[RP] L'Unique et Légendaire Lac de Fougères...

Douchka voyait que cette journée ensoleillée, amenait du monde au bord du lac, elle pourrait sans doute faire connaissance avec de nouvelles personnes.
Elle marchait, promenant son petit panier d'arrière en avant, profitant de chaque endroit nouveau, de chaque arbre, de chaque reflet sur le lac, elle souriait aux passants qu'elle rencontrait.

Elle vit alors un peu plus avant sur son chemin la silhouette reconnaissable de son ami Dom qui l'avait si chaleureusement accueillie, il semblait accompagné d'un enfant.

Un des siens sans doute, il lui en avait parlé la veille en taverne, une belle petite famille à s'occuper, il avait cet homme mais il semblait très organisé.

Elle pressa un peu le pas en souriant et agita le bras dans sa direction.

Ho hé Dom ! Hou hou !

Oh zut il pêchait et il fallait le silence pour cette occupation là !
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Douchka sourit en arrivant près d'eux et fléchit immédiatement les genoux devant le petit garçon.

Bonjour toi, tu es un petit garçon drolement bien éduqué de savoir te présenter comme ça....

D'ailleurs je dirais que tu es déjà un grand garçon.

Je m'appelle Douchka et je suis ravie de te rencontrer.

Elle lui chuchota : Mais pourquoi tu voudrais me manger? Tu n'as pas eu assez à déjeuner?

Elle passa sa main sur sa joue et se releva vers Dom

Bonjour Dom, je suis ravie de vous rencontrer ici, cet endroit est magnifique et ce petit garçon doit savoir pêcher de gros poissons j'en suis sure.


Elle fit un gros clin d'oeil à Valérien puis leur sourit et posa son panier au sol.

Voulez vous partager cette brioche que le boulanger m'a offert?
Je ne pourrais pas la manger seule et la chaleur va la faire suer.
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Douchka coupait la brioche en parts intéressantes, elle levait les yeux de temps en temps pour apprécier la leçon de Pêche que Dom prodiguait à son fils.

Elle repensait à son père qui apprenait à ses frères à tenir la hache pour couper le bois.

Il ne lui avait jamais rien appris à elle, la dernière, la petite, la muette ... comme il l'appelait.

Pêcher? Mais elle n'avait fait que ça à Brest durant quinze longs jours.

Oh oui mais pêcher à la mouche je n'en ai pas entendu parler en mer bretonne.

Elle s'approcha, deux grosses parts dans les mains et les tendit vers les deux pêcheurs.

Pour avoir de gros poissons il faut de gros biscottos, alors mangez donc ça.


Elle les regardait en souriant, voir une famille comme cela, ça lui faisait du bien, elle qui n'avait plus vu la sienne depuis longtemps.
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Douchka s'apprêtait à croquer dans sa part de brioche quand elle entendit les explications du pêcheur averti, elle resta la bouche ouverte devant la patisserie sans la manger.

Où voulait-il en venir?

Des beaux parleurs elle en avait connu, des Mortecouilles aussi, elle ne s'était jamais sentie une proie pour Dom, ni pour personne et pourtant elle n'était vue que comme ça, sa gentillesses était sans doute mal interprêtée même par cet homme qu'elle avait trouvé gentil et attentionné, à un moment crucial de sa vie.

Les paroles qui cloturèrent son discours lui firent comprendre qu'il ne l'avait vu que comme une femme de plus à séduire et qu'il s'en était surement amusé, se prouvant à lui même que son charme était infaillible.

Elle avait apprécié sa compagnie et celle de son fils, elle avait pris cette bouffée d'oxygène comme elle avait toujours pris les rares bonnes surprises que la vie lui avait offerte. Elle aimait prendre son temps pour apprècier les êtres mais là le temps n'était plus de mise.

A son grand étonnement, il semblait la congédier...

Euh... Non ... Enfin si...bien sur... Des choses plus importantes... Evidemment... Pardonnez moi, je vais vous laisser.

Elle reposa la part de brioche qu'elle n'avait pas touché, chercha maladroitement sa besace posée à terre et oubliant son panier se pencha vers Valérien pour l'embrasser puis se ravisant, elle lui sourit simplement.

Elle jeta un regard vers Dom qui lui tournait le dos, hésita à lui dire un mot, puis renonça, ne voulant pas parler à quelqu'un qui lui tournait le dos aussi rapidement qu'il lui avait tendu la main.

Il ne connaissait rien d'elle et apparemment il en savait déjà assez pour ne pas vouloir en savoir plus.

Lui seul savait pourquoi ... Elle ne chercherait pas à comprendre.

Elle n'avait aucune envie de joutes verbales, aucune envie de cracher du fiel, aucune envie d'affrontements, elle évoluait dans un monde qu'elle ne comprenait pas, elle qui aspirait à la sérénité, elle se conforta dans l'idée qu'elle devait être d'ailleurs que de ce monde trop compliqué pour elle.

Elle reprendrait donc la route qui la mènerait là où c'était le mieux pour elle et où elle ne dérangerait personne.

Elle savait maintenant, qu'il n'y avait pas d'autre issue pour ne plus souffrir du genre humain.

Déranger, voilà ce qu'elle détestait le plus au monde, elle se faisait souvent discrète et lorsque les chuchotements se faisaient plus nombreux, elle s'éclipsait bien vite.

Elle n'aurait jamais pensé que cet homme puisse être aussi maladroit et blessant mais elle ne le connaissait que depuis peu et les apparences sont souvent trompeuses.

Les compliments qu'il avait pu lui faire, les sourires et autres attentions, tout ça n'était que pour se prouver à lui même que si il voulait, il n'avait qu'à claquer des doigts, elle avait pris ça pour de l'intérêt.

Mais sans en savoir plus sur sa vie à lui, elle se dit qu'il était sans doute encombré de monde dans son coeur et qu'il avait forcément à faire le ménage et à jeter ce qu'il pensait ne lui servir à rien.

Les jugements hatifs, les prises de décision sur un emportement, elle ne savait pas le faire, elle.

Elle ne comprit pas tout de cette rencontre mais peu lui importait maintenant, la colère elle l'avait en elle, depuis longtemps, le dégout aussi ... Elle n'avait plus envie de tout ça...

Dom avait peut être croisé son chemin comme pour lui montrer l'évidence qu'elle avait tenté de temporiser jusqu'à maintenant, elle n'avait aucun intérêt pour personne, et finalement même en amitié.

Elle aurait été plus forte, elle aurait pu servir comme bête de somme mais la nature l'avait pourvu de bien trop de fragilités, de sensibilité pour évoluer dans ce monde.
Personne ne la comprenait, personne ne tentait de le faire.

Elle était arrivée sans but, ni projet, elle repartirait dans le même état pour quelques lieues encore puis disparaitrait des mémoires comme beaucoup savent briser d'un geste leste par dessus leur épaule, une choppe vide qui n'amène plus aucun intérêt...
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Douchka l'avait entendu et avait stoppé son pas sans lui faire face toutefois.

Elle le laissait parler et se tourna lentement vers eux.
Quand il en eu terminé, elle leur souriait.

J'accepte vos excuses Dom ...

Elle avançait lentement vers eux, reposa sa besace contre l'arbre.
Il avait fini par lui dire, par avouer ses propres sentiments pour elle, ceux qu'il tentait depuis des jours de cacher maladroitement, ceux qu'il refusait de voir, ceux qu'il avait tenté de balayer par peur de souffrir sans doute.

Elle était très touchée de le voir ouvrir son coeur tout à coup, après tant d'hésitations.
Elle s'approcha encore plus près de lui, le regarda tendrement et lui prit les deux mains.

Dom, la vie est si simple ...

Le bonheur est dans la vie de tous les jours, si nous savons regarder.

Elle lui montra du doigt une libellule qui jouait avec la surface de l'eau.

Puis elle se tourna vers l'enfant.

Ce garçon a raison, nous avons tous envie de "pesser à la mousse" et il est temps de s'y mettre.

Valérien et moi faisons équipe, nous ne serons pas trop de deux pour tenir cette canne.


Elle regarda Dom, éclairée tout à coup, posa un baiser sur sa joue et se tourna vers l'enfant.

Tu es prêt Valérien? Allez c'est parti pour l'aventure !!!
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Fanfan venait à peine d'arriver à Fougères mais Muse était partie à Vannes. Elle devrait normalement la rejoindre mais elle avait besoin de travailler un peu pour renflouer les fonds car le voyage avait été long depuis Sainte Menehould.

Et puis elle avait aussi l'intention de rester quelques jours ici pour retrouver les traces de son meilleur ami. Mais il ne subsistait rien de son court passage ici. Elle en fut un peu déçue. Il faut dire qu'il n'était pas d'ici. C'est à Angers que toute leur vie d'amitié avait surtout pris place. Dans cet Anjou devenu maudit où elle et son ami Maximm avaient lutté de concert avec tout un petit groupe contre la dictature de toute une famille dont le plus haï était un sale petit chiffré.

A cette pensée elle ne put s'empêcher de grimacer. Mais avec toutefois au fond d'elle un espoir renaissant que leur lute allait peut être porter quelques fruits. Dommage, Maximm ne le verrait pas. Il avait quitté ce monde depuis peu. Lui,l'ami de toujours, celui qui l'avait aimée sans même oser lui confier ses sentiments, celui qu'elle n'oublierait jamais, son frère de coeur à défaut du sang.

Son regard ne quittait pas les eaux de ce lac qui s'étendait devant elle. Etait-il venu ici en compagnie de Muse chez qui il avait su trouver le réconfort et l'amour ? Elle les imaginait flânant main dans la main, lui la regardant amoureusement et lui souriant. Elle eut un sourire attendrit à cette image idyllique. Muse était la compagne idéale pour Maximm. Ils avaient formé un couple parfait. Elle le savait heureux avec elle et pour ça elle avait offert à la jeune femme sa totale amitié. Pourquoi avait-il fallu que tout se termine aussi vite et d'aussi tragique manière ?

Elle ne put empêcher les larmes de couler doucement sur son visage. Etre ici finalement, la rapprochait un peu de lui. Elle avait eu la chance de le revoir une dernière fois à Angers pour le procès de Maellia, procès dont les dés avaient été pipés dès le départ, mais que pouvait on attendre d'autre de cette bande de vendus, tous à lécher les bottes d'un minable vieillard même pas capable de porter un nom honorifique mais seulement un matricule, tel le bagnard moyen qu'il devrait être par ailleurs.

Décidément ses pensées dérivaient dès qu'elles touchaient à cette famille détestée. Il faut dire que c'était leur lute commune à elle et Maximm. Et leurs passages respectifs à Angers avaient à chaque fois fait l'effet de bombes. Ce détail fit venir un grand sourire aux lèvres de Fanfan, toute fière du chaos qui a suivi son dernier passage à Angers. Elle leva les yeux aux ciel et s'adressant à son ami :

Tu aurais été fier de moi et de Maellia. Ca fait trois mois de ça et il parait qu'on en parle encore. Mais tu sais il se prépare des choses. Et je crois que certains membres de la "Famiglia" pourraient bien se prendre des coups de bâton dans le.... fion très prochainement. De là où tu es, tu seras à la bonne place pour avoir une vue d'ensemble. T'as intérêt à protéger les nôtres hein ? Sinon je te préviens, t'auras des comptes à me rendre le jour où on se retrouvera !!!

Elle fit un immense sourire à un visage imaginaire. Puis s'assit sous un arbre afin de reporter son attention sur le paysage magnifique qui s'étendait à perte de vue. Elle appuya son dos contre le tronc rugueux, ferma les yeux et s'endormit paisiblement.
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Chouette , une histoire...
BIen calé entre les jambes de Douchka , adossé contre sa poitrine , Valerien écoutait sagement l'histoire de "Napino la carotte".
Valérien aimait beaucoup qu'on lui raconte de belles histoires, surtout avec des animaux.
Poppa, Môman ou même Lys , leur en racontaient souvent , à lui et son frère Adelin , le soir avant de faire dodo.
Mais des fois, avec les histoires de Poppa , il fallait réfléchir.
Il oubliait souvent que Valerien n'était qu'un petit garçon de cinq ans , Poppa.

Valerien regardait pêcher son père , qui , de temps en temps leur lançait un coup d'oeil complice .
Le gosse leva le visage vers Douchka , qu'il surprit à observer son père , un étrange sourire aux lèvres :

Dousska , tu sais ...Quand ze serai plus grand...eh ben , ze voudrai que tu es ma ramoureuse...

Entré dans le lac jusqu'à mi-cuisse , Dom avait continué de pêcher , "lâchement" abandonné par Valérien et Douchka.
Dans son for interieur , il estimait avoir fait une erreur en proposant d'apprendre à son fils une technique aussi compliquée que la mouche.
Même si le gosse était très éveillé , il n'avait que cinq ans , quand même .
Et celà , l'encapuché avait souvent tendance à l'oublier.

Il détourna les yeux vers la berge et put ainsi apprécier un attendrissant spectacle : Douchka , assise contre le tronc d'un arbre , avec un Valerien ravi , qui semblait prendre goût à la compagnie de la jeune femme.

La jeune Angevine avait tout compris : son naturel et son sourire remportaient l'adhésion de tous et même s'il était encore prématuré d'y penser , Dom était sûr qu'elle entrerait dans dans la vie bien ordonnancée de sa petite famille sans heurts , sans rien bousculer , comme si elle en avait toujours fait partie intégrante.

Il ne put s'empêcher de sourire , lorsque , trempé , il vint les retrouver sous l'arbre .
Après avoir jeté un oeil vers la canne , qui pendouillait , il s'exclama :

Hmmm..J'en connais un qui va devoir faire de l'escalade .
N 'est ce pas , vous deux ?
Mais d'abord , je vais me sécher les braies et manger un petit quelque chose , mon estomac m'appelle au secours !

Mais pour le moment , il se contentait de dévorer Douchka des yeux et pour celà , il avait un appétit infini.
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ET N'OUBLIEZ PAS VENDREDI : Y A UN POT EN MAIRIE !

Josiver appercu titi au loin ... perdue dans ses pensées.

Il s'approcha doucement et s'installa a quellques metres d'elle, il ne voualit pas la déranger.

Il se demandait quels soucis pouvaient la rendre si songeuse .... à moins que ca ne soit autre chose !! Mais il n'osait pas l'approcher de peur de se faire renvoyer ... il préferait attendre qu'elle vienne à lui
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Rédacteur en Chef du Vide Grenier
L'amitié est le ciment de la vie
Aimez vous, la vie est courte...

Josiver apprecia le geste de titi ... signe de rapprochement !!!

Il se demanda si il oserait engager la discussion alors qu'elle semblait si paisible ...

Mais, Josiver, toujours aussi téméraire, se lanca dans une discusion endiablée:

" Bonsoir Titi, tu m'as l'air soucieuse. Je peut t'aider ? "
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" Je vais tres bien ... merci de t'en soucier. Tu as tes pensées qui vagabondent vers de beaux horizons ? ou reflechi tu a certaines propositions qui t'auraient été faites ? "

" Et ta soirée hier soir t'as plu ? "
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Effectivement ... j'ai passer moi aussi une agréable soirée !!! quel plaisir de te ramener à ta porte ... j'aimerais passer plus de temps avec toi ... mais je dois trouver chaque soir un endroit pour dormir !!!! A moins que l'on puisse discuter à l'interieur de ta maison ?

Que penses tu de mon idée ?

Joosiver croisa les doigts derriere son dos en esperant avoir une réponse positive ... qui pourrait dire beaucoup sur la suite de leur avenir !!
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bien sur on y seras plus tranquille !!! quoique cette endroit est splendide !!!
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Sam avait entendu quelqu'un s'approcher... un pas qu'il aurait reconnu entre mille... un pas léger tout en douceur et ce léger parfum... il la reconnut instantanément...Lem.
Il ne bougea pas, elle s'allongea à côté de lui et il tendit la main pour prendre sa main dans la sienne...

Lem n'était pas venue au lac depuis quelques jours déjà. Elle avait du temps devant elle et décide d'y aller. Elle était toujours autant émerveiller par la beauté de cet endroit et surtout du calme qu'il y règne...
Elle s'installe dans un petit coin au soleil et s'allonge dans l'herbe.
Elle pense beaucoup à sa sœur qui ne va pas très bien en ce moment... Elle pense aussi a la vie qui l'attend ici, bientôt elle emménagera à Fougère et y fera sa vie du moins elle l'espère...
Elle reste ici allongée dans l'herbe a profité un peu du soleil...

Lem se promenais et passe pas le lac, elle n'avait pas l'intention de s'y arrêter mais elle était curieuse de savoir qui était en train de se baigner de si bonne heure... Intriguer elle regarde de plus prêt et s'aperçois que c'est Sam qui est dans le lac. Elle s' avance doucement, le regarde et hésite un instant à le rejoindre...
Elle s'avance doucement sans faire de bruit et s'allonge dans l'herbe contre lui...

Un lac... le visage de la rousse s'illumina lorsqu'elle sortit du sous bois et découvrit l'étendue d'eau. Elle pensa à celui de St Brieuc, et aux dernières aventures qu'elle y avait vécu, un sourire accompagnant chacune de ses pensées. Elle s'approcha, s'accroupit et plongea sa main quelques secondes dans l'eau fraîche, un long soupire de contentement accompagnant son geste.

Elle se redressa légèrement puis prit place sur la berge. Nul doute que si il était là, il prendrait le même plaisir qu'elle à cet instant. Elle le savait affairé, et un peu de détente ne lui aurait pas fait de mal. Les bottes otées, posées près d'elle, elle s'aventura à barboter un peu, battant des pieds, créant des remous, qui l'éclaboussèrent plus qu'elle ne l'aurait souhaité.

Le temps était des plus agréables, malgré quelques nuages qui cachaient parfois le soleil printanier. Prenant appui de ses mains sur le sol derrière son dos, elle ferma les yeux, profitant de l'instant.

Une légère brise la sortit de ses songes, et elle retira ses pieds de l'eau. Elle allait le retrouver sous peu et ne voulait perdre une seule seconde de temps passé à ses côtés. Et si il était...

Le temps d'enfiler ses bottes et elle reprit le chemin de la ville, de ses rues animées, de ses tavernes.
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***************Les Doigts d'Or De Gloria Regni (RR, NK, SK)***************

Le revenant revint de la ville, aussi discrètement que possible, son âme vagabondait le long de ses pensées.
Un de ses compagnons, Runi, appuyait contre un des arbres, l’observa, comme lui il possédait une grande cape sombre et une capuche qui lui recouvrait le visage, on pouvait malgré tout deviner un visage d'une beauté incomparable à tout les gens des Duchés et des autres Comtés.
Il laissa passer le revenant près de lui, s’en dire un mot.
Le revenant se dirigea vers son fidèle destrier, lui flattant l'encolure ...Qu'allait t'il faire maintenant? Il ne pouvait pas réapparaitre comme çà, au milieu de sa vie, elle l'avait surement oublié depuis ces nombreuses années...Il sentit une présence derrière lui, Runi s’était approché sans un bruit, tel un loup surprenant sa proie.
Pas besoin de paroles entre eux, ils se comprenaient par de long silence, leurs regards s’exprimaient pour eux .Runi l’observa à nouveau, le fixant de son regard métallique, hocha la tête en tournant les talons et s’éloigna vers les autres compagnons.
Le revenant quitta l’ombre des arbres pour faire face au lac, lui pourtant grand, se sentait petit face à ce lieu. Il s’approcha de l’eau, regardant l’horizon comme pour trouver des réponses à ses questions.

Le revenant s’extirpa de ses pensées quand il entendit un chien aboyait près de lui, un regard vers la bête et elle s’agrippa à sa botte. Il distingua une voix sur sa gauche

Ses yeux restèrent poser sur le chien, on pouvait entrevoir un léger sourire se dessiner sur son visage.

Il l’observa de son regard bleu glacier, ne lâchant aucun mot juste un mince sourire.

Le revenant s’orienta vers ses compagnons, à couvert des arbres.
Frowin se tenait face à lui, la capuche de sa cape posait sur ses épaules laissant se découvrir un visage d’une douceur surprenante, ses traits étaient d’une finesse inattendue pour un homme, ses yeux avaient un mélange de mélancolie, de tristesse inconnue que seul lui connaissait, en le regardant de plus près on pouvait voir dans ses pupilles une flamme brûlée, une flamme de haine …Même le revenant ne connaissait pas cette haine qui habitée son ami.
Frowin, d’une voix posée mais grave :

Mon ami, je sens ton désarroi…je t’avais pourtant prévenu, mes informateurs ne se trompent jamais !

Le revenant observa un instant Frowin, et d’un signe de main rempli de légèreté lui fit comprendre qu’il ne devait pas s’en occuper.
Il se dirigea à nouveau vers le cœur de Fougères, baissant la tête et en arrangeant sa cape, ne laissant paraître que ses bottes.

[Petit pique nique en famille]

Domdom avait profité d'une accalmie dans le ciel Fougerais et d'une température plus clémente ces derniers jours , pour emmener sa petite tribu en pique nique au bord du lac.

Laissant la nourrice et la gouvernante occupées à surveiller les enfants , il avait déjà étalé la belle nappe à carreaux sur l'herbe et commençait à sortir les victuailles du panier en osier.

J'espère que Mary n'a rien oublié , tête en l'air comme elle est... murmura-t-il en souriant

Le brun aux yeux noisette jeta un rapide coup d'oeil vers la jeune femme qui lisait une histoire à Valerien et Adelin : gentille la petite , mais bon.. elle n'avait pas inventé l'eau tiède !
Avec Lys, ils l'avaient embauchée parce qu'elle était la fille de Léontine , fidèle servante de la défunte compagne du Normand.

Bayeux...il faudrait bien y retourner un jour , vendre le manoir de Landenoire , libérer les domestiques et quitter cette ville maudite à jamais...
Ce n'était pas encore d'actualité avec les rumeurs de frontières toujours bloquées et puis, Domdom avait encore en mémoire sa dernière tentative de passage , c'était il ya 44 jours ...

L'encapuché finit d'installer la table et appella tout le monde :

C'est prêt !

Il vit alors s'abattre sur la nappe une volée de deux petit oisillons pépiant de faim :

Poppa...on manze quoi ?

Poppa...on manze quoi ?
Z'ai cré cré faim , moi et Adelin aussi...

En grand frère protecteur , Valerien mit la main sur l'épaule de son petit frère de deux ans , s'agenouilla sur la nappe , puis s'empara d'une tartine de pain recouverte d'une bonne tranche de pâté que lui tendait son père.

Mangeant à belles dents, il continuait de parler :

Po..ppa..ze m'ennuie...crmphh... crmphh...de Vagabond et ....crmphhh...Nino ...
c'est quand qu'on....rentre à la....crmphhh... maison ?

Sur cette question, il entreprit de lever la cruche d'eau pour boire une peu , mais celle ci , trop lourde , lui échappa des mains , tomba en éclaboussant la belle nappe du pique nique et toutes les bonnes choses qu'il regardait avec convoitise quelques instants auparavant.

Le petit garçon sentit les larmes lui monter aux yeux et se mit à pleurer...

[ Rencontre ... ]

L'ourlet de la saie blanche ondulait en rythme, poussé alternativement par le bout d'une botte jaune, puis d'une autre.
L'ovate allait bon train, préssée qu'elle était de lancer sa ligne dans l'ombre du grand lac fougerais, elle savait le poisson excellent ici et avait envie d'en faire griller un sur le feu pour le déguster en toute simplicité.

Toute à ses pensées, elle ne vit pas qu'elle se rapprochait inéxorablement d'un petit groupe de personnes qui s'ébattaient sous un arbre, ce même arbre qui avait reccueilli ses voeux moins d'un an auparavant, dans une autre vie.
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[ Avancer sans réfléchir ]

"Peut-être pourrais-je l'agrémenter de quelques racines, je les arroserais d'herbes aromatiques et les placerais sous les braises ..."

Elle salivait presque en s'imaginant déguster le poisson d'eau douce ... seulement il faudrait d'abord l'attrapper!

Elle en était là de ses réflexions lorsqu'une voix bien connue d'elle l'interpella:

"Demat ker Lastree...quelle surprise !
Je vous savais chasseresse , mais point pêcheuse..."

Certains la prétendaient même pêcheresse sans vraiment la connaitre d'ailleurs mais parce que son discours les offusquaient bien souvent ...
Elle s'arrêta tout net, contemplant la scène qui se jouait sous ses yeux, rougissant à la pensée qui venait de lui traverser l'esprit mais qu'elle se garderai bien de dire à haute voix devant des enfants.


"Accepteriez vous de partager notre maigre repas , celà me ferait tant plaisir...
Vous en profiterez aussi pour faire la connaissance de ma petite tribu"

Elle se voyait déjà prendre ses jambes à son cou, prétextant un rendez-vous de la plus haute importance, terrifiée à l'idée d'affronter ces enfants qui forcément la détesterai ... comment pouvait-il en être autrement?

Seulement son sourire, la joie évidente qu'il avait de la trouver là et de la voir partager leur repas l'empêchèrent de rebrousser chemin. Elle esquissa un sourire et avança un peu plus vers eux:

"Ce sera une joie et un honneur pour moi de partager ce repas en si bonne compagnie"

Qu'avait-elle dit?
Avait-elle accepté aussi facilement, sans même se faire prier alors qu'elle savait devoir se méfier?

Elle leva un instant les yeux vers l'arbre et lui adressa une muette prière afin qu'il la protège de tous et surtout d'elle-même.
Repportant son regard vers la petite assemblée, elle leur adressa un large sourire, se demandant si elle devait se présenter ou attendre que Dom le fasse pour elle.

Combien de têtes déjà? Par la mère! Il y en avait tant!
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[ Les genous trempés et le coeur aux abois ...]

La place qu'on lui indiquait semblait avoir été le théâtre d'une mini innondation mais elle n'osa pas le faire remarquer, même pas lorsqu'il lui traversa l'esprit que cette marre à demi séchée pouvait-être le fruit d'une fuite du plus jeune des garçonnnets entre lesquels elle s'installa.

Elle sentit quatre paires d'yeux la dévisager ... elle sourit aux deux femmes qui bien vite baissèrent les leur. Comprenaient-elles son malaise ou se désinteressaient-elles d'elle tout simplement? Cela importait guère à la vannetaise qui n'osait regarder ses voisins de nappe dont les regards, elle le sentait, ne la quittaient pas un instant, jugeant chacun de ses gestes, chaque petite marque de nervosité se peignant sur son visage ... et il ne devaient pas être déçus!

Pour se donner une contenance, elle s'étira un peu pour se saisir d'un morceau de pain et d'une tranche de jambon, elle allait attaquer lorsque Dom se décida enfin à faire les présentations:

"Les garçons ...Mary ...Alexandrine...Je vous présente Lastree , une amie très chère à mon coeur"

Voilà qu'il parlait de son coeur!
La jeune ovate fut un instant prise de panique, l'entrée en matière était un peu brusque sans doutes et elle rougit jusqu'aux oreilles, tentant néanmoins de se raisonner ... allons, allons, il a parlé d'amie rien de plus, quand à son coeur, toi seule sait ce qu'il contient ... aurait-il parlé à d'autres de ses sentiments et de l'application qu'elle mettait à le repousser? Elle avait si honte de son comportement, il faisait si chaud soudainement ... Sa voix tremblait légèrement lorsqu'elle répondit:

"Ravie de faire enfin votre connaissance ... mesdames ..."

Sourire crispé aux gouvernantes ...

"Messires ..."

Cette fois elle ne pu reculer et fut bien obligée de plonger ses prunelles grises dans les leurs, elle ajouta:

"J'ai beaucoup entendu parler de vous deux, de votre politesse et de votre bravoure ... de futurs gentilshommes à n'en pas douter."

Elle leur sourit, se demandant si elle n'en faisait pas un peu trop.
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Dom adressa un petit sourire d’excuses à la Vannetaise , tout en lui tendant une serviette pour qu’elle nettoie son vêtement.

Entre un Adelin qui lui avait allégrement souillé sa saie immaculée et un Valerien qui la harcelait de son verbiage , nul doute qu’elle se souviendrait pendant longtemps de la prise de contact avec la famille Monderaines…
Et sans doute aussi n’aurait elle plus envie de les rencontrer à l’avenir…
Cette perspective assombrit les pensées du calvaphile l’espace de quelques instants , mais l’attitude de l’ovate lui prouvait heureusement le contraire .

Après quelques minutes d’appréhension et de crispation , elle semblait tout à son aise avec les deux garçons et les servantes , mangeant, parlant, riant avec naturel , allant même jusqu’à careser les cheveux châtains d’Adelin d’un geste grâcieux et aérien .

L’encapuché reprit la parole :

Vous connaissez maintenant les grands , ma chère , je vous présenterai les petits un peu plus tard , quand ils seront réveillés.

D’un geste rapide , il désigna les deux couffins , à quelques pas d’eux , dans lesquels dormaient ses deux bébés.

J’ai encore un autre enfant , une petite fille , Gaëlle , qui a six ans maintenant , vous l’avez ratée de peu , Lastree …
Elle est repartie la semaine dernière , rejoindre Mallory , sa maman , en Irlande.

Le souvenir de son adorable chipie de fille attrista Dom , il continua , cédant à la mélancolie :

Elle nous manque beaucoup …même à Valerien , qui pourtant était son souffre douleur préféré.

Se saissisant d’une grappe de raisin achetée le matin même au marché à un commerçant Aquitain , il enchaina :

Je suis donc papa de cinq enfants , mon amie

Puis lui lançant un clin d’œil complice :

Mais ils ne sont pas tous de moi....les grands ont été adoptés.
Et je ne compte pas en rester là !
Vous ai-je déjà dit que j’avais l’intention de créer un orphelinat ?


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ET N'OUBLIEZ PAS VENDREDI : Y A UN POT EN MAIRIE !

Domdom soutint un instant le regard gris ardoise de l’ovate .
Ce qu’il lui sembla y déceler le rasséréna quelque peu.
Il connaissait le combat intérieur que se livrait la farouche petite brune , contre son passé , les démons qui la hantaient , contre elle-même .
Ils en avaient déjà longuement discuté tous les deux , mais que pouvait il faire de plus que ce qu’il faisait actuellement ?
Allait elle le sacrifier , sacrifier leur attirance réciproque sur l’autel de son désespoir , de son mal être , de cette chimère qui lui broyait le cœur depuis tant d’années , l’empêchant de croire encore au bonheur ?
Il se sentait l’enjeu d’une joute sur laquelle il n’avait aucune prise et cela le désespérait .

S’arrachant à ses états d’âme , il revint à la conversation :

Ma sœur….
A l’heure qu’il est , elle doit être du côté de Rennes.
J’ai hâte de la revoir , que vous fassiez connaissance , vous aimerez Tryolite , vous ne pourrez que l’aimer , vous verrez...Je vous l’assure !

Cette impatience , cet emballement si peu caché , à faire se rencontrer et s’apprécier sa soeurette et la femme de ses songes , pouvait paraître puéril et un peu prématuré aux yeux de la Vannetaise
En fait , le brun Normand ne savait , ne pouvait rien celer : on lisait en lui comme dans un livre ouvert et cela lui avait déjà joué des tours dans le passé.


Son regard balaya les servantes , assises en face de lui , qui chuchotaient en poussant de temps en temps des gloussements étouffés , puis s’arrêta sur ses fils .
Agenouillés tout près du tronc de l’arbre , ils avaient fait une découverte extraordinaire : une colonne de fourmis qui marchait à la queue leu leu comme de parfaits petits soldats qu’elles étaient , d’ailleurs.
Les gosses avaient placé une branchette sur le passage des insectes , qui , au lieu de contourner l’obstacle , l’escaladaient obstinément
Cette situation fit naître un sourire aux lèvres du voyageur , qui cependant , laissa ses rejetons à leurs études entomologiques et enchaina :

Tryolite avait prévu d’arriver demain, mais je pense qu’elle a pris un peu de retard .
Elle est si bavarde , qu’elle ne peut s’arrêter de discuter tout en marchant , alors bien sûr , non seulement elle se fatigue plus vite , mais en plus , cela lui donne soif.
Alors , pour peu qu’il y ait une taverne sur sa route…

Ensuite , eh bien , je la raccompagnerai jusqu’à Craon , oui.

Dom poursuivit d’un ton un peu plus hâché :

Craon , que j’ai quitté sans avertir personne , un peu comme un voleur.
Je m’étais mis dans un certain…embarras dirons nous …enfin…pas que moi , d’autres personnes aussi …
Et puis…

Domdom allait continuer , lorsqu’un vagissement se fit entendre du côté des couffins.
Il vit Alexandrine commencer à se lever à contre coeur , mais la stoppa net par un :

Laissez , Alexandrine , je m’en occupe , je vais faire les présentations

La nourrice le considéra de ses grands yeux bleus délavés inexpressifs de bovin apathique et se laissa retomber nonchalemment à côté de Mary qui saisit l’aubaine pour lui chuchoter à nouveau des secrets dans le creux de l’oreille.

Domdom se mit sur ses jambes , s’épousseta et se désankylosa , puis proposa sa main à Lastree pour l‘aider à se relever en lui disant d’air entendu :

Gente Dame, auriez vous l’extrême obligeance de venir faire la connaissance de ma progéniture ?

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ET N'OUBLIEZ PAS VENDREDI : Y A UN POT EN MAIRIE !

Elle avait laissé sa main glissée dans la sienne !
Certes , ce n'était pas la première fois qu'ils se tenaient par la main , mais jusque là cà s'était toujours fait loin des regards , presque en catimini.
Dom sentait son coeur battre très fort contre la cage qui le gardait prisonnier , prêt à exploser , à en sortit en une magnifique gerbe d'étoiles.

Il guida Lastree vers des couffins , tenant toujours sa main très fort , comme une pierre précieuse qu'il n'aurait lâchée sous aucun pretexte , dût il pour celà se la faire couper le bras.

Ils se penchèrent ensemble sur les visages souriants des poupons qui les regardaient calmement , puis Lastree lança à Dom d'un ton guilleret :

"Il vous ressemble beaucoup comme ça ..."

L'encapuché la reprit mi badin, mi sérieux

"Il" s'appelle Katell et c'est une petite fille qui a le bonheur d'avoir hérité des yeux bleus profond de sa maman.

Domdom lâcha à regret la main de la jeune femme , rompant la magie du moment , puis prit sa petite brunette dans ses bras et la mit d'autorité dans ceux de la Vannetaise tout en lui annonçant accompagné d'un clin d'oeil:

Prenez donc la deux minutes , le temps que m'occupe de mon fils...
Celà vous rappelera des souvenirs , mon amie ...

Puis, considérant le ventre de Lastree qui commençait à bigrement s'arrondir :

Celà vous fera un peu d'entraînement pour un évènement qui arrivera bien vite , maintenant...

Le Normand se pencha ensuite sur le deuxième couffin d'où il ressortit un petit garçon , aux rares cheveux blonds comme les blés.
Tenant son fils dans ses bras , le montra à la jeune femme :

Et voici Sire Aubry ... certainement un futur chevalier !
affirma-t-il en lui souriant.

C'est pas zuste Poppa...à moi tu me dis que ze serai seulement écuyer...

Messire Valerien , délaissant les insectes , était venu se camper entre les deux adultes , les bras croisés d'un air boudeur.
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ET N'OUBLIEZ PAS VENDREDI : Y A UN POT EN MAIRIE !

Domdom avait remercié Lastree d'un franc sourire.
Il n'aurait pas mieux consolé son fils de ne pouvait que se réjouir de la complicité qui semblait naître entre l'ovate et son petit bonhomme courageux.
Le tableau que formait Lastree avec la brune Katell dans les bras était si touchant que le voyageur sentait son coeur fondre , comme motte de beurre (normand !) : elle ferait une merveilleuse maman, il en était convaincu.

« En tout cas, son métier à elle est tout trouvé, elle sera bedot » !

Le trait d'humour de la jeune femme, alors que Katell jouait avec ses mèches de cheveux déclencha un petit rire chez Dom.
Il était heureux , pour la première fois depuis le décès de Lys , il se sentait vraiment heureux , au milieu de sa petite famille et accompagné de celle qui faisait battre son coeur aussi fort.

Les premiers cris d'Aubry le ramenèrent à la réalité : l'heure de la têtée arrivait.
Domdom remit son fils à Alexandrine , qui en bonne laitière, avait déjà dégrafé son corsage et s'adressa à sa petite troupe :

Allez , pendant qu'Alexandrine nourrit les jumeaux, je vous propose de tout ranger , puis nous ferons ensuite une petite balade autour du lac .
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ET N'OUBLIEZ PAS VENDREDI : Y A UN POT EN MAIRIE !

Pailette se promenait le long du lac,passant à côté de Domdom et Lastree,elle leur fit signe de la main pour les saluer tout en continuant son chemin.Elle s'arreta près d'un arbre

Pfiou...Dur,dur!

Pailette regarda son ventre,en le caressa

Eh bien,vivement que tu arrives,tu deviens lourd mon bébé!

Elle se mit a penser

4 jours!...ou plutot 3 jours!...Et Muse sera enfin là!!!

Un large sourire vint lui illuminer le visage,Pailette se dirigea vers sa maison pour finir les préparatifs de la venue de sa soeur .
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Le revenant se baladant toujours au bord du lac, se laissa glisser sur l’herbe, la nuit tombait, la fraîcheur du soir s’échappait des entrailles du lac, une brume légère s’élevait, flottante tel un fantôme, laissant surgir les souvenirs du passé.
Il se voyait chevauchant son destrier à travers les champs et les plaines, fuyant Fougères vers le Sud …Terrible fut cette nuit…Le revenant fronça les sourcils, le regard perdu dans les premières étoiles de la nuit, scintillantes comme des diamants purs. Il leva ses mains au niveau de son visage et les contempla, comment a t’il pu faire cela ?
Son esprit vagabondait le long de ses souvenirs, s’arrêtant sur l’image de ses compagnons, leur rencontre …Une chute de cheval, la tête heurtant une pierre, le néant...Puis la lumière, trois visages au dessus de lui, une nuit de discution, une nuit de vérité, une nuit sans jugement, une aube d’amitié.
La lune le veillait au dessus du lac, il ferma un instant les yeux, écoutant les bruits du crépuscule, là où la nuit dévore lentement la fin du jour.

Il s’était assoupi quand soudain le revenant senti un coup sur sa jambe, il ouvrit ses yeux qui prirent aussitôt la couleur d’un bleu orage, sa main glissa derrière son dos pour attraper sa dague.
Son regard reprit cette lueur de douceur, un fin sourire se dessina sur le coin de ses lèvres lorsqu’il comprit la situation.
Le revenant se leva d’un bond, glissant sa capuche sur ses épaules, il regarda la Dame en lui tendant la main d’un geste gracieux, d’une voix grave mais douce, il lui demanda :

J’espère que vous allez bien après cette chute …Je tenais à m’excuser d’avoir était sur votre chemin, cela aurait évité cette mauvaise chute.

Le revenant s’inclina en signe d’excuse.

Muse était resté figée devant la couleur des yeux du bel homme devant elle, elle ne remarqua même pas la main qu'il lui tendait, et restait plantée là, comme une idiote, à ne pas pouvoir sortir un seul mot.

heuu... oui, heuu... tout va bien, merci

Elle devait absolument se reprendre et arrêter de bégayer, ce n'était plus une enfant, allons... Elle se racla la gorge discrétement

C'est moi qui suis désolée de ne pas vous avoir vu, je ne sais pas où j'avais la tête...

Elle savait trés bien où étaient ses pensées, toujours au même endroit, le regard plongé dans le ciel, à regarder son étoile, qu'elle voyait briller même en plein jour.

J'espére ne pas vous avoir fait mal en vous donnant un coup.

Elle finit par prendre la main qu'il lui tendait et se releva, épousseta ses vêtements et se présenta à lui.

Je suis Muse, je suis de retour aujourd'hui même d'un long voyage, je ne pense pas avoir déjà eu l'honneur de vous rencontrer.

Lui sourit, espérant qu'il se présenterait à son tour.
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Muse avait laissé partir cet homme mystérieux, l'avait suivi du regard jusqu'à ce qu'il soit hors de sa vue.

Puis elle avait repris la direction de la ville, faire un tour rapide des tavernes, où elle avait rencontré un certain rouquin, qui arrivait de Vannes.
Il lui avait demandé d'être son guide pour lui faire découvrir Felger au clair de lune. Elle l'avait entrainé ici directement, lui expliquant que c'était ici qu'elle se sentait le mieux, à l'écart du bruit. Un endroit idéal pour elle, pour se ressourcer et se retrouver...
Elle était donc prête à faire le tour du lac avec lui, s'il voulait bien la suivre, et lui ferait ensuite découvrir le coeur de la ville, ce qui lui donnerait une occasion de la redécouvrir elle-même aprés cette si longue absence.
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Pailette se promenait au bord du lac avec Violette .
Orphée ,comme à son habitude ,pourchassait les canards .
Elle s'installa à l'ombre d'un des grands arbres pour allaiter sa fille,elle l'observait ,Violette était paisible.
Pailette releva la tête et regarda le lac,elle l'aimait ce lac mais elle savait qu'elle ne le verrait plus pour longtemps,le départ approchait ,Muse l'avait supplié de l'attendre et comme Pailette ne refusait jamais rien à sa soeur,elle prit son mal en patience.
Violette bougeait ses petits petons,Pailette la regardait avec tendresse,elle se souvenait des moments heureux et moins heureux passer à Felger.
Elle se releva doucement pour ne pas réveiller sa p'tite puce et continua sa promenade tranquillement .
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Tenant solidement deux cannes à pêche dans la main gauche et la mimine de son fils aîné dans la droite , Domdom avait repéré un emplacement de pêche , peu éloigné de l'arbre où ils avaient pique niqué avec Lastree.

Voilà...ça m'a l'air d'être pas mal comme endroit ici ...qu'en penses tu , Valerien ?

Depuis quand n'avaient ils pas pêché ensemble , tous les deux ?
C'était au bief du Moulin Neuf , pas loin du Val Perdu , la maison du bonheur....la maison de la trahison , aussi...

L'encapuché secoua la tête pour chasser ces souvenirs, qui , parfois ressurgissaient à l'ecume de sa mémoire.

Dis Poppa...On va pesser ici ...hein ?

Domdom considéra son fils de 5 ans , tout en lui ébouriffant les cheveux :

Oui mon grand , on va se faire une pêche miraculeuse.

C'est alors que le calvaphile crut reconnaître une silhouette , qui arrivait un panier à la main
Il ajouta, un petit sourire aux lèvres :

Tiens, on dirait que nous avons déjà pêché une sirène Angevine...
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ET N'OUBLIEZ PAS VENDREDI : Y A UN POT EN MAIRIE !

Lâchant la main de son père ,Valérien commençait à fureter , à droite et à gauche , à la recherche d'une nouvelle aventure , comme tous les gosses de son âge , puis il l'interrogea son père sur le sens de sa phrase :
Dis Poppa..c'est quoi sirène ?

Le gosse tourna alors la tête vers l'endroit où regardait son père : il n'y voyait pas de reine , mais juste une dame qui arrivait avec un panier au bras et les saluait de l'autre main :

Le blondinet tentait d'essayer d'identifier la nouvelle venue , mais non, ce n'était pas la dame en blanc de l'autre jour .
Décidément, Poppa connaissait beaucoup de dames...

Euh...bonzour madame...ze m'appelle Valérien, z'ai cinq ans et pis j'ai un frère , Adelin et pis aussi ..

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que son père l'avait coupé , tout en s'adressant la nouvelle venue:


Demat Douchka , ravi de vous revoir , je vous présente Valérien, mon fils ....Et toi , Valerien, je te présente une sirène, à la fois femme et poisson...

Valerien considéra les deux adultes , l'air interloqué et questionna :

Mais Poppa...On va pas la manzer...hein , dis moi ?

Dom considéra la jeune femme qui commençait à installer son panier à l'ombre d'un arbuste , puis son fils ainé :

Merci , mon amie, nous partagerons votre brioche avec joie...N'est ce pas , Valerien ?


Vi Poppa ...z'adore la briosse.... Missi , Dame...missi beaucoup

L'encapuché laissa la jeune femme s'installer et d'un signe , invita son fils à installer les lignes au bord du lac

Mais d'abord, nous devons préparer notre matériel ;
Valerien , je vais texpliquer une nouvelle technique de pêche , mon grand on appelle celà "la mouche";
D'abord , il faut bien choisir ton endroit....
Regarde moi d'abord, puis tu essaieras ensuite.

Le brun aux yeux noisette , tourna alors la tête vers l 'Angevine et lui demanda :

Aimez vous pêcher Douchka ?
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Remerciant la jeune femme d’ un hochement de tête , Dom se saisit de son morceau de brioche et le dégusta à petites bouchées .
La mie lui fondait dans la bouche et la croûte dorée lui craquait sous les dents :

Un vrai régal , mon amie.
Vous remercierez pour moi le boulanger qui vous a donné un tel ravissement pour les papilles

Il s’essuya ensuite la bouche d’un revers de manche , puis , sous le regard interessé de son fils et de la jeune Saumuroise , le futur ex- Bayeusain s’ accroupit , farfouillant dans sa besace et en retira précautionneusement tout un lot d’appâts , qu’il avait minutieusement confectionnés à base de plumes multicolores de canards , puis il les étala sur l’herbe de la berge , tout en en se tenant le menton entre les doigts ;

Il expliqua , d’un ton de conspirateur , tout en cherchant la meilleure mouche qu’il mettrait au bout du hameçon :

Le but de cette pêche , la plus noble selon moi , de cet art , même , est de faire accroire au poisson que cet appât est une proie …
Il faut l’amener tout doucement , par de petites caresses , de jolies attentions , dans le piège qu’on lui a tendu.
Nous sommes ici dans le royaume du faux semblant , de l’illusion , du paraître .
Il faut des trésors de patience et d’ingéniosité et de d’imaginationtion pour arriver à ses fins …
C’est une sorte de jeu de … séduction…Oui, c'est bien le mot qui convient...

Le brun aux yeux noisette avait arrêté son choix sur une nymphe multicolore qu’il enquilla délicatement sur l’ardillon du hameçon , puis il tourna machinalement les yeux vers Douchka .

Ce qu’il y vit le fit soudain tressaillir : la façon dont elle l’observait était bien plus éloquente que des mots .
Il ne comprit que trop tard l’interprétation que la jeune femme avait fait de ses explications .
Dom vit dans le regard de la jeune femme tant de détresse et de colère retenue qu’il se sentit aussitôt si mal à l’aise qu’il n’osait plus l’affronter .

Il lâcha d’un coup mouche , hameçon et canne , puis se leva , leur tourna le dos et regarda la surface du lac , à peine ridée par le souffle de la petite brise de printemps.

Je ne suis qu’un piètre moucheur , Douchka…Bien médiocre ...
Je suis désolé , mais je ne voudrais pas vous faire perdre votre temps…
Vous….Vous avez certainement des choses plus importantes à faire que de passer votre temps avec nous… »

Toujours aussi gêné , le brun fixait un point indéfini sur l’autre berge du lac.
Il sentit alors la petite main de Valérien se glisser dans la sienne.

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ET N'OUBLIEZ PAS VENDREDI : Y A UN POT EN MAIRIE !

Poppa...que se passe ? On va plus pesser ?

Dom se baissa et fixa son fils :

Oui, on va pêcher , mon grand...On va même pêcher des poissons énormes.

Tout s'embrouillait dans la tête du traine chausses Normand , tout se mélangeait en un amas informe de pensées , de flash , d'argumentaires restés dans un coin de son cerveau , comme des bocaux sur une étagère.
Pourquoi avait il dit celà à la jeune femme ?
Il se sentait si confus , si mal à l'aise.

Il se tourna vers elle et la considéra d'un timide sourire :

Excusez moi , Douchka , je suis désolé que vous ayez pû penser un seul instant de telles vilénies et de manigances de ma part.
Je ne parlais que de pêche , j'essayais d'imager mon propos , mais point de double sens dans mes propos...pour une fois !

La calvaphile scruta le doux visage de l'Angevine : le sourire y était revenu , un joli sourire illuminant un visage d'une beauté sidérale.

Complètement attendri , Dom continua :

Je puis vous jurer sur la tête de l'enfant ici présent que je n'ai jamais voulu me jouer de vous , ni des sentiments que vous pourriez nourrir à mon égard...
Vous serez toujours la bienvenue parmi nous, ma chère ...sachez le , sachez le bien...
et je vous avouerai même que...

Dom s'éclaircit la gorge avant de continuer :

Que j'aimerai beaucoup continuer de pêcher à la mouche avec vous , aujourd'hui , demain et même pour le restant de mes jours...

Dom se sentit rougir jusqu'à la racine de ses cheveux et la fixait gravement : comment allait elle réagir à cette déclaration ?
Soudain , une petite voix se fit entendre :

Eh , moi aussi , ze veux pesser à la mousse!

Douchka et Valérien riaient comme des fous,à lancer ce fil dans l'eau, voyant s'agiter au bout, un petit éclat multicolore.

Ils n'écoutaient en rien les explications de Dom qui prenait sa leçon très au sérieux.

Ils lançaient et ramenaient le fil de soie, soit trop mollement, soit trop fort;
Ils avançaient peu à peu sur le rivage sans se rendre compte qu'ils étaient très proches d'un arbre.

Ce qui devait arriver, s'accrocha ...

Le fil s'enrubanna après une branche de l'arbre et ils eurent beau tirer rien ne se passait.

La canne s'arqueboutait dangereusement et Douchka fit signe à Valérien qu'il valait mieux tout laisser comme ça.

Dom pêchait conscienceusement et n'avait rien remarqué.

Elle mit son doigt sur sa bouche et fit signe à Valérien de ne rien dire.

Elle se pencha vers l'enfant et lui chuchota : De toutes façons j'aime pas le poisson... Et toi?

Il grimaça lui faisant comprendre qu'ils étaient deux dans le même cas.

Elle sourit et fit signe à l'enfant de s'assoir avec elle dans l'herbe.
Elle le prit entre ses jambes, passant ses bras autour de lui.

Dis moi, veux tu que je te raconte une histoire?
Tu connais l'histoire de Napino la carotte?

Ce petit lapin qui désespérait sa mère car il n'aimait pas les carottes?
Alors, figure toi que ce petit lapin...

Elle racontait l'histoire que sa mère lui racontait souvent, à Valérien, le menton sur la tête de l'enfant, les yeux fixés sur Dom qui lançait son fil un peu plus loin.

Dom ...
Un homme qui lui avait tendu la main, un homme aussi mélancolique que souriant, un mélange qui la touchait beaucoup.
Elle avait à nouveau des envies de maison avec un jardin, de projets, une furieuse envie d'avancer enfin dans sa vie.

C'est décidé, elle laisserait pousser ses cheveux ...
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Douchka avait terminé son histoire pour Valérien et elle sourit en l'entendant dire :

Moi? Ta ramoureuse? Mais j'espère bien que tu trouveras une gentille fille plus jolie que moi et surtout très gentille et moins vieille.

Car quand tu seras grand, moi je serais une pomme frippée.


Elle calina le petit garçon en lui chuchotant à l'oreille :

Et si on appelait papa pour un petit gouter? il reste de la brioche.

Elle ébouriffa les cheveux de Valérien et se mit à le chatouiller sur les côtes. Il riait aux éclats et ce rire d'enfant lui emplit le coeur.

Cette innocence, cette spontaneïté, cette simplicité, voilà ce qu'elle aurait aimé que les adultes gardent le plus longtemps possible.
Les enfants allaient droit au but, ne tournicotaient pas autour du pot, ouvraient leur coeur sans souci du qu'en dira-t-on.

Ils sont simples et vrais, voilà pourquoi elle les aimait tant.
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Douchka et Valérien riaient sous cape.

C'est pas nous, Dom, c'est l'arbre qui s'est rapproché sans faire de bruit... N'est-ce-pas Valérien?

Elle souleva l'enfant pour le mettre debout et lui tendit ses mains pour qu'il la hisse.

Valérien tirait fort en riant et Douchka se laissait retomber à chaque fois sur son séant en souriant.

Et bien mon garçon, il va falloir prendre des forces avant de prendre femme.
On ne laisse pas une dame sur son derrière...

Valérien riait aux éclats et devenait rougeaud, à force d'efforts.
Elle finit par prendre appui sur une main et se releva.

Bravo, tu as réussi mais il te faudra encore de l'entrainement pour y arriver du premier coup.

Elle se dirigea vers le panier et en sortit la brioche qui n'attendait que de faire la joie de deux gourmands.

Elle se tourna en souriant vers Dom.

Vous mangez ou vous séchez d'abord Messire le grand pêcheur?
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C'est en claudiquant, appuyée sur deux béquilles rudimentaires que Fanfan revint au lac quelques jours seulement après son premier passage. Elle retrouva sa place et s'assit tant bien que mal. Elle repensait à la prière muette qu'elle avait adressée à son défunt ami ce jour là et ne put s'empêcher de sourire.

Levant les yeux vers les nuages, elle s'adressa à lui à nouveau en pensées.

Dis donc enfoiré, tu serais pas passé côté ennemi ? J'ai même pas eu le temps de rejoindre Le Mans, j'ai été prise entre deux armées. Je ne sais même pas laquelle m'a poutrée. En tout cas qu'est ce que j'ai pris ! Pourtant J'avais mon LP. Grrrr t'as oublié tes binocles le jour où t'es parti ou quoi ? T'étais supposé me protéger vieux bouc ! Bon je veux bien admettre que suis pas bien grosse en comparaison à deux troupes de guerriers en armes. J'ai eu l'impression d'être un ballon oval au coeur d'une mêlée de sauvages ! Mais t'es pas bon comme arbitre hein ! T'as vu ce qu'ils m'ont mis ces zoulous ? En tout cas, j'ai conservé un minimum de fierté quand même ! Il en a fallu 4 pour m'abattre ! Nonmaisho !!! L'ont pas eue comme ça la Fanfan !!! Bah ! m'ont eue quand même ! Gnarf ! M'ont fait un maquillage gratis. Je vois tout en noir. Et m'ont débité les côtelettes et botté le croupion.

Ahhhh non franchement là, t'as pas assuré, je suis désolée de te le dire ! Trahir ta meilleure amie, c'est pas joli joli ! J'vais l'dire à Muse ! Elle va pas être contente du tout du tout ! Ca mon vieux , tu vas t'en prendre une, j'suis sure, de remontée de bretelles ! Solidarité féminine que ça s'appelle ! Bon je te laisse à ta conscience vieille truffe. Mais.... je t'embrasse quand même sur ton crane d'oeuf. Et la prochaine fois, c'est à ton patron carrément que je m'adresserai. Salut mon Maxou.

Elle reporta son regard sur le lac et se dit qu'il était temps de rentrer. Quelle idée qu'elle avait eue là de s'assoir. Ha elle était dans de beaux draps maintenant. Comment allait elle se relever ? Elle essaya de s'appuyer sur un bras mais ses genoux n'arrivaient pas à se plier suffisamment pour qu'elle puisse se relever. Regardant autour d'elle si personne ne la voyait, elle se retourna sur le ventre. Puis elle s'appuya sur les mains pour relever le torse, s'agrippa à l'arbre, et entoura le tronc de ses bras. Elle plia les genoux un minimum et tant bien que mal, dans des postures singulières réussit enfin à se mettre en position verticale. Puis prenant un air dégagé, elle reprit ses béquilles et rentra à l'hotel retrouver son petit mari bien aimé.
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Lem étais en taverne quand un pigeon vien lui deposer un courrier... Un courrier de Sam qui lui demande de venir au lac. Le fameus lac de Fougere! Elle adore cet endrois si calme et si beau... C'est l'endroit qui lui manquerais le plus si elle devait un jour quitter Fougere.

Lem va donc rejoindre Sam, elle emporte avec elle une couverture et une bouteille de chouchen.
Elle arrive devant Sam et lui sourit.

"J'ai pris une couverture et du chouchennnnnnn!!"

Des bougies... Lem sent qu'elle va passer une tres bonne soirée.
Elle s'installe pres de lui et prend sa main.
Le silence reignait... Ils etaient comme seuls au monde.
Mais une chose la hantais...Lem pensais à son enfant qui allait bientôt naitre.

"Quand le bebe sera la, il faut qu'on lui montre ce lac...."

Elle se bloti dans les bras de Sam et ne pense plus à rien.

Pailette se leva de bonne heure,laissant son fiancé et Violette dormir.Elle déposa un mot sur son oreiller

"Je vous attends au lac mes Amours"

Elle courut jusque là bas,accompagnée de son chien .
Pailette s'arrêta net,en voyant le lac,le soleil commençait à pointer son nez,la brume se levait doucement.
Elle tourna sa tête vers Orphée qui gambadait après les canards.
Pailette s'asseya contre un arbre,le sourire aux lèvres,le regard dans les songes.
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Pailette vit arriver son aimé avec leur fille.Elle se blottie contre lui.

-Et voilà ,ce fameux lac!...Tu en penses quoi...Il est beau,hein?!?

Elle plongea son regard dans le sien,elle était si bien près de lui et de Violette,elle se demandait si quelque chose pouvait venir troubler ce moment...Sûrement que non!
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Pailette lui sourit

-Tu vois ce que j'aime en ce lac,c'est ce qu'il dégage beaucoup de sereinité...Par exemple lorsque l'orage approche de Fougères,il change de couleur,il devient vert foncé...Mais a part celà il reste calme,à croire que rien ne le touche...Pourtant,s'il pouvait parler ,il en dirait des choses!Entre les moments de joie et de peine des habitants ou des voyageurs.
Par contre la mer est totalement différente de lui...Le moindre changement ,elle le sent,elle sait se mettre en colère comme elle sait rester calme...J'aime ses changements d'humeur!

Pailette regarda Violette,tout en lui chatouillant légèrement son petit pied.
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Pailette hocha la tête et contempla le lac...Elle,qui n'aimait pas que le temps s'arrête...A cet instant précis,elle le souhaitait.
Dans quelques jours,cette image sera encré dans sa mémoire,elle sera sûrement face à la mer,son lac allait lui manquer mais c'est sans regret qu'elle le quittait.
Pailette tourna la tête vers ses Amours...Voilà,son avenir était là ,à côté d'elle ,que sa vie soit ici ou ailleurs,qu'importe...Elle les aimait plus que tout.
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Pailette jeta un oeil vers Violette

-Je pense qu'elle commence a avoir faim,on va rentrer...On reviendra au lac,avant de partir pour Vannes.

Elle se leva ,regardant où était Orphée, et la siffla

-Allez mon toutou,on y va!

Puis se tournant vers ses Amours,elle leurs fit un grand sourire.
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-Je vais la prendre un peu

Pailette prit Violette dans ses bras,la serrant contre elle.
Au passage,elle embrassa tendrement son fiancé ,lui murmurant je t'aime.
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Fanfan cherchait son amie Muse partout. Elle avait commencé par les tavernes, c'était un bon prétexte pour s'enfiler un chouchen au passage (hips) puis elle avait pris la direction du lac.

Elle ne mit pas longtemps avant de la trouver, assise au pied d'un arbre, celui qu'elle avait presque embrassé à force de le serrer pour se remettre debout la dernière fois...

Elle s'avança sans faire de bruit et à deux pas derrière Muse, elle lui cria un gros

BOOOOUUUUUUHHHHHHHH

Puis elle éclata de rire avant d'aller s'assoir à ses côtés.

Toi, tu as les idées noires qui te trottent dans la tête. Et je devine lesquelles.

Tout en prenant la main de son amie et la serrant très fort, elle leva ses yeux vers les nuages, prit bien le temps de les observer en penchant la tête dans tous les sens puis en montra un gros du doigt à Muse

Regarde celui là. Tu ne lui trouves pas un air de ressemblance ? Regarde mieux : déjà il a un visage tout rond. Et puis.... un crane d'oeuf ! Ahhh si ! j't'assure ! regarde !! et regarde encore mieux : il nous observe.... et il rigole l'animal ! Il est en train de se moquer de nous ! si si ! j'le connais comme si je l'avais fait ! il est en train de se dire : Z'ont bel air ces deux nanas là ! L'une est amochée et ressemble à cloporte boiteux et du coup l'autre va être obligée de se la coltiner !! En fait il se venge de tous les fou-rires qu'on s'est pris hier soir en se remémorant ses "aventures burlesques".

Elle reporta son regard sur le visage de son amie et lui fit un grand sourire

Oui mais il se dit aussi qu'il a la chance d'avoir encore deux super nanas qui continuent de penser à lui et y penseront toujours chacune à leur façon et qu'en plus grâce à lui elles sont maintenant liées d'une profonde amitié. Et il est fier de ça.

Elle leva un doigt sévère vers le ciel

Oui ben prends pas la grosse tête quand même hein ma truffe parce que si tu ne prends pas plus soin de nous que ça, (lui montre ses béquilles) je te préviens que je ne vais pas continuer de penser du bien de toi ! Alors t'as intérêt à prendre ton rôle d'ange gardien un peu plus au sérieux ! parce que si je monte te rejoindre je te promet une belle empoignade !
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[Une insupportable attente]



Assis sur l'herbe au bord de la berge , Domdom observait la lumière irisée du soleil matinal que miroitait l'eau du lac.
Plus loin , sur la berge opposée , la brume de chaleur commençait à se dissiper en une nuée de petites écharpes , comme suspendues au dessus de l'eau , donnant à ce tableau un arrière plan diaphane du plus bel effet.
Cet endroit incitait à la rêverie , à la mélancolie.

Les yeux de l'homme fixaient ce magnifique spectacle que lui offrait la nature , mais son esprit vagabondait ailleurs , à des dizaines de lieues d'ici.
Des murs épais , infranchissables ...un lourd vantail en châtaigner qui grince...des silhouettes noires et blanches , furtives , qui vont et viennent , s'affairant comme dans une colonies de fourmis.
Et puis une forme , presque irréelle , sur un banc , fixant un point indéfini au sol , immobile au milieu de ce monde en mouvement.
Un visage tant caressé , un sourire tant admiré.
Que fais tu ? A quoi penses tu ? Tes pensées s'envolent elles vers moi ?

L'encapuché reprit ses esprits , essayant de rejeter l'insupportable souffrance de l'attente dans les limbes de son cerveau .
Il se leva , admira une dernière fois la douce et lente symphonie du soleil qui se lève sur le lac , puis se dirigea vers le village.
Une nouvelle longue journée d'attente commençait.


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ET N'OUBLIEZ PAS VENDREDI : Y A UN POT EN MAIRIE !

eliotte était intriguée par le lieu et avait décidé de fureter à droite et à gauche pour découvrir mieux la ville de Fougères.

Elle regardait les personnes qui s'y trouvaient et aperçut sa maman Vannat qui se trouvait seule et avait l'air bien triste. Elle décida de la rejoindre et s'allongea à côté d'elle.

coucou maman Vannat, Tit et moi avons décidé que tu ne devais pas rester toute seule alors je suis venue te rejoindre. Et puis, nous avons tous besoins de toi, Tit, le bébé et moi. Je ne veux pas perdre ma nouvelle maman. Et puis je vais te dire quelque chose, je t'aime beaucoup et Tit encore plus.

elle déposa un gros bisous sur la joue de Vannat et lui fit un gros câlin

Eliotte était triste pour sa maman vannat et lui serra très fort sa main. Il fallait qu'elle en parle avec Tit. Maman Vannat lui avait dit que le bébé était malade, pourtant il avait l'air d'aller bien la dernière fois qu'elle l'avait vu. tit connaissait la médecine par son vrai père, peut être pourra t il aider le bébé.


Oui on rentre à la maison maman Vannat. Ne sois plus triste, nous sommes là. En plus, l'odeur de la tarte fera venir Tit encore plus vite. Je dois lui parler.

Eliotte pensa qu'il faut aussi qu'elle parle à tatie zabou.

Ethane arriva en ce lieu magnifique .

Ainsi il était la le lac de fougére .

Bien ce dit ethane

N'ayant trouvé aucun lieu ou courir comme j'avait avait l'habitude de le faire chaque matin et soir , je le ferais donc ici bas .

Le soleil commencait a baisser .

Ethane s'étira en exercant quelques gestes d'echauffement , puis il partis en petites foulées autour du lac ,
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ex sergent , ex aspirant , ex lieutenant d'ost , ex gouverneur , ex brigadier chef , ex conseiller a la defense .

Il entendait quelques bruissements mais rien de plus, le vent sans doute... Alors qu'il écartait la dernière herbe, Il tomba nez a nez avec Idana, a moitié nue en plein milieu des herbes.

qui est ce ? ... que voulez vous ?

Alwyn ne put repondre a la fois subjugué par sa beauté et éffaré par sa maigreur maladive, résultat d'une vie de privation. Il devient rouge pivoine et remercia le ciel d'etre a contre jour.

...allez vous répondre ventre dieu .... corne d'andouille ... morbleu ... sottard ... truandaille...

Alwyn rit, alors que le rouge descendait lentement de ses joues. Il fit quelques pas de coté pour ne plus etre protégé par le soleil.

Alors deja a cours d'insulte ? J'aurai cru que tu en savais plus que ca... Idana.

Quand la memoire lui revint tout a coup. Il portait, en tout et pour tout, un calecon... Il attrapa des herbes au vol et tenta tant bien que mal de se cacher derriere, ou du moins de " s'habiller " plus décement.

Alwyn ??? .... c'est toi ? ...

Oui, oui c'est moi.

Il se sentait un peu penaud d'avoir débarqué comme ca mais bon, en meme temps il n'y pouvait pas grand chose....

... non mais ça va pas de me faire une frayeur pareille .... tu pouvais pas t'annoncer hein ? ...

Alwyn sourit silencieusement, il comencait a etre habitué aux reactions incendiaires d'Idana...

Désolé, je pensais qu'il y avait personne, on te voit pas depuis le lac...Désolé de t'avoir fait peur...

Enfin, qu'est ce que tu faisais la ? C'est un endroit bizarre pour dormir... D'autant que tu as du prendre un coup de soleil... Tu es toute rouge...

Je dormais pas ... je me séchais au soleil ...Et je suis pas rouge ... je suis jamais rouge ...et pis t'avait qu'à pas me regarder ...

Alwyn se sentait de plus en plus coupable d'etre ici, en face d'elle. Presque a etre soulagé si elle lui disait de partir la tout de suite...

Désolé, je voulais pas te déranger....

... et toi tu faisais quoi ici ? te rincer l'oeil ?

Moi ben je venais regarder le soir tomber en fait.. Je viens de me baigner et j'ai repéré cet endroit, ca m'avait l'air d'etre calme alors ben... voila quoi... je suis venu... et puis je t'ai trouvé la... Je... Je pensais pas a mal... Je suis vraiment désolé...

Alwyn sentait qu'elle s'emportait, il ne comprenait pas pourquoi... pourtant il n'avait pas fait grand chose de mal... Enfin, il s'habituait a ces accès de rage, meme si ils étaient bizarre. Il s'y faisait et finissait meme par y trouver un certain charme...Il s'apercut qu'il la dévisageait, elle était vraiment belle, malgré ce qu'elle disait. Certaine elle n'avait pas la perfection artificiel de la plupart de celles qu'il connaissait, mais elle avait un coté sauvage et timide... Il s'appercut qu'il la trouvait vraiment séduisante, bien plus qu'il le pensait au premier abord.... Peut-etre, pPeut-Etre que...Il finit par arreter de la devisager, rouge comme une pivoine. Si elle venait a apprendre ce qui venait de lui passer par la tete, il se retrouverait surement assommé et jeté dans le lac avant de comprendre... Une experience qu'il préfèrerait éviter autant que possible...

Hum... Ducoup je peux rester ? Ou tu préfère que je m'en aille ?

pfff bon maintenant que t'es là ... rhabille toi ... on rentrera ensemble ... pas que j'ai peur dans le noir hein ? ... mais bon !

Oui, bien sur !

Alwyn servit son plus beau sourire et se rhabilla en vitesse. Puis, présentant enfin un aspect décent il s'assit a coté d'Idana, glissant un regard vers elle, il admira les derniers rayons de soleil allumer des reflets flamboyants dans ses cheveux, souligner son teint clair et ses yeux sombres. Il leva les yeux vers le ciel, perdu dans les nuances de rouge, de bleu et d'or. Alwyn soupira. Il se sentait la, a coté d'elle, les yeux dans le vague.

Alwyn ouvrit la bouche pour parler mais finalement se tut. L'instant se passais de mots. regardant a nouveau la jeune femme a coté de lui, il céda a lui meme, décider a assumer les consequences de ce qu'il allait faire. De toute facon, soit elle s'enfuyait, soit elle ne voudrait plus jamais le voir. Ou alors.. Alwyn sourit. Puis lentement, il posa sa mains sur celle d'Idana, glissant ses doigts entre les siens. Il la regarda droit dans les yeux un doux sourire aux lèvres.

Alwyn était heureux, plus que depuis des mois. La sensation trop longtemps oublié de son coeur qui battait pour quelqu'un, de ses doigts caressant lentement la peau si douce d'une femme... Idana...

Finalement elle croisa ses yeux, et le regard qu'ils échangèrent valait toute les déclarations du monde a son sens... Ses yeux sombres, a s'y engouffrer et a n'en jamais pouvoir sortir, ils pétillaient comme les étoiles qui pointait leurs nez au dessus d'eux. Et alors qu'il s'y attendait le moins, déja satisfait par cet abandon inespéré, elle s'approcha rapidement posa ses lévres sur celle de l'homme avec une douceur qui n'était pas coutumière.

Alwyn fut déstabilisé par ce contact intime que lui meme ne se permettait qu'a peine a penser, alors de la a ce qu'il se realise... En meme temps la douceur des lévres d'Idana et cette sensation qu'il était l'un des seuls, sinon le premier avec qui elle s'était permi ce contact le combla, au dela de ses espérances.

Puis tout disparut, le contact tendre de leurs doigts s'entremelant, la chaleur de son corps si proche du sien et leurs lèvres si proche que les souffles venaient carresser les visages. Elle s'était levée, brusquuement, une expression paniquée sur le visage.

.... rentrons Alwyn ... j'ai froid ...

Alwyn lui sourit doucement, détacha sa cape et la passa autour des épaules d'Idana, en meme temps que son bras.

Si tu veux.

... nous avons tout le temps devant nous Alwyn .... tout le temps ...

Le sourire d'Alwyn se mua de doux a tendre, en écho a celui de la femme.

Oui, tu as raison, précipiter les choses ne ferait que les rendre confuses... Montre moi plutot ou tu habites, que je te raccompagne, si c'est toujours ce qui est prévu.

J'habite au 55, rue de l'Ivresse .... j'y ai trouvé une petite pièce, mais avec tout ce qu'il me faut ... un peu comme chez toi ... une cheminée ... un lit, une table , deux bancs ... et puis dans un coin une énorme armoire avec plein d'étagères sur lesquelles je pourrais mettre tous mes vêtements ... quand j'en aurais bien sûr et puis des gamelles ...et puis, et puis ..

Alwyn sourit, pensant a son propre empressement quand il avait décidé d'emmenager. Au moins ils seraient proche, presque voisins... Il sourit de plus belle a cette pensée. Le tout était qu'elle ne parte pas en courant a la première occasion. Mais il faisait confiance pour s'etre dominée désormais. Il se dirigea donc vers la demeure d'Idana d'un pas vif.

Tu connais l'adresse Alwyn ? ... tu sais où c'est ? ....lui demanda t-elle d'un ton plus léger, omettant de lui dire au passage qu'elle savait bien que c'était près de chez lui.

Alwyn rit doucement.

C'est juste a coté de chez moi, il ferait beau voir que je ne sache y aller...

Se retournant vers elle fut surpris de la voir si loin. Un éclat brilla dans son dos, rouge. Dans le passage d'Idana il reconnut du sang qui s'écoulait lentement de la main derrière son dos. Il avanca doucement vers la jeune femme et attrapa tendremen la main derrière son dos.

Tu sais, ce n'est pas la peine de t'infliger ca... Il n'y a rien de mal a ce que nous faisons...

Il faisait chaud aujourd'hui. Après la Mine, Guigoux avait décidé de se promener et de prendre un bain au Lac... Il marchait le long du Lac jusqu'à trouver une crique à l'abris des regards indiscret...

Alors qu'il papillonait en pensant à Tillie, il tombait sur une crique avec une plage de galets suffisament éloigné des regards indiscret... Il se décida et entra dans l'eau et se laissa bercer par les flots en pensant toujours à Tillie...

Tillie était fière de se promener au bras de Gui, ils étaient heureux et s'amusaient, en se promenant au bord du lac le nez dans les étoiles, à les nommer.. cela donnait d'énormes éclats de rire... ils adoraient se taquiner....

Tu sais j'ai pu remarquer un petit endroit avec un semblant de plage et un arbre tordu qui m'a fait office de siège et puis il y a une vieille barque... on pourrait voir si elle ne prend pas l'eau et pourquoi pas faire un tour sur le lac ? je pense qu'elle est abandonnée car elle ne bouge jamais... tu viens voir ?

Sans attendre sa réponse elle lui prit la main et l'entraina dans sa course en riant.

Tillie riait... elle était bien avec Gui... ils étaient comme deux enfants.....

Elle le regarda en souriant... enleva ses chaussures...

Allons y !!!!!

Elle se plaça devant la barque et aidé de Gui la poussa dans l'eau et y sauta dedans....

Oufffffffff !!! héééééééééé Gui les rames ? elles sont restées près de l'arbre.... vite jette les moi !!!!

La barque s'éloignait un peu du rivage........

Tillie regardait Gui un peu ennuyé avec ses rames quand il arriva près d'elle en nageant, mis les rames dans la barques et se tenant au bateau lui tendit une main....

Elle mit une main dans l'eau afin d'en prendre la température..

Elle est glacée dit donc !!!! et puis je vais me mouiller !!!

En disant cela elle voulu pousser sur la tête de Gui pour la lui mettre sous l'eau mais.... la barque chavira et elle tomba au fond de l'eau...

Ayant pris soin de prendre sa respiration lorsque la barque chavira... Tillie se laissa remonter à la surface par Gui....

Aussitôt qu'elle put rependre de l'air elle sauta sur lui et lui enfonça la tête sous l'eau puis nagea vers la barque aussi vite qu'elle le pu....

Tillie était presque arrivée à la barque qui avait chavirée quand Gui la rejoignit... il lui attrapa les jambes et lui fit boire la tasse... quand elle reprit ses esprits elle se mit à le chatouiller et soudain se retourna et vit que la barque commençait à s'éloigner assez rapidement....

Héééééééé Gui on la rattrape ou on rejoint la terre ferme ?

Son regard allait de la barque à Gui en essayant de tenir la tête hors de l'eau.....

Bon alors .... blurppppp.... on fait...... glupsssssss.... quoi...... ?

On rentre si tu veux bien de toute façon la barque file là on ne la rattrapera jamais et les rames sont perdues.......

Tillie nagea le plus vite qu'elle pu afin de se réchauffer un peu et gagna la terre ferme.... un peu frigorifiée elle se blottit dans les bras de Gui....

Si tu le veux bien on peut aussi rentrer en marchant.... ou en courant

Elle lui tira la langue et partie en riant....

Allez cours.... rattrape moi... je vais arriver avant toi ..........

Mel se promenait en ville besace plaquer contre sa poitrine. Les traits tirés, le regard vitreux, l'esprit embrumé. La Miel n'était pas dans son assiette, le ciel était vide de nuages, une tiède brise de fin d'été venait se perdre dans ses cheveux qu'elle avait fini par détacher. Un regard sur l'animal qui marchait a ses cotés et elle sourit.


Maintenant parcourait le chemin le long du Lac. Elle regardait la nature. Mel aimait les arrières saison, quand la nature sombrait peut a peu dans se long sommeil. On ne croisait pas grand monde se promenant sur les rives du lac. Pourtant la beauté de la nature environnante à elle seule valait le déplacement. Cela permettait de se retrouver, de faire le point sur soit même, de laisser libre court à ses pensées …

Elle arriva enfin près d'un chêne, Elle le regarda. Légèrement en retrait l'étendue d'eau, il était là, majestueux, regardant lui aussi la nature, sa nature, sa vie. Mel approcha doucement sa main et la posa sur l’écorce rugueuse. Elle avait l’impression de le sentir vivre.
La Miel finit par s’asseoir sur la racine émergente du sol, s’adossant contre le tronc. Le bruit léger de l’eau, les oiseaux, la bise dans les feuilles, tout ceci était apaisant.

Elle était presque bien, sensation qu’elle ne connaissait plus depuis bien longtemps.
Le bruit de l’eau, du vent dans les arbres, des animaux, tout ceci était si beau.

Alors qu'elle ouvrait sa besace en quête de quelques fruits à se mettre sous la dent. Petit sourire alors qu'elle en jette un a son cochon. elle en profite aussi pour sortir un ouvrage sur les plantes qu'elle parcourt vaguement en croquant dans une pomme.
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