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[RP] Lettre ouverte aux guerriers Tlaxcaltèques

Xihuitl
L'esclave est venu afficher la lettre à contre cœur. Mais sa maitresse n'a pas cédé. La faible lueur de vie dans ces yeux s'est faite étincelle. Alors, parce qu'il sait que la vie ne tient plus qu'à un fil dans cette carcasse brisée, il a accepté.
Le papier est chiffonné, maculé par le sang dans lequel il a été écrit. Dans l'urgence, la joaillère n'a pas cherché d'encre. Elle a pris le liquide le plus abondant qu'elle avait sous la main, le liquide qui suinte sans fin de ses blessures.


Citation:
A tous les guerriers Tlaxcaltèques,
Où êtes vous?
Encore une fois, les Metzitlans prennent nos villes les unes après les autres. Encore une fois, nos faibles défenses se font balayer. Encore une fois, des enfants seront orphelins.

Où êtes vous?

Vous nous parlez d'union et vous nous laissez pour une vengeance vide de sens.
La mort d'un empereur fantoche vaut elle la perte de tous les clans du nord de l'Orient?

Nous ne sommes pas des guerriers, souvent vous nous le reprochez.
Ne croyez vous pas que si cette fois, vous nous abandonnez, nous aurons de quoi vous en vouloir?

Votre courage et votre bravoure ne sont plus à prouver.
Prouvez nous votre lucidité.

Ne vous trompez pas d'ennemis.
Nous avons besoin de vous.

Il y a un temps pour la vengeance et un temps pour le pardon. Il y a un temps pour l'offensive et un temps pour la défensive.
Ces temps sont ceux de l'union.
Alors, n'oubliez pas le simple peuple dont vous êtes issus

Tlaxcaltèques, revenez nous.


Xihuitl, tombée à Calpan pour un pays qui n'est pas le sien



Edit: ortho
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Bleue ou verte, Verte et Bleue, peu importe...
Pierre, je suis.
Geios
Geios reçut un message du nord, là où les combats faisaient rage aussi. C'était la retranscription d'une lettre affichée, et son interlocuteur écrivait que l'original était tracé dans le sang...
Elle eut un frisson d'horreur à cette idée, et pourtant, elle en avait vu elle-aussi sur les champs de bataille!

Elle prit connaissance de cette fameuse lettre, et sourit tristement.
Où étaient-ils, les grands guerriers tlaxcaltèques?

Ici, à se battre pour rien...

Elle soupira, pensant à cette femme là-bas, qui se battait elle-aussi pour protéger son peuple.
Elle pensa à ses propres amis tombés à Olintla, quelques jours avant, pour rien. Absolument pour rien...
Elle avait la rage depuis, et se sentait si lasse en même temps. Tant de morts et de blessés dans les deux camps! Pour rien...
Prenant une brusque décision, elle saisit de quoi écrire et prépara une lettre.



Salutations, soeur lointaine, et pourtant si proche!

Je suis Geios, tlatoani de Cuauhtochco, et j'ai eu l'occasion de prendre connaissance du message que tu as affiché pour les guerriers tlaxcaltèques.
Je me permet de t'appeler soeur, car je constate que tu souffres des mêmes douleurs que moi, ce qui prouve bien que nous ne sommes pas si différentes finalement...
Tu te demandes où sont les guerriers tlaxcaltèques?
Hé bien, je peux te dire que certains d'entre eux sont chez moi, se remettant de leur blessures.
Ils sont venus attaquer ici au nom de l'honneur et de la vengeance, réclamant des têtes qu'ils n'auront finalement même pas eues. Beaucoup de sang a été versé encore. Mon peuple souffre comme le tien en ce moment. Pour rien...
Ton message m'a touchée, et je suis effarée de savoir que vos meilleurs guerriers étaient ici à se battre en vain, à mourir pour rien, alors que leur peuple souffrait ailleurs. J'avoue que je ne comprends pas. Toi tu comprendras peut-être mieux que moi, qui sait?
Je te souhaite bonne chance pour la suite, même si nos camps sont plutôt opposés.

Respects à la guerrière qui a versé son sang!
En espérant te rencontrer un jour mais pas sur un champ de bataille...
Tito, Geios



Elle fit venir un messager et lui remit la missive.

Va vers le nord, vers Calpan. Trouve une femme, Xihuitl, et remet lui cette lettre en main propres.

Puis elle retourna à ses obligations, pestant contre l'absurdité de ces combats qui leur avait tant coûté à tous, encore une fois... Pfffff
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En deuil de son guerrier
Manco
Manco entendit le vent lui apporter des nouvelles du Nord...

Il resta longtemps pensif, tentant d'épercevoir les signes des dieux... Un faucon fit couiner au loin un de ces petits rongeurs lemmings... Sa décision fut prise... Les dieux réclamaient à nouveau du sang... et que pouvaient faire les hommes si ce n'est les nourrir..

Le guerrier soupira, las de tout cela... mais le monde devait continuer à tourner..

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