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[RP] L'Auberge, La Rose et Le Gratte Cul ( Place de Gresve)

pnj
[salle commune]

*Faudet? Ainsi c'était... une femme? Les courriers qu'il avait reçu ne lui avaient pourtant laissé aucun doute sur le sexe de l'expéditeur... Ne se laisse pourtant pas aller à avoir l'air bête en la regardant, se ressaisit et enchaine. Tacher de ne rien montrer de son trouble, peu avant...*

Dame... Faudet! Enchanté! Nous avions rendez-vous effectivement. Vous... buvez quelque chose?

*Appelle qui de droit pour les servir. Lui de toute façon reprendrait quelque chose. Maintenant qu'il avait "avalé" la surprise, il lui sourit à son tour, et l'invita à prendre place à sa table.*
---fromFRHughes
rose puis ailleurs

Une inclinaison deferante pour la soutane, le feutre coiffé tout en aisance, Hughes salue qui le voudra.
Le repas fut partagé, connaissance liée dans quelques paroles à peine ebauchées, il est temps pour lui de decouvrir la ville.
Et d'avoir un entretien, ayant decidé qu'il valait ne pas remettre au lendemain ce qui peut être fait le jour même.

Il revet son manteau et tourne le pas, avec cette habitude militaire du claquement de talon et d'une allure pressée prend la direction de la sortie.
La cuisine est bonne il reviendra si toutefois le service prend du zele, il deplore un peu sa lenteur pour une auberge aussi connue dans Paris.
Le jeune homme optimiste malgré tout retrouve la rue, laissant la salle commune bondée et l'affluence de l'etablissement, humeur légère il avance d'un pas vif.

Hesitant sur le prochain embranchement, Hotel de Montmorency où loge sa mère ou allonger encore la visite. L'air est doux, printemps qui pointe à coups de bourgeons partout gonflés, au ciel des nuées d'oiseaux migrateurs de retour avec ce soleil clement.
Un fils regagne son foyer jugeant qu'il a déjà trop tardé, elle pourrait s'inquieter.

Une ombre passe à son front, songeant qu'au college c 'est l'heure justement de la leçon d'escrime, apres trois heures de sermons theologiques.
Il aimait bien ce moment de defoulement et caresse la garde d'argent qui pare sa taille.
Au bout de l'avenue, la demeure familiale se distingue avec ses gardes en livrées sur le perron. Il reconnaît les armoiries, retrouvant cette fierté d'être son fils. Leur fils.
A cette heure çi, elle doit être levée, puis il n'y a pas de moment defini pour accueillir ses enfants.

Il marque un arret pour acheter un bouquet de fleurs fraîches à cette demoiselle. Y a bien que pour elle qu'il se trimbale avec ce trophée buccolique, comme un muguet s'en allant courtiser, une dame quelconque.
Un eclair de gaieté passe dans ses yeux quand la donzelle lui glisse avec coquetterie que l'elue a bien de la chance.
Ca lui vaut quelques ecus en surplus, un compliment en retour sur la douceur de son teint qui n'a rien à envier à ce que propose son panier.Et une violette soustraite s'accroche au derrière d'une oreille rouge pivoine soudain.
Oui c'est engageant pour l'avenir.
Souriant il reprend sa marche, soudain pressé d'arriver.

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Hughes de Carpadant de Plantagenêt.
Aplanos!
---fromFRVincent Valpendu
[extérieur]

La vie de la rose et du gratte cul se faisait entendre sitôt entré sur la place où ses larges portes s'encastraient dans un mur. Il semblait à vincent que le temps s'était figé un instant, qu'il n'y avait que quelques heures qu'il était sortit de cette moitié de bouge malgré les années qui le séparait de sa dernière visite.
Alors qu'il s'avançait d'un pas pesant, il passa à coté d'un spectacle parisiens qui, la nuit venue, était de plus en plus courant alors que les lignes de démarcation entre la ville et la cour des miracles s'atténuaient chaque jour passant : deux gueules cassés aux lames rouillées délestaient un jeune homme de bonne facture de ses écus. Fidèle à lui même l'ancien forgeron passa son chemin sans autre intérêt pour le spectacle.

Il allait passer la porte du rade lorsque celle ci s'ouvrit pour laisser sortir trois âmes boulassées s'entre aidant à marcher et s'ouvrant la gorge pour laisser échapper des rires gras et tonitruants. Il maintint la porte ouverte pour les laisser sortir et foula le seuil de la rose et du gratte cul où ses prémisses d'investigation l'avaient conduit.


[Salle commune]

L'endroit n'avait pas changé, si ce n'est que les gueules étaient différentes, mais se côtoyaient toujours dans la grande sale les hères malodorants et la bourgeoisie s'encanaillant. Seul les deux accès opposés du fond de la salle filtrait les parisiens selon le poids de leur bourse. L'armoire normande resta un instant sur le seuil pour s'habituer au lieu, comme lorsqu'on reste les pieds dans une eau trop froide, hésitant à y entrer pleinement.
Il parcouru la salle d'un regard vague à la recherche d'une trombine connue, mais n'en dégota aucune, il faudrai qu'il songe à entretenir ses visites dans l'bouge.

Vincent fendit la foule en déboutonnant sa houppelande, direction le comptoir, une gueule carrée surnageant au dessus de la faune ambiante. Il enleva le vêtement et se le jeta sur l'épaule avant de poser un coude sur le zing. Si choppes et fûts étaient à vue, personne ne semblait daigner aller et venir derrière le comptoir pour honorer les commandes.
Deriere son dos, sur lequel aurait put tenir tout les tableaux d'une galerie de portrait de la famille de machin chose, un couple se cherchait gentiment. Là quelques margoulins se cherchaient querelle, là bas une donzelle à dix écus la nuit se faisait tripoter l'arrière train par un boucher en tenue de travail.
Toujours personne pour le servir.

Si le personnel n'avait pas changé de centre d'intérêt, Vincent tenta la meilleur approche qu'il connaissait pour faire venir la personne dont il aurait besoin pour une petite jactance, il n'avait pas que ça à foutre que d'attendre qu'on daigne s'occuper de lui. Il fourra une paluche dans la poche intérieur de sa longue veste de cuire, y trifouilla un instant, et quelques secondes plus tard fit tinter sur le comptoir quelques écus...

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L'oraison du plus fort
---fromFRMadelon
[Salle Commune]

L’évêque encore perdu dans la nature, le tavernier enfin perdu dans la nature, la balance se stabilise, les ennuis se compensent par de joyeuses nouvelles. Pas une seconde l’idée ne lui a traversé la tête de s’enquérir de son état comme de son lieu de résidence, loin des yeux, loin du nez et vive les châtaignes grillées.

Ses jupes en brosse à reluire aux bords des tables, Mademoiselle s’active en attendant sa doublette de remplacement, jonglant du regard avec les caboches bouchant à intervalles irréguliers la fenêtre basse sur la rue, le plateau en équilibre à sa patience. La clientèle anonyme passe d’une attention précaire à l’oubli aussitôt servi, le coup de chiffon sur le bois n’est que mécanique, la voix se perd dans les intonations commerciales de bienséance affichée.

D’une bière à une eau de vie, d’une soupe au plat du jour, d’un miséreux à son pendant friqué, la journée se déroule sans le moindre intérêt, juste le cliquetis des rondelles de cuivre en paiement pour rythmer ses gestes. L’appel des bourses déliées, Mademoiselle fait le tour du comptoir, effleure le bonhomme d’un regard, laisse tomber la phrase habituelle.


Pour Monsieur ce sera ?

Occuper le temps de la réflexion des clients d’une vaisselle rapide, meubler les secondes, les mains dans l’eau, les pensées attachées à d’autres problèmes que la netteté des verres.
---fromFRluna.ciredutemps
Y'a des jours comme ça, qu'on des gueules d'enterrements. Le soleil à beau luire, les fleurs se pavaner dans les fossés, rien ni fait. Faut faire le comptes des tours et des détours de sa vie et rien ne sert de tergiverser le total est souvent en négatif. On plonge son regard dans l'eau de la fontaine de barenton ou dans le reflet du miroir magique espérant une renaissance impromptue mais les rides restent bien plantées autour des yeux, comme les traces du voyageur dans le désert. Rien ne sert de fuir, le passé à beau être derrière soit, il a tendance à se faire toujours présent.

Luna en était là de ses réflexions, par ce matin de printemps, songeant qu'il était grand temps de prendre sa retraite, poser son baluchon et songer à prendre un métier. Décision en forme de renoncement, mais tant qu'à faire, autant le faire là ou elle pensait pouvoir trouver du dépaysement.

La porte de la rose s'offrait à elle. Dedans une demoiselle qui cherchait une remplaçante, l'écriteau était formel et Luna se sentait l'âme d'une tavernière.
Poussant la porte, Luna inspecte ce qui sera dorénavent son quotidien. Restant sur le seuil, maintenant la porte ouverte de son bras tendu, elle interpelle :

Madelon voici le temps venu
D'aller vaquer dans d'autre rue
Luna est enfin venue
Bougnat tu peux garder ton vin
Ce soir tu dinera d'un gratin
Luna est enfin venue
Toi la servante toi la Maria
Vaudrait peut-être mieux changer les draps
luna est enfin venue
Mes amis pressez vos pas
Ce soir je vous ouvre les bras
Et oui, Madelon puisque me v'là



(Hrp, je ne citerais même pas l'auteur...trop grand !)
---fromFRMadelon
[Salle Commune]

Pas de réponse rien à boire, ici le silence ne vaut pas consentement, celui qui garde bouche close devra se contenter d’un gosier sec. Elle pourrait insister, s’enquérir plus fermement des volontés du client mais, ayant laissé la vaisselle de ses verres, elle s’absorbe au décorticage d’une sensation. Comme un air de déjà vu. Penchée légèrement afin d’observer ce visage baisser vers le bar, elle cherche non pas un nom mais une situation. Rien de précis à se mettre derrière les yeux, plus une impression qu’une certitude, une image résiduelle sournoise.

Lève donc le nez animal !


Pour Monsieur ce sera ?

Un peu plus de poids dans la voix, un peu plus de conviction dans l’interrogation.

Si vous n’avez pas soif, dîtes moi …

Le courant d’air frais remuant les lourdeurs odoriférantes de la taverne lui échappe, il faut la voix chantonnante d’une demoiselle pour la tirer de ses questionnements et de l’attente d’une révélation céleste et une seconde supplémentaire pour s’assurer de comprendre quel est le sujet ainsi abordé. Charmante donzelle qui lui bouche la vue comme l’entrée et lui coupe la parole, petit bout de femme brune au visage barré de sourires. En voici de la vivacité, d’un geste elle commande d’approcher.

Je comprends bien, vous venez pour la place ? Venez vous asseoir et fermez la porte derrière vous, il gèle ce matin.

Un tabouret haut aux côtés de la carrure de son inconnu indécis titilleur d’ambiance n’attend que le fessier de la possible remplaçante. Vu le peu de cas fait par la populace parisienne de son offre d’emploi, il fallait espérer que celle-ci ferait l’affaire, il y avait bien assez longtemps que ses jupes s’usaient aux services des assoiffés. Elle avait d’autres pavés à courir, d’autres histoires à brasser que la bière dormant en fût.

Dîtes moi ce que je peux vous offrir. Auriez vous déjà été serveuse mademoiselle ?

Un début de phrase qui revient en boucle, adressé à ces deux vis à vis, dîtes moi, que cela soit une bête commande de rafraichissement ou la preuve qu'il y a bien couleuvre sous chaise bancale. Guettant une réaction de l’homme du coin de l’œil, elle continue à fouiller sa petite tête de fouine et entame son inventaire des qualités nécessaires au poste. Deux verres vides rejoignent la brillance cirée du comptoir, un entretien d’embauche peut servir d’exception aux lois de rigueurs sur les réserves et il finirait bien par lui dire ce qu’il attendait qu’on verse dans son godet.

Au fond de la salle, un braillard réclamant un rab de liquide se fait renvoyer à ses balbutiements d'un regard noir, qu'il s'alimente du vin parcourant déjà son sang, il devait y avoir là dedans de quoi tenir une année sans qu'il risque un flétrissement de peau.
---fromFRVincent Valpendu
[Salle Commune]

Les pièces tintent et ne soulèvent dans le zinc que quelques yeux intéressés près de l’entrée du gratte cul.
Pas un clampin derrière le bar pour daigner profiter de l’obole. Vincent remballa ses pièces et les fourra dans sa poche. Autant pour lui pour les idées à la con.
Bon, tant qu’à se faire des rides sur le fondement, autant passer le temps utilement, après tout, il était pas payé à la journée. Jusqu’ici il n’avait pas récolté grand chose, et pour être précis, deux minces fils conducteurs qu’il devait suivre sans les briser.

Un nom, raison de sa venue ici. Soixante quinze pour cent de chance qu’il retrouve ça trace dans les parages à celui là. Va falloir réfléchir un peu à la façon d’aller lui titiller la chique aussi. Faudrait pas qu’il lui glisse entre les doigts comme la dernière fois. Une trogne à vous faire crever sur place un amateur des beaux arts, mais ce marsouin là avait de l’or dans les doigt, et l’ciboulot qui turbinnait plein régime.
Vas y molo Vincent, vous n’avez pas les mêmes armes.

Vincent changea de fesse pour sortir de sa poche intérieur un petit rectangle de parchemin. Ses gros doigts déplièrent le bout de papier et il le scruta à nouveau en le lissant sur le comptoir. Rien n’avait bougé. Le petit dessin du cailloux et ses dimensions écrites à la va vite.
La donzelle avait fait ça bien, on ne risquait pas de se planter de cible. Elle avait même laissé ses instructions… comme si ses yeux d’biches suffisaient pas à vous faire imprimer la moindre de ses paroles. Vincent en avait vu de la fille de trottoir, de la fleur de salon et de la paysanne replète, mais son employeur avait quelque chose d’indéfinissable, quelque chose qui f’rai presque peur à Vincent, quelque chose qu’il crevait d’envi de savoir.
Ne te mêle pas des affaires des autres.

Tout absorbé par son papelard et par la grue, il prêta à peine attention à la donzelle qui avait daigné lui proposer quelque chose. Il jeta un œil sur elle… resta à la regarder alors qu’elle lui reposait sa question. Vincent, ton pif t’a pas lâché…. Ta voix peut être remarque.
Le temps qu’il se remette, la serveuse aux courants d’air s’occupait déjà de la Mathilde qui revenait. Trop lent Vincent, trop lent.

Il se retrouve aux premières loges d’un entretient d’embauche qui démarre. Pas d’bol, fallait réagir avant vieux machin. Deux verres qui choc le zinc. Valpendu en désigna un d’un doigt bourru.
Dis voir l’ogre, quand t’auras cinq minutes, donne m’en donc un comme ça avec de quoi réveiller une infanterie en permission. Il ressortit ses quelques pièces et les jeta à nouveaux sur le comptoir.
Et quand t’aura cinq minutes pour une jactance, aprés en avoir fini avec l’oiseau des faubourgs, si tu pouvais m’les accorder tu s’rais un ange.

La gueule carrée observa la taciturne la donzelle derrière le comptoir, ignora le piaf d’une épaule dédaigneuse, et s’en retourna à méditer sur son parchemin...
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L'oraison du plus fort
---fromFRluna.ciredutemps
A l'invitation de ce qui semble être la tavernière en chef, Luna passe le seuil et laisse claquer la porte derrière elle. Les clients ne se retourne pas. Ce genre de choses ne les concernent pas et y le savent. Seul les intéresse la conversation ininterrompue avec le contenu de leurs verres à moins que se ne soit avec les verres eux même. Une fois encore la question de savoir qui du fond ou de la forme influence l'autre se forme. La bière belge appelle t'elle la chope ou la chope appelle t elle la bière ? De telles questions trouverons réponses dans un lieu tel que la Rose, Luna en a la certitude. Avenir intéressant s'il en est, philosophie du quotidien que bien souvent les intellectuels dédaigne mais qui se s'offre en permanence à qui pose sur l'instant présent un œil un tant soit peu curieux.

Sans se faire prier, Luna pose son popotin sur le tabouret par la main patronnesse désigné. Un coup d'œil au client qui semble s'éveiller aux sons des voix féminines. vision rapide d'un parchemin froissé. Haussement d'épaule et désintérêt immédiat pour l'objet ecrit. Une question, même deux viennes d'être posées et il serait de bon ton d'y répondre.


La place. suis je la pour la place ? Il semblerait qu'un lieux tel que celui ci puisse me convenir. D'ici à dire que ma place est ici, je ne m'y risquerait point. Disons que cela semble être un endroit satisfaisant pour les quelques parsecs de temps à venir. Alors oui, pour faire simple, je dirais que je viens pour la place. Reste encore à savoir ou sera réellement cette place et quels secrets elle recèlera.

Serveuse. Je ne crois jamais avoir servit personne si ce n'est moi même. Mais je crois aussi être la plus difficile cliente qui m'est été donné de rencontrer.
Je dirais avoir une certaine connaissance des foules plus ou moins accueillantes, l'expérience empirique des alcools et des consommateurs afférents, le verbe pouvant se faire enjôleur, acerbe, moqueur, sérieux voire silencieux en fonction des nécessites et surtout une sainte horreur qu'on me marche sur les pieds.
quand à se verre, je le verrais bien se remplir une nouvelle fois afin de faire plus ample connaissance avec les principaux éléments de ce qui sera ma fonction.

Luna laisse son regard errer un instant sur les bouteilles visibles puis reviens à l'embaucheuse, offrant un sourire ironique en guise de point final à sa tirade de motivation.
Chlodwig_von_frayner
[Devant l’hostel de Gilraen]

Sorti enfin… avant d’en coller une à l’espèce de duc. Il ne lui aurait pas déplut de faire signe à Zya de les suivre, tant son regard triste l’avait frappé. Il en était encore un peu retourné. Il ne put s’empêcher de faire jouer la bague qu’il portait à son doigt, machinalement. Hum… A côté de cela, ce qui lui arrivait lui paraissait bien joyeux. Enfin, après tout, il n’en savait rien… il avait tendance à être très touché du malheur qui frappait les gens qu’il connaissait, bien qu’il fit tout pour ne rien en laisser paraître.; enfin ça dépendait. Mais il aurait donné cher, cette fois ci, pour savoir exactement de quoi il en retournait. Il se jura de lui poser la question un peu plus tard. Il avait à faire. Il croisa un domestique de sa tante… Et c’est plus calme, désormais, qu’il s’adressa à lui.

Va me chercher mon cheval, et si tu ne sais pas lequel c’est demande au cocher celui de sire Chlodwig, Schnell !

Il se surpris à utiliser sa langue maternelle… Ainsi donc, des mois de voyage en France ne l’avaient pas totalement effacée de son esprit… C’était généralement mauvais signe lorsqu’elle resurgissait ainsi… Et il le savait. Se calmer, chasser tout… Il savait qu’il n’avait qu’un moyen pour cela : une bonne chevauchée. Mais les verts prairies et les bois sombres et mystérieux du domaine de Dounoux étaient à des lieues de la capitale… Humpf..; Il devrait se contenter de piétiner sur les ruelles pavées tout en rongeant son frein et sa trop grande impatience qui l’avaient souvent perdues. Quoi que… pouvoir être seul avec son frère… voilà qui ne lui déplaisait pas… Tant de temps qu’ils n’avaient pas parlé… enfin parlé vraiment. Les quelques paroles échangées à Dounoux ou durant le trajet ne comptaient pas. Enfin…

Un… mais un quoi d’ailleurs ? Il ne le connaissait pas… il présuma qu’il s’agissait d’un écuyer, bref, un serviteur lui apporta sa monture. Il caressa son cheval tout en lui glissant quelques mots machinalement, comme pour le rassurer. Il vérifia la selle, le mord et rajusta légèrement les étriers… Rien de grave heureusement. Puis, il plaça son pied gauche dans l’étier et fit basculer son corps de l’autre côté du cheval et s’aidant de ce point d’appuis. Hum… Tenant les rennes de sa poigne, il fit dégager la route devant lui et s’avança tranquillement vers son frère qui l’attendait à la porte.

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Frederic*guillaume
[Devant l’hostel de Gilraen]

Tout sourire, le jeune Frédéric vit enfin son frère Chlodwig sortir de l'hostel. Il était sur le point de partir en promenade à la découverte de cette grande ville qu'était Paris. Sa soeur avait décliné l'invitation et il avait espéré que son frère se joindrait à lui.
Mais son sourire se figea quand il vit la mine exaspéré de Chlo et le ton sur lequel il demandait son cheval.

Va me chercher mon cheval, et si tu ne sais pas lequel c’est demande au cocher celui de sire Chlodwig, Schnell !

Quelques instants après, le valet d'écurie sortait tirant un splendide animal derrière lui. Lavande, la pouliche de Frédéric devait avoir le même avis car elle se figea sur place, oreilles pointées en avant. Elle émit un doux hennissement en direction de la monture de Chlo ce qui fit rire Fedy. Il lui caressa longuement l'encolure.

Chlodwig se mit en selle et le rejoignit à la porte de la cour. La pouliche fit un écart en couinant mais Fedy en bon cavalier la canalisa.

"Je suis content qu'on partage cette balade Chlo ! Ca ne vaudra pas nos galops dans les vertes prairies de Lorraine mais je crois que ca va être fort divertissant et très instructif !"

Il lui fit un clin d'oeil essayant de le détendre. Il le trouvait bien crispé.
"En avant !"
Il talonna sa jument et sortit de l'Hostel pour s'engouffrer dans la rue bruyante et grouillante au côté de son frère.
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Signature supprimée par {Antinea}
---fromFRMadelon
[Salle Commune]

L'ogre, il lui fallut la confirmation du regard de l'homme posé sur elle pour s'assurer que ce nom commun si large aux entournures lui était adressé et passer de l'ogresse dévoreuse d'enfants à l'ange ailé de blanc pour cinq minutes accordées, comment refuser telle promotion. Un hochement de tête discret acquiesce au rendez-vous sans qu'elle déserre les dents. Quant à sonner le tocsin pour annoncer le passage du soleil par dessus le bord du monde, Mademoiselle avait l'ingrédient idéal. Pas plus identifiable que ses congénères, alignée en bon petit soldat puisque la métaphore se fait militaire, une bouteille à l'uniformité mordorée se vide de son contenu pour emplir un verre qui trouve sa place devant les mains en battoirs du bonhomme.Le terme d'ogre devait être une sorte de transfère de sa part, un rejet de sa masse physique.

Elle cache sa déception de ne pas gagner en netteté de l'image recherchée, malgré le visage tourné vers elle, malgré la voix à ses oreilles dans une attention forcée à la postulante. Frustrant que de sentir cette présence au quintal de baleine derrière son dos qui lui titille l'esprit aussi vicieusement qu'une puce affamée galopant sous ses jupes.

Si la prétendante serveuse n'affichait pas l'expérience pratique du métier, elle pouvait se targuer d'en avoir la verve. Tellement qu'à l'écouter Mademoiselle ne peut réprimer une reprise de respiration à la fin de sa tirade. Voici une jeune dame capable de vous mettre la concentration en apnée sans baisser d'un ton, si avec ça elle ne réussissait pas à doubler la consommation des clients qui se retrouveraient à avaler leur digestif cul sec ... Il y a comme une odeur de contrat d'engagement qui flotte et ce n'est pourtant pas du château la pompe qui coule dans le verre de la demoiselle.


Pour la localisation géographique je peux prédire sans risque d'erreur que votre place sera mouvante entre ce comptoir et les longueurs de salles.

Animant ses mots par le geste, elle désigne la salle commune et les portes donnant sur chacune des deux autres salles.

Au fond, la Rose, exclusivement réservée à la noblesse ou à la clientèle fort pourvue d'argenterie, de la tenue et du style quand vous devrez y servir, des courbettes s'il le faut, mais toujours discrète.

L'allusion aux secrets n'est pas tombée dans l'oreille d'une aveugle manchote du pied gauche, il était un peu tôt pour ajouter une proposition à l'emploi mais tâter timidement la complexion de la fraiche employée était envisageable. Un ton plus bas, pour elles seules.

Il peut s'y laisser entendre parfois choses qu'un esprit averti peut mettre à son profit.

Fais en ce que tu voudras au mieux, ce que tu pourras si tu n'es pas assez maline et dans ce cas, aucune hésitation, tu ne seras pas plus utile que ton bras en soutien au plateau de chopes. Fin de l'aparté.

Là-bas, le Gratte-Cul. A l'ouverture de l'établissement la grande générosité de Monseigneur lui fit consacrer cet espace aux perdus et démunis. Des travaux vont être entrepris pour la transformer en un lieu disons plus rentable. Vous y serviez les repas, nous irons voir les cuisines plus tard.

Associer le terme générosité à Monseigneur et sans trembler une seconde, Mademoiselle était assez fière de ce petit succès. Toutefois, il n'était point temps de s'endormir sur ses lauriers, si la visite des cuisines avaient été reportées, ce n'était pas pour pavoiser d'une broutille.

Monseigneur Cyril Kad d'Azayes est le propriétaire de cet établissement et votre employeur. Mais vous aurez à faire à moi pour tout ce qui touche à l'organisation de votre travail et vos salaires. Si par mégarde Monseigneur s'en venait à vouloir vous donner quelques ordres, venez m'en informer. Il vous sera compté vingt-cinq écus mensuels, vous êtes logée et nourrie gratuitement. Les chambres du personnel sont sous les combles, au dessus de celles des clients. Petites mais fonctionnelles. Vous pouvez commencer immédiatement.

Tout était dit, il ne manquait plus que le paraphe d'une main tendue au-dessus du comptoir et l'échange de sourires polis de circonstance.
---fromFRVincent Valpendu
'erci.. soupoudra vincent en s'accaparant le verre qui alla se perdre dans sa paluche. Il poussa le dessin et posa son verre sur le zinc à la place. L'a pas l'air commode l'ogre, c'est pas un bon début.

Bha, tu verra bien. il ingurgita la moitié du verre d'un geste sec. Le liquide lui réchauffa l'intestin comme rarement, allumant ça et là quelques brûlures exquises.

Un "provenance" f'rai pas mieux... fit il étonné.

Le verre reposa sur le comptoir devant lui et Vincent s'installa sur son coude pour attendre que l'entretient se termine... si il se terminait un jour. le piaf jactait à n'en plus finir. Longue tirade imitable don Vincent eut du mal saisir le sens. Il ne comprenait même plus la question posée à vrai dire.
Il semblait que c'était une question de "je sais pas faire l'boulot mais je sais faire le boulot"... ou inversement.
Tout bon patron d'rade lui dirait qu'si elle commençait à causer à la populace comme ça, il lui foutrai vite une main dans la tronche histoire de voir si ça marche encore après.
Mais pas suis là apparemment. L'a l'oeil intéressé.

Ah, voilà de l'intéressant... Kad.... qu'est ce que cet outre de vin venait faire dans cet histoire? Proprio de l'établissement, rien moins que ça. Un sourire se dessina sur le geule de vincent et il s'offrit une nouvelle lampée du verre devant lui... ben voilà!... embrochée... certains n'ont aucun sens commun.

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L'oraison du plus fort
Chlodwig_von_frayner
La jument de son frère ne semblait pas insensible aux charmes de sa monture… Il faut dire que c’était une très belle bête, et qui plus est, qui lui répondait, plutôt au doigt et à l’œil, même si parfois elle ne pouvait s’empêcher quelques débordements. Un peu d’impulsivité oui, mais cela n’était pas pour lui déplaire. Il sourit… puis se détendit légèrement… Il n’avait pas à embêter son frère avec ses problèmes et à lui faire profiter de sa mauvaise humeur.

Son cheval tenta de répondre à l’appel de la jument, mais Chlo le maintint avec un sourire. Il vit que son frère avait également eu le même problème… et son sourire s’agrandit. Il flatta l’encolure de sa monture et la talonna pour se placer à la hauteur de Fedy. C’était parti…


Non, en effet… rien ne vaudra jamais les alentours de Dounoux… A part peut être la forêt de Belzaize
, ajouta-t-il avec un sourire, je t’y emmènerais peut être chasser si nous avons le temps… Enfin… il faudra que je la fasse mieux entretenir, le domaine étant tombé légèrement en abandon…

Les deux frères se frayaient un chemin dans les rues de la capitale. Fedy semblait savoir où il allait et Chlo lui faisant confiance. Tous d’abords, ils ne parlèrent pas, se contentant d’éviter les passants, trop nombreux au goût du seigneur de Belzaize. Mais finalement… il se décida à briser le silence… la question qui le pesaient depuis qu’il l’avait revu…

Hum… et… je voulais savoir ce que tu avais décidé quant à ton avenir…
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---fromFRluna.ciredutemps
Salle commune. Entre la poire et le café.


L'affaire semblait entendue, rondement négociée, rondement close. Devait y avoir urgence en la matière. Tant mieux, Luna n'était pas d'humeur à se plier à plus de parlotte. Il y avait juste deux, trois point à éclaircir, histoire qu'on soit bien sur d'être sur la même longueur de pensée. Pas qu'elle rechignait à la tâche, mais elle préférait quand celle ci était minimaliste.

En gros, ça m'va. Petites précisions tout de même.
Les doigts s'élèvent un par un tandis qu'elle énumère :
Un : Je me contrefiche de savoir qui est le patron. Je ne le connais point et n'ai pas l'intention que ça change.
Deux : Je ne fais pas de courbettes et encore moins privautés à qui que se soit, noble ou gueux de fond de caniveaux.
Trois :Les donzelles monnayables seront expulsées avec mon pied dans le fondement.
Quatre : J'utilise mon cerveaux et mes oreilles selon ce qui me semble pertinent ou non et reste seule juge de l'usage que j'en ferais.

Et enfin, Cinq, puisqu'il semble que je sois la nouvelle tenancière par intérim du bouge, il m'incommode fort que la clientèle aussi surdimensionnée de l'égo soit elle, me reluque comme si j'étais un canari en cage qui n'aurait de ce dernier que le plumage et l'inconsistant ramage.


La dernière phrase s'accompagne d'un geste brusque vers le verre maintenant vide de l'armoire à glace qui ne perd pas une miette de la conversation telle une concierge en bas d'escalier. Contournant, le comptoir en propriétaire, Luna plonge le verre dans la bassine et l'abandonne à son sort. Qu'il marine, la patience, même chez les verres est une vertu à apprendre de gré ou de force.

Petite chose encore. Un mastodonte faisant office de videur ne me semblerait pas investissement inutile vu ce qui semble trainer de ramassis
à l'oreille volante dans le coin.


La main droite est essuyée contre les jupes et enfin tendue vers l'employeuse. Au fait, je me nomme Luna, mais vous le saviez deja. Et vous, par quel sobriquet dois je faire appel à vos services en cas de besoin ?
---fromFRMadelon
Les sourcils froncés suivent le décompte des alinéas au contrat, en voilà du toupet, faut il que le travail court les rues pour qu'on se permette ainsi de faire valoir des droits. S'il est une chose à laquelle Mademoiselle tient, c'est que les affaires de Monseigneur ne soient pas traitées à la légère. Ce qui en ces lieux commande un minimum de tenue et de savoir vivre. Elle néglige la main tendue.

Et six, la discrétion vous est exercice inconnu.

Mettre les choses au point, pourquoi pas, en l'occurrence cela s'avérait a priori nécessaire. Le dilemme était on ne peut plus simple, pousser cette demoiselle dehors sans ménagement et s'obliger ainsi à devoir assurer le service soi même en négligeant ses autres affaires ou lui accorder le comptoir provisoirement, le temps de trouver plus malléable employée. Après tout, Roland avait tenu la place ...

Cet établissement n'est pas un bouge, les gens qui y viennent consommer pas des cul terreux de province. Nous sommes à Paris ici et si vous êtes incapable d'intégrer cela dans votre comportement vous aurez l'occasion de redécouvrir les noeuds dans le bois de la porte.

Le verre abandonné à l'eau de vaisselle trouve son remplaçant dans un contemporain subtilisé à l'étagère et empli du même breuvage que son prédécesseur avant de venir se blottir sous le regard du pré cité sur dimensionné.

Monsieur nous excusera l'évasion de contenant, le personnel n'est pas encore bien dressé. C'est la première paie de Luna qui vous l'offre.

Les termes ont été piochés dans le registre de la désobligeance volontairement, les mots sont les seuls uppercuts dont elle use, les tactiques violentes étant abandonnées à plus rustre qu'elle.

Vous m'appellerez Mademoiselle et sur un autre ton que celui employé si vous ne voulez pas que j'y réponde par un reçu pour toute gratification. Pour ce qui est de votre honneur, il ne vous est pas demandé d'avoir à subir les allants de ces messieurs mais je vous souhaite d'acquérir rapidement autre chose que la vulgarité pour y contrevenir. Quant au videur j'y songerais. Maintenant, à défaut d'avoir des fleurs dans la bouche, faites donc votre travail. Il y a du monde en salle à servir.

Toutes phrases énoncées en fin de non recevoir, avec la calme affirmation de qui ne sous estime pas totalement une personne capable de soutenir que ses pensées sont libres d'emploi. Soit, cela n'était pas rien, la mégère au moins n'était pas une bécasse. On pouvait espérer que le cas échéant elle saurait faire montre d'un peu plus de jugeote qu'à l'instant de son engagement. Libérée du service, laissant Luna à ses nouvelles occupations, Mademoiselle quittant l'arrière du comptoir s'en va se planter devant les oreilles volantes dans les coins, car il était vrai que le sieur avait quelques faux airs de chouette mal réveillée à l'entendement plus clair que le regard.

Voici mes cinq minutes, l'ange vous écoute.

Qu'il vide son sac celui-ci, qu'enfin elle sache de quel embrouillamini il faisait partie intégrante et pourquoi il triturait ce bout de vélin sur lequel était noté quelques choses intrigantes qu'elle n'arrivait pas à voir malgré un cou ayant pour habitude de se démancher pour zieuter où on ne l'y invitait pas.
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