Eikorc
[
Et les flammes de lEnfer]
Une légère brise se lève dans les ruelles sombres Le vent soufflant à peine assez fort pour faire trembler les flammes des bougies, faisant danser difficilement les ombres qui se détachent sur les murs Le calme est plus quapparent dans le bourg, seul un bruit sourd et rythmé vient rompre ce lourd silence pesant qui enveloppe la ville en attente de la guerre Un bruit de pas. Des bottes qui viennent claquer lourdement sur les pavés, accompagnées par le tintement métallique des armes qui se heurtent et crissent contre le cuir dune ceinture.
Et au détour dune ruelle, la flamme dune torche dévoile une face balafrée Les sourcils se fronçant alors que les yeux se plissent, pour protéger lazur métallique de la morsure luminescente. La silhouette immense vient recouvrir lun des pans du mur, lune des épaules larges se voyant déformée par lénorme tonneau qui siège en travers, alors que le de Nerra traverse la ville dun pas vif, un sourire vissé au coin des lèvres
Il est temps pour lui de sortir de lombre, de retrouver un peu daction Le tout est prémédité, les dernières paroles quil a lâché parlent delles-mêmes : Viva El Muerte Un mission dangereuse, une mission périlleuse mais audacieuse Peu importe ce quil se passera, il na plus de comptes à rendre. Les doigts tapotent sur le bois, les ongles griffant légèrement pour tracer leurs marques, alors quil inspire profondément, sentant à peine les relents de poudre qui emplissent son fardeau Oh oui, cette nuit sera intéressante, très intéressante
Sans un regard par-dessus son épaule, la montagne de muscle dépose son chargement dans la charrette quil a ramené de son grand voyage Le regard sembrase de cet éclat tant redouté, alors que le sourire au coin de ses lèvres glisse à nouveau, se muant lentement en un autre plus carnassier et il claque de la langue au moment où les poignets font claquer les rênes sur la croupe de léquidé pour linviter à partir au galop
Les lieues défilent sans même quil ne le remarque, le visage enfoncé dans la capuche qui a été rabattue sur son crâne Seul son regard perçant séchappant de lobscurité du vêtement pour foudroyer les rares passants qui lèveraient les yeux sur lui Peu lui importe quon le voit, cette nuit est sa nuit Lheure des tests est arrivée, peu importe les parchemins, seule fonctionne la pratique. Arrivé aux abords des frontières, cest un El Diablo fier de ses intentions qui saute à bas de son véhicule, récupérant son tonneau avant de donner une puissante claque sur larrière train de sa monture qui se cabre en hennissant avant de partir au triple galop en direction des murs tourangeaux
Sourire mauvais qui étire le coin de ses lèvres, les flammes dansent dans ses yeux alors quil se dirige vers une petite colline, tendant loreille comme jamais pour écouter les bruits si connus Le feu qui crépite, les armes qui résonnent, les ordres aboyés ici et là pour des broutilles Et un frisson dexcitation traverse son échine, des années quil na pas fait ce genre de chose Limmense carcasse ploie légèrement, pliant les genoux en grondant de douleur Et la progression continue, aussi discrète que possible Jusquà ce quil puisse poser les yeux sur ce campement tant recherché
Les gestes se font lents et précis alors quil pose le tonneau de poudre devant lui Ouvrant le couvercle dun coup de poing puissant qui fait craquer le bois Les yeux se plissent en direction des tentes, les mâchoires se crispant alors quil espère ne pas alerter les troupes tout de suite Et lentement, il plonge dans le tonneau la mèche fabriquée selon les plans volés à des orientaux Le nez se plisse alors quil voit la longueur et dun haussement dépaule il lenfonce légèrement plus, pas beaucoup, juste deux ou trois pouces
Dans la foulée les pognes couturées de cicatrices plongent dans la bourse pour trouver le nécessaire et frotter les ustensiles pour faire apparaître quelques étincelles Juste assez pour embrasé le nud de chanvre qui dépasse du tonneau Et cest avec un grand sourire sadique que le colosse pousse son uvre dun coup de botte dans la pente, le regard brillant déjà du plaisir quil va tirer à voir exploser les soldats amassés dans ce camp
Malheureusement, on ne simprovise pas artificier et le colosse en fera les frais Alors que les yeux brûlent dune flamme de plus en plus grande, un craquement déchire le silence Tout le sol tremblant tellement la déflagration est forte, des étincelles incandescentes senvolant dans tout les sens pour retomber sur les installations tourangelles Le paysage calme de la nuit sembrase dun seul coup pour se transformer en un autre, beaucoup plus chaotique Le souffle secoue les tentes, arrache quelques arbustes, alors que la gigantesque carcasse décolle elle aussi Les bottes se voient arrachées au sol, le corps volant dans les airs sur plusieurs mètres avant de sécrouler lourdement sur le sol meuble La terre soulevée par la puissance de lexplosion retombant en pluie drue sur elle et les alentours
Les secondes défilent, sans quil nesquisse le moindre geste Les paupières clignent inlassablement, essayant de chasser les étoiles blanchâtres qui dansent devant ses yeux Le sang bourdonne dans ses tempes, occultant les sons qui lui parviennent tellement assourdis quil narrive pas à les distinguer El Diablo secoue la trogne pour essayer de reprendre ses esprits, léchine frémissant de rage tant la douleur remonte de toutes les parties de son corps
Un grondement sourd séchappe de sa gorge, vibrant dans lair sans quil nen entende le moindre son, alors que devant ses yeux apparaissent quelques torches Les muscles se contractent alors quil tire ses armes Et dune seule impulsion, il sarrache à la terre retournée, se dressant de toute sa hauteur en soulevant ses armes vers le ciel
Hurlement de rage qui traverse sa gorge alors que son regard sembrase Une vague de douleur remontant de sa nuque pour éclater dans son crâne, assourdissant encore plus les sons et les images Des silhouettes floues se dessinent devant lui sans quil narrive à les identifier Et un rire diabolique éclate dans sa gorge Son corps entier vibrant à chaque spasme qui le parcourt alors quil rejette la tête en arrière Cest lAvatar de la folie, de la rage et cest dans ce rire inhumain quil provoque les ombres qui lui font face Il sait quil na aucune chance et pourtant, il ne recule pas. Au contraire même, il savance, conquérant, pour se diriger vers la silhouette la plus proche
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"Pour toujours... Et à jamais."
Zoko & Fablitos
Une légère brise se lève dans les ruelles sombres Le vent soufflant à peine assez fort pour faire trembler les flammes des bougies, faisant danser difficilement les ombres qui se détachent sur les murs Le calme est plus quapparent dans le bourg, seul un bruit sourd et rythmé vient rompre ce lourd silence pesant qui enveloppe la ville en attente de la guerre Un bruit de pas. Des bottes qui viennent claquer lourdement sur les pavés, accompagnées par le tintement métallique des armes qui se heurtent et crissent contre le cuir dune ceinture.
Et au détour dune ruelle, la flamme dune torche dévoile une face balafrée Les sourcils se fronçant alors que les yeux se plissent, pour protéger lazur métallique de la morsure luminescente. La silhouette immense vient recouvrir lun des pans du mur, lune des épaules larges se voyant déformée par lénorme tonneau qui siège en travers, alors que le de Nerra traverse la ville dun pas vif, un sourire vissé au coin des lèvres
Il est temps pour lui de sortir de lombre, de retrouver un peu daction Le tout est prémédité, les dernières paroles quil a lâché parlent delles-mêmes : Viva El Muerte Un mission dangereuse, une mission périlleuse mais audacieuse Peu importe ce quil se passera, il na plus de comptes à rendre. Les doigts tapotent sur le bois, les ongles griffant légèrement pour tracer leurs marques, alors quil inspire profondément, sentant à peine les relents de poudre qui emplissent son fardeau Oh oui, cette nuit sera intéressante, très intéressante
Sans un regard par-dessus son épaule, la montagne de muscle dépose son chargement dans la charrette quil a ramené de son grand voyage Le regard sembrase de cet éclat tant redouté, alors que le sourire au coin de ses lèvres glisse à nouveau, se muant lentement en un autre plus carnassier et il claque de la langue au moment où les poignets font claquer les rênes sur la croupe de léquidé pour linviter à partir au galop
Les lieues défilent sans même quil ne le remarque, le visage enfoncé dans la capuche qui a été rabattue sur son crâne Seul son regard perçant séchappant de lobscurité du vêtement pour foudroyer les rares passants qui lèveraient les yeux sur lui Peu lui importe quon le voit, cette nuit est sa nuit Lheure des tests est arrivée, peu importe les parchemins, seule fonctionne la pratique. Arrivé aux abords des frontières, cest un El Diablo fier de ses intentions qui saute à bas de son véhicule, récupérant son tonneau avant de donner une puissante claque sur larrière train de sa monture qui se cabre en hennissant avant de partir au triple galop en direction des murs tourangeaux
Sourire mauvais qui étire le coin de ses lèvres, les flammes dansent dans ses yeux alors quil se dirige vers une petite colline, tendant loreille comme jamais pour écouter les bruits si connus Le feu qui crépite, les armes qui résonnent, les ordres aboyés ici et là pour des broutilles Et un frisson dexcitation traverse son échine, des années quil na pas fait ce genre de chose Limmense carcasse ploie légèrement, pliant les genoux en grondant de douleur Et la progression continue, aussi discrète que possible Jusquà ce quil puisse poser les yeux sur ce campement tant recherché
Les gestes se font lents et précis alors quil pose le tonneau de poudre devant lui Ouvrant le couvercle dun coup de poing puissant qui fait craquer le bois Les yeux se plissent en direction des tentes, les mâchoires se crispant alors quil espère ne pas alerter les troupes tout de suite Et lentement, il plonge dans le tonneau la mèche fabriquée selon les plans volés à des orientaux Le nez se plisse alors quil voit la longueur et dun haussement dépaule il lenfonce légèrement plus, pas beaucoup, juste deux ou trois pouces
Dans la foulée les pognes couturées de cicatrices plongent dans la bourse pour trouver le nécessaire et frotter les ustensiles pour faire apparaître quelques étincelles Juste assez pour embrasé le nud de chanvre qui dépasse du tonneau Et cest avec un grand sourire sadique que le colosse pousse son uvre dun coup de botte dans la pente, le regard brillant déjà du plaisir quil va tirer à voir exploser les soldats amassés dans ce camp
Malheureusement, on ne simprovise pas artificier et le colosse en fera les frais Alors que les yeux brûlent dune flamme de plus en plus grande, un craquement déchire le silence Tout le sol tremblant tellement la déflagration est forte, des étincelles incandescentes senvolant dans tout les sens pour retomber sur les installations tourangelles Le paysage calme de la nuit sembrase dun seul coup pour se transformer en un autre, beaucoup plus chaotique Le souffle secoue les tentes, arrache quelques arbustes, alors que la gigantesque carcasse décolle elle aussi Les bottes se voient arrachées au sol, le corps volant dans les airs sur plusieurs mètres avant de sécrouler lourdement sur le sol meuble La terre soulevée par la puissance de lexplosion retombant en pluie drue sur elle et les alentours
Les secondes défilent, sans quil nesquisse le moindre geste Les paupières clignent inlassablement, essayant de chasser les étoiles blanchâtres qui dansent devant ses yeux Le sang bourdonne dans ses tempes, occultant les sons qui lui parviennent tellement assourdis quil narrive pas à les distinguer El Diablo secoue la trogne pour essayer de reprendre ses esprits, léchine frémissant de rage tant la douleur remonte de toutes les parties de son corps
Un grondement sourd séchappe de sa gorge, vibrant dans lair sans quil nen entende le moindre son, alors que devant ses yeux apparaissent quelques torches Les muscles se contractent alors quil tire ses armes Et dune seule impulsion, il sarrache à la terre retournée, se dressant de toute sa hauteur en soulevant ses armes vers le ciel
Hurlement de rage qui traverse sa gorge alors que son regard sembrase Une vague de douleur remontant de sa nuque pour éclater dans son crâne, assourdissant encore plus les sons et les images Des silhouettes floues se dessinent devant lui sans quil narrive à les identifier Et un rire diabolique éclate dans sa gorge Son corps entier vibrant à chaque spasme qui le parcourt alors quil rejette la tête en arrière Cest lAvatar de la folie, de la rage et cest dans ce rire inhumain quil provoque les ombres qui lui font face Il sait quil na aucune chance et pourtant, il ne recule pas. Au contraire même, il savance, conquérant, pour se diriger vers la silhouette la plus proche
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"Pour toujours... Et à jamais."
Zoko & Fablitos