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[RP] Une vie de brigand

Cerdanne
La rue ne désemplissait pas. Et que du beau monde.
L’arrivée d’un sergent du gué arracha une grimace à la Provençale.
Pas qu’elle ait quelque chose à se reprocher ;
elle était sage comme une image depuis son arrivée en Artois mais elle les connaissait les soldats de la maréchaussée.
Pire que des mouches. Ils tournaient autour de leur proie et lâchaient pas facilement le morceau.
Elle avait d’instinct reculait vers la pénombre, tout contre la silhouette du blond et n’avait même pas répondu aux questions de la rousse.

Le regard du blessé vers la jeune femme qui se fit connaitre comme herboriste ne leur échappa à aucun des deux.
Et celui-ci posa un regard froid sur elle.
De tous ici présent c’était à coup sur le plus déterminé à s’emparer du beau brun.

Manquait pas d’air à remballer placidement tout le monde.
Donnant doucereusement des ordres, l’air de pas y toucher.
Cerdanne esquissa un sourire quand elle le vit prendre d’autorité De Valois à bras le corps et de tranquillement esquisser un pas dans la ruelle.
Pas de bol pour le blond…
La Provençale s’ennuyait en Artois. Un peu de mouvement ça permet de rester en forme.


Laissez-moi-vous aider Cher Monsieur !
Nous ne serons pas trop de deux pour nous occuper de ce" Grand Corps Malade"….
Et le doux parfum des rues sombres ne m’incommode absolument pas. Question de volonté surement.


La voix tout aussi ironique que celle entendue résonna sur les pierres, tandis que déjà elle se collait de l’autre coté du blessé et d’un geste souple enroulait son bras autour de la taille du brun.

Les yeux bleus s’attardèrent sur le flanc poisseux de sang et se posèrent enfin sur le visage blême de De Valois.
Esquisse d’un léger sourire.


Serrez les dents. Vous n’êtes pas au bout de vos peines, beau brun.
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Phelia_valbony
V'là que la jeune femme changea de teint au nom du jeune homme. Allait-elle l'assomer pour savoir comment il avait fait pour lui prendre son bien. Ou peut-être l'avait-elle oublié à Azincourt dans son départ très précipité, il y a une semaine...Tout tournait dans sa tête, le sang, tant de monde devant cet inconnu.

"Mais, il vient d'où?!"

Des questions lui brulaient les lèvres, des réponses allaient être demandé. Mais Taka voulait garder cet inconnu avec lui, elle nota cela rapidement...

"Moi, je suis navrée, je vais rester au chevet de ce...cet...Ben cet homme!"


Tout en s'agenouillant avec douceur, elle déposa le petit parchemin qu'elle avait tenu précieusement dans sa petite mimine dans la main de l'homme...

"Taka, tu le connais cet homme? Il faudrait peut-être l'amener au guet, ou à la morgue! vu son état."

Sa main venait d'effleurer maintenant son vêtement maculé de sang... un grincement se fit entendre sur ses dents.

"Si j'en crois quelque chose..Cet homme est d'Azincourt, alors je peux m'occuper de lui, ou peut-être l'achever...".

La jeune femme scruta l'homme. Son visage lui disait quelque chose, comme si un revenant était revenu.. Des frissons venaient de parcourir son corps et regarda dans les alentours. Elle était arrivée un poil trop tard et n'avait pas vu toute la scène. Alors pour suivre...C'était pas facile!
Autant dire qu'elle avait perdu le fil de l'histoire, et ce qu'elle voulait à tout prix, c'était savoir ce qu'il lui était arrivé, pourquoi il était là...

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Takanomi
Laisse tomber Fée, tout cela ne sera pas nécessaire. Avait répondu Takanomi à Phélia.

Tout ne pouvait bien évidemment pas se dérouler comme il le prévoyait. La rencontre avec Cerdanne l'avait déterminé. D'où sortait-elle d'ailleurs? Takanomi ne l'avait assurément jamais vue, ni en taverne, ni en gargotte, ni en halle, ni nullepart d'autre.
Elle se proposa de l'aider. Elle était certainement plus à même de le faire.


Il lui dit d'un ton bienveillant:

C'est bien sympathique à vous de vouloir m'aider, gente dame charmante que je ne connais pas encore, mais je ne voudrais pas vous mêler à mes petites affaires quelque peu périlleuses et...

Il plaqua De Valois contre le mur d'une petite ruelle-escalier, appuya son avant-bras sur son cou et plaça son genou devant la plaie, prêt à l'enfoncer dans celle-ci. Il poursuivit ce qu'il disait, un peu plus sérieux:

...par là-même heurter votre sensibilité féminine. Navré de devoir me présenter à vous ainsi, j'espère me rattrapper un jour en taverne...

Il avait les yeux durs et le visage impassible lorsqu'il regarde De Valois bien en face.
Il lui dit inintelligiblement:


Tu sais ce que je vais faire et donc tu ferais mieux de me répondre. Je ne vais quand même pas devoir me répéter, hm?
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Cerdanne
Comme elle pensait, le dénommée Taka avait l’intention de s’occuper très sérieusement du beau brun.
Et sous des dehors toujours affable, il menait sa petite vie sans se préocuper des gens autour.
Cerdanne lui lança un regard amusé et lui répondit sur le même ton badin tandis qu’il étranglait proprement le beau Brun…


Je ne retiendrais donc que le mot taverne…
On peut dire que vous savez parlez .aux femmes.
Le seul petit problème ptet c’est mon absence de sensibilité féminine à cette heure avancée de la nuit.
Votre proposition de vous montrer sous un meilleur jour tient toujours cela dit,
comme je souhaite également me montrer sous un jour plus lumineux et...Hem...Plus parfumé.


Elle observait d’un œil critique la scène, hochant la tête d’un air connaisseur.
Les paroles crachées à la figure du brun allaient-elles etre éfficaces.
Cerdanne en doutait….


Y a pas à dire vous savez aussi parler aux hommes ...
Enfin moi j’aurais plutôt essayé de savoir ce que la jeune brunette avait à dire.
Elle me paraissait bien effarouchée la donzelle…


Le sourire aux lèvres, elle s’approcha du Brun et le fixa.
Le regard ne faiblissait pas encore.
Elle accentua son sourire et regarda Taka.


Je vous ai dit que j’aimais pas les chiffres impairs ?

Sa main prolongée de sa dague dansa un instant et se posa délicatement sur le flanc du Blond.

Si je taille ca fait un par tout non ?
Et un plus un ça fait deux…J’aime ce chiffre...
Sauf si vous avez mieux à me proposer bien sur...
Je ne suis pas obtus...

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Phelia_valbony
Ses yeux fixaient Taka qui avait reprit son ancien surnom, ce nom que peu de personne osait dire maintenant. Un petit sourire aux lèvres, malgré qu'il voulait garder cet homme pour lui.

"Tout est nécessaire, pourquoi il t'intéresse autant? Il est riche, c'est ça?! Ah! C'est un nobliau..."

Pas le temps d'en dire plus, une jeune inconnue s'occupa de Taka avant de s'approcher de sa cible. Sa main frolait ses armes fétiches, ses cure-dents (ou plutôt, des dagues, très tranchante).
L'ancienne chasseuse de prime vit en peu de temps que l'inconnue venait de sortir quelque chose de brillant... rOoh, elle voulait faire du zele la donzelle..

La jeune femme, quant à elle, elle était toujours agenouillé alors que Taka venait de prendre le blessé, et le coller à un mur. Tant de violence, ça lui donner envie de mordre..
Pendant que la jeune s'occupait avec Taka, elle se dirigea doucement vers l'homme qui semblait souffrir.

"V'nez...V'nez avec moi, je sens que ça va finir mal pour vous si vous restez...V'nez, nous avons des choses à nous dire.."

Doucement, elle tendit sa petite main blanche à l'inconnu... Ses yeux commençaient à briller. Il fallait qu'elle sache pourquoi il lui avait écrit...Il fallait l'enlever des mains de Taka qui avait changé...Elle ne le reconnaissait plus.

Son autre main libre, quant à elle, se glissa vers ses dagues, attendant une réponse du blessé..


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De_valois
De Valois avançait difficilement, retenu par Cerdanne et Takanomi. Ses pieds trainaient sur le sol sur lequel suintait une humidité crasseuse. Sa tête était lourde, il perdait la notion du temps et de l'équilibre. Ses traits tendus trahissait la douleur qu'il éprouvait. Mais il n'était pas homme à se plaindre, non, il serrait les dents. Il se contentait de rester silencieux plutôt que de gémir. Par orgueil sans doute.

Il ne parvenait plus à distinguer les bruits, les sons qui émanaient de la rue. Était-ce Frénégonde et Melly qui discutaient? Ou bien des éclats de voix qui sortaient d'une taverne située à proximité de l'endroit où ils se trouvaient? Il ne le savait pas, les voix ne lui étaient guère familières. Tout devenait flou, dans son esprit, dans sa tête.

Mais il sentit quelques chose au creux de sa main. Il ignorait de quoi il s'agissait, mais, par réflexe, vint le glisser dans le revers de sa cape. Le mot "morgue" vint se fracasser dans son esprit. Non, son moment n'était pas venu, il le savait, il avait encore beaucoup à faire avant d'être emporté par la mort.

Puis tout se passa très vite. Takanomi le plaqua violent contre le mur, le genou prêt à s'enfoncer au creux de sa blessure. Ses menaces vinrent se heurter dans son esprit, mais il ne put répondre, il n'en avait pas la force. Takanomi... Un rival ayant les mêmes intentions que lui. Deux réseaux différents qui avaient le même dessein et des procédés parfois similaires. Trahison, menaces et chantage n'avaient pour eux aucun secret. Mais que voulait donc savoir Takanomi pour se montrer aussi insistant auprès de De Valois? Lui manquait-il une pièce du jeu que son rival avait en sa possession?

Son regard, un peu perdu vint se poser sur Cerdanne. Une femme intrigante qui avait su éveiller sa curiosité malgré son état affaibli. Une femme libre, qui n'avait peur de rien. Il aurait voulu lui sourire, mais ses lèvres restèrent immobiles.

Puis une main vint se tendre vers lui. Sa blancheur venait contraster avec la pénombre de la nuit. Il leva un bras hésitant pour venir saisir cette main qui l'invitait à la suivre. Mais faute d'avoir été soigné à temps, il s'écroula par terre. Il avait besoin de soins et de repos. Le reste, il verrait après.
Phelia_valbony
Ayant toujours une main de tendue...Phélia ne savait plus quoi faire. Entre une qui sortait ses jouets, l'autre qui jouait au plus fort. Il ne restait plus grand monde de sérieux ici.

Au moment de baisser les yeux vers le brun, elle le vit au sol. Le corps s'était lamentablement écroulé au sol. Plus grand chose à faire malheureusement.

L'avait-on soigné? C'était une question qu'elle n'osait pas poser, la fée sauvage et siffla Melly.


"Melly, il faut le transporter dans une taverne avant qu'il nous crève entre les doigts."

Pendant que Phélia lui prenait les bras, en faisant attention à ne pas le blesser encore plus, ni à agrandir sa blessure, avait-été elle soignée? Elle voyait quelque chose de bizarre, comme si c'était infecté, ou désinfecté, mais dans le noir, pour y voir quelque chose, c'était assez dur. Pourtant qu'est-ce-qu'elle en avait l'habitude, la jeune femme, de sortir la nuit pour tuer ses proies...


"J'ai déjà sauvée une gamine d'une mort certaine alors lui, vais pas l'laisser mourir comme ça, dans les ruelles. Puis, avec les deux autres qui essayent de s'intimider l'un après l'autre, on est pas sorti de l'auberge, c'est moi qui t'le dit."

Le reposant délicatement car il pesait lourd et qu'elle ne l'avait pas prit en même temps que Melly, elle déchira sa chemise maculée de sang, serra les dents une seconde fois avant de se pencher vers le mourant.

"Je...Je vais vous soigner... Il faut arranger ça toute suite..Restez éveillé et parlez moi de vous."

Il ne fallait pas qu'il s'endorme.. Phélia fixa Melly, attendant son coup de main, et écarter cet homme de ces deux dangers sur patte.

"Taka, laisse le moi quelques jours, je te le soigne et te le rends si tu m'donnes une bonne raison au lieu d'être agressif comme ça."
Melly
Tout étais allé très vite. Des dagues sorties, Taka devenu agressif, l'étrangère.....
Melly tira son épée et la pointa sur la jeune fille.


" - Holaaaa l'étrangère, deux pas en arrière ou c'est moi qui t'embroche.

Puis elle entendit siffler, et elle parla à Phé sans tourner la tête

" - Pas besoin de me siffler marraine, je suis pas un chien.

Elle fit reculer l'étrangère, puis se plaça entre l'inconnu et Taka.

" - Merci de votre aide messire, mais le guet prend le relais. Phé attrappe ces bras, je m'occupe de ces pieds, on l'emmène à la tour du guet, y'a tout ce qu'il faut pour le soigner.

Melly, replaça d'un geste assuré son épée puis pris les pieds du blessé pour aider sa marraine et le soutirer à ce sac de noeud.

" - Sieur, ne vous réjouissez pas trop, je ne suis ni dupe, ni patiente, ni corruptible. Après les soins, l'interrogatoire."
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De_valois
De Valois plongea son regard vers le ciel. Un ciel étoilé, apaisant, loin des profondeurs qu'il venait frôler. La plénitude l'envahit, venant étouffer ses peurs, sa douleur, sa hargne. Les étoiles comme ornement sur un plafond noir. Sur un couvercle noir... Il en oubliait presque toute l'agitation qui avait marqué les minutes qui venaient de s'écouler. Il n'y avait plus que lui, et cet écran obscur où luisaient mille lumières.

Il écoutait d'une oreille distraite Phélia. Il ne retint que quelques mots de ce qu'elle proférait. S'il avait été en meilleure forme il se serait sans doute moqué gentiment d'elle, en lui expliquant que le débit de paroles des femmes l'impressionnerait toujours. Il tourna doucement la tête vers elle. L'obscurité ne lui permettait de ne distinguer qu'une silhouette. Il aurait voulu voir les traits de cette femme qui faisait son possible pour le soigner rapidement. Il aurait voulu la remercier, lui souffler toute sa reconnaissance.

Il venait de loin, et si ses pas l'avaient conduits jusqu'à l'endroit où ils se trouvaient tous réunis, ce n'était pas par hasard. Sa vie avait été bercée par de douces folies, des aventures extravagantes et par une passion dévorante. Son état l'empêchait malheureusement de dire tout cela à Phélia qui voulait le faire parler.

Une voix ferme se fit entendre. Melly avait mis les choses au clair. Il n'était à présent plus maître de ses mouvements, et devrait, ce qui n'était pas pour lui déplaire, passer la nuit à la tour du guet.
Melly
Melly pris donc les pieds de l'inconnu et commença à le transporter jusqu'à la tour du guet; un endroit plus sur et moins humide que cette ruelle sombre et malodorante.pfiou, c'est qu'il était lourd le bougre, autant qu'un âne mort. Remarque il l'était peut être, mort.
Regardant la pauvre rousse qui ne devait rien comprendre à la scène, elle lui sourit.


" - Venez avec nous Dame, nous ne serrons pas trop de trois pour le secourir, et si Taka et l'étrangère se calment qu'ils nous rejoignent donc à la tour, y'a de la place pour continuer tranquillement cette conversation.

se redressant sous le poids de l'âne mort, elle se dirigea d'un pas incertain avec sa marraine vers la tour du guet en grommelant un peu; comme si Taka au lieu de jouer au plus malin ne pouvait pas venir aider un peu, et puis elle avait hâte de faire parler cet homme.
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Phelia_valbony
La lune se découvrait peu à peu, les nuages venaient dévoiler un ciel parfait, rempli d’étoile. La jeune femme leva les yeux au ciel, pria entre ses lèvres que cet inconnu ne meurt pas cette nuit.

Les mains vraiment agrippées aux bras de De Valois, elle le tenait fermement, en lorgnant de temps à autre sa blessure.

En plus…Il ne parlait pas…Etait-il en train de mourir alors qu’elle blablatait ? Ses dents grincèrent rien qu’en imaginant…Le mort qu’elle tenait dans ses bras . L’horreur parcoura son visage pendant un instant avant de se resaisir. Il fallait le sauver…Malgré tout.
Et quant à cette masarade, c’était presque ridicule. Pourquoi se battait-on pour lui ? Tant de dispute, et de voix qui tentaient de se faire entendre …Ca frollait le pathétique même..

A court de souffle, la Valbony sentait que son cœur allait exploser .C’est qu’il était lourd cet homme… Ses mains blanches, froides s’agrippaient de plus en plus à ce corps, voir même ce légume plein de rouge. Lorsqu’elle osait respirer à plein poumon, elle sentit le froid pénétrait en elle, et lui gelait tout l’intérieur. Qu’est-ce-qu’elle aurait aimée aller dans une taverne et mettre les pieds devant un bon foyer.

Malgré cela, elle suivait gentiment Melly, attendant le bon moment pour lacher son fardeau. Dans sa tête, la petite Phélia se demandait s’il n’était pas trop tard, et pourquoi faire ça…Pourquoi tant de souffrance…Elle se revoyait dans son passé, des contrats plein la besace, et elle devait éliminer des personnes… C’était son travail. Et elle revivait cette scène aujourd’hui, en voyant le blessé. Avait-il quelque chose en particulier ? Pourtant, elle ne le connaissait pas, mais il possédait quelque chose, une médaille qui avait une grande importance pour elle.
Pendant le chemin, elle admirait les traits de l’étranger. C’est vrai qu’il était séduisant…Il avait quelque chose de mystérieux, comme si il voulait pas tout dire… Elle aimait cela…Ce mystère sur le visage d’une personne..
Presque arrivée à la tour, elle fixa Melly.


‘’Melly, à la tour, il y a quoi comme matériel, il ne me faut pas grand chose moi…P’être du fil et une aiguille... ou quelque chose en fer qu’on peut faire chauffer rapidement... avec quelques bassines d’eau et du tissu… ‘’

Quand elle parlait, Phelia ne s’apercevait jamais à quelle vitesse elle débitait, mais c’était toujours ainsi quand elle était en colère, ou bien triste… Là, la colère était bien présente en elle. On l’avait énervé, le fait de voir son ami si changé…Ou bien de voir les personnes présentes, incapables de s’occuper des choses importantes, c'est-à-dire soigner autrui…
Cerdanne
Bon …
On y était...
Un homme à terre, un sergent énervée et une épée sous le nez.
La brunette regarda le blond avec un petit sourire narquois.


Nous voilà unis devant l’adversité on dirait.

Son regard se posa sur le corps du brun qui s’affaissait doucement sur lui-même.
Sa grimace accompagna la chute de De Valois.
Elle soupira.


Un partout, blondinet...

Que faire de plus.
Le soldat du gué prenait les choses en main et entouré de donzelles caqueteuses, s’éloignait vers la lumière et les gens biens….

Machinalement elle suivit à distance le petit groupe, un sourire narquois accroché aux lèvres.
Les pauvrettes transpiraient pour porter le brun inanimé.
Tant mieux seront toutes préoccupées à reprendre leur souffle et se méfieront moins des ombres qui trainent.
Elle resta silencieuse durant un bref instant et se tourna vers Taka.


J’espère qu’elle a de quoi boire la sergente dans sa tour de malheur.
La curiosité me donne soif. ..


Ces yeux de chat ne perdaient rien de la scène qui se déroulait devant elle.
Elle laissa filtrer juste un éclat marine entre ses paupières tandis que s’étalait la tache blanche d’un vulgaire bout de parchemin tombé d’une cape ensanglantée.
Souplement, arrivée à sa hauteur elle se baissa, rajustant sa botte et l’éclat blanchâtre sur le sol ne fut plus qu’un souvenir…

Le chat reprit son observation minutieuse de loin.

Là ...Prête à revenir dans le cercle de lumière si elle y trouvait un quelconque intérêt.

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Takanomi
Takanomi sentit soudain la pointe de Cerdanne efleurer son flanc. Il se tourna vers elle et lui dit:

Un peu dangereuse la position de votre lame, j'ai failli croire que vous vouliez me toucher...

Il reporta son attention sur De Valois qui ne parvenait pas à lui répondre, cela ne servait visiblement à rien de le retenir. Alors il relâcha son étreinte et laissa le blessé tomber.
Tout se passa très vite alors: le sergent du Guet s'interposa entre Takanomi et Cerdanne, l'épée pointe vers cette dernière et dit à Takanomi:


Merci de votre aide messire, mais le guet prend le relais.

Il aurait voulu lui répondre que le Guet ne serait pas capable de grand chose cette fois-ci mais c'était commencer une conversation inutile avec des représentants de l'ordre. Tout serait rapporté plus haut. Cette génération de guetteux ne manque pas de zèle mais elle est si maladroite. Il garda cependant tout cela pour lui et haussant les épaules, il sourit légèrement.

Il n'y avait plus rien à faire pour l'instant. Le Manchot observait la scène d'un air indifférent et toutes ces bonnes gens qui n'avaient rien à faire là, des personnes irréprochables mais terriblement naïves, comme des pions aux mains du Destin qui servait malheureusement la cause de De Valois.


*Sous quelle étoile est né cet homme pour faire échouer mes plans, ameuter des vieilles connaissances, et surtout m'échapper de la sorte? Pourquoi y a-t-il autant de monde inutile dans cet endroit peu recommandable?*,pensa-t-il

Takanomi ne pouvait plus avoir d'emprise sur rien et cela, il le comprit très vite. Mais c'était sans compter qu'il n'avait, non seulement aucune intention de lacher prise sur De Valois mais aussi, et crucialement qu'il avait en sa possession les documents du blessé.

J’espère qu’elle a de quoi boire la sergente dans sa tour de malheur.
La curiosité me donne soif...
lui dit Cerdanne en le sortant de ses pensées.

Takanomi lui répondit:

Vous avez soif et vous souhaitez vous rendre dans une tour de Guet? Voilà bien quelque chose d'absurde...

Il se mit alors en marche aussi, sur les traces du Groupe Inutile en disant:

Croyez-moi, vous feriez mieux de rester dans l'ombre et d'aller boire un coup en taverne. Si vous avez l'intention de remettre la main sur ce cher De Valois vous allez devoir attendre que le petit groupe disparaisse. Qu'ils le veuillent ou non, ces gens nuisent aux habitants des ténèbres...même si leurs intentions sont les meilleures du monde.
Faites attention à vouset ne montrez pas votre dague à tout le monde la prochaine fois,ajouta-t-il d'un ton enjoué en la saluant.

Et Le Manchot bifurqua alors pour se fondre dans l'obscurité d'une rue attenante.
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Cerdanne
Hep hep hep….
Partez pas si vite vous fondre dans la nuit..
Vous m’aviez pas tout à l’heure proposé de vous montrer sous un jour meilleur?
Je me contenterais bien de quelques heures..


La brunette souriait et tachait de lui coller au basque.
A ces heures, voir tout le temps, disait les mauvaises langues, elle était la chieuse personnifiée.

Ses deux mains dansaient devant elle, d’un air de dire
Tu vois j’ai retenu la leçon… plus de vilaine dague entre mes doigts…


Elle posa sur lui un regard amusé et sans animosité.
Cet homme était passé maître dans l’art du chaud et du froid...
Et de fait, l’intriguait tout autant que le beau brun qui voguait dans les limbes.

Une méchante envie la taraudait.
Une vilaine curiosité de chatte en vadrouille.
Qui était-il ce Manchot agressif ….

Elle se planta près de lui…silencieuse.

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Melly
Melly était enfin arrivé devant la porte du guet; c'est qu'il pesait l'animal.
Elle posa les pieds de l'homme a terre, sortie sa clef et ouvrit la porte. Reprenant les pieds du blessé elle entra avec sa marraine dans une petite pièce servant d'infirmerie. Là, elles le posèrent sur une paillasse propre, puis Melly parti chercher de l'eau chaude, et des linges propres pour que Phélia puisse soigner le malade.
Elle posa le tout sur une petite table à coté du lit, puis se recula et resta dans l'embrasure de la porte, surveillant du coin de l'oeil cet étranger qui occupait bien son monde.

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