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[RP] Si tous les chemins mènent à Rome...

--Une_passante
... que fais-tu à Valence ?

La femme avait mal vécu les années de servitude aux tanneries sur les bords du fleuve. Si elle avait été d'une rousseur incandescente et désirable dans sa jeunesse, elle n'était plus désormais que décrépitude et chair meurtrie d'une vie de labeur.
Elle avait bientôt quarante ans, l'âge où les femmes des champs commencent à rester au coin du feu et élever leurs petits enfants, tout en surveillant dans l'âtre un pot de ragoût mijotant.

Mais ce n'était ni une femme des champs, ni une grand-mère en devenir. Elle n'avait donné qu'une fois naissance à une adorable rouquine comme elle, fruit d'amours passagères avec un hobereau présomptueux. Elle n'avait pas gardé l'enfant : les tanneries n'étaient pas un lieu sain pour élever un enfant, et elle y passait toutes ses journées. Elle n'avait personne pour garder, tout le jour, l'enfant, pas de nourrice, pas de vieille mère.

Elle l'avait donc déposée - non sans avoir embrassé amoureusement chaque parcelle de peau de cette enfant vigoureuse - au croisement de deux routes, au pied d'une croix de pierre. On avait annoncé le matin que des Bohémiens arrivaient de Lyon. Elle comptait sur leur pitié.

Les années avaient bien passé depuis ce jour. A chaque Saint Noël, elle gravait un trait sur la pierre de sa bâtisse miséreuse, où son homme l'honorait sans jamais parvenir à l'engrosser.
A chaque Saint Noël, un trait. Elle ne savait pas compter. Elle ne savait pas dire le nombre de traits. Mais elle savait que c'était l'âge de sa petite fille.


Ce matin, lasse comme toujours mais résignée, on la chargea de porter un ballot de peaux tout juste traitées au comité des fêtes de Valence. Elle ne savait pas pourquoi faire, mais son travail n'était que de les porter, de récupérer l'argent, et de revenir aux ateliers.
Elle passa les portes de la ville, marcha dans les ruelles insalubres, et arriva finalement au bâtiment mieux tenu du comité des fêtes, dont elle poussa la porte.


-« Hé ? Y'a quelqu'un ? »
Darkangeluna
Darka etait dans son bureau ecrivant les differentes regles des jeux qu'elle avait inventé pour aider a mettre de nouveau plus de joie au coeur de Valence. Cette ville qui l'avait adopté elle avait commandé des peaux pour en faire des costume ou bien des chemises. Une vieille femme entra et prononca ses mots

-« Hé ? Y'a quelqu'un ? »

La jeune brune au quelque mèches couleur feu hérité de son enfance se retourne vers cette dame. Un peu sauvage, darka s'aprocha d'elle avec méfiance

Bonjour madame, puis je vous aider? qui ete vous? ete vous perdu

Son regard d'emeraude fixa la dame qui avait l'air assoiffé et surment morte de faim
--Une_passante
La tanneuse posa sur une table là les peaux.

-« L'patron m'a envoyée vous porter ça. C'est ce qu'vous avez commandé, hé ? »


Elle ne lâcha pas ses mains du paquet. Même, elle s'appuya dessus, car sa tête lui tournait. Elle n'avait pas mangé au matin. Cela arrivait parfois, aux ateliers, ces vertiges.
Mais c'était davantage qu'un tournis. Elle s'affala soudain, le sol semblait se dérober sous ses pieds, incapable même de pousser un cri. Elle était trop résignée sur sa condition. Elle voyait encore, ses yeux s'agitaient, mais ni ses jambes, ni ses bras ne voulaient la porter. Elle avait l'incroyable impression de déranger, d'être un tas de chair inerte, étendu là dans ses habits crasseux, au milieu d'un petit bureau municipal.
Darkangeluna
Elle écouta attentivement la vieille dame

-« L'patron m'a envoyée vous porter ça. C'est ce qu'vous avez commandé, hé ? »

un soupire de soulagement retentit de ses lèvres, il est vrai que plusieurs brigands étaient présent sur les routes à cette époque de l'année et que la marchandise n'etait pas certaine d'arriver

je vous remercie.

Voyant la dame faire une sorte de vertige. Darka reconnaisait bien ses symptômes pour en avoir souffert des années auparavant

Le voyage à dut vous affamer et vous fatiguer, je vais vous chercher de quoi vous restaurer asseyez vous, mais ne touchez à rien! je reviens

Se dirigeans vers les cuisines laissans trainer un coup d'oeil de temp en temp apres tout elle ne la connaisait pas cette brave dame et aussi pauvre que cela on serais près à tout pour s'en sortir.

Après de longue minutes et plusieur allez-retour elle lui ammena une assiette de viande froide et une miche de pain, un verre des couverts,un pichet d'eau.

Voila mangez a votre faim et voici ce que je doit à votre patron

Elle lui tendit un bourse remplit de quelques ecus, la somme exact
--Une_passante
-« Le voyage a dû vous affamer et vous fatiguer, je vais vous chercher de quoi vous restaurer asseyez vous, mais ne touchez à rien ! Je reviens. »

La femme, même si elle l'avait voulu, n'aurait pu toucher à rien, tant ses muscles la trahissaient. Tandis que l'aimable jeune femme s'affairait pour elle, elle essaya de rassembler ses esprit, ses forces dans ses bras, pour s'asseoir par terre, au moins.
Ses mains tremblaient. Elle respirait fort et vite. Finalement, ayant apporté bien des choses nourrissantes sur la table, à côté du ballot de peaux, la jeune femme du comité des fêtes lui parla à nouveau :


-« Voilà mangez à votre faim et voici ce que je dois à votre patron. »

La vieille fit un léger signe de tête, pour remercier. Il fallait se lever, maintenant ; elle ne mangerait pas à terre comme les chiens. Mais, seule, elle savait qu'elle n'y parviendrait pas. Alors, elle lui tendit les mains, se sentant misérable comme jamais, et sans réussir à décoller ses yeux de l'étrange jeune fille qui lui faisait face.
Depuis combien de temps n'avait-elle pas regardé un visage comme elle regardait celui-là ? Elle avait trop longtemps vécu yeux tournés vers le sol, yeux baissés, yeux résignés. Et là, elle n'avait d'autre choix que lever les yeux, ce regard, son regard noir qui, après tant d'années, ne demandait qu'à retrouver son éclat mutin d'antan.
Darkangeluna
Voyant toujours la dame au sol Darka commenca a ce poser des question, Elle ne disait rien elle ne fesait que la regarder ce qui ne la méttait pas trés bien. C'est de naissance , même ses plus vieux souvenir lui montrait ce caractère une petite fille au cheveux roux et aux yeux vert d'émeraude toujours en train d'éviter les regard des autres enfants, adulte et vieillard.

Enfin... la dame tendit sa main, Darka examina sa main puis regarda la dame sans savoir si elle fesais l'aumône ou bien qu'elle demandait de l'aide
Elle s'avanca remettant ses long cheveux derriere son dos puis pris la main de la vieille dame fermemant l'aidant a se relever et la placer à table puis il eu comme un frison, un drole de sentiment. La jeune femme en eu peur au debut, elle s'ecarta comme a son habitude une fois cette pauvre dame installé


Mangez, la bourse es a coté et si vous voulez un bout de bois pour vous appuyez ou vous defendre il y en a un dans le potager

Elle s'aseilla dans la piece d'à coté pour essayez de remtre ses idée au clair apres cette drole de sensation
--Une_passante
Les enfants connaissent déjà, à leur naissance, la voix de leur mère. Ils ne l'oublient jamais. Bien d'autres choses ainsi ne s'oublient pas : l'ardeur d'un regard aimant ; la détresse dans les yeux d'un enfant qu'on abandonne.
Et des formes, que l'on a vues un jour... Des formes, des couleurs.

La vieille, en s'agrippant au bras de la jeune femme, avait refermé ses doigts sur un avant-bras doré, l'avant-bras d'une femme d'extérieur, d'une enfant sauvage, l'avant bras de cette brunette aux reflets roux qui parfois joue au bord du fleuve, avec son chiot.
Elle avait refermé ses doigts sur une tache claire, une trace de lait sur cette peau ambrée. Plus longue que large, fine, presque une vague, cette erreur de carnation.

Debout, elle avait pris place à la table, et la jeune femme, après quelques mots, s'était précipitée dans la pièce d'à côté.

La vieille mangea le pain, l'esprit ailleurs, l'esprit à la chair aimable d'enfant qu'elle avait embrassée tant et tant, avant de partir sans se retourner. Sans regrets.

Était-ce vraiment sans regrets ? Était-ce vraiment sans regrets ?

Elle finit de manger, et malgré la richesse de ce repas, comparé à son ordinaire, elle n'en savoura rien, tant elle était préoccupée. Finalement, elle se leva, car il fallait partir, ou son patron la tancerait d'avoir tardé. Elle alla saluer celle qui l'avait secourue, dans la pièce voisine :


-« Je dois m'en aller... Je prendrai un bâton. J'vous envie... Vous devez avoir une belle vie, z'avez le temps de faire la joie et l'amusement d'z'autres. C'est... Enfin, ceux-là d'Valence ont d'la chance. C'est-y qu'vous êtes née ici ? »
Darkangeluna
Apres avoir refléchie de longue minutes, repensant à sa voix... sa main possé sur elle malgres qu'elle soie rèche elle eu un gout de déjà vu...

Pourquoi? qu'avez cette dame de particulier pour qu'elle puisse hanter ses pensées.


La jeune femme etans toujours dans ses pensée y fut sortit brusquement la dame etait revenu puis elle se tourna vers elle et l'ecouta attentivement

« Je dois m'en aller... Je prendrai un bâton. J'vous envie... Vous devez avoir une belle vie, z'avez le temps de faire la joie et l'amusement d'z'autres. C'est... Enfin, ceux-là d'Valence ont d'la chance. C'est-y qu'vous êtes née ici

elle ouvrit de grand yeux

m'envier moi? Une belle vie? vous savez madame il ne faut pas voir l'exterieur, je ne sais comment vous expliquer... j'ai un champ a m'occuper ses jeux a inventer et des robes a coudre. En effet j'ai une vie differente de vous mais j'ai tout fait pour que ce soie le cas.. J'ai du me debrouiller seule des amis de Valence m'on aider mais avant d'etre ici d'avoir cette vie j'ai été tres malheureuse peut etre meme plus que vous...

Darka n'etait pas du genre a se confier mais ses explication etait venu sans qu'elle les eais demandé... bizar... ce n'etais vraiment pas dans son caractere de s'ouvrir a une inconue. Mais etais ce vraiment une inconue pour elle ses sentiment lui disaient le contraire c'est comme si sa tete voulait lui montrer des images lointaine.

C'est-y qu'vous êtes née ici
Elle secoua la tête

Non dame je ne suis pas née ici en fin de compte je ne sais ou je suis né j'ai été je pense abandoné

Elle detourna le regard vers la droite comme pour etoufée un sentiment de douleur

C'est une tres longue histoire et je ne voudrais pas prendre de votre temp mais pour faire simple j'ai ete abandonnée bébé voir nourisson, je n'ai aucun souvenir de ma mère juste de ceux qui m'on receuillit et vendu...

Elle servie deux verre de bierre

En desirez vous? pour la route?
--Une_passante
-« M'envier moi? Une belle vie? Vous savez madame il ne faut pas voir l'extérieur, je ne sais comment vous expliquer... j'ai un champ à m'occuper, ces jeux à inventer et des robes à coudre. En effet j'ai une vie différente de vous mais j'ai tout fait pour que ce soit le cas... J'ai dû me débrouiller seule des amis de Valence m'ont aidée mais avant d'être ici d'avoir cette vie j'ai été très malheureuse peut-être même plus que vous... »

Lorsque ces mots jaillirent, si clair, si emportés, de la bouche de la jeune femme, la tanneuse baissa la tête. Oui, cette enfant avait tout fait pour que ce soit le cas ; elle-même n'avait rien fait, n'avait jamais lutté, et aucune des choses qui lui étaient arrivées n'avaient relevé de son choix, de sa force de volonté. La seule force qu'elle avait eue était aussi une lâcheté : abandonner le fruit de ses entrailles. Elle n'était qu'un pastiche de femme, de mère, d'humaine - une pâle copie de ce qu'elle aurait pu être réellement, avec une force de volonté telle que celle de l'animatrice de Valence, qui poursuivait ainsi :

-« Non dame je ne suis pas née ici en fin de compte je ne sais ou je suis née j'ai été je pense abandonnée. »

Comme la jeune femme détournait le regard, la plus vieille acheva de baisser la tête, regardant le sol en grosses planches patinées. Une douleur lancinante naquit en son sein : l'idée qu'on souffre un instant à abandonner son enfant, mais qu'on peut souffrir toute une vie d'ignorer qui l'on est.

-« C'est une très longue histoire et je ne voudrais pas prendre de votre temps mais pour faire simple j'ai été abandonnée bébé voir nourrisson, je n'ai aucun souvenir de ma mère juste de ceux qui m'ont recueillie et vendue... »

Vendue ? Le cœur de la quarantenaire se fendit. Ainsi l'on vendait les enfants trouvés ! Avait-on pareillement vendu sa petite fille ? Cette idée lui était moins supportable que toute autre.

-« En désirez-vous ? pour la route ? »

La tanneuse ne pouvait dire non. Son esprit était trop embrumé pour partir sur l'instant ou pour refuser. Des choses enfouies en elle depuis plusieurs décennies ressurgissaient. Elle accepta la bière, et commença à parler, à partager, après le point de vue de celle qui avait été abandonné, le point de vue d'une mère qui avait abandonné...

-« J'vous envie, oui... Z'êtes une femme forte, tout au contraire de moi, qui ai eu de forts que mes bras, à une époque... Vous m'mépriserez, si j'vous dis que j'ai eu une enfant, et qu'j'l'ai abandonnée. J'sais pas lutter pour vivre. J'faisons que survivre, et c't'enfant est arrivée trop tôt. Elle aurait eu une vie de misère avec moi, s'rait morte peut-être... J'ai r'noncé à une enfant, pour qu'sa vie soit pas trop d'misère. Mais, à v'z'entendre, les enfants ramassés sur la route, z'ont pas qu'd'la joie... »

Elle avala une grande lampée de bière, yeux brillants de larmes qui ne demandaient qu'à couler.

-« J'allons tous les dimanches à c'te croisée des ch'mins où que j'l'ai laissée, ma p'tite. Des fois qu'un jour, elle y passera, et m'dira qu'elle m'en veut pas. »

Elle avala encore une bonne rasade de bière, et reposa le pot sur la table. Elle prit la bourse pour son maître.

-« C'est-y qu'j'dois partir. Merci, m'oiselle. »

Et elle se dirigea vers la porte, encouragée par la bière, avec en fin de compte cette idée fixe : rentrer.
Darkangeluna
La jeune femme ecouta la dame attentivement son coeur fut bléssée... Cette dame lui disait quelqu'un sa main sa voix tout cela revenais comme si c'etait clair dans sa tete mais la jeune femme voulut renoncer a cette possibilité mais il y avait beaucoup de coincidence... Elle à eu un enfant une fille qu'elle a abandonnée... Et si et si c'etait elle? non ca ne peut etre possible... La voyant partir elle accourut vers elle sans bien trop réfléchiret d'un air de panique elle exposa son idée

Dame? Pardonnez moi.. restez un moment... Cette croisée là? Qu'elle age aurais votre fille?

Darka fixa la dame de son regard d'emeraude

Avait elle une tache? un signe? rapelez vous je vous en pris

Elle pris les mains de la vieille dame la supliant du regard voyant la dame tarder, elle lacha sa main et decida de dénuder son epaule montrant son omoplate une tache de naissance y tronait de couleur clair de petite taille courbée comme un croissant de lune, Cette tache entourée de bon nombre de cicatrices et de brulures

Avait elle ceci?
--Une_passante
La tanneuse avait déjà descendu les quelques marches du perron quand la jeune femme, s'étant accordé ce temps de réflexion, où le reflux de souvenirs que l'on n'a jamais su avoir en tête vous rappelle soudain combien ils sont essentiels. Ceux d'une voix de mère, qui chante, la main sur son ventre rebondi. A sa naissance, on a déjà passé neuf mois avec sa mère ; on l'oublie bien trop souvent...

-« Dame? Pardonnez-moi.. restez un moment... Cette croisée là ? Quel âge aurait votre fille ? Avait-elle une tache ? Un signe ? Rappelez-vous je vous en prie ! »

La triste mère, la bière aidant, tenta de repousser la jeune femme, qui devenait bien pressante et inutilement curieuse. N'était-ce pas suffisant de savoir qu'elle était une mère indigne, fallait-il encore demander des précisions sur l'infamie qu'elle avait commise ?

La jeune femme lui tenait les mains, la regardait suppliante, et la vieille songeait qu'elle avait bien trop tardé, que son patron la battrait, si elle lambinait.
Son entendement était troublé par ce qu'elle avait bu ; elle mettait bien du temps à comprendre que les questions s'intéressaient davantage à l'enfant qu'à l'abandon ; à l'être de chair et d'os qu'elle avait porté, à ce qu'il était, à ce que cette jolie fille aurait pu devenir.


-« Avait-elle ceci ? »

Lorsque l'épaule fut dénudée, le premier mouvement de la tanneuse fut de détourner le regard, par pudeur, face à ces cicatrices, ces brûlures, ces meurtrissures de la chair.

-« Ah non, grand Dieu, miséricorde non, je n'ai pas battue mon enfant ! Je l'ai abandonnée, mais je ne la battais pas ! »

Dans ses yeux, des larmes coulaient. Elle se sentait honteuse, méprisable, indigne. Mais elle sentait la main fraîche et franche de la jeune femme sur son poignet. Elle releva les yeux, elle regarda à nouveau. Et là, sur cette omoplate, au milieu de toutes ces traces de douleurs passées, elle le vit.
Le petit croissant blanc. La petite lune à laquelle elle avait confié sa fille chérie.
Elle n'y crut pas. Ses yeux trahissaient son incrédulité totale, son déphasement des plus complets. Elle avait posé l'enfant pour les gens du voyage, les Roms. Pour qu'ils l'emmènent dans un pays de Bohème, dans le pays de cocagne, dans la Rome céleste.
Se pouvait-il qu'elle fût restée à Valence, ou qu'elle y fût revenue ?

Et pourtant, tout concordait, il n'y avait pas une seule fausse note. Pas une seule.

Si tous les chemins mènent à Rome, que fais-tu à Valence, ma petite chérie ?

Levant des yeux mouillés et rougis vers la jeune femme, la regardant vraiment, fouillant chaque trait de son visage, le regard de la tanneuse sembla retrouver sa jeunesse, l'âge qui aurait été le sien si la vie dure et laborieuse n'avait pas fait vieillir son corps à une vitesse excessive. Elle avait à peine quarante ans, elle était encore jolie, presque désirable, pour ce Louis de passage. Ce petit seigneur, ce demi brigand, ce voleur de vertu.
Elle était encore jolie pour quelques nuits d'amour, elle était encore épanouie par sa grossesse, elle n'avait pas encore porté sur ses épaules le poids du remords.

Tout s'envolait. La quarantenaire n'était plus vieille et usée, non. Elle était mère et voyait son enfant pour la première fois. Elle pleurait. Elle n'arrêtait pas de pleurer.
Et entre ses sanglots, on entendait, parfois :


-« Louise... Louise... ma chère petite Louise... tu es revenue... je t'ai retrouvée... ma pauvrette, ma jolie... j'ai tant rêvé de toi... Louise... »
Darkangeluna
La panique de la vieille femme puis ses pleurs ses paroles.. Darka sourit à ses mots. Biensure que non ce n'etait pas elle qui l'avait battu, puis son nouveau regard et là tout fut changé. Encore des pleurs et ses mots

-« Louise... Louise... ma chère petite Louise... tu es revenue... je t'ai retrouvée... ma pauvrette, ma jolie... j'ai tant rêvé de toi... Louise... »

Mais qui etait ce cette Louise dont elle parlait? etais ce mon nom pensa la jeune brunette

-"Etais ce mon prénom? Louise?"

Son regard d'emeraude braqué sur la vieille femme devenu sa mère... sa mére maternelle, celle qui lui a donné vie et surtout qui l'avait abandonné

-" calmez vous.. alons asseyez vous"

Elle la pris par l'epaule et l'ammena a la chaise non loin d'eux
--Une_passante
-« Etait-ce mon prénom ? Louise ? »

La mère ne put qu'hocher la tête. Elle aurait le temps, plus tard, lorsqu'elle cesserait de hoqueter des larmes de joie, de lui expliquer pourquoi ce prénom. C'était d'une simplicité enfantine, en vérité.

-« Calmez-vous... allons asseyez-vous. »

Sans qu'elle s'en fut rendu compte, la tanneuse se retrouva à l'intérieur du comité des fêtes, sur une chaise. Le bras de s a fille soutenant ses épaules. Le bras de sa fille... Sa fille ! L'aurait-elle cru, le matin même, si une diseuse de bonne aventure le lui avait annoncé ? Et pourtant, Dieu qu'elle était superstitieuse, cette tanneuse... Mais c'était tellement fou, insensé, tellement improbable, tellement beau, de la retrouver là, si près...

-« Tu es ma petite fille, oh... ma fille si jolie... Louise, oui, Louise, c'est ton nom. C'est ton nom, c'est le nom de ton père... Louis de Montmirail. »
Darkangeluna
Une fois la dame assise Darka l'ecouta attentivement

-« Tu es ma petite fille, oh... ma fille si jolie... Louise, oui, Louise, c'est ton nom. C'est ton nom, c'est le nom de ton père... Louis de Montmirail. »

Darka ouvrit de grand yeux a cette révélation

Louis de Montmirail

Répéta t'elle incrédule, comment pouvait elle etre la fille d'un de Montmirail. Une vague d'émotion lui emplis tout le corp, la fesant passer par de la tristesse puis de la joie, de l'inquietude et de la rage

Sait il au moin que j'existe? Pourquoi ne pas m'avoir confié à lui au lieu de m'abandonné en ses terres? Pourquoi m'avoir laisser au mains de ses brigands?

La brunette commenca a etre desagréable et retins difficilement ses questions et ses reproche

Pardonnez moi ses questions mais... si j'ai une famille, un pére... savez vous si cette famille connaisse mon existance? Si je veut les retrouver comment puis je prouver que je suis la fille de qui vous me dite etre?

Les yeux pleins d'espoire, la petite Orpheline baptisé Darka moqué de tous dut à sa rousseur et ses yeux vert serpent comme disaient ses camarades de chambre, reprenait confiance en elle... Enfin le signe qu'elle attendait prenant les mains de la femme dans les sienne, elle ne put s'epecher de s'agenouiller devant elle toute en posant sa joue contre leur main enlacé attendant des réponses
--Une_passante
Les questions, c'était inévitable, fusèrent. La mère attendit que sa petite Louise les eût toutes posées. La jeune femme était désormais à ses genoux, mains dans ses mains, comme une enfant aux pieds de sa grand-mère, la priant de lui dire tout ce qu'est la vie, ses aventures et ses beaux jours.
Les yeux brillants, la mère semblait revivre, car tout reprenait sens, désormais que Louise de Montmirail était là, sous ses yeux. Elle avala sa salive, se passa la langue sur les lèvres, et commença :


-« Ma chérie... Ma chère enfant... Ils savent pas qui tu es. Ton père était un homme beau et autoritaire, mais il voyageait tout l'temps, n'était pas d'ici... Il est venu deux fois, une semaine la première fois, deux semaines ensuite, c'était quelques mois plus tard. C'est là qu'y t'as mise dans mon ventre. »

Elle hocha la tête, ferma les yeux pour revoir cette belle époque.

-« J'étais jolie, en c'temps. Mais une fille avec un gosse, personne en veut pour la marier, c'est trop d'charge. J't'aurais bien donnée à ton père, mais est-ce que j'savais comment l'trouver, moi ? L'est pas d'ici, ça non. Pardon pour les brigands. J'pensais queuh d'gens bien t'auraient trouvée et élevée mieux que moi. Par Sainte Maria, pardon, ma chère petite. »

L'intonation de la voix de Darka, lorsqu'elle avait questionné la tanneuse sa mère, était passée de la colère à l'espoir. Mais rien ne serait simple, comme le dit par ces mots la mère :

-« Ça fait d'ben longues années, mais si tu veux r'trouver ton père, j'pourrai t'donner l'cadeau qu'y m'avait fait. Ça vaut pas grand chose et c'était pas vraiment par amour, j'pense, qu'il me l'a donné, c'est juste un peigne en bois avec ses initiales. Je crois qu'il venait de s'en acheter un autre, 'pouvait bien me donner le sien...

Ma douce petite fille... »
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