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[RP] L'Auberge, La Rose et Le Gratte Cul ( Place de Gresve)

---fromFRMadelon
[Salle Commune]

Passage éclair du tenancier. Technique élaborée, mise au point aux bouts des quelques mois passés à travailler en ces lieux. Surtout se tenir loin de lui. Elle ne coexiste dans ses parages que dans les occasions où ils ont chacun de quoi profiter de la situation. Il parait évident qu'il sait que Madelon n'est pas une serveuse par nature. Sa place, elle ne la garde que tant qu'elle lui rend service. Pourtant, il s'obstine à vouloir la régenter comme si elle était une employée comme une autre. Il joue au tavernier. Madelon par ci, Madelon par là. Elle s'y est habituée et joue finement son rôle. Avec lui point la peine de vouloir ruer dans les brancards bêtement. Il faut savoir lui offrir ce qu'il attend. Elle sourit, baisse sagement les yeux et pour finir ne fait que ce qu'elle veut. Tous les deux doivent y trouver leur compte puisqu'elle est toujours là malgré les remontrances qu'il n'oublie jamais de lui faire à chacune de ses apparitions. Avoir Madelon dans la salle, c'est une promesse d'écus. Elle les attire aussi sûrement que lui les ennuis. Cette fois encore, l'averse et les coups de tonnerre passent au-dessus de sa tête sans que son regard ne dénote autre chose qu'une compréhension courtoise de ce que l'on attend d'elle. Elle agrémente son discours de oui monsieur, bien monsieur, placés aux endroits où ils sont requis. Le tenancier n'est pas dupe mais cela n'a guère d'importance. Les apparences sont sauves. Tous deux connaissent l'importance de celles-ci. Il suffira qu'il passe la porte pour qu'elle reprenne cette attitude hautaine qui lui fait relever la tête. Roland de retour derrière son comptoir, elle disparait dans la Rose pour s'assurer que rien n'y manque.
---fromFRJoseph des rouscilles
[Salle Commune]

Pousser la porte et poser son arrière train sur une chaise laissée seule. Joseph a l'économie de gestes à la hauteur de son économie de paroles. Une vie dans la faisande vous apprend à ne l'ouvrir que lorsque cela s'avère nécessaire. La salle est quasi vide, cela l'arrange et était quelque peu voulu. La raison pour laquelle il se trouve en ces lieux n'est pas de celle que l'on tient à voir étalée sur la place publique. Pour ce qui est des échanges avec la dame, c'est lui qui s'y colle. Elle y tient et n'accepte personne d'autre. Faut dire, c'est le plus présentable de la troupe. Les autres ont cette marque indélébile qui fait systématiquement remarquer qu'ils font plutôt parti de la fange que de la bonne société. Joseph lui n'a jamais voulu tomber dans ce panneau. Il soigne son apparence et d'autant plus dans les jours comme celui-ci. Si la demoiselle estimait qu'il n'était pas assez reluisant, l'affaire ne se ferait pas. Elle ne prend pas de risque. C'est une notion qu'il comprend et une qualité qu'il lui reconnait.
Le gros Roland derrière son comptoir s'est, comme à son habitude, lancé dans la contemplation de son monde intérieur. Pas pratique pour commander une bière en attendant qu'elle apparaisse. Après quelques instants à patienter, il finit par se lever et aller secouer gentiment le tavernier.


S'cusez, mais si des fois y'avait moyen, sans vous déranger dans vos pensées profondes, d'avoir une bière à s'fourrer dans l'gosier, j'suis preneur.

Tout cela énoncé avec la voix profonde d'un homme d'âge mûr qui n'a pas l'habitude d'avoir besoin de hausser le ton pour se faire entendre. Comme il parle pas beaucoup le Joseph, quand il l'ouvre on a tendance à l'écouter.
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Du silence les enfants, surtout du silence !
---fromFRMadelon
[Salle Commune]

Un tour à la Rose qui ne se sera pas révélé inutile. Personne mis à part elle n'y mettant les pieds, il fallait toujours remettre les choses en ordre après le départ des clients. La haute société du royaume ne se tenait pas forcément beaucoup mieux que ceux qui fréquentaient la salle commune. Tout cela avait une fâcheuse tendance à navrer notre serveuse. Le manque d'éducation de certains la faisait parfois douter de l'intérêt d'aller fricoter dans leur sphère d'influence. La salle étant vide et chaque chose ayant retrouvé sa place, elle pénétrait dans la salle commune de son pas léger. Son regard voilé par son esprit toujours occupé à mille affaire se posa sur le dos de l'homme au comptoir. Le pauvre était aux prises avec les ronflements bruyants de Roland et pouvait craindre de trépasser de déshydratation avant d'apercevoir ne serait qu'un trésaillement de sa part. Il valait mieux pour lui qu'elle s'occupe elle même de la commande. Pressant le pas, elle fit le tour du comptoir pour prendre en considération les désirs du nouvel arrivant.

Monsieur, je pense que vous seriez plus rapidement satisfait si vous m'indiquiez ce qui ici vous fait envie.

Ne jamais rater une occasion d'égratigner son compagnon de travail. Cela ne changeait pas grand chose à leur quotidien mais lui détendait les nerfs.
---fromFRJoseph des rouscilles
[Salle Commune]

Les coudes se posent sur le comptoir. C'est parti. Un geste négligent vers Roland pour signifier que son attitude n'a guère d'importance. Qu'il dorme s'il en a besoin. C'est cela, qu'il dorme et qu'il oublie ce qu'il se passe autour de lui.

Une bonne chope me satisferai mamzelle.

Il la regarde sans plus. Tout est facile dans cette affaire, elle a l'habitude d'expurger toute manoeuvre de complications inutiles. Une main plonge dans ses fontes pour déposer une pièce sur le bar. Ils n'ont pas besoin de s'en dire d'avantage, les instructions suivront. Leur calme a tous deux est le gage d'un plan sans accroc. Ca se compliquerait dès qu'il retournerai porter les instructions aux autres.
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Du silence les enfants, surtout du silence !
---fromFRMadelon
[Salle Commune]

Une chope bien sûr. Elle se retourne, le tour de passe passe est vite réalisé. Tout était déjà prêt depuis trois jours. Il n'y avait plus qu'à repasser le bébé au personnage. Aucun mot inutile ne sera échangé. Il repartira avec ce qu'il est venu chercher. Les conditions sont toutes notées dans le carré de parchemin qui traverse le comptoir au creux de sa main en même temps que la chope. S'il ne les accepte pas, la chose ne se fera pas, un point c'est tout. Elle ne discute jamais, c'est à prendre ou à laisser. Jusqu'à maintenant, il a toujours pris.

Voilà pour vous monsieur.

Les pièces sur le comptoir disparaissent et le vélin change de main. On y aura vu que du feu, ils sont devenus experts à ce jeu là. La chose arrangée, elle ne se préoccupe plus de lui et repart en salle faire consommer les rares clients encore attablés. Roland n'a même pas levé un sourcil, cet homme pourrait se faire voler ses poils de nez sans même s'en rendre compte.
Il ne sera rien dit ici de l'endroit où ces deux là ce sont rencontrés et du lien qui existe entre eux. Même penser à cela, elle se le refuse. On est jamais trop prudent.
---fromFRJoseph des rouscilles
[Salle Commune]

Fallait le reconnaitre, la gamine avait fait des progrès dans ses petits tours de prestidigitation. La bière apparait avec pile le niveau de mousse requis et l'affaire suit son cours. Encore une fois, la main fait le chemin jusqu'aux poches volumineuses de son froque. Petit carré est en sûreté. Le temps de glisser un ...

M'rci d'moizelle.

... la voilà repartie à ses occupations. Le vieux briscard qu'est Joseph, dit Jo' la Mèche, se dit que toute petite qu'elle est, voilà une gamine bien prometteuse. Et s'il ne comprend pas ce qui peut la motiver, dans le fond, il s'en fout. C'est un philosophe cet homme. Chacun a ses raisons d'agir. Lui c'est l'argent et le goût pour une vie qui promet autre chose que s'esquinter la santé à travailler pour d'autres. P't'être bien que la gosse aussi, ce n'est rien que cela. Il sirote sa bière sans se presser, y'a pas urgence et contemple l'air goguenard la face écrasée de Roland sur le comptoir. Son verre terminé, il le repousse et s'en va sans omettre un salut à la compagnie.Il était temps de se mettre au turbin.
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Du silence les enfants, surtout du silence !
---fromFRBabette du Lys
[Le Gratte-Cul]

Quand la taverne se vide arrive l'heure des fantômes. La silhouette de Babette tangue entre les tables vides, s'accrochant aux chaises comme à son dernière espoir. Un soupçon de réalité dans sa pauvre tête hantée. L'ultime verre du soir n'aura servi qu'à anéantir un peu plus les barrières qui la séparent de son histoire. Les images se succèdent, le vrombissement sourd qui depuis ce jour n'est jamais absent éclate dans son esprit, il faut qu'elle dorme.

Taisez vous !! Laissez moi seule ....

Passage houleux le long de la ligne du bar. Une bouteille abandonnée se retrouve inopinément entre ses doigts rendus mous par le trop plein déjà accumulé. Peu importe la quantité pourvu qu'elle ait droit au repos. Pourvu qu'ils arrêtent de revenir encore et encore, jours après jours. Pourvu qu'elle oublie, ne serait ce qu'une heure, une seule.

C'est pas moi ! C'EST PAS MOI J'VOUS DIS !!

L'escalier qui monte aux chambres se profile au coin de sa vision restreinte. Pour l'atteindre, il faut obligatoirement passer par la salle commune mais son apparence n'est pas la préoccupation première de la dame à cet instant. Un brouillard ouateux lui voile la vue, le pied bute sur la première marche, elle se rattrape à la rampe. Montée chaotique vers un repos hypothétique. Une marche, une autre, elle trébuche encore. Les secousses auront raison de son estomac embourbé dans la mélasse ingurgitée. Elle s'écroule au beau milieu de l'escalier pour rendre aux marches ce que le bar lui avait fourni. Ses yeux se révulsent, l'horreur est devant elle.

C'EST L'AUTRE ... PAS MOI ... PAS MOIIIIIIIIIIIIIIII !!!
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---fromFRMadelon
[Salle Commune]

Des cris s'échappent de la Rose, le regard atone de Madelon fouille la pénombre à la recherche paresseuse de leur origine. Si elle n'est pas plus inquiète que cela, c'est que le lieu est souvent sujet à ce type de manifestations bruyantes. Affligeant de son point de vue mais puisque le propriétaire de l'auberge le voulait ainsi, il n'y avait rien à y redire. Le plateau calé contre la hanche, elle suit le parcours sinueux de Babette vers l'étage. C'est elle qui s'égosille. Les deux femmes n'ont aucun lien d'amitié. Rien ne les rassemble. Madelon n'est pas le genre de femme qui s'intéresse à la vie des autres. La sienne avant tout. Et que pouvait bien lui apporter une fille de joie ? A peine si elles se saluaient d'un signe de tête quand elles se croisaient pour la première fois dans une journée.

Si aujourd'hui, la serveuse va s'occuper de la dame de petite vertu c'est parce que celle-ci interfère avec son air de travail. Il n'est pas question qu'un scandale, d'aucune sorte que ce soit vienne entacher la salle commune. C'est son périmètre d'exercice, sa sphère d'influence qui lui permet de rayonner sur tout Paris. Quelques mètres carrés de plancher dont elle a su faire son domaine.

Allongeant le pas, elle dépose le plateau précipitamment sur le comptoir et s'élance dans l'escalier pour faire taire la saoularde. L'autre se débat et hurle ses grands dieux l'obligeant à aborder le problème autrement. Une claque magistrale vient rosir la joue de Babette et ramener un peu de calme. Suffisamment pour que Madelon l'entraîne dans sa chambre, moitié la portant, moitié la traînant à sa suite. Une fois qu'elle l'a allongée sur le lit, quelques secondes sont nécessaires à la serveuse pour reprendre son souffle après cette montée de deux étages mouvementé. Quelques secondes dont Babette profite pour continuer son homélie à voix basse. Quelques secondes qui font que Madelon s'assoit à ses côtés et écoute attentivement, relançant le récit par une question quand l'autre s'arrêtait de causer. Elle écoute une histoire, vieille de quelques mois mettant en scène des gens .... Des fragments de conversations remontent à la surface, des attitudes se redessinent, le puzzle se constitue.

Quand Madelon quitte enfin la chambre, repoussant la porte silencieusement derrière elle, elle affiche un sourire contenu. Elle sait qu'à partir de ce jour sa vie aura la bienveillance du ciel et de ses serviteurs.
Kad
[Salle Commune]

Tandis que le soleil darde ses maigres rayons, tentant par ce biais de réchauffer les peaux glacées sous le joug du souffle de Septembre, une voiture arborant les couleurs épiscopales s'en vient traverser la capitale en soulevant un nuage de poussière. Le véhicule ne tarde à s'immobiliser en pleine place de Grève.

La porte s'entrouvre dans un grincement. Kad s'en extirpe, puis file d'un pas pressé en direction de l'établissement Parisien. Un hochement de tête à l'intention du vigile en guise de salut, puis le voici foulant le plancher de la salle commune.

Sitôt à proximité du comptoir, le prélat envoie son poing marteler le bois noueux, a quelques centimètre de la tête du Roland. Décidément, l'auberge lui échappe, il n'est que trop peu présent. A voir ceux qui viennent du Gratte Cul, il en vient à se questionner sur un éventuel commerce sous jacent...

"La Chope" ouvre enfin les yeux, et tente maladroitement de ravaler un filet de bave dans un "Slurp" rebutant. Kad convient alors que pour ne point perdre de temps, mieux vaut prendre congé du tavernier pour s'entretenir avec la serveuse.


Madelon.

La jeune femme, pleine de fougue enfin s'approche. Il engage alors la conversation :

Pourriez vous me dressez un bilan de ces dernières semaines, mon enfant. Point positifs et négatifs sont de rigueur.

Et vous m’épargnerez les commentaires au sujet de notre ami, dont j’imagine déjà la teneur…

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---fromFRMadelon
[Salle Commune]

La voix si caractéristique de son patron l'attrape à la troisième volée de marches. Décidément c'était bien vrai, le ciel était avec elle. Elle saute les dernières marches plus qu'elle ne les descend et ralentit enfin le pas une fois sur le palier. Ne pas avoir l'air trop pressé tout de même. La nouvelle de la promotion du monsieur était remontée comme un coup de vent jusqu'à Paris. Vu la conversation que la demoiselle s'apprêtait à lui tenir, ce fut avec une parfaite correction qu'elle fit sa révérence, les yeux au sol.

Monseigneur ....

Plus ses plans étaient emprunts de vilénie plus la jeune fille savait se montrer caressante. Elle se redresse et laisse passer sur son visage ce masque d'interrogation innocente qui souvent lui vaut d'être cru. Déjà ses lèvres s'entrouvrent pour faire couler un chapelet de reproches sur Roland mais il ne lui laissera pas le droit de s'épancher, la frustration sera profonde. Peu importe, il est encore moyen de glisser un mot à son sujet.

Si je ne dois rien dire à propos de Roland, la liste des points noirs de cet établissement devrait, pour le moins, s'en trouver diminuée de moitié. Vous avez raison, Monseigneur, allons à l'essentiel.

Elle fait mine de repasser dans son esprit tout ce qu'il y aurait d'important à dire sur la tenue de l'établissement. Puis les mains dans le dos, elle récite comme à la leçon.

La fréquentation de votre établissement n'est pas en baisse. Nous avons même noté une légère progression depuis que Monsieur est devenu Monseigneur. Tout le monde est fier de dire qu'il a pu être servi dans votre auberge. Il semble que la promotion de Monseigneur soit une aubaine pour le commerce.

J'ai découvert, par l'entremise d'un ami, un nouvel endroit où nous fournir en fromage. Je vous ferais goûter la chose, il ne doit point y avoir de péché à manger de si bonnes choses. J'ai pris sur moi de lui en commander un peu, les clients en ont l'air ravis.

Mais ... votre négociant en vin vous vole. Cela fait déjà plusieurs fois que je constate que ses livraisons ne sont point à la hauteur de ses factures. Je lui en ai touché un mot. Les choses devraient s'arranger je pense. Nous avons également eu un problème sérieux avec la lingère qui s'occupe de nos literies. Il m'a fallu également intervenir auprès d'elle pour que son travail retrouve toute sa vigueur.


Indispensable Madelon ...

Je ne sais s'il est guère la peine que je vous entretienne de la qualité de la bière de votre fournisseur en Languedoc ... Toutefois, il me paraitrait opportun que votre Seigneurie, à l'occasion de l'un de ses voyages là-bas fasse un détour par son domaine.

Entrons dans le vif du sujet, sans changer de ton.

Monseigneur, il faut pourtant que je vous dise ... Autant la Rose se porte à merveille autant nous avons quelques ... problèmes avec le Gratte-Cul. Il y vient des gens qui, il me semble, pourraient entacher votre honneur et votre réputation. Qui plus est, le personnel de cette partie de votre négoce se laisse un peu aller. Tenez, ce soir par exemple ... une des dame qui travaille de ce côté a eu besoin de mes services tellement elle était épuisée. Il m'a fallu la coucher et lui tenir compagnie quelques temps, lui prêtant oreille attentive.

Un pas pour se rapprocher de l'homme qui l'écoute attentivement et ainsi pouvoir baisser la voix.

Je crois que Monseigneur devrait me suivre jusqu'à la Rose, elle est vide à cette heure. Il ne faudrait point que nos propos portent ombrage à cette dame. Cela me peinerait au plus haut point.
Kad
[Salle Commune]

Et toujours cette voix gracieuse émanant de cette petite femme de confiance. Le bilan est complet, détaillé, et offre des perspectives à saisir dès le lendemain afin de s'améliorer plus encore. Décidément, la serveuse se révèle une femme entreprenante.

Peut être l'heure est elle venu de mettre à exécution ses projets...

Dans un premier temps, la féliciter en tentant de prendre un ton souple et aimable :


Bien. Vous dressez si bien les faits que les tables, ma fille.

Mieux que cette endimanché qui doit avoir des litrons à confesser...

Je veillerai donc à cesser sur le champ toute négociation avec le négociant en vin, si les problèmes présentés n'en viennent à trouver de perspective raisonnable. Quant au Gratte Cul, j'envisage de le refondre pour augmenter notre capacité d'accueil. De belles chambres devraient naître sous peu de cet espace grouillant de pustules et de raclures.

Mais vous comprenez, mon enfant, le Tout Puissant promet à chacun le paradis solaire, s'il sait vivre dans la vertu, et la bourse ne fait point l'homme. De bonnes personnes nous rendent visite, si démunies soient elles, et j'éprouve bien grand mal à les chasser faute à quelques basses crapules.


L'évêque laisse quelques secondes couler et le calme reprendre possession du lieu, avant de réveiller de nouveau la chope d'un coup de coude bien dosé.

Réunion du personnel à la Rose, dans l'instant. Roland, débouche un bon cru d'Agonac, nous avons quelque chose à fêter.


[La Rose]

Et la troupe de vaquer de la salle commune sur l'idée de la serveuse... Un fois tous réunis autour d'un table en bois précieux, Kad de poursuivre :

Madelon. Madelon. Vous m'avez maintes fois prouvé votre intégrité, ainsi que votre loyauté. Vous avez l'étoffe d'un dirigeant. Et son regard de dévisager crûment Roland sur ces mots.

Aussi, en raison de ma faible présence, je souhaite que vous deveniez gérante de l'établissement. Votre salaire se voit quintuplé. Un prélèvement sera effectué sur celui ci jusqu'a ce que vous possédiez quarante pour cent des parts du commerce.

A boire, Roland !


L'auberge ne serait plus si fréquentée sans le travail fournit par la jeune femme. Ce placement lui coûtait, mais il s'avérerait rentable sur le long terme, à n'en point douter.

Kad d'ajouter alors :


Félicitations mon enfant. Au fait, vous vouliez me faire part de quelque tracas ?
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---fromFRMadelon
[La Rose]

Un simple hochement de tête vient recueillir les compliments de l'évêque. Elle n'est pas là pour ça aujourd'hui, non, ce n'est pas exactement ce qu'elle entend retirer de cette conversation. La suite du discours ne va pas sans l'étonner. Voilà qu'il nous sortait un grand cru lui pourtant si avare de ses bouteilles. Et la sentence tombe, alors qu'ils sont tous attablés autour de leurs verres, un coup de semonce dans l'avenir de Madelon. Le ciel qui, il y a encore une minute lui paraissait si souriant vient tout à coup de déclarer forfait. Il lui laisse 40% de son commerce ... il l'enchaîne à son comptoir ... il lui cloue les pieds au plancher ciré de la salle. Une bouffée d'indignation lui monte au visage et c'est avec force que sa main vient frapper la table.

Non !

Elle se reprend, s'évente avec sa main restée libre. Plus de contenance que cela Madelon, il ne fallait pas, après tout, cracher sur cette manne offerte. Du calme et de la réflexion et un brin de persuasion. La voix plus douce elle reprend, penchée vers lui.

Monseigneur me fait un immense honneur et je l'en remercie. Toutefois, si je puis me permettre, il serait fort dommage de me laisser enfermée dans ces murs pour gérer votre auberge. Monseigneur sait bien comme il est important de découvrir de nouvelles friandises pour fidéliser la clientèle. Et puisque vous m'accorder ainsi votre confiance, il me semble qu'il serait préférable que je sois au plus près de vous. Ainsi je pourrais profiter de votre présence, de vos conseils et des voyages que vous effectuez pour parcourir le pays à la recherche des dites nouveautés. Cela nous permettrez également de nous assurer qu'une certaine histoire reste bien enfouie sous les décombres à peine refroidis de la mémoire ...

Elle a encore baissé d'un ton, appuyé sur les derniers mots. Son regard s'est planté bien profond dans le sien. Il faut qu'il comprenne, il faut qu'il entende sans qu'elle ait besoin de prononcer les mots. La présence bedonnante de Roland à ses côtés ne fait que renforcer sa conviction. Il n'était pas question qu'elle s'enterre à l'année ici. Elle voulait voir du monde, cotoyer la haute société, il n'était pas question qu'elle vieillisse à côté de cet être .... baveux qu'était son camarade de comptoir.
---fromFRRoland la chope
[La Rose]

Le Roland de bondir sur la petiote tandis qu'elle converse, en profitant pour lui pincer les monts. Puis il la tire sur son dos à travers la Rose sous le regard ahurit du patron.

Et v'la l'ancienne bobooooooooooooone,

Et v'la la nouvelle patroooooooooooone,

Fini les cusines, fini la sousoupe,

A nous les coucoupes, du bige !


Et "La Chope" d'envoyer sa paluche claquer la croupe de la donzelle avant de la prendre dans ses bras pour lui offrir un baiser miraculeux. Ses moustaches pleines de claquos fondant se mêlent à la peau satinée...

Il est le futur mari de la futur patronne !

Il est temps... Quelques mots qu'il glisse à son oreille :


Je t'aime...

Et ses yeux larmoyants de tout faire pour arracher son coeur... La tenancière de l'entrepôt est bien loin dans ses souvenirs en ce moment de promotion sociale...
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---fromFRLev
[La Rose]

Sur un signe de Roland, le cosaque a rejoint ses collègues à la rose, avec une moue ennuyée : il n'aimait pas quitter son poste, surtout avec la racaille qui traînait au Gratte-cul ces derniers temps. Mais enfin le maître ordonnait, et il fallait obéir.
Par "maître", il n'entendait pas Roland - il n'était pas très intelligent, le Lev, mais quand même ! - mais Kad, le tenancier. Souvent absent, certes, mais c'était lui qui allongeait l'oseille : ça, ça lui parlait. parce que le Roland, lui, quand il était question d'allonger la boisson, il était plutôt rat... quand il n'essayait pas de profiter de sa mauvaise connaissance de la langue en déduisant du salaire de Lev sa sempiternelle beuverie.
Heureusement, Lev progressait. En écoutant les clients et les employés, il avait réussi à assimiler un lexique de base - peu évolué, certes, mais suffisant dans pas mal de situation.
Par exemple, ses oreilles attentives avaient compris les derniers mots du gros Roland, et il éclata d'un rire gras avant de vider son verre.
Mais il ne parla pas : on ne comprennait pas sa langue, et il avait un peu honte de son accent.

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Kad
[La Rose]

Ses yeux s'écarquillent tant il est ébahit d’une telle réplique. Elle, si jeune, si frêle, mais à l'accoutumée tant assoiffée de gain refuse une offre des plus alléchantes. Bien, qu'il en soit ainsi. Mais sa lèvre supérieure s'étire en un rictus qui en dit long sur sa désapprobation quant au ton employé.

Son visage ne regagne un calme apparent que lorsque la serveuse développe son argumentation d'une voix plus paisible. Il ne pipe alors mot, époustouflé par les sous entendus, qui, si dans un premier temps ne l'avaient guère inquiété, lui arrachent à ce second rappel quelques tressaillement.

La bêtise de Roland le sauve cependant d'une réponse trop soudaine, nourrie de colère. Le prélat s'accorde donc le temps de la réflexion, octroyant exceptionnellement un excès d'anarchie à "La Chope".

Kad trouve enfin la paix en le regard de Lev, fièrement dressé, qui ne laisse transparaître aucune émotion. Il agit alors :


Il suffit, outre a vinasse, cimetière à poulet ! Lâchez cette gente Dame !

Le Roland et Madelon... L'évêque songe un instant à la tronche de la progéniture, puis déglutit lourdement.

Se tournant vers la jeune femme, désormais libérée, il poursuit, conscient qu'il ne peut ignorer le chantage :


Voir du pays... Mais il faudrait être une femme exemplaire, droite et vertueuse, pour m'aider dans cette tâche.

Etes vous prête à porter la soutane, mon enfant ? Car les civils ne peuvent m'accompagner dans mes bureaux, ou je passe la grande majorité de mon temps...


Un coup d'oeil rapide fuse en direction du vigile. Un mot de travers de Madelon, une allusion, et...
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