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[RP]Intronisation du Roy d'armes de France

jake
Oh le Seigneur n’était pas vraiment à l’aise au milieu de ce beau monde, pourtant beaucoup rêverait d’être à sa place, mais lui était anxieux. Ces événements mondains l’avaient toujours mis mal à l’aise ne sachant pas quoi dire, peur aussi de déroger aux traditions et au protocole de rigueur.

Figé comme un piquet, il ne bougeait pas, perdu dans ses pensées, tiraillé par son anxiété. Tout à coup, il se saisit, la Duchesse passa le saluer d’un souffle, la remerciant de sa venue, mais la voilà repartie à s’occuper du bon déroulement de la cérémonie.

Il ne resta pas planté là devant l’entrée, préférant longer les murs pour ne pas déranger. Il attendit le retour de son amie, les yeux dans le vague …

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Kad
C'est par l'intermédiaire de la curie romaine que le vieux comte avait appris la nouvelle. L'intronisation du roy d'armes avait fait l'objet d'une discussion lors de la dernière séance du sacré collège des empourprés. Et empourpré, il l'était bel et bien en ce jour, ayant revêtu une soutane flambant neuve qu'il avait commandé pour l'occasion, délestant ses économies de quelques centaines d'écus. Il avait également veillé à ce que l'on attribue une bourse conséquente à son neveu, Céraphin d'Azayes, afin qu'icelui puisse se montrer sous son plus beau jour. L'oncle pensait dors et déjà au mariage, bien qu'il n'en pipe mot, et de bien beaux partis seraient présents pour la cérémonie.

Lorsque le Grand Maître des cérémonies fit signe aux invités de pénétrer dans la grande salle du Louvre, les deux Azayes s'engagèrent dans la pièce. Le cardinal se manda alors à son neveu :


Céraphin, connais tu Sa Grâce Llyr, le Duc du Lavardin qui sera incessamment sous peu intronisé Roy d'Armes ? Admirant la beauté de la salle, il ajouta : Et Sa Majesté ! L'as tu déjà aperçue ?

D'un regard, il scruta l'assemblée, reconnaissant quelques pairs dont Marie Alice, qu'il avait eu l'occasion de rencontrer à Margency, ou encore Alivianne, qu'il salua d'une ample inclinaison de la tête. Il chercha le bourguignon d'Erik mais ne l'aperçu point. Dommage. Il y a bien longtemps qu'il n'avait eu de nouvelles. Et il aimait les bourguignons. Avec du bœuf, des lardons, des oignons et champignons ainsi qu'un bon rouge qui tâche, ils pouvaient conquérir le monde.
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Amael
L'intronisation du Roi d'Armes. Une nouvelle cérémonie d'importance au Louvre. Importante de part l'objet de la cérémonie, importante de part la personne à l'honneur au cours de cette cérémonie mais surtout importante de part les personnes présentes, avec en tête le Roi en personne, et toute une pléthore de pairs, grands officiers de la Couronne et princes et prélats de l'Eglise, plus tout un cortège de nobles du Royaume.
Amaël, "bras droit" de la Malemort, et membre de la Maison civile du Roi, avait participé à l'organisation de l'événement et était donc présent, aux côtés du Grand Chambellan de France tout d'abord. Certes il y avait du beau monde, mais il n'était à présent plus impressionné comme les premières fois. Le Roi, les pairs, les grands officiers de la Couronne, il avait appris à les voir, les croiser, presque les côtoyés dans les couloirs, les salons, bureaux et autres pièces du Louvre, même s'il restait la plupart discret, aux côtés de Nebisa, à écouter, sans parler, et observer, sans bouger.

Mais Amaël ne suivit pas le Grand Chambellan de France partout, comme un petit chien. Il se positionna dans un coin de la pièce et observa alors les invités qui avaient répondus présents aux invitations. Il repera bien sûr plusieurs pairs déjà vus mais eu la surprise de voir deux prélats de l'Eglise qu'il connaissait. Son professeur au séminaire primaire de la province ecclésiastique de Reims et l'évêque de Lisieux, qu'il voyait souvent à l'archevêché de Rouen. Il restait encore de nombreux invités à voir venir et la cérémonie à proprement parlé n'était pas encore commencé, l'on attendrait pour cela le Roi, de toute façon.

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Nebisa
Suivant du coin de l'oeil les arrivées solennelle, la Malemort hoche la tête en direction de l'huissier lui faisant signe de l'autre coté de la piéce que le Roy est dans les couloirs, Sa Majesté ferait son entrée en dernier bien sur, aprés les Hérauts et le Roy d'Armes, fixant pour l'heure son attention sur Sebbe, elle sourrit d'un air espiégle...

Me parler ? Bien volontier, tu sais combien je suis suspendue à tes lévres et combien j'aime celà.

Plusieurs pairs étaient déjà sur place, bon nombre de religieux, point encore de Feudataires, mais ils arriveraient certainement... Les piéces se mettaient en place tranquillement... enfin une sereine cérémonie au Louvres peut être ?
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Bathylde
[Dans la Chambre Royale, peu avant que le Roi soit prêt]

La Dame Ordinaire de la Chambre était auprès du Roi pour superviser son habillement, elle répondait à toutes les demandes du monarque puisque son privilège était d'être l'une des personnes les plus proches de Lui.
Bathylde houspillait les caméristes et les valets pour ne pas qu'ils se figent devant les ordres de Lévan.

Toujours avec un sourire aimable en direction du monarque, elle fit une révérence un fois que ce dernier fut prêt et sortit de la pièce à reculons.


[Dans ses appartements de fonctions]

Elle pressa ensuite le pas en direction de ses appartements de fonction pour se changer et paraître pour la première fois à la Cour. Sa tenue était simple mais de bonne manufacture, bleue sa couleur favorite et ses bijoux assortis, pendentif et boucles d'oreilles en argent et saphir, elle se parfuma légèrement de lavande. Elle inspecta sa tenue et sourit, tout semblait parfait ; et c'est d'un pas assuré qu'elle se dirigea vers la grande salle, son entrée fut humble et non annoncée, d'ailleurs on annonce pas les officiers du roi. Discrètement elle tenta de voir si ses collègues étaient par là mais vu le monde elle ne vit personne, peut-être serait-elle surprise de les croiser plus tard.

[Salle de Réception]

La dame de Léguevin avait pris un siège et attendait tranquillement de croiser une tête connue.
Ceraphin
Et pendant ce temps là... dans l'ombre d'une soutane, Ceraphin ne pipait mot, observant discrètement mais surement tout ce qui l'entourait, voir même tous ceux qui l'entouraient.

Décidément cet oncle offert par la providence était surprenant à plus d'un titre.
Le Louvre...
N'allons pas jusque dire qu'il en rêvait mais tout de même, le nom de ce lieu hors normes recelait, pour le moins, quelques connotations touchant à l'extraordinaire... dans le sens premier du terme.

Les sens aux aguets mais l'allure discrète, le futur ex enfant, du haut de ses quatorze printemps, tentait déjà de ne pas commettre d'impairs.
Attentif, sans en avoir l'air, à chacun de ses pas, il sursauta peu discrètement lorsque l'oncle Cyril l'interpella...


Céraphin, connais tu Sa Grâce Llyr, le Duc du Lavardin qui sera incessamment sous peu intronisé Roy d'Armes ?
Et Sa Majesté ! L'as tu déjà aperçue ?


Euhhh... rassemblant ses esprits épars... nenni mon oncle.
Je ne connais point beaucoup de Duc... du moins je crois
... sait-on jamais qu'il en croisa sans le savoir.

Petit, en Berry, je me souviens avoir vu le Duc Juliani... un grand homme disait mon père.
Mais pas de Duc de Lavardin.
Et encore moins de Roy!
... avait-il ajouté les yeux grands ouverts, comme sous le coup d'une soudaine prise de conscience de ce qu'annonçait là le frère de Maman.

Un peu beaucoup engoncé dans ce pourpoint de velours pourpre, fichue vesture cintrée sans aucune praticité, le jeune homme oublia quelques instants tous ces visages inconnus qu'il redoutait pour se livrer à son passe temps favori: l'apprentissage.
Et, à mi voix par sens inné de la discrétion, Ceraphin assaillit littéralement son oncle en soutane de questions afférentes au rôle du Roy d'Armes.
Tant pis pour lui.

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Kad
Le vieux cardinal cherchait un moyen de satisfaire la demande de son confrère, Son Eminence Clodeweck, qui l'avait prié de transmettre ses excuses à la noblesse française pour son absence. C'est alors que les questions commencèrent à fuser. Un coup d'œil vers l'entrée de la grande salle... Le roi ne semblait point encore en approche. Aussi l'Azayes répondit il à son neveu à voix basse :

La Hérauderie de France est chargée de connaitre les hauts faits de noblesse et de chevalerie ainsi que de surveiller tout ce qui touche aux armoiries, à la noblesse, aux structures généalogiques et féodales. C'est elle qui enregistrera tes performances, lorsque tu seras devenu un noble jouteur renommé.

Il invita Céraphin à passer devant lui pour faire face à l'allée que formait la haie d'honneur. Il serait ainsi plus discret de poursuivre les explications. Aussi lui chuchota t'il à l'oreille sans avoir à se retourner :

Les Hérauts, Maréchaux et le Roy d'armes sont les ambassadeurs et représentants du Roy de France. Il y a un Héraut par région, trois Maréchaux pour la France ainsi qu'un Roy d'Armes, gourou de la secte. Son rôle consiste à donner des coups de caducée aux poursuivants d'armes qui commettent moult boulettes. A titre d'illustration, Sa Grâce Marty que tu rencontreras bientôt pour ton anoblissement est Héraut du Bourbonnais Auvergne et Maréchal d'Armes. C'est au regard de cette dernière fonction qu'il gère la marche du Périgord dont dépend Brantôme.

Il s'interrompit un instant, rassemblant ses idées en jetant un nouveau regard vers l'entrée. Le souverain ne tarderait point à arriver. Le chevalier darda un regard inquisiteur par dessus l'épaule de son neveu. La tenue d'icelui était parfaite. Il chassa quelques plis d'un claquement sec du revers de la main. Il n'y avait plus qu'a attendre...
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Elena7
La valse d'un rideau vert.
Un rideau qui se balance de droite à gauche, s'ouvre, se referme, et se réouvre une fraction de secondes plus tard à cause d'une main gantée qui est impatiente que le véhicule termine sa course dans tout Paris. Paris ! Paris la magnifique, la sublime, la ... et toute une ribambelle de mots valorisants qui permettrait de la décrire de mil et une façon. Ses ruelles bondées, ses salons plaisants et élégants à souhait, ses commerces d'étoffe qui feraient fondre de jalousie une certaine Artésienne de sang, elle qui aime tant les toilettes d'un bleu Roy. Toutefois, en ce jour de fête, elle avait décidé de se vêtir non pas des couleurs de son domaine et de son blason familial composés d'azur, d'argent et d'or, mais bien des couleurs que son cavalier portait ce soir. Elle désirait que leurs tenues s'harmonisent pour le mieux, pour ne pas qu'on les confonde avec les bouffons du Roi. Groumpf ! Une robe, à la fois élégante et simple, mangeait les courbes de sa silhouette. Sa couleur émeraude mettait en évidence la pâleur de la jeune femme, seulement quelques touches dorées venaient éclairer l'ensemble. Une ceinture brune, posée sur ses hanches, terminait de souligner la taille de sa propriétaire. Concernant la chevelure corbeau de la Harlegnan, celle-ci avait été domptée pour une fois, en une tresse qui longeait sa colonne vertébrale, entremêlée de fils de soie verts et dorés. Seulement quelques mèches rebelles osaient affronter les pommettes rosées et le nez aquilin d'Elena.

La voix suave de l'Archevêque de Malines résonnait dans tout l'habitacle. La Dame tendait l'oreille, basculait sa tête dans sa direction, puis vers la fenêtre, ouvrait le rideau, faisait des commentaires sur les environs, et lâchait de temps à autre, quelques rires cristallins qui emplissaient l'espace d'une aura chaleureuse. Lorsqu'elle détaillait l'Homme d'église de ses prunelles ténébreuses, elle sentait l'excitation émanait de lui, et ceci se reflétait par une cascade de paroles. Fichtre, qu'est-ce qu'il causait ! Une vraie petite pipelette ce prélat. Elle hochait donc la tête, acquiesçait à ses tirades, et ne protesta guère lorsque Thibaud flatta les mérites de Rome. Sacrebleu, elle ne pouvait imaginer le courroux de l'homme si celle-ci avait osé le contredire à ce sujet. Elle était rigolote l'Artésienne, mais pas folle.


Oh mais bien sûr Monseigneur, néanmoins, je dois dire que Paris me procure une certaine émotion à chaque visite. La Cathédrale Nostre-Dame est d'une beauté incomparable et inégale, je m'y suis rendue lors du Mariage d'un Bourguignon, Erik de Josselinière, un ami de ma Mère et je...

Et c'était reparti pour un tour ! V'là que l'Archevêque s'était lancé dans un discours historique. Il ne l'écoutait plus. Mais bon, l'avait-il écouté au moins ou était-il trop enflammé dans son soliloque ? Un sourire amusé dessiné sur ses lèvres, et elle retourna à sa fenêtre, jouant avec son rideau.
Après de nombreuses heures de route, le coche ralentit, et s'arrêta devant une somptueuse entrée, révélant toute la grâce des lieux. Le Louvre. La porte s'ouvrit, une main se présenta, qu'elle s'empressa de s'emparer, et la Dame descendit avec précaution les maigres marches, Thibaud à ses talons. On les conduisit à l'intérieur du bâtiment imposant, et c'est, tout en embrassant du regard les moindres parcelles de ce dernier, qu'elle glissa en direction de la Salle d'Honneur. Cette dernière avait été décorée avec goût et était complétement exquise avec ses couleurs froides et chaudes. Le trône royal surplombait quant à lui le centre de la salle. On les annonça, mais elle était trop occupée à zieuter les différentes personnes présentes, à les dévorer de son regard bleuté. Son bras s'accrocha à celui de l'Archevêque de Malines, et elle le suivit discrètement en quelques entrechats soignés, les pans de sa robe frappant ses gambettes.

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Lysesl


Au Castel du Mans

Elle avait reçu l'invitation il y avait plusieurs jours déjà, et l'avait mise de côté, à la vue, histoire de ne pas oublier. Mais malgré tout, c'était bien ce qui avait failli arriver.
Il y avait tant à faire, et le temps ne s'étirait pas pour elle même si elle en avait fait la demande, un peu à la blague il est vrai, au Très Haut.

De retour à son bureau après une journée bien remplie, ses yeux se posèrent sur ladite invitation. La date lui sauta aux yeux... Mais c'était pour très bientôt... Et dire que son mari le lui avait rappelé la veille...
Y aller ou ne pas y aller... telle était la question.
Certes, elle n'était que la Régente du Maine, mais elle demeurait tout de même sa représentante officielle.
D'un autre côté, elle avait tant à faire pour remonter son comté et pour assurer la sécurité de ses frontières...

Après avoir débattu avec elle-même, la décision fut prise.
Quelques ordres donnés pour que tout se déroule bien en son absence, et elle prit la direction de La Ferté-Bernard.
Le Vicomte l'y attendait, il avait fait préparer ses affaires, il ne lui restait plus qu'à se changer puis ils prirent la route pour le Louvres.


Un peu plus tard, au Louvres.

Après un trajet sans particularité, c'est au bras de son mari que la Vicomtesse arriva dans la salle.
On y avait mis beaucoup d'attention dans la décoration de la pièce. Tout était agencé soigneusement.
Pour l'occasion, elle avait revêtu une robe de satin bleu pâle, ornée de broderies au corsage et aux manches. Un simple collier de perles à son cou, son alliance ainsi que la bague que Tak lui avait offerte lors de sa demande en mariage complétaient sa tenue.
Dans la salle, un regard circulaire dévoila quelques visages connus, rencontrés ici et là dans les couloirs du Louvres, bien souvent entre deux salles. Un sourire et un signe de tête en guise de salutation, c'est bien discrètement que le couple se dirigea vers un coin calme de la salle pour attendre le début de la cérémonie.

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The_undertaker


Tak n'était pas vraiment friand de ce genre de cérémonie ou le tout Paris se pressait,mais avec son épouse au bras il surmontait tout.

Il attendait patiement que la cérémonie debute, lançant des regards ci et là; à la recherche de visages connus dans l'assistance

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Jehan_de_montfaucon
Une lettre. Une simple lettre. Et peu d'explications. Juste que lui et les autres collégiants, en tant qu'élèves du Collège Saint Louis de France, étaient invités à l'intronisation du Roy d'armes par le Roy Levan III de Normandie. Était-ce là une blague de la part du Secrétaire de la Rectrice ?

Non, le jeune de Montfaucon ne le pensait pas. Et puis, après tout, comme les Magisters ne se lassaient pas de leur répéter, ils étaient en quelque sorte l'élite future du Royaume. S'ils sortaient du Collège avec le ruban vert. Et, pour le moment, ils n'en étaient tous qu'au début, avec le ruban rouge.

Autre problème, le lieu de la cérémonie n'était pas indiqué sur l'invitation. Comment donc pouvait-on se rendre à un endroit dont on ignorait jusqu'à l'existence ? La Rectrice et son Secrétaire voulaient-ils de leurs élèves qu'ils soient, en plus, doués d'un don particulier pour deviner les choses ?!

La perplexité commençait décidément à gagner le jeune Jehan. Il fit alors une chose qu'il se rendit compte faire de plus en plus souvent. Il réfléchit. Par ses propres moyens.

Certes, ceux-ci n'étaient pas encore très développés. À 8 ans, l'on n'est pas encore adulte, tout élève au Collège Saint Louis de France que l'on soit. Mais son éducation et l'intelligence de ses parents étaient déjà une base solide à toute réflexion basique. En espérant qu'il s'agisse bien de cela... une réflexion basique. Sinon, le jeune de Montfaucon ne trouverait pas la solution.

Dans la lettre, nulle mention du lieu donc. Il n'y avait pas non plus de signalement de cocher ou d'escorte, ou de qui que ce fut pour les mener vers le lieu de la cérémonie. Celle-ci devait sans doute être très proche, pour qu'ils puissent s'y rendre à pied, et de manière sécurisée. Et quoi de plus sécurisé que le Louvre, là où se trouvait justement le Collège ?!

Comme indiqué dans la lettre, ils devaient venir avec leurs plus beaux atours. Farfouillant dans sa malle, au pied de son lit dans le dortoir, Jehan en exhiba une tenue qu'il jugea adéquate et la mit. Puis il sortit, en direction des salons officiels. Oui, ça lui semblait être le lieu approprié pour ce genre de cérémonie.

En chemin, il croisa toutes sortes de gens, généralement bien vêtus, et finit par trouver la salle en question. Des nobles de toute la France y convergeaient. Tous plus beaux les uns que les autres. Arborant les couleurs de leurs terres et/ou de leur famille. Certains avaient même des manteaux. Des manteaux d'hermine. Et, l'espace d'un instant, le jeune de Montfaucon se prit à rêver que son père s'y trouverait également. Il lui avait dit qu'en tant que Grand Chancelier de France, il était le seul Grand Officier à porter le manteau d'hermine, jaune le manteau.

Ce que le jeune de Montfaucon ne savait pas encore, que sa tante, la Vicomtesse de Menin, ne lui avait pas encore dit, c'est que son père avait été déchu de son poste. En fait, il ne donnait plus de signe de sa personne. À personne. Et qu'il n'y avait donc qu'une trop maigre chance pour qu'il se trouve à cette cérémonie. Mais cela n'empêcha pas le jeune garçon d'espérer.

Doucement, presque craintivement au début, Jehan pénétra dans la salle. Il se demandait s'il allait être annoncé. Puis se prit à en douter. Après tout, comment les gardes pourraient-ils le connaître ?!

Petit à petit, Jehan se redressa. Ou plutôt, il se déplia. Une antéversion du bassin lui permis de se grandir un peu. Son regard se releva, de manière à ce que sa tête se redressa. Et son menton suivit le tout. Voilà, sa carapace était en place. Son visage, impassible, dévisageait l'assemblée. Il ne savait pas trop ce qu'il cherchait. Ou plutôt, QUI il cherchait. Un visage connu suffirait. Ou un autre enfant de son âge...

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Majda_eulalie
Une missive, une invitation à se rendre à l'intronisation du nouveau Roy d'Armes. La jeune maure avait esquissé un sourire en lisant le nom, un ancien languedocien, ami de ses feux parents de ce qu'elle savait, une personne dont l'accent enfin ne lui serait pas tout à fait étranger.

Sortant alors de sa malle une magnifique robe blanche, rehaussée de quelques dentelles mais restant sobre, vu le deuil qu'elle portait, elle se vêt et se mire dans son miroir, passant plusieurs longues minutes à brosser ses cheveux pour les démêler.

Etudier au prestigieux Collège Saint-Louis de France, c'était un honneur, mais ce n'était pas dénué de fortes émotions qui tourneboulaient les sens. Bien qu'étant l'une des plus âgées des élèves, elle avait le même niveau que les autres, à savoir tout à apprendre. Elle se pince un peu les joues, pour se redonner un peu de couleur, bien que la jeune maure risque de ne pas passer inaperçu parmi les blancs, elle quitte alors le dortoirs des damoiselles pour rejoindre les autres étudiants, se dirigeant, au jugé, dans la même direction que les nobles en grands atours, les Pairs du royaume qui affluaient, les grands qui dirigeaient le monde.

Discrètement, autant qu'il est possible pour elle, elle se dirige vers la salle, et se faufile dans un coin assez reculé, d'où elle peut apercevoir quasi tout le monde et surtout les issues, les repérant et notant machinalement, habitude prise depuis son plus jeune âge. Intriguée, observatrice, Majda salue d'un léger signe de tête un autre étudiant qui est arrivé avant elle.

Une telle cérémonie, jamais elle n'aurait pensé pouvoir y assister, et tente de se faire toute petite, admirant les tenues, les personnes, son regard allant de l'un à l'autre.

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Ventreachoux
Le comte du Poitou avait quitté le castel de Poitiers la veille au soir, et arriva en le Palais Royal en fin d'après midi.Arrivé devant le somptueux Louvre, il s'arrêta et leva la tête en direction de cet édifice du haut de son fidèle destroyer.Il tenait en main son invitation envoyé par le Grand-Maître Des Cérémonies Royales de France et se dirigea vers l'entrée principale.Il avait peine à croire ce qu'il voyait icelieu ; tout était magnifique et l'architecture de ce bâtiment royal persistait à travers un Paris changeant et novateur. Il scrutait d'émerveillement les moindres détails, chaque porte, chaque fenêtre, chaque tapisserie de cet édifice.Il entra dans la grande salle du Louvre, saluait tous les nobles présents, puis se terra dans un coin de la salle.Attendant que la cérémonie d'intronisation débuta, il dévisagea le duc de Valrose, il lui semblait l'avoir croisé et combattu dans un tournoi de joutes.
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Arnaut_de_malemort
Le Louvre. Le Roi. Sa mère.

Les élèves du collège Saint-Louis de France étaient conviés, au même titre que la plus haute noblesse, à se rendre à la cérémonie d’intronisation du roy d’armes, Llyr du Maggio, par le roy Levan III en personne. La plupart des figures s’offraient à lui pour la première fois. Arnaut, lui, détestait ce genre de réjouissances. Il sentit d’instinct que pour la plupart, les belles manières importent plus que les bonnes mœurs. On y voudrait la solennité d’une cérémonie, avec tout ce qu’elle comporte d’artificialité ; autant de convention révélant le carcan d’apparat de la noblesse.

Le jeune Malemort s’y était rendu seul. Ce qu’il redoutait, c’était de défiler avec ses camarades, chacun dans le même costume, en deux files par ordre décroissant de taille, les enjambées rythmées par un chant religieux. Les regards bienveillants de l’assemblée se poseraient sur eux. On leur sourirait. On leur adresserait des signes amicaux. En sommes, ils feraient parties du spectacle : les élèves du prestigieux collège Saint-Louis. Heureusement, aucunes consignes n’avaient été données dans ce sens.

Habillé à ravir, une fleur de myosotis épinglé au revers de sa veste (qui, d’après le langage des fleurs, traduisait son inquiétude de ne plus être aimé) Arnaut était introduit dans le palais du Louvre par des valets respectueusement inclinés. Toujours la même guinguette… Entraîné par ceux qui le précédaient, poussé par ceux qui le succédaient, il pénétra dans la grande salle à son tour. Ses nerfs se crispaient sous son front et il se sentit d’une agitation extrême. Il craignait, au moment de franchir la porte, qu’une voix retentît entre les murs et criât : « C’est Arnaut de Malemort, le fils de Nebisa ! ». Il n'en fut rien...

Son entrée fut aussi sereine qu’anodine. Pour une salle du trône, c’était une salle du trône ! Et pas de n’importe qui ! Une salle sans portes ni cloisons intérieur, avec des fenêtres colorées qui ne s’ouvraient pas, des piliers qui ne servaient à rien et des plafonds arrondis. Il avait le cœur plein, il avait le cœur fort. Il inspira à pleins poumons, aux limites de l’évanouissement. D’un coup d’œil circulaire, il essaya de trouver une connaissance, et pourquoi pas sa mère ?

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Nennya
Le drame fut maitrisé bien vite par la Première Dame de la Chambre, aucune faute de goût pour ce jour, il était hors de question qu’un cierge soit défectueux, tout devait estre parfait à l’image de la royauté. La Duchesse de Mortain restait minutieuse, elle fit remplacer le cierge manquant, et se positionna au côté deJake.

Nennya attendait l’arrivée des élèves du Collège Saint Louis de France, invités pour l’occasion, une chance inespérée et tout à fait honorable pour eux, en avaient-ils conscience ? Le premier arrivé fut Jehan, avec distinction et grâce, elle lui un léger signe, lui indiquant où il devait se placer, à sa suite, arriva Majda, elle lui fit ce même geste, présentant les bancs, presque les premiers, où les élèves pourraient admirer et observer attentivement l’intronisation du Roy d’armes. Elle n’avait point eu le loisir de lui expliquer ce qu’était la charge, et quelle en était les subtilités, elle préférait les laisser encore découvrir et explorer.

Elle était nerveuse, la Duchesse voyait bien que ses deux charges pouvaient parfois lui peser, comment arriver à surveiller que tout se déroule bien, pas de prise dans le tapis, pas de faux plis dans les tentures, et en même temps, surveiller les élèves du Collège.

Elle sortit de son angoisse profonde, quand elle vit le fils du Grand Chambellan Chef arriver, du myosotis à sa boutonnière, fort jolie couleur se dit-elle. La Duchesse l’accueillit d’un signe, le laissant à son grès aller saluer ou non sa mère.

Justement, en parlant de fils, la Blackney fixait la porte, attendant le sien. Elle finit par plonger ses prunelles noisettes dans le regard de son ami Jake de Valombre, lui aussi, ne semblait pas à son aise, Nennya avait a contrario les yeux pétillants de fierté de voir la noble jeunesse du Collège Saint Louis. Dans un chuchotement, elle lui souffla :


-Je suis si impatiente que la cérémonie débute mon ami

La jeune femme révélait toujours une éternelle impatience et cela quoiqu’il arrive, c'était une force, comme une faiblesse...
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