[RP] Un nouvel étal sur le marché

Xihuitl

Marché relativement bien achalandé, couleurs et odeurs qui se mêlent. Seuls peut être manque le joyeux brouhaha qui d'habitude entoure ce genre de lieu, peut être bien parce que les acheteurs ne se pressent pas non plus.
Qu'importe, finalement. Xihuitl est décidée à vendre un peu des trésors qu'elle confectionne. Vêtue de frais par un huipil et une jupe bariolés dont les motifs rappellent le vol des oiseaux au printemps, cheveux sagement tressés où sa mèche blanche fait penser à un éclair, elle s'est installée à l'endroit qu'elle estime le plus passant. Sur une natte, elle a posé bagues et colliers, statuettes miniatures.
Patiente, elle attend le chaland.
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Bleue ou verte, Verte et Bleue, peu importe...
Pierre, je suis.

Zeelia

Du temps à perdre elle en a à revendre, apparemment cette fois elle peut se permettre de flaner si elle a bien compris les consignes. Quoi que pas tout à fait certaine, souvent elle n'écoute que d'une oreille, la seconde aux aguets des bruits alentours. Même s'il en parlait moins elle se devait de se montrer pro ou tout simplement de faire de son mieux pour le paraitre.
Elle était donc partie de bon matin parcourir les étales du marché, à la recherche de LA bonne affaire.
Elle sait tres bien depuis le temps ce qu'il faut regarder et à quel prix le négocier, c'est d'ailleurs par là que la rouquine commence. Le soleil commence déjà à lui chauffer la caboche, la journée va être lourde, les marchands sont préssés de remballer et de mauvaise humeur, rien, elle ne déniche pas la moindre bonne affaire.
L'art de revenir bredouille... ca ne s'apprend pas ca se forge d'expérience.

- Tu n'est jamais là quand il y a de bonnes affaires lui avait il dit un jour.

A croire qu'elle le faisait expres! Pas de sa faute tout de même si elle n'inspirait pas le négoce... quoi que peut être un p'tit peu quand même mais ca c'était une autre histoire.

Bref l'air pas des plus commode, parcequ'elle avait marché toute la matinée, qu'elle s'était pointé le plus tôt possible et qu'elle revenait bredouille la rouquine pensait rentrer quand un étale attire son attention.

Jamais elle n'a possédé de bien matériellement inutile et futile, l'important était avant tout de survivre. Les bijoux exposés sur la natte lui font de l'oeil la jeune femme s'accroupie salue la marchande.

- Niltzé soeur

Tentative d'approche...

- Les affaires vont bien?

Curieusement, les yeux tout ronds, elle se saisie du bracelet sculpté et orné de pierres qui instantanément lui a fait de l'oeil.
Evidemment elle sait qu'elle n'aura jamais les moyens de se payer pareil luxe, mais la tentation est trop forte, sous l'oeil aiguisé de la marchande elle passe le bracelet à son poignet. Un instant d'égarement elle se voit déjà repartir avec se sentant une autre rien que par le pouvoir de la possession.
Puis elle l'hôte doucement non sans amertume.

- Ca ne doit pas être donné un bijoux comme celui là.
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Xihuitl

Inclinaison de tête et petit sourire poli pour répondre à la jeune femme. Xihuitl cache sa curiosité, se contentant de la détailler, mine de rien. Une "Fille du Feu". Il n'y a pas une rousse, dans le coin, ça attire l'œil. Quoique, il commence à y en avoir pas mal. L'expression d'une tare tlaxcaltéque due à la consanguinité? Une bénédiction divine? Une malédiction? Un peu comme les pupilles. De plus en plus souvent, elle rencontre des gens aux yeux bleus, verts ou gris. Ca l'impressionne un peu, l'artiste, la questionne pour le moins. Dans ce pays de gens à la peau cuivrée et aux yeux et chevelures noirs, ça détonne. Anormalité qui devient normale? Il y a encore peu de temps, les parents auraient étouffé ces petits "monstres" à la naissance pour ne pas s'attirer l'animosité de leurs congénères, voire mieux les auraient offerts aux dieux. Maintenant, on les laisse vivre en toute tranquillité. Signe de déclin? Ou début d'une nouvelle ère? Questions qui trottent et retrottent dans la tête de la joaillère.
D'un léger mouvement de la tête , elle fait fuir ses questions et se concentre sur le moment.
La jeune fille qui lui fait face a choisi un lourd bracelet en argent massif agrémenté de cabochons de turquoise. Un sourcil se léve, amusé. Une des pièces qu'elle avait mis là surtout pour l'exposer, se doutant bien que dans ce coin paumé, personne n'aurait les moyens de l'acheter.

Non, ce n'est pas donné.

Xihuitl incline la tête de coté légèrement pour mieux observer son vis à vis. L'air renfrogné que la petite arborait en arrivant s'est un peu dissipé. Il y a eu la fugacité d'un moment, où toute femme se sent autre avec cette merveille au poignet et le retour à la réalité...
Un sourire se peint doucement sur les lèvres pleines. Elle tend un index bleui et désigne la place en face d'elle.

Assieds toi et marchandons.

C'est du rêve qu'elle vend, la joaillère. Et pour qu'un rêve garde tout son prix, il ne doit pas être offert trop facilement.
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Bleue ou verte, Verte et Bleue, peu importe...
Pierre, je suis.

Zeelia

Son regard passe du bracelet à la joallière, de la joallière au bracelet. Avec précaution elle le repose sur la natte, comme si elle venait de se saisir d'un objet brulant. L'étal regorge de beaux bijoux, des colliers plus ou moins longs, des boucles d'oreilles pendantes, encore faut il avoir les oreilles percés, de breloques en tout genre... mais toute la quinquaillerie la laisse indifférente, elle n'a d'yeux que pour le bracelet.

Divinement envoutant... l'objet d'une rare beauté vaut elle le sait son pesant de quat. Evidemment elle a bien sur elle le prêt qu'il lui a fait, moins les menus dépenses qu'elle espère renflouer, mais le métier de pochtecas n'est pas encore assimilé pour l'élève qui pourtant y met du sien. Pure curiosité ou prémice de cédage, elle ne refuse pas l'invitation à la négociation pour autant.

Arborant un timide sourire, elle obéit en s'installant face à elle. C'est alors qu'elle prend conscience des traits de l'artiste. Elle ne pourrait donner son âge, son expression la laisse perplexe, rien ne filtre. L'exercice va être difficile.
Pourtant l'invitation est sérieuse, tout comme les négociations qui sont prêtes à être entamé. La rouquine stagne entre rêve et réalité, désir et conscience. Pour un peu elle se laisserait presque aller. Prisonnière de l'envoutement, elle vient de s'installer jambe en tailleur, sa besace contenant le prêt de son compagnon entre les jambes. Céder, ne pas céder, tout dépendrai de son interlocutrice.
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Ganja

La nuit tombe sur le clan dans une atmosphère étrange. De nombreuses gargotes font crépiter leurs feux de bois sur lesquels grillent des morceaux de viandes. Les flammes projettent leur lueur sur la foule des passants, illuminant leurs visages fessant danser des ombres démesurées.
Les marchands étaient partout, mais aucune affaires sérieuse n’attire mon attention. Vêtements, tissus, boucliers, diverses épices et piment aux parfum envoûtant, des plateaux d’or réfléchisse la lumière. Des éclats de voix d’un dialecte inconnus se mêlent aux sons obsédants des tambours et aux mélodies des flûtes de pan d’un groupes des musicien. Je déambule, les yeux écarquillés, envoûté par cette atmosphère incroyable, les sens saturés de parfums, d’images, de sons, lorsque je suis interpellé par la présence de zeelia. Une femme sans âge est assise en face d’elle. Ma compagne est visiblement attiré par un magnifique bracelet. Je vais naturellement a ses côté et me présente:

_ niltzé femme, mon nom est ganja, marchand et compagnon de la belle ici présente.

Elle me répond par un sourire et d’un geste de la main m’invite a m’asseoir. Ma main d’instinct prend de celle de zeelia, je dépose un baiser sur ses lèvres et lui murmure:

_ il te plaît mon amour? Alors prend le je te l’offre avec grand plaisir.

Mon regard plonge dans celui de la femme au visage étrange, et je lui demande discrètement la valeur du bijoux.

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l'essentiel de la vie sont les êtres que l'ont rencontre sur le chemin.

Xihuitl

La rouquine, hésite et s'assoit.
Xihuitl a un mouvement de tête approbateur. L'oiseau ne s'est pas enfui. Reste à l'apprivoiser. Saura t elle l'interroger sans la stresser, apprenant ainsi des bribes de vie qui, souvent, inspirent ses créations ou a t elle perdu ce don, à force de fuir le monde dit civilisé?
Alors qu'elle allait prendre la parole, un homme s'invite. Légère moue désapprobatrice de l'artiste qui la transforme en sourire commercial. Deux à la fois, elle ne se sent plus de taille, là. Trop longtemps qu'elle erre sur les chemins sans véritable compagnie.
Elle se racle la gorge.

On me nomme Xihuitl.

Si les yeux ont une lueur d'approbation en voyant le geste de tendresse de l'homme pour la femme., la langue émet elle, un claquement réprobateur. Gâcheur de marchandage. Tsss, ces nouveaux marchands, leurs ainés ne leur ont donc rien appris? Tout l'intéret d'une longue conversation autour du prix tient en fait à la connaissance de l'autre, aux nouvelles échangées pendant ce temps là, aux conversations subtiles que l'on peut faire durer. Tout le monde le sait qu'il ne faut pas 10 ans pour se mettre d'accord sur le prix d'un bracelet et pourtant quel bonheur que un marchandage qui dure une semaine. C'est comme pour les épousailles, un contrat trop vite signé perd tout son intérêt. Et puis, ça donne toujours un prix réel à ce que on veut vendre ou acheter. C'est dans des cas comme ça, qu'elle se sent vieille, la joaillère, nettement plus vieille que son age réel. Dans un monde en guerre, tout le monde veut aller vite, car la vie est courte. Mais on en oublie le prix de l'instant présent.

Combien vaut il?
Bonne question, jeune Ganja.
A combien estimes tu l'envie qu'en a Cheveux de Feu?
Que donneras tu pour son sourire?

Étrange entrée en matière? Oui, mais Xihuitl adore profiter honteusement du fait que personne ne devine jamais son age pour jouer à la vieille pleine de sagesse qu'elle n'est pas. Et puis, c'est aussi une subtile réprimande au jeune homme trop pressé.
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Pierre, je suis.

Ganja

Le temps n’aurait t’il pas de prise sur moi ou est-ce le fait que j’étais placé a contre jour. Je prend le jeune homme comme une flatterie. La joaillière m’apparaît plus subtil qu’au premier abord. Elle complimente et répond a une question simple par des questions poétiques voir philosophiques, une façon ingénieuse de gagné du temps. Quel est le prix d’un sourire et par delà le bonheur d’une femme? Le temps me manque pour répondre, mutin ayant senti le départ, s’impatiente et me pousse l’épaule de son museau. La chose serrais aisé, s’il fallait juste ouvrir le porte monnaies pour faire le bonheur autour de soit. Non les sourires de ma zeel ne pouvaient avoir un prix, ils étaient inestimable. Ce n’étaient pas ouvrir mon portes monnaies pour lui offrir des bijoux qu'elle attendaient de moi. Soudainement son désir pour ce bijou m'apparrait dérisoire. Je lui ai ouvert mon cœur pour que le siens s'y réchauffe. Quand on ouvre son cœur on ne le referme plus. C’est une générosité quotidien, c’est toute une vie qu’on offre. Je garde le fruit de ma réflexion et me contente de répondre et couper court:

_ J’aurais aimé avoir le temps de conversé plus longtemps avec toi Xihuitl, tu me semble être une femme cultivé. Malheureusement la vie m’appelle et je dois quitter les lieux. Nos chemin se croiseront a nouveau si Yacatecuhtli le veux …

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l'essentiel de la vie sont les êtres que l'ont rencontre sur le chemin.

Xihuitl

Le monde à l'envers...Ce sont les lamas qui commandent maintenant.
Décidément, propriétaire et animal sont pressés.
Xihuitl a un haussement d'épaules. Que les hommes sont maladroits...

Va, Marchand. Je suis encore dans ce clan pour un moment. Demande et tu me trouveras.

Le regard sombre se pose sur la rouquine qui ne dit plus mot. Ainsi, elle n'aura pas son bracelet finalement. Comment le prendra t elle? Les futilités, souvent, sont comme des signaux pour les femmes, message d'amour et réconfort.
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Bleue ou verte, Verte et Bleue, peu importe...
Pierre, je suis.

Un nouvel étal sur le marché

Xihuitl

Zeelia

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Ganja

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Xihuitl

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Xihuitl

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