[Rp] La folle union de deux païens

Ils se connaissaient à peine, pour ainsi dire, elle lui avait raflé du bois sur un marché, lui sous son charme était resté pantois. Plus tard il lui avait écrit missive, pour la revoir et récupérer les biens qu'il lui avait vendu par mégarde. Elle était venue, sa brune farouche.
Elle avait cet air sauvage, indomptable et pertinente, et elle l'était! Au détour d'une conversation sans queue ni tête il l'avait fougueusement embrassé, juste comme ça une pulsion une envie, et pourquoi pas! Elle avait défourré son coutelas, et lui avait coupé net le lacet qui maintenait ses braies, le voilà beau! Elle l'avait vu sans le moindre appareil, il avait choisi ce moment pour lui proposer une escapade en Languedoc. Sans même y songer elle avait dit oui et c'est ainsi qu'ils se rencontrèrent.
Aujourd'hui il était en forêt de Castelnaudary, dans un endroit qu'il chérissait, auprès de son arbre maître, pour demander à la forêt s'ils pouvaient venir y fêter leurs noces.
La forêt lui répondit que oui, ce n'était pas un problème, ils pourraient même y dormir sans aucune crainte, et s'en remettre corps et âmes aux tendres mousses, au craquellement des branches protectrices et à tous ses animaux. Tant que... Eh bien tant que la bière coulerait à flots, tant que les marins ne marcheraient pas bien droit de telle manière qu'elle puisse en absorber elle aussi plus qu'à son tour! Trop heureux il accepta le bel emplacement qu'elle désignait, prit encore quelques champignons dans son panier et après l'avoir dument remerciée pour ces cadeaux, s'en revint vers chez lui, la tranquillité dans l'âme.
Le soleil dardait de rayons verts son dodu derrière et il pesta devant l'hospice qu'aucun médecin ne fasse office d'astronome. Il lui faudrait attendre la nuit tombée pour être enfin débarrassé de ces harpons lumineux fichés en trombe en son derrière douloureux.
Arrivant en son bureau ce fut debout qu'il écrivit d'abord bien sûr à sa belle pour lui annoncer la nouvelle! Elle fut là tout de suite, parée de ses plus beaux atours, une belle miche dans chaque main, sa boulangère au parfum églantier. Toute la journée ils rendirent grâces à leur union, allant jusqu'à s'arracher des bouts de chaire à la manière de pieux Flagellants... Bref, joignant l'utile à l'agréable, ils mirent à profit ce temps de doucereuse pénitence pour discuter de la suite des événements, écrivirent de nombreuses missives, et partirent pour la volière d'où ils envoyèrent tous les faire parts. Puis se dirigeant vers la clairière...
En chemin ils rencontrèrent... Félinia qui, probablement alertée par les vents de leurs châtiés gémissements avait du bien se douter que des noces allaient passer bien tôt en Castelnaudary. Ils s'arrêtèrent tout net, devant le surprenant spectacle d'une violente collision entre un pigeon qui de plein élan avait trouvé en Félinia destinataire, s'écrasant comme le vent sur son plastron, rutilant!
Tiens, tu es déjà là? Tu tombes à pic Féli, ce pigeon avait un courrier pour toi! Non non, ça c'est une aile, tu peux la reposer on en tirera rien, la lettre a du atterrir sous l'amas de plumes juste à côté.
Merci d'être venue! Et puisque tu es là, les noces ne commençant que Samedi, veux tu nous aider à préparer les lieux? Car nous avons invité beaucoup d'amis, et il faudrait installer des tables, faire venir du vin, je m'occupe des charcutailles et Birgit a de belles miches mais ça on le saura, il nous faudrait encore... pfiouuu, que sais je, de la bière en quantité phénoménale, peut être une dizaine de chopines par languedocien et ils sont 3 dans le meilleur des cas, sauf languedocien caché! Et... et... Ah oui ben les costumes évidemment, rien de tout ça n'est prêt, il me faut cueillir une belle feuille de Vigne ou à défaut de Houblon, une belle robe fleurie pour Bir...
Ce faisant il était allé embrasser Félinia, et avait continué de déambuler la colline pour arriver en forêt, empruntant les sentes les moins fréquentées pour aboutir à la clairière domaine de l'arbre qui allait célébrer leur union... Saluant guillerettement l'Arbre _Maistre, il dit simplement
Voici le site... Je l'ai choisi car on s'y sent bien...

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Amael écouta Félinia lui expliquer qu'elle n'avait pas de temps pour les préparatifs, il se dit qu'après tout, ce n'était pas bien grave, du temps il irait en acheter 3 bonnes livres en place du marché .
Tout en l'écoutant il cherchait hâtivement un endroit bien ombragé pour se débarrasser de ses très encombrantes échardes lumineuses. Il le trouva sous un bosquet de Lilas. Une fois à terre il les ramassa et les renvoya dans la lumière du jour, où elles s'envolèrent avec majesté.
Enfin soulagé, il répondit à Féli:
Euh oui c'est gentil , Malorsie et... Rosemonde, c'est ça? Je suis certain qu'elles feront parfaitement l'affaire, si elles veulent travailler ces quelques jours en échange de chacune une bourse d'écus bénits, elles sont engagées! Il va me falloir une sacrée aide pour organiser ce lieu, bien qu'il soit en lui même déjà admirable. Merci pour ton aide Féli, comme je t'ai dit tu tombes vraiment à poil, comme toujours!
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Avant qu'elle s'éloigne trop il se rattrapa: Je voulais dire à pic, tu m'auras compris bien sûr! et pour lui même, ... Enfin, faut bien rester révérentieux*
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Amael était visiblement gêné, sa future épouse n'étant ni jalouse, ni tyrannique... Il espérait seulement pour la pauvre Rosemonde et la Malorsie que Birgit n'allait pas leur faire leur fête...

Heeeeeu.... Bien ma mésange, et si nous allions nous occuper de préparer les victuailles? Il faudra que je passe par la boucherie, hier j'ai fait abattre un cochon, je devrais pouvoir en tirer deux bons gigots, quatre ou cinq coudées de tripes et quelque saucissonailles...
A bientôt Félinia, on compte sur ta présence Samedi, et tu peux sans problème rameuter tes deux gentilles ouvrières, leur aide sera plus que bienvenue. D'ici là si tu as le temps passe donc à la maison un de ces soirs que l'on devise autour d'un bon vin d'Anjou. Merci encore!

Joignant le geste à la parole il prit sa douce par la main, gratifia ses fraiches lèvres d'un baiser liquoreux et l'entraina doucement *tout doucement* vers l'orée du bois puis à la ville.

Au détour d'une ruelle des gueux, il lui dit: Je voudrais d abord que l'on passe voire le Marquis pour l'office, il habite par ici...
Il râcla ses bottes au décrottoir devant la porte cochère et frappa comme un sourd le frappoir.
Hého vieille carne, tu m'as querelles toujours bien par ici? Cria t il bien haut pour mettre le marquis dans l'embarras.
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Le marquis réveillé par le loquet de la porte , sortait doucement de sa torpeur en relevant la tête lourdement posée la veille sur la table, à la suite d’une orgie sans aucun doute. Son fouet encore posé sur celle-ci, témoignait de son état du jour précédent. Regardant du côté de sa couche , il entraperçu une croupe dénudée encore endormie, puis une seconde allongée à ses côtés … Jetant une étoffe afin de couvrir les bustes fessiers des regards indiscrets, il se dirigea vers la porte, un peu et encore embrumé … « Font caguer , ces loupiots » se dit-il, encore des mioches plaisantins qui aimaient le voir se lever si tôt . Vont encore foutre le feu dans ce décrottoir , d’une bonne bouse entourée de parchemin !!! pensait-il .
Refichant son fouet sur le long de sa botte, il ouvrit la porte , en se frottant les yeux , un peu aveuglé par la lumière…..

Hooooo !!! des tourtereaux !!!!
Et pas des moindres !!

Il se souvint qu’il avait une mission , et la précipitation de l’union l’avait pris de court, pas de chasse au maux , mais celle des mots.

Bien le bonjour vieux soûlard d’Amael , tu ne me présentes pas même ta douce ? !!
Je la trouve bien jolie !!! Et forte gironde !! Une belle gueuse que tu as pêché là !!!

Lepied regardait avec force vue la promise de son ami, la trouvant bien attifée … Non pas d’un air salace, mais comme une belle et jolie dame à satisfaire éventuellement en cas de défaillances de son ami .

Je suis Lepiedbot de la Tavernerie, Marquis de Fouettefesses, grand Chevalier de l’Ordre de la Jarretelle Basse, bien heureux de faire bondir la héraldique, vous m’avez demandé de présider votre union sous un grand chêne !!! Hé bien pour vous, je vais m’auto promulguer évêque, roi des glands et vous dispenser l’homélie . .. Ce travail me tient à cœur vous savez !!!


Se penchant vers les amoureux, il leur murmure …

Si de vils méchants veulent notre peau, on va avoir fort à faire, pas plus tard qu’hier un papillon s’est cogné contre mon front , pas bon présage ça !! Et je me suis retrouvé sans chenilles , sans pantalons !! heeuu , braies je veux dire.
Pensant que les sombres hérauts ont l’habitude du désespoir du bide !! Le ventre bien remplit n’en souffrira pas sans doute …
Après la bringue, si le chemin de la sénéchaussée nous mène à la geôle , je prendrais tout sur moi, et je vous laisserais mes tourtereaux !!! Une gouapeuse ira sans doute me tirer de ce mauvais pas !!

Les prenant par les épaules , il ordonne à son chien galleux d’aller chercher tout le bardât , vins , viandes, fouets, et tout vêtements utiles à la cérémonie.

Un grand chêne , tordu au milieu , la terre de ses ancêtres , il n’avait pas rêvé mieux .

Albi

Eric et sa compagne Garriguette partirent d'Albi pour se rendre en castelnaudary afin de participer au mariage auquel ils étaient invités par Messire Amael... L'invitation était aimable et l'occasion trop belle de découvrir un peu plus la cité chaurienne... Ils cheminèrent donc tranquillement sur les routes comtales...


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Vous aimez la Nature et aider votre prochain ? Rejoignez La Guilde des Herboristes !

Rosemonde écoutait Malorsie et elle avait assez à faire croyez moi.
Elle regardait son Taillefer sachant qu'il n'aimait guère Malorsie.

Elle due réfléchir avant de répondre

Ben moi j'dis que......

Aussitôt dit, aussitôt fait, tout le monde mit la main à la patte.

Malorsie mit des lampions un peu partout, en pestant évidemment



J'spère qu'y a beaucoup d'écus, parce que là, j'en ai plein les chausses !
pffffffffffff !


Elle chercha Rosemonde du regard, mais elle était tellement affairée aux pains qu'elle ne la vit pas.

Surveillant du coin de l'oeil sa femme, Taillefer lui et ses copains de beuverie mirent les tréteaux et planches en place ainsi que les bancs pour les convives.
Les femmes avaient pour mission de les décorer.
Une fois tout mit en place, ils allèrent préparer la viande.



Hummmmmm ça c'est d'la bonne, de bonnes poulettes comme je les aime !
Bien dodues, bien moelleuses, héhééhhéhé !
N'est ce pas ma Rosemonde !!

Et le voilà parti à rire

Le Marquis s’inclina, s’écarta de la porte , invitant Demoiselle Birgit et Sieur Amael à entrer.
Un peu honteux d’afficher telle dégaine , tout cela allait être vite réparé !! Une fois bien réveillé, il irait se préparer. La grosse Bertille était en train de lui repasser quelques frusques dans l’antichambre.

Ravi de rencontrer ta douce cher ami ! Bienvenue dans mon douillet chez moi Demoiselle !
Entrez donc , on va boire un petit remontant, en attendant le début des hostilités…

Il sortit une verroterie de bonne facture pour l’occasion qu’il offrira aux époux.
Il ne se souvenait plus très bien d’où ces contenants provenaient, d’un chapelle Castillane ou du coffre de la cathédrale de Porto ? Enfin peu importe…



Je dois vous montrer quelque chose avant , voyez-vous ceci ?

http://www.casimages.com/img.php?i=100911122238305261.jpg

Ce sont les œuvres complètes incunables, rédigées par mon ancêtre fondateur de l’Ordre de la Jarretelle Basse sur le bases de l’union libertaire.

Feuilletez , feuilletez, je vous en prie. Ne soyez pas choqués par le poids des mots et le choc des gravures !

Pendant ce temps , je vais devoir plonger dans l’abreuvoir afin de me décrasser, je vous rejoins sous le chêne aussi vite que possible.
Grosse Bertille !!! Envoyez le sent-bon !!!!!

Amael passa bien vite à l'étable, laissant Birgit à sa Boulangerie, et attela la charette à Amiral Malté, son mulet amateur de bière. Il lui en servit une grande auge pour lui donner du courage et l'accompagna.
Puis ils partirent à sa boucherie, récupérer les plats de charcutailles et la daube en sauce qui avait mijoté toute la semaine sur le poële.
Il remonta de la cave quelques tonnelets de vins du bordelais et de l'Anjou qu'il s'était saigné à faire venir pour l'occasion et qu'il posa délicatement sur la charette puis remonta par chez lui pour enfiler ses plus belles guenilles et rejoindre Birgit à la boulangerie.
Elle en sortait rayonante avec de superbes tartes aux fruits de saison qu'elle avait confectionné. Il sourit à la vue de sa petite fée si mignone, et lui vint l'envie qu'une pluie de fraiches pétales de roses s'abatte sur elle à l'instant. Elle était radieuse, habillée d'une jolie robe des meilleures factions du comtat.
Un grand sourire marquait le visage de l'Amael en contemplation devant sa farouche mais il se reprit bien vite et l'attrapant d'une main par la taille, la souleva pour la poser sur le banc de cocher.

Allez hop! A toi les rennes ma belle, je marcherai à côté ou la pauvre bourrique n'arrivera pas au bout du voyage!

Il entama la marche et mit une bourre affectueuse au flanc de l'équidé.
Au bout d'une demi heure de marche ils arrivèrent à l'endroit de la réception et eurent la bonne surprise de trouver les trois ouvrières envoyées par Félinia à pied d'oeuvre et l'aménagement qu'ils avaient réalisé était de toute beauté. Un homme s'affairait à faire tourner une broche de dindes sur un amas de braises rougeoyantes, qui laissait échapper une gerbe de flammes intenses à chaque coulée de graisse.

Olà mesdames, monsieur, vous devez être la Malorsie et la Rosemonde, et vous le Taillefer! Je dois avouer que vous m'avez accompli un travail merveilleux, et ce faisant apporté une grande aide! Tenez j'ai quelque chose pour vous.

Et il sortit de ses poches 3 belles bourses bien garnies et les tendit à chacun respectivement.

Voilà pour votre dur labeur! Voulez vous rester à la fête? Soyez les bienvenus. Et si vous voulez continuer à vous affairer parmi nous en même temps que de vous mêler à la foule, ce sera une joie pour nous!
Permettez moi de nous présenter d'abord, je suis Amael, et voici ma future épouse Birgit, ce que vous aurez sans doute deviné... Permettez nous pour ce soir, d'être vos serviteurs autant que vous serez les nôtres...

Il se dirigea vers la charette, fit avancer le mulet pour qu'elle soit bien dans l'ombre du Grand Arbre et détela l'équidé qui n'en pouvait plus de ce fardeau. Il avança d'ailleurs son seau sous un tonnelet de bière, l'en remplit et le posa au sol pour que l'animal puisse s'abreuver.

Tiens mon beau, toi aussi tu as bien travaillé et tu as le droit de prendre du bon temps.

Puis il alla disposer sur les tablées les mets qu'ils avaient ramené, mit la daube à réchauffer au coin du feu et s'affaira de prêter main forte aux trois personnes envoyées par Félinia.
L'heure tournait et il se doutait bien que les premiers invités allaient bien tôt arriver.

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Amael... Ne donne pas de vin à boire à la bestiole , elle en mourrait !

La joie de Birgit se lisait sur son visage... l'endroit était arrangé de bon goût... Ces dames avaient bien oeuvré... elle les récompensera après la fête comme il se doit .....

Mesdames, je vous remercie pour votre travail, faites- nous le plaisir de festoyer avec nous cette après-midi, cette nuit... et jusqu'a l'aube....

birgit déposa discrêtement les quelques livres empruntés au marquis....Au cas ou son amoureux manquerait d'inspiration ^^...

Toute nerveuse pour cette première, elle alla se servir une coupe de vin frais ......

Amael rit de bon coeur aux appels de Pied de l'irrévérentieux archevêque bot.
Hé Darnagasse, point besoin de te cacher ce jour, cette fête est celle de tous et saoul l'oeil biengoulu de la mère Boulasse aucune retenue n'est de mise! Fais comme il te plaira marquis ou tu le regreteras lorsque comme la rose qui passe la vie aura flétri tes vieilles muqueuses insalubres!!

Il alla vérifier que le mulet, qui battait joyeusement de la queue, avait bien toujours de la bière en son seau, et mais la goulue l'avait déjà vidé!

Alors vieille bourrique, tu te fouttrais pas un peu de la charité! Et tu oses en redemander canaille! Ben non tu auras de l'eau cette fois namé,ho!
Lui remplissant le seau d'eau fraiche que la Rosemonde avait ramené de la fontaine, il se dit qu'il lui faudrait surveiller la mulette de plus près, sans quoi elle allait monopoliser toius les tonneaux à elle seule! Tiens au moins ce seau là tu n' es pas prête de le laisser pour vide! se dit il encore en le lui servant.

Se relevant il entendit les sarcasmes de son amour:

Mais non ma nymphe, point de vin pour cet animal, l'Amiral Malté fait grand cas de bière et c'est encore heureux qu'il ne touche pas au sang de la terre, sans quoi nous serions bien en mal de trouver ce soir quelque ivresse!

Sur ce on entendit des bruits de sabots assourdis par la terre du chemin, et les voix d'un couple mixte qui devisait en riant par de là les fourrés. Apparurent alors Eric et sa dame, qu'il n'avait pas encore eu le plaisir de rencontrer. Il avança souriant à leur rencontre et tendit la main à dame Gariguette pour l'aider à descendre de cheval.
Mes hommages Dame Gariguette, Messire Eric, c'est une joie et un honneur de vous voir vous joindre à nous. J'espère que cette petite fête vous amusera. Prenez donc vos aises, est il besoin d'attacher vos chevaux? Ils pourront sans crainte tenir compagnie à ma mule, nous allons leur ouvrir des tonneaux d'eau et ils iront paisiblement parmi nous.
Taillefer, veux tu t'en occuper? Merci à toi.
Puis se retournant vers les nouveaux arrivants:
Eric, Gariguette, voici Birgit, ma moitié vertueuse. Et ce grand bonhomme qui se recueille derrière l'arbre est l' évêque de Porto, qui va porter la cérémonie. Bot, viens donc te joindre à nous!...
Prenez vos aises, le voyage a du vous fatiguer et je vais vous servir ce que vous voulez... Nous avons quelques bons vins, des futs de bière du monastère Sainte Victoire et de l'eau mélisse.
Eric, vous semblez voire ce bel arbre du bon oeil, il est effectivement remarquable, tout comme cette mousse qu'il abrite et ces petites fougères qu'il élève en lizière. Un bien bel arbre maistre des lieux qui a la bonté d'être nostre hôte.
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Lorsqu'il vit le messire sous ses jupes à mettre les lampions

Canaillou, cé t'y pas malin, vous n'avez pas ot'chose à faire, bon diou !
Et moi si j'allais vous tater la marchandise !
Non mais v'là ot'chose !

Elle descendit non sans mal de son tabouret de fortune, bien rouge.

A qui l'honneur ?
Moi c'est Malorsie !

Elle le dévisageait à un point qu'il aurait nu que ça n'aurait pas été pire

Pas vilain gaillard là !!

Elle vit arriver Rosemonde et son Taillefer ainsi qu'à n'en pas douter le Maître de la cérémonie le futur marié.
Lorsqu'il lui tendit la bourse elle ouvrit grand les yeux

Ben c'est la première fois que je tripote une bourse aussi lourde.
Elle doit être bien remplie, que messire soit remercié de ses efforts.

Elle sourit en coin bien sur.

Taillefer terriblement jaloux, ne voulait en aucun cas que qui se soit se permette d'approcher son élue.

Elle vous remercie de votre générosité et c'est moi qui prend la bourse.
Une femme n'a pas à porter la bourse, c'est l'homme n'est ce pas.
La femme a son fessier et ses atours et c'est tout ce qu'on lui demande, cé t'y pas vrai.

Il regarda sa Rosemonde qui ne savait plus ou se mettre.
Et pour couronner le tout voilà que le ptit Père, lui plaqua une magistrale main aux fesses.

Héhhéhéhé ! Y a que ça de vrai moé j'dis !!
Fais ben soif, vous trouvez pas messire ???

Profitant que Taillefer discutaillait avec le Messire, hôte de ce bois.
Les deux piplettes et cancarinettes (pourquoi pas), se retrouvèrent un peu à l'écart pour faire des commentaires bien sentis comme elles aimaient à le faire.

Rosemonde la pauvre, qui n'avait pas dit grand chose jusque là l'ouvrit un peu quand même.

T'sais pas qui j'ai vu l'autre jour à l'entre baillement de la fenêtre du Père François ?
La Marceline, nue comme un ver, se tortillant contre lui, on aurait dit la chienne du Père Lucru en chaleur.
T'aurais vu ça, ça y allait !!
Nous avec Taillefer y a longtemps qu'on fait pu des acrobaties de haute voltige.
Cela dit, il est pas en reste, mais bon.....

Elle se souvenait de la dernière fois, où il l'avait envoyé derrière un fourré non loin du monde, pour satisfaire ses instincts.
Avec un bon coup dans le nez elle préférait l'éviter quand elle pouvait.
Sa libido redoublait et elle se retrouvait neuf fois sur dix dans les bois, les champs et autres endroits bucoliques, pour un moment de débauche aléatoire.

T'as pas pensé à un truc toi, la Malorsie !
Si Félinia est là !
Ben Bashmachin s'ra là, et pis p'tet que tu vas êtes obligée de l'servir !
De lui mette des choses dans son assiette, et tout et tout, t'y a pensé à ça !!

Elle savait très bien que son amie allait réagir tout rouge et ça l'amusait bien.

C'est un grand plaisir pour moi d'être ici ce soir, pour célébrer
le mariage de Demoiselle Birgit avec mon fourbe d’ami Amael.

Après plusieurs introspections successives, je me suis autorisé à faire le discours, n’étant ni diacre, ni curé, ni évêque et encore moins pape, je vais tout de même essayer de ne pas être trop grivois !!!

Il se retourna et prit un calice en douce , en avala une gorgée afin de s’éclaircir la voix, un peu tremblant devant l’assemblée.
le grand jour est enfin arrivé!

En tant que nouvel arrivant dans le Toulousain, je n’ai guère eu le plaisir de rencontrer la plupart d'entre vous, mais à voir tant d'amis se réunir pour cette cérémonie, j'ai réalisé qu'une union aussi informelle soit-elle représente quelque chose d’important, mais aussi que certains feraient à peu près n'importe quoi pour un repas gratuit et un open bar !!

harff arrêtez de penser que je dis des anachronismes, j’ai fréquenté une angloise dans une taverne, open open , je le mets à toutes les sauces maintenant !!

Je voudrais tout d’abord m’adresser aux célibataires. Concernant les demoiselles, vous perdez ce soir simplement la chance de pouvoir vous marier avec un vrai gentilhomme et vous messires à l’imagination fertile, le fait de ne jamais savoir ce que vous avez manqué de ne pas être à la place de ce cher Amael! Enfin tout comme votre serviteur sans aucun doute …

Je peux affirmer qu'elle est une des plus belles mariées que j'ai vues, sa robe n’étant dépassée que par sa rougeur de circonstance.

Le marquis reluquant la mariée du coin de l’œil ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle devait rudement bien savoir cuisiner le cassoulet, la belle chaurienne !!

Pour ceux qui l'ignorent, je suis un ami du marié depuis un ancien passage de convalescence à Castel, bien avant qu'il ne décide de s’assagir.
Nous avons partagé quelques soirées de discutions étonnantes ensemble,
mais je n'oublierais jamais le jour où il m'a dit qu'il allait se marier, heu… enfin ce n’était qu’avant hier aussi !!!

Je ne pense pas qu'il soit de ma responsabilité de parler des ex-gueuses du sieur ici présent.

Je ne les ai point toutes connues, mais je peux affirmer, qu'au fond du coeur, on sait toujours quand on rencontre la personne qui nous convient.

Je ne vous raconterai pas le jour où une belle dame a voulu lui faire…… heuu … et que lui, tellement….. heuuu… a fini par….. heuuu…. Et enfin terminé par tomber dans une gouille bien boueuse !!!


Dès que j'ai rencontré la mariée, j'ai été subjugué par sa grâce, son charme et ses tarifs raisonnables… pour la confection d’un bon cassoulet je veux dire.

Se penchant vers Amael , il lui chuchote :

Bien sûr, mon ami, je me dois de souligner qu'à partir d'aujourd'hui,
ta vie sexuelle ne sera plus jamais la même. Parce qu’elle sera limitée aux voyages et aux anniversaires.

Le marquis se reprend, car il s’égare un peu là !!

Hé bien non , je ne prononcerai pas l’éternel rituel , Damoiselle Birgit, voulez-vous prendre pour … etc etc
Si ils sont là , ce n’est pas pour enfiler des perles, nom mais des fois !!

Lepiedbot tapota de son fouet le promontoire afin qu’assistance reluque bien le dogme du mariage Payen, encore une fois il disposa les bouquins poussiéreux de son ancêtre invitant les mariés à poser la main dessus,
au risque d’en choquer certains, mais ce n’était pas le lieu pour en découdre.

Levez votre verre, et essuyez une larme !!!
Au nom du grand chêne qui nous abrite, de tous les glands d’automnes qui nous tombent sur la tête, de la douce mousse tapissant le sol qui va nous servir de couche à la fin de la nuit, de la fine brise qui emportera les cris étouffés des plaisirs voluptueux, et en vertu des pouvoirs qui ne me sont pas conférés, je vous déclare mari et femme !!!

Et vlan humez-moi ça !!
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Bonheur et longue vie ensemble !

La soif le guettait gravement, il se dirigea vers le buffet, les deux dames qui avaient préparé les festivités avaient fait merveille, il osait espérer qu’elles n’iraient pas tomber de fatigue aussi tôt.

A ces mots... Birgit tombe.... dans les pommes .....

Les deux commères se rapprochèrent et écoutèrent le drôle de sermon.
Puis voyant la mariée tomber, Malorsie lança

Ben v'là aut'chose, elle doit être grosse, j'vois que ça !
Avant le mariage, cé t'y pas triste, ah la la la drôle d'époque, moé j'dis !!!

Malorsie en mal de mâle comme chacun sait, avait une faiblesse pour notre Lepiedbot national, c'est donc avec logique qu'elle jeta son dévolu sur lui.
Elle se réajusta du mieux qu'elle put, mit de la bave sur ses doigts et rangea ses sourcils comme elle put.
Elle frotta comme une forcené sur ses lèvres pour les faire rougir et le tour était joué.
Se sentant fin prête après le joli discours et le fait qu'on s'occupait de la mariée, elle s'approcha du messire.

En v'là une belle cérémonie !
Et vous m'avez l'air bien beau, avec vos beaux habits !

Elle papillonna des cils et caressa le tissu de ses gros doigts sales.

Je m'demande bien comme qu'ils sont faits à l'intérieur ?

Ses yeux pétillaient de malices et d'envies.

Amael écoutait en riant de bon coeur son ami consacrer leurs noces, lorsque tout à coup Birgit sembla affectée de confectionner du Calva.
Quelle drôle d'envie, et soudain la Malorsie qui se tenait non loin lui mit la puce à l'oreille...

Les voilà dans de beaux draps, à peine mariés et déjà les responsabilités qui les guettaient! Vite il faudrait faire ce voyage de noces, profiter des huit ou neuf mois qui leur restait avant l'arrivée d'un marmot... pfffff la barbe! Quelle idée il avait eu de se marierà la vuiceuse!
Mais voilà que dans la cohue un fiffron fit irruption, en toge blanche et avec un air de de fot-en-cul vint déposer un magnifique bouquet de Lys dans le tas de pommes broyées , que Birgit s'empressa de mettre sur une table pendant que Lepiedbot prenait la relève à la confection du Calva, s'allongeant littéralement sur le lit de compote en implorant la Malorsie de venir lui prêter main aux fessiers.

Et le page de repartir en dandinant le popotin.

Par les saints couillons du Pape Bot, que t'arrive t il mon bel ami? Et toi ma douce, tu es si pâle... On dirait que tu as vu la mort!
S'il vous plait, y a t il un bouilleur de cru dans l'assistance? Que l'on porte un bon remontant à cette pauvre enfant et oh au moins deux ou trois puterelles et une bonne gouge bien vuiceuse pour remettre le marquis d'applomb! Viiiite!
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Félinia vint voir la mariée.

Vous allez bien, ça va aller ?

Inquiète de la voir si pâle

Vous êtes souffrante ?
Vous avez quelques inquiétudes ?

Toute cette agitation autour d'elle... Birgit retrouve ses esprits.... Amael, à ses côtés, semblant inquiét, lui qui est tjrs le premier à l'entrainer dans des galères et des mauvais coups, l'insouciant Amael, penché au dessus d'elle avec une mine défaite....

Eh... Mais que se passe t-il par ici ? Qu'est-ce qu'on fait la ? On est tombé de l'arbre ?

Elle se redresse, et regarde autour d'elle... Tous ses visages qui la contemple...

Elle sourit à Amael et se souvient....

Ah oui, le jour de nos noces.... Nous voila mariés....

Elle enroule ses bras autour de son cou et lui dépose un leger baiser sur ses lèvres.... Ce qui lui redonne un coup de pêche.... Allez zou... Que la fête commence.....

Mes amis.... Le buffet est ouvert ......

Quelqu'un un vu ce brave Duflan ? Tu l'as bien invité à la fête ....

Birgit accepta sa coupe de vin ... En bu une gorgée et déversa le reste sur la tête de son époux.....

C'est comme ca que je le préfère....

Et d'un regard malicieux, elle s'approcha de lui... Lui pris d'abord ses lèvres pour marquer le top départ et laissa glisser sa langue sur son visage, puis dans son cou pour laper la boisson....

Félinia se trouvant bête et n'ayant eu aucune réponse de la mariée, obnubilée par son époux.

Elle Alla se retirer dans un coin, où elle pourrait tout voir, sans être dérangée.

Elle était comme Bashir, elle n'aimait pas la foule, mais où était il donc ?

Bon... alors... la forêt... l'arbre maître.... le vieux chêne... la clairière...
ça doit-être... par là... ou plutôt ... par là... ha non... là, je suis déjà passée... y a mon ruban rouge sur le chemin !
Bran ! mais l'est où ce chêne !!!!
L'invitation à la main, Paquita tourne et vire dans la forêt. Depuis ce matin, elle marche et les ombres se sont raccourcies singulièrement. Elle qui se voulait en avance... Voilà qu'elle va louper la fête !
Elle a préparé tout ce qu'il faut pour profiter pleinement du spectacle, l'a même amené un panier de victuailles pour manger à son aise tandis que l'Amael se balancera au bout de la corde, la langue pendante.
Le prévôt l'a bien spécifié dans sa lettre, fallait y aller seul, après avoir détruit le groupe... Mais du coup, Paquita, peu habituée à la forêt, s'est perdue.
L'aurait pu mettre un plan tout de même ! Plus qu'une chose à faire... grimper à un arbre et voir dans quelle direction se trouve le plus grand chêne !!!
Paquita pose son panier au pied d'un bel arbre aux branches basses et accueillantes, elle crache dans ses mains, puis se hisse péniblement à la première branche, se rétablit, assure sa prise, lorsque ...
Cornecul !!! Mon déjeuner !!!!
Plus bas, une brune sauvageonne vêtue de feuilles s'est emparée des provisions et après un regard insondable à Paquita, lui a tourné le dos et s'enfuit d'un pas agile.
Paquita dégringole de l'arbre, un peu en catastrophe, hèle la fille qui se retourne, lui rit au nez et reprend sa course.
L'irascible tavernière force l'allure, bien décidée à plaquer la voleuse au sol et à récupérer son bien.
Elle débouche au grand galop dans une clairière.
oups !!!
Partout des gens, plus ou moins bien vêtus, certains parlent, d'autres boivent déjà. Paquita comprend qu'elle est arrivée. Elle cherche sa voleuse dans la foule mais celle-ci a disparu, son panier, lui, est là, au pied d'un hêtre...
Paquita regarde si les cordes pendent déjà de la branche maîtresse du grand chêne...
Ouf ! z'ont pas encore commencé à les pendre ! Je suis à temps !
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Non loin de là, Avue rôdait...
Humm ça sent la chaire fraiche à ce banquet!!
Doit y avoir d'la gnôle et de la godriole! Si je m'invitais!

Diantre que d'agitations se dit Eric... A peine arrivés et présentés qu'autour d'eux moult personnes allaient, venaient, parlaient en tout sens, dans un superbe désordre... Eric emmena un peu Garri à l'écart et vit Félinia, qui semblait en avoir fait autant... Il s'approchèrent d'elle:

Bonjour Félinia, tu es invitée aussi ? Heureux de voir un visage connu amical ici !

J'ai l'impression d'être en terres inconnues... Tout ce monde pour ce mariage... Alors que je ne vois ni Eglise ni curé ou prètre... Etrange que tout ceci... Bien que le cadre me ravisse et cette agitation... m'intrigue ! Nous n'y sommes guère habitués en Albi, n'est ce pas Garri ?
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Hésitation… c’est quoi c’bordel !... un homme assaillit par une donzelle qui ne respire pas la fraicheur ; le couple à l’honneur, dont l’impatience n’est plus à prouver… alors qu’elle s’avance lentement, un effleurement sur sa joue la fait tressaillir ; la roussette se retourne vivement mais rien, atmosphère particulière pour le moins.

Reculer, approcher, partir, rester… ça se bouscule dans la caboche tandis qu’elle balaye les alentours des ambres ; un visage connu lui apparait enfin, soupire de soulagement en voyant Paquita qui la suit de peu. Elle s’apprête à la retrouver quand :

Demi-tour, fixe ! La rouquine affiche un large sourire… plus de fuite possible, faut faire face maintenant ; elle s’approche des « mariés » afin de les saluer :

Dame Birgit, Amael… Félicitations déjà ! *baissant d’un ton, elle poursuit* vous avez invité l’padré ? parce que là…

Sans finir sa phrase, elle désigne la Malorsie et sa victime, une légère moue remplaçant le sourire, la belle imaginant déjà la scène.
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Une invitation bien particulière pour un moment bien particulier.
Le vi... Le comte choisissait sa tenue, à vrai dire il hésitait beaucoup, ce qui le stressait et donc lui faisait perdre du temps, qui le faisait stresser puis perdre encore du temps.
Un peu comme on choisi un cravate quoi, là il devait choisir entre un beau velours d'azur, un drap des Flandres tout d'or et de pourpre -point trop salissant quand même - et enfin du sinople avec de la fine dentelle... Mouais... Un peu trop coquet.
*Mais voilà!*
Pourquoi faire compliqué alors que l'on pouvait faire simple. Il restait encore sa tenue de parfait vicomte aux armes de Rabat, point trop ostentatoire mais suffisamment classe pour le moment.
D'ailleurs n'était-il point trop en retard ?
Si la ponctualité est la politesse des Rois et qu'en était-il des vi... grrrr des comtes. Fallait qu'il s'y habitue crévinzou !
Prenant une grande inspiration il se prépara mentalement pour sa foulée qui lui permettrait de sortir de ses offices. D'une main il informerait son majordome qu'il ne prendrai plus aucune mission, ni aucune doléance jusqu'à son retour. Toujours en continuant il jetterait un sourire ravageur comme il savait les faire afin de faire fondre sa secrétaire et qu'elle évite de lui poser des questions sur sa destination et son occupation du moment. Il foncerait alors dans le grand couloir, dévalerait les marches et prendrait Ferrari aux écuries. Et il serait enfin libre, pour le moment.

... Cela c'était à peu près bien passé. Néanmoins sa monture trottait tranquillement sur le chemin en direction de la forêt de la principale ville du Lauraguais.
La chose fut plus ardue pour retrouver le chêne, genre jeu de piste à la Kho Lanta. Il n'avait même pas de boussole. Les paroles et les bonnes odeurs de cuisine eurent cependant tôt fait de l'aiguiller et de l'avertir qu'il était bel et bien en retard.
Il arriva ainsi sur son fier destrier en passant un fourré...
- AH ! AH ! JE VOUS Y PREND A FAIRE DES CEREMONIES LOUCHES SUR LES TERRES DU COMTE DE TOULOUSE !
Effet de surprise garantie ? L'Aristo "convaincu" descendit de sa monture toujours en affichant une mine grave, fallait qu'il joue jusqu'au bout... Il s'avança donc jusque par devant l'époux puis s'esclaffa :
- Dans mes bras mon Ami ! Et félicitations pour vous deux !
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Mamaco ne tarda pas à quitter le comté quand elle se souvint qu'elle avait promis à son ami poète qu'elle passera sous son arbre promi....

Amael !!! mon brave ami poète. Tu connais mon aisance aux discours hein !!!! Mais comme promis, je passe rapidement pour te souhaiter le plus grand des bonheurs en espérant que Dame Birgit aura patience de toi... et de tes chopines surtout.

Birgit !!!! Bien du courage.... L'ideal serait de couper la bière à l'eau de l'abreuvoir.......

En attendant je vous souhaite bien du bonheur, je vous embrasse tout deux... à bientot sur les routes

Mamaco grimpa sur sa jument et pris la route....

Rhooo, vla pas qu’il remet ça… et l’baise main en prime ! Il s’fout de moi en plus ! La roussette s’apprêtait à lui coller un taquet, façon chaurienne agacée, quand elle fut prise d’assaut… si, si, c’est l’mot juste avec Amael^^… et les bises de claquer sur les joues ; pas le temps de comprendre ni de dire un mot, qu’il les entrainait, Paqui’ et elle, vers le buffet, pour le plus grand plaisir de la donzelle.
Elle écouta ce que lui murmura son hôte et lui sourit, jetant un œil perplexe au couple improbable mais toujours vautré non loin :

Envoutant… oui, j’dois dire qu’il s’en dégage une atmosphère curieuse mais t’as raison, l’endroit est agréable.

Tandis qu’il s’inquiétait d’un trio qui s’était isolé, Pel’ s’enquit des victuailles en prenant un verre… si l’ambiance était particulière, l’odeur qui se dégageait du buffet était tout à fait alléchante ; calme rapidement rompu par une voix tonitruante qui la fit grimacer… Arf, le blond ! Et la rouquine de se retourner pour apercevoir le comte faire sa grande scène du II, suivit de près par Duflan ainsi que Mamaco qu’elle gratifia d’un sourire avant de s’éloigner de la foule en délire.
Assise sur une souche, elle observa tout ce petit monde, distraite par quelques lucioles qui virevoltaient ça et là.

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C'est un Jaccot pas du tout reposé qu'on vit arriver sur un mulet du même acabit que lui. Il avait passé la nuit à danser comme un possédé (pas qu'il ait déjà vu un possédé lui-même mais vous savez, on raconte tant de choses, de nos jours) et ne s'était excusé qu'au matin pour venir rejoindre les noces des deux chaurriens, ainsi que l'y avait invité Amael. Un bref passage chez lui pour chercher le cadeau qu'il leur réservait -quelque chose de pas trop volumineux afin de ne pas l'encombrer en voyage, emballé dans un tissu vert émeraude tenu fermé par une cordelette dorée-, le temps de passer chercher le mulet dans l'arrière cour et il était parti sur la route de Castel, inquiet de localiser la clairière où avait lieu la fête et dont il n'avait pas idée de la localisation.

Tout comme la Navis avant lui, il s'était perdu, avait demandé son chemin, prié Aristote de bien vouloir le conduire malgré l'état de perdition des âmes de ceux qui devaient être à présent mariés. Ce ne fut pas Aristote mais un brave garçonnet qui finit par lui indiquer le chemin. Son père, en bon aristotélicien, lui avait interdit de se rendre à la fête et il ne fut donc pas dur de le convaincre avec la promesse de lui rapporter quelques-uns des restes du banquet.

Lorsqu'il arriva sur place, la clairière était remplie de monde. Les festivités semblaient avoir commencé, les noces avaient déjà eu lieu. Il dirigea sa pauvre bête vers ce qui ressemblait à l'ânesse de ce fou de Duflan avant d'en descendre et de la laisser paître pour s'en aller rejoindre les convives. Il salua les têtes connues et, incapable de trouver Amael dont il ignorait jusqu'au nom de la tendre épouse décida de se diriger vers le buffet où toute personne censée se trouverait certainement.

Ce fut en effet le cas et c'est là qu'il salua Amael comme il se doit, cherchant madame Amael du regard, à son côté.

Le bonjorn m'sieur Amael, à vous et à vot' épouse. Mes excuses pour mon absence à la cérémonie. Z'avez tous mes voeux d'bonheur et les salutations d'Castres. Dame Neyco vous salue elle aussi. L'a pas pu faire l'déplac'ment à cause du p'tit mais elle prie ben pour vous.

Ne se rendant même pas compte de sa boulette, il tendit le petit cadeau qu'il avait amené avec lui.

Spoiler : contenu du cadeau
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Le secret... est l'armure de ceux qui font des plans mal rôdés...

Ah, fraicheur printanière en plein automne, mais qui voila... Navis! Tu es sublime comme toujours et cette robe te va à merveille...
Il apprécia la léchouille et en demanda une deuxième.
Hé voilà Le Jaccot! Salut à toi castrais de mes deux^^! Comment s'est passé votre bal, vous deux?
A l'évocation de Neyco Amael parut un brin gêné... Oh pi hein! Il était bien entré dans les bureaux de futur à la demande de la meneuse du parti, avait fait deux ou trois propositions, et puis en voyant que leur conception de la politique se limitait à des histoires de places à prendre bein il en était sorti...
Ah oui Neyco... J'ai préféré ne pas l'inviter en fait. Mais elle se bien avec sa grossesse? C'est pour quand l'accouchement? Est elle suivie par un médecin?
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Castrais de mes deux !? Décidément, le Jaccot avait bien du mal à comprendre le chaurrien. Il n'avait même pas ouvert son cadeau pour découvrir le pot de yaourt qui s'y trouvait. Un pot de Yaourt ! Une fortune ! Ca venait d'loin, ces choses-là, et c'était pas facile à conserver durant l'voyage, vu que tout l'monde lorgnait dessus pour l'manger.

Il avisa la jeune dame aux côté de l'époux. Elle semblait tout-à-fait charmante et Jaccot la plaint intérieurement : elle devrait supporter le boucher jusqu'à la fin de ses jours, une tâche pas toujours des plus aisée avec un homme qui n'était pas du genre à retenir sa langue. Il s'inclina pour la saluer.

'Chanté ma'm Brigit, heureux d'faire vot' connaissance. Mes meilleurs voeux d'courage et d'persévérance.

Il décocha un petit sourire au jeune couple qui semblait plutôt bien parti pour une scène qui requerrait un peu d'intimité... aussi prit-il congé aussi poliment qu'il put avant de scruter l'assemblée à la recherche de visages connus.
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Le secret... est l'armure de ceux qui font des plans mal rôdés...

Un peu déçue de s'être trompée de courrier, d'avoir crû assister à la pendaison de ce pendard d'Amael, pour finalement se retrouver à ses noces, Paquita fit contre mauvaise fortune bombance et s'approcha du banquet.
Elle agita les doigts au dessus de plats en affichant une mine gourmande pour se décider finalement pour une salade agrémentée de fruits.
Apercevant Le Jaccot, elle s'approcha.
Té ! Collègue !!! ça fait rudement plaisir de te voir par ici !
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Ouf, quel soulagement .... Et bon courage à la suivante....

enlève sa robe blanche ; sa couronne de fleurs et part en courant vers la rivière pour piquer une tête et se laver de tout ceci ....

ADIEU !

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Birgit se dirigea vers le visiteur inattendu avec un sourire aux lèvres...

Bonsoir Messire.... Vous avez ressenti le même besoin que moi on dirait... Vous ressourcer au sein de notre chère et belle nature ....

lui tend la main pour le saluer

Je voulais vous remercier pour cette magnifique corbeille de fleurs que vous m'avez adressé....

Mon époux ? quel époux ?

Marque une pause avant de reprendre, le regard lointain....

Non, il ne m'accompagne pas ... il vient de m'annoncer que son coeur bat pour une autre... Notre mariage se termine avant même d'avoir commencé.... Mais comme vous pouvez le savoir, je ne lui en veux pas un seul instant... Je suis même heureuse d'avoir retrouvé ma liberté... C'est d'ailleurs pour cela que je suis venue ici, plonger dans la rivière.... Un peu comme un rituel.... Une purification de l'âme et du corps....

sourit et attrape le bras de son nouvel ami afin de partager la balade et apprécier le moment magique que procure l'endroit.....

C'est d'une voix timide et douce qu'elle reprend le fil de la conversation...

Ce mariage n'a été qu'une mascarade et heureusement qu'il n'a pas été au dela de la fête.... Hum... Enfin, je veux dire... Qu'il n'a pas été consommé.... Il sera plus facile à digérer.....

marque une pose avant de reprendre...

Je n'ai pas de réelles envies ni de projets... Je vais reprendre ma vie tranquille de boulangère ; m'occuper de ma petite maison et faire confiance à la vie pour qu'elle m'apporte de nouvelles joies et du bonheur.... J'aime la vie ordinaire que je mène à castel.....

Lui sourit.... [/i]Et vous cher ami.... Vos projets .....


[i]*manque de tomber et se retient à son bras.... Rougissante de sa maladresse....

beaucoup de travail en perspective alors ....

marque une pause et sourit .....

c'est vrai que cet endroit est magique et .... Apaisant... Je suis ravie de pouvoir partager ce moment de plénitude avec vous....

ouvre sa besace et en sort plusieurs sachets de ptits gâteaux qu'elle avait emporté avec elle, au cas ou.....

Et si nous profitions de ce petit festin de fin de mariage.... J'ai également embarqué une bonne bouteille de rosé....

Tout en prononcant ces mots, elle l'invita à s'asseoir au pied d'un vieil arbre....

Mais avec plaisir.... Venez donc déguster les bons produits de castel... Avec un peu de chance, vous n'aurez plus envie de quitter la ville tellement on s'y sent bien !

Rit aux éclats de la bétise qu'elle vient de dire ..... Et lui tend un verre de vin frais....

Il y a encore beaucoup à faire ici ; pour celui qui souhaite s'investir dans la communauté.... Des brigands à mettre en prison aussi.... Pensez-y... Je suis certaine que Dame votre épouse s'y plairait ....Et vos enfants aussi ....

Croque de bon coeur dans un gâteau à la canelle...