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[RP] L'Unique et Légendaire Lac de Fougères...

Douchka
Douchka voyait que cette journée ensoleillée, amenait du monde au bord du lac, elle pourrait sans doute faire connaissance avec de nouvelles personnes.
Elle marchait, promenant son petit panier d'arrière en avant, profitant de chaque endroit nouveau, de chaque arbre, de chaque reflet sur le lac, elle souriait aux passants qu'elle rencontrait.

Elle vit alors un peu plus avant sur son chemin la silhouette reconnaissable de son ami Dom qui l'avait si chaleureusement accueillie, il semblait accompagné d'un enfant.

Un des siens sans doute, il lui en avait parlé la veille en taverne, une belle petite famille à s'occuper, il avait cet homme mais il semblait très organisé.

Elle pressa un peu le pas en souriant et agita le bras dans sa direction.

Ho hé Dom ! Hou hou !

Oh zut il pêchait et il fallait le silence pour cette occupation là !
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--Valerien


Citation:
Tiens, on dirait que nous avons déjà pêché une sirène Angevine...


Lâchant la main de son père ,Valérien commençait à fureter , à droite et à gauche , à la recherche d'une nouvelle aventure , comme tous les gosses de son âge , puis il l'interrogea son père sur le sens de sa phrase :
Dis Poppa..c'est quoi sirène ?

Le gosse tourna alors la tête vers l'endroit où regardait son père : il n'y voyait pas de reine , mais juste une dame qui arrivait avec un panier au bras et les saluait de l'autre main :

Citation:
Ho hé Dom ! Hou hou !

Le blondinet tentait d'essayer d'identifier la nouvelle venue , mais non, ce n'était pas la dame en blanc de l'autre jour .
Décidément, Poppa connaissait beaucoup de dames...


Euh...bonzour madame...ze m'appelle Valérien, z'ai cinq ans et pis j'ai un frère , Adelin et pis aussi ..

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que son père l'avait coupé , tout en s'adressant la nouvelle venue:


Demat Douchka , ravi de vous revoir , je vous présente Valérien, mon fils ....Et toi , Valerien, je te présente une sirène, à la fois femme et poisson...

Valerien considéra les deux adultes , l'air interloqué et questionna :

Mais Poppa...On va pas la manzer...hein , dis moi ?
Douchka
Douchka sourit en arrivant près d'eux et fléchit immédiatement les genoux devant le petit garçon.

Bonjour toi, tu es un petit garçon drolement bien éduqué de savoir te présenter comme ça....

D'ailleurs je dirais que tu es déjà un grand garçon.

Je m'appelle Douchka et je suis ravie de te rencontrer.

Elle lui chuchota : Mais pourquoi tu voudrais me manger? Tu n'as pas eu assez à déjeuner?

Elle passa sa main sur sa joue et se releva vers Dom

Bonjour Dom, je suis ravie de vous rencontrer ici, cet endroit est magnifique et ce petit garçon doit savoir pêcher de gros poissons j'en suis sure.


Elle fit un gros clin d'oeil à Valérien puis leur sourit et posa son panier au sol.

Voulez vous partager cette brioche que le boulanger m'a offert?
Je ne pourrais pas la manger seule et la chaleur va la faire suer.

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Domdom
Dom considéra la jeune femme qui commençait à installer son panier à l'ombre d'un arbuste , puis son fils ainé :

Merci , mon amie, nous partagerons votre brioche avec joie...N'est ce pas , Valerien ?



Vi Poppa ...z'adore la briosse.... Missi , Dame...missi beaucoup

L'encapuché laissa la jeune femme s'installer et d'un signe , invita son fils à installer les lignes au bord du lac

Mais d'abord, nous devons préparer notre matériel ;
Valerien , je vais texpliquer une nouvelle technique de pêche , mon grand on appelle celà "la mouche";
D'abord , il faut bien choisir ton endroit....
Regarde moi d'abord, puis tu essaieras ensuite.


Le brun aux yeux noisette , tourna alors la tête vers l 'Angevine et lui demanda :

Aimez vous pêcher Douchka ?

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ET N'OUBLIEZ PAS VENDREDI : Y A UN POT EN MAIRIE !
Douchka
Douchka coupait la brioche en parts intéressantes, elle levait les yeux de temps en temps pour apprécier la leçon de Pêche que Dom prodiguait à son fils.

Elle repensait à son père qui apprenait à ses frères à tenir la hache pour couper le bois.

Il ne lui avait jamais rien appris à elle, la dernière, la petite, la muette ... comme il l'appelait.

Citation:
Aimez vous pêcher Douchka ?


Pêcher? Mais elle n'avait fait que ça à Brest durant quinze longs jours.

Oh oui mais pêcher à la mouche je n'en ai pas entendu parler en mer bretonne.

Elle s'approcha, deux grosses parts dans les mains et les tendit vers les deux pêcheurs.

Pour avoir de gros poissons il faut de gros biscottos, alors mangez donc ça.


Elle les regardait en souriant, voir une famille comme cela, ça lui faisait du bien, elle qui n'avait plus vu la sienne depuis longtemps.
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Domdom
Remerciant la jeune femme d’ un hochement de tête , Dom se saisit de son morceau de brioche et le dégusta à petites bouchées .
La mie lui fondait dans la bouche et la croûte dorée lui craquait sous les dents :


Un vrai régal , mon amie.
Vous remercierez pour moi le boulanger qui vous a donné un tel ravissement pour les papilles


Il s’essuya ensuite la bouche d’un revers de manche , puis , sous le regard interessé de son fils et de la jeune Saumuroise , le futur ex- Bayeusain s’ accroupit , farfouillant dans sa besace et en retira précautionneusement tout un lot d’appâts , qu’il avait minutieusement confectionnés à base de plumes multicolores de canards , puis il les étala sur l’herbe de la berge , tout en en se tenant le menton entre les doigts ;

Il expliqua , d’un ton de conspirateur , tout en cherchant la meilleure mouche qu’il mettrait au bout du hameçon :


Le but de cette pêche , la plus noble selon moi , de cet art , même , est de faire accroire au poisson que cet appât est une proie …
Il faut l’amener tout doucement , par de petites caresses , de jolies attentions , dans le piège qu’on lui a tendu.
Nous sommes ici dans le royaume du faux semblant , de l’illusion , du paraître .
Il faut des trésors de patience et d’ingéniosité et de d’imaginationtion pour arriver à ses fins …
C’est une sorte de jeu de … séduction…Oui, c'est bien le mot qui convient...


Le brun aux yeux noisette avait arrêté son choix sur une nymphe multicolore qu’il enquilla délicatement sur l’ardillon du hameçon , puis il tourna machinalement les yeux vers Douchka .

Ce qu’il y vit le fit soudain tressaillir : la façon dont elle l’observait était bien plus éloquente que des mots .
Il ne comprit que trop tard l’interprétation que la jeune femme avait fait de ses explications .
Dom vit dans le regard de la jeune femme tant de détresse et de colère retenue qu’il se sentit aussitôt si mal à l’aise qu’il n’osait plus l’affronter .

Il lâcha d’un coup mouche , hameçon et canne , puis se leva , leur tourna le dos et regarda la surface du lac , à peine ridée par le souffle de la petite brise de printemps.


Je ne suis qu’un piètre moucheur , Douchka…Bien médiocre ...
Je suis désolé , mais je ne voudrais pas vous faire perdre votre temps…
Vous….Vous avez certainement des choses plus importantes à faire que de passer votre temps avec nous… »


Toujours aussi gêné , le brun fixait un point indéfini sur l’autre berge du lac.
Il sentit alors la petite main de Valérien se glisser dans la sienne.

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ET N'OUBLIEZ PAS VENDREDI : Y A UN POT EN MAIRIE !
Douchka
Douchka s'apprêtait à croquer dans sa part de brioche quand elle entendit les explications du pêcheur averti, elle resta la bouche ouverte devant la patisserie sans la manger.

Où voulait-il en venir?

Des beaux parleurs elle en avait connu, des Mortecouilles aussi, elle ne s'était jamais sentie une proie pour Dom, ni pour personne et pourtant elle n'était vue que comme ça, sa gentillesses était sans doute mal interprêtée même par cet homme qu'elle avait trouvé gentil et attentionné, à un moment crucial de sa vie.

Les paroles qui cloturèrent son discours lui firent comprendre qu'il ne l'avait vu que comme une femme de plus à séduire et qu'il s'en était surement amusé, se prouvant à lui même que son charme était infaillible.

Elle avait apprécié sa compagnie et celle de son fils, elle avait pris cette bouffée d'oxygène comme elle avait toujours pris les rares bonnes surprises que la vie lui avait offerte. Elle aimait prendre son temps pour apprècier les êtres mais là le temps n'était plus de mise.

A son grand étonnement, il semblait la congédier...

Citation:
Vous….Vous avez certainement des choses plus importantes à faire que de passer votre temps avec nous… »


Euh... Non ... Enfin si...bien sur... Des choses plus importantes... Evidemment... Pardonnez moi, je vais vous laisser.

Elle reposa la part de brioche qu'elle n'avait pas touché, chercha maladroitement sa besace posée à terre et oubliant son panier se pencha vers Valérien pour l'embrasser puis se ravisant, elle lui sourit simplement.

Elle jeta un regard vers Dom qui lui tournait le dos, hésita à lui dire un mot, puis renonça, ne voulant pas parler à quelqu'un qui lui tournait le dos aussi rapidement qu'il lui avait tendu la main.

Il ne connaissait rien d'elle et apparemment il en savait déjà assez pour ne pas vouloir en savoir plus.

Lui seul savait pourquoi ... Elle ne chercherait pas à comprendre.

Elle n'avait aucune envie de joutes verbales, aucune envie de cracher du fiel, aucune envie d'affrontements, elle évoluait dans un monde qu'elle ne comprenait pas, elle qui aspirait à la sérénité, elle se conforta dans l'idée qu'elle devait être d'ailleurs que de ce monde trop compliqué pour elle.

Elle reprendrait donc la route qui la mènerait là où c'était le mieux pour elle et où elle ne dérangerait personne.

Elle savait maintenant, qu'il n'y avait pas d'autre issue pour ne plus souffrir du genre humain.

Déranger, voilà ce qu'elle détestait le plus au monde, elle se faisait souvent discrète et lorsque les chuchotements se faisaient plus nombreux, elle s'éclipsait bien vite.

Elle n'aurait jamais pensé que cet homme puisse être aussi maladroit et blessant mais elle ne le connaissait que depuis peu et les apparences sont souvent trompeuses.

Les compliments qu'il avait pu lui faire, les sourires et autres attentions, tout ça n'était que pour se prouver à lui même que si il voulait, il n'avait qu'à claquer des doigts, elle avait pris ça pour de l'intérêt.

Mais sans en savoir plus sur sa vie à lui, elle se dit qu'il était sans doute encombré de monde dans son coeur et qu'il avait forcément à faire le ménage et à jeter ce qu'il pensait ne lui servir à rien.

Les jugements hatifs, les prises de décision sur un emportement, elle ne savait pas le faire, elle.

Elle ne comprit pas tout de cette rencontre mais peu lui importait maintenant, la colère elle l'avait en elle, depuis longtemps, le dégout aussi ... Elle n'avait plus envie de tout ça...

Dom avait peut être croisé son chemin comme pour lui montrer l'évidence qu'elle avait tenté de temporiser jusqu'à maintenant, elle n'avait aucun intérêt pour personne, et finalement même en amitié.

Elle aurait été plus forte, elle aurait pu servir comme bête de somme mais la nature l'avait pourvu de bien trop de fragilités, de sensibilité pour évoluer dans ce monde.
Personne ne la comprenait, personne ne tentait de le faire.

Elle était arrivée sans but, ni projet, elle repartirait dans le même état pour quelques lieues encore puis disparaitrait des mémoires comme beaucoup savent briser d'un geste leste par dessus leur épaule, une choppe vide qui n'amène plus aucun intérêt...
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Domdom
Poppa...que se passe ? On va plus pesser ?

Dom se baissa et fixa son fils :

Oui, on va pêcher , mon grand...On va même pêcher des poissons énormes.

Tout s'embrouillait dans la tête du traine chausses Normand , tout se mélangeait en un amas informe de pensées , de flash , d'argumentaires restés dans un coin de son cerveau , comme des bocaux sur une étagère.
Pourquoi avait il dit celà à la jeune femme ?
Il se sentait si confus , si mal à l'aise.

Il se tourna vers elle et la considéra d'un timide sourire :


Excusez moi , Douchka , je suis désolé que vous ayez pû penser un seul instant de telles vilénies et de manigances de ma part.
Je ne parlais que de pêche , j'essayais d'imager mon propos , mais point de double sens dans mes propos...pour une fois !


La calvaphile scruta le doux visage de l'Angevine : le sourire y était revenu , un joli sourire illuminant un visage d'une beauté sidérale.

Complètement attendri , Dom continua :


Je puis vous jurer sur la tête de l'enfant ici présent que je n'ai jamais voulu me jouer de vous , ni des sentiments que vous pourriez nourrir à mon égard...
Vous serez toujours la bienvenue parmi nous, ma chère ...sachez le , sachez le bien...
et je vous avouerai même que...


Dom s'éclaircit la gorge avant de continuer :

Que j'aimerai beaucoup continuer de pêcher à la mouche avec vous , aujourd'hui , demain et même pour le restant de mes jours...

Dom se sentit rougir jusqu'à la racine de ses cheveux et la fixait gravement : comment allait elle réagir à cette déclaration ?
Soudain , une petite voix se fit entendre :


Eh , moi aussi , ze veux pesser à la mousse!
Douchka
Douchka l'avait entendu et avait stoppé son pas sans lui faire face toutefois.

Elle le laissait parler et se tourna lentement vers eux.
Quand il en eu terminé, elle leur souriait.

J'accepte vos excuses Dom ...

Elle avançait lentement vers eux, reposa sa besace contre l'arbre.
Il avait fini par lui dire, par avouer ses propres sentiments pour elle, ceux qu'il tentait depuis des jours de cacher maladroitement, ceux qu'il refusait de voir, ceux qu'il avait tenté de balayer par peur de souffrir sans doute.

Elle était très touchée de le voir ouvrir son coeur tout à coup, après tant d'hésitations.
Elle s'approcha encore plus près de lui, le regarda tendrement et lui prit les deux mains.

Dom, la vie est si simple ...

Le bonheur est dans la vie de tous les jours, si nous savons regarder.


Elle lui montra du doigt une libellule qui jouait avec la surface de l'eau.

Puis elle se tourna vers l'enfant.

Ce garçon a raison, nous avons tous envie de "pesser à la mousse" et il est temps de s'y mettre.

Valérien et moi faisons équipe, nous ne serons pas trop de deux pour tenir cette canne.


Elle regarda Dom, éclairée tout à coup, posa un baiser sur sa joue et se tourna vers l'enfant.

Tu es prêt Valérien? Allez c'est parti pour l'aventure !!!
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Domdom
Il fallait se rendre à l’évidence.
Un regard gris ardoise s’était petit à petit estompé et avait laissé la place dans le cœur de l’encapuché au sourire d’une jeune femme aux longs cheveux bruns.

Il s’était pourtant refusé à le reconnaître ces derniers jours , aveugle et sourd qu’il était à ses propres sentiments.
Il en était même arrivé à se décrire comme le dernier des salauds , coureur de jupons invétéré , carnassier briseur de cœurs , pour tenter de se soustraire à l’attirance qu’il ressentait pour Douchka , pour qu’elle le repousse définitivement.

Il s’était raccroché au fol espoir que Lastree lui reviendrait , mais il savait au fond de lui-même que la Vannetaise ne reviendrait pas sur sa décision.

Mais Douchka lui avait parlé avec son cœur et à son cœur à lui , avec des mots simples , mais tellement authentiques qu’aucune forteresse au monde n’aurait pû y résister.
Et lui , l’âme en charpie , avait fondu pour ce petit bout de femme d’apparence frêle et effacée , d’une grande sensibilité et qui avait sû lire en lui , à livre ouvert.

Dom ne pouvait pas sacrifier sa relation avec l’Angevine contre la longue attente et l’hypothétique retour d’une femme qui s’était sabordé le cœur.

Il fallait se rendre à l’évidence.
Il était amoureux d’une Saumuroise , alors qu’il éxécrait cette ville et ses habitants qui avaient quasiment contraint son frère de cœur ainsi que son épouse , à mettre fin à leurs jours.

Il ne savait pas quels liens Douchka avait avec la famille Dénéré Penthièvre et à vrai dire , il s’en fichait , le passé était le passé et seuls leur présent et leur avenir lui importaient , dorénavant .
De toute façon , il y aurait bien une âme bien intentionnée qui le renseignerait à ce sujet lors d’un prochain passage en Anjou.
Il savait seulement qu’elle avait tourné le dos à Saumur , définitivement.
Cela avait été leur sujet de conversation lors de leur première rencontre, déjà à Fougères , en mars ou avril , il ne se rappelait plus trop bien.

Ce dont il se souvenait par contre , c’était de l’attirance quasi immédiate qu’ils avaient ressenti l’un pour l’autre à l’époque .
Ils avaient échangé des courriers et puis plus rien , chacun semblant attendre que l’autre bouge.
Jusqu'à ces derniers jours…

Il fut arraché à ses états d’âme , par un baiser aérien qu’elle lui déposa sur la joue , puis les observa , un sourire amusé aux lèvres , Douchka et Valerien littéralement accrochés chacun de son côté à la canne et qui s’escrimaient à lancer la soie le plus loin possible sur l’onde.

Il leur dit alors , tout en s’approchant d’eux :


Inutile de mettre la charrue avant les bœufs…
Ce qui différencie la pêche à la mouche des autres types de pêche , c’est justement la technique du lancer…


Puis, prenant , sa propre canne en mains :

Laissez moi donc vous montrer , mais je doute que vous ne réussissiez dès la première tentative , il s’agit d’un art compliqué qui nécessite de longues années d’expérience.
Je suis encore novice moi-même.
Fanfan.
Fanfan venait à peine d'arriver à Fougères mais Muse était partie à Vannes. Elle devrait normalement la rejoindre mais elle avait besoin de travailler un peu pour renflouer les fonds car le voyage avait été long depuis Sainte Menehould.

Et puis elle avait aussi l'intention de rester quelques jours ici pour retrouver les traces de son meilleur ami. Mais il ne subsistait rien de son court passage ici. Elle en fut un peu déçue. Il faut dire qu'il n'était pas d'ici. C'est à Angers que toute leur vie d'amitié avait surtout pris place. Dans cet Anjou devenu maudit où elle et son ami Maximm avaient lutté de concert avec tout un petit groupe contre la dictature de toute une famille dont le plus haï était un sale petit chiffré.

A cette pensée elle ne put s'empêcher de grimacer. Mais avec toutefois au fond d'elle un espoir renaissant que leur lute allait peut être porter quelques fruits. Dommage, Maximm ne le verrait pas. Il avait quitté ce monde depuis peu. Lui,l'ami de toujours, celui qui l'avait aimée sans même oser lui confier ses sentiments, celui qu'elle n'oublierait jamais, son frère de coeur à défaut du sang.

Son regard ne quittait pas les eaux de ce lac qui s'étendait devant elle. Etait-il venu ici en compagnie de Muse chez qui il avait su trouver le réconfort et l'amour ? Elle les imaginait flânant main dans la main, lui la regardant amoureusement et lui souriant. Elle eut un sourire attendrit à cette image idyllique. Muse était la compagne idéale pour Maximm. Ils avaient formé un couple parfait. Elle le savait heureux avec elle et pour ça elle avait offert à la jeune femme sa totale amitié. Pourquoi avait-il fallu que tout se termine aussi vite et d'aussi tragique manière ?

Elle ne put empêcher les larmes de couler doucement sur son visage. Etre ici finalement, la rapprochait un peu de lui. Elle avait eu la chance de le revoir une dernière fois à Angers pour le procès de Maellia, procès dont les dés avaient été pipés dès le départ, mais que pouvait on attendre d'autre de cette bande de vendus, tous à lécher les bottes d'un minable vieillard même pas capable de porter un nom honorifique mais seulement un matricule, tel le bagnard moyen qu'il devrait être par ailleurs.

Décidément ses pensées dérivaient dès qu'elles touchaient à cette famille détestée. Il faut dire que c'était leur lute commune à elle et Maximm. Et leurs passages respectifs à Angers avaient à chaque fois fait l'effet de bombes. Ce détail fit venir un grand sourire aux lèvres de Fanfan, toute fière du chaos qui a suivi son dernier passage à Angers. Elle leva les yeux aux ciel et s'adressant à son ami :

Tu aurais été fier de moi et de Maellia. Ca fait trois mois de ça et il parait qu'on en parle encore. Mais tu sais il se prépare des choses. Et je crois que certains membres de la "Famiglia" pourraient bien se prendre des coups de bâton dans le.... fion très prochainement. De là où tu es, tu seras à la bonne place pour avoir une vue d'ensemble. T'as intérêt à protéger les nôtres hein ? Sinon je te préviens, t'auras des comptes à me rendre le jour où on se retrouvera !!!


Elle fit un immense sourire à un visage imaginaire. Puis s'assit sous un arbre afin de reporter son attention sur le paysage magnifique qui s'étendait à perte de vue. Elle appuya son dos contre le tronc rugueux, ferma les yeux et s'endormit paisiblement.
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Douchka
Douchka et Valérien riaient comme des fous,à lancer ce fil dans l'eau, voyant s'agiter au bout, un petit éclat multicolore.

Ils n'écoutaient en rien les explications de Dom qui prenait sa leçon très au sérieux.

Ils lançaient et ramenaient le fil de soie, soit trop mollement, soit trop fort;
Ils avançaient peu à peu sur le rivage sans se rendre compte qu'ils étaient très proches d'un arbre.

Ce qui devait arriver, s'accrocha ...

Le fil s'enrubanna après une branche de l'arbre et ils eurent beau tirer rien ne se passait.

La canne s'arqueboutait dangereusement et Douchka fit signe à Valérien qu'il valait mieux tout laisser comme ça.

Dom pêchait conscienceusement et n'avait rien remarqué.

Elle mit son doigt sur sa bouche et fit signe à Valérien de ne rien dire.

Elle se pencha vers l'enfant et lui chuchota : De toutes façons j'aime pas le poisson... Et toi?

Il grimaça lui faisant comprendre qu'ils étaient deux dans le même cas.

Elle sourit et fit signe à l'enfant de s'assoir avec elle dans l'herbe.
Elle le prit entre ses jambes, passant ses bras autour de lui.

Dis moi, veux tu que je te raconte une histoire?
Tu connais l'histoire de Napino la carotte?

Ce petit lapin qui désespérait sa mère car il n'aimait pas les carottes?
Alors, figure toi que ce petit lapin...


Elle racontait l'histoire que sa mère lui racontait souvent, à Valérien, le menton sur la tête de l'enfant, les yeux fixés sur Dom qui lançait son fil un peu plus loin.

Dom ...
Un homme qui lui avait tendu la main, un homme aussi mélancolique que souriant, un mélange qui la touchait beaucoup.
Elle avait à nouveau des envies de maison avec un jardin, de projets, une furieuse envie d'avancer enfin dans sa vie.

C'est décidé, elle laisserait pousser ses cheveux ...
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--Valerien


Chouette , une histoire...
BIen calé entre les jambes de Douchka , adossé contre sa poitrine , Valerien écoutait sagement l'histoire de "Napino la carotte".
Valérien aimait beaucoup qu'on lui raconte de belles histoires, surtout avec des animaux.
Poppa, Môman ou même Lys , leur en racontaient souvent , à lui et son frère Adelin , le soir avant de faire dodo.
Mais des fois, avec les histoires de Poppa , il fallait réfléchir.
Il oubliait souvent que Valerien n'était qu'un petit garçon de cinq ans , Poppa.

Valerien regardait pêcher son père , qui , de temps en temps leur lançait un coup d'oeil complice .
Le gosse leva le visage vers Douchka , qu'il surprit à observer son père , un étrange sourire aux lèvres :


Dousska , tu sais ...Quand ze serai plus grand...eh ben , ze voudrai que tu es ma ramoureuse...
Douchka
Douchka avait terminé son histoire pour Valérien et elle sourit en l'entendant dire :

Citation:
Dousska , tu sais ...Quand ze serai plus grand...eh ben , ze voudrai que tu es ma ramoureuse...


Moi? Ta ramoureuse? Mais j'espère bien que tu trouveras une gentille fille plus jolie que moi et surtout très gentille et moins vieille.

Car quand tu seras grand, moi je serais une pomme frippée.


Elle calina le petit garçon en lui chuchotant à l'oreille :

Et si on appelait papa pour un petit gouter? il reste de la brioche.

Elle ébouriffa les cheveux de Valérien et se mit à le chatouiller sur les côtes. Il riait aux éclats et ce rire d'enfant lui emplit le coeur.

Cette innocence, cette spontaneïté, cette simplicité, voilà ce qu'elle aurait aimé que les adultes gardent le plus longtemps possible.
Les enfants allaient droit au but, ne tournicotaient pas autour du pot, ouvraient leur coeur sans souci du qu'en dira-t-on.

Ils sont simples et vrais, voilà pourquoi elle les aimait tant.
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Domdom
Entré dans le lac jusqu'à mi-cuisse , Dom avait continué de pêcher , "lâchement" abandonné par Valérien et Douchka.
Dans son for interieur , il estimait avoir fait une erreur en proposant d'apprendre à son fils une technique aussi compliquée que la mouche.
Même si le gosse était très éveillé , il n'avait que cinq ans , quand même .
Et celà , l'encapuché avait souvent tendance à l'oublier.

Il détourna les yeux vers la berge et put ainsi apprécier un attendrissant spectacle : Douchka , assise contre le tronc d'un arbre , avec un Valerien ravi , qui semblait prendre goût à la compagnie de la jeune femme.

La jeune Angevine avait tout compris : son naturel et son sourire remportaient l'adhésion de tous et même s'il était encore prématuré d'y penser , Dom était sûr qu'elle entrerait dans dans la vie bien ordonnancée de sa petite famille sans heurts , sans rien bousculer , comme si elle en avait toujours fait partie intégrante.

Il ne put s'empêcher de sourire , lorsque , trempé , il vint les retrouver sous l'arbre .
Après avoir jeté un oeil vers la canne , qui pendouillait , il s'exclama :


Hmmm..J'en connais un qui va devoir faire de l'escalade .
N 'est ce pas , vous deux ?
Mais d'abord , je vais me sécher les braies et manger un petit quelque chose , mon estomac m'appelle au secours !


Mais pour le moment , il se contentait de dévorer Douchka des yeux et pour celà , il avait un appétit infini.

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