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[RP] Quand Dot et Pigeon se disent oui, que l'argent rejoint la basse cour, et que l'amour illumine certains regards.

Delta
[HRP] RP ouvert à quiconque a reçu l'invitation, aux autres aussi, sous réserve de posts RP laissés à l'appréciation de l'auteur du topic, à savoir moi même. Je me ferai intransigeante. Et, oui, il s'agit bien du RP du Mariage de Ref1 et Delta.[/HRP]

L’éternelle discussion reprenait entre les deux amants. - Pourquoi Delta n’épouserait-elle pas tout simplement l’homme qu’elle aime ? - A savoir, celui dans les bras duquel elle se trouvait. Son Breton, Chankel. On pourrait dire que ce serait trop simple, et que la simplicité ne convenait pas à Delta. Trop facile, pas assez vengeur. L’enfant de Kika élevé comme étant le fils d’un noble. Quelle douce vengeance. Le seul plaisir que son ancien compagnon lui pouvait encore offrir.

Mais surtout, surtout… Delta se savait incapable de tenir une promesse. Alors, épouser l’homme qu’elle aimait, c’était se condamner à lui mentir un jour. Elle lui en fit une, en fait. Celle de ne pas l’épouser lui, car elle avait trop de respect pour lui. Il était sa vie, il la tenait entre ses mains, pouvait la broyer, l'anéantir d'un mot, d'un regard. D'un rien. Elle ne lui voulait pas mentir.

L'éventualité d'un jour lui manquer de respect, elle la refusait. Elle préférait être sienne, toute. Lui appartenir corps et âme, à part un doigt, et encore, juste à l’emplacement de l’anneau. Mais il en souffrait. Et il en souffrirait encore. Il avait beau ne pas vouloir trop le laisser paraitre, il souffrait et elle le savait. Et c’était cela le plus difficile. Lui faire du mal. Ils parlèrent longtemps, finalement, ce fut lui, lui qui aurait préféré l’avoir pour femme, lui passer la bague au doigt lui-même, qui lui rappela ses propres arguments, pourquoi elle avait entrepris tout ça. Ce fut lui qui la rassura sur ce choix, l'y confortant, la réconfortant.

Elle se sentait mal, ce soir. Outre le mal de ventre - la frayeur du lendemain, sans doute - qui revenait régulièrement, Delta souffrait de le voir souffrir. Et elle voulait se faire pardonner. Elle se fit aguicheuse, volontairement ouverte, dans ses propos. Provocante. Et ce qu’elle avait escompté arriva. Elle fut l’objet de l’évacuation de sa frustration de ne pas être l’époux du lendemain. Il s’adonna à sa tâche, bestial, presque sourd, concentré. Lui offrant ainsi un plaisir sauvage, ce soir là. Elle se faisant pardonner, en s’offrant, défouloir amoureux. Apeurée du lendemain mais heureuse.

Plus tard, les spasmes dus à la peur du lendemain la reprirent. Son ventre qu’il caressait, devint dur. A nouveau. Elle se mordit la lèvre, ne voulant rien laisser paraitre de sa douleur. Il ne fut pas dupe. Après quelques explications, ils comprirent que peut être… L’enfant naitrait trop tôt. Elle fut effrayée, lui tenta de la rassurer, encore. Et il était doué pour cela. Se proposant même de s’improviser nourrice le temps du mariage si elle venait à accoucher durant la nuit.

Elle ferait mieux, elle n’accoucherait qu’après le mariage, l'espérait tout du moins. De promesses non prononcées en mots doux répétés juste parce qu’ils étaient agréables à l’oreille, au frisson, au coeur, à l’âme… Ils finirent par s’endormir, épuisés. Encore une fois, le Garde du corps faisait son office, bien heureux le Gardien, et surtout la Gardée. Garde rapprochée.

La nuit fut mouvementée. Delta, réveillée plusieurs fois par des douleurs abdominales, souffrait le martyr. Elle se leva, prenant grand soin de ne pas réveiller son amant. Tant pis, elle ne dormirait pas. La brune entreprit de se laver. L’eau de son bain était relativement chaude encore. Elle s’y glissa. L’action bénéfique de l’eau sur les contractions se vérifia. Elle s'apaisa. S'endormit, même. Comme une souche. Elle se réveilla dans une eau glacée, toute engourdie, se sécha, et, après un coup d’œil à la couleur du ciel extérieur, entreprit de se brosser les cheveux, l'aube était là.

Lorsque son amant se réveilla, elle était fin prête, sa robe dont les boutons dorsaux n’étaient pas attachés mise à part. Elle avait choisi une robe blanche, couleur de pureté… On y croit hein. Elle mettait donc la dernière touche à sa coiffure lorsqu’il s’éveilla. Son ventre s’était calmé, Delta allait fort bien. Elle l’entendit arriver derrière elle, lui effleurer, à peine, le dos tandis qu’il fixait les attaches. Déjà à fleur de peau, la brune fut parcourue d’un frisson monstrueux. Bientôt, l’immaculée (la robe) fut retroussée, et les amants se retrouvèrent à leurs places préférées. L’un dans l’autre.

Dernière étreinte avec une demoiselle, grosse, certes, mais demoiselle tout de même… Tout à l’heure, il étreindrait une dame mariée. Pleine de lui, elle rajusta sa tenue, sa coiffure, ouvrit grand les fenêtres de sa chambre. Ils rangèrent le désordre qui y régnait… Une semaine qu’il la gardait enfermée ici, pour son bien être, qu’elle se repose. Ce qu’elle faisait… Dans ses bras. Quand ils dormaient ! Et quel bien être !

Le grand jour était arrivé. Aujourd’hui, Delta ou plutôt Jehanne - elle avait appris il y avait peu que tel était son prénom… - Aujourd’hui, donc, elle allait épouser Savié. Si tout se passait bien. Elle dévisagea son amant, le dévorant des yeux. Quand son père vint la chercher car il était l’heure, elle étreignit sa main, fort, si fort, encore une fois, lui confiant les alliances, l’envoyant là bas, dans l’immense cathédrale, avant elle, le regardant s'éloigner avec une douleur au ventre qui n'avait rien à voir avec l'enfant à naitre. Ce n’était pas encore le moment qu’elle entre. Elle sourit à son père. Crispé, le sourire.


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Chankel
Quand il s'éveilla, c'est elle qu'il aperçut d'abord. Dans sa robe blanche point encore boutonnée, le ventre en avant, elle se coiffait. Vision de bonheur que sa Dame se faisant belle pour.... Puis il se souvint... Non, ce n'était pas pour lui aujourd'hui. Elle allait se marier. Une ombre de tristesse passa alors sur son visage. Mais ils en avaient parlé déjà. Reparlé. Rereparlé même... Souvent. Elle ne voulait point en démordre. Il était trop tard de toutes les façons : la délivrance était proche pour elle. Et le Doc était un bon parti... Autant prendre la chose du bon côté !

Il se leva doucement et, toujours prêt à lui rendre service, commença à boutonner sa robe dans son dos. Mais Sa Belle avait la sensibilité à fleur de peau et n'eut de cesse avant de l'avoir en elle, une fois encore... Avec la meilleure volonté du monde, il est carrément impossible de résister à une Delta embrasée....

Ils finirent les préparatifs juste à temps pour l'arrivée du père de la mariée. Il était temps pour lui d'y aller. C'est vêtu de ses plus beaux atours qu'il sortit à regret, confiant la Belle à son père. Il avait la lourde responsabilité de porter les alliances. Il les avait dans un coffret de bois verni qu'il tenait précieusement dans sa main.

Elle n'était pas très loin, la cathédrale. Il la connaissait déjà. Quand il poussa la porte et entra, il la trouva plus belle encore que dans ses souvenirs. Des bouquets de fleurs l'égayaient, le soleil l'inondait. La journée promettait d'être belle. Mouais... Il allait essayer de ne rien laisser paraître de l'énorme boule qui grandissait dans son estomac.

Il n'y avait pas encore grand monde dans le bel édifice, et il eut tout loisir d'errer dans ses travées, de vérifier que tout était prêt, que rien d'anormal ne s'y trouvait. Toujours sa mission de Gardien de son Corps, qu'il prenait très à coeur !

Il finit par se recueillir devant l'autel, et se souvenant de ses précédentes visites, se dit que les voies du Très-Haut étaient décidément impénétrables. Il resta là un instant, puis se redressa et alla s'assoir un peu plus loin, au premier rang. Il pensait être prêt. Prêt pour l'épreuve...

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Poumona
[Quelques jours plus tôt, à Bourges.. ]

La duchesse nous prend pour des vaches à lait !! [...] Ne nous laissons pas faire son mutisme coule le Berry aujourd'hui mes amis vous avez le choix ! Le choix et le pouvoir de changer les choses ! Avec nous dites NON à un Berry muet ! NON à un Berry à mal économiquement ! NON à une duchesse qui se fiche du peuple !! Pour cela dites OUI au FIER ! A son ouverture d'esprit ! OUI à nous colistiers qui souhaitons faire bouger les choses et travailler de concert avec vos souhaits à vous, habitants de notre beau duché !

Petite tirade électorale… s'ensuivit la voix d'un jeune enfant âgé de deux printemps, scandant un petit "votez FIER" , Poum donna un tendre baiser sur le front de son fils et entreprit de placarder quelques affiches électorales, dans les rues de la capitale, elle ne devait pas trainer. Son ancienne homologue attendait enfermée dans sa maison, il fallait qu'elle aille discuter avec elle de politique interducale. Elle aimait tant discuter avec la Provençale ! Tellement que lorsque cette dernière avait tenté de lui annoncer son départ du Berry, Poum, sans réfléchir l'avait attrapée, emmenée chez elle et droguée afin qu'elle ne parte pas. S'en suivit une course dans la ville afin de trouver tous les gardes des portes et profitant de sa fonction passée de maire de la ville pour leur ordonner de ne pas laisser sortir l'ancienne Chancelière marquisale ...

Elle avait écrit à un proche de DS lui demandant une rançon ainsi qu'à la comtesse de Provence mais ces deux lettres restaient sans réponse... Qu'allait-elle faire ? Elle rentra chez elle et donna de quoi manger à son ancienne homologue. Son attention fut reportée sur deux pigeons s'entrechoquant devant sa fenêtre. Tout deux portaient une missive à leur patte, elle les attrapa et les posa sur la table devant quelques miettes de pain, se concentrant sur la première.
Une écriture familière, celle de sa cousine. Outch ! Elle sentait la jaspinade venir ! Elle lu les dernières lignes et ne perdit pas de temps à lui répondre, cette dernière lui demandait de rendre DS. Les nouvelles allaient vite ! Une fois le pigeon renvoyé à sa terre natale, elle prit la deuxième lettre, un fin sourire s'installa sur ses lèvres, Delta ... Encore une provençale qu'elle appréciait. Elle aurait pu la garder avec elle itou, tel un trophée ! Mais cette dernière avait pris la route bien trop vite... Enfin des nouvelles ! Et une invitation pour un mariage elle avait du louper des épisodes ! Mais malgré les risques elle se rendrait en Provence !


DS !! Je suis invitée en Provence ! Comprenez que je ne peux vous y emmener, on risquerait de vous voler et de ne pas me donner mon dû. Je vais alors demander à quelqu'un de venir vous nourrir pendant que j'irai là bas !

Elle lui adressa un mince sourire,

[Quelque part en France...]

Voilà quelques jours qu'elle chevauchait Funest, la jument qui lui avait été offerte par un homme qui l'avait aimée et qui avait d'ailleurs fini salement amoché à Noirlac, après avoir insulté la mémoire d'Horvy, le parrain de la gazoute ! Elle avait emmené une robe... De tout les baptêmes et mariages auxquels elle avait assisté, c'était bien le premier ou elle ne serait pas avec ses habituelles braies grises. Avec un peu de chance, Mila ne la reconnaitrait pas et elle ne se prendrait pas la rouste méritée !
Guilhem maintenu à sa taille par un grand morceau de tissu dormait paisiblement contre la poitrine de sa mère. Il marchait à présent le bouzou, mais si elle avait dû le laisser marcher tout le long du voyage, ils seraient surement arrivés pour les funérailles de l'époux...

[Comme une odeur de... Provence !!! ]

Un soleil lui réchauffant le dos la fatigue du voyage se faisait ressentir, des chemins de terre sèche et des buissons colorés, un bruit incessant d'insectes chantant leur joie... ou pas ... pas de doute elle était arrivée ! Arles ... Elle avait tant entendu parler de cette ville, c'est vrai qu'elle était belle, un sourire presque figé apparut sur le visage de la Berrichonne, ils étaient enfin arrivés ! Maintenant il lui faudrait trouver l'auberge pour se préparer, ils n'étaient plus sur Funest mais marchaient à coté de l'animal. Guilhem jouait joyeusement à courir après un papillon, l'enfant avait l'air heureux, Poum elle... angoissait à l'idée d'être reconnue. Et si le comté de Provence l'envoyait en prison ? Il faudrait alors qu'elle se présente sous un faux nom ... Mais certaines personnes la connaissait ici, il ne faudrait pas que ces dernières crient son nom devant tout le monde ... Quoi qu'il en soit, elle devait vite passer une robe elle serait déjà plus méconnaissable...

Elle poussa la porte de l'auberge, déposa quelques pièces à l'aubergiste en attrapant la clef qu'il lui tendait et monta dans sa chambre, sa jument avait été attachée devant le bâtiment elle allait enfin pouvoir se préparer...


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Filleul de feu Horvy dict Horvy le gros
Punching'Poum des deux cardinaux consanguin !
La folie n'est pas un crime ...
Prunille
Grand jour pour notre Pruneau internationale.
Non pas que le mariage du Doc' ou de Delta la passionne particulièrement...
Même si ces deux là étaient toujours amusants à regarder, ensemble.
Mais en fait, elle se faisait toute une montagne de cette journée, car elle allait pouvoir parader dans sa nouvelle robe pour – du moins l'espérait-elle – le plaisir des yeux ébahis d'une certaine personne.
Aussi s'était-elle levée à cinq heures du matin pour commencer les grands préparatifs.
Pour commencer, un solide petit déjeuner.
Histoire de ne pas se jeter sur la nourriture comme la misère sur le monde, lors du banquet.
Du pain, des œufs, un bol de lait, un bout de fougasse aux olives et d'autres choses mais je vous passerai les détails, à la longue ça risque de devenir ennuyeux.

Seconde étape : On enlève la chemise de nuit, et on se plonge dans un bon bain.
Les cheveux doivent être lavés en premier, ils sont les plus longs à sécher...
Même enroulés dans un drap chauffé au coin du feu !
Ensuite on frotte, on rince, on gomme avec un mélange de gros sel et d'huile d'olive, en insistant bien sur les mains pour qu'elles soient toutes douces...
On sort de l'eau.
On s'enduit de diverses crèmes et huiles, fabrication maison histoire de ne pas se faire plumer par tous les charlatans ambulants.
Même si ça rime avec entretenir son petit pot de fleurs... Sous les fenêtres de la demoiselle, au presbytère. Au moins, pendant qu'elle fait ça, elle ne fait pas de bêtises.
Toujours séquestrée à double tour dans sa chambre d'auberge, on termine de se sécher.

Assise devant son miroir, nue comme un ver, elle peigne ses cheveux encore humides, afin de ne point les nouer.
Puis file faire quelques dernières retouches à sa toilette, fil et aiguille à la main...
Marque la taille (de guêpe !) par quelques points sur les côtés.
Bâtonnet de bouleau et craie à la main, face au miroir, se nettoie les dents avec application.
Ses belles dents blanches qui font sa fierté, par rapport aux chicots que possèdent de nombreuses femmes...
Elle pouvait remercier le couvent de ne jamais lui avoir donné de nourriture sucrée pendant ces 10 dernières années.

Vient le moment de se vêtir.
Les bas, les sous-vêtements, la chaisne...
Le corset, dernière mode italienne, bien serré le corset...
Puis la robe à proprement parler.
Une petite merveille toute en soie, sortie de l'imagination fertile de notre héroïne.
Qui s'en voulait de ne pas lui avoir demandé quelle était sa couleur préférée, à lui.
Donc elle avait fait comme à son habitude... Cyan.
Cyan, rebrodé d'arabesques blanches.

Retour vers le miroir.
Se mate de pied en cap, et sourit à son reflet.
Va passer un coup de brosse dans ses cheveux, et tisse un chignon au dessus de sa nuque.
Pique une fleur dedans, à gauche.
Une toute petite fleur de jasmin.
Le détail qui doit attirer l'œil de l'artiste.

Dernière touche avant de mettre ses poulaines et de filer...
Des gouttes.
De parfum.
Deux au creux du décolleté, une sur chaque poignet, une derrière chaque oreille, et deux sur le mouchoir.
La voilà parée.

Heureusement que le chemin qui mène à la cathédrale n'est pas long...

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Connexion chaotique.
Mila
Nom de nom fichu mariage ! Comme si je n'avais pas assez de travail, maugréait Mila dans son bureau à la mairie.

Au début elle s'était fait une joie de se rendre au mariage du cygne et de la grosse mais elle n'avait pas prévu les dommages collatéraux. Fallait qu'ils se marient en Arles ces deux là... Du coup la Mila en se rendant à son bureau elle s'était dit que tout allait pour le mieux elle comptait faire les affaires habituelles, se rendre chez elle, se préparer et filer au mariage...

Et bien non, des clients à l'auberge municipale c'est du travail en plus, un marché à approvisionner, la taverne à remplir, de la surveillance à chaque instant sans compter qu'elle devait se rendre à la Chancellerie à cause d'un fichu ambassadeur et au Conseil parce que madame n'avait rien trouvé de mieux que de cumuler les charges.

Elle savait bien pourquoi elle avait fait ça d'ailleurs. Plus de travail égale moins de raison de s'occuper de l'autre envahissant de trois pouces : son fils !

Bref, les heures passaient et Mila voyait bien qu'elle devait se rendre à la cathédrale au plus vite. Tant pis pour le conseil, la chancellerie, le séminaire et le reste ! Une affiche sur la porte suffirait.


Citation:
JE SUIS A UN MARIAGE OUI ÇÀ ARRIVE ! JADES ET ELIOX LES DEUX CHIENS QUI VOUS FONT FACE ONT ORDRE DE VOUS DISSUADER DE PÉNÉTRER LES LIEUX. NE PAS M'ENVOYER DE PIGEONS ME FOUTRE LA PAIX QUOI !


Hmmm, ça me semble très bien qu'en pensez-vous ? demanda t-elle à ses chiens plus pour se parler à elle même qu'autre chose.

Ses chiens qui exceptionnellement l'accompagnaient. Généralement depuis peu elle leur confiait son fils mais il lui avait semblait qu'étant plutôt calme à l'aube il avait pu attendre seul son retour qui se faisait plus tardif que prévu d'ailleurs.

Aussi allant vers le quartier du Bourgneuf, Mila songeait se demandant si les autres n'avaient pas raison et que finalement, l'enfant courrait peut être un grave danger à être laissé seul dans une maison du haut de ses un mois. D'un autre côté, elle ne voyait pas comment il pouvait lui arriver quoique ce soit puisqu'il restait dans son berceau.

En parlant d'enfant, passant devant l'auberge elle fut attiré par un jeune garçon qui jouait et dont le visage avait quelque chose de familier... mais sans doute s'égarait-elle perdue dans un subtil, mais alors très subtil instinct maternel qui lui rendait familier tout enfant pouvant lui rappeler le sien malgré les visibles différences d'âge.

Elle continua donc son chemin passant devant la fontaine juste devant chez elle, regarda un instant son ancienne maison occupée maintenant par le capitaine de l'ost et bifurqua pour rejoindre son chez elle. Il était grand temps de se préparer.


Bon, je vais quand même aller voir comment se porte le sans nom avant qu'on me fasse un scandale.


Il ne pleurait pas mais été éveillé, son regard tourné vers sa mère qui entrait dans la chambre. A vrai dire cela faisait bien quelques jours que l'enfant ne semblait pas avoir versé de larmes comme s'il était résigné avant même d'avoir l'âge de raison... Mila soutint le regard de son fils, lui sourit, pour une fois, mais pas désintéressée la mère.


Allez viens là ! Il faut que je te fasse beau et surtout que tu sois sage aujourd'hui.


Pas de temps à perdre en moins d'une heure la mère et le fils étaient en route pour la cathédrale. Lui portait une layette de chez Cianfarano comme à toute occasion, une blanche avec de fines broderies cyan... finirait-il dans les bras de sa marraine à nouveau pour être assorti de la sorte ? Mila quant à elle, avait vêtu une robe qui ne montrait rien de sa peau qui ne devait être vu. Elle s'était trop donnée et avait tiré une croix sur cela aussi les manches de sa robe étaient longues et serrées aux bras, les pans tombaient sans faire de vagues bien que le tenue fut cintrée, le tissus couvrait son buste jusqu'à hauteur du cou et par endroit une dentelle crème rendait la tenue assez jolie pour en casser l'austérité. Cheveux relevés en chignon, pas d'excentricité. Une mère pieuse promenant un enfant sage voilà l'apparence qu'elle voulait.

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Gobseck
Le grand jour arrivait enfin, il avait attendu plusieurs années avant de revoir sa fille et apprenait que deux semaines après elle se mariait et qu’incessamment sous peu, elle lui donnerait un petit enfant. Le bonheur. Il espérait un petit fils, qui deviendrait intendant, bien entendu ... Les chats ne font pas des chiens. Il pensait déjà au cours de mathématiques et de comptabilité qu'il pourrait lui donner. À 3 ans, il faudrait qu'il sache compter comme un homme, comme cela il pourrait lui apprendre comment gérer une équipe de domestique pour ses 5 ans. Le but étant qu'il soit prêt à gérer un château pour ses 7 ans. C'était le bon âge, comme cela, il aurait une bonne dizaine d'année pour travailler tout les autres domaines. A 17 ans il serait prêt à travailler ... son avenir était tout tracé ... tout comme le sien l'avait été et au final il avait eu une mauvaise enfance, mais une belle vie.

Mais il s’égarait, il fallait qu'il aille chercher sa fille, elle devait être dans sa chambre, vu l'heure elle devait même déjà être préparée, coiffée et lavée. Il s'imagina sa fille, toute prête, seule dans sa chambre, en train de se faire du mouron devant sa glace. Elle devait déjà penser à ce merveilleux moment où elle s'unirait avec l'homme qu'elle aime. Elle devait déjà voir sa future famille, son mari, son fils ou sa fille et elle même ... Plus le vieux, dans un coin, surveillant que tout ce beau monde s'aime. Il pressa le pas, tant qu'il put, tout en essayant de ne pas se blesser, ça serait dommage tout de même.

Enfin, l'auberge, c'était interminable, les voyages à pied (et à canne), la moindre petite distance ressemblait à un marathon, il lui faudrait une chaise à porteur, ça serait plus confortable ... Il rentra dans l'auberge. L'aubergiste, un espèce de campagnard de petite taille lui asséna un :
"V'voulez une chambre ou c'est pour faire une pause ? Y'font souvent des pauses ici les vieux, c'est que ça doit être dur à votre âge ..."

Le vieux bouillonna, oui c'était dur, oui il était vieux et alors ... déjà on lui avait rien demandé à cette espèce de paysan ...

Le jour où je voudrais discuter sur la vieillesse avec un imbécile, je reviendrais ici, mais là, je suis pressé, et d'ailleurs vous avez de la chance, je n'ai même pas le temps de vous mettre un coup de canne ... Je viens voir ma fille et ne me dites pas où c'est je me débrouillerai. Et il murmura plus bas:J't'en foutrais, moi, des pauses ...

Il alla donc jusque dans la chambre de sa fille, il toqua, elle lui dit d'entrer, il entra. Jusque là rien de bien original. Il ouvrit donc la porte, encore énervé, par le comportement de cet aubergiste peu délicat. Là, à la place de sa fille, il vit un brun, musclé, un bel homme, il fallait le reconnaître. Il lui fallut quelques instant pour se rappeler du garde du corps de sa fille, il pensa que son futur-mari était un homme très prévenant pour qu'un homme garde le corps de sa futur femme. Il n'accorda pas plus d'importance que cela au garde du corps, si on se met à s’intéresser à ces gens là ... on finit par leur parler ... Il chercha donc sa fille des yeux, ce qui ne fut pas long puisqu'elle était juste à coté, dans sa robe de mariée, une belle robe blanche, il sourit en la voyant, qu'elle était belle, aussi belle que sa femme à lui, le jour de leur mariage ...

Comment vas-tu ? Tu vas bien ? Tout se passe bien ? Pas trop anxieuse ? Tu ne regrettes pas ? Tu es sûre de toi ? Le bébé va bien ? Il ne donne pas trop de coups ? Tu es prête ? Tu vas bien ? Où est le marié ? Il va bien ? Il n'est pas trop anxieux ? Il est sûr de lui ? Il ne va pas se débiner et t'abandonner toute seule avec le bébé ? Ta robe est bien taillée ? Tu veux que j'appelle un tailleur pour faire des retouches ? Et le diacre ? Il va bien ? Il est sûr de lui ? Il ne va pas vous laisser tomber ? C'est un homme sûr ? Et les alliances ? Où sont elles ? Elles vont bien ? Tu veux que j'appelle un bijoutier pour faire des retouches ? Et les témoins ? Comment vont ils ? Ils sont sûr d'eux ?Il débita toutes ces questions d'un souffle, puis après avoir repris quelque peu sa respiration

Sinon tu es magnifique ma fille ... Ta mère serait fière de toi ... Tout comme je le suis ...

Puis après un léger silence, sûrement dû à la série de question, il lâcha tout penaud.

Moi je suis un peu anxieux ...
Ladoce
Un jour comme un autre, la comtesse en train de crier sur ses conseillers, du moins c'est ce qui se disait

un secrétaire en train de lui courir après pour lui rappeler le programme de la journée, comme si elle était incapable de s'en souvenir .... des allers retour, d'un bureau à un autre ... et voilà qui raisonne
... vous attendent pour leur mariage ...

s'arrête net, le secrétaire à deux doigt de lui rentrer dedans....

Un mariage vous dites? fichtre, c'est que je ne m'en souviens plus.... réfléchie, se creuse la tête ... qui donc se marie ... à une seconde de honte, oublier un mariage, quand même ....

entend qu'on lui chuchote ... il s'agit de Dame Delta et du Seigneur de Lorgues....

Instant d'étonnement sur son visage, en effet, elle se revoit maintenant avoir été surprise mais honorée par cette invitation, et même y avoir répondu.

Bien, suis je en retard? un signe négatif de la tête, la voilà rassurée, aura bien le temps de repasser par son bureau quelques instants .... arriver à avance n'était pas utile .... mais s'activer pour n'allait pas tarder à le devenir....

Alors, elle se décide enfin, et rejoint ses appartements pour mettre une robe plus adaptée, une robe confectionnée par une amie disparue, tissée dans de la soie bleue. Remonte ses cheveux pour ne laisser tomber que quelques mèches sur son coup. Dépose soigneusement sa couronne sur son coussin doré, elle n'en avait nullement besoin en cette journée consacrée aux futurs mariés.





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Comtesse de Provence
natale
En route !

Allons ! Vla que le Coin se marie avec une gueuse. Qui aurait pu le deviner ? Non et puis quand même quoi. Les gueuses ça court les rues et pis ça pue c'est bien connu.
Mais qui ça peu bien être ? Qui peut être la sotte qui aurait bien accepté de partager sa vie avec l'arracheur de dents ? Une sainte ? Une martyr de la condition féminine ?
Enfin à bien y réfléchir ce serait la troisième guimauve qu'il verrait de la saison.
Qu'avait donc tous ces gens à s'épousailler à l'automne !? Peut-être les premières nuits fraiches et la bise qui commence à souffler et qui annonce la fin de la lumière estivale ? La dépression qui guète ? Les feuilles mortes qui préfigurent la fin des beaux jours et qui inspirent les couples vers ce dernier élan suicidaire ? Mariez-vous qui disaient !
Enfin de toute manière lui était obligé de se marier il s'y était engagé. Alors du coup il avait une toute autre vision du mariage.
Et pis bon, il devait surtout retourner en Provence.
C'est donc un convoi tout en arme qui s'ébranla et qui effectua le trajet depuis Toulouse, phare de la civilisation occitane.



- en pointillés beaucoup, beaucoup de rp et d'occupations, mais always here -

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Padawan sur le retour : vive Obi-wan Kenobi !
Qui est guidé par une étoile ne regarde jamais en arrière !
(Leonardo da Vinci)
Iraetignis
[Entre début septembre et mi-septembre 1458]

Les Pyrénées s’estompaient déjà derrière eux. Le petit groupe avançait vite. Tornado et Tirso trottinaient nez à nez comme souvent leur propriétaire respectif. Iñigo et la mule traînaient un peu derrière, Il faut dire que la pauvre bête était lourdement chargée, elle portait tout le ravitaillement et le matériel nécessaires au long voyage.

Leur départ avait été retardé par un procès dont ils n’avaient pas vu la fin et attendaient toujours le verdict. Procès qui n’avait pas lieu d’être, mais la damoiselle Procureur devait s’ennuyer ou avait follement envie des binocles qu’Ira lui avait offertes afin de mieux lire les laissez-passer. Le jeune homme maudissait également le juge qui tardait à rendre son verdict dans cette affaire pourtant aussi limpide que de l’eau de roche.
Mais plus rien ou presque ne pouvait empêcher la petite troupe de mener à bien les objectifs qu’elle s’était fixée. Ira chevauchait parfois en tête, les cheveux au vent, guidant Tornado au rythme d’un trot régulier ni trop lent ni trop rapide.

Plus le groupe se rapprochait de Montauban, plus les inquiétudes de Tara augmentaient. Les craintes de la jeune femme étaient généralement apaisées par la confiance quasi aveugle du mercenaire dans la réussite de leur projet.
Ce qui s’accumulait aussi, c’était le courrier reçu, essentiellement celui de douaniers zélés. Courriers qui connaissaient tous le même sort funeste ou presque : parchemins semés par le chemin, papiers cramés dans les feux de camp. Une missive cependant échappa à ce destin tragique. C’était l’invitation au mariage de Delta qui contenait les mots magiques : boire et manger.
Ira ira à la noce, le mercenaire s’empressa de rédiger (façon de parler) une réponse.
Un peu plus tard, le jeune homme annonça à ses accompagnants le changement de leurs plans, après Montauban, ils ne fileraient pas au Nord, mais vers la Provence avant de reprendre la route vers le Nord.

[Aux portes de la cathédrale d’Arles]

Les événements s’étaient précipités, à Montauban Tara avait pu rendre la lettre de change sans être reconnue. La petite troupe avait réussi à filer de la ville sans aucun problème. Le premier objectif de leur voyage était accompli.
Un peu plus tard sur le chemin de la Provence, le verdict du tribunal d’Aragon était tombé : innocents, le couple était relaxé des charges qui pesaient sur lui.
Tara, Iñigo et Ira avaient chevauché toute la nuit, eux et leurs montures étaient fourbus mais ils touchaient leur graal du doigt, les voilà devant le portail de la cathédrale d’Arles.
Bien qu’une envie folle de monter les marches à dos de Tornado et de pénétrer ainsi dans le lieu de culte, lui ait traversé l’esprit, Ira y renonça pensant qu’aujourd’hui ce serait le quart d’heure de gloire de Delta pas le sien. Le jeune homme se reprit un peu, se demandant comment son esprit pouvait encore enchaîner les stupidités à un tel rythme, il en rit intérieurement. Il mit pied à terre, imité par ses compagnons. La garde des montures fut confiée à Iñigo, le gamin ne tarderait pas à s’endormir sur les marches menant au portail.

L’aspect du mercenaire n’était pas terrible, ce n’était une nouveauté le concernant, son visage était dévoré par sa chevelure et une barbe de trois jours. Il était habillé comme pour aller à la guerre bien qu’il eut remplacé la salade par une toque et ne portait pas de cuirasse. Il était armé, recouvert par la poussière du chemin, peu importait. Il tendit la main à Tara.


- Vamos.
Iskander
[Marseille]

Deltamu et Savié Audisio se marient !

La voyageuse des rêves de souvenirs et le gentil médecin grognon. J’en étais comme transporté.


J’avais sellé mon vieux Bucéphale. Nous ferions le trajet avec lui jusqu’en Arles.

J’avais prévu quelques cadeaux … une flûte de pan, quelques pains de savon, une aune de drap bleu mésange … et des oiseaux. Garder mes bêtes me laissait du temps libre. J’avais commencé à parler aux oiseaux, puis en avait capturé certain qui chantaient bien, seuls ou en couple. J’en apportais plusieurs. Hermès, un ramier, sans doute le plus intelligent du monde, un rossignol à la voix magnifique que j’avais appelé Edo, et Castor et Pollux, un couple de colombes … enfin, c’étaient deux garçons, mais ils roucoulaient bien ensemble.

Tout me semblait prêt.

J’appelai mes sœurs, qui sortirent en me regardant d’un drôle d’air.

Il y eut comme une tension dans l’air, puis … les mots sont venus comme « Et tu ne crois tout de même pas que nous allons aller à un si beau mariage habillées comme ça ! »

A partir de ce moment, les choses ont commencé à m’échapper.

Elles sont allées chez toutes les femmes du quartier pour trouver de vieilles robes, déjà mises, une fois au plus, même chez les filles de Madame Agnès et ses filles.

Jeanne s’était attifée en gitane … Adèle mit le holà et décréta qu’il leur fallait des robes de jeunes filles « respectables » … Blanche, elle, travaillait en silence découpant tulles et dentelles pour les recoudre … le lin pouvait être transparent, mais, avec plusieurs « couches » …

La bergerie s’est transformée en atelier de cousettes. Je portais les tissus et les vêtements dépiautés, ramassais les chutes pour les porter au chiffonnier et en ramener d’autres choses … un départ qui devait se faire au petit matin fut reporté de 3 jours pleins avant que mes sœurs fussent « satisfaites ». En fait de satisfaction, elles s’étaient taillées 3 nouvelles tenues chacune !

J’avais l’impression d’avoir été eu … chacune avait trouvé son style … ou gardé, ou retrouvé après tergiversations sans fin.

La rousse Jeanne s’était fait bohémienne de 14 ans pour de bon, juste un petit peu plus que ce qu’Adèle tolérait. Ma blonde Adèle avait adopté une coupe sobre au départ … une sorte de sac d’un très beau vert, retouché mille fois par ses deux sœurs qui, en fronçant par-ci, en resserrant par-là, en coupant juste cela … l’eussent transformée en jeune fille séduisante si elle avait accepté de sourire. Blanche, notre aînée, avait fait une robe qui la faisait ressembler à un rêve.

Elles semblaient alors « presque » satisfaites. Les tenues que mon ami Gabcha avaient faites semblaient leur plaire, heureusement. Elles avaient bien trouvé un demi-fil à couper, juste pour le principe.

Elles se tournèrent alors vers mon vieil étalon camarguais, qui avait ricané tout ce temps … et qui fut « leur centre d’intérêt » pendant toute la matinée. Après cela, il eût pu tirer le char du Corso fleuri sans honte …

Tout fut emballé et empaqueté … Arles nous attendait. Un beau mariage aussi. Et cette impression que je devrai garder un œil sur mes sœurs …

Je ne savais trop comment faire. Il faudra que j’en parle à Vero.




[Arles, quelques jours plus tard]

Arrivés en Arles la belle, Adèle se mit en tête de nous trouver une auberge respectable.

Je leur avais parlé de la ville, de ceux que j’y connaissais. Mais rien à faire …

Elle en trouva une, bien tenue, sans puce, aux tarifs convenables et dont la maitresse semblait avoir une vision « adéquate » de la manière de tenir sa maison.

Enfin !


[HRP : la suite plus tard]

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Iskander

"La Nuit vient, éclairée par les étoiles"
Delta
Le débit de son père lui arracha un rire franc. Rien de tel que plus anxieux que soi pour se détendre. Elle lui sourit franchement, évoluant jusqu’à lui pour déposer une tendre bise sur la joue parcheminée. Elle lui prit le bras tandis qu’il parlait, le mena à un fauteuil et lui servit un verre de vin. S’en servit un aussi, d’ailleurs.

Père, père, père… Calmez-vous !
Tout va bien se passer, croyez-moi.


Elle hésita un instant. Lui parler, ou non, des douleurs qu’elle ressentait plus fortement depuis la veille ? Elle opta pour un « ou pas », sage. L’homme était dans un tel état qu’il valait mieux éviter de lui rajouter la moindre inquiétude.

Pour vous répondre…
Je vais bien, oui, je vais bien.

Contractions mises à part…
Tout se passe pour le mieux quoique je ne sache pas ce qu’il se passe au dehors.
Un peu anxieuse, comme toute fiancée le jour de ses épousailles, j’imagine !
Je ne regrette rien…

Si ce n’est de n’avoir pas rencontré mon Gardien plus tôt…
Plus sûre de moi que jamais !
Et de mes sentiments pour lui…
Le bébé va bien, il donne plein de coups…
En serrant les cuisses, il devrait attendre la fin de la cérémonie, au moins…
Je suis prête, oui, père.
Je vais toujours bien, mais je vous l’ai déjà dit…


Là, elle rit, encore.
Le marié ? Je n’en sais rien ! Il n’est pas usuel de le voir avant la cérémonie !

Elle tourna sur elle-même, la robe lui enserrait la poitrine, laissant quelque peu déborder ses arguments, le haut du ventre était quelque peu moulé, le tissu s’évasant ensuite, beaucoup, beaucoup de tissus…
Est-elle bien taillée ? A vous de me le dire, père !

Le diacre maintenant ? Enfin… Elle ne répondit pas, souriant à son père.
Les alliances, je les ai confiées à mon Gardien. Nulle retouche nécessaire, elles sont parfaites… Et le témoin, le mien en tous cas, c’est celui qui a les alliances…

Elle lui sourit tendrement lorsqu’il évoqua sa mère, plus encore quand il avoua sa « légère » anxiété.
Il parait que c’est normal, père, d’être anxieux.

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kika15
Il avait reçu missive l'invitant à se rendre à ce mariage.
Il avait hésité: se rendre à cette réception était ptet mal venu. Son ex...pensez vous!
Porteuse de sa progéniture qui plus est.
Mais, aprés reflexion, il sauta le pas et enfourchant un cheval tout neuf piqué à un noble Breton, il cavala jusque dans le sud...

La Provence.
Enfin!

Des mois qu'il n'y avait pas refoutu les pieds...faut dire que le Comté est devenu un terrain de chasse pour vipères.

En Arles, il fit halte au lavoir pour se rendre présentable...gestes amples pour se passer de l'eau sur le visage, se dépoussièrer.


Le mariage de Delta et Ref...qui aurait cru...

Cette pensée faisait echo à d'autres: irrémédiablement, le médecin allait élever son enfant. Irrémédiablement, Kika ne connaitra pas ce dernier, qui, entouré par sa nouvelle famille, grandira dans une atmosphère seraine et saine.
Les ricochets de la vie!
Les conséquences des actes posés.
Savoir son enfant vivant et pourtant décider de ne pas interferer dans sa vie: bon nombre d'adultes apparentent cela à un abandon.
Dans le cas présent, Kik tentait de se convaincre que ce mariage était un atout. L'ultime chance pour le bambin de grandir paisiblement...

Il passa sa main humide sur sa nuque tétanisée par des jours de cavalcade en canasson.

La vue sur le parvis de l'église était imprenable. Il apreçu la Comtesse en titre, le berger Marseillais et bon nombre de connaissances plus ou moins proche.

La vie était rythmée par ce type de réprésentation: mariages et noces, baptêmes et anniversaires venaient ponctuer les existances.
Les rassemblements d'humains...vous m'en diraient tant!
Mais, faut il encore l'être, humain.
Kik se considérait plus comme une bête. Une pièce rapportée. Un singleton.

Il se servit de sa main comme coupelle et bu l'eau fraiche.

Il regardait "son" cheval. Pas fier le canasson. Il en avait chié. Refaire la route de suite était sans conteste le conduire à l'abatoire.
Il se rendit à ses côtés et recupéra son packetage qu'il jeta sur son épaule. Tourna le dos à l'eglise qui allait sous peu, accueillir les hourras d'une foule en délire...


Un cheval...il m'en faut un tout neuf...

Il disparu dans les méandres des ruelles étroites de la ville. Direction la Bretagne.
Prunille
Parée à partir ne veut pas encore dire arrivée.
Elle ouvre la fenêtre de sa chambre d'auberge, pour prendre la température de l'extérieur.
Tout est doux, malgré un léger mistral.
Qu'à cela ne tienne, Delta ne se formalisera sans doute pas de quelques mèches décoiffées.
Et même si elle s'en formalisait, la Cianfarano n'en avait rien à cirer.
Delta, c'était... Un autre univers.
Elle peinait à la comprendre.
Mais son observation n'en restait pas moins fascinante.
Quant à Ref...
S'il remarquait sa présence, cela serait déjà un grand pas en avant.

Sourire solitaire de la Blonde.

Jette un coup d'œil à deux boîtes emballées.
Des cadeaux de mariage...
Une plaie à trouver de la part de celui qui offre.
Une plaie à recevoir de la part de celui à qui on l'offre.
Généralement, ça ne plait jamais.
C'est une loi universelle.
Comme la plupart des cadeaux.
Pas tous.
Elle jette un coup d'œil au bracelet ceint autour de son poignet.
Sourit à nouveau.
Regarde les paquets.
Se dit qu'elle passera les prendre avant de passer au banquet.

Dernier coup d'œil à son reflet.
Prière muette, pourvu qu'il la trouve jolie.
Ferme sa porte, glisse la clé dans l'aumônière taillée du même tissu que sa robe, et accrochée à sa ceinture.
Dévale les escaliers.
Au comptoir, commande un dernier verre pour se donner un peu de vaillance.
Le vide cul sec et fait route vers l'église.
Zigzaguer entre les passants...
C'est jour de marché.
Évite les secteurs poiscaille et boucherie.
Il ne faudrait pas que l'odeur de son parfum soit gâtée par celle de cette olfactive ripaille.
Arque un sourcil en croisant une silhouette allant à contre-courant d'elle.
Débouche sur la place de la cathédrale, encore quasi-déserte.

Levée trop tôt, arrivée trop tôt...
Pose ses fesses sur un banc, à l'ombre d'un platane.
S'interroge...
Le type croisé ressemblait tout de même drôlement à Kika...
Délie les cordes de son aumônière, en extirpe sa boîte à réthyrighettes.
Autour d'elle, cherche du feu pour l'allumer...
Du feu, sur une place, à cette heure du jour...
C'était une utopie.
Du feu pour sa réthyrighette...
Elle en trouverait à l'intérieur de la cathédrale.
Hésite.
Se lève, va jusque sur le parvis...
Fait demi-tour.
Cela n'était point raisonnable.

Elle préfère aller demander au forgeron dans la rue là-bas.
Une fois la précieuse réthyrighette allumée, elle retourne sur son banc, et contemple les gens qui passent un savourant chaque bouffée.

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Connexion chaotique.
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