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[RP] Villefort et Volvent à dos de canasson

Della
Elle l'entendit aussi, la mouette. Elle lança une oeillade à Keridil.
Hé ! Nous y serons bientôt...! D'ailleurs...Fermant les yeux, elle leva le nez pour tenter de respirer quelque effluve venue de là-bas...Il me semble qu'on la sent. Un petit rire ponctua le sujet mer en approche.

Le rythme des chevaux était propice aux confidences, tout autant que l'était le décor ou la situation de la balade.

Moi...Bien, j'aimerais rentrer en Bourgogne, un jour ou l'autre, il le faudra bien.
Mais je ne sais pas encore si je reprendrais la politique. La diplomatie me plait beaucoup et je m'y investis autant que faire se peut. Puis, il y a aussi l'Ordre Teutonique au sein duquel je suis impliquée. Bien évidemment, la famille reste une préoccupation première. J'aimerais que mes nièces soient mariées, ainsi, cela serait un souci en moins.
Elle eut un geste vague...Mais vous savez pour Nabel, je n'étais pas d'accord du tout pour ce mariage. Je continue de penser qu'elle fait une énorme bêtise. J'avais des espoirs pour une autre nièce, de la marier à mon notaire mais le bougre semble avoir disparu. Je ne l'avais pas encore payé donc...Elle rit...Tant pis pour lui ! Enfin...comme vous dites, on verra...L'automne verra les vendanges. Cela me prend beaucoup de temps également. Je reste incorrigible et je veux gérer moi-même le travail des ouvriers. La qualité de notre vin vient de là, de mon intolérance au travail mal fait.
Elle n'en dit pas plus. Tout ce qui touchait à sa vie personnelle, intime, elle n'en pipait jamais mot. Elle avait essuyer tant de revers qu'elle ne faisait plus aucun projet quant à sa propre vie, se contentant de savourer ce que le Très Haut lui donnait à vivre.

Oh, regardez ! On arrive...


Keridil
Keridil renifla et en effet, on la sentait, il sourit attendri.

Rentrer en Bourgogne ? Vous ne pensez quand même pas me laisser seul ainsi ?


Lui ne voulait guère rentrer...Retrouver son bureau. Ces instants privilégiés avec Della le transportaient loin du monde et de la vie agitée des grandes villes. Il lui fit ses yeux de chat potté.
Voilà qu'elle parlait de ses nièces, la pauvre...que de souci, d'autant qu'il fallait avouer que Nabel s'était mal comportée ! La vilaine nièce ! Keridil sourit, s'il avait été en face de son homologue il lui aurait pris les mains, mais leur position ne s'y prêtait guère.

Della...pensez un peu à vous. Faites fi des notaires et des placements de vos nièces qui à l'évidence n'en font qu'à leur tête. Et puis...elles sont grandes.

Il sourit quand elle parla de son travail vinicole. Une femme de caractère portant presque la culotte ? Oh d'ordinaire, un homme lui aurait dit que telle n'était point sa place, mais Keridil l'aimait bien ainsi et la force de son amie le faisait sourire si bien qu'il l'en félicita.

Rien de tel qu'un travail bien dirigé pour en récolté le meilleur fruit ! Et je serais ravi de passer voir comment se déroulent vos vendanges.

Sous cet air de rien, le brun venait de s'inviter chez la blonde, et pourtant, loin de lui l'idée de s'imposer, mais que voulez vous ! Quand ça sort...la langue va parfois bien plus vite que l'esprit.
Puis regard vers l'horizon approchant.


Oh oui ! Nous y voilà.

La terre s'arrêtait et la rupture du continent se faisait voir....Falaise pentue. Le jeune homme arrêta sa monture et admira la ligne dessinée par les vagues au loin. Le soleil n'était point encore à l'ouest, ils avaient donc fait assez vite finalement. Dieu que l'image était belle.



Ad Astra Per Aspera
Della
Ca y était. Elle la retrouvait...la mer...
Tombée amoureuse de cette étendue lors de son premier séjour en Normandie, amoureuse du bruit des vagues, du vent marin, de ses effluves et du cri des mouettes, Della retrouvait la mer avec joie.

Elle ne dit rien.
Elle descendit de son cheval et avança de quelques pas, les yeux rivés sur le lointain là où mer et ciel se touchaient pour ne former qu'un seul univers.
C'était son être entier qui respirait la mer, qui la vivait, qui la ressentait dans la houle, qui la respirait dans l'air salé.
Un long frisson parcourut le corps de la Blonde. Etait-ce cela le plaisir ?

Si elle s'était totalement abandonnée, elle aurait tendu la main vers son ami, lui aurait prit la sienne et serait restée là, à ses côtés, plongée dans la seule contemplation de cette merveille.
Mais...mais elle se retint.
Pour quelle raison ? Peu importe puisque le geste ne se fit pas.

Elle se contenta de se tourner vers lui et de lui souffler, à voix basse, de peur que ses paroles ne fassent s'envoler l'instant délicieux :
C'est absolument magnifique...
Elle lui sourit, d'un sourire nouveau, dessiné d'une certaine tendresse.
Della ne se savait pas romantique, elle l'aurait même nié si on le lui avait dit. Pourtant...pourtant ce paysage, la présence de Kéridil, leur amitié...tout cela se nouait d'une façon un peu particulière qu'elle ne put ignorer.

Mettant cela sur le compte de sa trop grande sensibilité, elle toussota pour se donner un peu de contenance.

Ahem...Je vous remercie, Keridil, de m'avoir amenée ici.
Puis, reprenant un peu d'aplomb, enfin, elle continua sur le ton de l'humour : Si on pouvait planter des vignes, par ici...Je ne vous laisserais pas seul, ici...Pensa-t-elle...rouge, cette fois, jusqu'aux oreilles !
Diantre ! Voilà qui suffisait !
Il était temps qu'elle se reprenne.


Keridil
Elle était jolie cheveux au vent la Volvent.
Descendu de cheval, lui aussi se tut...et se retint, parce que s'il s'était laissé allé, il aurait volontiers glissé ses doigts dans la main de la belle. L'ambiance était propice à quelques tendresses, au romantisme avant l'heure. Mais il se souvint des paroles forts sages de Lexhor. Il devait réfréné toute pulsion, et puis n'était-ce point lui qui quelques heures plus tôt condamnait amour et ses mystères ?

Oui...c'était absolument magnifique, il serait bien resté là longtemps si le devoir et la raison ne l'avait pas rappelée elle à la réalité.
Eh oui, elle avait repris sa...contenance et semblait peu prompte à se laisser aller, et au fond, c'est elle qui avait raison.
Troublé le brun ? Qui ne l'aurait pas été en pensant au parcours commun des deux diplomates. Une rencontre si hasardeuse et une évolution si simple et sans artifices. Une amitié pure et sincère. De l'amour ? Oh non, même pas, mais un sincère sentiment en tout cas.


Si on pouvait planter des vignes, par ici...

Oh oui alors ! plantons en !! Et après, nous ferions un vin normand et...et non il ne le dit pas, ou alors pas comme ça.

Des vignes ? C'est une idée oui !
Tiens, mais que vois-je mon ami, votre joue empourprée ? Que vous arrive-t-il ?


Si Keridil était sincèrement intrigué par ce teint peu conventionnel, le narrateur lui s'amusa bien à laisser sa marionnette noter le détail.



Ad Astra Per Aspera
Della
Oh, ce doit être le vent et l'air marin qui me donnent des couleurs.
Oui, c'était moyen comme explication. Mais c'était une tentative, comme une autre. Qui n'a jamais cherché à cacher une confusion par un pieux mensonge ?

Della sourit, un sourire chaleureux et sincèrement amical adressé à son ami.
Elle l'appréciait, énormément même. D'une certaine façon, ils se ressemblaient un peu ou se complétaient. Mais la raison dominait le coeur de la Blonde.
L'amitié était sacrée, pour elle. D'ailleurs, n'était-ce pas le principe même de l'Aristotélicisme que l'Amitié ?
En fidèle croyante et fervente, la Blonde n'entrevoyait rien de plus important...Enfin, autrefois, si mais plus maintenant.

Le bonheur était là, elle le vivait, sans artifice et ce soir, dans ses prières, elle n'oublierait pas de remercier le Très Haut pour cette journée.



Savez-vous nager, Kéridil ?
Pour Della, toute personne vivant au bord de la mer devait savoir nager.
Elle, elle savait barboter dans l'eau peu profonde. Il faut dire que encombrée d'une chainse mouillée, les femmes n'avaient que peu de liberté de mouvement dans l'eau, le maillot de bain n'ayant pas encore été inventé...
Une fois, elle s'était aventurée dans la mer. Mais elle n'était pas seule et tenait fermement la main de celui qui l'accompagnait.
Mais Kéridil, lui, même s'il ne vivait pas vraiment ici, devait sûrement savoir...L'idée saugrenue d'apprendre à nager avec lui lui traversa l'esprit et...rebelote, elle rougit à nouveau !

Diantre, il faudrait quand même bien qu'un jour, elle maîtrise ses foutues joues !

Un petit sourire, en guise d'excuse, se dessina sur ses lèvres.


Keridil
Mmmh oui le vent, c'est sûr. Keridil sourit en coin.
Mais au moins elle avait l'air contente d'être là et au fond c'est tout ce qui importait. Le brun la toisa un moment.
Rêveur, son regard voguant entre le bleu marin et l'or de ses cheveux. Elle était probablement aussi indomptable que l'étendue opale qu'ils avaient sous les yeux.
Puis rompant le silence, la belle le questionna, sur un sujet certes de circonstance mais auquel il ne s'attendait pas.

Euh bah oui, bien sûr je sais nager.

Il sourit, l'oeil malicieux.
Se mouvoir dans l'eau, il avait dû l'apprendre dans sa jeunesse, puisque de mémoire de Keridil, il n'avait jamais ressenti de malaise à avancer dans l'onde.


Parce que vous aimeriez aller barboter dans l'eau claire très chère ?

Lui en tout cas, en y pensant, en avait très envie. Il adorait se sentir léger, ses pieds quittant le sable et son corps flottant. C'était une sensation à nulle autre pareille. Et certes il appréciait les bains, mais qu'étaient-ils comparés à l'immensité marine ?
Le lieux où ils se trouvaient était tout à fait propice à la baignade, pour peu que l'on descende de la falaise évidemment, mais ce serait chose aisée et rapide de cet endroit.
Il espéra bien qu'elle lui avoue vouloir y aller.


Ah tiens, le vent souffle encore sur vos belles pommettes on dirait.

Il retint un clin d'oeil...et se contenta un léger rire.



Ad Astra Per Aspera
Della
Argh ! Il l'avait vue, cette rougeur, encore !
Mais elle ne s'en formalisa pas, au contraire, elle se mit à rire.


L'idée de marcher dans l'eau m'a affleurée, je l'avoue.
Pas que marcher, bien sûr, mais il n'était pas nécessaire non plus de s'étendre sur la question.

On peut certainement descendre jusque sur la plage, il y a sans doute un sentier...Disant cela, elle avança jusqu'au bord de la falaise pour y chercher "le" sentier en question.
Et elle le trouva.
Son index pointa une direction.

Là, regardez, on peut descendre par là !
Petite tête blonde qui ne pensait même pas que son compagnon était du coin et qu'il devait connaître ce sentier...bien trop occupée à satisfaire son envie de cette mer qui lui tendait les bras.

On devrait même pouvoir descendre avec les chevaux. Le sentier n'est pas trop escarpé.
Et se tournant vers l'ambassadeur, sourire et yeux étincelants de plaisir : Venez !
La jeune femme tira doucement sur les rênes de son cheval et déjà sur le petit chemin, elle encouragea l'animal à la suivre : Doucement...
Au gré d'un vent doux, de quelques cailloux qui roulèrent et de quelques douces paroles...cheval et Blonde atteignirent la plage tant convoitée...Elle rayonnait de bonheur et s'assura que son ami arrivait.


Keridil
Oh oui il y a bien un...

Pas le temps de finir sa phrase que l'ouragan bourguignon avait déjà presque dévalé la falaise.
Décidément oui, le surnom d'ouragan était assez bien trouvé. Ouragan : Phénomène météorologique imprévisible...
Oui bah outre le météorologique (quoi que...), la blonde correspondait assez à la définition.

La descente se passa sans embuche, même si Qantor n'avait guère l'air rassuré, ce cheval avait une cervelle d'oiseau...tendre, mais pas des plus courageux. Si un jour le brun s'adonnait aux joutes, il ne serait point bien loti avec telle bête, et pourtant ce n'est ni la naissance, ni la force qui lui manquaient. Cet animal avait tout pour plaire, mais c'était un poltron.

La plage enfin, et laissant leurs montures accrochées à quelques racines sortant de l'escarpement, les deux amis s'approchèrent de la l'eau l'eau.
Ôtant ses chausses, Keridil enfouit ses pieds dans le sable brûlant. Il adorait cette sensation ; et, se prenant même pour quelque professionnel de la vie marine, il remonta ses braies au dessus des genoux, ce qui soyons franc, n'était guère bienséant.
Il aurait eu tricorne et sabre, il se serait amusé à jouer au pirate, mais s'il avait été le pirate, il n'aurait pu sauver la belle.


Bon, maintenant que nous sommes ici, il serait dommage de ne point faire trempette !
Allez !! En avaaaant !


Et le jeune fou de courir jusqu'aux vagues.

Brrrr...n'ayez pas peur, elle...elle est très bonne.

Oh le beau mensonge, m'enfin une fois dedans einh !
Le Villefort hésita un moment à s'enfoncer plus loin dans l'eau, peut-être jusqu'au bassin, mais il fallait avouer qu'ils n'avaient pas pensé à prendre tenue adéquat, aussi pour le moment ne se baigna-t-il pas plus haut que les genoux. Main tendue, il attendait que la Volvent, à son tour, vienne goûter la fraîcheur de l'étendue salée.



Ad Astra Per Aspera
Della
Qu'est-ce qui la retint ?
Difficile à définir...mais elle le laissa prendre l'initiative d'entrer dans l'eau.
Elle le regarda se déchausser et relever ses braies.
Elle s'en amusa et rit de bon coeur en le voyant grimaçouiller en entrant dans l'eau.
Elle le trouva...absolument charmant...Et elle soupira.

L'instant d'après, elle se débarrassait de ses bottes qu'elle abandonna sur le sable, releva elle aussi le bord de ses braies et s'aventura dans l'eau, main tendue vers Keridil.

Elle se souviendrait sans doute longtemps de l'instant où sa main rencontra la sienne.
Ô, elle l'avait déjà serrée cette main, de façon protocolaire, elle l'avait même déjà embrassé, l'ambassadeur, amicalement, pour le féliciter...Mais tout cela ne se passait pas sur une plage en Normandie, les pieds dans l'eau et les yeux plongés dans les siens.
Elle ne rougit pas, cette fois. Le temps parut suspendre son vol et la mer aurait pu déborder qu'elle ne l'aurait pas remarqué. Elle resta là, à un pas de lui, incapable de bouger ou même de parler...Jusqu'à ce que la petite voie de la Raison vienne lui hurler de se secouer et de respirer profondément et de revenir sur terre, bon sang ! On avait dit : ne jamais se laisser attraper à ce stupide jeu !

Alors enfin, elle réagit. Toujours aussi heureuse mais...un peu plus...


Mais elle est froide !!!
Un nouveau rire éclata.
Elle se baissa, trempa le bout de sa main libre dans l'eau et ne put résister à la tentation. D'un petit geste rapide, elle éclaboussa Keridil, déjà prête à se détourner pour éviter les représailles.


Keridil
Heyyy !!

Rire aux éclats ! La petite maligne, l'eau avait beau être froide, elle n'en était pas moins taquine la Volvent. C'était un coup à finir le séant mouillé tout ça mais elle faisait bien de se préparer à la fuite, car sans diplomatie aucune, l'ambassadeur allait se venger, et sourire narquois aux lèvre il lui envoya quelques goûtes dans ses belles boucles.
Lâchant à contrecœur la Dellesque main, si douce et charmante, le Villefort lui lança un regard qui voulait dire : court avant de te retrouvé trempée.
Ni une, ni deux, le brun était dans l'eau jusqu'au cou et qu'importait le reste, la présence de la belle le détendait et il voulait s'amuser un peu. Braies et chemise collant à son corps, les cheveux ruisselant, il avait un sourire presque béat sur les lèvres.


Premiers baisers échangés sur une plage en été, premier amour, un beau jour...criiiing !! Eh oh !! Ca suffit la romance ! SOS Raison !!
Bon où en étions nous ? Ah oui ! Keridil allait faire une entourloupe à la jolie bourguignonne, le tout sans vouloir l'offusquer, et en toute amitié.


Se mouvant comme une sirène l'aurait fait, Keridil arriva près de la blonde, allongé dans l'onde, tête au niveau de ses jambes. Voilà qui était peu commode.

Mon amie, j'espère que vous n'avez pas peur de monter le cheval mouillée !

Et Vlan, lui attrapant les rotules, il l'attira avec lui dans la fraîcheur marine...à ses risques et périls.



Ad Astra Per Aspera
Della
Elle l'avait prévue, la réponse mouillée, les gouttes d'eau dans ses cheveux. Elle ne s'en formalisa pas, bien au contraire, elle s'apprêtait à rééditer son geste lorsque aussi vif qu'un gardon, le Chambellan la renversa dans l'eau ! L'équilibre se perdit dans l'onde bleutée et dans un geste de survie, la Volvent se rattrapa au cou de son ami qui, tiré en avant par une sirène bourguignonne, se perdit à son tour au milieu des flots !
Le tout se passant, bien entendu, dans une mêlée de cris et de rires...La guerre ne serait pas déclarée aujourd'hui.

Lequel des deux fut le premier à se relever, à retrouver quelque peu un semblant d'équilibre ? Difficile à dire...Mais ils y arrivèrent, tant bien que mal...
Une fois la tête hors de l'eau, Della crachota l'eau salée qu'elle avait en bouche, riant encore.
Ruisselante, les cheveux dégoulinants mais le regard étincelant, elle se rendit alors compte qu'elle n'avait pas lâché Keridil, qu'elle avait toujours le bras passé autour de son cou et qu'il s'en faudrait de vraiment peu pour qu'arrive ce qu'elle avait l'habitude d'éviter.





Keridil
Quelle position équivoque...le brun ayant la blonde au cou, dans un appareil des plus mouillé et par là même suggestif. Et lui qui s'était juré de ne pas faire ce genre d'erreur. C'était bien de jouer, certes, mais le jeu entre un homme et une femme avait tôt fait de tourner court et de prendre des airs de quelque jeu courtois.
Il était bien là pourtant, l'oeil bleu dans l'oeil bleu, elle avait un regard magnifique et il fut prit soudain d'un certain sentiment de fierté. Combien d'hommes avaient donc pu voir Della de Volvent dans un tel état, et dans leurs bras de surcroît ?

Si Keridil avait été d'humeur taquine, il aurait volontiers lâché la blonde, lui remettant ainsi le séant dans l'eau, mais on ne sait quelle force l'en empêcha.
Il la tint. Lui souriant, et son visage approchant. Raaah quel cruel dilemme sera celui de la Princesse de Clèves bien plus tard ! Coeur ou Raison ? Passion ou Réflexion ?
L'orléanais avait toujours été un peu maladroit, encore plus avec les femmes. Il aurait bien aimé en cet instant se rappeler les mises en garde de Lexhor, et les suppliques de l'évêque d'Orléans. Mais nenni, rien n'y fit et il fit fi.
Lèvres roses, à nous ! Et Parbleu le finot le fit ! Il déposa un baiser sur la fine bouche de la Volvent, au risque de se prendre une gifle bien méritée, parce que oui, c'était bien lui qui avait pris le pas.
Frisson dans tout le corps et pour un peu, leur étreinte aurait de nouveau fini dans l'immensité marine...

Ca dégouline d'amour, c'est beau mais c'est insupportableuh !

Oh oui ça pour être insupportable, se retenir ça l'était. Pourvu que la belle blonde n'en soit pas offensée. Tout Puissant, fermez les yeux...nous nous excuserons plus tard.



Ad Astra Per Aspera
Della
Les chemins de la vie sont tellement tortueux.
L'on enrage à éviter les pièges bien cachés et on tombe dans ceux tendus au grand jour.

Della frissonna...peut-être à cause de l'eau fraîche qui courait sur elle, trempant ses vêtements ou peut-être à cause de cette proximité presque intime avec Keridil.
Pour autant, elle ne bougea pas.
Elle fut consciente du visage qui approchait du sien, consciente aussi de cette délicieuse chaleur qui maintenant l'envahissait et tout autant consciente de leurs regards noyés l'un dans l'autre.
Elle était consentante et accueillit les lèvres de son ami - mais pourrons-nous encore le nommer ainsi ? - avec une grande tendresse.

Elle s'en mordrait certainement les doigts ou les lèvres mais elle s'en fichait là, tout de suite, elle savourait sans retenue l'élan amoureux qui s'emparait d'elle.

La Normandie et ses plages avaient décidément, sur la Blonde, de drôles d'influences...

Mais n'en déduisons pas trop vite que Cupidon était en mal d'aventure, attendons plutôt la suite.

La Blonde n'avait, elle, aucune envie de résister ou de se fâcher.
Elle se glissa même un peu plus dans les bras de l'Orléanais, très certainement pour éviter une rechute...une nouvelle chute dans l'eau, pour que l'équilibre ne se perde pas.
Et ce deuxième bras qu'elle passa autour du cou du brun était aussi pour assurer une position moins risquée par rapport à une nouvelle glissade.
Bien entendu, le baiser qu'elle prolongea avec ravissement était aussi dans la même idée...ne pas tomber...

Mince, Cupidon passait-il donc vraiment par là ?


Keridil
Elle prolongea...elle l'enlaça, il se sentait bien, puis un léger vent vint le ramener à la réalité en un frisson, de froid cette fois.
Le spectacle était peu commun, et il s'en voulait maintenant d'avoir fait prendre le risque à Della de tomber malade, trempée comme elle l'était. Il la serra dans ses bras pour qu'elle ne sente pas la brise.
Était-il amoureux ? Peut-être trop tôt pour le dire, mais il ressentait quelque chose qui n'était plus de l'amitié. Eros avait dû passer dans le coin.


Vous...vous êtes impossible jeune femme, et qui en ce monde pourrait ne pas désirer un simple baiser de vous.

Il lui sourit en passant sa main sur une blonde boucle.
A cet instant, il n'avait plus envie de penser, mais tout l'obligeait à le faire. Mais comment ?
Déposant une bise sur la joue de la bourguignonne, il la prit dans ses bras, la tenant allongée, puis il sortit de l'eau, le poids de la blonde se faisant plus lourd au fil des pas, puis à l'air libre.
Mais elle n'était pas si lourde, seule l'eau ruisselante faisait poids.
S'approchant de son Qantor, il sortit de la besace de selle un plaid, qu'il ouvrit à la Volvent, puis lui même ôta sa chemise, qu'il déposa sur un rocher pour la sécher, rocher sur lequel il s'installa, faisant signe à Della de le rejoindre.


Me pardonnerez-vous un jour cette conduite, douce amie ?



Ad Astra Per Aspera
Della
Tout avait toujours une fin, en ce y compris un moment d'oubli de tout et de soi.

Della s'enroula dans la couverture de voyage et vint s'asseoir sur le rocher certainement très peu confortable mais à l'abri du vent, aux côtés de Keridil.
Elle lui sourit, aucunement contrariée, même étonnant détendue, heureuse.
A la question, elle répondit d'un signe de tête en ajoutant :
Vous êtes tout pardonné, Keridil. Tout cela...la mer, le soleil...tout se prêtait à...Elle fit une petite moue, cherchant le bon mot...un égarement...commun ! J'insiste. S'il y a faute, elle est des deux parts. Et elle lui sourit à nouveau, amicalement.
Son regard se tourna alors vers la grande étendue d'eau. Elle ramena ses jambes contre elle, les enlaça, posant le menton sur ses genoux. Et elle contempla...

Vous êtes-vous déjà demandé ce qu'il y avait là-bas, tout là-bas ? J'aimerais aller voir...Pas vous ?

Elle ne laissa que quelques instants avant de reprendre, sur le même ton presque détaché, sans avoir bougé : Il ne faut pas que notre amitié pâtisse de ce baiser, Keridil. Il serait triste et regrettable que cela prenne une tournure délicate. Je vous apprécie trop pour cela.
Comment fallait-il comprendre ces paroles ? Elle-même aurait eu du mal à l'expliquer. Ce dont elle était certaine, c'est que cette journée était une merveilleuse journée et qu'elle en garderait un délicieux souvenir.


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