De_valois
De Valois avançait difficilement, retenu par Cerdanne et Takanomi. Ses pieds trainaient sur le sol sur lequel suintait une humidité crasseuse. Sa tête était lourde, il perdait la notion du temps et de l'équilibre. Ses traits tendus trahissait la douleur qu'il éprouvait. Mais il n'était pas homme à se plaindre, non, il serrait les dents. Il se contentait de rester silencieux plutôt que de gémir. Par orgueil sans doute.
Il ne parvenait plus à distinguer les bruits, les sons qui émanaient de la rue. Était-ce Frénégonde et Melly qui discutaient? Ou bien des éclats de voix qui sortaient d'une taverne située à proximité de l'endroit où ils se trouvaient? Il ne le savait pas, les voix ne lui étaient guère familières. Tout devenait flou, dans son esprit, dans sa tête.
Mais il sentit quelques chose au creux de sa main. Il ignorait de quoi il s'agissait, mais, par réflexe, vint le glisser dans le revers de sa cape. Le mot "morgue" vint se fracasser dans son esprit. Non, son moment n'était pas venu, il le savait, il avait encore beaucoup à faire avant d'être emporté par la mort.
Puis tout se passa très vite. Takanomi le plaqua violent contre le mur, le genou prêt à s'enfoncer au creux de sa blessure. Ses menaces vinrent se heurter dans son esprit, mais il ne put répondre, il n'en avait pas la force. Takanomi... Un rival ayant les mêmes intentions que lui. Deux réseaux différents qui avaient le même dessein et des procédés parfois similaires. Trahison, menaces et chantage n'avaient pour eux aucun secret. Mais que voulait donc savoir Takanomi pour se montrer aussi insistant auprès de De Valois? Lui manquait-il une pièce du jeu que son rival avait en sa possession?
Son regard, un peu perdu vint se poser sur Cerdanne. Une femme intrigante qui avait su éveiller sa curiosité malgré son état affaibli. Une femme libre, qui n'avait peur de rien. Il aurait voulu lui sourire, mais ses lèvres restèrent immobiles.
Puis une main vint se tendre vers lui. Sa blancheur venait contraster avec la pénombre de la nuit. Il leva un bras hésitant pour venir saisir cette main qui l'invitait à la suivre. Mais faute d'avoir été soigné à temps, il s'écroula par terre. Il avait besoin de soins et de repos. Le reste, il verrait après.
Phelia_valbony
Ayant toujours une main de tendue...Phélia ne savait plus quoi faire. Entre une qui sortait ses jouets, l'autre qui jouait au plus fort. Il ne restait plus grand monde de sérieux ici.
Au moment de baisser les yeux vers le brun, elle le vit au sol. Le corps s'était lamentablement écroulé au sol. Plus grand chose à faire malheureusement.
L'avait-on soigné? C'était une question qu'elle n'osait pas poser, la fée sauvage et siffla Melly.
"Melly, il faut le transporter dans une taverne avant qu'il nous crève entre les doigts."
Pendant que Phélia lui prenait les bras, en faisant attention à ne pas le blesser encore plus, ni à agrandir sa blessure, avait-été elle soignée? Elle voyait quelque chose de bizarre, comme si c'était infecté, ou désinfecté, mais dans le noir, pour y voir quelque chose, c'était assez dur. Pourtant qu'est-ce-qu'elle en avait l'habitude, la jeune femme, de sortir la nuit pour tuer ses proies...
"J'ai déjà sauvée une gamine d'une mort certaine alors lui, vais pas l'laisser mourir comme ça, dans les ruelles. Puis, avec les deux autres qui essayent de s'intimider l'un après l'autre, on est pas sorti de l'auberge, c'est moi qui t'le dit."
Le reposant délicatement car il pesait lourd et qu'elle ne l'avait pas prit en même temps que Melly, elle déchira sa chemise maculée de sang, serra les dents une seconde fois avant de se pencher vers le mourant.
"Je...Je vais vous soigner... Il faut arranger ça toute suite..Restez éveillé et parlez moi de vous."
Il ne fallait pas qu'il s'endorme.. Phélia fixa Melly, attendant son coup de main, et écarter cet homme de ces deux dangers sur patte.
"Taka, laisse le moi quelques jours, je te le soigne et te le rends si tu m'donnes une bonne raison au lieu d'être agressif comme ça."
De_valois
De Valois plongea son regard vers le ciel. Un ciel étoilé, apaisant, loin des profondeurs qu'il venait frôler. La plénitude l'envahit, venant étouffer ses peurs, sa douleur, sa hargne. Les étoiles comme ornement sur un plafond noir. Sur un couvercle noir... Il en oubliait presque toute l'agitation qui avait marqué les minutes qui venaient de s'écouler. Il n'y avait plus que lui, et cet écran obscur où luisaient mille lumières.
Il écoutait d'une oreille distraite Phélia. Il ne retint que quelques mots de ce qu'elle proférait. S'il avait été en meilleure forme il se serait sans doute moqué gentiment d'elle, en lui expliquant que le débit de paroles des femmes l'impressionnerait toujours. Il tourna doucement la tête vers elle. L'obscurité ne lui permettait de ne distinguer qu'une silhouette. Il aurait voulu voir les traits de cette femme qui faisait son possible pour le soigner rapidement. Il aurait voulu la remercier, lui souffler toute sa reconnaissance.
Il venait de loin, et si ses pas l'avaient conduits jusqu'à l'endroit où ils se trouvaient tous réunis, ce n'était pas par hasard. Sa vie avait été bercée par de douces folies, des aventures extravagantes et par une passion dévorante. Son état l'empêchait malheureusement de dire tout cela à Phélia qui voulait le faire parler.
Une voix ferme se fit entendre. Melly avait mis les choses au clair. Il n'était à présent plus maître de ses mouvements, et devrait, ce qui n'était pas pour lui déplaire, passer la nuit à la tour du guet.
Phelia_valbony
La lune se découvrait peu à peu, les nuages venaient dévoiler un ciel parfait, rempli détoile. La jeune femme leva les yeux au ciel, pria entre ses lèvres que cet inconnu ne meurt pas cette nuit.
Les mains vraiment agrippées aux bras de De Valois, elle le tenait fermement, en lorgnant de temps à autre sa blessure.
En plus
Il ne parlait pas
Etait-il en train de mourir alors quelle blablatait ? Ses dents grincèrent rien quen imaginant
Le mort quelle tenait dans ses bras . Lhorreur parcoura son visage pendant un instant avant de se resaisir. Il fallait le sauver
Malgré tout.
Et quant à cette masarade, cétait presque ridicule. Pourquoi se battait-on pour lui ? Tant de dispute, et de voix qui tentaient de se faire entendre
Ca frollait le pathétique même..
A court de souffle, la Valbony sentait que son cur allait exploser .Cest quil était lourd cet homme
Ses mains blanches, froides sagrippaient de plus en plus à ce corps, voir même ce légume plein de rouge. Lorsquelle osait respirer à plein poumon, elle sentit le froid pénétrait en elle, et lui gelait tout lintérieur. Quest-ce-quelle aurait aimée aller dans une taverne et mettre les pieds devant un bon foyer.
Malgré cela, elle suivait gentiment Melly, attendant le bon moment pour lacher son fardeau. Dans sa tête, la petite Phélia se demandait sil nétait pas trop tard, et pourquoi faire ça
Pourquoi tant de souffrance
Elle se revoyait dans son passé, des contrats plein la besace, et elle devait éliminer des personnes
Cétait son travail. Et elle revivait cette scène aujourdhui, en voyant le blessé. Avait-il quelque chose en particulier ? Pourtant, elle ne le connaissait pas, mais il possédait quelque chose, une médaille qui avait une grande importance pour elle.
Pendant le chemin, elle admirait les traits de létranger. Cest vrai quil était séduisant
Il avait quelque chose de mystérieux, comme si il voulait pas tout dire
Elle aimait cela
Ce mystère sur le visage dune personne..
Presque arrivée à la tour, elle fixa Melly.
Melly, à la tour, il y a quoi comme matériel, il ne me faut pas grand chose moi
Pêtre du fil et une aiguille... ou quelque chose en fer quon peut faire chauffer rapidement... avec quelques bassines deau et du tissu
Quand elle parlait, Phelia ne sapercevait jamais à quelle vitesse elle débitait, mais cétait toujours ainsi quand elle était en colère, ou bien triste
Là, la colère était bien présente en elle. On lavait énervé, le fait de voir son ami si changé
Ou bien de voir les personnes présentes, incapables de soccuper des choses importantes, c'est-à-dire soigner autrui