Eusaias
Citation:
Au Seigneur des Auteux
A Puylaurens mon ami,
Bonjour.
Lami,
Je tenais dabord à te remercier pour ton épée loyale et fidèle qui ne nous fit jamais défaut à Dijon.
Mais, bien que honteux je suis de te dire cela, jaurai besoin dun service, dun de tes services. Oui lami, cette lettre na rien de courtoise cette fois, jai besoin de toi, jai besoin que tu mintroduises en la chapelle des Hérauts à Paris afin de présenter « ta future fiancée » à ta suzeraine. Je réclame le plus grand silence évidemment sur cette affaire et me ferai une joie de te récompenser du mieux possible.
Je ten prie, suis-mon fidèle serviteur afin quil te guide à Paris afin que je texplique le tout. Victor a un langage bien à lui, mais cest quelquun de très intelligent, il te fera rentrer à paris sans encombre.
Porte-toi bien.
Eusaias, Baron de Digoine et Seigneur de Saint Robert
*Pensez mon ami à mettre le feu à ce pli juste après sa lecture.
A Puylaurens mon ami,
Bonjour.
Lami,
Je tenais dabord à te remercier pour ton épée loyale et fidèle qui ne nous fit jamais défaut à Dijon.
Mais, bien que honteux je suis de te dire cela, jaurai besoin dun service, dun de tes services. Oui lami, cette lettre na rien de courtoise cette fois, jai besoin de toi, jai besoin que tu mintroduises en la chapelle des Hérauts à Paris afin de présenter « ta future fiancée » à ta suzeraine. Je réclame le plus grand silence évidemment sur cette affaire et me ferai une joie de te récompenser du mieux possible.
Je ten prie, suis-mon fidèle serviteur afin quil te guide à Paris afin que je texplique le tout. Victor a un langage bien à lui, mais cest quelquun de très intelligent, il te fera rentrer à paris sans encombre.
Porte-toi bien.
Eusaias, Baron de Digoine et Seigneur de Saint Robert
*Pensez mon ami à mettre le feu à ce pli juste après sa lecture.
La lettre fut donnée à Victor, qui malgré la connaissance du projet était dun calme olympien.
Porte lui ceci, fais hâter la marche et assure toi que le courrier soit brulé complètement avant de partir, je ne voudrais pas quun serviteur zélé vienne mettre son nez dans nos affaires. Si quelquun vous gène en route, arrange-toi pour quun terrible accident arrive à limpudent.
Victor prit congé et le Baron souffla la bougie afin de dormir. Son escapade chez le notaire lavait épuisé.
Quelques jours plus tard.
Ils arrivent monsieur le *rire étouffé* Baron.
Bon dieu Guillaume cesse ! Tes benêt ! Il ny a rien de risible ! Rien !
Rétorqua le baron excédé.
Mais cest quoi ces mamelles que vous mavez faites ? On dirait une vache laitière !
Ricanement des deux filles qui sempressèrent de resserrer le bustier. Ce qui irrita un peu plus Eusaias. Bien quil nétait pas très corpulent, il était plus large quune dame et par conséquent le bustier nétait pas fait pour lui. Le « déguisement » était fort trompeur, mais « Digoine » souffrait physiquement et moralement. Non seulement les habits féminins étaient trop justes, mais en plus son personnel riait à le voir travesti ainsi. Pardon Cassian, Pardon mon fils Pensait il sans cesse.
Cessez de rire bande dabrutis ! Ah non ! Pas du sent-bon de grognasse !
PCHHHHHTTTTT
Javais dit non ! Voilà maintenant que je pue la catin !
« Mais vous êtes belle ainsi Baronne » osa le cranequinier Guillaume.
Je suis belle ? Tu veux dire que je ressemble à une femme ?
Regard dabord plein de haine puis incrédule qui se porte sur le miroir.
Oui cest parfait tu as raison ! Mais si tu dis « belle » encore une fois je te fais bouffer tes c*uilles. On est bien daccord ?
Regard de chien battu vers sa petite camériste
Fanchon non pas de collier à perles ! Non mais jai dit non ! Oh et pendant que jy pense, si quelquun dautre apprend cela . Je vous fais tous pendre ! Fanchon javais dit pas de collier m*rde !
Nouveau ricanement dans son dos et Guillaume qui lui tend des fleurs.
Tenez. Prenez ce bouquet, vous loffrirez à la suzeraine de votre promis.
Ce fut le mot de trop, celui qui fit que toute la chambre ria à gorge déployée. Toute, sauf le Baron qui saisit le bouquet et assena un déluge de coups de bouquet de fleurs sur la tête et le dos courbé de Guillaume.
Je vais te les faire bouffer !
Quelques temps après, Hôtel Saint Paul, Appartement de Dicé
Les pieds coincés dans les chaussures parisiennes, le grognement dans la gorge et la coiffe sur la tête, le Balbuzard travesti déambula, au bras de son ami. Il sétait éventé sans cesse, sans fatiguer, le visage bas même si les couloirs avaient été plutôt déserts à cette heure fort matinale. Personne dinquiétant navait été croisé jusquà la grande porte. Mais pour être honnête seule la moquerie ou le refus de Dicé inquiétaient désormais Eusaias.
Dun regard furtif pour le garde aux couleurs des Auteux, qui les précédait, il lui indiqua de barrer la route à tout le monde. Il avait recruté lhomme pour son tact mais aussi pour sa détermination, il le savait à la hauteur. Il reporta son attention sur la porte massive. Trois coups secs !
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