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[RP][Oane Vira] L'Alabrena - Mesnie Saint Just

Sancte
Ahhh, St-Just ! Pour ta gouverne, ne fais pas comme si tu ignorais à qui tu avais à faire ! Si elle tenait tant à tirer cette affaire au clair -ce qu'il désirait lui aussi par ailleurs- pourquoi s'embarrasser du superficiel ? Les bruits de pas qui résonnèrent dans le couloir derrière lui ne l'étonnèrent pas le moins du monde. La suivante n'eut pas besoin de babiller longuement de la lippe. Il avait compris qu'on le réclamait à nouveau. Il se demandait simplement s'il devait ne pas en démordre et rentrer à l'Hôtel de Ville ou bien céder à ce caprice et revenir. Néanmoins, il n'était pas encore assez naïf ou insensible pour ignorer combien il coutait à la Comtesse de le rappeler. Et c'est sans doute pourquoi il ne se sentait pas dans son droit de décliner l'offre. Un refus aurait été plus cruel que justifié. En somme, refuser, c'était lui infliger une blessure gratuite. Et qui côtoyait de près ou de loin ses critères éthiques connaissait l'indélicatesse de ses relations avec le concept de gratuité. Aussi, même si depuis qu'ils s'étaient éloignés l'un de l'autre il s'était juré de bannir sa participation à ce genre de discussion tendue, il accourut de nouveau à son chevet en espérant cette fois être apte à fournir à la Comtesse au moins l'ombre d'un divertissement. En ce mois de Novembre où tout ce qui se déroulait au dehors de son foyer paraissait éteint et distant, elle en avait plus que jamais besoin.

J'aurais pensé que vous nous auriez épargné à tous deux l'épreuve de ces petits jeux qui me sont moins chers que vous ne semblez l'accroire.

Voilà qui aurait pu être faussement prononcé. Mais après avoir cumulé autant de déboires, il était prêt à tous les sacrifices pourvu que leur entretien accouche -lui aussi- de quelque chose, fut-ce dans la difficulté. Il ressentait pleinement que de la qualité de leur relation dépendait la relation d'Agnès avec Montauban et peut-être même avec la Guyenne. Il lui devenait de plus en plus évident et manifeste qu'il n'était pas étranger au fait qu'elle se considère encore comme étrangère sur la terre qui lui a été promise et qui s'est révélée être au final un mirage abominable. Il se demandait juste si la rigueur de la raison finirait par apaiser les blessures de la passion de Sa Grandeur, dont il se sentait pleinement responsable.
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Gnia, incarné par Sancte


Foutus caractères. Ce n'était pas comme si elle le découvrait. Après tout n'étaient-ils pas supposés n'être point si dissemblables l'un de l'autre ? Mais il manquait à la Saint Just un atout de taille, celui de se connaitre. Au contraire, tout était fait pour ne surtout pas entrevoir celle qu'elle était, renier ce qui dérange, écarter ce qui déplait, tourner le dos aux avantages certains pour la simple raison qu'ils étaient vus sous un jour négatif. Dès lors tâcher de comprendre l'autre en puisant dans ce que l'on savait de soi-même devenait un exercice à l'issue passablement défavorable.

Son retour fut accueillit cette fois-ci d'une moue visiblement gênée. Elle avait sincèrement espéré que la fatigue retienne l'amertume. Force était de constater qu'éteindre une ardente passion s'avérait tout aussi difficile que de circonscrire un feu dans une bourgade. Peut-être fallait-il alors attendre que tout soit définitivement consumé pour parvenir à reconstruire sur les cendres ? Attendre que le vent cesse de souffler sur des braises qui ne demandaient qu'à reprendre ?
N'était-ce pas là l'occasion de mettre fin à cette attente que l'on se refusait au plus profond de soi à voir se réaliser ? N'était-il pas temps d'accepter voir tomber la pluie qui laverait les décombres et permettrait à terme peut-être l'apparition de quelque chose de nouveau ?

A la réflexion qu'il lui fit, il n'y avait rien à répondre d'autre que la mine de gamine passablement emmerdée d'avoir été prise sur le fait qu'elle arborait déjà.
Et parce que finalement parfois, il valait mieux se taire que de parler, elle se contenta de tapoter de la main l'épaisse couverture qui habillait le vaste lit, l'invitant par ce simple geste à s'y asseoir.

Oui, il était temps.


Sancte
On allait peut-être connaître l'Alpha et l'Oméga de cette histoire finalement.
Non ... Pas de conclusions trop hâtives.
Alors qu'à l'extérieur le vent soufflait, Iohannes s'exécuta sagement, et s'assit là où on le lui demandait.
Gnia, incarné par Sancte


Bon. Visiblement le gouverneur n'entendait pas s'ouvrir de lui-même comme une huître avariée. D'un autre côté, quand la Saint Just ouvrait la partie, on avait vu ce que ça donnait. Restait l'option de jouer un remake avant-gardiste du Monde du Silence.

...

Intéressant, n'est-ce pas ?

Agnès hésita quelques instants avant d'oser enfin desserrer les dents et glisser avec une douceur surprenante


Je vous écoute, Iohann. Dites moi ce que vous étiez venu me dire. Puisque je gage que venir justement aujourd'hui était totalement fortuit, c'est que vous aviez bien une raison de vous annoncer avec tant de fracas.

Et, ô miracle, le coin de la bouche comtale se souleva imperceptiblement dessinant l'esquisse d'un sourire en coin tandis que le regard couvait sans animosité celui que l'on devrait à présent accoucher.

"Sérieux, Dieu, z'en avez encore beaucoup des petits clins d'oeil ironiques dans le style ?"


Sancte
Son ventre se mit à gargouiller. N'ayant pas mangé depuis perpète, il avait les crocs et crevait d'envie de s'en mettre plein la lampe. S'il avait pu craindre en premier lieu un certain nombre d'emmerdements, ses réticences s'évaporèrent bien vite. Il étreignit la denticule du drap et insista contre toute attente à ne pas banaliser sa dureté apparente.

Totalement fortuit, oui et non. Je savais que vous étiez proche du terme. Je voulais m'assurer que vous alliez bien. Hmm. Et pour être tout à fait franc, je venais également vérifier que vous ne vous étiez pas arrangée pour tomber dans les escaliers. Pour ce qui est du fracas en revanche ... Je vous prie de m'excuser. Une excentricité de mon majordome.

Le brave homme ne manquait pas de talent mais n'ayant jamais simulé quoi que ce soit, Iohannes était contraint de lui pardonner quelques écarts. Redressant faiblement le chef, il enveloppa la Comtesse d'un regard profond, avant de jeter un coup d'oeil des plus sérieux au dehors, en proie à une intense réflexion.
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Gnia, incarné par Sancte


Si j'avais du mourir d'une vulgaire chute dans les escaliers vous auriez vu les feux de joie rougeoyer depuis le Béarn...

Si elle retint un rire, c'était dans l'unique optique de ménager sa respiration sifflante. Elle observa un instant le faciès du Réformé absorbé dans ses pensées et après avoir longuement hésité sur la formulation de ce qui allait suivre, elle se décida enfin à aborder le sujet qui la fâchait et l'avait fait déserter ces derniers temps la Cité des Saules.

Et... Si vous me parliez de vos récents choix et changements de vie, Iohann ? La rumeur a été plus prompte que vous à les porter à ma connaissance.

Il ne ferait certainement que confirmer ce que la Saint Just savait déjà, mais il lui semblait en cet instant qu'il fut important de l'entendre de sa bouche. Quitte à recevoir le coup de grâce autant qu'il soit donné par un adversaire que l'on estime plutôt que la vexation d'être frappée sournoisement dans le dos.

Sancte
Sa Grandeur semble oublier qu'elle a été élue deux fois au Béarn, et que depuis son départ, son parti politique n'a plus jamais été en mesure de gagner la moindre bataille électorale contre des adversaires pourtant médiocres. De ce constat, nous ne pouvons émettre que deux hypothèses qui l'une comme l'autre ne vont pas sans vous glorifier. Car ou bien vous avez été un Homme politique exceptionnel pour avoir su vous faire élire et gouverner par deux fois avec tant d'incapables qui composaient votre parti, ou bien en dépit des polémiques mesquines et d'une fronde dirigée envers votre personne, le Béarn vous soutenait et vous faisait confiance. En sus, vous connaissez fort bien l'amnésie d'un peuple. S'il oublie avec le temps les rarissimes objets de sa gratitude, il en oublie mieux encore ceux, innombrables, de ses rancunes. Je doute que cela ne vous rassure, mais je dispose encore de l'intime conviction que le Béarn s'en fout, en vérité, de ce qu'il advient de vous. Dans le bon comme dans le mauvais. En tout les cas comme vous pouvez le voir, le ciel favorise toujours nos sages entreprises. En décidant de conserver cet enfant, vous avez su attirer sa clémence, car il aura choisi de vous bailler le fils que vous n'avez jamais eu jusqu'alors. Même si, je gage, il aurait tout de même pu, dans son infinie mansuétude, le faire naître moins laid. Mais je suppose que dans cet état de disgrâce, votre amant secret y contribue dans une part non négligeable. Aussi, tâchons ne de pas trop accabler notre Seigneur pour ce physique ingrat.

Le Sicaire se piqua d'un sourire mordant et se tourna vers la porte pour ordonner qu'on lui serve à boire au plus vite. Au regard de ce qu'il avait à dire, il avait besoin d'un verre.

La rumeur a été plus prompte que moi à porter à votre connaissance ce que vous saviez déjà ? A la bonne heure. Vous êtes au fait de ce qu'il en est depuis le jour où j'ai reçu votre bénédiction forcée, car à une situation insupportable vous avez préférablement opté pour une situation douloureuse. Et ce, depuis bien longtemps déjà.
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Gnia, incarné par Sancte


Comment avait-elle pu oublier que lorsque l'on tentait de discuter d'un sujet sérieux avec le Gouverneur, il fallait soigneusement éviter les écueils des digression, potentiellement prétexte à une issue de secours ?
Comment avait-elle pu oublier que les vérités de Sancte Iohannes ne pouvaient décemment être les mêmes que les siennes ?

Ainsi donc d'une situation contrainte et forcée qu'elle ne vivait que par ces aspects négatifs, il parvenait à en sortir bénédiction et choix, presque une touche d'optimisme. Si elle avait été moins fatiguée par tout cela, la Comtesse aurait probablement ricané. Comment avait-elle pu être aussi bête, crédule et naïve pour accroire un seul instant qu'elle avait le pouvoir d'influer sur quoi que ce soit ? Refuser de voir la réalité aussi longtemps ?
Il n'était plus question de "Je préfère renoncer que de perdre la relation et la complicité que nous avons" ou de "Je renonce aux deux". De fait, le renoncement ne s'appliquait qu'à la Saint Just. Bien évidemment. Tout n'était simplement qu'une question de logique et de raison. A quoi bon continuer de nier l'évidence, si ce n'était pour continuer de souffrir ?


Admettons. J'en conclue donc que vous estimez d'ors et déjà que votre décision n'entachera en rien nos relations, au demeurant déjà fort maculées.

L'on apporta la boisson demandée et la Comtesse ne reprit la parole qu'une fois que la soubrette eut quitté la pièce et une gorgée de vin bue.

Admettons également.
Bien que je sois quelqu'un qui ait bien peu de foi en l'amour, je m'y suis abandonnée. Et j'ai été trahie.
Dès lors, je me demande simplement comment je pourrai avoir un jour à nouveau confiance en vous et parvenir à retrouver cette complicité que nous partagions et qui me manque autant qu'à vous.
Et soyez assuré que je souhaite tout autant que vous pouvoir y parvenir. Mais pour cela je crois que les efforts à consentir et les preuves de bonne volonté devront autant venir de vous que de moi.


Les sourcils froncés, le regard perdu dans le contenu de son gobelet, la Saint Just tentait de ne pas s'appesantir sur un passé révolu et qui l'étouffait. Elle s'efforçait d'essayer d'entrevoir un avenir un peu plus serein, quand bien même il lui semblait qu'il fut parsemé d'obstacles.

Elle prit une profonde inspiration avant de relever un regard inquiet sur lui.


Je... Je voudrai vous demander un service...

Les chances, il fallait savoir les saisir ou bien les provoquer. C'était ainsi que l'on pouvait prétendre à influer sur sa destinée.

Sancte
Pendant que la Comtesse exprimait son ressenti amer sur la situation qui était la leur, le regard du Sicaire se troubla et se fondit dans le vague. En réalité, le compas dans l'œil, il évaluait les proportions et la mesure de la grande bâtisse qu'il avait choisi pour la Comtesse, et ne regretta pas un seul instant ce choix. A l'exemple d'un homme basique, il était dans l'impossibilité d'émettre un commentaire sur un sujet qui de toute façon, n'accoucherait de rien d'agréable. Quand chaque mot que vous utilisez comporte une dose de venin apportant à votre image une moins-value certaine, mieux vaut se faire discret et se contenter de se taire. Il refusa donc d'entrer dans ce jeu dont il ne pourrait qu'en ressortir perdant et emprunta directement la destination qu'elle voulut donner à cette discussion.

Je vous écoute.
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Gnia
Les sourcils froncés, la Saint Just semblait peiner à formuler ce qu'elle désirait demander. C'est qu'il n'était jamais aisé pour l'artésienne d'admettre qu'elle puisse avoir besoin d'aide, d'autant qu'elle considérait avoir suffisamment affiché de faiblesses au regard souvent désapprobateur du réformé.
Pourtant, la fin justifiant les moyens, elle finit par se résoudre à exprimer ce qui la contrariait.


Mon... fils est né en avance et faible. Si la malemort s'empare de lui, il a peu de chance de survivre. Et... si cela devait arriver, je ne veux pas qu'il soit... seul.

Une dernière hésitation, un énième pli soucieux qui se dessine sur le front, et enfin

Je veux qu'il soit baptisé.
Maintenant.
Et que vous soyez son parrain.


Le regard toujours inquiet, qui se serait fait d'habitude probablement fuyant dans ce type de contexte, s'ancre dans les yeux délavés du Gouverneur, appuyant là tout le sérieux de la demande.
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Sancte
Un de ces quatre il faudra lui expliquer comment font les femmes pour lui donner le sentiment d'être un moins que rien, et l'instant suivant, lui conférer l'impression qu'il se trouve être une sorte de béquille indispensable. Sous les soupiraux de ses paupières, crépitait un regard exceptionnellement intense. Ainsi était-elle prête à se confier aux Ecritures dans l'espoir de retrouver en Montauban l'insouciance de sa jeunesse Artésienne. D'ordinaire, lors que survenait ce genre de demandes, il préférait laisser la personne méditer sur son bien-fondé quelques heures, quelques jours, voir quelques semaines. Mais St Just était assurément une femme qui connaissait le poids des mots, esclaves lorsqu'on les tait, mais maîtres de nous-mêmes une fois qu'ils ont été lâchés. Il s'empara néanmoins délicatement de son poignet pour vérifier la stabilité de son pouls, en dehors de tout affolement. Cette nouvelle posture de l'Artésienne, qu'il n'avait jamais considéré comme une donnée, lui enjoignait à sérieusement réviser sa copie. Le regard froid du ministre s'enracina dans les œillards sévères de ce visage poupon, qui cachait habituellement l'assurance d'un rude Homme d'État, plus à l'aise dans la sécheresse que requiert le dialogue avec ses sujets et dans la guerre que dans l'intimité d'une chambre et dans la tendresse.

D'ailleurs, à aucun moment il ne songea à dissimuler la profonde surprise que lui avait provoqué cette offre. Avant d'accepter, il brûlait d'exiger d'elle de connaître au moins l'identité du père. Mais l'immaturité d'un tel chantage lui paru si évidente, et l'importance de cette information lui sembla soudainement si triviale, qu'il ne mit pas longtemps à répondre sur l'avenir de l'enfant qu'il lui avait presque supplié de conserver.


Je suis particulièrement honoré que vous ayez pensé à moi.
J'accepte, Agnès.


Il lui prit la main comme pour sceller ce pacte tacite, et invita discrètement une chambrière à faire venir au plus tôt le pasteur Matalena au chevet de la Comtesse, en compagnie de l'enfant qui dès sa venue au monde, avait préféré exprimer sa détresse par l'urine plutôt que par les larmes. Un bon gars, au fond, ce petit
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Gnia
Et malgré la fatigue, malgré l'angoisse sous-jacente que révélait sa requête, malgré l'inquiétude de voir sa demande déclinée, reportée, retardée ou discutée, malgré la surprise visible et bien compréhensible qu'affichait le lecteur réformé, son regard s'était résolument attaché au sien. Finalement, elle n'avait rien d'autre à ajouter qui ne fut plus expressif que la détermination que l'on pouvait lire dans les azurs comtaux.

Et lorsqu'enfin il accepta, elle ferma un instant les paupières et ne retint pas un soupir qui aurait du être discret mais qui ne fit qu'appuyer l'état de profonde faiblesse dans lequel se trouvait la Saint Just.
Pouvait-il, de toutes façons, en être autrement ? Cet enfant, il l'avait désiré plus qu'elle n'aurait jamais pu en être capable. A qui d'autre, dès lors, confier son âme, son sort et sa vie ?

Le spectre de la damnation éternelle écarté pour son sang et sa chair, restait une dernière éventualité à laquelle faire face.
Alors, lorsqu'il prit sa main, elle la serra avec une rare intensité, bien incapable d'ajouter ce qu'elle brûlait d'ajouter. Puis comme rompt une digue, un flot de paroles murmurées franchit enfin ses lèvres.


Iohann... Rien ne garantit que je vois demain le jour se lever non plus. Et... Je ne veux pas mourir sans Lui avoir rendu grâce et être en tant soit peu en paix...
Je n'ai pas prié depuis... trop longtemps. Sans parler de communier...


Y avait-il véritablement une demande à formuler ? De toutes façons, la Saint Just en était bien incapable et elle était intimement persuadée que l'homme de foi comprendrait qu'elle ne voulait rien d'autre que prier avec ferveur et partager cet instant avec d'autres.
Car après tout, l'union fait la force. Et cette force, elle en avait besoin pour affronter la nuit.

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Matalena
Une...
Deux...
Ou le retour de l'Occitane, Matalena II, Ladivèze versus Christ La Revanche. Le bambin dans les bras, comme exigé sur le bon de livraison, la jeune femme réintégra les appartements princiers après qu'on l'ai soigneusement arrachée à un repas qu'elle jugeait pourtant amplement mérité au regard de sa performance du matin. L'habituel salut de la tête pour le bourgmestre installé sur le pieu en territoire conquis, et elle s'avança vers eux.


Vous m'avez fait mander ?
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« Ne confondez pas le sombre avec l'obscur. L'obscur accepte l'idée de bonheur; le sombre accepte l'idée de grandeur. »
Victor Hugo

Sancte
Oui-da. répondit-il sobrement, en se relevant lentement du lit sur lequel il était assis, pour faire face à la Languedocienne. Il nous faut baptiser le petit. Approche. Le ministre ouvrit sa besace et en ressortit le livre des vertus qui avait été traduit en langage vernaculaire, tout comme la compilation d'hagiographies qu'il tenait pour enrichissantes et véridiques. Il pivota légèrement en direction de la Comtesse affaiblie, la recouvrant de son ombre bienveillante.

Y aurait-il un texte particulier que vous souhaiteriez entendre en la circonstance ?
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Gnia
Paupières closes, respiration courte et sifflante, l'on aurait pu croire que la Saint Just avait trouvé non pas la volupté d'un sommeil réparateur, mais au moins un ersatz de repos tranquille.
Ce fut lorsque la Sombre entra dans la chambre avec le nourrisson dans les bras et qu'elle sentit le poids du Gouverneur quitter le lit qu'elle souleva les paupières pour se rendre compte que la demande formulée était sur le point de se réaliser.
A la question posée, elle s'adjugea un instant de réflexion et eut finalement un triste sourire en répondant


Il me semble que vous savez que j'ai particulièrement prisé le passage de l'Eclipse dans Le Livre des Vertus. J'aimerai entendre... La résurrection.

Etait-ce une étincelle d'amusement que l'on pouvait deviner dans les azurs fatiguées de la Comtesse ?
Certainement. Pourquoi n'y aurait-il que Lui qui aurait le droit de se jouer du destin après tout.

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