[RP] A Moitié, à demi, la fin d'un tout.

Callishane

Retour lent.. et pourtant bien trop rapide dans ce coin pied-à-terre qu'était Forc..

Une femme qui déambule, volontairement désoeuvrée, volontairement distraite.

Elle est revenue parce qu'on lui a prédit la fin bien trop proche d'une des rares personnes qu'elle chérit le plus et pour qui son sentiment n'a jamais varié.. et pour qui elle sait l'attachement à elle est bien là.

Le souvenir du bal d'antan revient en force.
L'image de Bleutée et Rubis.
Deux Moitiés solidaires pour un tout si simple et si solide.

Les nonnes lui ont à peine laissé entrevoir son amie mais ne voir aucun espoir de rémission..
Une semaine ou deux..
La vie est si courte quand on y tient à ce point là..
Au moins s'accrochait-elle encore un peu.

Que pouvait-elle bien faire?
Tout était déjà en ordre chez Hirene, de même qu'à sa boutique.
Rien ne traînait et elle n'en était même pas surprise.

Elle lui avait au moins donné un but pour la garder un peu plus auprès d'elle avant de la rendre à Aristote, qui était si bon de la lui laisser encore un temps.
Rester pour espérer avoir son âme sauve.

Un pas après l'autre, elle espérait encore trouver de quoi l'aider.
Elle rouvrit la maison, espérant que chacune ait la force de s'y porter, supporter.

Callishane

Un nouveau jour se lève sur la planète Provence.

Nouveau tour d'horizon.

Regard au soleil qui se lève.

Se lève pour Toi.

Callishane commence à prendre ce qui va devenir une habitude cette semaine.

Un tour pour aérer la maison de Moitié.
Un tour pour prendre des nouvelles de Moitié.
Un tour pour préparer la dernière demeure de Moitié.
Un tour pour tout refermer.

Un cycle pour trouver la clé qui va fermer son coeur de la douleur et du chagrin de son départ afin qu'elle ne soit pas vue par les autres.
Il commence déjà dès son retour du bois.
Elle se fait rieuse devant les enfants, en taverne, dans la rue.. partout à l'extérieur d'elle même.

Viendra le temps des larmes, mais pas encore.

Parée de sa hache et d'une pelle, de tant d'accessoires, elle part en forêt continuer son oeuvre.

_________________

Callishane

Un coin ensoleillé et pourtant dans les ombres mouvantes...
Un lieu de repos avec des rais de lumière qui jouent avec les feuilles et le Mistral.
Un endroit de charme pour les yeux comme pour le coeur.

Un point de vue.

L'aménagement avançait comme elle le voulait.
Elle venait de finir de dégager quelques arbres.
Ne restait qu'à enlever les branches et branchages.

Elle était entière à sa tâche.
Elle avait promis à sa Moitié qu'elle ne serait pas seule.
Mais elle savait qu'elle lui devait plus que ça.

Le petit bois, les miettes se feraient une joie de danser dans ses fourneaux.

Le nettoyage finit, elle repartit brouette en main avec les copeaux pour la fournée du jour qui l'occuperait elle mais aussi les enfants qui allaient tous mettre la main à la pâte à leur niveau.
Le cours de cuisine à 26 mains risquait d'être un autre joli défi.

_________________

Callishane

Un rien de Mistral sur la place dégager.
La jeune pousse posée sur l'herbe qui me meut au vent.
Elle observe les quelques nuages qui se coursent.

Offrant son visage à l'air du temps, la voilà qui ferme les yeux et le laisse glisser sur elle, sereine.

Endroit parfait.

Aussi calme, elle se releva et attrapa la pelle à ses côtés.
Le souffle puissant n'allait pas la laisser travailler sans la recouvrir minutieusement de poussière et de terre mais rien ne l'empêcherait d'avancer.

Le tout était de commencer.

Premier planté.
Arrêt.
Une pensée pour ce qu'il faudra recouvrir.

Une minute plus tard, second planté.

Continuer.
Tenir sa promesse.
Tenir.

_________________

Callishane

Fin du temps de creusage, passage à un peu de terrassement.

Aucune, de près ou de loin, technique de fossoyeuse.
Vrai golem, Callishane est encore plus pleine de poussière de haut en bas que du temps de ses glissades intempestives.

Posant l'ustensile, elle s'assoit, laissant pendre ses jambes dans le trou.
Les balançant une seconde, finalement, elle s'y laisse choir.

Etendue là, au fond, elle regarda à nouveau le ciel, avant de fermer les yeux un moment.
Elle ne se releva que quand elle se sentit vraiment trop à l'étroit et ressortit comme elle put, complètement hirsute.

Toussant, elle secoua la tête, laissant la terre sèche tomber en cascade de ses cheveux et épousseta ses vêtements.

Pourtant malgré ses efforts, son visage ne reprit pas une meilleure teinte, bien au contraire.
La poussière qui était plus humide à cet endroit collait en de longues trainées.
Elle allait devoir passer à l'eau, indubitablement.

Récupérant tout son matériel, elle prit la direction de la maison en espérant passer inaperçue.
Le bain.. puis une visite à Hirene, en espérant que les nonnes la laisse la voir, aujourd'hui.

_________________

Callishane

Retour en forêt, choisir un arbre.. prémisse de la pierre.

De toutes ses forces, elle se déchaîne.
Surtout ne pas penser.. pas encore.

Un coup après l'autre.
Un coup dans l'autre.
Un coup avant l'autre.

L'arbre bouge, oscille, virevolte, s'effondre.
Les feuilles s'envolent, tourbillonnent, reviennent se fondre avec le sol.
Le tronc s'écarte, se laisse écarteler.

Un morceau reste.
Morceau choisi qui sera traité un temps pour lui résister.
Au temps.

Un travail dédié à son fils qui sera ravi d'apprendre encore, avec elle.
Une leçon de gravure.
Encore il s'étonnera que sa mère soit si habile à l'enseignement mais si peu dans la pratique, alors qu'il y a longtemps qu'elle n'est plus elle même surprise.

Une nouvelle journée de remplie..
Elle espérait finir à temps..

A temps pour passer voir sa Moitié.
A temps pour la ramener chez elle.
A temps pour espérer.

_________________

Callishane

Du temps, du temps..
Allait-il finir par manquer?
Il manquerait toujours..

Sa journée d'après forêt s'était passée dans le jardin.
Rhys taillait la bonne part de tronc qu'elle avait gardé pour qu'il ait la forme qu'elle souhaitait.
Il avait troqué son impatience et son excitation contre une minutie et une écoute sans faille.
Il savait à quelle point sa mère souhaitait voir son projet mené à bien, combien cela lui tenait à coeur.
Même s'il ne comprenait pas vraiment pourquoi elle s'impliquait autant, alors qu'elle souffrait déjà et que ça ne pouvait qu'empirer, il était là pour elle, comme elle serait toujours là pour lui.

Il ne brava qu'une seule fois ses conseils, ayant compris d'instant comment ne pas abimer le bois pour obtenir la forme voulue et la regarda fièrement sourire.
Il ne se priva pas non plus de jeter un oeil crâne à Chloé, ainsi qu'à tous les plus âgés qui les regardaient travailler, sans un bruit, surveillant les plus jeunes.

La fin de journée arrivant, ils traitèrent le bois pour qu'il résiste le plus longtemps possible au temps, une première fois et pour qu'il soit prêt pour la gravure.

Puis tous allèrent préparer le repas du soir et submerger Zarco pour la préparation du couché.

Nouvelle journée, nouveau départ.
Errance jusque chez les nonnes puis mise en place de la gravure.
Tant de détails à régler..

De nouveau, elle s'occupe de la tribu d'enfants à sa charge.
Elle prépare de petits ateliers de gravure dans le genre de ce qu'elle va faire faire à Rhys mais en moins délicat.
Laissant une ligne directrice à son fils avec ce qu'il doit graver exactement écrit sur un parchemin, à quel endroit et de quelle manière, elle parla d'une voix aisée et forte de la manière d'attaquer le bois pour y sculpter ce que l'on veut sans abimer le matériau.

Elle passa ensuite pour aider tout un chacun dans son ouvrage.
Elle sourit en voyant que les enfants de sa jumelle en étaient tous à minutieusement faire une gravure dédiée à leur mère.

Le tout fini, chacun traita à nouveau l'oeuvre qu'il allait offrir à une personne chérie, après avoir comblé les trous avec de la cire teintée.
Nora allait crouler sous le bois et Zarco allait en voir de toutes les couleurs.

Callishane entreposa méticuleusement sa stèle toute prête, comptant encore mentalement tout ce qu'elle aurait à préparer.
Devant la taille de la liste, elle ne put empêcher un soupir.
Mais, résolue, elle y arriverait coûte que coûte.
Elle était bornée et comptait bien tenir toujours ses promesses, là où tant d'autres avaient failli.

_________________

Callishane

Alors qu'il devait passer si lentement pour certain, Callishane trouvait que le temps accélérait au fur et à mesure.
Elle regardait sans les voir s'égrener les jours, se rapprocher le moment fatidique.

Tant de choses qu'elle savait encore comment organiser..
Tant de questions et si peu de réponses.
Viendraient le lieu et l'heure où elles n'auraient plus leur place.
Viendrait l'instant où elle l'aura perdue, se perdra.

Nouveau défi :
Préparer la maison, de manière à recevoir Hirene dans les meilleures condition.
Ne pas plus la fatiguer, lui offrir le plus d'apaisement possible.

Dégager l'entrée, préparer le salon, la chambre.. et même finalement, au cas où, le jardin.
Nettoyer, ranger ce qu'il restait.
Apprêter ce qui serait utile dans les derniers instants.
Aérer.

Puis refermer les fenêtres, et passer chez les nonnes, furtivement, avant de rentrer.
Double vie d'un temps, un peu particulière.

_________________

Callishane

Une lueur dans ce monde étrange.
Froncement d'yeux clos.
Une fleur, puis un bouquet qui émerge du sol et se tend vers elle.

Bonjouuuurrrrr maaaamaaannnn!

Sourire qui se dessine, illumine le décor.
Des bisous qui fusent au milieu des rires matinaux.

Puis une course à travers la maison pour être le premier à préparer le petit déjeuner, alors que la mère/tante se lève tranquillement.
Un baiser tendre sur les lèvres de son époux, elle le force à la suivre.
A s'habiller et venir manger.

Elle récupère le bouquet et remplit d'eau le vase pour qu'elles durent un peu.

Réfléchissant à cela, elle resta un moment à contempler le vide.
Des fleurs.
C'était une bonne idée.
Un champ.. de fleurs.
Mais .. lesquelles??..

Un tour au marché, dans un coin où elle savait trouver des graines, chez des connaisseurs(euses), elle prit toutes les idées bonnes à prendre pour faire au mieux et se composa un jardin à préparer.

De retour dans la forêt, elle repéra vite le coin idéal et se mit à l'ouvrage.
Elle espérait de jolies fleurs pour l'automne.. d'autres en hiver.. et ainsi de suite.
De sorte que l'endroit soit toujours fleuri à sa façon..
Encore un autre espoir.

Une autre chose à rayer de la liste..
Mais pourquoi s'allongeait-elle toujours?

Elle avait déjà prévu le programme de la journée de demain..

_________________

Callishane

Nouveau jardin .. mais dévasté..
Enfin, plutôt vidé de tout son contenu, plus que planté.

La maison respire la bonne odeur provençale de la lavande.
Journée de recherche des meilleurs brins.
Des brins frais et des brins à sécher.

Le meilleur restant son brin de folie.
Recherche fructueuse que celle là car ponctuée toujours d'un baiser.
Celui de la lavande sera toujours plus floral et moins flexible.

Elle en emporte un peu à Hirene pour son passage chez les nonnes.
La fleur, pas le baiser..

Le reste servira un peu plus tard.
Journée calme.. de préparation.
De questionnement.

_________________

Callishane

Sous la chaleur provençale, une jeune personne toque à la porte des nonnes.
Passé le porche de la fraîcheur, elle se dirige d'elle même à l'endroit habituel.
Perdue dans ses pensées, suivant mécaniquement le trajet qu'elle effectue chaque jour, elle finit par percuter inévitablement quelque chose.

Grognant contre l'objet malencontreux qui lui faisait obstacle, elle rosit en relevant les yeux.
Elle avait devant elle, une des personnes qu'elle cherchait.
Sautant au coup de son beau frère, elle l'embarqua pour faire un tour dans la chambre d'Hirene, tout en le bombardant de questions à la manière de Chloé.

Plus maussade à la sortie, seule, elle fit contre fortune bon coeur et se força à reprendre le sourire.

Callishane partit faire un tour et se cala dans le coin de forêt qui commençait à lui devenir bien familier.
Souvenir d'un autre temps, elle sortit sa flûte et enchaîna notes sur notes jusqu'à se souvenir de chaque rythme.
Elle recommença encore et encore pour atteindre la perfection ou s'en approcher au maximum.

Il ne pouvait manquer de musique, un jour pareil pour aller avec les fleurs.

_________________

Callishane

Intense réflexion sur ce qui pourrait manquer au programme, dans le coin de forêt qu'elle s'était quasiment approprié.
Elle comprenait un peu plus au fil du temps pourquoi il était le lieu préféré d'Hirene pour laisser vagabonder ses pensées.

Posée sur une souche d'arbre, une ennuagée contemplait le ciel.

Elle n'avait fait que penser à "l'après".
Toutefois, il restait à penser au pendant.. et à tout ce que venait avant.. à partir de maintenant.
Maintenant qu'elle était encore en vie.

Callishane se laissa couler le long de l'ancêtre qui lui servait d'assise et cala son dos contre.
Reposant la tête sur le plat qu'elle avait elle même établi, elle regarda à nouveau en l'air.

Quels mots choisir pour cette rencontre, ce partage de tout instant.
Que dire qu'elle ne sache pas déjà..
La femme, l'amie..
Son amie, sa moitié, sa meilleure amie, son écuyère..
Égoïstement, elle la pensait à elle.. alors qu'elle s'occupait si peu d'elle même, y attachait si peu d'importance.

Une des grandes contradictions callissienne.

De tout ce qu'elle pourrait bien vouloir dire, une seule phrase apparaissait au dessus des autres, les englobait, combinait tout ce qu'elle pensait, ressentait.

Toute simple.

Elle était absolue, sans retenue, sans possible marche arrière.
Aucunement négociable.

Imprimée dans son coeur, hurlée dans sa tête, pleurée dans son corps.

Je t'aime, Moitié.

Si seulement, cela suffisait..

_________________

Callishane

'Une fois. Des fois. C'est le même combat.'

Lutte contre les larmes..
Mais à elle de penser s'accorder une journée avant le retour à la maison d'Hirene pour s'y laisser perdre une bonne fois pour toute.
Encore une utopie.

'C'est comme un coup de foudre qui ne trouve jamais fin.'

Belle tempête que la nouvelle que lui avaient annoncé les nonnes.
Le temps passait bien trop vite.. et elle dépérissait à chaque seconde.
Comme son coeur.
Au moins, le poing, le poignard ne se retournait plus d'un instant à l'autre.

'C'est comme une aventure qui nous laisse sur nos fins'

Pas d'oubli possible.
Un cicatrice?
Encore une?

Soit.
Faites donc!

Récupérant en cette journée, tous les parchemins qu'elle put trouver, Callishane espéra en faire un cahier libre pour que chacun puisse laisser un mot à Hirene.

Mais à quoi servirait-il alors qu'elle ne le lirait jamais?
Le placer à ses côtés?

Envoyant promener le feuillet,furieuse, triste, elle partit en courant de la maison.
Tout en plan.

Cheveux au vent.
Larmes au mistral.
Légère ondée qui s'intensifie.
Aucun regard pour le chemin prit.

Finalement, elle allait l'avoir son moment de liberté dans la douleur.
Elle n'était pas sûre d'aller mieux après..
Mais ce serait sûrement une pression en moins..
Peut être..

Aujourd'hui l'on ne croiserait qu'une écervelée échevelée en pleurs dans les rues de Forc.

_________________

Callishane

Mise en nage et humide jusqu'à plus soif, l'épleurée avait fini errante dans la forêt.

Heureusement qu'à ce moment là, elle n'avait plus sa hache à portée de main.

Dans la douceur provençale à l'ombre des arbres rassurants de Forc, elle avait passé la nuit dehors, à verser, encore, toutes les larmes de son corps.

Endormie par l'épuisement, recroquevillée sur elle même, elle s'en releva le lendemain, bien plus calme mais pas moins triste pour autant.

Elle commença par se laver complètement pour retrouver visage humain.
Le tout avant d'aller postuler chez Béli.. en espérant que son amie la reconnaîtrait.. et l'autoriserait à travailler chez elle.

Besoin d'un peu de tranquillité, proche de la maison, avant de penser au reste.
S'occuper les mains.

_________________

Callishane

De sa tenue et son maintien froissé, la fin de la pluie n'avait empêché un travail minutieux chez son amie.
Peut être même un peu trop.

Rentrée le soir tenant à peine debout sur les quelques mètres qui la séparait de la maison, elle avait passé le seuil en catimini pour aller se plonger dans l'étang sans même retirer ses vêtements emplis de deux jours d'émotions.

Un sourire malicieux aux lèvres en ressortant en titubant sous le poids de l'eau sous le rire des enfants qui étaient accourus pour la voir.
Comme si en deux jours, elle leur avait manqué.

Un sourire d'excuse envers son époux pour presque la même raison.
Un regard triste qui n'était plus éteint en croisant le fond de ses yeux.

Désolée de t'avoir laissé t'en occuper tout seul.

L'eau continuant de s'écouler de chacune de ses pores, elle n'en alla pas moins se blottir dans ses bras et fermer ainsi les yeux une seconde dans le cocon rassurant qu'il fabriquait toujours autour d'elle dans ces instants volés.
Il allait finir aussi trempé qu'elle, mais au moins, était-elle propre.
Plus qu'à mettre le tout à sécher.

Son regard qui lui disait : où étais-tu? nous t'avons cherchée partout, sans vraiment de grosse inquiétude, ou ne voulait-il pas qu'elle le voie.

Il.. Ils la voyai(en)t, la croyai(en)t courageuse, forte.
Tout ce qu'elle comprenait, c'était qu'elle devait lutter contre sa nature profonde, à chaque seconde qui passait.
Elle ne devait pas fuir.

S'il te plaît.. ne m'aban.. ne meurs jamais...

Douleur, douceur mêlées, elle posa un tendre et presque désespéré baiser sur ses lèvres avant de s'effacer pour trouver de quoi s'essorer.
Quand elle vit apparaître la serviette dont Zarco l'entoura, elle sourit franchement de l'anticipation pour se laisser porter jusqu'à la maison.

Dans un soupir amoureux, elle lui conta son amour à son porte serviette préféré, revenant sur la discussion du désaccord sans retenue, sans faire montre d'un quelconque changement d'avis.

Une fois allongée, d'épuisement, elle en dormirait bien quelques jours..
Si seulement c'était possible..

_________________

A Moitié, à demi, la fin d'un tout.

Callishane

_________________

Callishane

_________________

Callishane

_________________

Callishane

_________________

Callishane

_________________

Callishane

_________________

Callishane

_________________

Callishane

_________________

Callishane

_________________

Callishane

_________________

Callishane

_________________

Callishane

_________________

Callishane

_________________

Callishane

_________________

Hirene

des qu elle avait quitter les nonnes hirene sortie pour prendre l air dans son endroit favori LE BOIS
elle pensa a son amie calli qui était passer tout les jours prendre de ses nouvelles , elle la trouvais de plus en plus triste et son coeur se serra en pensant qu elle allait la laisser seule
seule non calli ne l était point elle avait ses enfants et un mari qui l adore
ainsi que tout ses amis qui l entourais
des larmes glissa sur ses joue mais elle ne fit rien, elle se laissa aller
elle pensais que mourir sera mieux que de continuer a faire semblant
semblant de vivre et de toute manière elle se savait mourante
elle regarda les quelques nuages dans le ciel
et souffla fort pour respirer un peu
elle s endormie l'a contre son arbre favori en pensant a sa moitie ,elle espérais tant pour calli

Callishane

Réveillée en sursaut pas un rayon matinal, complètement déboussolée, pire qu'un lendemain de cuite, Callishane mit très longtemps à émerger correctement.

Le temps de savoir où elle se trouvait.
Le drap, puis le matelas..
Et par association, le lit.

Un lit posé sur le sol.
Le sol de la chambre.

Le seul rai du soleil à passer la fenêtre venait directement sur ses yeux à l'endroit où elle venait de se tourner.
Il lui permit de voir que c'était dans sa propre chambre qu'elle se trouvait.

Clignant des paupières bien plus fort que d'habitude et bien trop pour voir correctement, elle laissa le temps au kaléidoscope de superposer les images pour n'en former une seule qui ne tourna pas sur elle même.

Le tout replacé, vint le plus dur.
Se lever.

Avec un sommeil agité tel qu'avait du être le sien, elle s'inquiétait de celui des autres.
Si elle s'était endormie comme une masse, la tête ayant à peine touché le lit, elle ne se sentait vraiment pas reposée..
Du moins, pas pour l'instant.

Mise debout par étapes, elle reprit doucement de l'assurance.
Assez pour ne plus se tenir à tout ce qui l'entourait.

Plissant les yeux au soleil éclatant qui l'attendait au dehors de la chambre, la mère fut vite rattrapée par la marmaille qui l'attendait sur le seuil.
Des enfants inquiets..

Combien de temps avait elle dormi finalement?
Escortée par une ribambelle, elle se laissa installer dans la cuisine et servir, servir encore et encore à manger.

Souriante, elle demanda grâce avant d'exploser, ayant déjà mangé pour quatre.
Même à vouloir partager, tous avaient refusé.
Ils avaient déjà déjeuné un peu plus tôt avec Zarco.

Et vous ne m'avez pas attendu??

M'an.. ça fait deux jours que tu dors!
P'pa l'a dit fallait pas te réveiller mais tout préparer!
C'était bon!?!

Venant de Rhys, elle commença par plisser les yeux.
Depuis quand il cuisinait, son fils?
Peut-on louper tant de choses en deux jours?
Mais, il y avait l'air d'y avoir un partage plus ou moins équitable des tâches.. et chacun de s'en sortir à son gré et son niveau.
Même s'il était temps qu'elle revienne mettre un peu bon ordre.
L'état de la cuisine montrait bien le temps qu'y avait passé les enfants.

Tout préparer, c'est tout ranger aussi, vous savez! ^^

Et, après, un rangement quasiment passé en bataille rangée mais dans le rire et la bonne humeur, Callishane laissa les enfants venir en promenade avec elle.

Elle resta clouée au sol quand on lui apprit qu'Hirene était sortie.
Même pas prévenue, elle s'inquiéta de savoir la direction que son amie avait prise pour y aller sans tarder.. mais, avec tous les enfants sur les bras, sans courir, malgré son envie croissante et presque angoissante.
Etait ce trop tard?..

Arrivés au bois, ce fut Jenifeal qui trouva en premier le Doudou Moitié, et tous de venir voir la Belle au Bois Dormant pour se blottir pas loin et l'entourer.
Elle était si pâle que chacun avait peur de la réveiller, d'effondrer cette statue de farine, si belle.
Ils jouèrent donc doucement en attendant, comme pour leur mère, qu'elle ouvre les yeux d'elle même.

_________________

Hirene

hirene se réveilla avec l impression d etre épier
elle ouvrit les yeux et les rayons du soleils lui piqua les yeux qu elle frotta avec énergie et crue a un miracle en voyant des enfants jouer pas loin d elle
en tournant le tête et vit sa moitie qui la regardais avec tristesse
elle se leva et enjamba les racine de son chêne préfère pour rejoindre son amie et la prie dans c est bras
hé moitie heureuse de te voir
elle l embrassa et lui murmura a l oreille
merci pour ta présence ,ont ma dit que tu étais venue tout les jours au couvent prendre de mes nouvelles
et merci pour la maison elle est comme je l avais laisser en partant
elle pris le visage de sa moitie dans c est mains
merci d etre ma moitie je t aime tu sais
elle lui donna un baiser qu elle espérait le plus doux possible

Callishane

Levant les yeux pour apprêter Piou-Piou à transmettre un message urgent, Callishane croisa le regard empli de chaleur de sa Moitié.

Dans sa tristesse, elle ne put qu'esquisser un doux sourire, même pas tremblant.

Un oeil à son texte, elle en finit par signer simplement et le rouler pour permettre à l'oiseau de filer vers Aix, espérant qu'il arriverait à temps.

Citation:

Bonjour.

"Ecrire en urgence pour un retour à Forc", c'est ce que je fais.
Désolée, si j'écris mal.. Je tremble un peu trop.
Désolée, si le parchemin arrive froissé.. mais j'ai du m'y reprendre au moins à trois fois.. voire une dizaine.

Je tiens d'abord à m'excuser de vous avoir fait venir si tôt dans le calme presque désertique forcalquien.. alors que les nonnes viennent seulement de permettre à Hirene de sortir pour ses derniers jours de vie.

C'est pour cette raison qu'une visite .. nouvelle visite.. par Forcalquier s'imposerait.
J'aimerais vraiment qu'elle n'aille pas en enfer lunaire, si son âme en a la possibilité.

Par contre, je voudrais vraiment et clairement savoir comment ça va se passer pour.. heu.. la bénédiction..
Il n'y a vraiment pas possibilité de faire un baptème?
Trop peu de temps?
Est ce que le fait qu'elle avait commencé une pastorale compte.. au moins un peu pour le reste, au cas où le Très Haut ne la rappelle avant votre venue?

Je ne voudrais pas déranger vos occupations.. quoi que sauver une âme de l'enfer.. j'espère en fait partie, comme tout aristotélicien.. Mais, si vous pouviez faire vite..

Si elle n'avait pas été si faible, je serais bien venue vous chercher moi même, plutôt que d'envoyer un volatile express.
Toutefois, si vous venez, je vous attendrais à l'entrée de Forc pour vous guider à Hirene.

Bonne.. journée..

Callishane

La bestiole à plumes partie, elle serra Hirene dans ses bras.

Contente de te voir aussi.

...

Ce n'était pas grand chose.
Tu as fait le principal.
Et je suis simplement venue comme une amie le ferait.
Ca n'a pas changé.

La regardant droit dans les yeux sans avoir d'autre choix, sans en vouloir un autre, laissant son visage dans ses mains, totalement confiante, elle sentit les larmes lui monter à nouveau aux yeux au message d'amour de sa Moitié.

Merci d'être la mienne.
Je t'aime aussi, bien évidemment.

Et alors qu'elle pensait les avoir toutes soldées quelques jours plus tôt, elle sentit une larme perler au bord de son oeil et lentement descendre sa joue.
Cette petite goutte d'eau fut arrêtée par un baiser.

Dans un soupir, un autre cri du coeur énoncé d'une voix douce et ferme.

Si tu savais ce que tu vas me manquer!

_________________

Hirene

hirene essaya les larmes qui coulais tout doucement sur les joues de sa moitie et lui sourit
elle ne savais vraiment pas comment alléger le coeur de calli et se leva
j ai une faim de loup moi je pense que un petit déjeuner me fera le plus grand bien
elle se dirigea près des enfants et les embrassa
si ont allais a la maison de hirene les enfants ?

Callishane

Laissant une larme de chaque côté être récupérées par sa Moitié, elle sourit doucement.
Elle voyait bien qu'elle mettait son amie mal à l'aise.

Pourtant elle était résignée et bien résolue à n'en faire couler une de plus.

La regardant se lever tant bien que mal, Callishane se redressa pour l'aider et hocha la tête à sa suggestion.

La suivant doucement au cas où, elle la laissa embrasser les douze bambins qui continuaient de jouer en faisant bien plus de chahut mais s'étaient calmés en entendant parler nourriture.

La mère sourit et leva tour à tour chacun des bambins.
Elle avait déjà tout préparé chez Hirene en prévision, juste à sortir et mettre la table.

Dans la joie et la bonne humeur, le deux plus âgés des enfants de Nora vinrent en soutien, tandis que les autres partaient devant pour préparer le déjeuner.

Un bourdonnement autour des éléments centraux qu'étaient les deux adultes.
Il décrut au fur et à mesure de la dégustation.
Il se perdit dans un froissement de plumes.

Le volatile avait éraflé la fenêtre et dans son déséquilibre fonçait indubitablement sur sa maîtresse.

Rattrapé au vol dans un réflexe incroyable et montrant presque l'habitude, Callishane reposa Piou Piou sur la table devant un tas imposant de miettes de pain.

Délaçant le message de la patte, elle lut le tout à voix haute.

Citation:

Bonjour, je travaille aujourd'hui, demain je prend la route et serait la après demain ... si elle veut un baptême alors je m'arrangerais avec elle .

bien a vous

Hé bien nous ferons bon accueil demain.
Ca ne dérange pas si je reste avec toi cette nuit, Moitié?
Je renverrais les enfants à leur père et oncle.
Il nus reste l'après midi pour s'amuser et profiter.

_________________

Hirene

hirene sourit a son amie
hé bonne idée nous allons pouvoir discuter un peu comme au bon vieux temps
fatigue elle avait du mal a mettre a pas devant l autre et était heureuse d être si bien entoure
je me sens toute légère et heureuse de me faire baptiser avant de quitter cette terre se dit elle n elle meme et sa grave a ma moitie
apres quelques minutes de marches elle ouvrit la porte de sa maison, sa sentie le pain griller ainsi que le miel
les tartines ainsi que des bols étaient prêts sur la table
wouaaa sa sent tres bon et m ouvre l appétit
elle embrassa les enfants qui c était presses de tout prépare et s assis elle se sentie vraiment légère et regarda moitie asseoir tout les enfants autour de la table
tu sais a qu elle heure nous allons pouvoir rencontrer le prête ??

Callishane

Il doit déjà être en route.
Du moins j'espère.

J'irais l'attendre demain à la première heure à l'entrée du village pour le mener ici pendant que tu finiras ta nuit.

Il était si bon d'entendre encore une fois les cliquetis des bols, des couverts, ainsi que du bruit en cette demeure.
Le tout mêlé au pianotage frénétique dans les miettes, de l'oiseau.
Elle paraîtrait bien trop vite si vide.

Profitant de la chaleur de l'après midi, elle demanda aux enfants de rentrer pour la sieste des plus jeunes et le repos des autres.
Sur la recommandation de bien veiller sur Zarco pendant qu'elle n'était pas là, la mère les laissa repartir pour le quartier du Mistral.

Sachant que la sieste n'était pas que pour les enfants en bas âge, elle mena sa Moitié à l'arrière de la maison dans un coin d'ombre, pour qu'elles s'assoient toutes les deux dehors pour discuter, se reposer, en attendant la nuit.

_________________

Hirene

hirene suivie son amie et s' assit pour profiter de cette journee ,elle ferma les yeux un ainsi et écouta les cigales qui chantaient a tue tête
elle regarda son amie
que j aime se chant et les couleurs de notre petit village
elle sourit a son amie en espérant la faire sourire a son tour
j espère pouvoir rencontrer mon ptit frère tres vite pour tout avant de
elle soupira et se dit qu elle verra bien apres elle avait encore un peu de temps devant elle

Callishane

De discussions en discussions, peut être y avait-il un temps perdu à rattraper ou, sans doute, la peur du temps futur qui, lui, n'existerait pas, les deux moitiés ne firent qu'un tout pour le reste de la journée.

Pas de pensées pour plus tard, juste pour l'instant présent.
Et cet instant, il était ponctué de rires, de souvenirs partagés, d'une meilleure compréhension.

Tant et si bien qu'il n'y eu même pas de repos et ce n'est qu'en se retrouvant dans le noir qu'elles durent se décider à rentrer.
D'un repas prit aux chandelles, elles ne retiendront que la saveur particulièrement tendre des fruits comme l'atmosphère sucrée et chaleureuse.

Après encore un peu d'échanges, Callishane laissa dormir Hirene dont les yeux papillotaient déjà depuis un petit moment mais qu'elle ne voulait fermer.
Elle en profita pour remettre, sans bruit, la maison en ordre et laisser un peu de fraîcheur provençale entrer.

Il était tard .. voire même très tôt .. quand elle eut fini et elle sortit doucement de la maison de sa Moitié pour parcourir le chemin qui la mènerait à l'entrée de Forc, sur la route d'Aix.

Assise au bord du chemin, elle l'attendit de pieds fermes.. assise.

_________________

Callishane

Attente récompensée, au delà des espérances.
Tempérance.

Aide à sa Moitié à se rendre au rendez vous du baptème.
Une écoute attentive de la cérémonie, une fierté de marraine.
Regard à la bougie en espérant que jamais elle ne s'éteindra.

Espoir encore déçu.
Ne plus espérer.

Vivre.
La faire vivre.
Encore un peu.
A jamais dans son coeur, son âme, sa folie.

Un passage en rentrant pour veiller à ce qu'elle dorme bien.
S'assurer comme pour une amie, comme pour un enfant, pour un malade.
Est-ce si différent d'être mourant?..
Chacun ne meurt-il pas un peu plus chaque jour..

Un autre coup d'oeil à chacun des enfants, un tour d'horizon de la maison, une fois rentrée.
Fonte dans les bras de son époux.

Ici, c'est l'ange, l'ange gardien, statue symbolique, qui veille à leur sommeil.

Bientôt, ce sera sa Moitié.

_________________

Hirene

hirene se réveilla en fin de matinée sa moitié était partie s occuper de c est enfants ainsi que de son ange ,elle décida de passer voir son ptit frère au gardian lui faire c est adieu ainsi qu a tout le groupe
elle s habilla avec peine s avait qu elle avait un bon bout de chemin a parcourir mais elle n avait plus que sa a faire

Callishane

Réveillée et levée très tard après cette journée chargée en émotion, Callishane commença, comme à son habitude, son tour en s'arrêtant à la maison d'Hirene.

Tardivement, comme tout ce qu'elle faisait aujourd'hui, elle s'aperçut que sa Moitié n'était pas là.

Elle en continua son tour, un peu moins sereine et commença par se promener aux alentours du bois puis du Castel où elle la retrouva enfin.

La laissant parler là bas, sans plus réagir que laisser couler une petite larme furtive, forte de résolution, elle la raccompagna en brouette.
Rire de souvenirs lointains avec ce mode de transport..

Mais dans tout ça, elles savaient toutes les deux que c'était pour ne pas trop la fatiguer.
Donner du temps au temps.
Préserver.

Elle serait rentrée plus rapidement..
Enfin, si elles n'avaient pas rencontré les enfants et Zarco en chemin...

Des plus jeunes aux plus âgés, chacun voulait profiter de la brouette qui offrait bien plus d'opportunités que la charrette et bien plus d'aléas.
Avec un roulement bien organisé, tous purent profiter des bras d'Hirene, tandis que Callishane conduisait tout de suite bien moins vite et de manière moins assurée.

Le plein de la carriole faisait de tous nouveaux souvenirs qui seraient préservés soigneusement.

Une fois le retour réussi, ensemble, de nouveau, ils préparèrent le repas, tandis qu'Hirene regardait les allées et venues, assise aux premières loges, choyée.

Ils restèrent tous jusqu'en début de soirée où il fut temps pour la fatiguée de se reposer et pour eux, de rentrer.

Les jours passaient bien trop vite..
Les nuits aussi.

_________________

Hirene

hirene épuisée physiquement et moralement se laissa transporter dans la brouette
cela lui rappela de merveilleux souvenirs,soirs de fête avec ses amis
elle pris plaisir pendant le trajet a chatouiller les enfants qui un a un prenais place avec elle
elle mangea avec appétit les petits plats préparé par sa moitie
malgré sa fatigue elle resta jusque au moment ou la petite famille quitter c est quartier pour aller se reposer un repos bien mérité
elle s allongea en pensant au lendemain ou elle reverrais enfin son ptit frère
celui qui l avait protégé pendant toute son enfance
et s endormie paisiblement

Callishane

Citation:

Compte rendu d'un nouveau jour d'une Moitié à sa Pâlotte symétrie :

- aide au lever : V
- mise devant un petit déjeuner simple et complet : V
- petite promenade pour tenir en forme : V
- repas du midi : V
- récupération des enfants et activité de l'après midi : V
- repas du soir composé des mets préférés de sa Moitié (non ce n'est pas le menu du condamné.. ) : V
- un rien de nettoyage et de rangeage (oui, je sais, c'est "rangement"!) : V
- aide au coucher : V

meilleure santé de Moitié : X
meilleure humeur du coeur de cette Moitié là : X

Un regard à Rhys qui l'épiait, Callishane sourit.

On est pas si mal.
Plus de points positifs qu'autre chose.
Tant qu'elle est sereine, je le serais aussi.
Allez mon p'tit coeur, il est temps que l'on aille se coucher aussi.

Attrapant le jeune homme, elle le noya de bisous, enchantée de l'entendre rire et faire son possible pour repousser l'attaque et ainsi avoir l'occasion d'une revanche, et le porta à son lit.

_________________

Callishane

Ne voulant s'imposer à sa Moitié, à chaque journée qui passe, Callishane commença ce nouveau jour par entretenir sa propre maison.

Elle se mit au ménage et à tendrement choyer son ménage.

Elle alla ensuite retrouver les enfants dans leur cabane et leur emprunter un des jeux de la malle.

Comme la mère en choisit un qu'ils ne connaissaient pas, elle se retrouva avec une armée de 12 curieux à ses trousses, sur la route du quartier des Lavandes.

Arrivée chez Hirene, ils firent tous une entrée où fusaient les questions.
Encore et encore.

Souriante, Callishane prépara et installa le tout.
Et tous purent jouer.
De rire en petites tricheries flagrantes, en mélange des règles, aide aux plus jeunes, la journée passa bien plus vite que tous ne l'espéraient.

Alors que les plus âgés rangeaient le tout et laissaient un repas tout prêt pour Hirene, elle fit un énorme bisou à sa Moitié et rassembla tout le monde pour le retour.

Bonne soirée, Moitié adorée.
A demain.
Et repose toi, cette fois.

Sourire mitigé aux lèvres, elle referma la porte d'entrée et passa chercher son époux pour le repas du soir.

_________________

Hirene

hirene avait passe une soirée remplie de joie et de rire
elle avait prie plaisir de voir les enfants jouer ,elle etait tres fière de son amie ,12 enfants c etait beaucoup de travail et il était vraiment tous merveilleux , fière aussi d avoir une amie comme sa moitie auprès d elle
merci calli rentre bien et prend soin de toi aussi .
Fatigue elle alla s allonger des que sa moitie etait partie et s endormie tres vite

Callishane

Pleine de désoeuvrement, Callishane n'avait pu la veille passer voir sa Moitié aussi tôt qu'elle le souhaitait.

Elle avait laisser filer le jour au bord de l'eau avec les enfants, tout en cherchant où elle allait bien pouvoir travailler.

Le tableau de la mairie était vide..
La forêt lui restait interdite..

La mine..
Elle avait essayé d'en approcher..
Mais son coeur avait fait des bonds de crainte devant l'espace clos.. souterrain..

Indécise et inquiète devant cette poussée de peur qui avait enserré ses entrailles, elle n'avait pourtant pu aller plus près..
Elle se forcerait un jour suivant.. mais lointain.

D'être rivée autant sur sa Moitié la laissait parfois irrationnelle et déconnectée..
Elle allait pourtant devoir trouver de quoi faire vivre les enfants pendant que Zarco s'occupait de leur âme chez les nonnes.

Un travail plus tard, le tout était oublié.
Concentration.
Les enfants chez Moitié pendant ce temps avec la consigne de ne pas la fatiguer mais, bien au contraire, de la chouchouter.

Un jour.. deux jours..

_________________

Hirene

hirene mourante etait choyer par les enfants de sa moitie
elle passait beaucoup de temps assise sur le muret qui longeait la maison a se reposer , mais prenait du temps avec les enfants qui lui apportaient beaucoup de réconfort
Inquiète pour moitie , elle espérait qu elle trouve du travail autant de bouches a nourrires n etait pas facile tout les jours
le soir tomber elle alla se réfugier dans son lit en pensant que malgré tout sa elle était vraiment bien entourer
et fini par s endormir profondément

Callishane

Un jour de plus mais pas un jour de pluie.
Des larmes taries ne restent que le profit des jours qui s'enchaînent et ne se ressemblent pas.

Le lien tissé avec sa Moitié d'autant plus renforcé, la douleur risque d'être plus brutale et fulgurante lors de la séparation.

Callishane s'en tient à travailler aux champs tant qu'elle peut.
Prendre l'air, le vent, de grandes bouffées de vie.. plutôt que de rester enfermée.
Elle sait qu'Hirene fait de même avec les enfants tout en étant au calme et en préservant les forces qui lui restent.

Chaque minute, elle voit le corps et la vie de sa Moitié décliner alors que son esprit se vivifie de souvenirs, de moments de partage.
Comme toujours, elle voit ses propres efforts, tout en sachant qu'ils sont vains.

Faire le maximum.. même sans retour.. même sans résultat.. même pour rien..
Etre là..
Tel a toujours été sa manière de faire, de vivre, d'être..
De faire vivre un être..

Elle aurait le temps d'être fatiguée..
Plus tard..
A l'instant seuls comptaient Moitié et les enfants, et penser à son époux.

_________________

Callishane

Rien de tel qu'une légère montée d'adrénaline de bon matin..

A voir toute la maison close, Callishane était entrée en coup de vent mistralien dans la demeure de sa Moitié.

Mais, fausse alerte.
Hirene était simplement trop faible pour se lever.

Souffle relâché,Callishane put aller ouvrir les fenêtres et volets un moment pour que la fraîcheur continue d'entrer.
Il serait bien trop vite temps de les refermer.. et encore plus, définitivement.

Mettant toute la bonne humeur dont elle était capable à l'ouvrage, elle espéra ainsi donner un peu de son énergie à Hirene pour qu'elle reste un peu plus longtemps.

Virevoltant, elle en finit par s'arrêter d'un coup et s'asseoir à côté de sa Moitié.
Enfin s'asseoir.. se laisser tomber comme une masse plutôt!..

Elle la fatiguait sans doute plus à s'agiter comme ça qu'autre chose.
Sourire énigmatique aux lèvres, elle se laissa, comme toujours, imprégner par l'instant.

Les enfants jouaient dehors et viendrait un temps où elles pourraient sûrement les rejoindre.
Elle espérait..
Quitte à aider encore plus au déplacement.

Elle aurait même été prête à la porter jusqu'au paradis solaire s'il avait fallu! ..

Mais d'abord.. le travail.
Un bisou à Hirene, aux enfants dehors, et elle partit sur les chemins de Forc pour aller au champ et revenir encore plus vite.

_________________

Hirene

hirene etait ravi de passer une belle journee avec les enfants, etait heureuse, elle se savait prête et donnait tout l amour qu elle pouvait ,elle en recevait beaucoup aussi et le soir venu elles endormie épuisée mais heureuse

Callishane

Retour au calme de la forêt..

Rien de tel que le bruit seul de la hache.
Rien de tel qu'un rien de défoulement de la lame contre l'écorce, contre le tronc.

Rien de tel que ce calme pour laisser éclater sa révolte.
Rien de tel que cette sérénité pour laisser s'envoler son chamboulement complet.

Rien de tel que la stabilité de l'arbre pour voir le manque d'équilibre de son esprit.
Rien de tel que la bûche immense qui s'effondre au sol pour voir à quel point sa tueuse tient debout.

La volonté, l'épuisement continuel la maintient debout, là où pourtant la douleur s'entraîne à la faire flancher.
Finalement, il était parfois utile d'être bornée plus que de raison.

L'équilibre était pourtant extrêmement mince entre fuite et courage,
entre pleurs et rage,
entre douceur et carnage.

Lentement, un retour à la vie.
Rentrer embrasser les enfants, leur dire combien leurs parents les aiment.
Rentrer faire un énorme bisou à sa Moitié, lui dire comment elle est importante.

S'assurer qu'elle va, tout en continuant de préparer, d'observer les préparatifs, éternel paradoxe.

_________________

Callishane

Le déclin d'Hirene ne l'avait, malgré tout, pas préparée à ça.

Peut être par intuition, la mère, la Moitié, avait su.

Sur le seuil de la chambre, assise contre le chambranle de la porte, les yeux clos, Callishane laissait les larmes ..
Ces larmes qui semblaient ne jamais tarir..
S'écouler lentement.

Pas de sanglots.
Simples longues traînées sur ses joues.

Son souffle s'en était allé rejoindre le Très Haut au petit matin.
Un sommeil, un rêve, un songe, dont sa Moitié ne se réveillerait pas.

Mécaniquement, elle se releva.
Regarda alentours.
Encore seule.

Elles étaient seules.
Elle était seule.

Elle avait absolument voulu la raccompagner la veille.
Venir en taverne seule, quelle folie!
S'épuiser juste pour elle! La voir..

De frustration, elle essuya rageusement ses larmes.

Choc.

Elle avait passé la nuit ici sans pouvoir fermer l'oeil une seconde, devant l'excès de fatigue et la difficulté à respirer d'Hirene.

Acceptation.

Que faire, que dire devant l'inévitable?
Participer au déclin?..

Puis colère.

Pourtant n'y avait-il vraiment rien qu'elle aurait pu faire??
Etait-ce vraiment le cas?
Ou encore un égoïsme caché?

Et ensuite.. ?? ..

Fonte dans le travail de deuil à accomplir..

Elle retourna voir sa "si paisible".
Finalement, au sourire qui s'étirait sur les lèvres d'Hirene, la Moitié qu'elle était ne put que faire pareil, bien faiblement.

Elle réarrangea ses cheveux et prépara la morte pour les funérailles à sa façon.
Un rien de toilette, la tenue à la Cianfarano, forestière.

Et devant l'ampleur du reste de sa tâche, l'exaspération et l'indignation reprirent le dessus, le dessus sur la fatigue.
Elle ouvrit la porte à la volée et hurla à la cantonade.

Enragée, toujours, quand elle parlait avec son coeur, surtout meurtri.

Forcalquiens, bande de Lâches devant la Mort!
SORTEZ DE CHEZ VOUS!
Un hommage pour une femme de coeur et un peu d'aide serait vraiment bienvenue!

Sachant ce que chacun avait vécu avec la guerre, elle n'avait pas choisi ses mots au hasard, espérant une quelconque réaction, elle savait ne pas pouvoir mener seule le corps jusqu'au bois.

Frérot, t'es où???
Pourquoi tu m'abandonnes... encore!!??
Je ne sais pas faire de beau discours d'hommage, moi..
Qu'est ce que je vais bien pouvoir dire... ?? ...

Et avec la même violence, le coeur au bord des lèvres, toute tremblante, elle claqua la porte.
Avant de la rouvrir un rien plus doucement, une minute plus tard, à la réflexion que personne n'oserait entrer avec porte close.

Et horrifiée de son comportement, elle s'éloigna de l'entrée et remit tout ce qui se trouvait à portée en ordre et finit de préparer leurs affaires à Hirene et à elle.

Malheureusement, s'occuper n'aidait jamais à oublier.

Que faire quand de deux Moitiés, on ne passait qu'à une seule?..

La douleur l'en avait presque fait oublier les enfants, sachant pertinemment que, ne la voyant pas à leur réveil, ils iraient voir leur père.
Etait-elle une bonne mère, une bonne épouse, autant qu'une bonne Moitié, finalement?..

_________________

Callishane

Nouveau jour.. et belle gueule.. de bois!

L'attente interminable lui avait mis les nerfs à rude épreuve.. et tout ce qu'il en restait était une formidable envie de rendre toute la bière qu'elle avait bu pendant sa soirée!...

267 chopes..
Lointain, son entraînement à la beuverie..
Lointaine, la dernière fois qu'elle avait bu ne serait-ce qu'une chope..

Au petit matin, elle s'était réveillée de nouveau face à l'horreur.

L'oubli avait été là.
Un instant.
Furtif.
Mais...

Elle avait touché la main de son amie.. de sa Moitié.. ne sachant comment elle en était arrivée à s'endormir sur les draps dans son lit..

Et elle avait bondi en arrière, s'assommant contre le mur tant le toucher était glacé, sans vie et pourtant tiède à la fois.

En pleine matinée, à sa nouvelle émergence, elle grinça, grimaça, maudit de manière très fleurie sa douleur, sa bêtise.. les deux enclumes qui lui enserraient la tête.

Elle ne sentait ni ses meurtrissures aux endroits où elle avait touché le sol et le mur, ni la bosse qui pointait de là où elle s'était assommée, le tout bien englué dans l'alcool finirait vite par ressurgir.

Rampant hors de la pièce, elle ne sentit pourtant pas mieux, une fois dehors, sous le souffle du Mistral qui prenait la chaleur des rayons solaires et la poussière provençale.

A ras le sol, elle toussa et se voyant une nouvelle fois prête à vomir, rentra sa tête à la manière d'une tortue dans la maison d'Hirene.
Chaque geste, esquisse de geste, lui coutait bien plus que tout ce qu'elle aurait pu imaginer.. bien plus que ...

Touchant maladroitement la blessure à son abdomen qui avait failli lui valoir la mort, qui lui avait donné une raison au fait de ne plus vouloir avoir d'enfants, ce que n'aurait compris son époux.
Quel bonheur pourrait-elle bien tirer de la mort de sa Moitié... ?? ...

D'abord faire qu'elle soit heureuse..
La mener vers sa nouvelle demeure..
Et sans personne pour l'aider, elle devrait sûrement le faire elle même.

Belle utopie!
Toutefois, à cet instant précis, l'impossibilité de la tâche ne traversa pas le brouillard d'alcool entourant encore l'esprit de Callishane.

Rampant de nouveau en direction de la chambre, grinçant, s'encourageant, se répétant inlassablement qu'elle arriverait à la porter jusqu'au bois sans aide en l'installant sur ses épaules, elle ne put cependant que se mettre en travers de la porte ouverte et de sombrer à nouveau dans l'inconscience.
L'effort avait épuisé ces dernières ressources du moment.

Une moitié dans l'entrée, une moitié dans la chambre.
Soit une Moitié dans la chambre.. et une Moitié à moitié dans deux endroits...
L'une fait du bruit pour deux...

_________________

Madnight

Par respect, par pudeur, Mad avait laissé les deux moitiés vivrent tranquillement leurs dernières journées d'intimité.
Hirene s'en allait sur la pointe des pieds, discrètement, et Calli l'accompagnait avec tout l'amour et tout le chagrin qu'elle avait en elle.

Que faire, que dire ? Comment apaiser tant de souffrance ? Elle aurait voulu prendre Calli dans ses bras et trouver les mots pour la consoler...
Elle était jeune et impuissante. Elle avait mal. Comment réconforter une moitié qui reste lorsque l'autre s'en va ?

Lorsque Mad entendit les cris de souffrance et de colère de son amie, elle sut qu'Hirene avait rejoint Aristote.
Elle sut qu'il était temps pour elle de se tenir à ses côtés, lui dire "je suis là".
Qu'elle sache qu'elle n'était pas seule dans l'épreuve, que le village et ses amis ne l'avaient pas abandonnée.

Elle s'approcha de Calli assise auprès de Hirene, dormeuse paisible.
Lui mit doucement un bras autour des épaules. Ne rien dire, mots inutiles.
_________________

Belissende_de_biel

Elle s'etait eveillée après une nuit agitée et pratiquement blanche
Le regard de Calli la hantait et elle ne savait ce qu'elle avait pu faire pour declencher tant de haine
Elle savait que celle çi avait du chagrin car sa soeur etait mourante , mais elle avait evité de s'immiscer dans leur vie , les laissant passer leurs derniers jours ensembles , à profiter l'une de l'autre juqu'au bout !

Elle s'etait enfin levée , n'arrivant plus à dormir et elle etait sortie pour une derniere promenade dans le village .
Son regard fut soudain attiré par Mad qui entrait dans la maison de Calli ... Comprenant que Hirene venait de passer de l'autre côté , rejoindre Aristote , elle fut prise de tristesse et frissonna
Hirene et elle s'etaient toujours bien entendues , bien que ne se voyant que de temps en temps en taverne , mais elles s'estimaient toutes les deux ....

Voulant rendre un dernier hommage à celle qui fut si gentille et si simple , Beli se dirigea vers la sortie du village et alla ceuillir un gros bouquet de fleurs des champs .
A son retour , devant la porte ouverte , elle put voir Calli et Mad , enlaçées , se soutenir l'une l'autre .

Elle fit un pas ... puis hesitant elle se dit que son arrivée ne serait pas la bienvenue ....
Alors elle se contenta de deposer le bouquet à l'entrée de la maison , avec juste un petit bracelet breton afin que l'on sache qui avait deposé ces modestes fleurs
Puis elle se signa et murmura ... Bon voyage Hirene , puisses tu trouver le bonheur et le repos eternel auprès d'Aristote . Je ne t'oublierais jamais ma belle .....
La tête basse , le coeur lourd de chagrin , Beli repartie d'où elle etait venue ....vers sa forge ... son epoux ...son refuge .....
_________________

Epouse du tendre et merveilleux Al1 de Koenigs

Callishane

Son réveil suivant la trouva triste, horrifiée, désemparée devant son propre état.
Même sa Moitié était plus digne..

Elle avait encore laissé s'écouler quelques larmes..
Elle avait même légèrement bavé sur sa chemise..

Un peu de frottement et il n'y paru plus rien..

C'est en se redressant comme elle pouvait, et alors qu'elle s'approchait du lit d'Hirene que Mad la trouva.

Elle se laissa faire bien indécise sur sa manière de réagir et encore un rien dans les brumes de l'alcool qui se dissipaient avec une infinie lenteur.

Sans rien dire, elle leva la tête pour plonger ses yeux dans ceux de sa visiteuse et elle lui sourit le plus tristement du monde.. mais elle sourit!

Un sourire de larmes, ne voulant laisser sa peine s'envoler vers les autres pour entacher leur bonheur.

Demandant à Mad de l'aider à se relever, elle essaya de garder quand même le peu de dignité qui lui restait pour tenir debout par elle même.

Elle allait ouvrir la bouche quand elle vit les cheveux de Béli s'éloigner tous seuls par la fenêtre...
Curieux spectacle que des cheveux volants..

Sachant qu'ils devaient bien être rattachés à quelqu'un, elle repartit à froncer les sourcils et pourtant le sourire était toujours là..

BELIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIiiiiiiiiiiiiiiii!

et là.. c'est la voix déraille...
Elle tousse.. s'arrête le temps de s'obstiner à ne vouloir rendre quoi que ce soit..
Et elle alla ouvrir la fenêtre pour être encore plus sûre d'être entendue..
Pourtant elle était déjà persuadée que la première salve avait touché sa destinataire.

D'une, ta maison, elle est de l'autre côté!
On est chez Hirene, ici, pas chez moi!

Et de deux, tu as intérêt à venir nous aider..
Hirene n'ira pas toute seule rejoindre sa dernière demeure!
Et je doute grandement qu'on y arrive à deux.. plus que je n'y arriverais toute seule!

Tu as deux secondes pour ramener tes cheveux et tes fesses ici pour nous aider!

Ce qu'on fait pas quand on est ivre... ^^
Heureusement la fenêtre était là pour la retenir.

_________________

Celtane

Inquiète pour Calli, elle était passée par la forêt pour récupérer quelques herbes apaisantes et s'aprêtait à les lui apporter ainsi que son soutien.

Belli fuyait, Calli hurlait...

Que faire? C'est têtu une celte! Prendre une grande inspiration et tout droit !

Celtane stoppe sur le seuil.

Il semble que de l'aide ne serait pas inutile ici! Si vous le souhaitez, je le peux...Sinon, je rentre chez moi!

Un sourire doux ponctue les paroles un peu fermes.
_________________

Callishane

De choc en choc aujourd'hui décidément..

Elle n'attendait plus personne.. résignée à être seule.. et voilà que ca se bousculait presque au portillon..

En effet.. ce serait utile.. mais si tu veux rentrer.. je ne compte pas faire que ce soit contre ton gré.

Si tu pouvais déjà rattraper Béli.. ce serait une bonne chose...

Un rien rougissante, elle contempla le seuil où se trouvait Celtane puis regarda de nouveau dehors dans la direction de son amie qui les quittaient pour sa bulle.
Un dernier regard pour Mad.

J'y comprends plus rien....

_________________

Madnight

Rien à comprendre ma Calli.
Une soeur s'en va, tu en as trois qui arrivent ...
Celà n'estompera jamais le chagrin que tu as, mais juste te faire comprendre que la vie continue ...

Essayer de redonner un peu de couleur à ce visage et une esquisse de sourire. Lui parler avec tendresse.

Je ne connaissais pratiquement pas Hirène, mais sa disparition me touche. Aussi, nous t'aiderons toutes afin qu'elle puisse rejoindre le Très Haut dignement.

Celtane, ma belle, essaie de rattraper Beli, nous ne serons pas de trop pour apporter notre aide à Calli.
Il faut aussi appeler le curé, qu'il se dépêche de venir prier sur notre chère Hirène. Elle était baptisée, elle doit partir rejoindre Aristote avec tout le cérémonial qui lui est du.

Calli, repose toi. Hirene ne partira pas toute seule. Pas question.
_________________

Callishane

Elle avait beau dire qu'il n'y avait rien à comprendre...

Je hurle.. personne ne vient..
Je dis plus rien.. vous êtes là...

Je sais que ma vie continue.. et que la sienne, non.
Je voudrais juste pouvoir lui rendre hommage comme elle le mérite..

Je dois dire.. que je .. commence .. très mal..

Mais même en ayant la force de plusieurs hommes.. et en étant sobre.. je ne pourrais la porter seule..

En tout cas, tu peux laisser le "curé" ou plutôt notre sacristain où il est.. Il ne peut qu'ouvrir les portes de l'église les temps de messes.. et grincer des dents quand je le saoûle..
Demande plutôt à Alex de venir..
J'espère qu'elle saura quoi faire..

De courage et de bornitude, elle n'en manquait pas.. mais de forces, là oui.
Elle qui avait tout donné sans compter pour les derniers jours d'Hirene.. et laisser le peu qui restait s'envoler avec le souffle de sa Moitié et dans les volutes de l'alcool.

Du parlé de tendresse de Mad, elle répondait presque avec parcimonie dans un léger murmure posé.
Puis dans un sursaut de malice..

Ca, c'est sûr.. elle va pas se lever pour aller se mettre en terre toute seule..
Elle aurait légèrement du mal..

Se reposer commença pour elle par s'asseoir et se prendre la tête dans les mains.
Elle était vraiment dure sa gueule de bois.. coriace.. tenace.. à vous faire voltiger la tête sans bouger.

Aïe Aïe Aïe.. ça tourne...
Ca m'apprendra à plaisanter sur les morts..

_________________

Celtane

Bien, j'essaye de rattrapper Beli! Mais j'ignore où trouver Alex!

Ensuite je passerai par la forêt pour chercher les herbes à embaumer...Qu'elle soit aussi belle dans la mort que dans la vie...

Je reviens dans quelques heures!

Elle les embrasse et file à toutes jambes.
_________________

Callishane

Le moins que l'on puisse dire, c'était qu'elle s'était pas loupée!

Bien malade, pas à en vomir mais plutôt ne rien pouvoir avaler.

Désorientée de la réaction de Béli, elle en divaguait sur le pourquoi du comment, bien pâle.

L'étau passait alternativement de sa tête à son coeur.
Elle se sentait étouffée par la perte bien flagrante d'une Moitié, et la perte potentielle d'une autre amie.
Sans que l'une ait plus de raison que l'autre.

Pourquoi les avait elle ignorées?

Prête à se laisser emporter par l'angoisse de se retrouver toute seule.. Abandonnée..
Encore..

Finalement, la crainte de Chloé passé un moment, de perdre ses parents, venaient sûrement de ses propres peurs.
Un meilleur ressenti des enfants de ces choses à demi refoulées, ainsi que parfois, une appropriation.

Callishane se reprit in extremis en regardant alternativement Mad et le corps d'Hirene.
Sa Moitié devait passer en premier, ainsi que son enterrement.
Reste secondaire, éphémère.
Ensuite, sa nouvelle écuyère et pas de report de peur non plus.
Elle devait déjà bien assez avoir honte de la conduite de son 'maître'.

A.. Arrê.. arr..êtez.. de secouer.. les murs...

Yeux clos, elle s'agita à peine une demi seconde avant de se relaisser tomber contre le dossier du fauteuil qui, lui aussi, lui semblait mouvant.

Elle allait bien finir par devoir se lever.. pour prendre soin de la fin d'Hirene.
Se dresser jusque dans la tombe.
Tout braver, même sa propre bêtise pour mener sa promesse à bien.
Elle qui n'avait jamais manqué une seule de ses paroles.

Encore une minute, Mad'man..

Tiens, il y avait du délire gris dans le coin..
_________________

Alexandra1

C’était un jour de vacance pour la jeune Alexandra, à la maisonnette si tranquille de Forcalquier, première demeure qu’elle avait toujours garder. Il s’en était passé des choses entre les murs de ce cadeau offert par sa cousine. Des gens y étaient passés, qui n’y seraient jamais plus, d’autres commençaient à peine à y venir ajoutant joie et vie. Tout en se remémorant ces souvenirs, c’était le bruissement des feuilles secouées par le grand vent, tel Dieu soupirant un long souffle qui vous fait frissonner le dos, qu’elle écoutait croisant les bras sur sa poitrine tout en contemplant les feuilles mortes poussées par ce même vent. Pendant un court instant, elle eut crue que des cris furent camouflés par cette lourde brise. L’air quelque peu incertaine, la petite brunette fronçant les sourcils, se demanda si elle ne rêvait pas, puis reprit sa route traversant le bois où règne habituellement une quiétude à faire peur aux âmes esseulées. Voilà bientôt plusieurs jours qu’elle était arrivée afin de profiter d’un temps de repos, d’un moment pour profiter de son tendre fiancé, de quelques instants passés en famille et revoir à nouveau ce cher village qui s’était battu sans relâche dans les derniers mois. Conséquence désastreuse, déchirure des plus démoniaque, amitié défriché, toute stratégie de la bête Sans Nom avait fait rage. Mais c’était en la foi qu’avait puisé bon nombre d’habitant forcalquiérais et provençaux leur force ainsi que leur détermination à traverser cette lourde épreuve qu’avait été la guerre comme si le Très- Haut nous avait mit à l’épreuve tel la destruction d’Oanylone. Toujours chemin faisant et dans ses réflexions philosophiques, elle comptait se rendre au village afin d’y rencontrer à nouveau, l’espérait-elle, le trio de jeune femme qu’avait été composé en la qualité de Callishane, Madnight et Celtane avec qui, quelques jours plus tôt, elle avait eu grand plaisir, comme dans la vertus. C’est bien beau les vacances en solitaire ou en couple, mais c’est tout aussi bien de se détendre entre ami.
_________________

Belissende_de_biel

Beli arriva près de la maison où elle n'avait osé entrer quelques heures plus tôt .
Al entra avec Celtane et Beli suivit ayant recuperé les fleurs legerement fanées et le bracelet au pied du mur de la maison ....
Un sentiment d'abandon et de desillusion habitait son coeur , ainsi qu'une blessure qui n'etait pas prête de se refermer
Elle qui avait cru en l'amitié profonde de certaines personnes , elle qui croyait en la bonté et en la droiture des gens , faisant confiance en Aristote pour guider les âmes dans l'amour du prochain , elle en avait été pour ses frais la Beli ...

Apercevant le corps d'Hirene sur le lit , le visage detendu ,comme illuminé par la joie d'avoir trouvé un monde fait de pureté et d'amour , elle oublia tout ...
Son regard glissa lentement sur Mad , Calli et Celtane , avant de revenir sur le visage de sa defunte amie , laissant au pied du lit tout ce qui avait pu se passer ces derniers jours , tout celà n'avait aucune importance, etait secondaire , voir infime face à la douleur d'avoir perdu une amie sincere et vraie .
Quelqu'un qui n'avait jamais dit de mal des autres , quelqu'un qui ne cachait pas ses sentiments et qui ne savait pas faire illusion ....

Se receuillant , elle pria sincerement pour la defunte , resta là , figée , un long moment ..
Jusqu'à ce que son epoux lui murmure qu'il s'excusait mais devait s'en aller pour preparer le travail du lendemain .
Elle le regard saluer tout le monde et s'eloigner en lui jetant un dernier regard tendre .

Voilà se dit elle ...me voilà seule desormais , entourée de femmes soudées entre elles .
Tel un rebus de la societé , mal à l'aise , desorientée , ignorée , n'osant broncher , elle se contenta de se decaler jusque dans un coin à l'ecart , restant discrete afin de ne pas recevoir de nouveau les foudres de Calli , qui même dans la boisson , savait atteindre son objectif .
Mais elle se devait d'accompagner Hirene jusqu'à sa prochaine demeure ...Le reste n'a aucune importance , tu vas bientôt partir loin ...se repetait elle inlassablement ......
_________________

Epouse du tendre et merveilleux Al1 de Koenigs

Madnight

Celtane avait trouvé Beli à l'église, en train de prier avec son époux.
La blondinette les ramenait à la maison d'Hirene.
Mad vit arriver le trio d'amis, et fut intérieurement très heureuse de constater qu'au delà de tout, l'amitié restait la plus forte et continuerait à les unir dans les épreuves.
Calli restait inconsolable. Elle avait noyé son chagrin dans un acte désespéré, espérant que l'alcool atténuerait quelque peu sa souffrance.
Des mots inintelligibles sortaient de sa bouche.
Elle se sentait détestée par tous, seule, abandonnée...
La présence à ses côtés de ceux qu'elle aimait lui apporterait un peu de réconfort, se dit la jeune fille.
Leur amie Alex et son fiancé étaient revenus pour quelques jours de vacances au village.
Tristes vacances, songea Mad, mais quel heureux hasard. Notre bien aimé Hirene pourra recevoir un enterrement digne de ce nom, en la présence de celle qui était maintenant Soeur Alex.
C'est donc, aux côtés de Calli et de tous ses amis, qu'Hirene pourra enfin se présenter face au Très Haut.
_________________

Callishane

Ainsi donc, elle l'avait perdue aussi.

Regardant Béli sans comprendre, Callishane la laissa se recueillir comme il se doit.

Certes, elle était triste de voir à quel point elle était ignorée mais elle savait aussi que rien ne la ferait changer d'avis sur sa manière de penser.
Elle savait à quel point elle était têtue, sa Béli..
Têtue, persuadée de raison.. et prête à tout pour être sans autre attache que son époux ou presque au moment de son départ, quitte à s'en persuader de force.

Finalement, elle allait se faire silence, puisque les paroles n'apportaient rien de bon.
Puisque tout était déformé.
Puisque son silence le serait aussi.

Elle salua tristement Al, toujours aussi casanier, sauf pour Béli, un léger sourire aux lèvres.
Un sourire d'excuses de l'avoir dérangé, de le voir plongé dans un univers de tristesse, de mort, et de recueillement.
Aussi n'esquissa-t-elle pas un geste pour le retenir, alors qu'une paire de bras masculin n'aurait sûrement pas été de trop pour le transport jusqu'au bois.

Etait-ce l'alcool, le départ d'Hirene, ou autre chose, il n'en était pas moins qu'elle tremblait comme une feuille, sans pouvoir s'arrêter.
Encore un peu de repos et sûrement que ça irait mieux, voilà ce qu'elle aurait pu se dire..
Seulement, elle occultait, comme toujours, la première partie de la phrase.

Un regard qui se perd dehors en direction du bois, pensif..
Finalement calculateur.
Savoir ce qu'il faudrait exactement pour la porter là bas.. pour tout emporter là bas.

Un balayage progressif, éteint et pourtant si vif.
Il passa plusieurs fois sur une silhouette, ma foi, fort connue et reconnue.
L'arrêt sur image ne se fit que bien plus tard quand de silhouette lointaine, elle put reconnaitre les traits d'Alex.

Un léger sourire s'étira à nouveau de ses lèvres, Hirene pourrait-elle avoir le dernier sacrement au final?
Quand l'approche d'Alex fut suffisante pour qu'elle soit à portée de voix de la fenêtre ouverte, elle ne put faire autrement qu'ouvrir la bouche..
L'occasion n'était pas à rater..

Bonjour, Alex.

Voix douce, feutrée qu'elle espérait chaleureuse et neutre à la fois.
Qu'Alex ne se sente pas agressée, elle aussi, comme Béli ou y voit une quelconque arrière pensée.
Il était sûr qu'elle serait encore plus réservée à l'avenir.
Elle, si prompte à donner confiance et amitié sans réserve, sans reprise, allait y réfléchir à deux fois au vu de ce que le monde en faisait.

Elle sourit simplement en pensant que quoi qu'il arrive elle n'arriverait pas à changer jusque là son innocence en matière d'amitié et qu'elle n'essayerait même pas.

Comment vas tu?
Ton séjour se passe bien?

On ne badine pas avec la mort.. mais on peut badiner avant d'en parler..

_________________

Celtane

Elle respecte la douleur, l'ayant connue aussi.

Reculée dans un coin elle se dirige vers la porte en douce, plus personne n'a besoin d'elle...Sinon on sait où la trouver.

Un signe pour bénir Hirene, les herbes qu'elle laisse pour ceux qui sauront quoi en faire et elle sort.
_________________

Callishane

Désorientée, elle avait entendu les mots d'Alex.. la nécessité d'attendre pour la cérémonie.

Elle n'avait toutefois pas bien compris l'intérêt, pas dans ce cas là..

Hirene..
Son corps..
Allait rester là.. à .. dépérir .. tant et tant fois plus.. pendant une période définie.. dans la sourde chaleur provençale de fin d'été..

Elle était finalement heureuse du linceul prévu par Gabcha.. tout en regrettant qu'il n'ai rien prévu pour la tête..

Elle s'était résolue au fil du temps à mener sa Moitié dans un endroit plus frais.. pour la conserver.. comme .. un bout de viande .. déjà périmé..

Angoissée, glacée, dégoutée, elle était simplement contente que la propriétaire du corps ne soit plus là pour voir ça..

Elle devait au jour le jour la voir encore plus décliner.. encore plus vite..
Elle devait en éloigner tous les nuisibles.. rongeurs.. insectes et tant d'autres..
Tout pour la garder aussi intacte que possible pour la cérémonie.
Que les autres la voient telle qu'elle a toujours été.

Une âme pure, généreuse, sans contrepartie..
Et encore ce sourire, qui ne l'avait toujours pas quitté..

Toutefois, à longueur de journée, elle s'enfermait dans son mutisme, n'en sortant que pour son époux.
Paraître enjouée, sereine.. alors que le tumulte était là.
Une révolte intérieure contre ce que subissait celle qu'elle avait tant appréciée.

N'aurait-elle pas du l'enterrer malgré tout.. et laisser la cérémonie se dérouler après.. ?? ...
Plutôt que de voir son amie, son souvenir se liquéfier un peu plus chaque jour, chaque heure, chaque minute, chaque seconde..

Horrifiée, elle l'était aussi du fait de la gestion lourde à laquelle elle devait faire face.. et faire face vraiment seule, même si, entourée..

Alors qu'enfin la cérémonie pouvait avoir lieu, qu'elle cherchait de bonnes âmes pour l'aider à porter le corps jusqu'à l'église en y attendant Alex, son officiante spéciale, d'une voix calme et pas le moins du monde tremblante, Calli ne put annoncer qu'une chose.

Vraiment.. quand ce sera mon tour.. épargnez vous tout ça..
Pleurez un bon coup si ça vous chante.. et passez à autre chose.

_________________

Celtane

Assise sur un banc à l'extérieur, elle entendait le désarroi de Calli...Mais que faire de plus?

Si! Elle le sait!

D'un pas décidé elle entre, reprend les herbes qu'elle a laissé et demande des linges propres et de l'eau chaude.

Calli, il me faudrait sa plus jolie robe et ses bijoux préférés!
Si l'un de vous veut m'assister il sera le bienvenu, mais ce n'est pas agréable, je préviens!

Prenant doucement les mains de celle qu'elle considère comme une amie, elle lui murmure:

Elle sera jolie et souriante et sentira bon, tu verras...!

En temps venu, Don sera là pour aider à la porter s'il le faut, ne t'en fais pas!
_________________

Madnight

Le désespoir de Calli faisait peine à voir, mais que faire ?
Mad dans son coin se triturait les mains nerveusement, se sentant complètement impuissante.
L'heureuse initiative de Celtane lui fit lacher un soupir d'aise.

Souriant à Calli, elle essaya de la réconforter du mieux qu'elle pouvait.

T'inquiètes pas, ma belle. Celtane a l'air de bien connaitre l'art de l'embaumement. Elle va donner à notre chère Hirène tout son naturel, et lui permettre d'attendre soeur Alex et la date de l'enterrement prévu, sans que son corps se dégrade davantage.

Puis s'adressant à Celtane d'une petite voix, car l'odeur de la mort commençait à envahir la pièce et Mad était prête à tourner de l'oeil, en se rappelant les horreurs vécues pendant la guerre. Trop de souvenirs désagréables affluaient dans sa jeune tête.

Si je peux être utile, je veux bien t'aider.
_________________

Callishane

Sentant très bien les présences bien vivantes à ses côtés, Callishane essaya à nouveau de les faire passer au dessus de celle de la morte.

Merci les filles.
Si tu penses que l'on peut faire quelque chose pour la garder plus présentable que maintenant, je te laisse faire.

Mais.. heu.. pour la robe... je .. ne suis pas sûre.. qu'il soit très indiqué de retirer le linceul maintenant.. vu que.. la mort a déjà pas mal fait son oeuvre.. malgré tout..
Enfin.. si.. ça se passe bien.. il devrait être possible d'en trouver une très jolie.. dans l'armoire d'une tisserande..

Pour le collier, je m'en occupe.
J'en ai un pour elle.

Et, je ne doute pas de tes talents, surtout que le sourire, elle l'a déjà.
Que même après ce temps, elle est bien aussi jolie..
Ne reste que l'odeur.. là .. c'est sûr..

Sourire mi figue, mi raisin à sa pauvre et légère plaisanterie et un regard pour Mad quasiment aussi pâle que la morte, qui était pourtant déjà plus que cendreuse.

Toi, ma belle écuyère, tu t'assoies deux minutes devant la fenêtre, tu respires à fond et tu reprends des couleurs.
Tu aideras un peu plus ainsi, plus tard, qu'en finissant dans les vapes.

Un sourire de malice mêlé de sérieux, elle se rapprocha pour voir en quoi elle pourrait aider Celtane.

Je sais que vous êtes là.. et ça fait vraiment du bien..
N'en faites pas de trop non plus, c'est déjà énorme.
Préservez vous aussi longtemps que possible.

Par quoi faut-il commencer?

Ne perdant de vue Mad, et attendant gentiment qu'elle fasse ce qu'elle avait conseillé, elle attendit ses propres instructions.

Une promesse était une promesse.
Tout était plus important qu'elle, un point de plus sur lequel elle ne changerait sûrement jamais.

_________________

Celtane

L'air très sérieux et un peu dur, Celtane découvre Hirène...Regarde...

Rien d'irréparable! Alors, soit vous m'aidez, soit vous me laissez faire!
Il est temps de s'occuper d'ele!

Vous m'avez amené ce que je voulais?

Oui, c'est difficile! Oui mais...

Elle sourit, elle sera tellement jolie après...

Que ceux qui veulent sortir partent! Je peux le faire seule si besoin!
Mais Mad, j'aimerais que tu m'assistes si tu peux...Calli, il vaut mieux que tu sortes...
_________________

Madnight

Oh la la , la la ! La tête commence à tourner, le teint livide, du mal à respirer ... de l'air, vite ...
Mad s'approche de la fenêtre, s'appuie sur le rebord et aspire une grande bouffée d'air frais ravigorant.
Entre une Calli compatissante qui s'est rendu compte que l'état de sa pauvre écuyère se dégradait à la vue du cadavre d'Hirene, et une Celtane maitresse d'elle même, et qui la sollicitait pour l'aider à l'embaumement de la morte, Mad se sentait défaillir de plus en plus.

Elle bredouilla quelques mots à l'encontre de son amie Celtane

Heu, je sais pas si je vais vraiment t'être utile... Je croyais que la guerre et toutes ses horreurs m'avaient durci le caractère, mais tous les souvenirs affluent trop vite dans ma tête, je revois les champs de bataille, les morts, les blessés hurlant de détresse, les cadavres en décomposition ...
Je pensais ne plus jamais revoir celà de ma jeune vie.
Et cette pauvre Hirene a tout fait remonter à la surface, comme une grosse vague déferlante qui emporte tout sur son passage.
J'ai besoin de souffler un peu et me ressaisir.
Donne moi quelques instants, et j'essaierais de te seconder du mieux que je peux.

Mad reprend une grosse bouffée d'air, se force à respirer calmement, et au bout de quelques instants, des couleurs reviennent sur son visage. Le martèlement dans la tête a cessé. Elle se tourne vers ses amies, les rassurant en avançant vers elles d'un pas tranquille et leur dit

Ok, je suis prête, que dois je faire ?
_________________

Celtane

Celtane leur sourit , un petit sourire rassurant et inquiet pour ses amies...

Elle vérifie qu'elle a ce qu'il lui faut dans son sac, les druides lui ont appris qu'on doit toujours avoir certaines choses avec soi en cas de besoin...C'est bon!

Je vais le faire seule! Amenez moi simplement deux vieux draps, un seau, de l'eau, de la terre émiettée et trouvez une jolie pièce d'étoffe sur laquelle je pourrai l'installer ensuite avec votre aide ainsi que des fleurs...Et bien sur la robe et les bijoux!

Je vous appellerai quand elle sera prête mais ne pourrais la bouger seule...Ou si vous voulez vous irez chercher Don...

Allez, on se bouge! Et on monte la garde aussi, personne n'entre tant que je ne le dis pas!
_________________

Callishane

Un rien bornée et un rien indécise, une vraie Callishane.

Prête à se mettre à l'oeuvre pour aider aux soins du corps pendant le repos de Mad, elle s'était figée aux paroles de Celtane.

Un pas en arrière, doucement.
Elle se donnait assez de courage sur sa promesse pour, après avoir pu gérer l'âme de sa Moitié, sa sérénité, ses biens, espérer pouvoir accompagner son corps à la cérémonie et jusqu'à sa dernière demeure.
Pourtant..

Arrêtant ses pieds avant d'en finir par, soit percuter Mad au retour de la fenêtre.. soit un mur ou quoi que ce soit derrière, elle écouta celle-ci parler.

De parler de la guerre, un souffle d'images passa aussi par son esprit.. comme le moment où elle avait trouvé sa soeur blessée.. celui où elle l'avait elle même été en protégeant son époux.. et tant d'autres..
Ce vent qui balayait tout sur son passage, surtout les idées claires ne put que lui arracher un simple soupir.

Le regard de Mad, avec son petit air de vouloir rassurer, se rassurer, elle le connaissait bien et elle ne put qu'en sourire, lui sourire, doucement, assurément.

Vite reprise par le ton péremptoire de Celtane, ses yeux bleus à demi humides se sèchèrent d'un coup et deviennent résolution et glace.

Mad..
Je te laisse avec la liste...
Je reviens aussi vite que possible..
Le collier est chez moi.
Tu trouveras tout ce que tu veux dans la maison... ou pas trop loin..

A la rigueur, je ramène des fleurs.. et je prendrais un peu d'eau au passage..

Celtane, on risque de commencer bientôt.. mais à la cathédrale, à Aix..
Un entre-deux, un compromis.. pour Alex ..
Mi-chemin entre Marseille et Forc.. histoire que .. la cérémonie ait lieu .. avant que ça ne soit vraiment trop tard..
Sans vouloir te presser...

Il faudra plus que Don pour la porter jusque là.. ^^

Elle s'en bougea d'autant plus vite et s'esquiva dans la rue, direction le quartier du Mistral.

_________________

Celtane

Ce qu'elle s'aprête à faire n'est ni facile ni agréable...Mais il le faut!

Une grande inspiration à l'exterieur et du courage!
Qu'importe ce que les gens penseront, ce sera fait avec coeur....

Elle sort Hirène de son linceul avec grand respect, la traite avec toute la douceur qu'il est possible d'avoir.

Fait le nécessaire, instruments et ingrédients.

Pleure doucement nue après avoir oté ses vêtements. Tout doit être brulé! S'enroule dans un vieux drap.

Terre de sienne et mélange de nacre pare Hirène, charbon qui caresse les cils, brosse les cheveux avec douceur, carmin posé sur les lèvres avec huile d'amande.

Mais seule! Personne pour habiller!

Hurlement de la louve!

DON!

Se pose à terre , se recroqueville, vidée elle même...
_________________

Madnight

Citation:

Amenez moi simplement deux vieux draps, un seau, de l'eau, de la terre émiettée et trouvez une jolie pièce d'étoffe sur laquelle je pourrai l'installer ensuite avec votre aide ainsi que des fleurs...Et bien sur la robe et les bijoux!

Vite, faire vite...
Regard douloureux à ses amies.
Puis Mad se précipite, fouille les armoires d'Hirene en quête de draps pliés. Senteur de lavande fanée. Des draps blancs immaculés, brodés, feront l'affaire. Plus d'utilité dans cette maison.
Trouve un seau dans la cuisine, s'en va jouer les Cosette jusqu'à la fontaine du village et revient en sueur, le seau plein d'eau fraiche, qu'elle pose à coté de Celtane, au pied du lit.
De la terre, manque la terre ...
Le jardin aux fleurs délaissées, qui miraculeusement ont résisté à l'épreuve de l'arrosage oublié. Corolles multicolores et odorantes.
Qu'a dit Calli ? Elle s'occupe des fleurs, je crois... qu'à cela ne tienne, Hirene reposera au millieu d'une multitude de fleurs parfumées.
Un autre seau, une petite pelle, et voila de la belle terre pour Celtane.

La liste est complète, Mad dépose les fleurs coupées dans un grand vase sur la table de chevet à coté de la bougie.

Aix ? Emmener Hirene sur la capitale.
Quel triste cortège que sera cette charrette transportant le corps de la morte sur les chemins...
Souvenir d'une charrette remplie de rires et de chansons au retour du lavoir...

Mad attend de nouveaux ordres, incapable de savoir que faire par elle même.
Une Celtane qui craque, dépassée par les évènements.

Nonnn ! Pas toi ! Calli et moi sommes à tes côtés. Tiens le coup.
Don va arriver et nous allons chercher d'autres amis pour nous aider.
_________________

Callishane

Partie en courant, Callishane en revint de même..
Emmêlée, échevelée.. et pourtant poursuivie par une myriade d'enfants.

Chacun, petits comme grands, portait une ou plusieurs fleurs, les plus jolies qu'ils aient pu trouver.

Entendant des sanglots doux, elle esquissa un petit sourire et demanda aux plus jeunes de les attendre dehors, et aux plus âgés de les surveiller.

De retour dans cette maison de tristesse, ses pas se firent de plus en plus lourds alors qu'elle effleurait à peine le sol.

Elle entra dans la pièce.
Le temps se fit présent et se figea.

Ma belle, tout va bien se passer, ne t'en fais donc pas.
Il est temps qu'on la mène pour l'hommage.
Il ne peut commencer sans elle.

Je nous ai ramené de quoi la parer, une robe et mon collier pour elle.

Garde moi le linceul pour maintenir sa tête pendant qu'on la portera.

On la croirait blindée, pourtant elle n'est que bornée, résolue.

Tu peux aller chercher Don, pour nous aider à la porter, pendant ce temps .. avec Mad, on l'habillera.
Tu as fait de l'excellent travail.

Allez, on vous attend.

Un sourire pour masquer la félure.
Tout la rattraperait bien trop vite.. mais cette fois, elle attendrait la mise en terre.
Vite, elle se met à l'oeuvre.

Avec un doigté et une adresse dont sûrement personne et encore moins elle même ne l'aurait cru capable, elle s'assura que Mad ait les bonnes prises sur le vêtement ainsi qu'encore toutes ses couleurs, et manipula avec un surplus de précaution sa Moitié pour faciliter le passage sans abîmer le travail déjà fait.

Concentrée, elle sortit de son écrin le collier d'ambre qui l'avait parée à son mariage et en entoura le cou d'Hirene.
La passation était toute symbolique, sachant que son amie ne s'en rendrait même pas compte.
Ce bijou avait vu bien des événements et des péripéties.
De son père adoptif, créé ensemble, à sa soeur adoptive, puis à Yum.. puis de nouveau à elle..
Fruit d'une époque révolue, il partirait avec une autre.

Et bien, nous sommes parées..
Le cortège est là.. ?? ...

_________________

Madnight

Une charrette ornée de fleurs et attelée d'un magnifique cheval noir qui piaffait, avait été amenée devant la porte d'Hirene.
Calli, Celtane, Don, Mad et tous les amis venus à la rescousse, transportèrent Hirene pour la déposer dans le corbillard improvisé.
Tous s'étaient réunis et attendaient silencieusement que s'ébranle le cortège funèbre, pour suivre Hirene jusqu'à sa dernière demeure, la cathédrale d'Aix.

Suite du post à la Cathédrale d'Aix où attend Soeur Alex !

_________________

Support us

[RP] A Moitié, à demi, la fin d'un tout.