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[RP] L'Auberge, La Rose et Le Gratte Cul ( Place de Gresve)

Kad
[La Rose]

La référence lui fait immédiatement oublier l'incident. Cette petite la est une bonne, et il ne doute qu'elle ira loin. Les regards des clients sont constamment rivés sur sa fine silhouette, gracieusement équilibrée. La chtiote accapare toute son attention. Elle lui propose une affaire.

Des chevaux, voila un investissement qui lui plait. Son dernier hongre s'était fracturé une jambe, et il avait lui même du abréger les souffrances de la bête suite à de multiples complications.


Des chevaux ?

Je ne puis décliner cette offre sans en savoir davantage. Combien d'animaux a t'il à vendre, et quelle somme en réclame t'il ?

Quant à vos 20%, je vous en donne 5, et pas un de plus. D'ailleurs, je suis arrivé à l'auberge relativement tôt ce matin, et je ne vous y ai pas croisé une seule fois ?
Où étiez vous donc ?
Vous accorderiez vous certaines libertés ?
Qui paiera pour le manque à gagner ?


Kad n'avait foulé le dallage de l'établissement que quelques minutes plus tôt. Il s'attachait toutefois à vérifier que la jeune femme s'était bien levée aux aurores afin d'accomplir sa besogne. Pas de flémard à La Rose... Le tenancier avait été absent fort longtemps, et il craignait que quelques mauvaises habitudes n’aient vu le jour.
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---fromFRMadelon
[La Rose]

Hou pécore, mais pourquoi faut il toujours qu'il détourne les conversations. Ce qu'il peut être agaçant ! En l'occurrence, il n'y a guère de solutions à proposer, il faut éluder et caresser dans le sens du poil.

Monseigneur, je dirais que 10 % iront à notre affaire et pour ne point vous faire languir, je vais de ce pas querir le vendeur.

Elle n'a pas élevé la voix, il n'aurait pas été de bon ton. Mais déjà elle s'esquive sans lui donner réponse à ses questions en ayant toutefois réussi à garder le monsieur sur le terrain qui l'intéresse.
Il faut s'éloigner et franchir la porte sans donner l'impression qu'on se sauve. C'est chose faite.


[Salle Commune]

Un tendre sourire apparaît à l'instant où son regard se pose sur le dos de celui qui l'attend. Il n'a donc pas bougé. Elle a certainement trouvé solution à son problème, par la même occasion va remplir sa besace, il ne restera plus pour combler cette journée qu'à arracher au patron le droit de s'éloigner. Ca elle en fera son affaire. Et si par le plus pur des hasards, l'homme assit là voulait l'aimer un peu ... Mais ne pas voir trop loin, telle est toujours sa règle de conduite. On s'évite ainsi bien des désagréments. Toute à ses réflexions, elle regarde sans voir la jeune fille devant la fenêtre et se trouve aussitôt à la table de l'hôte. Il a l'air dans ses rêves, où elle n'est sûrement pas. Tousser un peu pour se faire reconnaître.

Messire, je crois que j'ai trouvé preneur pour vos bêtes. Si vous voulez me suivre, il vous attend à côté. Vous pourrez à votre aise terminer cette affaire. Ensuite, il sera temps que je me mette à votre service pour qu'enfin un sourire éclaire votre journée.

Elle recule d'un pas et d'un geste ample du bras l'invite à la suivre à la Rose. Et pourquoi faut il que ce coeur palpite autant ...
Fauconnier
Elle réapparait alors, radieuse et somptueuse comme le soleil du matin. Elle m'explique...hein? Quoi? Preneur pour mes bêtes? Service? Sourire pour ma journée?

Ah, elle avait donc trouvé preneur pour mes betes, mais celui-ci devait me demander un service pour la laisser partir et la laisser éclairer ma journée de son sourire!

Alors meme que je restais rivé à son beau visage, j'avais certainement compris la moitié de ce qu'elle voulait me dire, et assurément pas la bonne. Mais je me levais malgré tout, contournais la tablée, lui lançait un grand sourire de remerciement pour cette "affaire", et la suivait à distance respectueuse toue en sentant une senteur de fleur émaner d'elle. Une senteur que je n'oublierais pas, et qui serait souvent associée aux jolies femmes de ma vie: le parfum du cerisier en fleur...


[ LA ROSE ]

Et je pénétrais ainsi dans le salon que l'élite fréquentait sûrement, changement si frappant que je crus un instant etre changé d'endroit. Mon regard se laissait un instant distraire par les riches tentures qui tombaient au mur, les tables de bois élégantes, les verres de cristal, et la mine résolument meilleure que ceux que j'avais aperçu précédemment.

Ils étaient alors déjà plusieurs dans la pièce, à discuter ensemble de manière courtoise, mais de façon tendue, cela se sentait. Je ne m'intéressais alors que peu à leur affaire, pressé que j'étais de finir cette affaire. 3 hommes étaient là, dont deux parlaient de façon constante, le 3e observant. Je pris partie de me dire que le 3e devait être mon homme, et tâchais de miser sur un peu de chance.

Je m'approchais, alors qu'un vieux barbu aux nippes un peu dépenaillées tenait le bavoir à un jeune noble bien fait de sa personne, que je ne sus identifié. C'est à ce moment que je regrettais le plus mon maistre: meme s'il ne l'avait pas connu, il lui aurait sûrement retrouvé des ressemblances avec quelques nobles de différentes familles et aurait ainsi pu tâcher d'estimer son ascendance. Il avait, ainsi, réussi à entrer dans une pièce où la famille de Bourbon était attablée, et avait pu saluer tous les Bourbons de manière courtoise: les femmes, de la plus vieille à la plus jeune, puis les hommes, du maitre de maison au plus jeune, appelant chacun par son prénom sans meme les connaitre, par pure mémoire. Il avait meme été capable d'identifier deux personnes n'étant pas de la famille de Bourbon et avait réussi à les ressituer dans leurs propres familles, les saluant tout en ne se trompant pas.

Du très grand art...

Mais je n'en étais évidemment pas là. Je devais, pour ma part, faire avec la mémoire erratique que j'avais encore et le fait que les grandes familles du royaume ne m'intéressaient guère. Et ce jeune garçon paraissait sûrement être important, à sa vesture...

Celui vers qui je me dirigeais quant à lui avait la vesture étrange du prestre discret qui vient régler ses affaires: on le reconnaissait à la longue cape noire qui lui coulait du dos, et au vêtement que l'on devinait en dessous. Mais il portait aussi l'épée, ce qui m'intrigua sur le moment.

Un garde épiscopal? me dis-je alors, tâchant de démarrer les salutations en ne me trompant pas sur l'identité de mon ci-devant. Car il était une chose, dans les rapports avec la noblesse, qui était très mal vu: c'était de se tromper sur les noms, les fonctions ou qualités des personnes que l'on avait en face de soi. C'était là assurément s'assurer d'une personne qui ne vous aurait déjà pas dans sa poche, et pouvait etre dangereux. Je m'approchais alors de lui, et, m'éclaircissant la voix pour qu'il me remarque bien, je lui demandais alors:


Humhum...Monseigneur? Mes respects. Seriez vous la personne que l'on m'a indiqué, qui serait désireuse de négocier la vente d'une de mes bêtes?
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Kad
[La Rose]

Celle ci ne lâche jamais prise. Elle ne se résigne pas même à accepter d'office les 5% proposées en commission, alors que le ton emprunté n’est guère des plus conviviaux. Voila en partie pourquoi il appréciait cette serveuse. Son corps ne constituait pas son seul atout. La demoiselle avait des capacités au négoce et une verbe inépuisable, qui conduisait bien souvent les clients à boire plus que de raison pour le simple plaisir de croiser son regard ou son décolleté en mandant consommation.

Six pour cent, et pas un de plus !

La voici qui disparaît. Kad en profite pour reporter son attention sur les deux hommes qui palabrent non loin de la. Ceux ci semblent fort occupés, et l'indélicat n'a daigné donner suite à sa remarque.

Survient alors un homme aux côtés de Madelon. L'archidiacre remarque que les yeux des deux jeunes gens se font étrangement pétillants. Il ne s'attarde toutefois pas sur ce point pour rétorquer derechef à celui qui venait de le saluer :


Monseigneur Kad, archidiacre de Narbonne, ajoute t'il simplement. La personne qui lui fait face semble de bonne famille. Kad poursuit alors d'une voix qui se veut conviviale, mais point plus qu'il ne le faut lorsque l'on se préparer à marchander avec un inconnu.

Je vous souhaite bienvenue à la Rose, Messire... ?

Prenez donc un siège, mon Fils.

Permettez moi de vous offrir un verre. Madelon, pourriez vous faire goûter à notre hôte le Margency qui repose sur la table.


Après un long raclement de gorge, il en vient au fait.

Effectivement, il se peut que vos bêtes m'intéressent. Pourriez vous m'indiquer à combien vous les cédez, et quelle offre pourriez vous me proposer pour l'achat de plusieurs d'entre elles.
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---fromFRMadelon
[La Rose]

Elle s'est effacée à l'entrée de la salle pour lui faire passage et l'a laissé se présenter au maître des lieux. Les mains derrière le dos, elle attend, discrète, la fin de leur conversation et offre à son esprit le droit d'aller vagabonder par avance dans les rues parisiennes.
Le tenancier la ramène de son errance passagère et, machinalement, elle va chercher de quoi servir le vin demandé. Elle remplit tous les verres présents sur la table et à nouveau recule de quelques pas pour se faire oublier.
Les yeux dans le vague, elle s'imprègne de l'atmosphère sereine de la pièce, de la douce chaleur environnante.
Fauconnier
Citation:
Monseigneur Kad, archidiacre de Narbonne

...

Je vous souhaite bienvenue à la Rose, Messire... ?


- d'Aubagne, monseigneur. Valandil d'Aubagne. Je suis le fils du comte Shivou, qui fut le 6e comte de Provence, il y a de cela quelques années. Enchanté de vous rencontrer.

J'adressais alors un courtois signe de la tête au jeune homme avec qui il devisait, prenant le siège qu'il m'invitait à prendre. Ce n'était point forcément l'envie qui me faisait m'asseoir, alors que je sentais le regard de la jeune femme posé sur mon dos, et alors que flottait, je le sentais déjà, l'envie de partir. Il me fallait flatter. Flatter le bonhomme comme l'on m'avait appris à le faire, et le flatter de façon suffisamment courtoise pour qu'il n'en prenne point ombrage et même pour qu'il vous quitte en d'excellentes prérogatives. On m'avait toujours dit que n'importe quel nom de la noblesse, à partir du moment où il pouvait se souvenir du vôtre, était un grand atout pour parfois arriver à ses fins.

En l'occurence, l'archidiacre, malgré son air relativement hautain et intransigeant n'avait point forcément l'air d'un mauvais homme. Plus celui d'un gestionnaire attentif...

J'acceptais avec empressement le verre et me faisait encore une fois servir par ces jeunes mains délicates qui me rappelaient toujours autant celles de l'être aimé. J'attendais patiemment que le verre se remplisse et, pour faire honneur à mon hôte, m'appliquait à le goûter dans tous les sens de l'art. On pourrait être alors étonné qu'un jeune écuyer tel que moi soit abilité à pouvoir déguster n'importe quel cépage. Et en fait, on verrait bien là que les méthodes de mon maistre se trouvaient sensiblement différentes de la plupart des éducateurs, en ce temps là. Car l'étude d'un grand vin pouvait se révéler être un atout dans le beau monde, vous faisant passer pour une personne fort cultivée et avisée.

Je m'appliquais donc à faire tourner le liquide dans mon verre, puis en prenait une petite lampée de façon à le goûter de façon satisfaisante. Ceci fait, j'énonçais à voix haute:


- Rond et charnu...Fort et frais...peut-être une petite note de...d'un...ah, je ne sais pas! Cela me rappelle beaucoup le vin de noyer de mon comté. Excellent, vraiment!

Alors qu'en fait, je ne tâchais que d'impressionner mon auditoire! Hormis le fait de le trouver fort et agréable au goût, j'exposais quasiment au hasard mes conclusions, espérant ne pas tomber trop loin de la réalité. Ceci fait, je continuais à déguster l'alcool, tâchant de réfléchir à l'attaque du sujet que l'homme venait clairement d'exposer. Mais à vrai dire, à mon âge, l'on ne réfléchit point encore des heures pour des histoires d'argent, et c'est après un petit temps d'arrêt que je répondais:

Je n'en vends qu'une. J'ai actuellement 3 bêtes de fort belle qualité, mais seulement 2 me suffisent. J'ai avec moi quelques possessions qui nécessitent une monture de bât, ce qui m'empêcherait de vous en céder deux.
Mais, ma foi, je peux aisément vous fournir une bête de grande endurance à prix...correct. Je n'entends pas réaliser l'affaire de l'année, bien entendu. Seulement passer quelques jours à Paris sans avoir à me préoccuper de mon...aumonière, le temps de rêgler certaines affaires rive droite.

La bête que je peux vous proposer a aujourd'hui 5 ans. C'était une monture qui appartenait à mon ancien maistre, dont vous avez peut être entendu parler, le chevalier de Kylebonhamm. Elle l'a suivi dans nombre de ses voyages et s'est toujours révêlée satisfaisante pour porter des charges importantes sur de longues distances. Je pense qu'elle peut donc vous donner entière satisfaction. La race n'est point d'une grande pureté, mais pour vos affaires, je la pense sincèrement compétente.

Je pense vous la céder pour...200 écus. Je ne pense point que ce soit là un prix trop élevé pour sa qualité.

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---fromFRVandré Volte
[La Rose]

S'étirant et faisant craquer ses doigts noueux, Vandré sortit de la poche de sa veste, deux parchemins froissés et pliés; lorsque le baron fut surprit.

Mais qui êtes vous donc ?

Son regard de puceau traduisait son incompréhension, m'enfin, il avait peu de mémoire l'Azayes. Probablement cela.

Excusez moi baron ...
Vandré Volte, garde de sa grandeur Pierre-André de Louvelle, pour vous servir.


Esquissant un sourire, il ne put s'empêcher de caresser sa moustache, avant de déposer les deux enveloppes au baron de jarnac, tout en continuant.

Nous nous sommes déjà rencontré baron, si ma mémoire est bonne.
Au castel Louvelle, lors de réunions de famille il me semble.
Le Comte de la Ferté Bernard, votre cousin et mon maître, m'a chargé de vous remettre ceci.


Première enveloppe, elle ne restera pas longtemps sur la table. Trop précieuse, elle devait rester dans la discrétion, seul le sceau fut visible, un court instant.



La deuxième, la plus importante, écrite par sa grandeur le comte brigand.

Je vous laisse lire, baron.
Il me semble que c'est à propos d'un jeune puceau, nommé Perturabo.
Cousin-bâtard de mon maître.
Bref, vous devez être mieux au courant que moi.


C'est à ce moment que Vandré s'aperçut qu'il n'avait encore pas bu une goutte depuis son entrée. Cela le changeait des bordels de la cour, ça oui ! M'enfin, fallait vraiment être une bête pour laisser un homme mourir de soif ! Le tavernier qui faisait des siennes ...

Tavernier !
Ma grâce vous donnerait un coup de pied dans l'arrière-train si je ne suis point raffraichi sous peu.


Déjà qu'il était d'humeur massacrante, si en plus il se voyait refuser une commande, alors qu'il en avait les moyens...
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---fromFRAntoyne
[La Rose]

Vandré ... Oui, ce nom ne lui était pas inconnu, mais ce n'est qu'à la citation de son Comte de cousin qu'il reconsitua le puzzle en entier. Alors ce serait son propre cousin qui l'aurait convoqué ici ?

Un sourcil se fronce sur le visage juvénile du baron. Quelle idée, il aurait été plus simple de lui en faire état en la demaure familiale. Deux enveloppes viennent interrompre ses pensées.


Qu'est ce que ... ?

La première scellée d'un céphalopode noir, trouve vite refuge sous la cape du jeune homme. Un regard réprobateur vers l'homme de main. On ne passe pas ce genre d'objet en public. Il la lirait plus tard, d'autres choses passaient en priorité, surtout entourés de regards indiscrets. Coup d'oeil vers le tenancier, en pleine discussion. Coup d'oeil vers la serveuse. Personne ne semble avoir remarqué le sceau, fort heureusement.

Une deuxième lettre, banale celle ci. Il la prit, l'ouvrit, et la parcouru rapidement. Son expression passait de la surprise au doute, de l'intrigue à l'interessement. Son cousin de la Ferté-Bernard lui faisait état de l'existence d'un bâtard, du nom de Perturabo.

Un sourire s'afficha sur ses lèvres. Décidément, la famille Louvelle va finir par comporter plus de bâtards que de légitimes. Il s'attarda un instant sur la fine signature du désormais célèbre Comte brigand avant de relever la tête vers Vandré qui quémandait de quoi mouiller son gosier.


Ainsi donc vous êtes là pour me mener à ce ...
relecture rapide de la lettre ... Perturabo, oui c'est ça.
Et bien, et bien, où se trouve donc ce jeune homme ?


Curieux, le baron scruta la pièce et le peu qu'il pouvait voir de la salle commune, tenter de trouver le bâtard en question. Un instant son regard s'arrêta de nouveau sur la fille de salle avant de reprendre son chemin pour finalement finir par un regard interrogateur envers Vandré.

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Kad
[La Rose]

Son hôte se présente à lui sous le nom de Valandil d'Aubagne. Un hochement de tête de l'archidiacre, relativement succinct mais emplit de respect, s'en suit. Quelques mots viennent épiloguer les présentations :

Le plaisir est pour moi.

Les deux hommes trempent leurs lèvres dans le doux nectar. Celui qui lui fait face s'emploie alors à complimenter le cru. Kad sait la valeur de son vin. Il acquiesce aux commentaires émis par son invité, sans toutefois s'attarder sur le sujet. Il est désormais temps de s'adonner au négoce. Le visage de l'archidiacre, naturellement sombre et tinté d'une once de nonchalance maîtrisée se contracte gravement. Les affaires, voila un domaine qu'il maîtrise. La Rose et le Gratte Cul constitue le dernier établissement d'une longue carrière. Deux autres auberges ont précédées celle ci, et le temps passé au comptoir durant sa jeunesse lui a permit de se forger une habileté indiscutable en matière de débat. Les traités pour l'imposition de la garde en Languedoc, tout comme les procès ou réunions à l'archevêché avec les partenaires comtaux n'ont qu'accentué cette capacité à la palabre finement dosée.

Loin de s'enfoncer dans son siège, l'archidiacre se tient droit comme un roc. Ses coudes semblent enracinés dans le bois précieux de la table. Au bout de ses bras, les deux poings unis soutiennent une tête attentive. Sans dévisager son interlocuteur, Kad plonge son regard dans le sien. Les prunelles noires témoignent de sa sereineté.

Il écoute, sans piper mot. Le nom de Kylebonhamm attire son attention. Pour sur, il a maintes fois entendu celui ci.

Alors qu'il s'apprête à répondre, l'impoli de la table adjacente se permet une remarque déplacée.



Tavernier !
Ma grâce vous donnerait un coup de pied dans l'arrière-train si je ne suis point raffraichi sous peu.


L'archidiacre se lève doucement puis se dirige d'un pas sur vers l'inconnu. Se postant face à lui, il envoie l'index et le majeur de sa main gauche perforer les narines de l'irrespectueux. Les phalanges pénètrent les orifices, jusqu'a ce que les ongles en arrachent la peau. Le regard du garde épiscopal est étrangement calme. Il a corrigé plus mal élevés, quoique il ne soit pas sur qu'il lui ait été donné la chance de botter le cul à des gueux faisant preuve d'autant de vulgarité. Et pourtant, Dieu sait que le Languedoc en est emplit… de Gueux.

Il ne s'est donné la peine de recourir à cette épée qui ornait son flanc droit...

L'archidiacre hurle soudainement :


LEV !

L'homme de main rapplique. Kad ressort ses doigts couverts de sang du nez de celui qui se croit tout permit. D'un geste, il désigne l'inconnu. L'index pointe immédiatement après la sortie.

L'instant d’après, l’archidiacre fait volte face pour lancer d'une voix sévère à Valandil :


100 écus, et pas un de plus.
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---fromFRLev
[La rose]

Avant que l’autre n’ait pu réagir, une civile main l’avait courtoisement pris au col, arraché sans plus de cérémonie du sol pour le tirer poliment vers la salle commune. Le slave, qui faisait très précisément sa tournée, passait devant la porte de la rose quand il avait entendu l’appel de son employeur, et, pour une fois, il était certain d’avoir bien tout compris : le signe était explicite, et l’homme déjà saignait du nez. Le patron n’avait certainement pas envie que l’on tache le mobilier de la rose.

[La salle commune]

Avec toujours autant de civilité, le cosaque traîna l’homme à travers la salle commune en regardant au passage si celle-ci se tenait bien ne remarqua rien d’anormal en continua sa route, accompagnant le client à la sortie avant de lui coller adroitement un coup de pied admirablement placé au milieu de la fesse gauche – avec toute la politesse qui était de mise – et décida de rester muet, car il avait bien compris qu’on n’entendait pas son langage.
Jetant un dernier regard à l’homme qui venait d’atterrir sur la chaussée, il sourit de satisfaction, se frotta les mains et retourna à sa place, près de l’entrée.

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---fromFRMadelon
[La Rose]

La voix de son promeneur la secoue de sa torpeur. Que dit il ? Par tous les saints !
Si d'apparence, Madelon avait su effacer le trop plein de ses origines paysannes, il n'en allait toutefois pas de même de ses petites réflexions intimes. Quand elle lui entendit dire sur le ton de la conversation, ho vous savez je ne compte pas réaliser l'affaire de l'année, quelque chose comme : bon là, c'est mort ... germa dans son esprit. Dire cela à l'archidiacre, pourquoi pas également, cher Kad j'ai là une cave pleine dont je ne sais que faire. Oui bah, ça n'allait pas traîner. Sur le côté, ses mains font du tricot. L'envie contenue de prendre les choses en mains, de parler à sa place. Il énonce tout de même un bon prix, 200 écus c'est une somme rondelette. Ne pas quitter le tenancier des yeux, c'est là que tout se joue. Si son oeil clignote, c'est foutu, il va falloir passer deux heures en négociations. Sinon ... sinon, c'est qu'il a une idée derrière la tête, et il vaut mieux passer deux heures à négocier. Elle le scrute, attentant la réaction, mais le client, qui précédemment, c'était fait outrageusement remarquer se fend d'une expression ...
Elle se plait à penser que la noblesse ne guéri pas de tout et ne sauve pas de l'incourtoisie, loin de là. Une petite grimace de dégoût vient ternir son visage quand son employeur se met en devoir d'expliquer sa façon de penser à l'impotun. Ils ont de ces manières ces gens d'églises ... Elle ploie le genou dans une courbette rapide, pour saluer le départ du monsieur si "poliment" raccompagné par Lev, quand le duo passe à sa hauteur. Après tout, s'il faut que ce soit les gens du ruisseau qui enseignent les bonnes manières, pourquoi pas.
Espérer que cette petite scène aura détourner le vautour de sa proie si aisément n'est qu'un leurre. Il s'est repris, profite de la situation. Elle fait un pas rapide en avant, se ressaisit. Madelon, ne te mêle pas de ça ! Son regard farouche tombe dans celui de l'archidiacre, un mot, un seul y est inscrit : voleur !
Fauconnier
L'homme se défendait bien. Mais je n'entendais pas baisser pavillon si facilement...

Prenant le parti de surenchérir encore en baissant les prix, je le regardes alors, tout sourire:


- Ce serait là le prix d'une haridelle abatardie que vous demandez là. 125 écus, avec le gîte et le couvert séant pour 4 nuits. Cela ne me semble pas déchoir. Les consommations demeureront à ma charge. Mais pas le gîte et le couvert. Après cela, elle est à vous. Et elle est suffisamment bonne à l'ouvrage pour, je pense, mériter cela.
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---fromFRVandré Volte
[La Rose]

Le Vandré patientait, pendant que le baron prenait le temps de lire la missive du comte brigand. Son verre qui ne venait pas, il commençait à s'impatienter le vieux brigand ... Ou truand, comme l'appelait l'autre bâtard de puceau.

Ainsi donc vous êtes là pour me mener à ce ... Perturabo, oui c'est ça.
Et bien, et bien, où se trouve donc ce jeune homme ?


L'Azayes tourne la tête, à droite puis à gauche, comme s'il cherchait quelqu'un.

L'est pas ici, Baron.
Il s'est pas aventuré dans les quartiers bourgeois de Paris.
Il doit être encore dans un bordel à la cour, le bâtard ...


Se caresse la moustache, la gorge toujours assoiffée.

Je lui ai donné rendez vous à l'opalescente.
J'pourrais vous y conduire baron, si vous n'y voyez point d'inconvénients.


S'apprêtant à rabrouer une deuxième fois le maudit tavernier, il n'eut pas le temps de tourner la tête pour parler, que le "Kad", tel qu'il s'appelait, le trainaillait dans la pièce, par le nez ! Le bougre, oui sans hésitation aucune, le bougre, l'a prit de vitesse, Vandré avait été pris de court, qu'il était déjà pris en charge par une autre raclure, un homme de main probablement.

[La salle commune]

Boûté dehors comme un malotru, le vieux truand était dans la quasi impossiblité de se débattre. Douleur dans l'arrière-train, il faillit manger le sol Parisien, de justesse évité. Se relevant et maugréant, il cracha trois fois par terre avant de lancer un regard noir au "Kev", tel qu'avait crié l'autre coquelet.

S'efforçant de parler, il ne put rien dire, trop de rage contenue dans la gorge. Ils allaient le payer les saligauds. Des tueurs à la cour, prêt à agir pour quelques piécettes, il n'en manquait pas.

Finalement, il prit sur lui même, balançant un caillou ramassé par terre, sur l'une des petites fenêtres de l'auberge, y brisant le carreau. Pour terminer sa folle-dingue d'aventureil prit la direction de la cour des miracles, en empruntant quelques ruelles étroites et peu connues pour éviter les forces de la prévôté, l'on n'est jamais trop prudent.

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---fromFRAntoyne
[La Rose]

L'est pas ici, Baron.
Il s'est pas aventuré dans les quartiers bourgeois de Paris.
Il doit être encore dans un bordel à la cour, le bâtard ...


La cour ? Serait-ce ...

Un regard interrogateur à son interlocuteur. Pas le temps de continuer, l'autre a repris. L'opalescente ... Qu'était-ce donc ? Une autre auberge ?

J'pourrais vous y conduire baron, si vous n'y voyez point d'inconvénients.

Ce serait évidemment ...

Là encore, il n'eut pas le temps de terminer sa phrase que le tenancier attrape l'homme de main par les naseaux avant de l'envoyer valdinguer dehors par le biais de son videur.

Un geste et une expression d'impuissance marque le visage du jeune baron. Il ouvre de grands yeux fixant le tenancier : comment allait-il faire pour trouver ce Perturabo maintenant que Vandré avait disparu ?

Bliiiing. Une pierre traverse une des vitres de l'auberge manquant par la même d'assomer un client. Dans un sursaut, Antoyne se lève et prend prestement congé du tenancier, de son interlocuteur ainsi que de la fille de salle.


[Salle Commune]


Sans un mot, il passe devant Lev, le videur, et sors sur la place de Greves. La nuit était tombée depuis quelques temps déjà, l'emplacement était simplement éclairée de quelques rayons de lumière issus de l'auberge. Un rapide coup d'oeil était suffisant pour voir qu'il n'y avait personne.

Pestant contre l'attitude du tenancier qui avait fait fuir Vandré, le baron grommelle quelques mots incompréhensibles avant de donner un coup de pied dans une pierre malencontreusement posée là.

La cour il avait dit ... S'agissait-il vraiment de la Cour des Miracles, haut lieu de rassemblement des pires brigands et manants que le Royaume comptait. Du moins est ce qu'il s'en disait. Pas vraiment adapté pour une personne de sa condition. Et pourtant, avait-il le choix pour enfin rencontrer ce fameux Perturabo ?

Résigné, le coeur battant, il prit une ruelle au hasard, ne sachant où trouver la Cour.

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Kad
[La Rose]

L'homme de main venait donc d'envoyer valser l'arrogant hors de l'établissement. L'archidiacre ne savait que penser de ce baron qui tenait compagnie au gueux. Antoyne s'était montré courtois, intéressant, mais n'avait jugé bon d'intervenir lorsque son acolyte l'avait insulté. Dieu le lui pardonnerait, pensa Kad.

L'heure était bien à la réflexion, mais plus sur ce point. Il s'agissait d'achever le négoce au sujet du hongre. Valandil lui fit une proposition, qu'il trouva raisonnable, bien qu'un poil élevée. L'offre lui aurait convenue s'il l'avait proposé de lui même. Hors le tenancier désirait conserver le dernier mot. C'est pourquoi, le visage grave, il rétorqua à son hôte :


Gîte, couvert séant accompagnés...

Il s'interrompit lorsqu'une vitre explosa dans la salle annxe, puis reprit :

De 100 écus feront l'affaire, très cher.

A sa droite, les yeux habituellement si doux de Madelon le foudroyaient. Il comprit alors ce qui se tramait la. La serveuse n'avait aucune raison de le dévisager ainsi, compte tenu du fait qu'elle avait mandé à toucher un pourcentage sur la transaction. Kad en vint donc à conclure que la petiote préférait le beau mâle aux éventuels profits monétaires. Elle qui devait l'appuyer le mettait dans une situation qu'il jugeait délicate. Puisqu'il en était ainsi, il veillerait à ce qu'elle ne touche rien.
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