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[RP] Lettre de soutien à notre Gouverneur

Raithuge
Voyons Messire ... Vous parliez d'amis ... ce qui sous entend qu'ils la connaissent personnellement ... il va de soi que c'est comme cela que je l'entendais. A moins que vous même ne considériez que dès que vous connaissez le nom de quelqu'un via une fonction, vous ne la considéreriez comme une amie.

Donc certains savent très bien qui est notre gouverneur, ont suivis les annonces ducales, ont pu observer les répercutions de ces travaux en cours, sans pour autant la connaitre personellement.


Plus Raithuge continuait à lui demander des explications, plus la langue de bois de la dame se faisant entendre.... Pourquoi se voiler la face? pourquoi ne jamais être honnête?? A quoi bon mentir??
Du dégout! voila ce qu'inspirait la politique au seigneur de la Vallouise depuis plusieurs mois, du dégout.

Il se permit de reprendre une dernière fois, sans trop espoir de faire comprendre à cette enfant ce qu'était l'éthique et l'honneur:

Vous savez quoi? vous devriez faire de la tragédie tellement le rôle d'acteur vous va bien. Continuez vos complaintes sans foi si ce n'est celle de l'avidité, et de jouer de la langue de bois....

Vous me décevez, comme beaucoup en ce duché, même si ce que vous faites n'est rien comparé à nombres autres, qui ont oublié, tout comme vous, leurs ainés, les valeurs qu'ils défendaient, et surtout qui bafouent leur mémoire....
Il y a quelques années de cela, ce que vous avez dit, ce qui s'est déroulé aura provoqué le bûché pour nombres d'entres vous, et au lieu de faire le paon en place public, vous auriez été dans les geôles, ou encore pire, vous auriez été banni de ce duché, avec toute l'opprobre que cela comporte...

Je ne rajouterais rien, je pense que la duchesse de Clerieux vous aura peut-être sensibiliser un peu plus que moi, et que de toute façons, vous avez fort à faire pour lui répondre.

Seulement, faites justes passer un message à votre amie... Si elle le comprend, elle aura pour la première fois la notion d'honneur, de respect et de courage: Un grand chef se bat pour la dignité des plus faibles!


Raithuge se tu et se mit dans un coin pour écouter ce qu'il allait se dire face à la colère de la bienveillante que Rai n'avait jamais vu dans un tel état....Le duché avait besoin de redorer son blason, et la gronde qui montait de certaines personnes montraient que le duché était en train de vivre des heures sombres, mais qu'ils ne se laisseraient pas faire, et que seuls les vrais dauphinois, ceux qui étaient nés icelieu, pourraient changer le cours des choses....
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Musartine
Muse vit une femme arriver. Femme qui ne daigna même pas se présenter ... Elle entendit alors un long monologue sur l'hypocrisie, et les magouilles politiques ... Mais à peine celle-ci eut-elle fini que l'homme reprit la parole.

Vous êtes déçu messire ? Et que devrais-je dire ? Que devrais-je penser de quelqu'un qui sous prétexte que je ne suis point d'accord avec lui me menace ? Car en effet, je ne suis pas d'accord avec vous quand à la légitimité de Terrwagne Méricourt .... mais qu'ai-je fais qui mériterait le bucher, le bannissement ? je n'ai trahit ici aucun secret, je n'ai insulté personne, je n'ai même pas médit du travail de nos gouverneurs précédents .... et je mériterais de tels châtiments ? Est-ce que le seul fait d'exprimer un avis différent du votre mériterait de tels châtiments ? où est-ce le fait que je suis une gueuse ? Et c'est vous qui êtes déçu ?

Avant de venir me dire que je pratique la langue de bois ... Commencez par gardez votre sang froid lorsque l'on ose penser un tant soit peu par soi-même.

La jeune femme, née à Valence, fière d'avoir grandit à Valence et en Lyonnais-Dauphiné commençait sérieusement à se demander ce qui faisait tant regretter à ce messire les temps anciens ... l'espoir d'un peu plus de pouvoir ? l'impression de perdre l'ascendant qu'il avait peut être eu à une époque .... Non décidément, elle ne comprenait pas.

Puis se tournant vers la femme dont elle avait découvert l'identité grâce à l'intervention de l'homme, ce qui lui permettait enfin d'associer un nom à un visage, elle lui répondit ...

Bonjour Dame de Clérieux, je suis Musartine, habitante de Valence.

Concernant cette saisine ... Certes nous aurions pu réagir plus vite, je vous l'accorde. Mais voyez vous, nos élus se sont mis au travail de suite, et ont immédiatement étudiés les affaires ducales, car c'est aussi cela oeuvrer pour le bien du duché : travailler immédiatement, sans crainte de perdre fief de reconnaissance, fonction et que sais-je encore. Il ne restait que les plus inexpérimentés pour réagir ... alors oui, il nous fallut apprendre ce qu'est une saisine, quels sont nos moyens de recours, tout en laissant nos ainés travailler sans se préoccuper de cela... c'est cela oeuvrer pour le bien du duché : s'investir dans ce que l'on fait, travailler et apprendre, donner le meilleur de soi-même, risquer les critiques, et peut être que nos complétements ne seront pas suffisants, peut être qu'ils furent tardifs. Nous verrons bien ce qu'en pensent nos Paires de France.

Mais d'une manière générale, je suis d'accord avec vous : il est temps que cessent l'hypocrisie et les magouilles politiques.

Il est temps que cesse l'hypocrisie quand j'entend :


Citation:
Pour ce qui est du lynchage public, je vous accorde que vous ne vous y adonnez guère, tous autant que vous soyez... En effet pour le lynchage, vous préférez les sphères un peu plus privées que sont le Conseil Ducal et les bureaux privés des gens... ça a l'avantage de laisser votre réputation intacte et de faire croire à la population dauphinoise que seules quelques personnes sont vindicatives et que vous ne faites que subir leur vindicte... D'ailleurs, vous auriez tort de vous en priver, cela a tellement bien fonctionné depuis que je suis arrivée dans ce Duché, il serait malheureux de changer de manière de faire... Disons ce qu'on a envie de dire en privé, soyons agressifs et insultants en sphères restreintes mais montrons un visage complètement différent dès que nous mettons un pied sur la place publique...


Car pourriez vous m'expliqer à qui vous vous adressez ? Je ne vois que deux réponses possibles ... Soit à moi personnellement et dans ce cas, vous semblez oublier que je ne suis pas au Conseil Ducal, que ce jour-ci est la première fois que nous nous parlons, et que de facto, je me demande bien à quoi vous faites allusion. Soit vous parlez à l'ensemble des politiques tout partis confondus... et dans ce cas, je me demande bien pour quelle raison vous venez m'en faire part ici et maintenant . N'avez-vous donc pas eu, il y a peu, l'occasion de dénoncer une telle hypocrisie et un tel lynchage ? Votre voix sait-elle alors faite entendre ?

Il est temps que cesse l'hypocrisie quand j'entend dire que la Dame de Thauvenay aurait pu nommer les autres conseillers aux postes qui furent définis lors des négociations et démissionner ensuite. La rapidité des démissions, dont vous même furent partie des premières, n'a-t-elle pas empêché de faire ce que vous même vous préconisez ? Car au vu de ce qu'il s'est passé ... soit vous lui reprochiez de ne pas avoir démissionner, soit vous lui reprochiez de ne pas avoir donné les bons postes. Dans tout les cas, vos actes en eux même vous laissaient libre cours à la critique.

Il est temps que cesse l'hypocrisie quand j'entend dire que personne ne dit qu'elle est coupable d'avoir commis un tel crime alors qu'elle portera à jamais la responsabilité du déroulement de ces élections ... vous le lui faites bien sentir. Mais dites moi Dame, quel profit Terrwagne Méricourt peut-elle tirer d'une telle situation ? Car elle restera, quoiqu'il arrive, quelles que soient ses décisions, quels que soient ses dires, celle dont l'élection fut douteuse, celle qui ne fut même pas respectée, celle dont chaque mot et chaque décision seront remis en cause, celle que l'on accusera, car d'autres partis refusent d'admettre son élection, d'avoir divisé le duché. Quel est le profit d'une telle situation ?

Il est temps que cesse l'hypocrisie quand je vous entend dire que l'équipe ducale profite du crime. Car en réalité, à qui profite le crime ? Les seuls qui en profitent ce sont les détracteurs en tout genre, qui tentent tant bien que mal de se faire passer pour des saints, mais qui jusqu'à présent ne font que réclamer une démission qui leur apporterait peut être la gouvernance. Et oui Dame de Clérieux, je ne suis pas *banik* non plus de l'hypocrisie ambiante, car réclamer cette démission c'est réclamer le retrait du candidat qui s'opposait à Messire Samthebast et Messire Walan, c'est réclamer de leur laisser le champ libre ... encore que ... rien ne dit que les autres élus gones et concorde auraient fini par leur accorder ne serait-ce qu'une voix.

Il est temps que cesse l'hypocrisie quand vous sous-entendez qu'elle s'accroche à ce poste pour le fief de reconnaissance. Au jour d'aujourd'hui, elle travaille chaque jour pour ce duché, alors qu'elle est très loin d'être assurée d'avoir un tel fief. Mais votre idée de ne plus allouer un tel fief est une idée à creuser, je vous l'accorde ... D'ailleurs ... avez-vous vous même renoncé à votre fief ? où là encore vous viendrez me dire que c'est moi l'hypocrite ? Moi qui me voile la face ? Moi qui déforme la vérité afin de paraître une sainte en place publique ?

Il est temps que cesse l'hypocrisie quand j'entend dire que vous avez démissionné afin de dénoncer un tel déroulement électoral, alors que l'argument que vous avanciez était votre difficulté à supporter l'animosité ambiante. Or avec l'expérience que vous avez vous saviez qu'être élu au Conseil Ducal, c'est être au coeur des critiques, des disputes, et même parfois des rumeurs. Et pourtant, il n'y aurait rien eu de répréhensible à avancer comme argument votre sens de l'honneur et de la droiture, et de refuser de travailler dans un tel contexte. Alors que croire ?

Il est temps que cesse l'hypocrisie quand je vous entend dire :
Citation:
tout le monde a l'air de croire que pour l'instant, c'est la Dame de Thauvenay qui est personnellement visée, or, si les choses restent en l'état, c'est l'ensemble du Duché qui finira par tomber...

Vous semblez vous préoccuper du bien du peuple et de sa sécurité... mais dans ce cas, n'avez vous donc rien de mieux à faire que de venir énoncer en place publique une stratégie possible de prise de château ? Il y a des propos qui doivent être tenus en des lieux bien spécifiques et jamais, et j'ai bien dit jamais, en dehors de ces lieux.

Pour toutes ces raisons, et bien d'autres encore Dame, je suis d'accord avec vous .... il est temps que cessent l'hypocrisie et les magouilles politiques.

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Raithuge
Le seigneur de la Vallouise repris une dernière fois, sachant qu'obtus comme elle, rien ne pourrait lui faire changer d'avis....Encore une personne qui savait mieux que tout le monde....Le monde en était plein...

Toujours sur le même ton calme et froid, il dit:


Pourquoi?? vous vous demandez pourquoi?
D'une part, ce n'est pas parce que vous pensez différemment de moi que vous méritiez le bûché, je suis assez à l'écoute des idées des personnes, ayant des avis différents... mon passé, et encore aujourd'hui, certains débats que je puis avoir dans des assemblés de la capitale montre que je sais écouter et comprendre des avis différents.

Ce que je ne tolère pas chez vous, et ce qui m'insupporte, ce sont vos pirouettes pour détourner chaque question que je vous pose, pour répondre toujours à coté, et surtout, le comble de l'impolitesse et de l'irrespect, c'est de répondre à une question que l'on vous pose par une question.


Courte pause, puis d'une vois plus forte, marqué d'autorité, il reprend:

Mon sang froid, je l'ai, et bien plus que vous jeune insolente.
Vous ne savez rien de ce monde, vous êtes la première à le dire!
Et vous venez donner des leçons sur un système que vous ignorez!!!
Comment cela peut-il être crédible? Comment pouvez-vous dire blanc et noir dans la même phrase, sans jamais douté de vous??

Vous proclamez haut et fort votre stupidité, vous ne vous en rendez même pas compte et vous ne lancez réellement aucun débat, sans arguments, sans justifications...et lorsque l'on vous interroge, vous répondez à coté de la vérité... Je vais donc clore cette discussions avec vous car elle ne mène a rien..comme avec nombre des signataires de votre lettre...
Heureusement qu'il y en a quelques uns qui apporte un peu de sérieux à votre lettre et avec qui, j'aurais des réponses à mes questions sur ce sujet! Car j'en ai soupé d'essayer d'expliquer à une ânesse qu'elle me donne les raisons de son action qu'elle ne comprend pas... Je demanderais au cocher lorsque je le verrais!

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Arwel
La Duchesse de Clérieux arborait toujours ses armes et blason, ce qui permettait à toute personne de bonne volonté de la reconnaître aisément... La réponse que lui fournit la jeune femme, où le leitmotiv "il est temps que cesse l'hypocrisie" semblait tourner comme une ritournelle lui fit penser qu'une seule phrase de son discours semblait avoir fait son effet sur elle... Un léger sourire fleurit sur les lèvres d'Arwel... Elle sentait qu'elle allait enfin pouvoir s'amuser un peu...

Enchantée damoiselle Musartine de Valence... Il semblerait qu'en évoquant rapidement l'hypocrisie et les magouilles qui règnent dans la politique actuelle de ce Duché, je vous aie légèrement traumatisée... Je vous prie de bien vouloir m'en excuser, telle n'était pas ma volonté...

Je tiens tout d'abord à vous remercier pour la leçon de dévotion envers le Duché... Il est vrai qu'après avoir été quatre fois maire de Dié, à deux reprises Cac puis, lors de deux mandats Gouverneur, je ne savais pas ce que c'était que se dévouer pour le Lyonnais Dauphiné... Merci donc de m'avoir enfin montré la lumière et la bonne voie !


Sourire quelque peu plus ironique...

En effet, on ne pourra pas retirer à vos aînés qu'ils auront travaillé... A savoir si c'est pour le bien du Duché, laissez-moi en douter... Je pencherais plus pour travailler à sa ruine, lorsque je vois qu'on remonte les mines et le prestige du Duché comme si les caisses débordaient d'écus et comme si on n'avait pas besoin de prélever 35000 écus d'impôts...

Léger temps d'arrêt, parce que la cohérence des propos de sa vis-à-vis lui échappait parfois... "travailler immédiatement, sans crainte de perdre fief de reconnaissance, fonction et que sais-je encore. " Elle ne voyait pas tellement ce que cela pouvait signifier, peut-être fallait-il poser la question, elle s'endormirait moins idiote le soir au moins...

Hum... Je ne comprends guère ce que vous entendez par "travailler immédiatement, sans crainte de perdre fief de reconnaissance, fonction et que sais-je encore."... Enfin... Passons...

Nouveau petit sourire, toujours très souriante, la Bienveillante...

A qui m'adressais-je lorsque j'évoquais les lynchages que l'on préfère opérer en privé et non sur la place publique pour préserver son image ? Tout simplement à ce "Nous" dont vous semblez vous être fait le porte-parole... Comme vous le dites si bien vous-même, nous ne nous connaissons pas et je n'ai pas pour habitude de m'attaquer aveuglément aux gens que je ne connais pas. Ainsi, les deux hypothèses que vous émettez sont fausses. Quant à la question que vous me posez de savoir si je n'ai eu l'occasion récemment de m'élever contre une telle pratique, si vous aviez été attentive à mes propos, vous ne la poseriez pas... Comme je l'ai déjà dit, ce n'est pas contre une personne mais contre une situation donnée que nous nous sommes élevés : il est malsain de profiter des bénéfices d'un crime, mais cela ne semble pas vous émouvoir une seule seconde, préférant défendre une femme au détriment de la totalité des sujets du Lyonnais Dauphiné...

Arwel se retint de rire au moment de revenir sur la solution qui aurait certainement été la meilleure mais qui avait été rejetée dès le départ par l'Usurpatrice...

Si j'ai démissionné aussi vite, c'est que la Dame de Thauvenay nous avait déjà fait part de sa décision de rester au poste de Gouverneur, malgré les circonstances et quoi qu'il puisse se passer. je ne voyais pas l'intérêt de me battre contre un moulin pour faire entendre ma voix. Donc, ma démission n'a strictement rien empêché puisque la décision avait été prise dès le départ.

En ce qui concerne le profit que la Dame de thauvenay pourrait tirer d'une telle situation, c'est à elle et non à moi qu'il faudrait le demander, je ne suis pas dans le secret des dieux... Quoique... J'en ai tout de même une vague idée... Peut-être est-ce sa propension au drame et à la canonisation qui l'incite à vouloir endurer ce calvaire à tout prix.


L'éclat de rire qui couvait depuis un moment finit par sortir...

La non reconnaissance de la Dame de Thauvenay ne profiterait ni à messire Sam, ni à messire Walan, étant donné qu'au cas où vous ne vous en seriez pas rendu compte, ni l'un ni l'autre ne sont plus au Conseil Ducal... Alors oser soutenir ce genre d'argument, ça relève du délire complet...

Immense sourire en entendant parler de son fief :

Pourquoi me poser la question à moi, alors que les Gones et la Concorde regorgent également de Vicomtes et Duc qui ont obtenu leurs titres grâce à la Gouvernance ? Devrai-je être la seule à devoir y renoncer pour montrer mon honnêteté ?

Le visage de la douce Arwel se ferma alors lorsque la dame revint sur l'objet de sa démission :

Tout d'abord, si j'ai un seul conseil à vous donner, c'est d'éviter vos sous entendus remettant en cause mon honnêteté et ma droiture, sinon je me verrai obligée de vous mettre au défi de trouver une seule personne qui puisse venir les remettre en cause, preuve à l'appui...

On peut avoir plusieurs raisons pour justifier un même acte et n'avoir pas toujours envie à un moment donné précis de les exposer à la vue de tous... Si vous croyez que j'ai pris cette décision de gaieté de coeur, vous vous méprenez... Alors oui, l'animosité ambiante a participé à ma décision mais surtout les conditions de l'élection que je ne puis accepter. Si je n'ai pas évoqué cet aspect dans ma lettre de démission, c'est parce qu'à ce moment-là, j'étais plus inquiète de l'état de Thiberian que de devoir justifier ce que je faisais... C'est vrai qu'une telle inquiétude démontre une grande hypocrisie...


Arwel plongea alors son regard émeraude dans celui de Musartine, la défiant du regard d'oser à nouveau mettre sa probité en doute.

Repensant soudain à la dernière remarque de la femme qui se trouvait en face d'elle, Arwel parcourut les environs des yeux... avant de conclure :


Je me préoccupe vraiment de la sécurité des habitants du Lyonnais dauphiné et ça aussi, je vous interdis de le remettre en cause, vous n'en avez aucun droit, comme vous n'avez aucun droit de m'accuser de vouloir le mettre en péril en exposant mes craintes ici... A ce qu'il me semble, nous ne sommes entourées que de gens de bien... Alors évitez de dramatiser inutilement, il semblerait que cela devienne contagieux...
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Musartine
L'homme semblait de plus en plus nerveux... il haussait la voix, espérant surement l'impressionner davantage en pratiquant de la sorte, il continuait ses lituanies quand aux capacités intellectuelles de la jeune femme. Puis à court d'arguments semble-t-il, il décida de clore là la conversation, dont il n'écoutait rien de toute façon ...

Et bien ... transmettez mes amitiés à votre cocher, mais n'oubliez jamais messire, que c'est aussi la jeunesse d'aujourd'hui, avec ces ignorances et son regard neuf qui est à même de découvrir les lacunes d'un système que les anciens oublient parfois de regarder avec recul.

A nouveau la Dame de Clérieux prit la parole. Muse l'écouta attentivement, et tenta de mémoriser l'ensemble des arguments et des réponses avancées.

Et bien Dame ... ne vous en faites pas, traumatisée, je ne le suis pas. Mais dubitative oui ... D'où mes nombreuses questions...
Vous me faites étalage de vos fonctions passées, et je ne peux que vous en féliciter, mais je ne répondrais qu'une chose : je suis sergente de la maréchaussée, et il n'est pas dans mes habitudes de laisser le moindre crime ou délit sans mener une enquête minucieuse afin que notre justice puisse faire son travail. Messire Baccard me connait suffisemment pour savoir que s'il venait à me voir afin de porter plainte, je ferais le nécessaire pour faire aboutir cette plainte, quelque soit la personne incriminée, dans l'éventualité ou bien sur, il y aurait preuve de quoique ce soit. Donc moi non plus, je ne vous permet pas de dire que je prend ceci à la légère, ni que je laisse quiconque profiter d'un crime.

Et là j'en viens à vous dire que cette lettre ne parle pas de Terwagne Méricourt en tant que femme, mais bel et bien en tant que gouverneur, à aucun moment, je n'ai perdu l'idée que je parlais d'un duché, et d'un peuple: les Lyonnais Dauphinois. Alors oui j'ai bien été attentive à vos propos. Et justement. Rien ne vous empêchait de protester à l'encontre des décisions de la gouverneur, tout en fustigeant le lynchage qui s'ensuivit. Que l'on ne soit point en accord avec ses choix politiques et économiques, je peux le concevoir, et je suis prête à débattre sur le sujet autant que faire se peut. Mais il m'est insupportable d'entendre des commentaires sur sa vie privée aller bon train alors qu'elles ne nous concernent en rien. Et alors que je ne suis pas en accord avec vous sur certains de vos propos politiques, nous aurions pu trouver là une entente.

Mais revenons justement à des propos regardant davantage l'ensemble des Lyonnais Dauphinois.

Dans un premier temps, je tiens à vous répondre quant à cette histoire de fief. Je vous pose la question à vous pour une raison simple : c'est vous même qui m'avez dit qu'il serait bon de ne plus allouer systématiquement de fief de reconnaissance, afin que les candidats au poste n'en fassent pas une finalité en soit. Vous avez même rajouté, si ma mémoire est bonne :

Citation:
Si son travail est véritablement bon, il s'en souviendra et lui en sera reconnaissant, avec ou sans fief de retraite


D'où l'origine de ma question ... si vous en êtes à ce point convaincue, je m'étais imaginé que vous auriez pu renoncer à ce fief, par force de conviction. Mais il semblerait que non, et que pourtant vous prêtiez de mauvaises attentions à notre gouverneur quant à ce sujet. Et voyez vous, j'entend votre conseil, et je me dis que vous aussi, avant de remettre en cause l'honnêteté et la droiture d'autrui, vous devriez peut être en apporter les preuves.

Dans un second temps, les réactions de certains, la première lettre présentée en saisine, ainsi que vos propos tendent à faire passer notre gouverneur ainsi que son conseil pour des incapables. Vous parlez du prestige et des mines, vous allez même jusqu'à parler de ruine. Or, de ce que j'en sais, l'augmentation de ce fameux prestige nous permet d'économiser l'utilisation de PE. Directement visible en lisant l'annonce des impôts, cette augmentation ferait passer les coûts de ces points d'état de 2800 à 2000 écus. Le prestige quand à lui verrait son coût passer de 12900 à 12500. L'amélioration des mines a certes un coût d'investissement, mais les recettes qui en découleraient ne seraient pas négligeables non plus. Je vois en effet que le conseil actuel estime les entrées d'écus via les mines à un montant de 32 450 écus, contre 30 000 au mandat précédent. Rien que ces chiffres tendent bien à nous montrer que leurs choix sont judicieux et que nous n'allons pas vers la ruine du duché, mais bel et bien vers sa reconstruction économique.
Pour finir, un chiffre plus parlant, que vous évoquez d'ailleurs, met bien tout ceci en valeur: le montant total de l'impôt à savoir 35 360 écus, alors qu'il était précédement d'un montant de 40 700 écus. La ruine s'éloigne ...
Mais vous l'avez dit vous même, il ne sert à rien de dramatiser à outrance.

Muse pris alors quelques instants pour se remémorer l'ensemble des points auxquels elle tenait à répondre. Puis elle regarda l'assistance de la place publique et désigna un ensemble de fûts posés côtes à côtes, sur deux rangées de hauteurs.

Ah oui ...
Il est possible qu'en effet nous ne soyons entourés que de gens de bien. Je ne connais pas tout le monde, je ne peux donc l'affirmer avec certitude. Mais une chose que je sais, lorsqu'il y a discussion en place publique comme en ce moment, il y a toujours quelques personnes cachées dans les recoins sombres, personnes que nous ne pouvons ainsi identifier, et donc nous ne pouvons être garant de leur moralité... Regardez les fûts de bières par là bas, rien ne dit qu'il n'y a pas derrière quelqu'un à l'affût de la moindre information, ou un voleur de bourse, ou peut être tout simplement un enfant jouant aux osselets...

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--Lagaffe
Ecoutant toujours d'une oreille la discussion des personnes influentes du Duché, le Gaston ne put s'empêcher de relever la tête et ouvrir un oeil lorsqu'il entendit quelque chose de stupide prononcé d'un côté. Mais de vraiment bête. Même lui, Lagaffe, le gueux inculte, savait que ces paroles n'avaient aucun intérêt. C'était simple, il allait enfin pouvoir prouver qu'il savait aussi parler.
Il se leva, se dirigea vers la bonne femme qui semblait énervée contre le Monde entiers, et ouvrit la bouche.


'Scusez-moi, ma bonne dame, mais ce que vous dites, c'est du caca. Présenté sur un plat en argent, mais du caca quand même.

Déjà, vous êtes en train de dire que, vu que la dame, là, en face, suggère de ne donner un fief de retraite qu'aux Gouverneurs qui l'ont mérité, ça veut dire qu'elle devrait renoncer au sien. Ca veut dire que vous pensez qu'elle a été un mauvais Gouverneur, non ?
Et, je veux pas dire, mais qu'est-ce que vous en savez ? Pis, si elle avait été un mauvais Gouverneur, vous pensez qu'elle l'aurait été deux fois ? Z'avez pas une grande estime pour la jugeotte du peuple, je m'trompe ?


Puis ensuite, et c'est là que vous commencez à chier par la bouche, vous nous donnez des chiffres. Vous espérez peut-être que les gens vont tomber dans l'panneau, mais moi, j'sais lire madame. Je suis secrétaire à l'AAP en Lyonnais-Dauphiné, donc je suis un peu obligé.
Du coup, comme je sais lire, ben je m'en prive pas. J'ai lu l'annonce à propos des impôts. Ca vous en bouche un coin, hein, un gueux qui pue mais qui est pas totalement débile ! Ou peut-être vous racontez ça parce que vous-même, vous savez pas lire ? Enfin, un Maire qui sait pas lire, je sais pas trop comment vos électeurs peuvent vous faire confiance. En général, moi, je vote pour des gens qui en savent plus que moi. Sinon c'est débile, et autant voter pour soi-même.

Donc, vous nous dites qu'le frais pour les points d'état, c'est 2000. Sur l'annonce, qui est plus honnête que vous, c'est marqué qu'c'est une moyenne, quand le prestige vacille entre 2 et 3. Donc là, ça doit être moins de 1500.
Ensuite, vous parlez du prix du prestige, et vous dites qu'il a baissé de 12900 à 12500. Sur l'annonce, y a marqué que c'est une moyenne des deux derniers mandats. Donc aucun rapport avec les frais pour maint'nir un prestige de 4,5. Ca, je peux vous dire que ça coûte la peau du cul, et qu'c'est un argent que l'prochain conseil et son gouverneur, qui, j'espère, s'ra un brin plus futé, devront rattraper par un impôt plus élevé, et ils se feront taper sur les doigts par l'peuple. Ils vont payer pour les conneries de l'usurpatrice. Mais pourquoi s'en priver ? C'est si simple de faire payer les autres !
Pareil pour les mines, le chiffre qu'vous donnez, 32450, il a été réalisé pendant la période où c'est encore le conseil précédent qui s'occupait du Duché, pendant que vot' martyre, elle préparait son coup.

Donc, en gros, et pour conclure, vous dites très bêtement qu'l'impôt a baissé, et vous laissez entendre qu'c'est grâce à l'usurpatrice et son conseil constitué à moitié d'blaireaux, alors que chacun sait, même les plus bêtes (même vous, normalement), qu'la somme d'un impôt a toujours un rapport avec les chiffres du mandat d'avant et jamais avec ceux du mandat en cours. Donc, la ruine s'éloigne, merci aux douze conseillers précédents. Pour voir si vot'conseil est si génial qu'vous l'dites, on va attendre le prochain impôt. Mais, encore une fois, c'est tellement simple de profiter des efforts de ses prédécesseurs pour s'asperger d'encens et d'faire passer ses successeurs pour responsables de nos conneries. Pourquoi s'en priver ? Tout le monde fait ça !


Et puis, les bandits, ils sont pas aussi stupides qu'vous, madame, ils y avaient déjà pensé, à enfermer les aut' conseillers. Evidemment, maintenant qu'ils ont l'droit, ils vont plus s'priver.


Le Gaston hésita tout d'abord à cracher au visage de l'autre buse, mais il se dit que ça serait incorrect et que ça invaliderait ce qu'il venait de dire. Du coup, il se retint et cracha à ses pieds.
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