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[RP} Eglise paroissiale de Rieux - Plou Reoz

Cendrielle
Cendrielle n'avait pu se joindre à la première messe de Nattan, retenue bien malgré elle dans d'autres soucis quotidiens. Néanmoins ses pensées avaient été pour leur nouveau diacre et sa motivation.

Aujourd'hui, elle s'était levée très tôt dans l'intention d'y participer. Aussi, elle avait revêtu une petite robe légère et coquête, coiffé ses cheveux, les relevant quelque peu, et elle emporta un paquet.
Toujours pieds nus, elle se dirigea vite vers l'église et prit place auprès de sa tantine, l'embrassant chaleureusement comme à chaque fois qu'elle la voyait.


Demat tante Eve, j'espère que tu vas bien ?

Elle salua le diacre mais ne voulant pas le déranger dans ses préparatifs, elle resta silencieuse, posant le paquet sur le banc à côté d'elle.
Nattan
Tandis que le diacre entrait tenant les Saintes écritures à bout de bras, l’organiste accompagnait son entrée d’un Chorus.


Nattan avança vers l’Autel fit une génuflexion. Puis se tourna vers les fidèles réunis, ouvrit les mains dans leur direction pour les inviter à s’asseoir.

Sur l’Autel tout était prêt, le Calice recouvert d’un linge blanc, la corbeille avec les hosties. Il déposa le Saint Livre à sa place sur le lutrin.

Le diacre prit alors la parole :

Paroissiens, Paroissiennes,
Nous sommes réunis dans la maison de Dieu, pour partager un moment de convivialité, d'amitié, de bonheur et de foi.
Je vous remercie tous d’être présents pour ce moment si important.
Vous tous qui êtes ici sachez que le Très Haut voit votre piété et l'apprécie.
Persévérez dans cette voie et Dieu vous guidera vers le bonheur !
Dans la paix et la joie vous vivrez.

Frères et sœurs, pour sceller ce moment de partage prions :


Il ouvre les mains et invite les fidèles à se lever. Puis joignant les mains en regardant le sol.

Citation:
Mon Dieu,
Séparez ma cause de celle des impies,
De l'homme injuste et trompeur, délivrez-moi.
Accueillez-moi parmi vos amis.

Amen


- Rendons grâce à Dieu, à Christos son Messie, et à la lignée des prophètes dont les pensées sont une préfiguration de la révélation divine.

Après un hymne à la gloire du Très haut, Nattan monta en chaire pour la lecture sacrée :

Citation:


Livre de la Création
Chapitre I - « L’univers »



1 Au commencement, il n’y avait que Dieu.

2 Il n’y avait encore ni matière, ni énergie, ni mouvement. Il n’y avait même pas le vide, comme celui qui aujourd’hui sépare le monde des étoiles, car même le vide est quelque chose. Non, ce qui Le composait alors, c’était le Néant. Cela ne se définit pas comme l’absence de toute chose car, lorsque l’on dit de quelque chose qu’il est absent, nous avons conscience de la possibilité de son existence. Le Néant, c’est lorsque même l’idée de l’existence est impossible. Sauf pour Dieu.

3 Mais Dieu est supérieur à tout, y compris au Néant. Il n’a pas de commencement ni de fin. Il est donc l’Infini et l’Eternel. Il est l’Être Parfait, sur qui rien n’a de prise, rien ne peut agir, rien ne peut interférer. Il Lui suffit d’une simple pensée pour que quelque chose passe du Néant à l’Existence et d’une autre simple pensée pour que cela retourne de l’Existence au Néant. Tout Lui est donc possible et tout Lui doit donc son existence.

4 Dieu est la Matière Première à partir de laquelle tout est créé. La matière, l’énergie, le mouvement et le temps sont eux-mêmes composés de Lui. Ceci fait que tout ce qui existe, ainsi que le Néant lui-même, fait partie de Lui. Il est aussi le Créateur de toute chose. C’est Lui qui crée tout ce qui existe et lui donne sa forme et son contenu. Il est enfin le Très Haut, car Il est la cause même de l’existence de toute chose, y compris du Néant.

5 De ce fait, Dieu sait tout, car le savoir même fait partie de Lui, est créé par Lui et trouve sa cause en Lui. On dit ainsi qu’Il est omniscient. De plus, Il est partout car, aussi loin que l’on aille, on se trouve toujours en Lui. On le qualifie donc d’omniprésent. Enfin, Il peut agir partout car, étant partout et sachant tout, rien ne peut entraver Son action.

6 Dieu pensa et un point minuscule apparut. Ainsi, par la création de cet unique minuscule point, Il venait de faire disparaître le Néant. Dorénavant, Il serait composé de l’Existence et du vide, mais plus du Néant. Il décida de nommer ce point minuscule “univers” et le fit exploser en une myriade d’étoiles, qui vinrent peupler le vide. Jamais plus, elles ne cessèrent de resplendir au firmament céleste.

7 Alors Dieu créa les deux mouvements : les choses lourdes iraient vers le bas et les choses légères vers le haut. Il créa également les quatre éléments. Le plus lourd était la terre. Puis venaient l’eau, le vent et le feu. Il les disposa dans l’ordre hiérarchique de leur pesanteur. La terre se trouvait donc au centre. Elle fut recouverte par l’eau, elle-même recouverte par l’air. Enfin, le plus léger des éléments, le feu, vint couvrir le tout.

8 Cette boule de matière, Dieu la nomma Monde. Afin que mouvement se fasse, Il entreprit de défaire l’ordre hiérarchique des éléments. Il plaça le feu au centre de la terre et l’eau dans le ciel, au-dessus de l’air. Les éléments bougeaient, alternant ordre et désordre, retournant systématiquement du désordre à l’ordre. Dieu se plaisait à voir comment Sa création se mouvait pour correspondre à l’ordre hiérarchique de leur pesanteur.


Spyosu




Il laissa un instant de silence afin que chacun puisse réfléchir à ce qu’il venait d’entendre tandis que l’organiste interprète un morceau reposant et paisible.

Ensuite il vint se placer derrière l’Autel et fit face aux rillettes pieusement recueillis.
Il éleva la coupe en argent qui contenait le vin de messe et dit :

- Je vous invite à venir partager la communion.


Puis bu une gorgée et pensa
*hummm fameux ce vin, c'est pas de la piquette, il se refuse rien Monseigneur *

- Et maintenant redisons ensemble le credo de l’Illiz Breizh, Eglise de notre chère Bretagne, tandis que vous avancez vers l’autel.

Puis à tous les fidèles qui s’approchèrent il offrit l’eucharistie sous les deux espèces, autant que tous profite du bon vin laissé par Monseigneur Kurios.

- Avant que nous nous quittions j’aimerais vous demander à tous de prendre soin de votre voisin comme s’il était vous.
De le respecter comme vous aimeriez être respecté et enfin d’ouvrir vos cœurs à la Parole divine. Car elle est votre salut devant Dieu !

Allez en paix et que Christos vous garde sous sa Sainte Protection.


L'orgue se fit entendre...
Grosbill
Grosbill ce jour là avait délaissé ses champs de bonne heure pour se rendre à l'église et assister à la messe de Nattan,

Il pris place au fond en se disant que comme cela il pourrait être le premier a la taverne en sortant, comme quoi on a beau chasser le naturel il revient toujours au grand galop...

Il écouta religieusement la messe, comprenant maintenant les références et l'ensemble de son déroulement, il remarqua non sans étonnement que le Diacre faisait gouter à tous ceux qui partageait l'eucharistie son précieux vin de messe...

Il remarqua l'arrivée de ses amis ainsi que celle du maire de Rieux, et se dit que cela faisait longtemps que autant de monde n'avait pas été dans un même lieu en si parfaite communion. (à part à la taverne peut être)

Il se laissa aller en priant avec une certaine nostalgie pour ses amis disparus ou encore bien présent...
Evenice06
Elle embrassa sa nièce Cendrielle affectueusement et remarqua bien un paquet imposant qu'elle avait sous le bras, mais n'en dit rien.
Elle se replongea dans ses prières, communia et écouta jusqu'au bout avec beaucoup de ferveur la messe du diacre Nattan.

_________________
Scronch
Ce jour-là, c’est l’âme en peine et vêtue de noir que Scronch gravit silencieusement les marches menant à l’Eglise.
Cette fois-ci, c’était plus par recueillement que par devoir spirituel qu’elle était venue assister à la deuxième messe du Diacre Nattan, emplie de tristesse. Encore profondément bouleversée par la mort d’une ancienne Rillette qui fit tant pour Rieux, elle ne put s’empêcher de laisser perler une larme sur ces joues au moment de la prière.
« Ne soyez pas si nostalgique » lui avait écrit Esmé. « Cela vous mènera à votre tour vers de nouveaux cieux… ». Scronch tentait tant bien que mal de suivre ses conseils mais un flot incontrolable d’images et de souvenirs lointains inondèrent ses pensées, toute la messe durant.

L'eucharistie offert et l'orgue annonçant la fin de l'office religieux, elle alluma un cierge et se recueillit un instant, puis quitta l'Eglise, aussi silencieusement qu'elle en était entrée.
Nattan


(((((((Bong))))))) ((((((Bong)))))) ((((((Bong)))))) …..

Tandis que les cloches sonnaient, Nattan alla se placer à l’entrée pour voir arriver les paroissiens et les saluer. Il vérifiait comme à son habitude et pour la centième fois que son écharpe de diacre était bien croisée lorsque les premiers fidèles approchaient du parvis.

Nattan
Tandis que le diacre entrait tenant les Saintes écritures à bout de bras, l’organiste accompagnait son entrée d’un Chorus.


Nattan avança vers l’Autel fit une génuflexion. Puis se tourna vers les fidèles réunis, ouvrit les mains dans leur direction pour les inviter à s’asseoir.

Sur l’Autel tout était prêt, le Calice recouvert d’un linge blanc, la corbeille avec les hosties. Il déposa le Saint Livre à sa place sur le lutrin.

Le diacre prit alors la parole :

Paroissiens, Paroissiennes,
Nous sommes réunis dans la maison de Dieu, pour partager un moment de convivialité, d'amitié, de bonheur et de foi.
Je vous remercie tous d’être présents pour ce moment si important.
Vous tous qui êtes ici sachez que le Très Haut voit votre piété et l'apprécie.
Persévérez dans cette voie et Dieu vous guidera vers le bonheur !
Dans la paix et la joie vous vivrez.

Frères et sœurs, pour sceller ce moment de partage prions :


Il ouvre les mains et invite les fidèles à se lever. Puis joignant les mains en regardant le sol.

Citation:
Mon Dieu,
Séparez ma cause de celle des impies,
De l'homme injuste et trompeur, délivrez-moi.
Accueillez-moi parmi vos amis.

Amen


- Rendons grâce à Dieu, à Christos son Messie, et à la lignée des prophètes dont les pensées sont une préfiguration de la révélation divine.

Après un hymne à la gloire du Très haut, Nattan monta en chaire pour la lecture sacrée :

Citation:


Livre de la Création
Chapitre II - « La vie »



1 Mais Dieu était parfait, alors que Sa création était imparfaite. Alors qu’Il était conscient de Lui-même, Sa création ne pensait pas. Alors qu’Il choisissait ce qu’Il faisait, Sa création ne faisait que s’adapter. Alors qu’Il était capable de créer, Sa création ne faisait que se suffire à elle-même. Alors qu’il voulait aimer Sa création et être aimé d’elle en retour, elle en était incapable.

2 Dieu réunit alors l’amour qu’Il avait en Lui. Il en fit l’esprit, qui ne pouvait être ni touché, ni vu, ni senti, ni goûté, ni entendu, car il était différent de la matière. L’esprit contenait l’intelligence, composée de la raison et des sentiments. Dieu y avait mis le plus de Lui-même: la capacité de choisir et celle de ressentir. Le Très Haut associa la matière à l’esprit, pour que ce dernier puisse exister en harmonie avec le monde, et nomma le tout "vie".

3 Mais la vie était imparfaite. Bien que créée par Dieu et composante de Lui, elle n’était pas Lui tout entier. Sa capacité de choisir était partielle, car son savoir et son pouvoir n’était pas illimités. Sa capacité de ressentir était tronquée, car elle était composée de matière, neutre et impersonnelle. Mais Dieu voulait aimer la vie et que la vie l’aime en retour.

4 Mais, pour que Dieu et la vie puissent s’aimer mutuellement, il fallait que cette dernière s’efforce constamment de se rapprocher de la perfection divine. Car elle était incapable de l’égaler. Le Très Haut créa donc le troisième mouvement: les choses supérieures iraient vers Dieu. Ainsi, la matière dont la vie était composée étant une chose lourde, elle fut posée sur le monde, car elle allait vers le bas. Mais, comme elle était aussi composée d’esprit, qui était une chose supérieure, elle tendrait vers la perfection divine.

5 Et sur le monde, la vie prit une multitude de formes, des plus petites aux plus grandes. Les végétaux s’emplissaient de la lumière des étoiles, couvrant ainsi le monde d’une couche de verdure. Les animaux gambadaient ou voletaient entre les végétaux. Ainsi, alors que Dieu semblait immobile, la vie se manifestait par un mouvement incessant. En effet, Dieu, étant éternel, n’était pas soumis à ce besoin perpétuel de mobilité qui faisait que la vie était sans cesse en activité. Il paraissait ainsi être immobile. Mais c’est cette action ininterrompue que Dieu aimait par dessus tout observer dans Sa création.

6 Mais Dieu n’avait pas conçu le mouvement de la vie comme une force infinie et, pour qu’il se perpétue, il fallait que l’animal broute le végétal, que le prédateur dévore la proie, et que les cadavres d’animaux pourrissent pour nourrir les végétaux. Ainsi, la mort faisait partie intégrante de la vie. Mais, pour que cela ne détruise pas Ses créatures, Dieu partagea chaque espèce en deux principes complémentaires, qu’il appela masculin et féminin. Tous deux étaient égaux et devaient se rechercher pour s’unifier, et ainsi perpétuer la vie.

7 Ainsi, de la vie Dieu créa le temps, où la mort succède à la vie, la vie à la mort, et la progéniture à ses géniteurs. De même, l’eau rejoignait le ciel pour descendre sur terre et alimenter les rivières, et le feu sortait des volcans pour alimenter la terre, qui s’accumulait pour nourrir le feu en son sein. Le monde tout entier était uni dans un mouvement perpétuel de vie, alors que Dieu paraissait immobile, échappant aux contraintes du temps.


Spyosu




Il laissa un instant de silence afin que chacun puisse réfléchir à ce qu’il venait d’entendre tandis que l’organiste interprète un morceau reposant et paisible.

Ensuite il vint se placer derrière l’Autel et fit face aux rillettes pieusement recueillis.
Il éleva la coupe en argent qui contenait le vin de messe et dit :

- Je vous invite à venir partager la communion.


Puis bu une gorgée et pensa
*hummm fameux ce vin, c'est pas de la piquette, il se refuse rien Monseigneur *

- Et maintenant redisons ensemble le credo de l’Illiz Breizh, Eglise de notre chère Bretagne, tandis que vous avancez vers l’autel.

Puis à tous les fidèles qui s’approchèrent il offrit l’eucharistie sous les deux espèces, autant que tous profite du bon vin laissé par Monseigneur Kurios.

- Avant que nous nous quittions j’aimerais vous demander à tous de prendre soin de votre voisin comme s’il était vous.
De le respecter comme vous aimeriez être respecté et enfin d’ouvrir vos cœurs à la Parole divine. Car elle est votre salut devant Dieu !

La semaine prochaine il y aura une surprise, un cadeau pour notre paroisse, je ne vous en dit pas plus.

Allez en paix et que Christos vous garde sous sa Sainte Protection.


L'orgue se fit entendre...
Evenice06
Fidèle aristotélicienne, elle était là et avait écouté avec beaucoup d'attention les paroles du diacre.

Il était vraiment un bon diacre et elle était très contente que Rieux ait enfin repris une vie religieuse.
Elle apprécia le moment de calme et de sérénité de cette messe après les moments houleux de ces derniers jours.

Elle respira intensément et ses pensées allèrent vers Nathan, la belle et douce Nathan, comme toujours lorsqu'elle avait des moments de doute, mais instantanément lui apparut dans un halo de lumière le visage souriant et ami, alors elle sut qu'elle avait fait le bon choix.

Aussi se remit elle à prier avec encore plus de ferveur en chassant délibérément tout ce qui n'était pas le moment présent.

A la fin de la messe, le diacre annonça une surprise pour le village.
Bien qu'ayant une vague idée de celle ci, elle n'en dit rien, lui sourit gentiment et s'inclina respectueusement devant lui pour le remercier de ce moment de piété.

Puis, comme à son habitude, elle déposa une bourse d'écus pour les pauvres de la paroisse et une bouteille de chouchen des caves de Guérande pour le diacre dans le panier réservé aux offrandes.

L'âme et le coeur en paix, elle sortit alors de la jolie petite église de Rieux et repartit en direction de la mairie pour accomplir ses obligations journalières avant de retourner vers Guérande.

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Cendrielle
La dernière messe s'était passée rapidement. Finalement son pli avait été remis à l'écart de tous, à Nattan en espérant que celui-ci lui conviendrait. Ce qui fut le cas et c'est ravie que ses broderies correspondent à ses désirs que Cendrielle avait quitté la paroisse.

Déjà une semaine s'était faufillée. Le temps passait si vite ces derniers jours. Mille préparatifs en vue de diverses activités. Il était temps de réveiller les rillettes. C'est aussi, le coeur en joie, que Cendrielle se rendit à la messe de ce dimanche. Elle chanta le crédo avec humilité et ses pensées voyageaient de bien des côtés.

Comme elle aimait le soleil reflétant dans les cristaux des icônes de la paroisse. Les couleurs vascillaient avec le passage des nuages, la danse des arbres à l'extérieur.
Malgré toute cette joie, ces sourires, la douceur de cette journée, le coeur de Cendrielle était toujours vide. Elle rechercha les réponses dans les paroles du diacre mais c'était loin de la satisfaire.

Nattan savait rendre vivant cette communauté aristotélicienne. Il était engagé et vif. Plus présent que bien d'autres qu'elle eut connu.
Sans le vouloir, elle pensa à son mari, qui, pour être diacre lui-même, n'avait pas eu notion de l'Amour à offrir à sa femme. Il en avait oublié l'important avant l'essentiel. Il avait oublié son écoute et sa flamme.

Des doutes l'assaillaient alors en sortant de l'église.
Syerry
Elle était arrivée en terres Bretonnes. Finalement et depuis l'temps que la girouette des chemins de nos Royaumes avait fait promesse à de ses amitiés de cette contrée ... Vivement de retrouver Milouse et Chichi, revoir ses compagnons de routes depuis Anger, Léandre et Lord, puis bisouiller Iso et Nadie, Alrune y est aussi.

La jeune guerrière avait pris une bonne dose de repos bien mérité après tant de parcours en ces terres bénies. Une fois dument reposée, Syerry s'était rendue jusque l'église.

Les marches gravies, elle juche sur le parvis et porte les yeux vers les ciels et sourit. Baisse le menton puis pose la main contre l'huis et pousse la lourde porte finement ouvragée.

L'endroit est serein, cela lui fera du bien. Elle pénètre et se dirige vers un banc. Un genou vient frapper le sol tandisque la pointe de ses doigts vient signer la blondasse en quatre points. Glissement au banc, elle ferme le bleu de ses yeux et se fondra en une prière et poursuivra en adressant quelques pensées à ses pairs.
Leandre_de_merteuil
Léandre avait passé une nuit agitée. Une fois de plus, il avait cru retrouver ses parents adoptifs, jusqu'à ce que le songe prenne fin, jusqu'à ce qu'il retourne dans une réalité un peu plus amère que le soir précèdent.

Deux semaines, déjà, qu'il errait sur ces routes inconnues, loin de ses contrées originelles. La seconde lui paraissait plus dure, parce qu'il désespérait de revoir un jour son mère et son père adoptifs, mais aussi plus légère, car, désormais, il ne voyageait plus seul. Syerry et Lord était ses nouveaux compagnons de route, rencontrés fortuitement dans une auberge. Leur compagnie lui était agréable, bien qu'il ne connût rien d'eux, et qu'ils parlassent peu.


Le rêve qui avaient occupé le repos de Léandre n'était guère différent des nuits précèdentes. Il y retrouvait ses parents adoptifs, certes, mais gisants, les corps plus ou moins salis, plus ou moins saignés. Cette fois, il les avait vu sur le parvis de l'église de Rieux, l'un près de l'autre, la face contre la pierre froide.

Au réveil, il lui avait fallu chassé cette sombre pensée, et il avait quitté l'auberge, en direction de l'église.

Propre et net. Aucun corps n'entachait les marches placides du parvis de l'église. De quoi rendre Léandre un peu plus serein, pour les instants suivants. Il entra.

A sa grande surprise, il vit, à l'intérieur de l'église, Syerry, en plein recueillement. Sa présence le fit sourire, sans qu'il sache pourquoi. Il s'attarda dans le fond de l'église, afin de pouvoir l'observer, sans être vu. Sa carrure, sa présence, l'intriguait. Petite et menue, Léandre l'avait d'abord prise pour une gamine de son âge. Mais une nuit, alors qu'ils dormaient tous trois sur les routes, à l'orée d'un bois, Léandre avait eu la mésaventure d'être réveillé par les pincements de sa vessie qui l'implorait de se lever. Il s'empressa d'exécuter l'ordre de l'organe, mais alors qu'il se dirigeait vers un arbre tout proche, il avait eu le malheur de fouler l'herbe, un peu trop près de Syerry, et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, il s'était retrouvé immobilisé, le poignard sur la gorge. La surprise lui avait même fait mouiller ses braies, mais ça, personne ne l'avait jamais su.

Depuis ce moment, Léandre ne cessait d'être impressionné par cette vigueur si concentré, cette spontanéité déroutante. Le personnage l'intriguait d'autant plus que, s'il connaissait quelques-uns de ses aptitudes physiques, il ignorait tout de son histoire, de ses sentiments.

Léandre en était à ces réflexions lorsque son regard passa sur un objet posé près du couloir, une besace qu'il savait appartenir à Syerry. Celle-ci l'avait abandonnée là avant de se recueillir. D'un coup d'oeil rapide, Léandre mesura les distances. Syerry avait la tête baissée, et méditait, très certainement. La besace était dans son dos, éloignée de quelques mètres sur sa droite. S'il était assez rapide et discret, il saurait la subtiliser un instant, afin d'en connaître un peu plus sur son compagnon.


Et s'il était un pêché que Léandre ne savait contrôler, en cet instant où il était perdu dans son pays et dans sa propre histoire, c'était bien la curiosité, le désir ardent d'en connaître davantage sur le monde et les gens qui le peuplent...
Evenice06
Un nouveau Dimanche, un nouveau jour de recueillement.

Elle était un peu en retard, elle avait passé beaucoup de temps à la mairie ce matin là et elle arriva un peu essouflée, mais l'église était encore déserte..

Déserte? non, elle aperçut deux silhouettes qu'elle ne connaissait pas.
De nouveaux arrivants dans le village sans doute, Rieux était une ville accueillante, donc elle ne fut pas surprise.

Elle les salua discrètement d'un signe de tête et d'un sourire en passant près d'eux et alla mettre dans un vase près de l'autel un bouquet de roses jaunes qu'elle avait ramené de Guérande, puis elle s'installa à sa place habituelle et se mit à prier en attendant que le diacre arrive et commence la messe du jour.

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Nattan
Rien de ce qui se passe dans son église paroissiale n'échappe à la vigilance du diacre. Nattan a bien remarqué le manège de l'homme qui restait au fond de l'église à lorgner sur les objets déposés au vestiaire. Il gardait un oeil sur l'individu tout en s'approchant de cette paroisienne en laquelle il avait reconnu Madame le Maire. Il était fort intrigué car il ne la voyait pas le samedi d'ordinaire.

- Bonjour Dame Evenice, êtes vous venu pour la confession ? c'est l'aprés midi d'ordinaire mais je peux faire une exception pour vous.
Evenice06
Décidément, le gros souci qui la perturbait depuis quelque temps lui faisait perdre la notion des jours.

Et c'est en voyant arriver le diacre qu'elle réalisa que ce n'était pas jour de messe.
Aux mots qu'il lui adressa, elle rougit jusqu'aux oreilles, balbutia quelques mots incompréhensibles et s'agenouilla devant lui.


- Oh, Messire Nattan, veuillez me pardonner, il ne fait pas bon vieillir.
Un souci et hop! on perd la notion du temps et de l'heure.

Me confesser? à vrai dire, j'ai l'âme et la conscience en paix, je ne vous ferai que perdre votre temps.
Mais je vous remercie de votre proposition.

Vous aurez au moins eu des roses fraîches pour la cérémonie de demain, à laquelle je viendrai comme il se doit bien sûr..
Enfin, sauf si j'ai l'impression que nous sommes mardi!!!
Et puis, mes prières à Aristote ne sont pas perdues, pour lui il n'y a pas de jour ni d'heure.


Elle fait un immense sourire au diacre tout en étant encore sous le coup de sa méprise.
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Evenice06
Elle n’avait pas fermé l’œil de la nuit, Pit s’en est même inquiété la voyant fébrile et inquiète.
Mais elle l’avait rassuré, rien de grave, rien en tout cas qu’elle n’arriverait à résoudre seule.

Au premier chant du coq, elle s’était préparée et avait filé vers l’église en prenant des chemins détournés, car il était bien tôt.
Elle avait donc profité de l’air frais et pur du matin, la rosée sur les champs, l’odeur des sous bois et de la mousse, le premier chant des oiseaux.
Elle avait respiré de toutes ses forces le parfum des fleurs des champs et cueilli des fruits au verger.

Et c’est en croquant une pomme qu’elle était arrivée à l’église.
Là, elle avait déposé un panier rempli de pommes, poires et autres fruits de saison pour le diacre et s’était ensuite agenouillée pour prier, un sourire aux lèvres pour sa méprise de la veille, mais le cœur rasséréné car cette promenade matinale lui avait fait trouver la solution à son souci.

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