Aimbaud
[Papa a pété un câble !..]
L'histoire se déroule dans la belle Saumur. Dans le célèbre pays d'Anjou où les esprits sont rebelles, la noblesse puissante et le patriotisme exacerbé. Bienvenue chez nous : ici, on a le tanin dans le sang. Les filles sont bien gardées. Les buses surmontent le trône, maintenus au pouvoir dans leur ronde perpétuelle. Point trop de place pour la romance, dans ces lieux où la politique sorchestre au fil de lépée.
Et pourtant. Au sein dune même famille, deux cousins Dénériens - dès lâge dévoué aux pâtés de sable - se piquent au jeu de sadorer lun lautre. Le temps fait son uvre, vient lâge de sadonner aux Poupées-Princesses pour lune, et lâge des cartes Chevalier-du-Chaos pour lautre, mais la passion subsiste. Cest alors lheure du shopping chez le tisserand et du conseil ducal pour elle, et lheure des joutes et des sorties entre potes-chevaliers pour lui, mais toujours : ils restent solidement entichés. Et puis la majorité approche
NOOOOOOOOOOOOOOoooooooooooooooooooooooon !.. Pourquoooooi ? Pourquoi ! Pourquoiiiii.
Aimbaud se mit à froisser méthodiquement le parchemin quon venait de lui porter. Puis il coursa le messager en hurlant de rage et de désespoir, lequel senfuit à toutes jambes par une ruelle du marché en renversant une cagette de poissons du très réputé « lac » de Saumur. Reprenant son souffle et ses esprits, le jeune Josselinière retourna sur ses pas, lâme en peine, la mine si abattue que des bourgeois charitables lui lancèrent des deniers. Il erra sur la place de la ville, traînant ses poulaines ribouques dans les épluchures de légumes, jusquà retrouver lendroit où il avait garé son destrier. Là, il relut la missive avec calme :
L'histoire se déroule dans la belle Saumur. Dans le célèbre pays d'Anjou où les esprits sont rebelles, la noblesse puissante et le patriotisme exacerbé. Bienvenue chez nous : ici, on a le tanin dans le sang. Les filles sont bien gardées. Les buses surmontent le trône, maintenus au pouvoir dans leur ronde perpétuelle. Point trop de place pour la romance, dans ces lieux où la politique sorchestre au fil de lépée.
Et pourtant. Au sein dune même famille, deux cousins Dénériens - dès lâge dévoué aux pâtés de sable - se piquent au jeu de sadorer lun lautre. Le temps fait son uvre, vient lâge de sadonner aux Poupées-Princesses pour lune, et lâge des cartes Chevalier-du-Chaos pour lautre, mais la passion subsiste. Cest alors lheure du shopping chez le tisserand et du conseil ducal pour elle, et lheure des joutes et des sorties entre potes-chevaliers pour lui, mais toujours : ils restent solidement entichés. Et puis la majorité approche
NOOOOOOOOOOOOOOoooooooooooooooooooooooon !.. Pourquoooooi ? Pourquoi ! Pourquoiiiii.
Aimbaud se mit à froisser méthodiquement le parchemin quon venait de lui porter. Puis il coursa le messager en hurlant de rage et de désespoir, lequel senfuit à toutes jambes par une ruelle du marché en renversant une cagette de poissons du très réputé « lac » de Saumur. Reprenant son souffle et ses esprits, le jeune Josselinière retourna sur ses pas, lâme en peine, la mine si abattue que des bourgeois charitables lui lancèrent des deniers. Il erra sur la place de la ville, traînant ses poulaines ribouques dans les épluchures de légumes, jusquà retrouver lendroit où il avait garé son destrier. Là, il relut la missive avec calme :
Erikdejosseliniere a écrit:
- Fils,
Comment te dire les choses sans te sembler brutal...? Ah oui, voila : Moi vif, ce mariage n'aura JAMAIS lieu, tu m'entends ?
Passons sur sa famille... Après tout, je suis bien l'époux -distant mais heureux- d'une Dénéré-Penthièvre, quels que soient les soucis que cette alliance me pose quasi quotidiennement en Bourgogne.
Passons sur son enrichissement Franc-Comtois honteux. L'on m'a déjà tellement conspué -à tort, mais les idées des imbéciles ont la vie dure- concernant une soi-disant défense des intérêts de ta tante Kilia, qu'un peu plus ou un peu moins ne me touche plus depuis des siècles.
Passons sur votre parentèle proche : cela produit souventes fois des mâles débiles de complexion et des filles disgracieuses, mais ce n'est point automatique.
Passons, quoi qu'avec plus grande difficulté, sur l'engeance qui lui sert de grand-père. Nous avons tant et bon espoir de voir son chef au bout d'une pique un jour ou l'autre, que nous aurons personnellement veillé à participé au décollage de sa tête maudite d'hérétique, qu'il me semble que cela compense.
Mais mon fils, JAMAIS n'épousera une idiote ! Ta mère et moi ne t'avons point fait pour que telle absurdité josselinièro-penthièvresque puisse advenir, surtout venant de toi ! Sa beauté passera bien assez vite -seule ta mère le demeurera jusqu'à la nuit des temps, de même qu'il en sera idem, j'en gage, de ta soeur l'Etoile, notre fille si sublime, ma Fée absolue que tu aimes-, mais t'envahir d'une fille idiote...
Tu déraisonnes, mon fils !
Ta mère est entrée en sage furie contre cette alliance imbécile. Je la rejoins pleinement. Et c'est définitif !
Ton Père qui t'aime plus que toi-même,
Erik.
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