Isaure.beaumont
Au collège Saint-Louis de France.
Il était une fois Isaure Et le rêve devint réalité ! Elle allait participer à une cérémonie digne de ce nom. Quelques mois auparavant, Clémence de lEpine, sa chère cousine, lui avait conté lextraordinaire mariage de Béatrice de Castelmaure où le Beau Monde se côtoyait et lui avait promis quun jour, elle aussi y assisterait. Et le jour était venu. Jour béni pour la petite Morvilliers. Certes, il nétait pas question de somptueuses noces, mais la cérémonie serait tout aussi excitante pour la damoiselle.
Pour jour grandiose, toilette sublime. Elle avait choisi la robe achetée lors de son séjour à Brienne et quelle navait pas eu encore loccasion de porter. Légèrement décolletée, la robe de soie bleue laissait deviner les formes naissantes de la jeune presque adolescente : une gorge qui bientôt serait plus que généreuse, une taille fine, des hanches voluptueuses, et dévoilait une peau douce et ambrée. Elle avait tiré ses cheveux en en chignon doù séchappaient quelques boucles brunes, découvrant ainsi son cou gracile autour duquel sa chaîne de baptême était attachée.
Eh bien, Elyaelle ! Nêtes donc vous pas prête ? Lheure du départ est proche ! Habillez-vous donc !
Elle posa ses orgueilleuses prunelles pervenche sur la petite fille qui lobservait de son lit.
- Non je ne veux pas y aller
Tout en disant cela, la fillette avait croisé les bras sur son torse. Un moyen de protection comme un autre sûrement. La « pintade » comme aimait à lappeler le jeune Paon de Bourgogne, ne put que sattendrir. Lenfant était terrorisée quand elle, bouillait dimpatience de se montrer au Monde. Aussi égoïste la croyait-on, Isaure ne pouvait se résoudre à laisser lenfant seule. Elle devait la rassurer, lui tendre une noble main amicale et secourable. Et ce serait la sienne. Doucement, et en prenant soin de ne pas froisser sa robe, elle sétait assise près dElyaelle et dune voix suave, essayait de la raisonner.
Voyons Ely, vous navez pas le choix ! Nous y rendre fait partie de nos devoirs ! Soyez en fière ! Que dirait votre père sil vous voyait ainsi faire la moue ? Levez-vous donc ! Nous allons choisir votre robe ensemble voulez-vous ?
La petite champenoise aux tâches de rousseur bougonna, mais la fille du Duc bleu lignora. Elle entraina sa jeune compagne jusquà son coffre et après avoir passé en revue toutes les tenues dont disposait la jeune Elyaelle, en choisit une.
Tenez, celle-ci me semble parfaite ! Vous plait-elle ? A mon humble avis, vous serez radieuse dedans ! Le petit soleil du Louvre ! Après le Roy, bien entendu, on ne verra que vous ! Enfin presque
Sourire ? Oui cétait un timide sourire qui se dessinait sur les lèvres de la fillette. La voilà qui sapprêtait sous le regard satisfait de la Morvilliers. Ne restait plus quà voir pour la coiffure, Isaure attrapa un peigne et délicatement, elle entreprit de coiffer sa petite camarade.
Une heure plus tard, au Louvre.
Première sortie des collégiants depuis la rentrée. Et quelle sortie ! Isaure suivait de peu quelques uns de ses camarades. Droite et digne, comme à son habitude, elle fit une entrée quelle voulait remarquable. La démarche souple, son cheminement fut entrecoupé de charmantes révérences à toutes ces personnes quelle croisait pour la première fois. Et derrière elle, comme une ombre, Elyaelle suivait.
Il était une fois Isaure Et le rêve devint réalité ! Elle allait participer à une cérémonie digne de ce nom. Quelques mois auparavant, Clémence de lEpine, sa chère cousine, lui avait conté lextraordinaire mariage de Béatrice de Castelmaure où le Beau Monde se côtoyait et lui avait promis quun jour, elle aussi y assisterait. Et le jour était venu. Jour béni pour la petite Morvilliers. Certes, il nétait pas question de somptueuses noces, mais la cérémonie serait tout aussi excitante pour la damoiselle.
Pour jour grandiose, toilette sublime. Elle avait choisi la robe achetée lors de son séjour à Brienne et quelle navait pas eu encore loccasion de porter. Légèrement décolletée, la robe de soie bleue laissait deviner les formes naissantes de la jeune presque adolescente : une gorge qui bientôt serait plus que généreuse, une taille fine, des hanches voluptueuses, et dévoilait une peau douce et ambrée. Elle avait tiré ses cheveux en en chignon doù séchappaient quelques boucles brunes, découvrant ainsi son cou gracile autour duquel sa chaîne de baptême était attachée.
Eh bien, Elyaelle ! Nêtes donc vous pas prête ? Lheure du départ est proche ! Habillez-vous donc !
Elle posa ses orgueilleuses prunelles pervenche sur la petite fille qui lobservait de son lit.
- Non je ne veux pas y aller
Tout en disant cela, la fillette avait croisé les bras sur son torse. Un moyen de protection comme un autre sûrement. La « pintade » comme aimait à lappeler le jeune Paon de Bourgogne, ne put que sattendrir. Lenfant était terrorisée quand elle, bouillait dimpatience de se montrer au Monde. Aussi égoïste la croyait-on, Isaure ne pouvait se résoudre à laisser lenfant seule. Elle devait la rassurer, lui tendre une noble main amicale et secourable. Et ce serait la sienne. Doucement, et en prenant soin de ne pas froisser sa robe, elle sétait assise près dElyaelle et dune voix suave, essayait de la raisonner.
Voyons Ely, vous navez pas le choix ! Nous y rendre fait partie de nos devoirs ! Soyez en fière ! Que dirait votre père sil vous voyait ainsi faire la moue ? Levez-vous donc ! Nous allons choisir votre robe ensemble voulez-vous ?
La petite champenoise aux tâches de rousseur bougonna, mais la fille du Duc bleu lignora. Elle entraina sa jeune compagne jusquà son coffre et après avoir passé en revue toutes les tenues dont disposait la jeune Elyaelle, en choisit une.
Tenez, celle-ci me semble parfaite ! Vous plait-elle ? A mon humble avis, vous serez radieuse dedans ! Le petit soleil du Louvre ! Après le Roy, bien entendu, on ne verra que vous ! Enfin presque
Sourire ? Oui cétait un timide sourire qui se dessinait sur les lèvres de la fillette. La voilà qui sapprêtait sous le regard satisfait de la Morvilliers. Ne restait plus quà voir pour la coiffure, Isaure attrapa un peigne et délicatement, elle entreprit de coiffer sa petite camarade.
Une heure plus tard, au Louvre.
Première sortie des collégiants depuis la rentrée. Et quelle sortie ! Isaure suivait de peu quelques uns de ses camarades. Droite et digne, comme à son habitude, elle fit une entrée quelle voulait remarquable. La démarche souple, son cheminement fut entrecoupé de charmantes révérences à toutes ces personnes quelle croisait pour la première fois. Et derrière elle, comme une ombre, Elyaelle suivait.