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[RP} Eglise paroissiale de Rieux - Plou Reoz

Passionpomi
L’Eglise…. Le premier lieu vers lequel elle se dirigea tandis qu’ils passaient les portes de la ville…. Pousser la lourde porte battante, comme les dimanches de jadis, pour ouvrir aux fidèles avant la messe…. Dans l’allée, tenter de calmer son allure pour respecter le calme du lieu… Là, tomber à genoux, devant l’autel et souffler, enfin, d’être vivante et ici… Remercier le Très Haut pour les moments passés durant ces presque 3 derniers mois…. Des moments qu’elle regrette déjà… Il faudrait désormais reprendre la vie d’avant, nettoyer ce confessionnal inoccupable, travailler sur la prochaine messe, et tenter de ne pas se préoccuper des élections navrantes qui se profilent aux ducales…. Et puis surtout, offrir des funérailles dignes de ce nom à son époux qui n’en avait point eu….

Son regard vagabonde sur l’ensemble de l’édifice, les yeux chargés de souvenirs, de rires surtout mais l’heure n’est pas au regret, ni à la nostalgie.


Rieux, me revoici…..
Merelhyn
Elle est venue timidement, comme toujours. Parfois elle se dit que rien, jamais, ne lui permettra de sortir de sa coquille. Mais l'église lui procure toujours une sensation de paix, et elle en a besoin. Elle entrebaille la porte plus qu'elle ne l'ouvre, se glisse silencieusement dans l'obscurité. Se signant avec ferveur, elle s'agenouille derrière une colonne, priant pour que le Très-Haut protège son ami et qu'ils soient bientôt réunis.
Passionpomi
La porte de l’église se poussa discrètement pour laisser entrevoir une silhouette féminine, furtive et rapide, qui disparu dans une chapelle. Le temps d’esquisser un sourire encourageant et de se diriger vers elle, que la porte s’ouvrit à nouveau, laissant place à l’organiste empressé de revoir la diacre….

Ma sœur !

Chute ! Silence, nous sommes dans un lieu de prière ici !

Plus bas, l’organiste de reprendre…

Ma sœur… Un messager cherchait à vous remettre ce plie… Je vous l’ai donc apporté moi-même…

Vague regard inquiet sur le parchemin qu’elle ouvre, en s’éloignant, oubliant même d’en remercier son aide d’office, le visage de plus en plus pâle… Ils ne sont pas passés…. Ses amis, à l’exception d’un seul, sont morts ou blessés, cherchant soins et réconfort au Mans… Et puis pas Elle… Non surtout pas elle…. Pourquoi elle d’ailleurs ? C’était bien celle du groupe qui le méritait le moins…
Alors qu’elle sent monter en elle le chagrin et les larmes de circonstance, une seule idée la hante dans l’immédiat, quitter ce lieu où sa faiblesse pourrait être vue… D’autant qu’il n’y a guère plus mauvais moment pour cela…. Mais pas avant d’avoir prié pour leur rétablissement.
Merveille souhaitait des cierges par dizaines… Elle allait les lui allumer… Gabriel, qui fut pendant longtemps son Archange « mentor » en serait le garant et sa chapelle fut bien vite choisie, en espérant qu’il chasse en elle ses idées de vengeance….


Gabriel, voici encore l’expression d’un homme inspiré par Léviathan…. Je t’en prie écoute ma prière… Hier, la suffisance, l’acharnement, que dis-je, la mauvaiseté du vile chiffré emplumé a ramené vers toi, à l’entrée du Soleil, une amie très chère… Victime de règlements de compte dont elle n’était pas l’origine… Une mort injuste pour assouvir les besoins de vengeance d’un hérétique inspiré par ton contraire… Merveille a tant de choses à faire en ce monde…. Puisses tu à l’oreille lui souffler que nous la pleurons et que nous l’attendons… Que la douceur du Soleil lui sera offert certes, mais bien plus tard, après que cette vie lui ait offerte tout ce qu’elle peut offrir… Elle était notre chansonnière, sa gaieté à porté nos pas pendant trois mois, loin de nos foyers qui, grâce à son imagination, ne nous ont jamais manqués… Elle nous faisait profiter de sa muse en chansons ou poèmes… Elle nous disait souvent, 3 pas en avant, 3 pas en arrière, à travers 4 provinces en guerre nous avons suivi Sarmite et sommes restés en vie, jusqu’à ce passage… Tués et blessés par nos alliés du Ponant, ces chiens d’angevins - sauf un - qui ne respectent rien… Aujourd’hui puisse t-elle ne faire que trois pas en avant vers notre monde, sans se retourner et sans attendre, car nous, nous l’attendons, soucieux et pleurant sur son absence…
Essuyant quelques larmes…

Merveille, je t’ai allumé autant de cierges que tu en souhaitais… Alors reviens…. De là haut puisses tu voir cette lumière pour te guider vers nous…


Gabriel, vois tu comme ton enseignement est oublié en Poitou et en Anjou ? Vois tu comme il est facile d’abandonner ses sujets, de désobéir pour le plaisir d’une vengeance….

Ô Très Haut, vous dont l’omniscience est avérée, inspirez un médecin Mainois, qu’il pense les blessures d’Alex et Sarmite pour leur permettre de rejoindre très vite leur comté…
Passionpomi


Le samedi 7 août 1458, en l’église de Rieux, se tiendront les funérailles de feu mon époux Laudevin de la Haute Cloche, qui nous a quitté dans sa quarante deuxième année.

Amis, connaissances, simples rillettes soucieux d’accompagner un défunt vers sa dernière demeure, chacun est attendu afin de prier pour son âme.

Passi
Votre Diaconnesse
Passionpomi
Désolée la cérémonie sera postée en 4ème vitesse pour cause de départ IG de l’endeuillée


Trois mois, qu’il avait quitté ce monde et ses funérailles devenaient plus que nécessaires afin que le village entier ne meurt pas sous la contamination avant que de mourir de faim….
De retour en ville, et en absence de l’Evêque, c’est à elle qu’incombait cette mission, d’enterrer son propre époux… Une cérémonie des plus simples mais des plus sincères serait la bienvenue, en présence des quelques seuls personnes l’ayant croisé ici, même si elle espérait y voir également quelques croyants locaux…

Bien entendu elle aurait aimé célébrer autre chose pour fêter son retour, mais c’était une réalité de son office qu’il fallait accepter…

Il était temps de faire entendre le glas et d’attendre la venue des quelques amis présents…

Le Glas sonne

Le cercueil avait été déposé dans le chœur avant le début de la cérémonie, entouré de quelques simple fleurs dont l’été les gratifiait encore.

Profonde inspiration… L’exercice était difficile et elle aurait préféré que quelqu’un puisse dire ce sacrement à sa place… Il faut bien l’avouer, une forte consommation de chouchen avant le début de la cérémonie avait été le seul moyen de lui permettre d’aligner deux mots avec force et courage…


Mes amis, nous voici aujourd’hui rassemblés pour accompagner, l’âme de Laudevin, par nos prières, vers l’au-delà. Laudevin nous a quitté dans sa quarante deuxième année.

Seigneur, ne te dérourne pas de lui et accueille le en ton Royaume pour l’Eternité. Illumine son âme à jamais et offre nous l’espérance de le revoir je jour ou à notre tour, tu nous rappelleras à toi…
Mais entrer au Paradis Solaire n’est pas chose aisée… Il n’appartient qu’aux âmes pures et à ceux ayant veillé durant leur vie à observer la Vertu telle que nous l’enseigne Aristote et Christos, de parvenir jusque toi.
Nous nous y efforçons chaque jour, mais notre faiblesse t’es désormais connue. Pour cela, ô Très Haut, nous te confessons nos péchés…




La belle laissa à chacun l’occasion de répéter le Crédo à sa suite avant de prendre à nouveau la parole.

Vous étiez ses amis, de simples connaissances, des enfants peut être, j’étais son épouse… Ce sont nos prières qui, aujourd’hui, lui sont nécessaires afin de l’accompagner et de l’encourager dans le jugement qui est désormais le sien.
Laudevin été déjà âgé lorsqu’il est arrivé ici, sur les caprice de son épouse…


Léger sourire attendri…

Si certains d’entre vous l’ont connu ici comme lieutenant de police et comme râleur professionnel, peu connaissent sa vie telle qu’elle fut par le passé… Car c’était un homme généreux, même si les apparences le rendaient rugueux. Pendant des mois il offrit sa vie, sa fortune, et son temps à la défense du Rouergue dans la maréchaussée, dans l’armée, à tel point que jamais son souvenir ne quittera ce comté dont une des tours de Villefranche de Rouergue porte désormais son nom. La tour sud où il aimait à s’enfermer pour surveiller les alentours et s’isoler afin de se retrouver lui-même.
C’était également un mari aimant et un ami fidèle. Hélas il n’eut pas l’occasion d’être le père qu’il aurait pu être, mais j’ai plaisir aujourd’hui à lui connaître un fils dont j’ignorais l’existence. Puisse-t-il avoir ses qualités.


Regard peiné vers le cercueil…

Je dirai simplement que tu me manque…. Les souvenirs sont désormais mon lot quotidien, la solitude également... Sans toi je crains que mes débordements soient fréquents...

Si quelqu’un veut s’avancer pour dire à son tour quelques mots…
Aaron_


Aaron murmura la prière à la suite de Passi, laissant son regard vagabonder sur les murs, statues et aussi les rares personnes présentes ... la ville était toujours là immuable, et le serait toujours .... mais ses acteurs avaient considérablement changé. En bien ? en mal ? un peu des deux ? chacun avait sa propre opinion à n'en pas douter.

Il chassa de son esprit ces remanescenses du passé ... dans ce cercueil reposait un homme qui fut son ami et son filleul ... bien qu'il l'ait trop souvent exaspéré à certaines périodes.


Trouves la paix mon ami ... nous ne t'oublierons pas ... je sais que tu n'étais breton ni de coeur ni d'esprit et je te promets une prière à l'église de Villefranche si mes pas m'y ramènent un jour.
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Passionpomi
Derrière notre peine, nous ne devons oublier que l’espoir demeure. Son âme n’est pas perdue et c’est pourquoi, en cette circonstance, je vais vous lire l’histoire de Sypous, afin que vous compreniez, que guider par nos prières et en fonction de ses actes sur terre, il peut être guider vers le paradis Solaire.

Citation:
Les sept anges se tenaient face à moi. Ils arboraient un grand sourire plein de gentillesse que venait souligner leur regard plein de tendresse. Pour la première fois depuis que j’avais laissé mon chien seul dans le champ, je me détendis et m’emplis de la sérénité qu’ils dégageaient. Ils m’aidèrent à me lever et Michel, le plus robuste, me fit monter sur son dos. Je rougis à l’idée de chevaucher un Archange comme un cheval. Mais ils rirent tous, voyant la gêne s’afficher sur mon visage. Ces rires n’étaient pas moqueurs, mais pleins d’amitié.

Alors, sept grandes paires d’ailes magnifiques s’étendirent. Ils s’approchèrent du bord et se laissèrent tomber. Je hurlai de terreur, mais mon cri s’étouffa lorsque les Archanges redressèrent leur vol et s’envolèrent vers la soleil. Je pus voir sous moi l’ensemble de la lune et me promis intérieurement, si l’occasion m’en était donnée, de toujours vivre dans la vertu, suivant les préceptes d’Aristote et de Christos, afin de ne jamais plus retourner dans un endroit aussi sordide. Galadrielle me lança un sourire complice et me dit: “C’est bien. Tu as pris une judicieuse décision. Puissent les autres vivants faire la même.”

Je me demandai comment elle avait pu connaître aussi bien le fond de mes pensées. Mais mon esprit fut bien vite plutôt intéressé par le spectacle qui s’offrait à moi. Nous venions de quitter la lune et nous volions dans l’espace qui la sépare du soleil. Les étoiles s’offraient à mon regard comme autant de spectacles magiques. Je pouvais même discerner de nombreux autres astres dont je ne connaissais pas l’existence, ne pouvant être vus depuis le monde. Mais l’essentiel de ma vision était occupé par ce soleil immense, brûlant, que je n’avais jamais vu d’aussi près. Je me sentais comme une mouche face à une vache: minuscule.
(…)
Nous atterrîmes dans un lieu magique. Tout était baigné d’une douce lumière. Où que je regardais, je ne trouvais pas la moindre obscurité. A perte de vue, il n’y avait ni habitation, ni la moindre construction. Ceux qui avaient faim se servaient sur les arbres fruitiers. Ceux qui appréciaient les plaisirs de la détente s’allongeaient dans l’herbe. Des enfants jouaient innocemment, riant et courant à travers les hautes herbes. Les sept Archanges me prévinrent qu’ils devaient me laisser, leur mission étant terminée. Je les remerciai grandement et leur dis au revoir.

Je décidai de visiter ces lieux enchanteurs. Tous ceux que je rencontrais me souhaitèrent la bienvenue en me souriant. Je leur rendais leur sourire et les remerciais. Tout respirait le bonheur, la bonté et la joie. Alors que je m’approchai d’une petite fontaine où l’eau semblait si claire que je ne résistais pas à l’envie de m’y désaltérer, je vis deux hommes discuter. Ils me remarquèrent et me firent signe de venir. J’eus alors en face de moi rien de moins qu’Aristote et Christos. Ils m’accueillirent avec la plus grande gentillesse. Ils me demandèrent si les lieux me plaisaient et si j’avais fait un bon voyage. J’étais si ému que je ne savais pas quoi répondre. Je bafouillai quelque vague parole, alors que j’essayai encore de réaliser qui se trouvait devant moi.


Pardonne à Laudevin ses péchés, ne retiens de son existence que ses actes en faveur de ses semblables. Reçois le en ton royaume comme un enfant ne s’étant jamais éloigné de ton Amour. Si la séparation nous afflige aujourd’hui, permets nous, le jour qui viendra où nous seront rappelés à toi, de le rejoindre en ce royaume idyllique dont Sypous nous parle.
Oui Laudevin s’est parfois éloigné de la vertu… Il à parfois oublié quelle était ta parole… Mais jamais son cœur ne t’a oublié… Nous nature humaine nous pousse à pécher et face au Sans nom nous sommes faibles… Pardonnes nous…
Mais qu’est-ce que la Vertu ? Qu’est-ce encore que le péché me direz-vous à une époque où elle semble différer en chacun de nous…. Ce qu’il nous faut retenir pour nous situer et guider nos actions, sont les 7 Vertus incarnées par les Archanges. Préservons nous de l’Acédie qui nous pousse à la dépression et à la passivité. De la Gourmandise et de l’abus du plaisir. De l’Avarice qui nous pousse à l’égoïsme et au mépris. De l’Envie qui ne fait qu’attiser notre convoitise de l’autre. De la Colère qui nous pousse à la haine et à la violence. De la Luxure et de sa décadence. Et enfin de l’orgueil de de l’expression d’ une imaginaire supériorité. Sachons.


Nous allons désormais procéder à la fermeture du cercueil… Que chacun, à son tour, vienne adresser quelques mots au défunt…

C’était un moment plus personnel, où les mots pouvait être dis à voix basse… Le dernier moment qu’elle partagerait avec lui… Le flot de souvenirs qui la submergeat eut raison de sa conviction à retenir quelques larmes…

Le cliquetis se fit alors entendre ; le cercueil était clos et son époux serait bientôt guidé vers le cimetière de rieux…

Mes frères et sœurs, récitons ensemble le Credo et réafirmons notre foi



Le Credo prononcé, quelques villageois venus assister à la cérémonie, soulevèrent le cercueil afin de me suivre, traversant la nef, jusqu’au cimetière, suivie par les fidèles.

Le silence régnait durant la descente du cercueil…


Nous allons maintenant confier à la terre le corps de notre frère. Le moment est venu de lui dire "à Dieu".
C'est un moment de tristesse, mais il faut que l'espérance reste forte en nous. car nous espérons revoir Laudevin quand Dieu nous réunira, dans la joie de son Royaume.
Recueillons-nous en pensant à tout cet heureux temps que nous avons vécu avec lui, à ce qu’il fut pour nous…


D’un geste solennel j’aspergeais le cercueil d’eau bénite.

"Cette eau, nous rappelle que Dieu a fait de toi son enfant.
Qu'il te reçoive aujourd'hui dans sa Paix !"


Chacun pouvait désormais quitter le cimetière en jetant une poignée de terre dans la tombe.
Merelhyn
Merelhyn entra dans l'église, se signa avec ferveur et alla s'agenouiller devant la petite chapelle latérale. Elle ferma les yeux, pensant aux armées situées à l'extérieur de la ville, à tous ces courageux Bretons qui se portaient au secours de l'Anjou, si loin à ses yeux qu'elle avait peine à imaginer la distance.

Les dalles froides sous ses genoux nus lui semblaient comme un sinistre avertissement s'insinuant dans son âme. Elle serra les poings, rouvrit les yeux.

Un rayon de lumière traversa le vitrail, se posant avec délicatesse devant elle. Émerveillée, elle remercia le Très-Haut.

Apaisée, elle courba la tête, priant avec ferveur pour que ceux qu'elle avait appris à apprécier soient épargnés lors des combats.
Idana
Une main qui se tend pour pousser une lourde porte, si lourde qu'Idana est obligée de mettre tout le poids de son corps fluet pour en entrouvrir le battant. Il faut dire que désormais elle mange à sa faim tous les jours, mais pendant longtemps elle s'est contentée des maigres restes qu'on voulait bien lui donner. Et à 19 ans, bien qu'elle ait tous les atouts physiques d'une jeune femme, son corps est gracile.

Un nez qui se pointe, deux yeux qui prennent possession de l'intérieur de l'église malgré la pénombre et coeur battant, elle entre.

Le battant qui se referme derrière elle dans un bruit d'enfer la fait sursauter de peur .
.. Idana .. bon dieu ... hurle t-elle tout haut, avant de mettre une main sur sa bouche, saisie par l'écho de sa voix que lui renvoient les murs. ..

plus de jurons .. t'as promis ma gueuse ... lui susurre une petite voix dans sa tête..
mouais .. et bin on s'en débarrasse pas comme ça non plus !!
C'est vrai, mais ici t'es dans la maison du Très Haut

Nez qui se lève au plafond

Il est où l'très Haut d'abord ?
Là tout autour de toi
Ah ouais .. l'est doué lui .. donc j'peux pas l'voir ?
Non, mais il est là dans ton âme

L'âme, même qu'on lui a dit qu'elle en avait une elle aussi, mais jusqu'ici elle l'a point trouvé. Elle ne connait que la haine Idana, la colère et plein de jurons très imagés.

Mais si, elle connait aussi cette faiblesse insidieuse qui veut entrer dans son corps. Ces battements de coeur qui lui coupent les jambes quand elle se rappelle deux yeux penchés sur elle, et elle ferme les yeux reprise par cette chamade qu'elle exècre. Et comme l'autre fois, celle qu'elle veut oublier, elle s'inflige une morsure cruelle à la main, à cette même main qui a frôlé la sienne.


Elle veut oublier qu'elle sent sa haine reculer, cette défense qui la protège et la fait avancer pour la faire survivre. Mais voilà, depuis qu'elle s'est enfuie, elle a découvert un autre monde ... plus hypocrite certes, mais plus compatissant. Et elle qui n'était rien, devient vivante aux yeux des autres ... elle existe simplement.

Elle avance dans l'allée centrale, les yeux curieux de tout ce qui l'entoure, de cette paix qui règne là et elle s'assoit presque timidement sur un banc.

Ce rayon de soleil qui lui fait cligner les yeux à travers un vitrail , l'odeur des fleurs sur l'autel, le silence quasi religieux autour d'elle et Idana se sent envahie d'un seul coup d'une sorte de paix intérieure. Plus rien d'autre dans son coeur qu'un silence reposant ... et son souffle s'exhale lentement et longuement sous le flot de larmes qui jaillissent de ses yeux.

Pourquoi tu pleures Idana ? .. demande la voix
J'en sais rien tiens .. parce que je suis une idiote sûrement, j'pleure jamais !
Mais non t'es pas idiote, tu fais juste semblant
Alors quoi ? dis le moi toi puisque t'es si fine
C'est ton âme qui prend possession de toi ma gueuse ... ton âme !
Et bin ça va être drôle de cohabiter avec elle si j'dois pleurer tout le temps !

Mais elle a bien compris Idana, qu'à cet instant précis, elle devient une autre ... toujours aussi ronchon et ironique, disant toujours ce qu'elle pense, mais en dedans elle n'est plus la même ... elle est ... habitée.

Et elle reste là sur son banc, pleurant toutes ces larmes qui n'ont jamais coulé en 19 ans de souffrance, de douleur et de mépris.
_________________
Passionpomi
Un dernier passage... Songeuse et presque déçue de son bilan après un an de diaconat, elle dépose la copie de l'annonce qu'elle a envoyée au bureau de l'évêque, afin d'informer les paroissiens de rieux fréquentant encore ce lieu...


Citation:
Nous, Passionpomi, dicte Passi, Diacre de Rieux, Chapelaine du domaine de Guérande, renonçons ce jour à notre diaconat, remercions une nouvelle fois anciennement monseigneur Kurios pour sa confiance, et la motivation qu’il a su nous transmettre.
Notre éloignement de Bretagne ne permet plus que nous assurions notre charge comme il se doit… Et la courtoisie me pousse à taire les autres raisons.

Prions pour qu’enfin l’Eglise Aristotélicienne puisse un jour se targuer à juste titre d’être dans l’ère du renouveau de la Foy.

Passi,
Chapelaine de Guérande
Merelhyn
Partie, notre diaconnesse ?

Merelhyn se mord les lèvres, inquiète. Elle pense : plus de curé, et maintenant plus de diacre ! Mais qui va célébrer la messe ? Oh... et mon baptême ? Est-ce qu'il va toujours être possible ?

Désemparée, elle s'agenouille et commence à prier avec ferveur pour que l'église de Reoz retrouve sa sérénité.
Mai
Une inconnue. Une voyageuse. C'est tous ce qu'elle était ici.
Une blonde opalescente traversa avec une lenteur mesuré le parvis de la petite église de Rieux.
Marie poussa la porte et se déchaussa silencieusement. Besoin curieux de sentir le sol glacé sous ses pieds blanc.
Peu de personne était présente a cette heure là dans l'édifice. Un silence lourd, apaisant avait prit place.

La petite politaine marcha jusqu'à un banc au milieu de l'église. Elle ne chercha pas à masqué la vie indépendante que menait ses membres depuis quelques temps.
Elle tremblait, sans causes et sans raisons. Elle tremblait. Un mal étrange avait prit possession d'elle, la forçant a abandonner sa vie, sa joie , sa force. Ses obligations surtout.
Une pâleur extrême transparaissaient sur ses joues. Ou était donc passé cette jolie teinte rosé qui faisait succombé tout hommes qui osait la regarder.
Une quasi morte aurait dit la sœur qui l'avait élevée.


Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis...

[Flème narratives de l'auteur]
...AMEN

Marie rajouta une pensée pour sa sœur, son père aussi. Elle conversa quelques instant avec feue sa mère.
Elle pria pour que Vossler reste a ces côtés pour toujours et qu'il demande sa main a son père ou son parrain un jour.
Elle souhaitant qu'il l'aime.

Une fois ses prières finit Marie se leva pour s'en retourner en son auberge.
Un haut-le-cœur la saisit alors et lui fit plier les genoux, la mettant ainsi à terre devant le Très-Haut.
Les tremblements de ses bras l'empêchèrent de se relever, ses forces l'ont abandonner.

Tu nais poussière et tu redeviendra poussière.
Recroquevillé, à même le sol, agité de soubresauts, Marie pria alors...
Simple prière, appel à l'aide silencieux, baigné de larmes, pour que quelqu'un passe et la sauve de sa faiblesse...

A l'aide s'il vous plait...
_________________
--Allana.lenaig


Personne, il n'y avait personne dans cette maudite ville. L'herboriste avait fait un long chemin depuis Quimper pour venir chercher plusieurs plantes rares qui ne poussait que dans les environs de Rieux. De la dauphinelle principalement en vue des quelques accouchements que la jeune femme devrait suivre dans les mois a venir. De la busserole aussi, et de l'achemine vulgaire puissant calmant lorsqu'on l'utilise en tisane. L'herbe à vaches comme on l'appelait. C'était dégueulasse mais ca calmait efficacement les nerfs. Enfin bref, voila trois jours que la médicastre cueillait et récoltait ses précieux remèdes dans la campagne environnantes. t sans guide, vous pouvez me croire, elle s'était perdu bien des fois... A ne pas connaitre les chemins forcement. En fin d'après-midi de retour d'une journée de récolte ensoleillé, la Lenaïg passa devant l'église. C'est a l'appel de la fraîcheur qu'Allana répondit, plus qu'a l'injonction du très haut. M'enfin, elle poussa la porte de la petite église et sourit au courant d'air frais qui la saisit un peu. Léger frisson sous sa robe fine.

Alors qu'elle s'avançait vers l'autel, une tignasse blonde dépassait de l'un des bancs au milieux. La médicastre s'inquiéta aussitôt, réflexe professionnel sans doute et se mit a courir vers l'étrange chevelure. Une jeune demoiselle était allongée entre deux bancs, visiblement incapable de se relever seule. Les yeux clos elle respirait avec difficulté. Sa peau était si pâle et triste. La médicastre se releva et poussa les bancs pour faire de la place

Mademoiselle, vous m'entendez ?
Elle avisa un enfant de cœur qui venait d'entrer par une alcôve, les bras chargé de fleurs morte. Aucun intérêt médical se dit l'herboriste.
Jeune homme !! Oui toi! Viens par là!

Regard interloqué de l'enfant, l'air de dire "qu'est-ce-qu'elle-vient-me faire-chier-l'autre-là". Allana passa une main chaude sur le visage glacé de la donzelle. Aucune réaction. Lenaïg la prit dans ses bras, elle n'était pas bien costaud mais comparée au gabarit de l'inconsciente c'était largement suffisant. Le jeune garçon fut alors ses cotés le regard effaré par la scène... Il n'avait pas comprit tout de suite l'urgence de la situation.
Oh ma doué !!! Elle est morte..?!
La médicastre ne répondit même pas au gamin, si il était la en pleine apres midi c'est qu'il ne devait pas être bien fin. Elle posa un regard blasé sur le jeune garçon.
Coure à la taverne la plus proche. Rapporte moi une tasse d'eau chaud sur le parvis de l'église.
Si tu croise un homme assez musclé, ramène aussi !
Il va falloir la porter jusqu'à un lit, elle doit bien crécher quelques part cette petite.


L'enfant détala, prenant sa mission très au sérieux. Si Aristote l'avait mit là a cet instant c'était pour qu'il sauve la jolie demoiselle endormie. Le garçonnet disparut, Allana porta l'inconnu jusqu'au parvis, les dalles étaient au soleil depuis midi. Cela réchaufferait sans doute un peu la blondinette. En attendant le retour du chanteur de cantique sur le parvis, la jeune femme couru a sa charrette pour en sortir quelques plantes salvatrices.

Vossler
[Quartier général des Rillettes, taverne municipale.]

C' est entre deux pilles de courriers à envoyer que le Connétable passait en coup de vent prendre sa troimièse chopine journalière et allait à la rencontre de la population, restée cloîtrée chez elle.
Les habitants n' étaient certes pas de sortie, il avait tout même eu le plaisir d' y retrouver sa douce un peu plus tôt dans la journée, ainsi qu' une guerrière des Dragons de Vannes mobilisée pour la défense de la ville.

Tranquillement, le jeune homme s' installa et lança une petite bourse remplie d' écus en direction du tavernier en lui réclamant une tournée sur un ton posé. Il était temps de s' aérer un peu l' esprit et de profiter du calme qui régnait dans la pièce, seul, au milieu de toutes ces tables; il laissa reposer sa tête contre la paume de sa main, noyant son regard dans le vide.


Quand tout à coup, quelques instants après...

VLAM !


La lourde porte en bois de la taverne vint s' écraser violemment contre son voisin le mur en un bruit sourd qui fit sursauter Vossler, pour laisser place à un enfant, maigre et pas très grand; essoufflé par la course qu' il avait sûrement du mener jusqu' ici. D' une voix affolée, il s' exclama :

-Eh tout l' monde ! J' ai besoin de quelqu' un d' assez baraqué et d' une tasse d' eau chaude !

Seul le silence était de la partie dans la pièce, jusqu' au moment où le grand brun, remis de sa frayeur lança :

-Yop.. d' où viens-tu comme ça ?
-J' arrive de l' église Messire ! Puis, reprenant son souffle : Il y avait une demoiselle inconsciente entre deux rangées de bancs, quelqu' un m' a demandé de venir chercher de l' aide.
-Minute, je finis ma chope. Une demoiselle dis-tu ? Comment est-elle ?
-Heum.. c' est une jeune femme, blonde, pas très grande, maigre et pâle, elle me semble malade Messire.
-Qu.. Quoi ?! Oh marde ! Vite, indique moi le chemin, nous prenons mon cheval ! Taveeernier, une chopine d' eau chaude ! Pour le jeune homme..

Et c' est en laissant sa chope à moitié vide que Voss embarqua l' enfant par le bras, tasse d' eau à la main, menant le petit bout d' homme et lui vers la sortie en direction de l' église.
--Allana.lenaig


Penché au dessus de sa charrette, son sac d'herbe ouvert en grand, Allana cherchait dans sa réserve l'herbe à vache qu'il fallait pour calmer les soubresauts de l'inconsciente.
Aconit tue-loup... Aigremoine... Ail... Ail des ours... Airelle... Alchemille !!!
Sourire de victoire. Les heures passées a classer alphabétiques ces extrait d'herbe payaient. Allana prit le petit sachet de lin contenant le fameux remède et commença a le malaxer pour réduire en fine poudre. L'herboriste s'agenouilla auprès de la donzelle et glissa ses genoux sous sa tête blonde. La jeune fille avait les trait fin et la peau fine. Elle était belle malgré sa pâleur fantomatique. La médicastre posa une main sur sont front, dardant du regard les rues environnantes à la recherche du chanteur de cantique et de sa tasse d'eau. Manque d'efficacité les jeunes de nos jours. Lenaïg soupirait lorsque Ô Miracle le garçonnet réapparu a ces côtés accompagné d'un grand brun maigrichon. Elle lui prit la tasse des mains et jeta un coup d'œil rapide à l'homme avant de reporté son attention sur la jeune fille dont la respiration était toujours saccadé.
J'avais dit baraqué... Merci pour la tasse garçon.
L'herboriste égrena doucement la poudre entre ses doigts avant de la jeter dans la tasse d'eau chaude. Le grand brun ne bougeait pas, stoïque, comme un poireaux en pleine terre. Penchant doucement la tête de l'inconsciente, Allana lui fit boire la tisane d'herbe à vache.
Rester pas planté là...
Elle se décida a le regarder de nouveau, il était livide. Ses yeux bruns ne quittaient pas le visage de la demoiselle. Elle comprit...
Elle va s'en tirer, z'en faites pas ! Je suis Allana-Lenaïg, herboriste et médicastre...
Je viens de lui donner une tisane d'Alchemille, cela va calmer ses tremblements et adoucir sa respiration.


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