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Entre la porte et les étoffes...le dilemme est cornélien

Leonoria.
Bien le bonjour Vicomtesse ! Il était temps que vous arriviez, je n'arrivais plus à contenir les assauts de votre délicieuse soeur. Je peux m'occuper facilement d'autres assauts, quand il s'agit d'hommes en armes comme le prévoit ma mission, mais ceux là j'avoue ne point y être habitué ! Permettez donc que je me présente, ou souffrez en silence tandis que je le fais ma dame...

Et bien faites donc, puisque vous y tenez...,lâcha-elle en agitant main dédaigneuse pour l'y encourager. Ce guignol l'ennuyait depuis qu'il ouvrit la bouche pour lui servir son discours de séducteur au rabais. « Je peux m'occuper facilement d'autres assauts, quand il s'agit d'hommes en armes comme le prévoit ma mission, mais ceux là j'avoue ne point y être habitué ! »...Peuh! De fait, il n'était pas entièrement inexact de dire qu'en un sens, elle souffrait. Enfin, un gueux reste un gueux -et lui paraissait en être magnifique spécimen!-, elle ne pouvait trop lui en demander.

Grandstef... Pas pour vous servir non, mais au service de Messire le comte, votre frère, qui m'a chargé de veiller à la sécurité des lieux !
Et que vois je dès mon arrivée céans petite dame aux écoutes à votre porte, vous imaginerez sans peine mon étonnement et ma curiosité !
Je l'en ai donc sorti sans ménagements comme vous avez du fort bien l'entendre et m'apprêtais à remettre un peu de tenue à ses atours, car elle ne voulait point le faire elle-même...


Elle n'écoutait qu'à moitié, trop occupée à détailler l'individu de ce regard qu'elle avait perçant. Puis quoiqu'il dise, elle en savait bien plus sur lui qu'il n'aurait pu le deviner. Car Leonoria n'était guère femme à trouver un nom inconnu sur la liste des dits « amis de la famille » -liste confiée aux gardes par son frère- sans s'informer un minimum sur l'oiseau dans le cas d'une éventuelle rencontre.

Si je puis me permettre votre grâce, vous ne devriez point proférez menaces que vous seriez bien en peine de tenir. Je ne vois ni garde, ni arme à votre côté...
Heureusement que vous avez affaire à gentilhomme. Pour prouver mes dires voilà blanc-seing que m'a confié messire votre frère pour tous mes déplacements au sein du château.


Certes. Tendant à peine le bras pour attraper le parchemin...Et si je puis me permettre, tout en parcourant vaguement document des yeux, vu vos manières, votre tenue, votre haleine et cette risible incapacité à émettre quoi que ce soit de pertinent dont vous semblez souffrir toujours sans même lui accorder coup d'oeil...vous devriez premièrement apprendre à utiliser votre salive à bon escient et deuxièmement garder vos piteux conseils pour d'autres que moi.

Et d'enrouler soigneusement le papier, puis reposer son regard sur lui, comme elle l'aurait porté sur insecte trop insignifiant pour être même écrasé de sa noble chausse, elle termina d'un ton volontairement dénué d'agressivité.

Vous avez l'autorisation de vous déplacer à votre guise en notre demeure. Soit. Soyez donc le bienvenu....Ceci dit et toute fausse courtoisie mise à part, tâchez de garder cela en tête: je ne profère aucune menace que je ne saurais mettre à exécution. Vous n'êtes rien de plus qu'invité entre ces murs et s'il vous a été possible d'y pénétrer, il me serait aisé de ne vous laisser en sortir vif.

Sourire du prédateur qui nargue gentiment proie. Puis, se tournant vers son ainée:

Quant à vous, faites-moi le plaisir de passer quelque chose de convenable. A mon retour, j'aurai à vous parler.

Et de montrer la porte au blond avant de conclure sur un geste autoritaire de tête destiné à Adeline, histoire qu'elle pige bien que tout était dit...pour le moment!
Grandstef
Permettez votre grâce !
Je vais récupérer blanc-seing de messire votre frère, il se pourrait fort que j'en trouve encore l'usage ! Les ordres ont parfois un peu de mal à arriver jusqu'au moindre des serviteurs, de plus c'est à moi que sa seigneurie l'a confié.


Il tendit une main vers le parchemin qu'elle avait roulé et qu'elle s'apprêtait sans doute à garder. Déjà la pimbêche le regardait de haut, mais il en avait fortement l'habitude. Les grands airs qu'elle se donnait masquaient surement manque de confiance en elle qu'elle reportait avec hargne sur les gens du communs. C'était tellement affligeant de voir cela que le blond ne put retenir un sourire espiègle. Ces maroufles parvenus de la haute par lignage plus que suspect étaient encore pire que ceux de haute naissance.
Tandis qu'elle l'avait regardé, il en avait profité pour la détailler de la tête aux pieds lui aussi. Oui il était ainsi le grand échevelé, sitôt qu'on le poussait ou qu'on le snobait, il prenait malin plaisir à reprendre son air péquenaud avec un regard plein d'ironie qui ne cillait pas.
Depuis longtemps il avait laissé ses bonnes manières dans le vent. Et la petite morveuse en face de lui, qui pétait plus haut que son cul, l'amusait plus qu'elle ne saurait lui mettre rage au coeur.
Surtout, il ne put que masquer avec maladresse ricanement moqueur quand elle fit mine de ne point lui accorder regard en lui parlant alors qu'elle venait de s'attarder longuement sur sa personne.

...vous devriez premièrement apprendre à utiliser votre salive à bon escient et deuxièmement garder vos piteux conseils pour d'autres que moi.

Comme sa grâce voudra, je ne suis qu'un pauvre hère, ma dame, qui s'efforce seulement de faire son chemin dans le vaste monde, dorénavant je garderais précieux conseils à qui sera apte à les comprendre et les mettre en application...

Un peu de brosse à reluire, mais pas trop, agrémenté d'une pointe d'ironie, ainsi qu'il savait faire pour mettre en fureur son interlocuteur. Il savait reconnaitre toutefois quand donzelle avait besoin d'asseoir autorité vacillante et là c'était le cas. En l'absence du frère, elle prenait prérogatives auxquelles elle ne devait surement pas être habituée.
De nouveau, d'un geste provocateur, il lui fit signe de lui transmettre le document. Ce faisant il savait pouvoir s'attirer les foudres de la belle qui avait repris un semblant de sang froid, mais encore une fois cela lui passait au dessus de la tête.
Il avait été en contact avec bien des grands de ce monde : barons, ducs ou duchesses, et avec des moins grands qui se prenaient pour tels : vilains, larrons et brigands de tout bord et jamais de sa ligne de conduite, il n'avait dévié. Oh bien sûr cela lui avait joué mauvais tours et s'était retrouvé plus souvent qu'à son tour en mauvaise posture, mais il était toujours là, bien vivant. Le jeu continuait encore... Il suffisait de se réveiller en vie chaque matin pour savoir qu'il était un rude joueur. Menteur aussi, mais par nécessité, tricheur au dés et aux cartes, voleur à l'occasion bien sûr, il ne dédaignait jamais les chemins sinueux menant aux cuisines où il chapardait allègrement chope dans fût de bière ou cuisse de l'oie la mieux garnie...
Aussi quand elle lui envoya ce dernier regard dans lequel elle mit tous le mépris possible, il éclata d'un rire satisfait en écoutant ses paroles.

Vous avez l'autorisation de vous déplacer à votre guise en notre demeure. Soit. Soyez donc le bienvenu....Ceci dit et toute fausse courtoisie mise à part, tâchez de garder cela en tête: je ne profère aucune menace que je ne saurais mettre à exécution. Vous n'êtes rien de plus qu'invité entre ces murs et s'il vous a été possible d'y pénétrer, il me serait aisé de ne vous laisser en sortir vif.
Si fait oui... Un mot de vous et je me retrouverais pendu, oh je le sais fort bien, votre gracieuseté !

Les menaces toujours les menaces, et la violence comme dernier refuge de l'incompétence, pensa-t-il alors qu'il lui servait son plus beau sourire teinté d'une ironie sans pareille au fond de ses prunelles noisettes. Le sourire carnassier que la jeune femme lui adressa n'avait rien de séduisant mais accentua encore son hilarité qu'il retenait à grand peine à présent. "Mordiou qu'elle est prévisible la p'tiote, le comte m'avait bien prévenu, mais à ce point là !"
Il reprit d'une voix claire dans laquelle ne perçait aucune hésitation :

Je gage que vous pourriez si fait, mais attendez donc le retour du maître des lieux, Messire le comte, pour se faire... Pour l'heure, il m'a confié une tache et je compte bien la mener à son terme !

Il esquissa encore un sourire mielleux, sachant de quel atout il disposait. En un sens il était armé, et son arme s'appelait Adrien Von Stauffacher. La jeune femme devant lui, voulant prouver autorité à tous, ne pouvait manquer de le savoir, et le blond le savait, lui aussi, longtemps avant le début de cet entretien où la certainement pucelle lui avait cassé les oreilles. Peut être venait-il de se faire une ennemie mortelle, l'avenir le lui dirait, mais ce ne serait sans doute ni la première ni la dernière...
Toujours tendant sa main vers le parchemin, il regarda Adeline qui semblait pétrifiée et lui lança un petit clin d'œil complice. Il comprenait à présent pourquoi sa soeur lui faisait peur. Peut être même la détestait-elle comme lui apprenait à le faire en ce jour radieux.
Leonoria.
Si elle avait pu lire dans les pensées du blond, ils auraient été deux à rire. Car elle avait eu Duché à ses pieds et aurait aisément pu s'emparer de royale couronne à laquelle on la prédestinait si ses aspirations n'avaient été autres. Du coup, ce titre de Vicomtesse, à ses yeux ne signifiait rien et elle n'avait quoi que ce soit à prouver, ni à lui, ni à quiconque. Ce mécréant ignorait tout de la personne se trouvant en face de lui, et cela était mieux ainsi. Au moins, fort de son ignorance, pouvait-il innocemment croire à la magie des trompeuses apparences et continuer à joliment se méprendre sur son cas. Elle aimait ces gens là par dessus tout: ceux qui se perdent en généralités et conclusions hâtives, la classant sans plus de précautions dans la catégorie des ecervelées tout juste bonnes à causer dans le vide ou hausser le ton dans l'espoir qu'on les prenne au sérieux.

Peut-être aurait-il dû faire comme elle et se renseigner un tant soit peu. Alors en aurait-il probablement déduit, sacrifiant quelques gouttes de sueur à l'effort, qu'une femme comme elle n'en a franchement que faire d'un pouilleux de son espèce et ne lui adresse d'ailleurs la parole que dans l'unique but d'accomplir acte de charité hebdomadaire, en sa qualité de fervente croyante aristotélicienne! Oui, il lui suffirait de claquer des doigts pour ne faire du « Grand » Stef que vague souvenir en l'esprit de quelques donzelles ayant perdu pucelage dans un sombre recoin d'une taverne glauque. Oui, il n'y avait finalement que lui qui n'en était conscient. Mais ne dit-on guère « heureux est celui qui ignore »? C'est en tout cas ce que s'amusait parfois à dire un certain Ryann qu'elle avait eu pour formateur lors d'un séjour en Angleterre...


Néanmoins, puisqu'il n'était pas correct de le laisser s'amuser seul de la situation -bah oui, plaisanter c'est comme boire: vaut mieux être plusieurs!-, elle se décida à le titiller un petit coup. S'il était là pour un moment, il fallait gentiment commencer à lui faire comprendre que toutes les blanches dames d'airain qu'il avait pu croiser jusque là ne furent que pâles pintades à peine comparables à son actuelle hôtesse:

Voyons, ne vous retenez point de rire, cher ami...A force de contraction, votre cicatrice abdominale risquerait de se rouvrir ! Ce qui serait tout de même dommage...

Et la diablesse de se faire angélique, lui servant son plus charmant sourire. Si elle avait pu lire dans ses pensées, ils auraient été deux à rire. Mais si lui avait pu lire en les siennes, pas sur que cet air niais lui aurait collé encore longtemps aux basques...Enfin, elle lui tendit sagement le parchemin, lui adressant clin d'œil presque vicieux au passage.

Il est vrai que ce document risque de vous être utile...Surtout pour les gardes irlandais. Ces gens là, on a beau leur expliquer, ils peinent à comprendre. Enfin, vous le savez certainement!

A ces mots, elle tourna les talons. Il lui tardait d'effectuer cette promenade promise en compagnie d'un homme, un vrai...
Grandstef
Il la regarda partir sans rien dire. Certaines choses ne méritaient aucunement qu'on y répondent tant elles étaient basses et viles. La cadette était bien comme il l'avait deviné. Une femme vaine seulement intéressée par les petits nobliaux courant le royaume pouvant lui offrir vaine satisfaction de génuflexions ampoulées et d'accroissement de terres. Il accompagna son départ d'un énorme éclat de rire. Oh mordiou qu'elle était amusante !
Et puis c'était si doux de passer pour un couillon aux yeux d'une petite pimbêche de la haute. Une des activités préférées du grand blond.
Il se retourna vers Adeline et lui fit un large sourire, en essuyant les larmes d'hilarité qui coulaient sur son visage.

Elle est toujours comme ça ? Mordiou moi qui m'attendais à une grande dame avec de l'entendement... Quelle déception !
Je gage que vous n'êtes pas gâtée vu la façon dont elle vous traite...


Il esquissa un sourire bienveillant vers la jolie brune et se fendit d'une révérence outrancière et comique. Les manifestations d'humeur des endentelés l'avaient toujours ébaudi. Cela lui faisait penser à ces coqs si fiers de leur plumage qu'ils ne s'apercevaient même plus qu'ils chantaient les pieds dans le fumier. Christos que c'était drôle !
Elle avait essayé de lui renvoyé image blessante de son passé pour lui faire comprendre il ne savait trop quoi. Sans doute qu'elle était au dessus du commun des mortels. Il secoua la tête et s'adressa à l'ainée.

Je vous plains gente Adeline, vous ne devez pas rigoler tous les jours et la vie doit être mortellement ennuyeuse auprès de votre soeur.
Pour en revenir à mon geste de tantôt, n'y voyez point outrage à votre pudeur. Lisez simplement en vous et vous saurez que vous n'attendiez que ce geste de ma part !
A moins bien évidemment que vous soyez bâtie sur le même modèle que votre cadette avec orgueil chevillé au coeur et corps. Auquel cas votre vérité sera bien certainement différente, tout comme celle de votre soeur qui se pense si haut dans le ciel que plus dure en sera la chute. C'est un principe physique vous savez quiconque monte est appelé à redescendre !


Ah les femmes ! Tantôt elles vous aguichaient avec sourires et charmes dévoilés, tantôt elles essayaient de se faire les dents, essayant de croquer l'incroquable ! Qu'elle était loin celle qui avait su le séduire par son esprit si différent de ces deux pucelles qui ne savaient toujours pas ce qu'étaient les vraies valeurs du coeur. En tout cas cela lui promettait bon temps, il n'avait pas fini de rire à leur dépens.
Ses pensées s'égarèrent vers souvenirs brûlants et il porta sa senestre à son ventre. Comment avait-elle pu savoir pour sa cicatrice alors qu'il n'en avait parlé à quiconque ? Puis il haussa les épaules avec sourire malicieux retrouvé, il empocha parchemin sous sa chemise en pensant que sous le mépris glacial dont il avait été l'objet, la pucelle avait rendu les armes. Il souhaitait bien du plaisir à son compagnon, sachant qu'il n'en aurait peu au final avec pareille mégère.

Si jeune et déjà si vieille, quel gâchis vous ne trouvez pas ? Peut être l'homme avec lequel elle se trouvait lui déridera-t-il un peu les fesses ? Je gage qu'une fois le plaisir de la chair obtenu, si elle y parvient, elle se montrera peut être plus apte à comprendre la nature humaine. De grâce donc, belle Adeline, ne suivez pas son chemin !
Adeline.
Pas pétrifiée non...faut pas exagérer non plus ! Mais quand même intimidée et surtout cherchant comment elle allait pouvoir expliquer la situation dans une version des plus exactes, et surtout pas en accord avec celle du blond qui avait tout de même bien arrangé les choses à sa sauce...tsss ! Quel salaud, mais quel salaud !

Quant à vous, faites-moi le plaisir de passer quelque chose de convenable. A mon retour, j'aurai à vous parler.

Ceci n'était point une demande, point un ordre, c'était une sommation. Ce genre de décret sur vostre vie qu'il faut respecter, limite que vostre corps fera tout seul, sans que vous n'ayez même à émettre une pensée ou un avis sur la chose. Un peu honteuse, Adeline s'apprêtait à partir, mais l'échange prenait une tournure qu'elle ne voulu pas rater, et se solda par le départ de la cadette envers qui Adeline se fit presque implorante pour apaiser sa colère - quoi que passer du temps avec son galant la calmerait sûrement - puis elle s'apprêta elle même à prendre le chemin de ses appartements où elle se changerait.
Elle aurait probablement deux ou trois choses à écrire dans son boudoir après telle mésaventure, mais aussi une défense à préparer, le tout en s'efforçant de ne point se faire trop belle, puisque là elle le savait, elle était allée - bien malgré elle pourtant - un peu trop loin dans le carnage, il lui faudrait donc faire profil bas.
Bien tranquille, la brune aura une tenue sobre mais élégante, un livre des vertus à la main, avec un air pénitente...oui c'était une bonne situation pour entamer le dialogue quand sa soeur viendrait la sermonner. Ou pas.
Elle allait faire un pas quand le blond décida de l'amadouer en bavassant sur Léonoria. Il n'était point difficile de se dire que critiquer l'une réjouirait l'autre, mais à l'instant, la Von Stauff était plutôt reconnaissante et point d'humeur à trouver sa soeur ridicule.


Elle est toujours comme ça ? Mordiou moi qui m'attendais à une grande dame avec de l'entendement... Quelle déception !
Je gage que vous n'êtes pas gâtée vu la façon dont elle vous traite...
etc etc etc bla bla bla

Bon, elle l'avait quand même écouté, elle avait acquiescé par moment, et il n'avait pas tort sur tout.
Le gaillard n'était pas si bête qu'elle eut pu le penser, et elle aussi trouvait Leonoria par fois sans ce brin de folie. Quoi qu'elle devait en avoir de la folie, avec son rouquin. Mais elle même n'entretenait pas une relation suffisamment amicale avec la puinée pour se permettre de jouer à l'enfant en sa compagnie.


Pour en revenir à mon geste de tantôt, n'y voyez point outrage à votre pudeur. Lisez simplement en vous et vous saurez que vous n'attendiez que ce geste de ma part !

Certes, Adeline n'avait point détesté le geste, au contraire elle avait ressenti quelque plaisir, si la panique et la raison ne l'avaient pas avertie. Peut-être en avait-elle vraiment eu envie. Mais quoi qu'il en soit, elle ne l'avouerait pas à cet homme, et quitte à se faire passer pour "le même modèle que sa cadette", autant que cela protège sa réputation et sa vertu. Elle savait ce qu'elle voulait et qui elle était, lui n'avait point à connaître ses envies, surtout celles là.
Et d'ailleurs, l'envie de la chaire, ce n'était point la première fois qu'elle la ressentait, mais non seulement si elle devait le faire hors épousailles, ce ne serait point avec ce...blond terne, mais avec son brun frisé, et même avec lui, elle préférait attendre une union. Voilà, c'est pensé, c'est donc clair dans sa petite tête, elle ne s'y laissera plus prendre.


Je vous entends sieur et vous recommande juste de ne plus essayer de me faire prendre conscience de mes envies. Sur ces mots, à bientôt.

Et là dessus elle prend le chemin de ses appartements.
Grandstef
Le couloir se vidait de ses petites pintades effarouchées et le blond ricana tout seul. Cela lui arrivait fréquemment, enclin qu'il était, malgré les malheurs qui avaient frappé sa vie, de rire de tout et de lui en particulier. "Et bien mon p'tit vieux, tu t'es fait là de belles amies... Quelle arrivée splendide si fait ! J'aurais pas pu rêver mieux"
Alors que le fil de ses pensées déroulait la grande scène de la baronne toute glacée de colère et de son aînée toujours à moitié dépenaillée, son rire résonna dans tout le couloir. La seule déception qu'il ressentait, c'était l'absence du promis de la puînée. Il aurait bien aimé voir à quoi ressemblait celui qui ne porterait pas culotte dans le couple qu'il formerait avec l'héritière.

Enfin, il prit son parti d'aller faire un tour plus avant afin d'éprouver la sécurité de l'aile des appartements des donzelles. Manquerait plus qu'on lui reproche qu'il ne faisait pas son travail de surcroît. Il observa les portes en ronchonnant. Un gamin de dix ans les aurait crochetées avec son gros orteil. Après on s'étonnait que n'importe qui entrât à son gré n'importe où.
Pour la suite de sa visite, il hésitait encore. Fallait-il tout de suite terminer inspection des appartements de la pintade, comme il avait décidé de l'appeler ou aller directement chez la grande soeur qu'il avait senti si troublée par si pauvre effleurement que ça voulait tout dire du feu qui brûlait en elle. Que faire ? Il n'était pas là non plus pour badiner à outrance avec pucelle qui d'un pas en avant et deux en arrière voulait seulement user dents de lait sur sa personne.
Pfffff ! Quelle mission, il regrettait déjà de l'avoir acceptée. Seule la gentillesse du comte et son amitié distillée lui avait fait prendre mission, mais tout de même fallait pas pousser mère grand dans les orties, non. Non pas mère grand si fait, plutôt la petite pintade qui semblait marcher comme sur échasses pour se donner contenance.
Un instant, un sourire de loup éclaira son visage. Et s'il allait un peu continuer de l'enquiquiner avec son galant ou prétendant ? Cela pourrait peut être la mettre hors d'elle qui sait ? Voilà qui était à méditer...

Mmmm... Non attendons plutôt que la vapeur retombe...
L'aînée, allons vérifier ses appartements... je gage qu'elle voudra peut être éprouver encore ses charmes sur moi mais bast, de marbre je resterai ! Elle est plus jolie que sa soeur mais n'a aucun mal à cela !
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