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[RP][Oane Vira] L'Alabrena - Mesnie Saint Just

Gnia
Agnès suivait l'échange, ponctuant chaque répartie laconique du lecteur réformé en puisant dans son vin chaud. Visiblement, il était sur la défensive et ne souhaitait peu ou pas discourir avec la jeune Melani. La Saint Just reconnaissait bien là l'homme dans toute sa complexité, préférant parfois l'emphase et d'autres la concision. Elle hésita longuement à intervenir, puis se décida à ajouter quelque chose à l'adresse d'Eilinn.

Il faut bien conserver à l'esprit que les réformés sont aristotélicien, Eilinn. Si les piliers de la foi réformée disparaissent c'est que quelque part l'aristotélicisme disparait avec eux. Il s'agit plutôt ici d'une différence réelle de point de vue sur la façon de croire et pratiquer, qu'une remise en question du dogme aristotélicien.

Vous n'avez pas là l'émergence d'une croyance en un nouveau dieu, mais tout simplement à une façon plus simple et épurée de croire.


La Comtesse glissa un regard peu sûr de lui en direction de Iohann, histoire de s'assurer qu'elle ne s'était pas aventurée sur un mauvais chemin.

C'est bien cela ?
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Sancte, incarné par Gnia



Si l'on écarte la légitimation des enseignements Averroïstes que véhicule le courant réformé, c'est tout à fait cela votre Grandeur. rétorqua le pasteur avec une froide aménité, allant jusqu'à hocher le chef pour conforter la Comtesse sur la validité de son analyse. C'est qu'avec le temps, la Picarde avait finit par être davantage au fait des subtilités réformées que bien des sicaires qu'il avait pu côtoyer. Ce qui en soi n'était d'ailleurs pas bien difficile quand on connaissait les bestiaux.

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"Aux hommes la droiture et le devoir, et à Dieu seul la gloire !"
S.I. - Chevalier Errant de la Réforme Aristotélicienne.
Eilinn_melani
Ce fut finalement Agnès qui rompit le silence, apportant la précision nécessaire à Eilinn pour la compréhension de la foi réformée. Elle prit un instant pour y réflechir, tandis que Sancte approuvait les paroles de la Comtesse, toujours en restant extrêmement laconique.

Je vois.

Ce que voyait la môme était une autre paire de manches. Elle coula un regard sur le Réformé qui ne semblait guère enclin à la conversation, et lui dit avec le plus grand sérieux :

Au moins je constate que vous ne faites pas preuve de prosélytisme à mon égard, cela reste rassurant sur la galanterie des réformés.

Restait à savoir si la jeune fille était vraiment pince-sans-rire, ou pas. Néanmoins la commissure des lèvres qui s'étira un peu était un bon indice.
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Vicomtesse d'Avize, Diaconesse de Paris.
Sancte, incarné par Gnia



Le regard ombrageux du réformé se plissa en une simple fente en forme de lamelle de couteau et l'adressa à l'impertinente demoiselle qui se piquait de le morguer au travers d'un sourire narquois. Prenant une courte inspiration pour contenir sa susceptibilité à fleur de peau qui caractérisait tant les gens sur la défensive, il prit la peine de lui répondre sur le ton faussement affable qu'exigeait de lui la courtoisie de son hôte et qui l'incitait à conserver sauves les apparences en dépit de sa profonde irritation.

Sauf votre respect, on ne convainc jamais qui se refuse à écouter, Vicomtesse. La captation de la bienveillance de l'auditoire est une nécessité aussi absolue qu'élémentaire pour qui désire faire œuvre de prosélytisme. Hélas, il est plus que probable que la rupture entre nos confessions respectives -et sans doute plus encore entre nos intérêts- soit trop profonde pour que nous n'atteignions jamais ce stade.

Soyez néanmoins assurée que mes bonnes dispositions à votre endroit
... Tu parles ... n'ont aucun lien avec une quelconque galanterie. J'ai acquis dans ma vie par trop de respect pour le genre féminin ... De mieux en mieux ... pour lui concéder les faveurs destinées à faire de lui un sexe faible. Qu'il n'est assurément pas, en dépit des carences de sa complexion naturelle et de ses frivolités de façade. Ah quand même !

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"Aux hommes la droiture et le devoir, et à Dieu seul la gloire !"
S.I. - Chevalier Errant de la Réforme Aristotélicienne.
Eilinn_melani
Eilinn fut visiblement déçue de la réaction de Sancte, n'imaginant pas que du haut de son mètre cinquante les bras levés et sa stature de haricot vert elle pouvait créer une telle défiance chez l'ancien Lion de Judas.

Hum... C'est dommage en fait... J'étais venue ici en toute bonne foi pour me renseigner sur la Réforme, assistant même à l'un de vos offices pour mieux la cerner, et priant la comtesse du Lavedan de me permettre de vous rencontrer. Mais si vous n'avez pas envie...

La môme haussa les épaules.

Qu'y puis-je après tout ? J'aurai pensé que vous auriez saisi l'occasion de montrer les réformés sont loin de l'image donnée par l'Eglise Aristotélicienne, mais je crois que je resterai sur ma faim.

Un geste de la main, comme si elle balayait le sujet de conversation, le considérant comme clos. Sancte enchaina alors avec quelques banalités, et Eilinn haussa les sourcils, avant de répondre l'air amusé.

Oh ! Vous aussi vous faites cette distinction entre l'homme et la femme ? Je pensais que c'était uniquement l'apanage de ceux ayant lu les récits de la Bible ! J'ai eu un étudiant qui m'a sorti des théories de ce genre, à propos d'une pomme et de la douleur de l'accouchement. Je lui ai répondu que jusqu'à ce qu'un homme puisse accoucher d'un truc de la taille d'un melon, la femme resterait supérieure à l'homme. Cela lui a suffisamment cloué le bec pour éviter qu'il ne réitère ces bêtises !


Eilinn se tourna vers Agnès.

J'espère que cette conversation n'aura point été trop ennuyeuse pour vous.
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Vicomtesse d'Avize, Diaconesse de Paris.
Gnia
Agnès avait suivit l'échange, sans réfréner un froncement de sourcils. Elle doutait à présent de les voir sinon s'accorder au moins trouver à discourir. Et soudain cette merveilleuse idée de repas ne lui parut plus si bonne. Eilinn resterait sur sa faim, Iohann se forcerait à rester courtois et la Saint Just aurait la délicate tâche d'offrir à ses hôtes un liant de façade.
Répondant à la question de la vicomtesse d'Avize, elle lui offrit un fin sourire


Non point. Quoique laborieuse, j'estime pour ma part que curiosité bien fondée et réelle envie de comprendre ce qui semble obscur doivent être contentées.

Regard qui glisse sur le ministre réformé, un brin amusé, avant qu'elle ne suggère

Passons-nous à table ? A défaut de parvenir à nourrir voter curiosité, Eilinn, fortifions donc le corps.
J'espère que vous restez, Iohann.


Elle reposa alors son gobelet de vin chaud sur le petit guéridon et se leva, invitant par ce geste ses hôtes à rejoindre la table qui avait été dressé tandis qu'ils discouraient. Profitant du mouvement, elle s'approcha de Iohann et glissa son bras sous le sien et murmura

Ne soyez point tant sur la défensive, cette frêle damoiselle n'est définitivement pas l'incarnation d'un prince démon. Tout au plus restera-t-elle hermétique à notre foi, mais je gage que son esprit n'est point si fermé à vous entendre que vous ne semblez le penser.
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Isaure.beaumont
[Au même moment, dans une pièce close depuis bien trop longtemps]

-Partez, n’entrez pas ! Je ne veux voir personne ! Personne, personne et encore personne ! J’ai dit que vous ne rentriez pas ! Alors vous ne rentrerez pas !

Le dos plaqué contre la porte, Isaure s’époumonait. Elle essayait tant bien que mal de retenir ce nouvel assaut. Ils étaient à présent trois à sa porte et ses forces faiblissaient. Alors, dans un ultime sursaut, elle porta la main gauche à la clé : en quelques secondes, qui lui semblèrent bien longues, la porte fut enfin verrouillée.

Cela faisait plusieurs jours, peut-être bien plusieurs semaines que la jeune Wagner vivait recluse dans sa chambre, et quiconque avait essayé de l’en déloger avait échoué. Seule Madeline, sa fidèle briennoise, avait l’autorisation d’entrer – après avoir toqué d’une certaine façon à sa porte – pour lui porter nourriture et boisson, ainsi que lui prodiguer quelques soins. Mais elle n’y était pas tolérée bien longtemps. Et ses supplications n’ébranlaient en rien les résolutions de la jeune fille. Portes et fenêtres resteraient closes jusqu’à ce qu’elle en ait décidé le contraire.


-Faut nous ouvrir Mam’oiselle ! Vo’ chambre à besoin de s’aérer et de se luminiser ! Mam’oiselle ! Et vous aussi Mam’oiselle!!! Ouvrez, pour l’amou’ de Dieu !

Restant sourde aux prières des femmes de chambre, la brune se jeta sur son lit. Pourquoi donc ne la laissait-on pas en paix ? Pourquoi donc ne lui permettait-on pas de vivre recluse et de s’apitoyer sur son sort dans le calme ?

Depuis qu’on l’avait ramenée de Bordeaux, Isaure n’avait pas quittée ses appartements, se cachant ainsi des autres. Comment aurait-elle supporté que tous la voient ainsi ? Depuis qu’elle avait mangé ces fichus crustacés, sa vie était un calvaire. Elle, l’Exquise de Champagne était à présent un monstre. Oui, le monstre de Montauban !


Elle occupait ses journées à se plaindre de son malheur face à son miroir ou s’oubliait dans quelques lectures d’ouvrages dénichés par Madeline dans la bibliothèque de la Comtesse. Lectures d’ailleurs très instructives et qui faisait monter le rouge aux joues de la Morvilliers, bien que seule dans la pièce. Elle n’arrivait cependant pas à détourner ses yeux de ces mots honteux. Le reste du temps, quand elle ne mangeait pas, elle dormait.

Délaissant son lit, la brune alla retrouver son hideux reflet. Les plaques rouges commençaient à s’estomper. Seules quelques croûtes dues à son espoir de les voir partir plus vite en les grattant résistaient encore aux soins assidus de Madeline. Bientôt, lui avait-elle dit, ces vilaines marques seraient oubliées, mais Isaure doutait. Et si elle restait défigurée à vie ? Et bien elle se terrerait dans ses appartement, et ce jusqu’à ce que le Très-Haut se décide à la rappeler à lui.


Et ce fut de nouveau le tremblement de la porte qui sortit la jeune fille de sa triste contemplation. 1459 – Pas de répit pour les assiégés.



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Sancte, incarné par Gnia



A son esprit déjà cotonneux grâce au vin aux épices siroté devant le feu, s'ajouta le chaleureux contact du bras de la Comtesse, ce qui ne manqua pas de le conforter dans une posture de bien-être, tandis qu'elle lui susurrait à voix basse quelques mots venimeux destinés à tromper sa vigilance face à l'émissaire papiste qui, comme de par hasard, avait su prendre pour l'occasion les traits réguliers d'un ange candide. Nul doute que si l'émissaire en question eut été masculin, il aurait ressemblé au Lieutenant Bryllant, ou à un quelconque cousin d'Orlando Bloom. Et c'est lorsqu'il fut sur le point de la rassurer sur la courtoisie de son comportement à venir que le bruit de fond d'un violent tohu-bohu se fit entendre dans les étages, transperçant les lattes disjointes du haut plafond, alors qu'ils se dirigeaient tous trois vers la table.

Est-ce moi qui entend des voix votre Grandeur, ou il semblerait que l'amour de Dieu ne suffise guère à apaiser l'âme de vos gens de maison ?

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"Aux hommes la droiture et le devoir, et à Dieu seul la gloire !" S.I. - Chevalier Errant de la Réforme Aristotélicienne.
Decombes
Decombes, cadet de l'Ost de Guyenne, venait d'arriver en cette belle ville de Montauban. Dès lors il s'était mis en recherche de l'Alabrena, demeure de la Comtesse Agnès de Saint-Just. Garzimlebo, ex-duc de Guyenne, l'avait recommandé à Sa Grandeur car il n'avait pût l'engager lui même comme Maître Garde, du fait de son état de santé déclinant.

Hésitant, Benjamin de Combes dit "Decombes", entra dans la cour de la propriété qu'il était enfin parvenu à trouver. Dans ses mains, une missive venant de la Comtesse elle-même, qui lui conseillait de quérir l'aide de son intendant, Eoghan de Dénéré-Malines.

Parvenu à la porte de l'immense demeure, il entendit plusieurs voix distinctes. Decombes frappa à la porte et attendit patiemment.
Eoghan
Des choses à faire, il en avait ! Le bougre se retrouvait à une activité frénétique ces derniers jours, à récupérer tout le retard accumulé dans diverses de ses fonctions, mais aussi dans la gestion des finances Comtales, ce qui n'était pas peu.
Mais lorsque l'on frappa à la porte, il se trouva que par le plus grand des hasards, évidemment, le jeune Dragon avait quitté ses quartiers pour se promener dans la demeure, en quête de faire taire son mal de crâne naissant. Donc, quelqu'un toqua. Bien évidemment, aucun domestique de la maisonnée ne vit l'intérêt d'aller voir de qui il s'agissait. Long soupir exaspéré du blondinet, qui alla donc au fardeau.
Il ouvrit la porte, et n'oeils étonnés. C'est qu'il l'avait déjà vu, ce bougre là. L'adolescent réfléchit un instant, et se souvint que cet homme était Cadet dans l'Ost, tout comme lui-même. Petit sourire de circonstance, mais le ton était neutre lorsqu'il salua l'homme.


Le bon jour à vous Cadet... Dont j'ai oublié le nom, excusez-moi. Que nous vaut votre visite en l'Alabrena ? Souhaitez-vous voir la Capitaine ?

Ben oui, c'est qu'elle était aussi désormais Cap'taine, la Lavedan. C'était donc la raison la plus logique qui lui venait à l'esprit à ce moment-là.
Decombes
La porte s'ouvrit après peu d'attente, et Decombes fut surpris de voir une tête qui lui disait quelque chose. Mais bien sûr, Eoghan, cadet tout comme lui de l'Ost de Guyenne !!!!Il aurait dû s'en douter en relisant maintes et maintes fois la missive de la Comtesse. L'intendant l'accueille avec un sourire et quelques questions auxquelles le nouveau répondit rapidement.

Oh bonjour Cadet Eoghan. Pardonnez mon étonnement, mais je ne m'attendais point à voir une connaissance ici. Cela me réjouis vous savez.


Mais l'heure n'était pas aux longues présentations. Decombes s'empressa d'enchaîner sur un ton solennel.

Je me nomme Decombes et je me présente icelieu pour mettre mes qualités d'hommes d'armes au service de Sa Grandeur de Lavedan. Celle-ci m'a invité en sa demeure pour m'employer en qualité de garde pour l'Alabrena, comme vous pourrez le constater sur cette missive.

Decombes tendit le vélin à l'intendant, qu'il aurait pu certainement réciter par coeur étant donner la multitude de fois qu'il en avait lu le contenu.

Si Sa Grandeur est ici, cela me conviendrait de la voir je vous prie.

Au fond de lui, et sans aucun doute grâce à la présence d'Eoghan, Decombes ne se sentait pas autant dépaysé qu'il l'avait présumé.
Eoghan
Eoghan l'écouta poliment et prit le vélin en le parcourant rapidement. Non pas qu'il s'ennuyait, mais si, en fait, il s'ennuyait. Ces jours-ci, il n'avait envie de voir personne, et le Cadet en face de lui était clairement tombé dans un mauvais jour.
Cependant, ce fut lorsque ce dernier lui demanda de voir la Saint-Just que l'oeil du Dragon s'étincela et que la froideur fut lâchée.


La Comtesse est Capitaine de Guyenne, Héraut ès Justice à l'Hérauderie Royale, travaille à la Grande Chancellerie de France et doit mener une campagne politique pour les élections ducales, et vous pensez qu'elle a le temps de vous rencontrer ? Surtout pour ça ?

L'ironie et la froideur du blondinet était sans doute des plus impromptues, mais comme à son habitude, il resta fidèle à lui-même : un peu trop franc.

Je suis l'Intendant de ses domaines et de sa mesnie. Vous n'avez donc que moi à rencontrer pour ce travail. Si la Comtesse souhaite vous voir, elle le fera d'elle-même quand le temps lui permettra.

Long soupir exaspéré, mais le Dénéré-Malines reprit, sans laisser le temps à l'homme d'en placer une.

Entrez-donc, et parlons au chaud de tout cela, si vous le voulez bien. L'hiver est froid, et il est inutile que vous attrapiez la mort.

Et sans attendre le soldat, le cynique sur pattes s'écarta de l'entrée, traversa le hall principal et se dirigea vers un salon de réception richement décoré dans lequel il comptait interroger l'homme. Bien sûr, il n'attendit pas que ce dernier entame le pas pour le suivre.
Decombes
Enchaînement de paroles plutôt glacées. Decombes ne savait comment réagir. L'intendant devait avoir ses raisons. Le soldat n'en prit pas ombrage et suivit l'homme selon son souhait.

Après tout, dans le contexte actuel, la Comtesse et Capitaine ne pouvait être qu'occupée et l'intendant d'autant plus débordé. Decombes ne devait qu'ajouter au travail déjà immense auquel devait faire face Eoghan dans une si grande demeure.

Sans parole aucune, Decombes pénétra dans un salon et essaya de ne pas paraître trop surpris. Il se tût, n'ayant que dire de toute façon, et attendit debout la suite des évènements.
Eoghan
Eoghan fut agréablement surprit de la réaction du Cadet. N'importe quel bougre aurait râlé, pestiféré, se serait prévalu d'un statut qu'il ne méritait pas et habillé d'un orgueil déplacé, mais pas l'homme qui venait de le rejoindre, silencieux et d'un calme olympien. Sans le savoir, il venait de grimper dans l'estime du Dénéré-Malines, tout comme il venait de se donner un bon point pour le poste qu'il voulait occuper.

Asseyez-vous.

L'Intendant le fit sans attendre, et poursuivit de la même manière.

Bien. Inutile de tourner autour du pot, venons-en directement aux faits. Pourquoi voulez-vous ce poste ? Qu'est-ce qui vous fait penser que vous pouvez en être à la hauteur ?

Deux questions essentielles, après tout.
Decombes
Decombes fut invité à s'asseoir par l'intendant, ce qu'il accepta poliment. Aussitôt, deux questions fusèrent, toutes les deux très directes. On allait droit vers la base des choses, ce qui n'était pas pour déplaire au jeune brun, soldat d'éducation.

Première question, Decombes ne mit que peu de temps à réfléchir et répondit et répondit d'un ton neutre :

Je voudrai ce poste car je désire servir par mes armes la noblesse de mon duché, aussi maigre puisse être mon concours pour le moment. Je ne vous cache pas que j'ambitionne également d'apprendre les rouages de la politique et de la conduite des armées. Au début, je m'étais mis en relation avec Garzimlebo pour entrer à son service mais celui-ci m'a dirigé vers Sa Grandeur de Saint-Just, m'assurant que j'y trouverai ce que je veux et m'épanouirait à son service. De plus, je ne me sens pas l'âme d'un fermier et m'en sors plutôt bien avec une arme à la main.

Deuxième question, la réflexion fut un plus soutenue. Il reprit :

Ce qui me fait penser que je suis à la hauteur ???A vrai dire, rien que ma présence ici tendrait à confirmer que j'ai pleine confiance en moi. Pourtant, je ressent une certaine appréhension. Je n'ai pas la prétention d'être le plus fort, et je n'ai d'ailleurs pas encore les moyens de m'acheter une épée et un bouclier. La force et les armes sont deux choses, la fidélité et la motivation en sont deux autres et de cela je ne pense pas en manquer. Mon entière dévotion à servir la Comtesse ne faillira pas si je vous rejoint ici. C'est tout ce que je peux vous promettre.

Le jeune homme avait été sincère. Il n'avait pas voulu s'étendre en long discours pour plaider sa cause. Il ne pouvait rien dire de plus ou de moins. Sa situation était parfaitement résumée. Decombes attendit, l'appréhension augmentant, l'avis de l'intendant Eoghan sur son cas.
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