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[RP] Villefort et Volvent à dos de canasson

Keridil
[Aux Ecuries]

Elvire et son nouveau compagnon, du moins pour le temps du séjour, avaient pris soin des chevaux de Della, rangé la voiture, et Qantor, le fier Napolitain de Keridil était prêt à être sellé.
Les deux compères diplomates arriveraient bientôt pour une balade aux alentours du domaine.



Ad Astra Per Aspera
Della
Ce qui était agréable, ici, c'était que l'on ne la regardait pas étrangement, avec des points d'interrogations dans les yeux, comme si elle arrivait de la lune.
Il lui était arrivé auparavant, de voir des regards en biais, jaloux parfois...Pourtant, jamais, en aucune occasion, Della n'était arrivée en terrain conquis ou en personne hautaine. L'on lui avait dit, une fois, qu'on la craignait parce qu'elle était différente...A la question de savoir en quoi elle pouvait être différente, on lui avait répondu qu'elle imposait le respect et que de fait, elle faisait peur.
Le ciel lui serait tombé sur la tête qu'elle n'aurait pas fait une autre tête à ces paroles.
Elle était elle-même, partout...Là où il fallait des convenances, elle en donnait, là où l'on était entre amis, l'amitié prenait le pas...rien de plus.

Mais ici, au domaine de Villefort, elle se sentait tout simplement bien, comme chez elle, simplement.

Lorsqu'elle arriva aux écuries, elle ne vit pas Kéridil.
Un homme, sans doute palefrenier entre autre, attachait un magnifique cheval à l'anneau du mur.

Bonjour !
C'est un bien beau cheval...

Elle approcha, tendit la main vers l'animal qui la flaira avant de se laisser caresser.


Keridil
Alors que Keridil arrivait, il entendit son amie vanter la beauté de son équidé.
Coupant la parole à son palefrenier il répondit lui même.

N'est-ce pas ?

Il approcha, sourit à Della et caressa la panse de l'animal alors qu'elle avait la main sur son museau.

Il s'appelle Qantor, un fier Napolitain qui m'a été offert il y a déjà quelques temps. Il est très affectueux.

Le jeune écuyer aimait se retrouver avec son cheval, fidèle, docile, mais aussi fier et beau. Un bel alezan bien soigné.
Il admira son invitée. Elle avait une tenue qui contrastait avec son accoutrement habituel, celui des bureaux, et les braies lui donnaient un charme rare et un air beaucoup plus dominant, lui même portait une tenue moins clinquante que d'habitude, quelque chose de très simple, et de solides bottes.


Ma chère, vous êtes ravissante et cet apparat vous sied à merveille. Je ne doute pas, vous voyant si bien vêtue que vous soyez une cavalière hors pair, et à califourchon de surcroît !

Détachant les chevaux, Keridil tendit la main à Della.

Si vous voulez bien vous donner la peine.

Puis l'ambassadeur de mettre son séant sur sa monture.



Ad Astra Per Aspera
Della
Oh, vous êtes surpris parce que je monte comme un cavalier et pas comme une damoiselle effarouchée ?
Je suis désolée...
Dit-elle sur un ton légèrement moqueur.
Vous me pardonnerez, n'est-ce pas ? Et un sourire angélique, mais tellement sincère à la fois.

Elle prit la main tendue pour suivre le mouvement, serrant doucement les doigts.

Merci, très cher ami. Lui envoya-t-elle d'un air pincé, pour compenser le fait de monter jambes écartées et juste avant de partir dans un rire joyeux...

Prête, elle retint son cheval pour se tourner vers le palefrenier :
Merci et à plus tard !
Puis à Kéridil, sourire aux lèvres : Par où commençons-nous ?

La journée avait bien commencé, la balade ne pouvait être qu'agréable, la compagnie de l'ambassadeur était un ravissement...que demander de plus ?
Ah ! Qu'il ne pleuve pas...


Keridil
Keridil sourit.

Et comment ne pas pardonner si douce personne ? Et d'ailleurs, il en faudra plus pour me choquer qu'une femme en braie à califourchon...étant écuyer d'une Dame, j'ai déjà vu.

Il rit de bon coeur avant de réfléchir à un endroit où aller.
Le temps était à l'évidence propice à une longue balade, restait à savoir si Della préférait les rapides galops, ou si elle était plutôt pas traînant. Mais connaissant la renarde, la réponse était toute trouvée.


Que diriez vous des plaines et des champs, ce jusqu'aux bois que nous traverserions pour nous rendre aux falaises normandes où il est possible d'apercevoir la mer ? Nous en aurions pour quelques heures, mais le temps à vos côtés perd toute longueur.

Oups, il avait fourché et se révélait un peu, mais soit, il n'avait point menti et se sentait rudement bien en la compagnie de son amie.



Ad Astra Per Aspera
Della
La mer ! Oh oui !
Elle aurait volontiers taper des mains...mais il fallait tenir les rênes...heureusement.
J'adore la mer ! La voir du haut des falaises...hmmm...ça doit valoir le chemin !

Della posa son regard sur Kéridil. Elle prit le temps de l'observer, cette fois, d'une autre façon...plus personnelle peut-être.
Et elle lui sourit, doucement...

Quelques instants plus tard, sans lui laisser le temps de répliquer ou de pas, elle tira sur la bride de sa monture pour la mettre sur le chemin.


La mer, c'est par où ?(*)
Ah, cette question...Toujours la même, chercher la mer...Cette phrase qui prenait encore un nouveau sens aujourd'hui...Diantre, qu'est-ce qu'elle avait été sotte encore la dernière fois qu'elle avait chercher la mer ! Elle avait pris une bonne leçon depuis ! Elle avait appris des choses sur elle-même surtout...Ne pas s'emballer...jamais...garder la tête froide et les pieds au chaud...'Fin, pour les pieds, c'était vrai surtout l'hiver ! 'Fin bref...La mer, disions-nous.

Je vous assure que le temps passé à vos côtés est délicieux.
Je me régale de ce séjour.

Elle était sincère, pensait vraiment ce qu'elle disait. La compagnie de son homologue lui était douce et agréable.
Elle lui envoya un petit clin d'oeil et fit avancer son cheval, d'un air décidé, sans savoir si c'était la bonne direction, en lui lançant :
Alors, vous v'nez ?

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(*)Référence à un précédent RP intitulé, La mer, c'est par où ?


Keridil
Keridil se sentit vaguement observé et scruté...il était presque gêné, mais il en profita pour prendre un air vaguement sérieux, du genre qui réfléchit à l'endroit précis où aller.
Alors elle commença à avancer et il rit, bah oui, elle ne savait pas même par où aller, et pourtant elle était sur le bon chemin.
Il la regarda attendrit, elle était belle au soleil la blonde. Mais la dernière fois qu'il avait trouver une Damoiselle belle au soleil...elle l'avait quitté en pleine nuit. Et sans le savoir, le jeune homme pensait la même chose que la jeune femme. Tête droite et pieds sur terre, en plus il en avaient parlé un moment plus tôt, et il se sentit un peu bête.


Alors, vous v'nez ?

Souriant, il la suivit sans mot dire d'abord.

Dois-je vous laisser me guider ou puis-je vous montrer par quel chemin partir ?

Il se voulait taquin, et lui fit signe qu'elle était sur la bonne voie. Pour l'instant, il suffisait d'aller droit devant, jusqu'aux bois. La mer n'était point dure à trouver, le tout était d'être patient, car il faudrait un moment avant de la voir.

Je suis heureux Della, que vous vous sentiez bien, vous êtes la bienvenue ici quand vous le voudrez, comme vous le voulez.
Et je me régale de votre présence. Enfin...ça ce n'est pas ce qu'il dit, même s'il le pensait.
Votre présence me ravi aussi ma chère. Mais trêve de blabla ! Hue !!!

Et Keridil de lancer son cheval hors du domaine, ne doutant pas que la belle le rattraperait vite. Elle semblait sûre d'elle à dos de canasson. Il pensait bien qu'elle jouerait le jeu de la course, et souriant, il la laissa le dépasser plusieurs fois, quoi qu'en réalité, il sut bien le faire sans qu'il n'use de galanterie.



Ad Astra Per Aspera
Della
Ils firent quelques pas, côte à côte et Kéridil laissa apercevoir un petit quelque chose de ce qu'il pensait...il venait de se dire heureux. Curieusement, Della le fut plus encore à ces paroles. Mais elle évacua bien vite tout cela, aidée par le départ rapide de son ami.
Elle piqua des deux et le rattrapa bientôt.

Elle aimait les longues balades à cheval, les chevauchées sans trop savoir où on arriverait, le hasard des routes.
Et bien qu'elle connut par coeur toute la région de Beaumont, il lui arrivait encore de se laisser surprendre par un endroit particulièrement beau.
C'est dire si cette promenade était prometteuse pour la jeune femme qui libérée des carcans des convenances et des devoirs, se laissait glisser avec plaisir dans un moment de pur plaisir.

Ils avancèrent ainsi, à coup de galop et de trot jusqu'à un embranchement de deux chemins.
Une croix indiquait qu'à cet endroit, le Très Haut était vénéré. Pour quelle raison ? Cela aurait bien difficile à dire, souvent ce genre de lieu avait été édifié pendant de grandes épidémies ou pendant des guerres.

Elle était en tête, elle arrêta son cheval, en descendit et l'attacha à la branche basse d'un arbre.
Kéridil ne tarda pas à arriver.

Cela vous ennuie si nous nous arrêtons un instant ? J'ai quelque chose à lui dire...Dit-elle en indiquant la croix.
Elle était pieuse, très croyante et fidèle à ses croyances.
Elle était convaincue que tout ce que Dieu donnait à vivre aux hommes était un chemin pour apprendre à devenir meilleur et mériter le paradis. Un jour, elle le savait, elle rencontrerait Dieu. Elle ne savait pas encore où ni comment mais elle en avait l'intime conviction...Mais pour l'heure, il n'était pas question de le rencontrer, juste de le remercier pour ce qu'Il lui donnait, maintenant.

Une fois encore, elle adressa un sourire chaleureux à Kéridil. Elle souriait souvent, d'une façon générale mais pas toujours de cette façon-là.


Keridil
Le vent fouettant son visage et le plaisir du galop, Dieu que Keridil aimait cela. Un des bonheur de la vie. Et la communion qu'il avait avec son cheval ne faisait qu'augmenter sa passion de l'équitation. Il serait bien piètre guerrier et jouteur, mais quel bon fuyard il ferait à dos de destrier. Néanmoins, il se fit bien dépasser par Della.
Arrivant à son niveau, elle avait déjà attaché son cheval près d'une croix. Keridil était quelques fois passé devant, sans vraiment y faire attention. Tels sculptures étaient si courantes. Mais cette fois il descendit aussi de Qantor.
Le moment n'était point aux mots, et il laissa faire la belle d'un regard. Lui aussi était pieux, et il profita de l'instant pour s'adresser au Très Haut.
Il le remercia d'abord pour cet instant privilégié qu'il lui offrait avec la Bourguignonne, et se chantonna mentalement un petit credo, su par coeur depuis les premières fois où il avait eu à le réciter. Très beau texte outre mesure.


A cet endroit, ils devaient bifurquer et traverser bois. Les lieux étaient clairs et le soleil tapant, quoi que l'atmosphère ne fut point lourde. Aucun risque de croiser quelque obstacle qui aurait pu déplaire à l'un comme à l'autre. S'écartant pour laisser Della à sa prière, il caressa son équidé.

Ah mon brave ! Belle jument einh ?

Il rit, se trouvent ridicule en métaphore, mais il pensait bien ne pas être entendu à cet instant. Della revenant, il lui fit un sourire presque béat et la regarda dans les yeux, le bleu des siens pétillant au soleil.

Prête à reprendre la route ?

Il l'aurait bien gratifiée d'une appellation tendre et amicale, mais il n'osa point, et remonta en selle.



Ad Astra Per Aspera
Della
    Vous, là-haut, je vous salue.
    Je vous remercie pour ces moments inoubliables, cette amitié aussi entre Kéridil et moi.
    J'ignore quel était votre dessein le jour où vous l'avez envoyé à moi, à la Basilique, mais je vous dis merci. Je suis contente de le connaître et de pouvoir partager ces moments avec lui.

    Prenez soin de ma famille, pour moi, s'il vous plait.
    Veillez sur cette bécasse de Nabel et épargnez-lui de déchanter trop vite avec son Apéro.

    Si vous voyez Eldwin et Thomas, dites-leur qu'ils me manquent...

    Amen.

Elle avait baissé la tête et joint les mains pour le temps de la prière.

La voix de son ami résonna joyeusement derrière elle et elle fit rapidement un signe de croix avant de revenir auprès de son cheval.

Je suis prête, oui !
Elle se hissa sur le dos de l'animal.
Je pensais que la Bourgogne était la seule belle région, je me trompais.
Un clin d'oeil complice et elle fit avancer sa monture, au pas.
Elle avait envie de parler...

Vous m'avez dit jouer du luth...est-ce que j'aurais la joie de vous entendre, un soir prochain ?


Keridil
C'est au pas cette fois ci qu'elle avança dans l'ombre des sous bois, et à vrai dire, les seuls sons de la nature et de Dellesque voix étaient un ravissement pour l'oreille du brun.
Il sourit, parce qu'en effet la Bourgogne était l'une des plus belles régions qu'il lui avait été donnée de visiter. Les vignes, le soleil, le palais des Ducs, ses amis Cosnois, et sa belle en la Basilique St André. Il sourit en se rappelant son arrivée là bas, qu'il devrait raconter un jour à son homologue.
S'il avait eu la Bourgogne, c'était suite au renvoi de son prédécesseur pour cause d'absence injustifiée, alors que lui même qui avait demandé la Provence, se la voyait refusée pour arrêt des relations...à croire que le Destin et le Très Haut avaient voulu le mener à Dijon.


Il sembla à Keridil qu'elle voulait converser un peu, le pas y étant propice. Il lui sourit tendrement, et plus encore à l'évocation du luth.

Oh oui je vous jouerais volontiers une aubade, voire une sérénade.

Il rit.

Le son de cet instrument m'apaise, et j'ai pour habitude d'aller en jouer tel un jeune nigaud dans les jardins du Domaine d'Amahir à la tombée de la nuit. J'aime le silence et le grattement des cordes. Et je vous le promet, j'en jouerai pour vous.

Ouch la pression qu'il venait pas de se mettre sur les épaules, d'autant qu'avec un tel public, il perdrait sans doute ses moyens. M'enfin il venait de promettre et ce devant une croix...pas d'bol.

Et vous ? Une passion artistique ?

Sourire sincère et amical, le bonheur en selle !



Ad Astra Per Aspera
Della
L'ombre était agréable dans le bois, la fraîcheur léchait délicieusement les promeneurs en grande conversation, à présent.
C'était, pour Della, comme si le temps suspendait son cours et lui laissait savourer les plaisirs de l'amitié sans aucune pression, comme si il n'y avait qu'eux, sur ce chemin...

Cela me fera très plaisir de vous entendre jouer, je suis certaine que vous êtes un virtuose !
Elle rit doucement...
Oh moi...j'ai commencé à dessiner, il y a peu, c'était des paysages de Normandie, justement, la mer, la plage...les falaises...Au fusain...pas si facile qu'il n'y parait.
D'ailleurs, j'ai jeté mes premiers essais tant c'était horrible !

Cette fois, elle rit, franchement, en se rappelant le premier croquis déchiré et brûlé.
Mais depuis, je m'améliore. Il n'est pas impossible que je cherche un professeur un jour, pour affiner mon...art ? Sourire moqueur vis à vis d'elle-même...Il y avait encore de grands progrès à faire avant de parler d'art, dans son cas.

Quelques pas plus tard :
Et vos frères ? Vous disiez que vous en aviez été séparés...les avez-vous retrouvés ?
Arf...était-ce malin ça, de parler de sa famille ? Le sujet était certaines fois, délicat, dans les familles...Della glissa un regard vers Kéridil, se mordant la lèvre...mais c'était trop tard, la question était posée...elle se rattrapa...ou du moins essaya...Si je suis trop indiscrète, n'hésitez pas à me le dire...Mais je me sens en confiance avec vous, pensa-t-elle.


Keridil
Keridil sourit, il était persuadé qu'elle avait du talent, et qu'elle ne faisait là preuve que de modestie, aussi l'encouragea-t-il.

Oh virtuose ? Le mot est fort...je n'ai point pris de cours avec les grands compositeurs de la cour loin de là, mais je me débrouille certes. Et j'aimerais beaucoup voir vos croquis.

Il lui fit un sourire en coin, c'était comme qui dirait donnant donnant.

Puis le sujet vint à ses frères...sujet plus ou moins ardu, puisqu'il ne savait trop à l'heure où il lui parlait si ses frères étaient bien ceux qu'ils prétendaient être. La famille Villefort était fort étendue, mais s'il considérait que Quentin et Pierre Louis étaient ses frères, alors oui il les avait retrouvés.

Oh non point d'indiscrétion entre nous je vous prie...je me sens en confiance avec vous...

Eh oui, Keridil ne se retint point de le dire.

Eh bien...en arrivant au domaine, oui j'ai retrouvé des frères, deux pour être exact. Pierre Louis et Quentin. Le premier que je côtoie assez souvent, et le second que je ne vois guère. Mais vous savez de nos jours, il est dur après une séparation de savoir qui est vraiment qui...je me sais, et je me sens Villefort, mais parfois je doute sincèrement de notre filiation, puisque je n'ai quasiment plus la mémoire de mon enfance.

Il soupira, Qantor ralentissant un peu.

Je n'ose point m'attacher à ma parentèle à vrai dire...tout est si fragile.

Le sujet était en fait plus ardu qu'il ne l'avait d'abord pensé, mais au moins il pouvait faire le point.

Quoi qu'il en soit, j'aime à vivre ma vie comme je l'entends, et avant tout comme elle vient. Alors pour l'instant oui, disons que je les ai retrouvés.

Le brun sourit tendrement à la blonde, il avait une certaine envie de changer de sujet pour le coup...et c'est le plus terre à terre qui vint lorsqu'il porta une gourde à ses lèvres.

Un peu d'eau ma chère ?



Ad Astra Per Aspera
Della
Au rythme de la promenade, il se nouait quelque chose entre les deux ambassadeurs. Si très vite Della avait trouvé Kéridil très sympathique, si elle n'avait pas freiné l'élan amical qu'elle avait pour lui, là, sous le pas des chevaux, sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte, naissait autre chose : la confiance.
Pour elle, c'était absolument la condition nécessaire pour voir évoluer une relation de quelque nature qu'elle soit.
Il lui était arrivé, comme à d'autres, de voir cette confiance trahie, bafouée et piétinée. Aussi, ne l'accordait-elle plus qu'avec parcimonie et après une longue période de réflexion et d'observation.
Bien sûr, tout cela n'était pas concret encore dans son esprit mais...elle ne ressentait aucune appréhension envers Kéridil, elle se détendait au fur et à mesure de la balade et elle baissait tout naturellement la garde qu'elle menait systématiquement entre elle et un tiers. Dorénavant, Kéridil faisait partie de ses proches...


Oui, volontiers. Répondit-elle en tendant la main vers la gourde.

Une phrase de son ami lui avait provoqué un soulèvement de sourcil, celui qui était interrogatif, étonné et dubitatif - tout ça à la fois.
Elle brûlait d'envie de revenir là-dessus mais jugea que ce n'était pas très...diplomatique ni amical non plus et donc, elle repoussa à plus tard, la question qui serait bien sortie toute seule si elle ne s'était forcée à la taire.
Au lieu de cela, elle embraya :
Quels sont vos projets futurs, dites-moi ? Politique, diplomatie...? Autre chose...?
Ses questions n'étaient pas posées de façon curieuse ou indiscrètes, non, elles faisaient partie de cette conversation d'ami à amie, comme lorsqu'on se rencontre après une longue séparation et que l'on veut rattraper le temps perdu...


Keridil
Keridil la regarda se désaltérer. Elle avait une fort belle manière de se tenir, et il remarqua que ceci était vrai en toute circonstances.
Elle buvait dans une gourdasse, à cheval, comme elle l'aurait fait si elle avait été assise dans l'un des plus riches salons du Louvre.
La blonde prit un air interrogateur suite aux dires du brun, ce qu'il ne manqua pas de relever, aussi ne comprit-il guère pourquoi elle ne s'avançait pas plus, et encore moins ce brusque changement de sujet...Moué, il nota la chose dans sa caboche avant de penser à son avenir.


Mes projets futurs ? Oh et bien je ne suis pas homme à se projeter très loin vous savez, et c'est peut-être un tort je l'admet.
Politiquement je compte pour le moment faire une pose puisque j'évolue en diplomatie, espérant faire un bon Chambellan. Et peut-être n'est ce point le cas en Bourgogne, mais chez nous, le Chambellan n'a pas le droit d'être membre d'une quelconque liste.
Et puis pour le reste j'ai envie de dire Alea Jacta Est...quoi que le sort ne soit guère jeté puisque rien n'est prévu, mais advienne que pourra !


Il aurait bien parlé épousailles, et autres détails du genre, mais il n'était pas du genre à s'épancher là dessus, d'autant que sur ces sujets il n'était pas finot comme disait Elvire. Parce que oui, il savait bien comment la bougresse le surnommait.

Et vous ? Comment se profilent vos horizons ?

Ah bah tiens, en parlant d'horizons, le cri strident des mouettes lui parvint à l'oreille, la mer n'était plus très loin.



Ad Astra Per Aspera
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