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[RP] L'Auberge, La Rose et Le Gratte Cul ( Place de Gresve)

---fromFRMadelon
[La Rose]

A peine eut elle terminé son petit discours que l'outre à vin se propulse sur elle et l'entraîne dans une guignolerie burlesque toute faite de tripotages et autres insultes à sa nature physique. Elle se débat et crie, outrée qu'il ose ainsi s'octroyer le droit de poser ses mains sur elle. L'échange labial qu'il lui offre fait monter une nausée à peine retenue par son orgueil et sa déclaration sera reçue avec une baffe magistrale et cette apostrophe qui, sans aucun doute, restera dans les anales de l'histoire.

Mange merdaille ! Etouffes toi avec tes tripes !

Le rire du colosse au parlé incompréhensible finit de la mettre hors d'elle. Jamais, JAMAIS, personne ne s'est permis de la traiter ainsi. Pour le coup, c'est une seconde claque qui vient équilibrer le teint du Roland. Et cette petite pensée qu'elle gardera pour elle : Mortecouille ! ça soulage !

Un problème évacué, voilà qu'un autre se présente. Le Monseigneur, qui pour un homme qui se devait être bon avait pris tout son temps pour intervenir, ramenait enfin Roland à plus de raison et soumettait une idée ... Pour le coup, c'est elle qui éclate de rire.


La bure Monseigneur ... Moi ? Mais vous plaisantez je pense.

Pourtant non, il n'a pas l'air de prendre le sujet à la légère le petit homme. Et l'échange muet qu'elle surprend entre son patron et le videur ramène un froid glacial entre eux. Alors quoi, c'était donc comme cela que le nouvel évêque de Nîmes traitait les affaires gênantes. Une feuille supplémentaire s'ajoute au dossier déjà bien lourd du Monseigneur. Et bien, discutons donc en ces termes si c'est ce qu'il veut. Elle se rassoit en face de lui, oubliant Roland et ses délires tactiles autant que sentimentaux et se concentre sur le sujet qui pour l'heure devrait conditionner son avenir.

Je crains que Monseigneur n'ait pas bien saisi la situation. Je constate que vous avez des arguments ... de poids en cette affaire mais sachez bien que moi également. Il se pourrait bien que je ne sois point la seule au courant de cette petite écharde dans votre pied. La blessure n'est pas profonde encore mais qui sait ... tout cela pourrait s'infecter plus vite qu'on ne le croit si jamais la médecine adéquate venait à ... disparaître.

Les mains se posent sur la table, lissant négligemment la nappe blanche du bout des doigts.

Voyez, il m'apparaît qu'un homme qui a atteint votre rang devrait pouvoir s'entourer de gens sûr, qui sauraient toute la valeur que Monseigneur a pour eux. Des gens qui n'auraient comme seul objectif que la poursuite d'un avenir ambitieux pour Monseigneur.

Des vertus j'en ai quelques unes, dont celle qui vous a toujours satisfait, à savoir, prendre soin de vos affaires. Bien évidemment votre statut actuel vous obligera à tenir des discours enfermés dans la droiture de votre fonction contre vos détracteurs même. Si vous pouviez bénéficier d'une ... personne maniant le chiffon à poussière assez adroitement, le ménage autour de vous serait tout de même possible. Sans que vous même n'en soyez jamais inquiété. Vous êtes bien au-dessus de tout cela.


Elle en dévoile bien plus qu'elle n'aurait souhaité, mais la situation n'a rien à voir avec ce qu'elle avait prévu au départ. Ce diable d'homme n'avait rien des magouilleurs qu'elle avait appris à manier avec autorité. Puisqu'on en était à s'offrir ses petites visions du monde, autant aller jusqu'au bout. Et ne pas oublier cette histoire de taverne ...

Monseigneur, vous connaissez ma capacité de travail et d'abnégation en ce qui vous concerne. Mon petit argument de mémoire n'est rien d'autre que la preuve de mon intérêt pour votre personne. Vous m'avez tant offert, il est bien naturel que je me soucie de l'opinion que le monde pourrait avoir de vous. Cette histoire de bure doit pouvoir s'arranger, il ne s'agit après tout que de pauvres oripeaux vestimentaires. Je saurais gérer votre taverne selon votre bon vouloir et m'assurer que vous ne manquiez jamais de rien à toute heure et en tous lieux. M'assurer que quiconque ne puisse rendre votre route traîtresse. Et surtout, je peux offrir ce que personne d'autre ne peut vous accorder, le silence.
Kad
[La Rose]

Force est de constater qu'elle a le verbe facile, cette serveuse. Il médite sur le fait d'en engager de moins réfléchies la prochaine fois, puis revient au sujet qui nécessite son attention. La jeune femme semble désormais vouloir jouer double jeu. Quoi qu'il advienne, la proposition refusée n'est plus d'actualité, et ne serait être revisitée par la suite. Elle demeurerait serveuse et s'acquitterait des tâches qu'elle menait à l'accoutumée d'une poigne experte, et cela sans qu'un denier supplémentaire ne soit versé.

Reste à régler les négoces, ce à quoi l'évêque s'attelle sans plus attendre, débutant sa réplique scandalisé, en rajoutant un peu dans les moulinets de bras dessinés à émouvoir l'assemblée, qui semble t'il, n'en a d'ailleurs que faire...


Comment ! De pauvres...

Mais... Mais Mais Mais...

De pauvres oripeaux vestimentaires !


Le prélat de reprendre son souffle avant de poursuivre :

Fort bien, jeune fidèle et future diaconesse. Vous serez donc vêtue sous peu d'un blanc immaculé. Reste à déterminer votre cure, et à planifier votre intronisation.

Je suis certain que notre collaboration se révèlera des plus fructueuses, ma fille. Vous êtes un excellent élément, et le serez plus encore une fois au service du Très Haut !

Il la dévisage, se masse le coup jusqu'a ce qu'une violente quinte de toux ne l'assaille, puis achève :

Bon. Va pour une robe classique et le statut de civil. Trouvez vous une monture, car ma voiture ne peut vous accueillir. Je puis vous louer un hongre, si tel est votre désir.

Allez donc chercher vos affaires, nous partons immédiatement.


Pas un regard vers le vigile. Pour l'instant.
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---fromFRMadelon
[La Rose]

Il s'agite, s'affole, vitupère, s'offusque. Elle s'adosse à sa chaise, le dos bien calé et le regarde faire son spectacle avec la plus pure indifférence. Tout ceci n'est que théâtre pour aveugler les foules, elle commence à connaître le personnage. S'il en fait autant, c'est que sa décision est déjà prise. Un sourire insolent pour saluer sa sortie sur l'immaculée blancheur, c'est tout ce qu'elle lui renvoie. Il tente, il a raison, elle aurait fait de même. Elle acquiesce à la solution qu'il propose de lui même et s'intéresse à la suite du discours. Arf, voyager à cheval ... Non, cela non plus n'était pas prévu au programme et n'était pas fait pour lui plaire. Mais admettons, cela irait pour commencer. Ne jamais trop abuser de ses avantages.

Je vous saurais gré en effet que vous vous chargiez de financer mon moyen de transport. Car, après tout, il est bien normal que ce soit à l'employeur de payer ce genre de frais.

La leçon intitulée, "Me prends pas pour une tourte Monseigneur", continue. Elle se lève, l'affaire est tranchée pour aujourd'hui, les détails se règleraient au coup par coup dans la pratique.

Votre voiture pourra, j'en suis certaine, à défaut de transporter ma personne s'acquitter de charrier ma malle jusqu'à destination.

Une révérence profonde et elle disparaît dans les étages au pas de course pour préparer ses affaires puisque cela semblait urgent. Un détour par la chambre de Babette s'avère nécessaire. Il ne faudrait pas que la dame soit inquiétée pendant son absence. Elle la réveille et sort une bourse de son corsage qu'elle lui met dans la main.

Prenez cela, il y a assez là-dedans pour vous permettre de tenir jusqu'à mon retour à Paris. Prenez quelques affaires, le minimum et allez à cette adresse de ma part. Vous y serez bien reçue et logée.

Elle griffonne en vitesse un nom et une adresse et le vélin rejoint la bourse dans la main de Babette.

Ils sont occupés, sortez discrètement par la porte de derrière. Vous n'avez plus à vous inquiéter de votre avenir. Je veillerais sur vous.

L'autre a acquiescé sans trop chercher à comprendre et à entamer les piètres préparatifs à son départ. La laissant là, Madelon s'occupe de son propre cas. Elle n'a pas besoin de se changer, ses vêtements de service sont bien suffisants pour un voyage. Une malle est extraite de sous le lit, quelque peu couverte de poussière. Y est jetée dedans la plus grosse partie de la garde robe de Madelon et une part de ses économie. Le reste rejoint la place laissée libre par la bourse qu'elle vient de donner à Babette. Il fallait pouvoir subvenir à ses besoins.

Tout cela lui aura pris une petite demi heure au bas mot. Quand enfin elle referme la porte derrière elle, Babette est également sur le palier. Portant chacune un côté de la malle, elles descendent l'escalier. En bas, Madelon la suit jusqu'à la porte de derrière et la regarde disparaître dans la nuit. Voilà qui est fait ... Elle rejoint l'évêque, soulagée que cette histoire trouve une fin qui la satisfait et la met à l'abri du besoin pour quelques temps au moins.


A votre service Monseigneur. Je suis prête.
Kad
[La Rose]

Et l'évêque de rétorquer face au toupet de la jeune femme, conscient qu'il cède une fois de plus :

Bien. L'une de mes monture sera votre.

Tandis que celle ci vaque à la préparation de ses affaires, Kad mande à ce que soit préparée une pouliche. Il lui est bien vite rapporté qu'elles ont toutes quitté les écuries. Le prélat en prend note, et patiente jusqu'au retour de la serveuse pour le lui faire savoir :

Il ne reste de monture que je puisse mettre à votre disposition. Mais ce n'est point grave, vous trouverez bien une place au côté des bagages, à l'arrière du carrosse. Nous dégoterons un animal en route.

Un regard sévère au Roland, qui se voit désormais chargé de l'établissement, puis deux recommandations susurrées à l'oeil du cosaque, et ils quittent la Rose, puis l'auberge.

Chacun gagne sa place. Les rênes s'en viennent claquer sous l'impulsion du cocher, et le véhicule part en trombe en direction de Margency...

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---fromFRmotarde.49
[la salle commune]

Elle avait traversé plusieurs ruelles au rytme lent du pas de son destrier regardant chaque enseigne, dechiffrant a peine le nom pour la plus part.....la Rose...la Rose......aucune qui ne ressemblait a ca, pourtant elle savait qu'elle y trouverai Kad et il lui fallait le trouver.
Encore une ruelle, qu'elle suis contourne traverse comme tant d'autre mais cette derniere une fois achevé s'ouvre l'onde vivante de Paris.
Peut etre sans meme s'en rendre compte a t'elle tiré un peu trop fort sur les renes quand le fleuve lui etait apparut, Urca s'immobilisa face a la masse verdatre en mouvement.

Il y avait bien longtemps maintenant, elle s'etait deja retrouvé ici, une nuit, les souvenirs affluerent serrant sa poitrine, ralentissent le rytme de son coeur. Comme s'il s'etait agit de la veille, Il etait denouveau devant elle. Le hennissement de l'etalon la sortie de sa reverie, il fallait que cela cesse, ca n'avait que trop duré, il n'avait que deja trop hanté ses reves les transformant en ses pires cauchemards. Elle devait trouver cette Rose et demander l'aide de Kad.

Une legere pression des mollets et l'animal repris sa marche longeant la Seyne dont elle ne pouvait quitter le regard avant de replonger dans la multitude des maisons qui se suivaient, collées les unes aux autres, comme pour se tenir chaud les rudes soirs d'hivers.

Enfin l'enseigne tant esperé etait la, devant elle, le soulagement, comme si tout reposait sur lui, comme si rien que le fait de le voir allait oter d'un coup de baguette ce lourd poid qui pesait sur ses epaules.

Mettant pied a terre, elle gratifia l'etalon d'un carresse et d'un doux mot avant de penetrer l'ediffice non sans avoir remis un peu d'ordre dans sa chevelure, lissé sa cape aux couleurs de la garde episcopale et remis en place l'épée qui pendait a son coté.
Elle embrassa la salle d'un regard, avisant un comptoire elle s'en approcha quelque peu decut. Sans doute avait elle cru qu'a peine la porte franchi, l'eveque allait lui tomber tout cru dans le bec. Mais il n'en etait rien, elle avait beau detailler, elle ne le vit pas.

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Kad
[La Salle Commune] Entre deux allers retours à Margency...

Un carosse arborant les couleurs épiscopales s'approche pour s'immobiliser enfin dans un nuage de fumée. Les portes s'ouvrent bien vite, et l'évêque met pied à terre. D'un geste de la main, le voici intimant au cocher de ranger le véhicule. Kad avait voyagé seul, pour une fois, ce qui se voulait fort peu commun depuis sa récente agression en pleine cathédrale de Nîmes. Sa cuisse, perforée d'un coup de dague, le lancait encore...

Le prélat d'ouvrir la porte pour rallier le comptoir. D'un coup de poing sur le bois massif, il extirpe le vieux tavernier moustachu de ses songes. Le Roland relève la tête, une glaire pendant au bout du nez. Kad ne sait que faire, ni que dire, devant l'image de marque que la sacoche donne à l'établissement. "La Chope", d'un mouvement de l'index, lui montre le coin droit de la salle. Kad se tourne alors pour découvrir une silhouette familière. Son visage s'illumine d'un sourire, et il se hâte de gagner les côtés de son ancien"ne" préfet"e".

Passant outre le protocole, il se permet alors de l'apostropher en des termes familiers :


Motarde, il y a si longtemps que je n'ai eu de nouvelles !

Comment vas tu ? La Guyenne te sied elle ?


D'un regard, il ordonne au Roland de leur apporter quelques boissons fraiches afin qu'ils puissent se désaltérer. Kad d'inviter Motarde à le suivre à la Rose, afin qu'il puissent jouir du confort et de la tranquilité qu'offre la pièce. Face à elle, il enserre ses épaules de ses mains, la secouant à moitié compte tenu de la surprise...
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---fromFRmotarde.49
[la Rose]
Il n'etait pas la jusqu'a ce que la porte s'ouvre et qu'il entre en trompe. Amusée, elle le regarda faire, jeta un oeil de degout au barman avant de reporter son regard sur Kad qui l'avait rejoint avec un grand sourire et qui a present la secouait comme un prunier arrivé a maturité.

Trop heureuse de le voir, elle ne se formalisa pas d'un tel acceuil, bien au contraire, il eut l'avantage de la faire sourire. En fait, elle avait eut raison, il suffisait juste qu'il soit la pour que ses epaules se voeint delesté, au moins pour un temps. Suivant son ancien vidame et actuel eveque, elle rejoignit un salon luxueux ou elle se senti nettement plus a l'aise.

Elle pris pla ce dans un des confortables fauteuilles, leur rafraichissement etant commandé et se decida a repondre au prelat:


Je vais fort bien, la Guyenne est presque pire que le Languedoc a la difference pres que ma garde y est autorisé.

Elle lui adressa un petit sourire victorieux, toujours ca de pris.

Mais je ne suis pas venue ici pour cela, mais si te revoir me fait enormement plaisir n'en doute pas.

Elle baissa le ton, se rapprocha de lui, et pris un air grave:

Kad, j'ai une mission a te confier, ou plutot qu'il faudrait que tu confie.

Elle se tu, regardant a droite et a gauche pour etre sur que personne n'epillait leur conversation. Elle avait apris a ce mefier, meme la ou l'on crois que personne ne nous vois ou ne nous entend, on arrive toujours a avoir des surprises. Son regard revient sur lui interrogateur.
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Kad
[La Rose]

L'évêque l'écoute, heureux de profiter de ce court instant de répit avec elle. A vrai dire, la situation en Languedoc s'était avérée des plus tendues, et c'était avec un bonheur incommensurable qu'il savourait ces instants, loin du tumulte, loin de la Terre ou il réside, contrée qu'il aime tant.

Il lève les yeux au ciel, et se dit, que dans d'autres circonstances, tout aurait pu se dérouler autrement. Peut être oeuvreraient ils encore, côte à côte, en Oc, pour la Gloire du Très Haut. Différents chemins. Elle s'en est allée, et il respecte ce choix, car il apporte l'appaisement que seule le fuite de l'un des partis pouvait procurer. C'était du courage, d'un certain point de vue. De cela, il ne doutait point.

Kad sourit, timidement. C'est alors qu'elle en vient au fait. Le prélat s'envoie une lampée des plus consistantes puis déglutit lourdement. Une mission... Dans sa tête défilent divers scénarios. Cela aurait un rapport avec l'Oc. Il espérait que ce ne soit le cas. Mais par respect, et plus encore par amitié, il l'écouterait, et réfléchirait attentivement à la requète qu'elle lui soumettrait.

Il acquiesse d'un hochement de tête, sans piper mot, lui intimant par ce biais de poursuivre.

Les traits de son visage, anxieux, se tirent soudainement, lui donnant bien dix ans de plus...

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---fromFRmotarde.49
[La Rose]

Elle allait poursuivre mais l'expression du visage de Kad n'etait pas pour la rassurer loin s'en faut. Le doute une nouvelle fois, elle replo,gea sa main dans la petit poche de sa cape, comme elle l'avait fait tant de fois en chemin afin d'effleurer la missive. Et si elle avait tord, s'il valait mieux tout oublier, tout, l'affront, la dague, la medaille, faire comme si rien ne s'etait passé.

Elle replongea son regard dans celui de Kad, habité maintenant par le doute. Meme l'archeveque Kuzcau n'etait plus, celui qui avait ete la pour la soutenir dans cette epreuve, est ce un signe ?


Kad.........je.....je ne sais plus si je dois bien faire ca.


Elle avait parlé en le regardant mais son esprit etait ailleurs, imaginant cette rencontre, imaginant sa vie si elle n'allait pas au bout de son idée. Le ton du prefet changea:

Croyez vous monseigneur que je doive lui pardonner et passez a autre chose ?

Avant qu'il ne soit trop tard et qu'elle ne puisse plus faire marche arriere c'est a l'homme de Dieu qu'elle avait besoin de parler, d'en requerir la sagesse.
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Kad
[La Rose]

Suite au changement d'attitude qui gagne Motarde, Kad constate, soudainement, qu'il ne s'est point fourvoyé en songeant au Languedoc. Dieu sait, pourtant, qu'il aurait donné sans compté pour elle, si cela n'avait eu de rapport direct avec ces terres, ou le moindre pet d'lapin déclenche un glissement d'terrain...

Il songe partir. Tout quitter. Recommencer, plus loin... Abandonner les ouailles de ce diocèse, dans lequel il se sent, cependant, fort bien. D'autres problèmes, qu'il ne souhaite pas gérer, lui laissent un gout amer.

Il la dévisage, d'un regard sincère, amical, qui cherche à lire entre les lignes. Qui veut comprendre. Changement de ton. Bien, il s'y pliera également. L'évèque de prendre place à la table la plus proche, le visage crispé. Il ne se rappelle pas avoir déjà percu une telle tension en eux.

Pourquoi tant de retenue ? Parce qu'il ne souhaite la blesser. Parce qu'a aucun prix, il ne veut que ses mots souffrent d'une interprétation tronquée. Il la respecte. Mais...

D'une voix enrouée, il rétorque :


Ma soeur. Si votre vie est en danger, confiez moi ce qui nous réunit en ce jour. Je ferai alors tout ce qui est en mon pouvoir pour vous aider.

Pardonner... Kad médite sur cette affirmation, tentant de trouver vers qui se tourne le non dit. Il se mande si elle fait la allusion au Maure... Oui, cela ne peut être que lui.

Pardonner ? Je ne le pense... Car selon moi, ce repentir ne pourrait être sincère, pour vous, comme pour lui. Il faudra encore quelques printemps, pour que votre coeur ne souffre plus et soit apte au pardon. Je ne puis juger cela, car, je dois bien l'admettre, trop de faits me sont cachés. Trop... Que de voiles, que je n'ai cherché à lever...

Revenant sur le pardon :

Mais, si vous le souhaitez, nous pouvons essayer. Vous... Pouvez...

La haine réciproque qui vous anime, lui comme vous, ne conduira qu'au malheur. Qui, a son tour, en engendrera un second. Du côté adverse. Et je ne doute que cela puisse s'achever dans la...


Il tressaille...

La mort...

Ne vous méprennez pas. Le combat est bien souvent nécessaire pour rétablir l'équilibre, et lever les affronts.


Et ses yeux de plonger en les siens...

Motarde. Ma soeur. Je veux t'aider. Je te soutiendrai. A toi de choisir de quelle manière, car quoi qu'il en soit, mes pas se tourneront dans la même direction que les tiens. Mais je prône l'apaisement dans cette affaire qui me... Dépasse.
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---fromFRmotarde.49
[La Rose]

Sachant qu'elle s'ouvrai a une oreille attentive et amie, elle ecouta avec beaucoup d'attention lorsque l'eveque commenca a parler. Elle etait tout a fait d'accord avec le debut de son discourt qui ressemblait fort a ce que son coeur contenait. Pas de pardon possible, les actes etaient bien trop grave pour cela, mais se l'entendre dire pas un paire etait tout de meme un peu plus rassurant. Son visage s'adoucit de ce reconfort. Toute fois, elle cru perdre le fil de l'histoire et la suite du discourt du clerc se perdit dans son esprit lui donnant l'intime conviction qu'ils ne parlaient pas le meme language.

Elle ouvri la bouche comme si un son allait en sortir mais rien, elle ecoutait toujours un peu depassé par les mots utilisé qui lui renvoyait l'image d'une certaine verité: La mort !

Jamais elle ne l'avait envisagé ainsi, pourtant elle avait souvent fleurté avec elle, jouer, provqué, mais sans reellement s'en rendre compte. Sans reellement penser qu'elle pourrai un jour etre au bout du chemin.

Sa derniere phrase acheva de la troubler, sa bouche se referma tandis que son regard quelque peu agard plongea dans le sien:


Monseigneur, l'apaisement pour .....les mots ne franchirent pas ses levres......pour.........vous me voyez lui proposer un diner de paix ?

Cette evocation la fit sourire, mais ce ne fut que le temps d'une fraction de seconde a peine perceptible. Son visage retrouva aussitot toute sa gravité.

Vous n'etes pas serieux ? ou bien.........non vous ne pouvez pas l'etre. Vous ne pouvez me conseiller la paix avec un gouja, un faquin, un .........demon.

Sur ce dernier mot son regard flamboyait de colere. Pas contre Kad qu'elle apreciait au plus haut point mais contre cette idée de paix et d'apaissement qui etait evoqué quand on parlait de celui qui avait violé toutes les barrieres du corps et de l'âme.
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Kad
[La Rose]

Ses doigts battaient le rythme, martelant sur le bois précieux de la table. Sa mine se voulait toujours si pensive. L'air puait l'anxiété. L'évêque prit le temps de tremper ses lèvres dans son verre, puis d'analyser le propos de son amie.

Elle avait comprit qu'il ne souhaiterait s'impliquer dans cela sans un motif extrêmement important. Non qu'il considérait que les rapports entre le Sieur en question et la préfète ne l'étaient point mais... Il était las, épuisé, malade, de batailler dans ce comté ou le moindre grain de sel se négocie des heures.

Elle le considérerait comme un traître, un lâche... Peut être. Il s'en voudrait bien longtemps. Mais il ne pouvait pas. Parce qu'il ne le souhaitait point d'une part, et parce qu'il détenait des informations précises sur l'attitude à adopter. Pas à l'égard de Motarde, bien entendu, mais d'ordre plus général. Il ne pouvait les enfreindre pour l'instant... Ni les divulguer.

Le prélat de poursuivre, revenant au ton plus officiel, que son amie ne semblait vouloir délaisser :


Monseigneur Préfet, qui parle de Paix ?

Je ne saurais dicter votre conduite.
Il savait pourtant qu'il tentait d'influer sur celle ci... Tendre vers la quiétude, sans oublier du jour au lendemain...

Je préconise...

Mais que pouvait il répondre ? Rien, car il n'avait pas même connaissance de ce qu'elle souhaitait lui livrer... Il avait démasqué un nom, mais point le contenu s'y référant... Voulait il seulement prendre connaissance de ce document ? Il ne le savait pas.

Avez vous informé Son Éminence ?

Le prélat se devait de respecter la hiérarchie... Mais, encore pour cela, aurait il fallu que la visite de Motarde soit officielle. Et de cela, il ne savait fichtre rien. Que faire...
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---fromFRmotarde.49
[La Rose]

Quand elle le vit boire, elle en fit autant le liquide rechauffant sa gorge eut au moins l'avantage d'apporter un certain apaisement. Mais clame de courte durée, Kad continuait sur cette pente glissante qu'il avait empreinté et sur laquelle elle ne le suivait pas, ou elle ne voulait en aucun cas aller.

L'evocation du cardinal acheva de faire monter la pression, elle se leva d'un geste pour regarder l'homme qui lui faisait face. Il ne pouvait etre serieux, elle venait ici a Paris dans le secret pour lui remttre une missive des plus importante et lui aurai presque voulu qu'elle le rencontre place de Rome. N'y avait pas eut assez d'histoire la bas autour de cette affaire ou elle fut traduite comme la catin du prince.

Vibrante de colere en pensant a Lui mais surtout d'incomprehension vis a vis de Kad, elle ne pu sortir un seul mot, seulement serrer les poings a s'en faire blanchir les jointures.
Et un eclair, une bride de lucidité, etait il seulement au courant de cette affaire ? savait il vraiment de quoi elle etait entrain de parler ?

Le doute s'installa en elle, otant toute agressivité. Elle se rassis toute bête dans son fauteuil posant sur lui un regard interrogateur:


Mais enfin kad, de qui parle tu ? je crois que .......nous ne devons pas parler de la meme personne. Aupres de qui crois tu que je cherche vengeance ?

Entiere comme toujours, du noir au blanc, elle avait repris un ton calme et posé, gentille conversation amicale dans un salon de Paris. Meme un sourire engageant haillait a present son visage tandis que deux perles d'emeraude se posaient sur l'eveque.
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Kad
[La Rose]

Mais... Mais... Mais... A qui peut elle faire référence ? Le propos de Motarde lui semble soudain si incompréhensible... Tous deux ne se comprennent plus. Lui de chercher dans les méandres de sa mémoire une autre personne avec laquelle son préfet aurait pu trouver querelle.

Non, il ne voit pas. Quelques noms lui viennent à l'esprit. Des ennemis de Motarde, pour sur, mais point de ceux dont elle parlerait ainsi. Un regard fuyant part vers la porte close afin de s'assurer qu'aucune oreille ne les épie. Ils sont bien seuls, et le cosaque guète probablement de l'autre côté, prêt à décapiter le premier bougre qui oserait les déranger.

L'évêque de reporter son attention sur son hôte, remplissant machinalement les verres d'un bon cru d'Agonac. La contemplant de nouveau, le voici qui rétorque, d'un voix peu assurée, rongée par le doute, mais cependant avide de dissiper tout malentendu :


Je parle d'Or et Azur, évidemment...

Elle ferait le lien, sans l'ombre d'un doute... Il lui appartiendrait ensuite d'abattre ses cartes.
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---fromFRmotarde.49
[La Rose]

Le temps avait cessé son inlassable course, les verres etaient de nouveau rempli, la jeune femme n'avais pas quitté Kad du regard suspendu a sa reponse. Meme losrqu'il avait jeté un regard vers la porte, elle etait resté rivé sur lui. S'il parlait c'est que tout allait bien et qu'ils etaient bien seul.

Et les mots sortirent, avec un peu de mal, voix a peine cassé et Motarde d'agrandir le regard en repetant machinalement:


Or et Azur..........Le premier visage qui lui vint etait plutot amical malgré les tension premieres............le comte de Bernis.......GeoKeR.........non ca ne pouvait etre lui. Elle fouilla sa memoire a la recherche d'un blason.......Djahen.

Elle avait trop peu connu l'homme en tant que seigneur pour qu'il soit si rapidement associé a une couleur mais ca ne pouvait etre que lui. Flashback de leur conversation depuis son debut. oui, il parlais de Djahen. Elle failli en rire tellement le quiproco etait ridicule mais le pauvre Kad ne devait sans doute pas savoir. Mais franchement comparé Djahen a cet Homme aurai ete lui faire un bien grand compliment malgré tout ce qu'elle ressentait pour Lui.

Descendant son regard sur le verre, elle le porta a ses levres, laissant encore le doute flotter un moment puis le reposa. Une boule etait née a present dans sa gorge, il fallait parler si elle voulait l'aide de Kad.

Elle degluti peniblement, evoquer encore cette histoire, le revoir Lui dans cet endroit, revivre ce moment si souvent revenu dans ses cauchemards. Pourtant Armée de son courage et de son desir de vengeance, certaine cette fois que Kad ne pourrai que la suivre, elle leva les yeux sur lui et entama son recit d'une voix monocorde ou elle essaya de faire transpirer le moins de sentiments possible pour qu'une nouvelle fois elle ne sois pas victime de cette affaire.

Quand elle eut terminé, elle n'osait plus regarder l'eveque, le rouge aux joues, habillé de la honte malgré tout ces efforts pour faire comme si elle contait une histoire vecu par une autre.

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