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[RP] Parce qu'il faut bien un dernier souffle

Leyah
A brides abattues, telle était la façon dont la rouquine avait traversé les campagnes angevines et bretonnes pour arriver le plus rapidement possible .
A sa suite les hommes et femmes de Laka Evezh dont la loyauté et le soutien n'était plus a prouver, lorsqu'elle leur avait demandé de quitter l'armée pour se reposer le temps qu'elle se rende au chevet de son époux et veiller sa dépouille, et qu'ils avaient pour ainsi dire tous refusés et désiré l'accompagner.
Elle n'avait pu que retrouver un semblant de sourire a cette décision collective, un groupe soudé, des amis sincères et loyaux, faisant preuve du plus grand des respect pour le Dug Breizh alors que pourtant la plupart d'entre eux avaient pris cette lourde décision de quitter ce qui restait de la resplendissante Bretagne.
C'était la meilleure chose a avoir dans de telles circonstances, de ceux qui vous tiennent debout par leur simple présence.
Tout en lançant sa monture a plus vive allure, la marquise pensa un instant à comment les remercier par la suite, bien qu'elle se sentait morte a l'intérieur, bien que l'envie d'avancer n'y était plus, bien que trop de choses lui passaient par l'esprit, elle se devrait de leur dire un simple merci d'exister..

Quelques foulées encore, juste quelques unes et le rênes furent tirées vers l'arrière pour arrêter l'équidé pourtant lancé au plus vite que ne pouvait supporter l'animal.
Non loin une voiture aux couleurs de Malville attendait, selon ses demandes envoyées préalablement par messagers, elle posa pied a terre et d'un pas pressé, presque de course, elle s'engouffra dans cette carriole afin de serrer dans ses bras ces deux enfants laissés plus tôt aux bons soins de leur père.
Simple moment de tendresse, léger sourire voulant désespérément se dessiner sur sa bouille, la politaine desserra son étreinte pour abandonner a nouveau ces deux merveilles, ne voulant pour l'instant pas que tous deux puissent voir leur père sans qu'elle n'eut pu le voir elle même.
Quittant la carriole, cape serrée bien autours d'elle, ce froid piquant de début automne lui glaçait tout bonnement les os, la marquise fila directement à l'intérieur de ce château, grimpant les marches quatre a quatre, n'adressant qu'un salut de la tête aux personnes présentes, ne pouvant y ajouter quoique ce soit, que ca soit un sourire, ou même une parole, sa gorge était tellement serrée que rien ne pouvait en sortir, il était déjà étonnant qu'elle arrive encore a respirer.

Lever de sourcil devant les gardes Brocéliande, et sur le faciès de la rousse se vit ce soulagement léger, de voir que personne d'autre n'avait pu approcher le corps de sa moitié avant elle.
Les deux gardes devant la porte s'écartèrent d'un pas de côté, déverrouillant la porte afin que la marquise puisse s'introduire dans la pièce.
Avec une once d'hésitation, son pied refusant le geste que la tête lui dictait, la jeune femme entra enfin et referma la porte derrière elle, ne laissant a personne l'occasion de voir ce qui pouvait se passer à l'intérieur.
Le nez contre la porte, elle se refusait de se retourner, cette vision de celui qui est tout vide de vie lui était trop intolérable, mais le besoin et cette envie de le voir une dernière fois, de ne l'avoir a elle qu'une dernière fois était sans doute plus forte que tout, car elle finit par tourner les talons pour faire face a cette vision d'horreur.
Tremblant comme une feuille, laissant s'échapper ces sanglots trop longtemps retenus, Leyah avanca a pas feutré vers le lit ou était allongé Joachim, lenteur des pas, sur la pointe des pieds, comme si elle avait voulu d'éveiller un endormi, lèvre pincées dans ses quenottes, larmes innondant littéralement ses joues, elle finit par arriver au pied du lit, de le contourner et dans une énième hésitation de se poser a coté de son époux et d'un geste tendre de balayer une mèche de cheveux lui entravant le front.

Quand elle frissonna soudain violemment et se leva d'un sursaut, il était livide, froid , habité par la mort, elle secoua la tête , se remettre les idées en place, elle avait du rêver; elle approcha alors son visage du sien, air songeur et concentré et vint tout simplement poser son front sur le sien, saisie par la froideur elle resta cependant ainsi un long moment, quand elle sursauta a nouveau et se redressa, une leur dans les yeux .
D'un bond elle quitta ce lit et couru jusque la porte, l'ouvrant a la volée et hurlant dans le couloir à l'attention des gardes de Brocéliande


Faites venir mon frère, rapidement ! Et dites lui d'amener tout le bordel maternel il comprendra

Sans en dire plus elle tourna les talons et se ré engouffra dans la chambre, claquant la porte derrière elle et la verrouillant , d'un geste rapide, elle ôta ses bottes, pris quelques couvertures a la volée et les lança sur le Dug Breizh avant de venir a son tour s'allonger a ses côtés roulée en boule; tête posée sur cette épaule raidie.
Une de ses mains vint se poser sur la joue de son époux, tandis qu'elle lui murmurait a l'oreille toute sa folie


T'vois, j'suis rentrée, j'suis là, t'vas aller mieux maintenant ein ? Gwen va arriver, j'suis sure qu'il sera vite là, puis j't'emmène loin , Eryk et Enora nous rejoindront après, quand t'iras mieux , puis ...

Long murmures incessants de la rouquine qui désormais n'en démordrait pas, peu importe ce qu'on pourrait lui dire, elle avait tout compris, si si !
Etat de folie ou de lucidité, le non vouloir , la non acceptation, ou la descente aux enfers ou au contraire une lueur d'espoir de revoir un jour son époux debout, de pouvoir s'egouffrer dans ses bras et profiter de cette tendresse toujours donnée
A retrouver leur instants volés dans les méandres des couloirs du chateau Gouyon, la rouquine ferma les yeux, laissant ses larmes couler abondamment tandis que sa main carressait lentement le faciès de son époux, cherchant ce contact tout en espérant une réaction qu'elle savait pourtant impossible.
Celui qui avait fait cela le payerait de sa vie, elle s'en faisait une nouvelle loi, un nouveau but, une nouvelle façon de tenir debout, mais d'abord elle devait absolument le remettre sur pied, et si il n'en réchappait pas, elle sombrerait tout simplement dans la folie de n'avoir pu arriver a temps.

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Maewenn
La tornade a perdu sa force. Son sourire l'a abandonné, ses lèvres se sont scellées en un mutisme profond. Sa dernière phrase avait été pour sa rousse, lui apprendre la terrible nouvelle avait été la pire chose possible. Depuis, elle ne parlait plus. Les chevaux avaient galopés à brides abattues pour suivre leur chef d'armée. Seuls leurs sabots foulant le sol troublait le silence de la campagne. La mome était dans une bulle depuis quelques jours, une bulle ou seule sa rousse comptait. Un oeil toujours garder sur elle, elle suivait chacun de ses gestes, chacun de ses mouvements. Elle la voit disparaitre quelques instants dans la voiture. Ses pensées vont à son petit ange brocéliande et à sa soeur ... Elle ne sait que trop bien la douleur que l'on ressent quand on perd son père. Ce manque immense qui ne vous quitte plus.

Il sera bien temps plus tard de l'envelopper de sa tendresse. Pour l'heure, la rousse s'éclipse dans le chateau. La demoiselle descend rapidement de sa monture, la confiant au premier palefrenier venu. Ses pas rapides suivent la marquise dans les méandres du chateau. Elle s'est jurée de ne pas la laisser. Elle la connait trop bien. Elle sait la folie qui peut l'habiter. Quoique ...

Un salut aux gardes brocéliande et sa rousse disparait. Elle regarde sans bouger la porte se refermer sur elle imaginant la scène qui s'offre a ses yeux derrière. Son coeur se serre un peu plus alors qu'elle se place contre le mur, attendant la sortie de la marquise. Elle ne voit rien, rien ne compte que cette rousse derrière cette porte. Elle ne se rend meme pas compte qu'ils sont la présent eux aussi ...

Une porte qui s'ouvre à la volée, un cri et une enfant qui sursaute. Son frère ? mais qu'est ce qu'elle lui veut encore ... Epuisée physiquement et nerveusement, la demoiselle ne réagit meme pas à cet appel de pure folie. Elle regarde inconsciemment les gardes s'éloigner alors que son popotin vient se poser au sol. Il ne reste plus qu'à attendre que la rousse revienne à la réalité ... Et Dieu que ca peut etre long.

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Peterpan31
Un pigeon parvint jusqu'au lieu du dernier repos du défunt duc. Un garde se saisit du message de condoléances que le volatile portait afin de le donner aux membres de la famille. On pouvait y lire :

Citation:
A

Son Altesse Riwan Nathan De Brocéliande,
Duc de Brocéliande et Baron de Carentoir,
Grand Officier de la Couronne de Bretagne,
Membre du Conseil Grand-ducal,
Grand T. de Bretagne

A Leyah de Bleizhmorgan,
Marquise de Malville, Vicomtesse de Montfaucon-sous-Cholet et Baronne consort de Batz.

Au Baron Fulgence de Guerlace -Brocéliande,

A Eryk et Enora de Brocéliande

Et tous les membres du Clan Brocéliande

Au plus profond de votre douleur, nous vous adressons bien sincèrement nos plus fidèles pensées, et nous nous associons à votre chagrin.

Enfant de Kastell, enfant de Bretagne, Joachim restera dans notre mémoire.

Notre sympathie vous accompagne dans ce moment.

Peterpan de Kerdren et tous les membres du clan Gwen Ha Du non officiel encore.

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Kastell Paol, Kastell Paol ! De la Terre à la Mer toujours solidaires !
Souzix_montfort_toxa
Certain diront que c'est par politesse que Souzix envoya ce pli à la famille, mais en vérité c'était pour ses amis Maewenn et Henry qu'elle le faisait, mais comment exprimer son soutien sans froisser ou être maladroit ?
Alors elle ouvrit son coeur et griffona sur un velin c'est quelques mots.



Citation:
Lorsque la perte d'un être cher vient bouleverser nos vies, c'est comme si le sol s'effondrait sous nos pieds. Pour vous aider à surmonter cette épreuve, je vous apporte mon soutien au travers de ce poème.



Comme une déchirure dans le coeur

Ouvrant une blessure de souffrance,

Ne cédez pas au chagrin et aux larmes.

Dans votre cœur, il vivra à jamais.

Où que vous soyez, il est à vos côtés.

Les souvenirs heureux réconfortent

Et le soutien de l'entourage apaise.

A vous, je suis dévouée et attentive.

N'hésitez pas à solliciter ma présence.

Cherchant à vous rendre le sourire, je serai

En toute occasion présent pour que vous

Surmontiez la perte de cet être tant aimé.

Souzix qui prie pour vous tous.

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Evenice06
{Aux portes de la Bretagne}

Elle envoyait son pigeon journalier à son époux lorsque Perlin vint lui annoncer la nouvelle avec beaucoup de ménagements.

Elle n'en crut pas un mot.


- Perlin, franchement, tu vieillis mal, tu fais des plaisanteries d'un goût douteux.

- Mame la Dussèche, j'v'z'assure, c'est vrai à c'qu'on dit.
J'a vu D'moiselle Maewenn, elle pleurait plein!
J'a pas 'core vu Dame Leyah, mais on dit aussi qu'elle est partie très vite.


Elle laisse tomber sa plume sur le parchemin et reste sans un mot, les yeux s'embuent rapidement et les souvenirs affluent.
Puis, elle se secoue, essuie les larmes d'un revers de main et le regard dur et la voix ferme


- Viens avec moi, il faut retrouver Leyah, elle a dû vouloir partir en vitesse retrouver Joa, j'en suis sûre, afin que personne n'envisage de faire quoi que ce soit en dehors d'elle.
Tu sais combien Bretagne a changé et combien les bretons n'ont plus de respect pour rien ni personne, encore plus qu'au moment de notre départ.

Allez, selle Windfola, j'arrive, juste le temps de prendre ma besace.

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** Là où est l'un vous trouverez l'autre**
Einigriv
Ferel enfin…
Ce n’est pas sans un certain contentement que la brune retrouvait le manoir, et son confort…Certes brièvement, certes juste un instant pour poser les malles et choisir une tenue appropriée à l’endroit auquel elle se rendait à présent.
La nouvelle…
La voix de la Grande Bamie vide qui lui annonçait la mort du Dug de Bretagne, mais plus que ça la mort d’un ami.
Eini avait tourné de l’œil, des que Mae avait prononcé les mots, certes il ne lui en fallait en général pas beaucoup, mais le choc, non cela ne pouvait être possible…
Puis il avait fallu veiller sur la marquise, sa disparition une nuit entière et l’état dans lequel elle était réapparue…La brune n’était pas dupe, elle savait ce que sa rousse avait fait cette nuit là, d’ailleurs cela était flagrant.
Depuis son retour à l’aube, Leyah semblait perdue dans un autre monde, et la brune incapable de la faire revenir dans leur monde à eux.
Elle avait tu ce qu’elle savait vérité, ne voulant inquiéter un peu plus leur compagnon d’arme de voyage, qui avaient suivis lors de l’annonce de cette horrible nouvelle.
Alors que Gwenaëlle ravie de revoir sa maîtresse au manoir, laçait le corsage de la robe bleue nuit, Eini soupirait.
Elle n’avait guère envie d’affronter cette réalité, de voir le corps froid et pâle de Joa, inanimé sur une couche…
De toute façon, il fallait laisser Leyah se rendre compte par elle-même, enfin elle comprendrait peut être, reviendrait parmi eux…
La brune l’espérait plus que tout, un mort c’était suffisant.

Une fois prête, elle prit la direction de Rennes, seule à cheval, le retour en Bretagne signifiait aussi une réelle tranquillité de déplacement, et une liberté de mouvement qu’elle n’avait plus connu depuis un certain temps. Esprit vagabond sous le ciel de cendres de septembre, le froid lui mordant les joues, les rougissant alors que l’air frais lui fouettait la peau.
Joa mort… encore inconcevable dans son esprit, non c’était certainement une erreur… mais enfin Henry ne commettrait pas une telle erreur, il fallait se rendre à l’évidence, le Dug de Bretagne avait expiré.
Des larmes apparurent dans ses yeux, on ne saurait dire si c’était le froid ou bien la tristesse, tant la brune essayait de garder contrôle pour la Marquise de Malville.
Une fois au château, les gardes la conduisirent au couloir, rien d’étonnant à retrouver Mae, là dos au mur…La rousse ne les laisserait certainement pas approcher…il le faudrait bien pourtant. Nouveau soupir avant de s’adosser au mur prêt de la petite brunette, juste un regard, entre les deux femmes, Eini ne pouvait pas parler, ou plutôt elle n’en avait aucune envie.

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Mai
Les bras de Voss l'entourèrent sans qu'elle n'ai eu le temps de réaliser sa venue.
Voss, le seul qui pouvait bien comprendre l'immensité de son chagrin.
Puis du monde, beaucoup de monde... Tous restèrent planté là devant cette fameuse porte.
La blonde n'osait même pas la regarder cette porte. Gildwen était derrière... sans vie.
Toutes les choses qu'ils s'étaient dites, les moments passés ensembles, leur colères et tout le reste... Tout remontait à la surface.
Levant les yeux vers Voss.


Voss... Je rentre. Je veux le garder en vie.

La jeune fille ne supporterait pas de le voir sans vie allonger dans la pénombre d'une chambre mortuaire.
C'était trop dur pour elle... Gildou le comprendrait fort bien de la haut.
La petite quitta les bras de son amour et reprit le chemin dans le sens inverse.
Comme une fuite... mais cette fois il ne serait pas là pour la faire boire et l'empêcher de partir.

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Zigo35
A peine arrivé en Bretagne, que Zigo avait filé le plus rapidement possible auprès de la dépouille de son ami, accompagné de sa moitié, arrivé devant les gardes, on lui indiqua que la marquise était entrée seule auprès de son défunt époux. Ne voulant pas pas interférer dans ce dernier moment entre conjoints, il resserra contre lui le parchemin qu'il avait écrit à son intention, se retournant vers Arya, la serrant contre lui, essayant de trouver du réconfort entre ses bras.

Il n'arrivait pas à réaliser qu'il était partit, à quelle vitesse la maladie avait emportée son âme si vivace, à quelle vitesse elle avait éteint en la folle flemme qui l'animait. Littéralement fauché dans son élan par cette maladie, qui était à coup sûr amplifiée par cette vie de Duc si mouvementée.

Il restait là, prostré, les yeux perdus dans le vide, les pensées divaguantes dans les souvenirs qu'avait laissé son ami, de ses frasques délirantes qui faisait de lui se personnage si singulier. Il laissait un gouffre immense derrière lui

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Je suis un cartésien désabusé: Je pense donc je suis... mais j'm'en fout!
Arya
Elle était revenue aussi rapidement que tous suivant autant la marquise de près et soutenant autant que possible sa moitié déstabilisé de cette perte immense que tous subissaient sans trop savoir comment l exprimé .
Attendant au près de Zigo qu elle enlaça dans ses bras pour lui donné autant de réconfort qu il ne lui en donnait .

Le visage fermé les yeux rougit elle cachait son visage dans le creux de l épaule de zigo . Ayant des difficulté d admettre qu il ne soit plus se remémorant des souvenirs qui n étaient pas si lointain , des moments passé en taverne à rire et bien d autre moment .

Et cette maladie qui l a emporté si vite loin de tous , loin des rires , des pleures loin de tous ne laissant que des souvenirs et des amis qui ne l oublieront jamais .

Restant ainsi dans les bas de Zigo perdu dans ses souvenirs attendant dans un calme qui n était qu apparent

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Fait se que dois advienne que pourra ...
Leyah
[ A l'intérieur de la chambre ]

A ne savoir si elle était restée ainsi quelques minutes ou plusieurs heures, la Marquise releva la tête louchant sur l'oreille de son époux à l'air si paisiblement endormi, groar cette oreille
Cette sensation de vide qui ne voulait la quitter, a cet enthousiasme malsain de penser qu'il allait tout simplement ouvrir les yeux .
La rouquine se reposa sur ses fesses, assise en tailleur, juste aux cotés de Joachim.
Elle ne pouvait le quitter du regard, comme si il allait disparaitre subitement si elle baissait la tête
Ce teint livide, ces yeux clos et cette bouche légèrement entrouverte étaient en train de la rendre dingue, Ô folie quand tu nous tiens ..
D'un accès de colère, la Marquise vint se poser assise sur son bide, très raffiné bien sur, mais on s'en fou ein, saisissant ses épaules fermement elle se mit a le secouer comme un prunier, lorgnant en coin cette caboche désordonnée, espérant une simple mimique, une dernière vision de cette fossette qui aurait fait fondre un bloc de glace...
Les larmes, intarissables, roulaient sur ses joues laissant pour seule trace sur son faciès, des yeux rougis, gonflés et cernés de noir.
Accepter pour Leyah était impossible, c'était comme abandonner, et fusse t elle capable de beaucoup, abandonner son" tout" était tout simplement inconcevable
Torture de l'âme, coeur déchiré en de millions de petites particules, cette douleur atroce lui vrillait les tripes a tel point qu'elle crut un instant que son estomac allait lui sortir par la bouche.
Esprit défaillant sombrant peu à peu dans la folie, regard ne pouvant toujours pas quitter la carcasse ducale, la rouquine restait à présent stoique et presque impassible.
Plus la moindre réaction, à peine pouvait on entendre son souffle, lent et fastidieux, elle étouffait.
Petit a petit ses poumons qui refusaient tout air, se mirent a bruler , cette douleur qui la laminait se répandait dans tous son corps tel un poison prêt à l'achever.

Poison ...

Ce ne pouvait être que cela , de celui qui laisse pour mort une carcasse tandis que l'esprit était toujours conscient, mais incapable de la moindre réaction, elle était persuadée qu'il pouvait l'entendre, elle était aussi persuadée qu'elle ne pouvait se tromper, elle avait bien senti quelque chose, un léger souffle, c'était plus qu'une certitude et elle n'en démordrais pas.
Il était hors de question pour la rouquine de laisser enterrer son mari vivant emmuré dans son corps.
Folie? Qui pouvait savoir si ce n'est son esprit on ne pouvait plus tordu, et cela s'empirait avec le temps

Elle se leva lentement, pris un linge humide puis revint se poser juste à coté, effleurant ce visage bien trop pâle avec tendresse infinie, nan nan hors de question, elle n'allait pas l'abandonner là , comme çà , et le laisser enterrer vivant.
Celui qui lui avait donné ce poison, et elle en était persuadée ein, allait souffir le martyr, quel était l'esprit assez tordu que pour vouloir tuer le Dug d'une telle manière, elle n'osait imaginer l'impression que cela devait être de se voir enterrer vivant, et d'agoniser lentement par manque d'air , conscient de tout, ne pouvant remuer le moindre petit doigt, ou articuler le moindre mot.
Elle grimaça un brin, mais continua de lui parler tout simplement comme si il était éveillé, et comme si rien ne s'était passé, lui racontant ses frasques dans les campagnes des duchés et comtés traversés, les fous rires, les moments de tristesse, ou encore à quel point il lui avait manqué

Une main glissant le long de son bras, d'instinct elle sortit la phrase magique, celle qui avait une signification toute particulière, celle à laquelle elle n'avait jamais eu le moindre refus, celle qui avait un but bien précis, et resterait une réplique culte dans la vie de ce couple ingérable .
Se penchant lentement pour murmurer vers son oreille, la jeune femme souffla alors un ..


Gildwen de Brocéliande, embrasse moi ou j'meurs ..

Un instant d'attente alors que sa menottes continuait sa course descendant le long de son avant bras, la rouquine gardait un sourcil levé, se demandant si ..
Jusqu'a ce qu'elle touche le velin, cette lettre restée cachée par les draps, serrées dans sa main.
Elle l'exirpa de cette prison raidie, avant de lire rapidement le contenu .
Nausée , proche du vomissement, la tête lui tournait, ses tempes bourdonnaient, une espèce de boule venait de se former dans son estomac, elle ressentit juste un besoin de .. hurler.
A s'en déchirer les cordes vocales, la rouquine déploya sa gorge et laissa échapper un long cri perçant, empreint de rage et de bien d'autres choses encore.

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Einigriv
La brune adossée à son mur ne voyait strictement personne. Si le visage de Mae lui avait été familier cela avait juste été pour pouvoir se mettre près de quelqu’un dont les yeux concevaient la même douleur que la sienne.
Elle n’avait pas vu ceux qui là aussi, souffraient tout comme eux, et si Eini pleurait la mort du Dug, une dangereuse sensation concernant sa rousse la prenait petit à petit aux entrailles.
Elle ne savait pas quoi, ni pourquoi, ni comment, ni ce qui se passait exactement dans la tête de la marquise, mais la brune s’inquiétait c’était plus fort qu’elle…
Leyah était revenue si différente, si perdue. Fichue forêt, Eini la maudissait à présent, elle et ses coins tranquille où il faisait bon allumer un feu.
Oh ne vous y trompez pas, elle aurait pu, elle se serait déjà assise dos à un rondin pour oublier tout ça, oublier l’enlisement angevin, oublier la douleur de perdre un Dug bien aimé.
Adossée à son mur, elle baissait la tête, elle aurait aimé se souvenir du défunt mais rien ne revenait, juste la peur pour sa rousse, à se demander ce qu’elle fabriquait là dedans, à prier le Très Haut pour qu’il l’épargne d’une pure folie.

Oh Gabriel, protège ta fille de la colère, protège la des démons qui la guettent et qui corrompent son esprit, prends soin de son âme et aide là à surmonter tout cela…

Eini n’avait pas prier avec une telle ferveur depuis tant de temps, qu’elle s’en sentait elle-même différente, comme un retour à cette foi trop longtemps ignorée, un besoin de se sentir à nouveau proche de ce qu’elle avait embrassée des années auparavant.
La mort du Dug agissait comme un révélateur, elle avait d’abord prié pour le repos de son âme, puis prise d’angoisse pour la marquise, elle priait pour elle, dans une semi culpabilité de s’occuper plus d’une vivante qui pouvait racheter son âme que d’un mort soumis au jugement du Très Haut.
Qu’importe la foi d’Eini était très personnelle, elle la ressentait et cela depuis toujours d’une manière étrange, avec mysticisme et rapprochement. L’amour du Divin devait à tout prix protéger la marquise c’était nécessaire, bien sur le Dug…
Mitigée entre ces pensées, elle n’entendit pas de suite le hurlement, mais d’un coup comme la transperçant de part en part, la ramena à la réalité, alors le visage des autres ceux qui pleuraient le Dug, lui apparurent leur tristesse, leur larme et leur visage blafard, elle s’en voulut de ne pas les avoir vu.
Puis reprenant constance, elle se remit droite d’un bond et sauta sur la porte qu’elle essaya d’ouvrir en vain, évidemment les gardes, l’entourèrent, Leyah avait donné des consignes, mais la brune essayait de forcer la porte, et d’une voix qu’elle voulait contenue :

Leyah ouvre moi !

Elle forçait sur la poignée, les gardes se rapprochant pour l’en faire partir, mais la brune ne lâchait pas :

Leyah, c’est Eini, ouvre moi.

Signe du Très Haut, malheur approchant encore, elle n’en savait rien, elle savait juste qu’il ne fallait pas qu’elle lâche cette poignée, regardant les gardes d’un air de défi quiconque essaierait de la faire reculer en prendrait pour son grade c’était certain. Il fallait que la rousse lui ouvre, elle le sentait, Gabriel lui susurrait au creux de l’oreille.

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Maewenn
Les minutes, ou peut être était ce des heures, s'étaient écoulées sans un mot, sans un bruit. Sans que rien ne vienne troubler le silence de ce lieu. Elle avait pris les missives de condoléances que les gardes lui avaient tendu. Elles étaient restées cachetées, la demoiselle ne souhaitant pas lire cette vérité écrite sur un parchemin. Surement pour qu'elle ne devienne pas aussi réelle, aussi vite ... Elle restait dans sa bulle, un visage calme et posé. Quelques sourire feint pour rassurer les gens présents, leur dire que tout ira bien. Réaction idiote mais si peu controlable.

Le cri de la rousse ne l'a fit meme pas sursauter. Elle regarde Eini se précipiter sur la porte et l'appeler. Doucement, elle se relève, restant adossée au mur le temps de retrouver un semblant d'équilibre et de stabilité. Elle fixe cette porte cherchant le meilleur moyen qu'on l'ouvre. Sa main effleure doucement la porte en bois, comme pour s'imprégner de sa force. Un signe aux gardes pour qu'ils les laissent rejoindre la marquise. Il y a parfois des avantages à avoir grandit à Brocéliande ... Joue qui se pose contre la porte et d'une voix douce, elle l'appelle.


Leyah ... Maman rousse. Ouvres nous s'il te plait. Ouvres cette porte, on va t'aider ... on est la.

Sa voix est étrangement douce et posée, comme en dehors de la réalité. Comme si rien ne s'était passé, aucune douleur, aucun drame ... Elle continuait inlassablement de l'appeler, attendant d'entendre cette clé tourner dans la serrure.
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Henry_de_silly
Le temps semblait s'être arrêté, tant de personnes étaient arrivées, des amis évidemment, accourus de partout pour pleurer leur dug.

Il y eut d'abord Leyah, l'épouse inconsolée qui s'est immédiatement enfermée dans la chambre du défunt, alors que Maewenn s'est calée contre un mur, ne bougeant pas ne voyant personne ... murée dans un silence des plus profonds.
Einigriv de Blageans qui les suivit de prêt atteignit elle aussi ce couloir sans prononcer un seul mot.

En réalité qui aurait pu dire ou faire quelque chose en ce moment ?
Nous assistions tous, impuissants, à cette mauvaise tragédie ou nous étions les marionnettes, nous assistions malgré nous à cette catastrophe et nous ne pouvions rien y changer, que ce soit par nos actes ou nos prières.

Dans la chambre Leyah s'agitait sortant telle une furie, appelant son frère et claquant la porte aussi sec, sa phrase terminée.

Marie nous quitta, ne voulant se résoudre a voir la dépouille mortelle de Gildwen alors qu'arrivèrent Zigo et Arya, eux aussi profondément émus. Mais qui ne l'était pas ?

Il se passa un bref instant ou une éternité sans que rien ne se produise, le calme avant la tempête ? Probablement, car de la chambre s'éleva un cri déchirant.
Mais nous étions trop absorbés par nos souvenirs pour nous en rendre compte.

Eini et Maewenn tentèrent de laisser la rousse ouvrir la porte ... comment pouvaient elles trouver les mots, moi j'étais la, contemplant la scène et ne pouvant bouger.

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Marguerite
Toujours aussi perdu, voyant toutes les grandes personnes tristes, Margot ne savait toujours pas pourquoi toute ses personnes pleuraient. Certe elle comprenait qu'un grand malheur venait de tomber sur la Bretagne mais personne n'a pu dire un mot sur ce qui c'était passé. Peut-être son jeune age? A 11 ans parfois la réalité est difficile à comprendre, mais la tragédie, elle comprennait. Son père adoptif le savait mieux que quiconque.

La petite brunette vit plusieurs personne arriver mais elle reconnu une dame qu'elle appréciait beaucoup Maewenn, la voyant aussi triste elle ne put faire autrement d'aller la voir près du mur sans parler et lui donnait un gros calin. Il était évident que cette marque d'empathie ne réglerait pas la peine qu'elle avait mais espérait que cela lui donne un léger baume sur son coeur.

Elle repartit ensuite dans les bras d'Henry qui avait toujours l'air aussi abbatu, mais la petite désirait lui signifier qu'elle était la pour lui. Elle lui tirait sur la chemise pour qu'il se penche, lorsqu'il le fit elle le prit dans ses bras et lui chuchotait doucement

Je t'aime papa

Elle continuait son étrainte encore quelques minutes avant de le laisser se relaver et de simplement lui tenir la main fortement
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Leyah
[ dans un amphiii .. toujours dans la chambre, l'a pas bougé ]

Leyah, c’est Eini, ouvre moi.

La rousse secoua la tête de gauche a droite, comme si sa brune de l'autre côté de la porte pouvait voir cette forte négation, non elle ne voulait pas ouvrir, elle ne voulait prendre aucun risque supplémentaire, la folie la gagnait sans doute de plus en plus, ou peut être pas, la tête dans le citron, c'est jamais bon...
Leyah ... Maman rousse. Ouvres nous s'il te plait. Ouvres cette porte, on va t'aider ... on est la.
La main de la rouquine serrait fortement le velin, elle l'avait extirpé de cette main devenue trop raide, et lisait sans cesse ces mots couchés, cherchant a ravaler sa nausée et les larmes qui lui inondaient a présent la bouche.
Nouveau haut le cœur, elle eut tout juste le temps de filer droit vers la fenêtre, de l'ouvrir et de laisser a son estomac déjà trop vide, le soin d'expulser le reste de son contenu, peu lui importait qu'il y ait du passage en dessous , tout au plus certains penseraient qu'il pleuvait encore en Bretagne.
Trainant les pieds , blanche comme un linge, la Marquise vint a nouveau s'assoir juste à coté de cet époux qu'elle avait envie de frapper, lui faire mal, très mal, jusqu'à ce qu'il ouvre enfin les yeux, et les bras pour qu'elle s'y engouffre et qu'il la rassure et la réconforte comme jamais personne n'avait pu faire mieux que lui.

Ce couple aussi insolite qu'imprévisible, avait fait jaser tant et plus, personne d'autre que la rouquine n'avait pu connaitre la véritable nature de l'animal Brocéliande, homme aux multiples facettes, tantôt arrogant et prétentieux, et tantôt sincère comme personne.
Cette capactité qu'ils avaient tous deux de se détruire pour s'aider ensuite a se relever était juste hallucinante, à plusieurs reprises, il l'avait mise à terre, a plusieurs reprise seule sa main avait pu la relever, et elle le lui avait bien rendu.
D'engueulades événementielles en réconciliations torrides, le couple Brocéliande était atypique par cette relation de destruction massive couplée de complicité si intense qu'ils en étaient liés pour la vie.. le meilleur et le pire.. le meilleur du pire aurait été la phrase adéquate.
" Lélé " ce sobriquet idiot dont il l'avait affublée uniquement par fantasme de cette veine qui enflait dans le cou de la rouquine quand il s'amusait a lui taper sur les nerfs, portait a lui seul cette relation, nulle autre personne que lui ne pourrait plus l'appeler de cette façon, c'était a lui , rien qu'a lui ..
Cette " Lélé" était la femme du Brocéliande, et non sa veuve, si il devait réellement disparaitre à jamais, rappelons qu'elle n'accepte pas cette mort, Lélé mourrait avec lui, elle vaporiserait dans les airs, laissant juste place a une coquille vide de tout , vide de vie, vide de sens, vide tout court
Ce côté de sa vie parsemé de bonheurs intenses voilés sous d'engueulades immense, d'instants de tendresse pure à d'autres plus délirants..
Elle se surpris a sourire, tandis qu'elle le regardait fixement , repensant a cette première rencontre du maitre dragon qui avait bien fallit tourner vinaigre, ou encore Rieux et l'auberge de Einigriv.
Han cette auberge, que de souvenirs, elle sourit plus largement repensant au fait qu'ils s'étaient occupés a leur manière dans les couloir de la dite auberge, léger pouffement repensant a la tête de la Dame de Ferel quand elle l'avait appris et reprise de constance tout aussi rapide, la rouquine le regardait avec tendresse, laissant à ses souvenirs le droit de s'envoler au loin.
A ce mariage, a ces naissances, les choses classiques dans un ensemble pas du tout du même gabarit, personne ne pourrait jamais comprendre , elle en était certaine, personne pourrait.
C'est qu'il était unique son cher et tendre, aussi mauvais quand il voulait que la peste, aussi bon qu'un gâteau plein de crème dégoulinant dans d'autres occasions, rares cela dit..

Sentant l'insistance de l'autre côté de la porte, la rouquine après avoir passé une énième fois la main sur le visage du Broc, se releva et se posa au bureau , il était grand temps que cela bouge, et ne voir arriver de médecin l'aggacait au plus haut point.
Elle prit donc une plume et commença sa rédaction



Citation:


Ma chère Eve, mon amie, ma Duchesse,



J'ai atrocement besoin de toi, et de tes talents de médecin. Joachim est en piteux état, tous le disent mort, mais je suis certaine d'avoir senti un souffle, léger, mais un souffle, je n'ai confiance en personne, trop de gens veulent le voir mort, et je suis persuadée que cet état est du a un poison violent. Sa sois disant mort n'est pas normale, ce n'est pas une fatigue passagère qui peut plonger un homme dans un état proche de la mort par un claquement de doigt.

Tout ceci n'est pas normal, et je ne me fierais qu'à toi, si cet état dans lequel je pense qu'il est , est réversible ou qu'il ne le soit pas, j'exige que mon époux reçoive les soins de la meilleure, et d'une personne en qui j'ai confiance aveugle. C'est pour cela que j'ai besoin de toi ma Eve

Je ne me résoudrais pas a le laisser partir sans certitudes, je ne me résoudrais pas a laisser mon mari tant aimé se faire enterrer vivant s'il l'est, et ce même si pour en avoir la certitude je dois m'enfuir avec sa carcasse , et le cacher dans un domaine au loin. Je sais que beaucoup m'accueillerait, mais si son état est bien celui auquel je pense, ou me raccroche pour me tenir debout est bien celui qu'il est, un voyage pourrait être bien trop périlleux.

Je suis perdue ma Eve, je ne sais plus que penser, ai je rêvé ? Est ce juste le fait de ne vouloir le laisser partir ? Ou ai je réellement senti ce souffle léger ? La folie me gagne peu à peu, j'ai besoin de toi .. .



Leyah





Une fois cette rédaction terminée, la jeune femme se redressa, et telle une ombre totalement vidée de son âme actionna le mécanisme de la serrure de la chambre dans un ' clic clac' sonore dans le silence ambiant et passa la tête par la porte ...

J'ai besoin qu'on fasse parvenir ceci a la Duchesse de Guerande ..

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