---fromFRMadelon
[La Rose]
A peine eut elle terminé son petit discours que l'outre à vin se propulse sur elle et l'entraîne dans une guignolerie burlesque toute faite de tripotages et autres insultes à sa nature physique. Elle se débat et crie, outrée qu'il ose ainsi s'octroyer le droit de poser ses mains sur elle. L'échange labial qu'il lui offre fait monter une nausée à peine retenue par son orgueil et sa déclaration sera reçue avec une baffe magistrale et cette apostrophe qui, sans aucun doute, restera dans les anales de l'histoire.
Mange merdaille ! Etouffes toi avec tes tripes !
Le rire du colosse au parlé incompréhensible finit de la mettre hors d'elle. Jamais, JAMAIS, personne ne s'est permis de la traiter ainsi. Pour le coup, c'est une seconde claque qui vient équilibrer le teint du Roland. Et cette petite pensée qu'elle gardera pour elle : Mortecouille ! ça soulage !
Un problème évacué, voilà qu'un autre se présente. Le Monseigneur, qui pour un homme qui se devait être bon avait pris tout son temps pour intervenir, ramenait enfin Roland à plus de raison et soumettait une idée ... Pour le coup, c'est elle qui éclate de rire.
La bure Monseigneur ... Moi ? Mais vous plaisantez je pense.
Pourtant non, il n'a pas l'air de prendre le sujet à la légère le petit homme. Et l'échange muet qu'elle surprend entre son patron et le videur ramène un froid glacial entre eux. Alors quoi, c'était donc comme cela que le nouvel évêque de Nîmes traitait les affaires gênantes. Une feuille supplémentaire s'ajoute au dossier déjà bien lourd du Monseigneur. Et bien, discutons donc en ces termes si c'est ce qu'il veut. Elle se rassoit en face de lui, oubliant Roland et ses délires tactiles autant que sentimentaux et se concentre sur le sujet qui pour l'heure devrait conditionner son avenir.
Je crains que Monseigneur n'ait pas bien saisi la situation. Je constate que vous avez des arguments ... de poids en cette affaire mais sachez bien que moi également. Il se pourrait bien que je ne sois point la seule au courant de cette petite écharde dans votre pied. La blessure n'est pas profonde encore mais qui sait ... tout cela pourrait s'infecter plus vite qu'on ne le croit si jamais la médecine adéquate venait à ... disparaître.
Les mains se posent sur la table, lissant négligemment la nappe blanche du bout des doigts.
Voyez, il m'apparaît qu'un homme qui a atteint votre rang devrait pouvoir s'entourer de gens sûr, qui sauraient toute la valeur que Monseigneur a pour eux. Des gens qui n'auraient comme seul objectif que la poursuite d'un avenir ambitieux pour Monseigneur.
Des vertus j'en ai quelques unes, dont celle qui vous a toujours satisfait, à savoir, prendre soin de vos affaires. Bien évidemment votre statut actuel vous obligera à tenir des discours enfermés dans la droiture de votre fonction contre vos détracteurs même. Si vous pouviez bénéficier d'une ... personne maniant le chiffon à poussière assez adroitement, le ménage autour de vous serait tout de même possible. Sans que vous même n'en soyez jamais inquiété. Vous êtes bien au-dessus de tout cela.
Elle en dévoile bien plus qu'elle n'aurait souhaité, mais la situation n'a rien à voir avec ce qu'elle avait prévu au départ. Ce diable d'homme n'avait rien des magouilleurs qu'elle avait appris à manier avec autorité. Puisqu'on en était à s'offrir ses petites visions du monde, autant aller jusqu'au bout. Et ne pas oublier cette histoire de taverne ...
Monseigneur, vous connaissez ma capacité de travail et d'abnégation en ce qui vous concerne. Mon petit argument de mémoire n'est rien d'autre que la preuve de mon intérêt pour votre personne. Vous m'avez tant offert, il est bien naturel que je me soucie de l'opinion que le monde pourrait avoir de vous. Cette histoire de bure doit pouvoir s'arranger, il ne s'agit après tout que de pauvres oripeaux vestimentaires. Je saurais gérer votre taverne selon votre bon vouloir et m'assurer que vous ne manquiez jamais de rien à toute heure et en tous lieux. M'assurer que quiconque ne puisse rendre votre route traîtresse. Et surtout, je peux offrir ce que personne d'autre ne peut vous accorder, le silence.
A peine eut elle terminé son petit discours que l'outre à vin se propulse sur elle et l'entraîne dans une guignolerie burlesque toute faite de tripotages et autres insultes à sa nature physique. Elle se débat et crie, outrée qu'il ose ainsi s'octroyer le droit de poser ses mains sur elle. L'échange labial qu'il lui offre fait monter une nausée à peine retenue par son orgueil et sa déclaration sera reçue avec une baffe magistrale et cette apostrophe qui, sans aucun doute, restera dans les anales de l'histoire.
Mange merdaille ! Etouffes toi avec tes tripes !
Le rire du colosse au parlé incompréhensible finit de la mettre hors d'elle. Jamais, JAMAIS, personne ne s'est permis de la traiter ainsi. Pour le coup, c'est une seconde claque qui vient équilibrer le teint du Roland. Et cette petite pensée qu'elle gardera pour elle : Mortecouille ! ça soulage !
Un problème évacué, voilà qu'un autre se présente. Le Monseigneur, qui pour un homme qui se devait être bon avait pris tout son temps pour intervenir, ramenait enfin Roland à plus de raison et soumettait une idée ... Pour le coup, c'est elle qui éclate de rire.
La bure Monseigneur ... Moi ? Mais vous plaisantez je pense.
Pourtant non, il n'a pas l'air de prendre le sujet à la légère le petit homme. Et l'échange muet qu'elle surprend entre son patron et le videur ramène un froid glacial entre eux. Alors quoi, c'était donc comme cela que le nouvel évêque de Nîmes traitait les affaires gênantes. Une feuille supplémentaire s'ajoute au dossier déjà bien lourd du Monseigneur. Et bien, discutons donc en ces termes si c'est ce qu'il veut. Elle se rassoit en face de lui, oubliant Roland et ses délires tactiles autant que sentimentaux et se concentre sur le sujet qui pour l'heure devrait conditionner son avenir.
Je crains que Monseigneur n'ait pas bien saisi la situation. Je constate que vous avez des arguments ... de poids en cette affaire mais sachez bien que moi également. Il se pourrait bien que je ne sois point la seule au courant de cette petite écharde dans votre pied. La blessure n'est pas profonde encore mais qui sait ... tout cela pourrait s'infecter plus vite qu'on ne le croit si jamais la médecine adéquate venait à ... disparaître.
Les mains se posent sur la table, lissant négligemment la nappe blanche du bout des doigts.
Voyez, il m'apparaît qu'un homme qui a atteint votre rang devrait pouvoir s'entourer de gens sûr, qui sauraient toute la valeur que Monseigneur a pour eux. Des gens qui n'auraient comme seul objectif que la poursuite d'un avenir ambitieux pour Monseigneur.
Des vertus j'en ai quelques unes, dont celle qui vous a toujours satisfait, à savoir, prendre soin de vos affaires. Bien évidemment votre statut actuel vous obligera à tenir des discours enfermés dans la droiture de votre fonction contre vos détracteurs même. Si vous pouviez bénéficier d'une ... personne maniant le chiffon à poussière assez adroitement, le ménage autour de vous serait tout de même possible. Sans que vous même n'en soyez jamais inquiété. Vous êtes bien au-dessus de tout cela.
Elle en dévoile bien plus qu'elle n'aurait souhaité, mais la situation n'a rien à voir avec ce qu'elle avait prévu au départ. Ce diable d'homme n'avait rien des magouilleurs qu'elle avait appris à manier avec autorité. Puisqu'on en était à s'offrir ses petites visions du monde, autant aller jusqu'au bout. Et ne pas oublier cette histoire de taverne ...
Monseigneur, vous connaissez ma capacité de travail et d'abnégation en ce qui vous concerne. Mon petit argument de mémoire n'est rien d'autre que la preuve de mon intérêt pour votre personne. Vous m'avez tant offert, il est bien naturel que je me soucie de l'opinion que le monde pourrait avoir de vous. Cette histoire de bure doit pouvoir s'arranger, il ne s'agit après tout que de pauvres oripeaux vestimentaires. Je saurais gérer votre taverne selon votre bon vouloir et m'assurer que vous ne manquiez jamais de rien à toute heure et en tous lieux. M'assurer que quiconque ne puisse rendre votre route traîtresse. Et surtout, je peux offrir ce que personne d'autre ne peut vous accorder, le silence.