plus, c'est pas le genre la maison, mais la présence de la vieille cuisinière qui lui fit office de nourrice pendant son enfance la régalait de plats merveilleux.
Non pas de prise d'embonpoint en vue, elle dépensait le tout par ses chevauchées.
A son arrivé elle ne manque pas de remarquer le carrosse garé devant le porche, pas celui de Rosa en tous les cas; son père n'avait pas pour habitude de toute façon de la prévenir quand il recevait de la visite, fut elle galante il lui aurait même demandé d'aller voir ailleurs si il y était.

Tant pis il fallait qu'elle trouve de quoi apaiser sa curiosité et sans attendre ni même passer à sa chambre se repeigner ou même se changer, la belle affaire, Malycia ne s'était jamais trop souciée de sa présentation, elle débarque dans le petit salon de là où provenait le son cristallin de voix féminines dont elle ne reconnaissait pas le timbre.

Elle s'avance alors en premier lieu vers son père, non pas de bises ni d'accolades, mais le plateau de charcuterie qui orne la table à ses côtés à lui beaucoup d'intérêt, elle y plonge la main et en déguste une rondelle tout en regardant soudain en direction des deux dames installées confortablement, oups, elle ne s'attendait pas à découvrir là des personnes si bien....apprêtées.
Elle tente comme elle peut de remettre alors un peu d'ordre à ses cheveux.

Le bonjour à vous mesdames.

Elle s'avance vers elles tendant sa main.

Malycia de Laerne, fille de votre hôte ici présent.
_________________
Beeky
Aussi prompt que soleil après pluie d’orage, le baron changea brusquement d’attitude. Son visage se ferma, il usa d’un ton sec, éluda les réponses et grimaça un sourire forcé. Assurément, quelque chose avait éveillé ses sens mais quel pouvait bien estre l’objet d’un tel revirement… ?

Beeky tourna lentement son visage vers leur hoste et lui adressa un sourire détaché, lequel devait masquer son regard inquisiteur. A n’en poinct douter, cet homme-là avait quelque chose à cacher. De plus, l’accueil de Renaix correspondait si peu au personnage qu’on lui avait dépeint que la vicomtesse, mesme rassérénée, n'en demeurait pas moins fort perplexe. En vérité, le baron demeurait une énigme qu’il ne serait guère aisé de percer à jour et Arielle commençait probablement à irriter le seigneur avec ses questions ciblées.

Il estait temps de changer son arbalète d’épaule et de faire diversion. Le ton fut des plus banal, presque enjoué, pour autant que l’on ne remarqua poinct l’imperceptible chevrotement dû à l’inquiétude toujours latente.


Adoncques, baron, nous aurons l’heur de faire l’encontre de vostre fille ? Se disant, la dame reposa sa timbale sur la table et planta ses yeux dans iceux du baron. Cela sera pour nous, pur ravissement. * Se tournant ostensiblement vers Arielle * N’est-ce poinct ma chère… ?

Il semblait fort peu aisé d’interroger la damoiselle du castel par devant son père, sans qu’icelle ne fasse montre de réserve, si d’aventure, sa relation avec Laurens avait esté des plus… intime. Il fallait trouver un stratagème pour éloigner le maistre de céans pendant qu’Arielle bombarderait de questions la jeune damoiselle. Sachant que Slamjack ne pouvait voir son visage, Beeky fronça le nez en une expression de contrariété. Petit pincement des lèvres, regard interrogateur vers son amie, le message passait entre les deux femmes comme un voile léger et brumeux. Sans faire de bruit, elles communiquaient à l’insu de leur hoste.

Sur ces entrefaicts, une damoiselle à la mise négligée pénétra en le salon, prenant grandement ses aises en plongeant sa main délicate vers la charcutaille. Léger moment de flottement, Beeky se leva séant, l’étiquette mandant que nul inférieur en titre ne soit en position dominante. Par fin une main se tendit vers elles… Etranges manières en vérité.

La vicomtesse sourit complaisamment à Malycia et d’un léger hochement du chef, elle la salua comme il convenait, attendant que son père fasse les présentations d’usage.

_________________

Présence en pointillés pour cause de vacances.
Arielle_de_siorac
Le Noir s'était fermé comme une huître, révélant du même coup son malaise. Alarmée, Arielle se mordit l'intérieur de la lèvre. Si cet homme n'avait rien eu à se reprocher, aurait-il agi de la sorte? Hum. Peut-être, en fait, à cause de la mission secrète évoquée.

Fallait-il croire cette histoire d'espionnage ou plutôt la thèse des amoureux surpris? Tout s'embrouillait, mais une chose était certaine: ce baron cachait quelque chose à propos de Laurens.

La comtesse déglutit lentement, essayant de ne pas faire d'autres faux pas.


Certes, nous serons tout à fait enchantées de faire la connaissance de votre honorable fille, chuchota-t-elle posément. Il valait mieux jouer le jeu de Beeky et de glisser sur un bavardage plus anodin, le temps d'attendre une nouvelle occasion d'en apprendre un peu plus.

La connaissant si bien, son amie pouvait lire le désarroi au fond du regard diplomate d'Arielle. Cette dernière, entraînée depuis des décennies à rester impassible en de telles situations, sentait néanmoins l'adrénaline lui brûler les veines.

Elle avait bien compris le message silencieux de la vicomtesse. Il faudrait trouver le moyen de se débarrasser du fauve lorsque la mignonne se ferait enfin voir. Cela crevait les yeux; on n'arriverait à rien avec lui.


Vous êtes fort gracieux de nous recevoir, Baron. Ayant vous-même une fille, vous pouvez imaginer la détresse qui étreint mon coeur de mère en ces...

La comtesse fut interrompue par l'apparition opportune d'une fille à l'allure négligée. Manifestement, icelle arrivait de quelque chevauchée à en juger par la chevelure en bataille et à la vêture de cavalière. En un coup d'oeil sur l'assurance tranquille de l'inconnue, Arielle sut qu'il s'agissait de la fille du baron.

Visage délicat, propre à charmer un Gilraen. Les manières, toutefois, contrastaient avec l'éducation lustrée que Laurens avait reçue en son enfance.

La jeune femme leur tendit une main luisante dans une sorte de salutation inhabituelle. Arielle n'en était guère certaine mais il lui semblait se souvenir avoir vu un tel comportement chez les militaires; l'idée était d'établir la confiance mutuelle en démontrant qu'on était désarmé. Étrangère à cet usage, la comtesse voulut néanmoins répondre par le même geste pour montrer respect et politesse à la nouvelle venue. De toute façon, il eût été absurde que dans sa condition physique, elle arrive armée chez le Sanguinaire. Mais elle se leva à son tour, appuyée sur sa canne, et tendit sa main libre avec un sourire chaleureux.


Bien le bonjour à vous, Damoiselle de Laerne, murmura-t-elle en sachant à l'avance qu'elle surprendrait l'oiselle par son absence de voix. J'espérais avoir l'insigne honneur de vous encontrer. Je suis Arielle de Gilraen de Dénéré, la mère de Laurens de Gilraen.

La Dénéré détaillait chaque muscle du visage de Malycia, à la recherche d'une émotion suspecte.
_________________
Aelis
Une autre cavalière que la fillote du maistre des lieux arrivait à grand train.
Montant à la manière d'un homme, jambes nues contre les flancs du cheval bai.
Ne faire qu'un avec sa monture, penchée sur l'encolure alors qu'il franchit le tronc d'un arbre effondré en travers de la route.
Enfin se sentir vivante après ces longues journées enfermées dans un coche.

Arrivée dans un village, elle ralentit son allure.
Mande un renseignements à une jeune serve partant au lavoir.
Icelle lui indique la direction de Renaix.
La grande bastisse, juste derrière, qu'on ne peut poinct manquer.
Elle en prend la direction...
S'arreste net en constatant que des gardes en faction surveillent l'entrée du pont-levis.
Pas beste le Baron, plutost étrange, mesme...
Mais étant repérée, la voilà obligée de passer devant eux.
S'attirer des sifflets et des commentaires fort courtois sur sa technique de monte et son joli minois...
Faire ce qu'elle a toujours fait, leur lancer un regard noir et hautain.

Grasce à quelques renseignements glanés dans les tavernes tournaisiennes, elle savait que le FSF estoit une armée concurrente de l'Ost de Flandres, et que le Baron de Renaix en était un éminent membre.
Elle bénit le jour où elle avait posé ceste question, sans pour autant avoir prévu de croiser un jour le chemin de messire de Renaix.
Lance donc aux gardes :


J'ai affaire confidentielle à traiter avec le Baron.

Et sans attendre, elle lance son cheval au travers du pont-levis.
Direction la basse-cour.

_________________
Malycia
Elle sent les regards des dames se poser sur sa tenue, mais cela ne la gêne pas outre mesure, elle même ne porte aucun jugement sur l'accoutrement, mais elle sait que la noblesse exige une bienséance en tout lieu, mais n'était elle pas ici chez elle, et personne ne l'avait prevenue d'une quelconque visite.
Elle repondit au salut de la dame qui n'avait ouvert la bouche par une inclinaison de tête egalement.
Elle se tourna vers la dame plus agée qui s'était levée, lui prit sa main sans la serrer accompagnant son geste par une révérence, non sans masquer sur son visage un effet de surprise quant à l'evocation du nom de Laurens, ainsi c'était elle....la reine mère aurait elle eut envie de dire, se souvenant de la description que Laurens lui avait fait, ils avaient rit d'ailleurs en imaginant la tête qu'elle aurait pu faire de savoir son fil ami avec la fille de SlamJack.


Ravie de vous rencontrer Madame, j'avais eu le plaisir de rencontrer votre époux il y a bien longtemps de cela dans une taverne Brugeoise alors que je conversais avec votre fils Laurens.

Des mois qu'elle n'avait d'ailleurs plus eu de ses nouvelles, ni même croisé.

Que devient il? Il n'a plus donné signe de vie depuis des lustres.
_________________
Arielle_de_siorac
Devrait-elle s'effondrer en larmes devant la question de la jeune femme, voyant qu'icelle ne savait guère où se trouvait Laurens? Ou bien se raidir à l'idée que c'était là une manoeuvre pour éloigner les soupçons de ce baron douteux?

Respirer, voilà. Inspirer, expirer. Garder son esprit clair, son regard acéré. Ne pas se laisser démonter.


Vous n'avez vraiment aucune idée de l'endroit où il pourrait se trouver? murmura-t-elle, les soupçons voilés par son inquiétude sincère. Il a disparu sans laisser de traces et me voilà à sa recherche...

Puis, réfléchissant à nouveau à la formulation de Malycia, elle se reprit.

Ah mais vous parliez de mon époux... Il va bien, merci, sourit-elle sans avoir en fait aucune idée de l'état de santé de Jeanjacob. Il séjourne en nos terres de Hollande.

Bien, l'oiselle était là, prête à être interrogée. Elle ne semblait pas vouloir nier son amitié avec l'héritier, et même que cette surprise affichée il y a une minute pouvait fort bien révéler un amour tapi - ou même de la culpabilité. Il fallait la faire parler. Il faudrait éloigner le Sanguinaire...

Oui, il fallait qu'elles soient seules, entre femmes, et que coulent les confidences.


Puis-je vous demander comment avez-vous connu mon fils, ma damoiselle?

Tandis qu'elle posait la question avec naturel, l'air innocent, son esprit cherchait avec fureur quelque idée de stratagème pour créer une diversion. Par la male heur, l'éclair de génie lui faisait défaut, et le Baron noir semblait vouloir rester comme une tache sur un pourpoint. Indélogeable.
_________________
Beeky
Alors que les deux dames échangeaient regards complices, bruit en la basse cour se fict odir. Fers de cheval au galop résonnant sur le pavé, voilà qui poinct ne passait inaperçu. Beeky laissa un instant son amie interroger la damoiselle et détourna négligemment son regard vers le fenestrau.

Le baron noir ne semblait poinct bouger, ni mesme s’émouvoir de la chose. Que voilà belle occasion ratée, en vérité. C’est alors que la vicomtesse fut saisie de stupeur. En la basse-cour, la jeune fille qui descendait de cheval avait silhouette qui poinct ne pouvait tromper Beeky. Aelis... Une bouffée d’angoisse saisit Attigny. Diantre, mais que faisait doncques sa belle-sœur icelieu… ? Aelis devait attendre sagement à Brugge le retour des deux dames mais si elle aussi se jetait dans la gueules du loup, qu’allait-il advenir ?

Connaissant la jeune Maledent de Feytiat, Beeky songea que la jeune damoiselle avait dust forcer l’entrée du castel et quelque arbalétrier estait probablement en train d’épauler. La pauvrette débarquant de sa Savoie natale ne devait poinct avoir eu le temps de prendre renseignements sur le seigneur du castel et avait foncé, teste baissée, au secours de Beeky.

A n’en poinct douter, s’il arrivait mal heur à Aelis, onc Beeky ne se pardonnerait la chose et Erwin verrait rouge. Au mieux, elle se retrouverait embastillée à Attigny et les Flandres seraient rasées… L’esprit chagrin du baron ne devait poinct réagir à l’intrusion aussi la vicomtesse prit les devants. Posant négligemment sa main sur le bras de Renaix, elle lui offrit son plus beau sourire et la mine boudeuse, elle se mit à minauder.


Palsambleu que voilà chose extravagante ! Baron, la jeune donzelle s’en venant troubler vostre quiétude n’est autre que ma belle-sœur, la dame de Cerrione.

A n’en poinct douter, elle aura trouvé trop long l'instant de nos retrouvailles et s’est aventurée jusqu’icelieu.

Je vous mande de ne poinct vous en offusquer car son tempérament est quelque peu…
*semble chercher ses mots* Enfin, vous savez ce qu’il en est d’iceste jeunesse noble et désoeuvrée…

Permettez-moy de descendre avec vous, en la cour basse afin de vous la présenter céans…


La vicomtesse pria le Seigneur afin que le bourru ait une once de civilité. A dire le vray, il s’estait montré hoste fort courtois et agréable, la dame abaissait ses dernières cartes…
_________________

Présence en pointillés pour cause de vacances.
Slamjack
Une jeune noble désoeuvrée?

Reprit le Baron Noir.

Aux portes de mon Manoir? Bien évidemment je vous accompagne!

Lança-t-il avec un grand sourire.

Je me charge d'elle. Nous trouverons bien quelque chose pour l'occuper!

En sortant, sans saluer la vioque qui restait là avec sa fille, dans des mondanités qui lui passaient bien au dessus de la tête, il demanda à Beeky, sur le ton de la confidence :

Votre pucelle-là, "la désoeuvrée", elle boit de la bière?
_________________
Slamjack de Lys-Lez-Lannoy
Les Grands Hommes n'ont nul besoin de titre, Leur Nom suffit.
Malycia
La dame semblait se décomposer à ses propos, passant du blanc pâle au gris verdâtre, un instant elle s'était demandé si elle n'allait pas défaillir.
Près d'elles l'archidiaconnesse semblait préoccupée par tout autre chose, une arrivée inattendue ou une simple diversion pour éloigner son père, toujours est il qu'elle se voyait mal soudain avoir à réanimer la dame souffreteuse qui lui faisait face et dont la santé semblait précaire, tandis que les deux autre sans plus se soucier, sortaient de la pièce.

Invitant alors la dame à s'asseoir et prenant place à ses côtés elle lui répondit sur le ton de la confidence, bien qu'il n'y avait pourtant là aucune raison qu'elles puissent être écoutées, mais les domestiques ont souvent les langues bien pendues, quoiqu'à Renaix si jamais une indiscrétion en sortait la langue de l'indiscret lui serait coupée.

Elle répondit par un non de la tête à la première question posée, bien sur que non elle n'avait plus de nouvelle de lui et puis à dire vrai elle n'avait jamais cherché à en avoir, elle posait uniquement la question par simple politesse.

Une disparition de mieux en mieux, déjà qu'il n'avait jamais été très drôle, elle n'était qu'à peine étonnée.


Euh non en fait je demandais si vous aviez des nouvelles de Laurens...même si je suis ravie d'apprendre que votre époux se porte comme un charme.

Elle réfléchit un cours instant rassemblant dans son esprit ses souvenirs et se rappèlent où et quand elle l'avait rencontré en premier lieu.

hum je crois que ça devait être à la chancellerie,oui nous y sommes entrés presqu'en même temps.
Ensuite nous nous sommes revus à Bruges lorsque j'y avais séjournée pour participer à la construction du port, j'y apportais mes connaissances en charpente.

_________________
Arielle_de_siorac
Le Très Haut l'avait entendue. L'arrivée opportune de la belle-soeur de Beeky créa la diversion qu'elle avait tant appelée. En quelques instants, la vicomtesse tira le baron hors de la pièce, ce dernier manifestement alléché à l'idée de sentir de la chair fraîche.

Arielle était désormais seule avec Malycia.

Et cette dernière semblait toute disposée à parler, comme en témoignait son ton subitement complice. La Dénéré hésitait entre la méfiance et la connivence. Fouillant les prunelles de la jeune femme, elle posa mille questions muettes, à la recherche du passé obscur de son fils.


Damoiselle Malycia, je vais être franche avec vous, murmura-t-elle, optant pour la transparence. Le temps des confidences ne durerait peut-être que trois ou quatre minutes; il fallait se presser. Je suis céans car on m'a raconté que Laurens et vous aviez éprouvé de tendres sentiments l'un envers l'autre. Je vous présente mes excuses de me mêler ainsi de ce qui ne me regarde point. Si je le fais, c'est parce que je veux à tout prix retrouver mon garçon. Et votre... relation avec lui pourrait... Une petite hésitation.

Si Slamjack avait assassiné Laurens, il y aurait forcément quelque chose dans ce jeune regard au moment d'entendre ces mots. Un nuage, un flottement. Trémulante, Arielle ne ratait aucun mouvement chez la fille du baron.

Et si cette histoire d'espionnage était vraie? Peut-être cette oiselle pourrait lui révéler quelque chose à propos de cette mystérieuse mission?


... enfin, vous êtes peut-être la seule qui puisse m'aider.

N'avez-vous aucune idée de l'endroit où il pourrait être allé? N'a-t-il jamais rien dit... laissé aucun indice?

_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4, 5, 6   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)