Aleanore
[HRP/ Ce RP est bien entendu ouvert à toutes participations moyennant le fait que je désire recevoir un MP pour m'informer de votre potentielle envie de venir participer. Ci'mer Albert.]
Il ny a plus de bruit, plus un son que le silence dans la chambre, dans la vie de lEtincelle, tout sest arrêté quand le papier scellé dor est tombé. Clarisse ne rit plus, Georgette ne bougonne plus et lEtincelle .. LEtincelle ne chante plus. Le monde ne tourne plus à Nogent-le-Rotrou où continue de vivre Aléanore depuis la fuite de la chapelle le jour de son mariage, il avance paresseusement entrecoupé de leçons à la Griotte.
Jusquà présent, Aléanore avait fui la vie, lavait trouvé moche, sale, dure ou trop molle, risible mais jamais encore, Aléanore navait trouvé la vie inutile, dépourvue de tout sens. Car plus rien na de sens maintenant que les mots terrifiants sétalent sur le papier. Excommuniée .. Les doigts fins senroulent autour des perles de nacre du rosaire pendant à son cou, réflexe enfantin gardé de lépoque du couvent. Comment en était-elle arrivée là ? Et la même sentence revient : Tu aurais du rester dans ton couvent. Se consacrer à lamour du Très-Haut, devenir Mère Supérieure à la mort de la mère Hortense, protégée par des murs de pierres de la folie et de la haine de hommes.
La lèvre inférieure est mordillée avec violence avant que le regard ne se porte sur lextérieur, la chapelle dans toute sa simplicité bienveillante. La fin de tout, la fin de sa vie, cette vie qui a vraiment commencé le jour de son baptême, de son entrée dans la famille aristotélicienne, et que lon brise à coups de grandes phrases, de déclarations haineuses. Un seul sait, personne nest au courant que lui et sa conscience, alors les noisettes se posent résignées sur la chapelle et finalement, se reposent sur le couvre-lit en fourrure, les mains sy glissent avec une fiévreuse passion, profiter encore de ce contact primitif qui lavait toujours bouleversé. Primitif, le hurlement qui séchappe des lèvres pâles tandis que les ongles senfoncent et que Clarisse accourt pour calmer le désespoir de sa jeune maitresse, ne pas effrayer les jumelles du Duc ou la petite dame de compagnie, renvoyée à sa toilette pour la matinée. Hurlement clos par une quinte de toux violente ployant lEtincelle en deux, sourire sarcastique aux lèvres, elle se redresse.
-« Les voies du Seigneur sont impénétrables .. Mais cette fois, on ne peut se tromper sur ce quIl désire. »
Le regard cendré de la camériste sagrandit de stupeur avant que la tête blonde ne sagite vivement en signe de négation. Sourire tendre et main qui se lève pour caresser la joue de la camériste.
-« Brisons là Où en suis-je de .. ma correspondance ? »
Les mains sagitent, ballet muet, parfait, tellement parfaite cette Clarisse. Et pas quelle, les coursiers sont prêts à se disperser dans tout le Royaume, embauchés par lAraignée.. Fidèle Araignée.
-« Bien.. »
Oui, bien, tout est bien, tout est réglé dans les moindres détails, de la révélation faite à qui de droit, aux lettres qui seront bientôt dispersées dans tout le Royaume de France et au de-là. Lettres au caractère urgent, suppliant les destinataires de venir à Nogent-le-Rotrou par tous les moyens le dix-neuvième jour de septembre. Et les derniers détails .. tout derniers ..
-« Fais prévenir Griotte, les jours qui suivront, je veux quelle reste dans ses appartements et quelle sapplique à ses leçons, il faut quelle soit parfaite pour nos invités. Dici-là, je ne veux voir personne. »
Et de se glisser hors de la couche pour rejoindre la fenêtre, une coupe deau de vie de framboise cueillie au passage et portée à ses lèvres.
_______________
(*) oui, jai osé.
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« Jai raté ma vie, je ne veux pas rater ma sortie.» (*)
Il ny a plus de bruit, plus un son que le silence dans la chambre, dans la vie de lEtincelle, tout sest arrêté quand le papier scellé dor est tombé. Clarisse ne rit plus, Georgette ne bougonne plus et lEtincelle .. LEtincelle ne chante plus. Le monde ne tourne plus à Nogent-le-Rotrou où continue de vivre Aléanore depuis la fuite de la chapelle le jour de son mariage, il avance paresseusement entrecoupé de leçons à la Griotte.
Jusquà présent, Aléanore avait fui la vie, lavait trouvé moche, sale, dure ou trop molle, risible mais jamais encore, Aléanore navait trouvé la vie inutile, dépourvue de tout sens. Car plus rien na de sens maintenant que les mots terrifiants sétalent sur le papier. Excommuniée .. Les doigts fins senroulent autour des perles de nacre du rosaire pendant à son cou, réflexe enfantin gardé de lépoque du couvent. Comment en était-elle arrivée là ? Et la même sentence revient : Tu aurais du rester dans ton couvent. Se consacrer à lamour du Très-Haut, devenir Mère Supérieure à la mort de la mère Hortense, protégée par des murs de pierres de la folie et de la haine de hommes.
La lèvre inférieure est mordillée avec violence avant que le regard ne se porte sur lextérieur, la chapelle dans toute sa simplicité bienveillante. La fin de tout, la fin de sa vie, cette vie qui a vraiment commencé le jour de son baptême, de son entrée dans la famille aristotélicienne, et que lon brise à coups de grandes phrases, de déclarations haineuses. Un seul sait, personne nest au courant que lui et sa conscience, alors les noisettes se posent résignées sur la chapelle et finalement, se reposent sur le couvre-lit en fourrure, les mains sy glissent avec une fiévreuse passion, profiter encore de ce contact primitif qui lavait toujours bouleversé. Primitif, le hurlement qui séchappe des lèvres pâles tandis que les ongles senfoncent et que Clarisse accourt pour calmer le désespoir de sa jeune maitresse, ne pas effrayer les jumelles du Duc ou la petite dame de compagnie, renvoyée à sa toilette pour la matinée. Hurlement clos par une quinte de toux violente ployant lEtincelle en deux, sourire sarcastique aux lèvres, elle se redresse.
-« Les voies du Seigneur sont impénétrables .. Mais cette fois, on ne peut se tromper sur ce quIl désire. »
Le regard cendré de la camériste sagrandit de stupeur avant que la tête blonde ne sagite vivement en signe de négation. Sourire tendre et main qui se lève pour caresser la joue de la camériste.
-« Brisons là Où en suis-je de .. ma correspondance ? »
Les mains sagitent, ballet muet, parfait, tellement parfaite cette Clarisse. Et pas quelle, les coursiers sont prêts à se disperser dans tout le Royaume, embauchés par lAraignée.. Fidèle Araignée.
-« Bien.. »
Oui, bien, tout est bien, tout est réglé dans les moindres détails, de la révélation faite à qui de droit, aux lettres qui seront bientôt dispersées dans tout le Royaume de France et au de-là. Lettres au caractère urgent, suppliant les destinataires de venir à Nogent-le-Rotrou par tous les moyens le dix-neuvième jour de septembre. Et les derniers détails .. tout derniers ..
-« Fais prévenir Griotte, les jours qui suivront, je veux quelle reste dans ses appartements et quelle sapplique à ses leçons, il faut quelle soit parfaite pour nos invités. Dici-là, je ne veux voir personne. »
Et de se glisser hors de la couche pour rejoindre la fenêtre, une coupe deau de vie de framboise cueillie au passage et portée à ses lèvres.
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(*) oui, jai osé.
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