Pierobero
Piero avait passé une délicieuse nuit, bien loin de toutes celles qu'il avait passé depuis très longtemps. Il était fort possible qu'elle soit la plus belle.
Ils étaient désormais en chemin, elle en tête et lui à quelques enjambées derrière elle. Il la regardait aussi souvent que possible se lissant machinalement sa moustache naissante afin de se donner de la contenance. Il essayait tant bien que mal de se rappeller le rôle de sa présence et jetait des regards aux alentours pour vérifier que la voie était libre. Maintenant qu'il avait retrouvé un certain goût et une raison de vivre, il ne souhaitait point qu'arrive un accident à sa source de jouvence.
Soudainement, la grande eu une révélation, elle se rendit compte de l'abscence du curé et de sa troupe. Piero n'avait guère oublier, seulement il souhaitait égoïstement être seul à partagé la compagnie de Byn.
En omettant les remarques incessantes et les plaintes des deux valets, Piero goûtait pleinement à cette tranquilité. Cette sensation d'avoir fait le bon choix, c'est son coeur qui l'avait ammené à escorter Bryn mais c'est également son coeur qui avait trahit ses sentiments en taverne. Très certainement, qu'il était aveugle de ses sentiments qui existaient bien avant cette soirée en taverne.
Enfin, ils arrivèrent dans une crique où une petite plage était balayé par le vent et les rouleaux des vagues. Cela faisait plus d'un an que Piero n'avait plus vu cette mer. Une mer se déroulant jusqu'à l'horizon. Que pouvait il bien se trouver de l'autre côté? Les enfers, le néant?
Cela le fit frissoner et il tourna les yeux vers quelque chose ou plutôt quelqu'un de bien réel et d'attractif. Elle croisa son regard et lui demanda ce qu'il pensait de camper sur la plage. Il adorait l'idée.
Bien sûr! J'en serais très ravie.
Il sauta avec agilité de sa monture et rejoignit Bryn pour l'aider à descendre bien qu'elle susse parfaitement le faire d'elle même.
Allez donc vous dégourdire les chambres et visiter les environs, je vais de mon côté m'occuper des chevaux.
C'était une chose qu'il affectionnait particulièrement depuis sont entrée à la caserne, il se saisit donc des deux montures noires et les débarassa de tout leur attirail. Il s'occupa, de les brosser, récurer et fini en leur flattant l'encolure chacun leur tour.
Puis il apporta tout le barda au campement de fortune où Gageon s'appretait déjà. Il monta les tentes, déballa les affaires et il tomba sur l'épée et le bouclier de Bryn. Une panique le parcourut, il l'avait laissé partir sans armes, sans personnes! Quelle piêtre garde du corps, il faisait.
Il s'agitait dans tous les sens, répétant son nom à voix haute croyant qu'elle réapparaitrait comme par magie. Soudain, une main s'accrocha à son épaule. Une main flétrie mais encore pleine de vigueur qui le forca à pivoter et à se tourner vers la mer. Il aperçut alors, la source de ses inquiétudes. Nu pied dans les vagues, les cheveux aux vents. Il la contempla, elle était tellement innoncente comme celà. On aurait dit une petite fille.
Pierobero quitta son mantel et ses bottes et l'a rejoignit prestement. Il posa ses mains sur sa taille délicatement et vissa son menton sur son épaule gauche. Il ferma les yeux et sentit les battements de son coeur qui battait la chamade. Il rouvrit les yeux et lui pris sa main qu'il baisa tendrement.
Vos mains sont gelés, nous ferions mieux d'aller nous réchauffer près du feu. Je ne voudrais pas que vous attrapiez quelque chose dit il plein de tendresse dans la voix.
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Sénéchal du Périgord Angoumois