[Rp] La folle union de deux païens

Ils se connaissaient à peine, pour ainsi dire, elle lui avait raflé du bois sur un marché, lui sous son charme était resté pantois. Plus tard il lui avait écrit missive, pour la revoir et récupérer les biens qu'il lui avait vendu par mégarde. Elle était venue, sa brune farouche.
Elle avait cet air sauvage, indomptable et pertinente, et elle l'était! Au détour d'une conversation sans queue ni tête il l'avait fougueusement embrassé, juste comme ça une pulsion une envie, et pourquoi pas! Elle avait défourré son coutelas, et lui avait coupé net le lacet qui maintenait ses braies, le voilà beau! Elle l'avait vu sans le moindre appareil, il avait choisi ce moment pour lui proposer une escapade en Languedoc. Sans même y songer elle avait dit oui et c'est ainsi qu'ils se rencontrèrent.
Aujourd'hui il était en forêt de Castelnaudary, dans un endroit qu'il chérissait, auprès de son arbre maître, pour demander à la forêt s'ils pouvaient venir y fêter leurs noces.
La forêt lui répondit que oui, ce n'était pas un problème, ils pourraient même y dormir sans aucune crainte, et s'en remettre corps et âmes aux tendres mousses, au craquellement des branches protectrices et à tous ses animaux. Tant que... Eh bien tant que la bière coulerait à flots, tant que les marins ne marcheraient pas bien droit de telle manière qu'elle puisse en absorber elle aussi plus qu'à son tour! Trop heureux il accepta le bel emplacement qu'elle désignait, prit encore quelques champignons dans son panier et après l'avoir dument remerciée pour ces cadeaux, s'en revint vers chez lui, la tranquillité dans l'âme.
Le soleil dardait de rayons verts son dodu derrière et il pesta devant l'hospice qu'aucun médecin ne fasse office d'astronome. Il lui faudrait attendre la nuit tombée pour être enfin débarrassé de ces harpons lumineux fichés en trombe en son derrière douloureux.
Arrivant en son bureau ce fut debout qu'il écrivit d'abord bien sûr à sa belle pour lui annoncer la nouvelle! Elle fut là tout de suite, parée de ses plus beaux atours, une belle miche dans chaque main, sa boulangère au parfum églantier. Toute la journée ils rendirent grâces à leur union, allant jusqu'à s'arracher des bouts de chaire à la manière de pieux Flagellants... Bref, joignant l'utile à l'agréable, ils mirent à profit ce temps de doucereuse pénitence pour discuter de la suite des événements, écrivirent de nombreuses missives, et partirent pour la volière d'où ils envoyèrent tous les faire parts. Puis se dirigeant vers la clairière...
En chemin ils rencontrèrent... Félinia qui, probablement alertée par les vents de leurs châtiés gémissements avait du bien se douter que des noces allaient passer bien tôt en Castelnaudary. Ils s'arrêtèrent tout net, devant le surprenant spectacle d'une violente collision entre un pigeon qui de plein élan avait trouvé en Félinia destinataire, s'écrasant comme le vent sur son plastron, rutilant!
Tiens, tu es déjà là? Tu tombes à pic Féli, ce pigeon avait un courrier pour toi! Non non, ça c'est une aile, tu peux la reposer on en tirera rien, la lettre a du atterrir sous l'amas de plumes juste à côté.
Merci d'être venue! Et puisque tu es là, les noces ne commençant que Samedi, veux tu nous aider à préparer les lieux? Car nous avons invité beaucoup d'amis, et il faudrait installer des tables, faire venir du vin, je m'occupe des charcutailles et Birgit a de belles miches mais ça on le saura, il nous faudrait encore... pfiouuu, que sais je, de la bière en quantité phénoménale, peut être une dizaine de chopines par languedocien et ils sont 3 dans le meilleur des cas, sauf languedocien caché! Et... et... Ah oui ben les costumes évidemment, rien de tout ça n'est prêt, il me faut cueillir une belle feuille de Vigne ou à défaut de Houblon, une belle robe fleurie pour Bir...
Ce faisant il était allé embrasser Félinia, et avait continué de déambuler la colline pour arriver en forêt, empruntant les sentes les moins fréquentées pour aboutir à la clairière domaine de l'arbre qui allait célébrer leur union... Saluant guillerettement l'Arbre _Maistre, il dit simplement
Voici le site... Je l'ai choisi car on s'y sent bien...

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Félinia aimait aller flâner au gré de ses envies dans les bois, se ressourcer.
Le bruissement des feuilles, le chant des oiseaux, le calme.
Le calme enfin presque...
Les rires et les bruits suspects venant de derrière un chêne magnifique retint son attention.
Loin d'être curieuse, elle s'approcha tout de même et reconnut Amael.
Le temps de sourire et pafffffffff !
Elle reçut un pigeon de plein fouet.
Du coup il n'était plus très frais....... le pigeon.

Oui je vois bien, il est arrivé vite, sans aucun doute.

Elle nettoya comme elle put sa tenue ensanglantée et ramassa le courrier qu'elle parcourut.

En voilà une nouvelle !! Mes félicitations !!

Euhhhhh ! Tu es bien gentil, mais j'ai pas mal de chose à faire, je suis venue ici pour me détendre et....

Elle qui pensait être invitée et voilà qu'elle se trouvait piégée pour travailler.
Elle en avait aucunement envie et elle ne voulait pas les laisser sans aide non plus.
Réfléchissant au problème et eut une idée.

Hmmmmmm ! Moi je n'aurais guère de temps j'en ai peur l'ami, par contre je connais deux gueuses qui pourrait vous être utile, si vous le souhaitez !
Contre une bonne bourse, elles vous feront de ce lieu, un lieu de festif.
Ce sont Dame Malorsie et Dame Rosemonde.
Il est sûr qu'elles sont un peu spéciales, mais bon, vous verrez bien.
En ce qui me concerne je vais devoir y aller, alors dis moi si ça te conviens ou pas ??

Amael écouta Félinia lui expliquer qu'elle n'avait pas de temps pour les préparatifs, il se dit qu'après tout, ce n'était pas bien grave, du temps il irait en acheter 3 bonnes livres en place du marché .
Tout en l'écoutant il cherchait hâtivement un endroit bien ombragé pour se débarrasser de ses très encombrantes échardes lumineuses. Il le trouva sous un bosquet de Lilas. Une fois à terre il les ramassa et les renvoya dans la lumière du jour, où elles s'envolèrent avec majesté.
Enfin soulagé, il répondit à Féli:
Euh oui c'est gentil , Malorsie et... Rosemonde, c'est ça? Je suis certain qu'elles feront parfaitement l'affaire, si elles veulent travailler ces quelques jours en échange de chacune une bourse d'écus bénits, elles sont engagées! Il va me falloir une sacrée aide pour organiser ce lieu, bien qu'il soit en lui même déjà admirable. Merci pour ton aide Féli, comme je t'ai dit tu tombes vraiment à poil, comme toujours!
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Ouhhhh la mon ami, tu devrais freiner sur le bon vin, ça ne te réussis pas !
Sur ce je vous laisse, j'ai affaire je préviendrais les dames et tu verras ça avec elle.

Elle repartit de là où elle venait, en flâna de ci, de là.
Elle n'était guère pressée.

Avant qu'elle s'éloigne trop il se rattrapa: Je voulais dire à pic, tu m'auras compris bien sûr! et pour lui même, ... Enfin, faut bien rester révérentieux*
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Birgit qui somnolait à l'ombre du vieil arbre ..... se redressa pour saluer la dame et écouter la conversation.....

Hum, je ne connais pas ces femmes prêtent à aider contre quelques écus... demandez leur donc de passer ici, demain, dans l'après-midi afin que je leur explique de quelle facon je souhaite transformer cette prairie en gigantesque lieu festif.....

J'espère que vous prendrez le temps de venir partager avec nous cette fête que nous voulons innoubliable... hein Amael.....

Se retourne vers son prétendant qu'elle soupconne ; à la facon de tituber ; d'avoir déja fait honneur aux quelques barriques de bon vin qui se rafraichit déja ....

Amael était visiblement gêné, sa future épouse n'étant ni jalouse, ni tyrannique... Il espérait seulement pour la pauvre Rosemonde et la Malorsie que Birgit n'allait pas leur faire leur fête...

Heeeeeu.... Bien ma mésange, et si nous allions nous occuper de préparer les victuailles? Il faudra que je passe par la boucherie, hier j'ai fait abattre un cochon, je devrais pouvoir en tirer deux bons gigots, quatre ou cinq coudées de tripes et quelque saucissonailles...
A bientôt Félinia, on compte sur ta présence Samedi, et tu peux sans problème rameuter tes deux gentilles ouvrières, leur aide sera plus que bienvenue. D'ici là si tu as le temps passe donc à la maison un de ces soirs que l'on devise autour d'un bon vin d'Anjou. Merci encore!

Joignant le geste à la parole il prit sa douce par la main, gratifia ses fraiches lèvres d'un baiser liquoreux et l'entraina doucement *tout doucement* vers l'orée du bois puis à la ville.

Au détour d'une ruelle des gueux, il lui dit: Je voudrais d abord que l'on passe voire le Marquis pour l'office, il habite par ici...
Il râcla ses bottes au décrottoir devant la porte cochère et frappa comme un sourd le frappoir.
Hého vieille carne, tu m'as querelles toujours bien par ici? Cria t il bien haut pour mettre le marquis dans l'embarras.
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Après s'être laissé enivrée par les lèvres liqueureuses de son amoureux, birgit se laisse emmener vers la ville afin de rendre visite au marquis....

Mais au fait Amael, que lui veux-tu ? l'inviter à la noce ou te quereller .....

Elle remet ses mèches en place dans son peigne, plisse sa longue jupe et affiche un large sourire afin d'être présentable....

Le marquis réveillé par le loquet de la porte , sortait doucement de sa torpeur en relevant la tête lourdement posée la veille sur la table, à la suite d’une orgie sans aucun doute. Son fouet encore posé sur celle-ci, témoignait de son état du jour précédent. Regardant du côté de sa couche , il entraperçu une croupe dénudée encore endormie, puis une seconde allongée à ses côtés … Jetant une étoffe afin de couvrir les bustes fessiers des regards indiscrets, il se dirigea vers la porte, un peu et encore embrumé … « Font caguer , ces loupiots » se dit-il, encore des mioches plaisantins qui aimaient le voir se lever si tôt . Vont encore foutre le feu dans ce décrottoir , d’une bonne bouse entourée de parchemin !!! pensait-il .
Refichant son fouet sur le long de sa botte, il ouvrit la porte , en se frottant les yeux , un peu aveuglé par la lumière…..

Hooooo !!! des tourtereaux !!!!
Et pas des moindres !!

Il se souvint qu’il avait une mission , et la précipitation de l’union l’avait pris de court, pas de chasse au maux , mais celle des mots.

Bien le bonjour vieux soûlard d’Amael , tu ne me présentes pas même ta douce ? !!
Je la trouve bien jolie !!! Et forte gironde !! Une belle gueuse que tu as pêché là !!!

Lepied regardait avec force vue la promise de son ami, la trouvant bien attifée … Non pas d’un air salace, mais comme une belle et jolie dame à satisfaire éventuellement en cas de défaillances de son ami .

Je suis Lepiedbot de la Tavernerie, Marquis de Fouettefesses, grand Chevalier de l’Ordre de la Jarretelle Basse, bien heureux de faire bondir la héraldique, vous m’avez demandé de présider votre union sous un grand chêne !!! Hé bien pour vous, je vais m’auto promulguer évêque, roi des glands et vous dispenser l’homélie . .. Ce travail me tient à cœur vous savez !!!


Se penchant vers les amoureux, il leur murmure …

Si de vils méchants veulent notre peau, on va avoir fort à faire, pas plus tard qu’hier un papillon s’est cogné contre mon front , pas bon présage ça !! Et je me suis retrouvé sans chenilles , sans pantalons !! heeuu , braies je veux dire.
Pensant que les sombres hérauts ont l’habitude du désespoir du bide !! Le ventre bien remplit n’en souffrira pas sans doute …
Après la bringue, si le chemin de la sénéchaussée nous mène à la geôle , je prendrais tout sur moi, et je vous laisserais mes tourtereaux !!! Une gouapeuse ira sans doute me tirer de ce mauvais pas !!

Les prenant par les épaules , il ordonne à son chien galleux d’aller chercher tout le bardât , vins , viandes, fouets, et tout vêtements utiles à la cérémonie.

Un grand chêne , tordu au milieu , la terre de ses ancêtres , il n’avait pas rêvé mieux .

Amael s'apprêtait à répondre à sa tendre quand la tête enfarinée du marquis fit irruption dans la rue des gueux. Il ne cacha pas sa joie à la vue du joyeux libertin.
De Fouettefesse! Como estas amigo? La nocturne s'est bien passée?
Il le prit tout souriant en une affectueuse accolade.

Ne t'en fais pas mon ami, nous irons toujours unis et quand bien même n'avons rien à craindre ni ensemble ni dans l'isolement. Qui plus il est grand temps que les choses changent et ce à bien des égards...
Mais laisse moi te présenter ma douce amie, Birgit, la plus délicate des fleurs printanières, tu ne te fourvoies point c'est bien elle qui a extorqué mon coeur et le garde sousscellé chaque jour de ma modeste existence.
Birgit, voici Le Marquis Bot de fouettefesses, mon grand ami languedocien qui s'est installé parmi nous voilà peu.
J'espère bien, fou que tu es, que tu vas célébrer notre union tantôt. Je veux cette fête grandiose et fracassante! Nous avons fait venir force tonneaux et bouteilles de bons vins, invité la crème des gentilshommes qu'il m'ait été donné de rencontrer et les filles sans aucun doute les plus admirables du royaume!
Sans doute d'aucunes sauront approcher de près ton coeur de chameau ou toute partie désoeuvrée de ton être!
Bien, demain sera le grand jour et nous avons fort à faire, vas tu éteindre ta lanterne rouge et nous faire entrer, ou vais je m'occuper de mettre en vessies la charcutaille ?
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Albi

Eric et sa compagne Garriguette partirent d'Albi pour se rendre en castelnaudary afin de participer au mariage auquel ils étaient invités par Messire Amael... L'invitation était aimable et l'occasion trop belle de découvrir un peu plus la cité chaurienne... Ils cheminèrent donc tranquillement sur les routes comtales...


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Pendant que les tourtereaux étaient affairés ailleurs, Malorsie et Rosemonde bien assises dans une chariote allèrent vers le gros chêne.
La direction leur avait été expliqué par Félinia.
Rosemonde était ravie de participer pour la bourse que ça rapportait et Malorsie pour la bourse et surtout pour pavoiser à foison ainsi que de pouvoir admirer les hommes de tous poils.
Elles n'étaient pas seules dans la chariote, Taillefer les accompagnait bien sur et deux hommes fort de la région pour les aider.

Tout en allant la langue de vipère de Malorsie, fonctionnait à merveille.

T'sais pas la meilleure, ma bonne Rosemonde, la Dame Félinia, ben elle a quitté Vonlichtruc, pour aller avec le sauvage.
Cé t'y pas malheureux !
Un capitaine pour un sauvage !
Rien dans la tête à cet âge là !
Bon diou, j'en r'viens pas !
Elle va r'gretter pour sûr, que veux tu qu'il lui apporte, ce cochon là ?!
Cé t'y pas vrai ??

Rosemonde écoutait Malorsie et elle avait assez à faire croyez moi.
Elle regardait son Taillefer sachant qu'il n'aimait guère Malorsie.

Elle due réfléchir avant de répondre

Ben moi j'dis que......

Taillefer qui supportait pas les commérages, coupa net sa femme dans son élan.

Ben toi tu dis rien du tout !
J'en ai marre de vous entendre jacasser tout le long du chemin.
Z'allez me souler plus que le vin, pas vrai ça !

Il est vrai qu'il commençait à faire grand soif pour Taillefer, qui sans sa dose quotidienne, n'était pas à prendre avec des pincettes.

Connaissant le caractère mauvais du ptit Père, les deux dames contraintes et forcées durent se taire, le reste du chemin.
Une fois arrivée, ils déposèrent les affaires et commencèrent les préparatifs.




Ben ça alors !
Pas un chat !
Allons mettre les choses en place !
Au travail les femmes et que je vous y prenne pas à bavasser.

Aussitôt dit, aussitôt fait, tout le monde mit la main à la patte.

Malorsie mit des lampions un peu partout, en pestant évidemment



J'spère qu'y a beaucoup d'écus, parce que là, j'en ai plein les chausses !
pffffffffffff !


Elle chercha Rosemonde du regard, mais elle était tellement affairée aux pains qu'elle ne la vit pas.