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[RP] Cathédrale Saint Maximin d'Aix

Malbec


Malbec fut un peu surpris, non par le déroulement de la cérémonie, mais par la vitesse à laquelle le poids de son engagement venait lui rappeler son importance.

L'ombre d'un instant, il balbutia quelques mots qu'il avait mis en lumière, comprendre enluminé, sur un vélin. Bien sûr, nul besoin du document fut nécessaire car le flux arriva à ses lèvres avec fluidité .

Le Credo. notre Credo...

Ces saints mots, bout à bout, des principes et croyances
Pour l'Aristocélien constituent une chance.


Reprenant son souffle, il continua sa diatribe avec calme et réflexion.

L'Unique est notre voie et dans sa mansuétude
Nous guider il saura jusqu'a la quiétude.
Par la voix d'Aristote et celle de Christos
Tu sauras tirer fil du modeste atropos
Et réchauffer autrui du paletot qu'on concocte.
Sans pour autant se prendre pour l'omniscient docte.


Malbec était ailleurs et c'est un enfant de coeur qui lui tira la manche pour attirer son attention en lui tendant un vélin plus idoine vues les circonstances. L'Archdiacre ne lui en voudrait peut être pas d'ailleurs !
Et il reprit, cette fois-ci en lisant les textes plus propices...

Drak
En écoutant Malbec, le célébrant sourit un instant.
Il introduisait le credo d'une façon nouvelle, originale, poétique...
Cela changeait des textes annonnés de façon psittacique.
Mais bientôt, il se rendit compte que l'émotion le submergeant
le pauvre homme était sur une autre planète ou un mégalithe.
Tendant un parchemin, Il fit un signe à l'acolyte
qui le remit, pour l'aider, au néophyte.

Quand la marraine eut elle aussi récité le credo, l'archidiacre conclut en proclamant avec toute l'assemblée:

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.


Puis il se dirigea vers le lutrin et ouvrit le Livre des Vertus.
Le texte qui suit a été écrit par le sage Ysupso, qui rencontra et s'entretint avec le Très Haut lors d'un rêve. Il donne une définition du baptême.

Citation:
Livre I - Le Mythe Aristotélicien, La Fin des Temps V - Les Questions
Le baptême permet à la vertu de racheter le péché, permet à l’amour de vaincre l’acédie. Un vertueux qui n’est pas baptisé ne se verra pas effacer ses fautes, car Je n’ai pas béni son entrée dans la communauté de Mes fidèles. Mais ne crois pas que le fait d’être baptisé t’autorise à pécher sans vergogne. Ce sacrement n’est que le moyen de vivre dans la vertu. Mais tous ceux qui n’ont pas été baptisés, qu’ils soient enfants ou adultes, s'ils n’ont absolument jamais péché, pourront de même accéder au Paradis.

Frère et soeurs, et vous aussi Pedro, cette parole vous est adressée.
Selon ce texte, le baptême n'est pas une fin en soi: il aide à vivre selon la vertu, mais ce n'est pas une panacée universelle. Le péché guette toujours et la confession est nécessaire pour que les péchés soient pardonnés et que le fidèle soit remis sur le chemin de la vertu.


La deuxième lecture est tirée du chat-pitre XII de la dolce vita de Christos.
Le diacre se dit en lui même que cette vita n'était pas si douce que ça après tout. Elle avait même assez mal terminé, bien que ce fut un très beau geste et que l'église ne serait pas ce qu'elle était sans ce si beau geste. Puis il reprit.
Ce texte relate un épisode important de la vie de Christos. Un centurion accusait Christos de nuire à la cité. Il devait être arrêté. Mais Christos déclara que non seulement il ne collaborerait pas, mais que c'est le centurion qui devrait le suivre. Voici ce qui s'ensuivit :

Citation:
Alors, le tribun ordonna au centurion de se saisir de Jeshua, et l’officier, à la mine féroce s’approcha de nous d’un pas lent. Je respirais au rythme de la cadence de ses pas, essayant de calmer mon cœur qui s’affolait. Lorsqu’il se trouva face à Christos, le Centurion le regarda dans les yeux, intensément et assez longuement. Lorsque soudain, il ôta son casque et s’agenouilla en embrassant la robe de notre messie.

" Maître, supplia-t-il, à la plus grande surprise du Tribun, je voudrais vous suivre et faire partie de cette communauté de fidèles. Comment dois-je faire ? Je sais que je suis pécheur et que j’ai servi un mauvais maître, mais je t’en prie dis-moi comment me faire pardonner ! "

Alors Christos le releva et sous le regard médusé des romains, il prononça ces mots :
" Pêcheur, je te le dis, tu viens de faire la première chose que les fidèles devront faire ; se montrer humble et confesser leurs pêchés. Ainsi, si ton repentir est sincère, Dieu te pardonnera. "

Christos se tourna vers ses apôtres, et continua :
" Et vous, que les fautes commises par vos ouailles leurs soient pardonnées si elles viennent les confesser à vos oreilles, et qu’elles sont prêtes à en faire pénitence."

Alors, Christos s’approcha de la fontaine, et dit encore au Centurion :
" Par la grâce de l’éternel, je vais te laver de tes péchés, te ceignant d’eau, source de vie. "

Et Christos plongea ses mains jointes sous le jet de la fontaine. Il aspergea la figure du Centurion de cette eau en chuchotant ces paroles :

" Seigneur, daigne laver cet homme de ses péchés, et lui donner ainsi une nouvelle naissance parmi les croyants ! Au nom du Très Haut. Amen "

Puis, Christos nous appela à lui, nous, ses apôtres et, les uns après les autres, il nous ceignit de l’eau de la fontaine, nous faisant naître à nouveau. Il nous dit: " Mes apôtres, tant hommes que femmes, par la grâce de Dieu, vous voici lavés de vos péchés. A vous de Lui montrer que vous saurez vous montrer digne de cet honneur qu’Il vous fait, car le sacrement du baptême pourra être retiré à quiconque en trahit l’essence. "

Ce fut une journée intense que je n’ai jamais oubliée tant elle est gravée dans ma mémoire. Notre émotion était à son comble quand nous nous aperçûmes en plus que les soldats avaient déserté la place.


Ce deuxième texte montre la perspective du baptême. En recevant le baptème le croyant abandonne ses anciennes erreurs, "son mauvais maître" qu'il avait servi jusque là, pour vivre selon la vertu, à l'image de l'amour divin. En recevant le baptême, le croyant est incorporé à la grande famille des fidèles; c'est pour lui une nouvelle naissance, grâce à l'eau qui purifie, grâce à la lumière du cierge qui éclaire le chemin du baptisé tout au long de sa vie.

Malbec, c'est ce chemin-là que tous les fidèles de l'Eglise ont pris le jour de leur baptême. C'est ce chemin-là que je vous invite à prendre aujourd'hui.

Le diacre quitta l'ambon et s'approcha du baptistère en invitant Malbec et sa marraine à le suivre.
Arrivé au baptistère, il prit un ton très solennel pour poser trois questions au futur baptisé.

Messire Pedro de Mendosa, dict Malbec, vous voulez être baptisé. Je vous demande donc de répondre à trois questions, preuves de votre engagement :
  • Confirmez vous vouloir librement faire partie de l'Église Aristotélicienne ?
  • Désirez vous recevoir le sacrement du baptême et ainsi entrer dans la communauté Aristotélicienne ?
  • Êtes vous prêt à servir le Très-Haut et Son Église en toute circonstance ?
Drak
Au moment où Malbec allait répondre, un garde marquisal entra précipitamment dans la cathédrale, déposa son épée et s'excusa poliment de troubler la cérémonie.

Il se dirigea vers la marquise qui assistait à la célébration.
Un petit conciliabule s'ensuivit, entre le garde et la marquise d'abord, puis entre la marquise et le futur baptisé.

Finalement, tous les deux s'excusèrent, mais ils devaient quitter la cathédrale et partir sur le champ pour la république de Gênes: la protection de la Provence l'exigeait.

L'archidiacre étendit les mains sur eux et les bénit:

Ô Seigneur, réconforte ces frères et protège la paix de tout mal. Donne-leur la grâce et la pureté, qu'ils bannissent tout ce qui est indigne de Tes éloges et contraire à tes commandements. Aide-les à combattre pour qu'ils comprennent l'importance de la paix, et s'ils se laissent envahir par le mal, chasse la Créature sans Nom de leurs cœurs et freine leur colère.
Amen.

Allez dans la paix... et revenez avec la paix garantie !

Nous continuerons le baptême à votre retour.


Puis tous quittèrent la cathédrale.
Hersende
Les événements à Gênes avaient perturbé la cérémonie, mais heureusement s'étaient conclu sans que le sang soit versé. Accompagnée de son filleul, Hersende revint dans la cathédrale où frère Drak avait averti les assistants que le baptême pouvait reprendre.

Confuse, elle murmura au frère :


Qu'Aristote et vous-même, frère Drak, ainsi que toutes les personnes qui entourent Malbec aujourd'hui veuillent accepter de nous pardonner notre escapade. Le devoir nous appelait à Gênes pour secourir notre alliée dans sa lutte contre ces brigands qui ont récemment ravagé notre Comté.

Nous vous présentons devant vous heureux d'avoir pu l'épauler en cette heure difficile qui a vu enfin concrétiser nos efforts pour unir tous les peuples contre un ennemi qui ne rêve que de détruire, mais contrits d'avoir fait attendre le Très-Haut et ses serviteurs.


Elle céda la parole à son filleul alors qu'ils reprenaient place.

_________________
Hersende de Brotel, Marquise des Alpes Occidentales
Valmeu
Val allait reprendre le très saint Credo, lorsqu’il vit en même temps que le frère Drak un Garde Marquisal pénétrer dans la salle de cérémonie et se diriger vers la Marquise Hersende…

Lorsque celle ci et Malbec prirent congé il leur emboita le pas…Il fallait remettre à plus tard ce superbe moment….Les ONE faisaient encore des leurs…Le devoir les appelait encore à combattre…



Val refit son apparition à la suite de sa Majesté Hersende, Il se départi de son épée à l’entrée de la cathédrale…
Ils n’avaient point eu à combattre et il en était soulagé…Leur devoir avait été accompli et la mission menée à bien… Là était le principal…

A son tour, il adressa un sourire et ses excuses au frère Drak et reprit place dans les premiers rangs de l’assemblée….

Il ne souvenait plus trop…Fallait il reprendre le crédo ou pas?^^…

Il se senti confus de son hésitation…Mais Il n’en était pas moins vrai que la coupure avait été bien conséquente…et pour tout dire assez inhabituelle…

S’adresse au Frère Drak en souriant, le teint légèrement pivoine…


Eh bien mon frère où en étions nous donc ?

_________________
Drak
L'archdiacre avait été informé de la fin des combats et du retour de Don Pedro de Mendosa et de la marquise Hersende.

Il revint donc dans la cathédrale et accueillit l'assistance.


Puis il reprit.

Chers frères et soeurs aristotéliciens, chers amis,
C'est une grande joie pour moi de vous revoir sains et saufs de retour de combats pour la défense de nos amis gênois et des vertus aristotéliciennes.
C'est aussi une grande joie de pouvoir reprendre la célébration du baptême de Pedro de Mensosa, mieux connu sous le nom de Malbec.

Je vous rappelle que nous avons tous reconnus nos péchés et que nous avons chanté la gloire de Dieu en récitant notre credo, auquel Malbec a pu se joindre pour la première fois en connaissance de cause.

Nous avons écouté la parole de Dieu, transmise par Aristote et par Christos.
Cette parole nous a rappelé que le baptême n'est pas une fin en soi: il aide à vivre selon la vertu, mais ce n'est pas une panacée universelle. Le péché guette toujours et la confession est nécessaire pour que les péchés soient pardonnés et que le fidèle soit remis sur le chemin de la vertu.
Cette parole montre aussi la perspective du baptême. En recevant le baptème le croyant abandonne ses anciennes erreurs, "son mauvais maître" qu'il avait servi jusque là, pour vivre selon la vertu, à l'image de l'amour divin. En recevant le baptême, le croyant est incorporé à la grande famille des fidèles; c'est pour lui une nouvelle naissance, grâce à l'eau qui purifie, grâce à la lumière du cierge qui éclaire le chemin du baptisé tout au long de sa vie.


Puis il se tourna vers Malbec:
Malbec, c'est ce chemin-là que tous les fidèles de l'Eglise ont pris le jour de leur baptême. C'est ce chemin-là que je vous invite à prendre aujourd'hui.

Le diacre s'approcha du baptistère en invitant Malbec et sa marraine à le suivre.
Arrivé au baptistère, il prit un ton très solennel pour poser trois questions au futur baptisé.

Messire Pedro de Mendosa, dict Malbec, vous voulez être baptisé. Je vous demande donc de répondre à trois questions, preuves de votre engagement :

  • Confirmez vous vouloir librement faire partie de l'Église Aristotélicienne ?
  • Désirez vous recevoir le sacrement du baptême et ainsi entrer dans la communauté Aristotélicienne ?
  • Êtes vous prêt à servir le Très-Haut et Son Église en toute circonstance ?
Malbec


Une vingtaine de jours après leur départ précipité, alors qu'ils avaient pu concourir à la précipitation de cette organisation vagabonde, les fiers provençaux retrouvaient leurs activités ludiques, érudiques et spasmodiques parfois suivant les ondulations maritimes.

Malbec rentra en la Cathédrale avec la réelle volonté de finaliser cette ô combien longue pastorale, complétée par ô combien longue cérémonie ; sûrement à la hauteur de concourir à la très célébre "Encyclopédie de la Cervoise", de celle qui garde en mémoire les records des Royaumes...

Sur cette pensée, il arriva enfin au centre de l'édifice quand le très patient Drak :
(...) grâce à la lumière du cierge qui éclaire le chemin du baptisé tout au long de sa vie (...)

Il n'est ni lieu ni temps d'en faire ni scrupule ni obole - au sens romain du terme si vous me l'accepter - ce cierge est largement plus utile que la futile expérience qui elle n'éclaire que le chemin parcouru...

Sentant comme une légère distorsion temporelle dans ses paroles, Malbec se reprit pour écouter la suite des paroles Drakiennes :

(...)
Confirmez vous vouloir librement faire partie de l'Église Aristotélicienne ?

Désirez vous recevoir le sacrement du baptême et ainsi entrer dans la communauté Aristotélicienne ?

Êtes vous prêt à servir le Très-Haut et Son Église en toute circonstance ?


C'est libre que je souhaite intégrer l'Église Aristotélicienne et je ne m'y prendrai pas par quatre chemins.

J'attends avec impatience la réception de ce sacrement. Il me restera ensuite à fouler le chemin vers cette grande communauté.

Pour ce qui est de servir le Très-Haut et Son Église, je dois bien avouer que j'ai pas attendu ce moment... qu'il ne porte pas rigueur...
Drak
En souriant le diacre s'adressa au futur baptisé.
Je suis heureux que vous ayez pris de tels engagements
et l'Eglise se réjouit avec moi grandement.
Maintenant, de votre allégeance vous pouvez prononcer le serment
afin d'être ensuite baptisé promptement.


Kokoyaya
Mes bien chers enfants. J'ai le plaisir de vous annoncer le retour des messes à Aix, j'aurai le plaisir de vous les offrir moi-même. J'étais curé à Forcalquier et suite à la décision de sa fermeture, j'ai proposé d'offrir mes services ici.
Je n'ai rien changé à ce que j'ai trouvé en entrant, les messes auront pour l'instant lieu tous les mercredis de 19 h à 21 h (dès demain) ainsi que tous les dimanches de 10 h à 12 h. Si une majorité souhaite changer le mercredi, ça peut se discuter.
À demain donc sur les bancs
Malbec


En diatribant de la sorte, Malbec fut traversé par un doute... N'était-ce pas "hors d'esprit" comme l'avait dit les quelques anglois qu'il avait traversé sur les champs de bataille (traversés ils l'avaient également été d'ailleurs) que d'en avoir justement... de l'esprit dans un haut lieu de culte comme la Cathédrale d'Aix ?

Le doute naquit dans les pensées et s'estompa en volutes lorsque l'Archidiacre sourit.
Apparemment Malbec était absout avant même que d'avoir été baptisé.
A nouveau les pensées Mendozéennes prirent le dessus ou le dessous...

"Mira-culo" auraient marmonnés les incultes en langues ibéres, de ceux qui langoureusement se lovent dans les recoins sombres des ruelles pour regarder passer les fumelles sulfureuses de leurs esprits ravagés et plus particulièrement les rebondissements charnels lors de leur éloignement, trottinant dans leurs jupes taillées pour accompagner ces multipares âmes...
Un érudit eut bien évidement usé, non seulement ses fonds de braies, mais plutôt "Milagro" pour un usage idoine.

Machinalement, le jeune pastouriau à la droite de Malbec récupéra le vélin adéquate pour le tendre au doux réveur enclin à de turgescentes pensées. Lorsque ses yeux croisèrent le document, l'équilibre précaire dans lequel l'agneau se trouvait se trouva ragaillardi alors qu'une lancinante musicalité s'immisait à nouveau...
Dale la gazolina !!!

En pleine possession de ses moyens malgré tout, Malbec lu religieusement les mots puissants de sens.

Drak
Le moment tant attendu était enfin arrivé et Malbec était prêt pour le point culminant de la cérémonie.
Le diacre tendit une robe, une ceinture blanche et une serviette à la marraine.

Majesté, prenez cette serviette et cette robe : votre filleul en aura besoin dans quelques instants.

Puis il se tourna vers le futur baptisé et l'invita à se pencher au dessus du baptistère.


Puis il se saisit d'une grande cruche d'eau qu'il avait préparée et en versa le contenu sur don Pedro en espérant qu'un peu d'eau fraîche éclairciraient ses pensées et en disant avec toute la solennité que le moment requérait:


Pedro de Mendosa, dict Malbec, je vous baptise au nom de Dieu, le Très-Haut, selon l'esprit d'Aristote et de Christos nos prophètes, dans l'unité de l’Eglise Aristotélicienne. AMEN !

Vous pouvez vous redresser; votre marraine à de quoi vous essuyer. Puis vous pourrez revêtir le mantel blanc: ce vêtement rappelle que le baptême vous lave de toutes vos fautes et vous rend digne d'entrer dans le paradis solaire... si vous vous confessez régulièrement.


Il fit une pause de quelques instants, en attendant que Malbec s'essuie et s'habille de blanc.


Puis il alla vers l'autel et revint avec un cierge qu'il alluma et donna au nouveau baptisé.




Par cette lumière que je vous confie au nom de la communauté aristotélicienne, je vous invite à suivre les préceptes de Christos et d'Aristote. Vous voici désormais éclairé par la Lumière du Très-Haut.
Restez sur le chemin de la vertu, servez Dieu en portant aux autres cette lumière que vous avez reçue par le baptême, ou vous retomberez dans l'obscurité des 7 vices majeurs. Cette lumière vous guidera sur le chemin de la vertu et éclairera votre cœur lorsque la créature sans nom tentera de l'assombrir.


Il lui passa ensuite une médaille autour du cou :



Voici la médaille des baptisés. Elle symbolise votre appartenance à notre Sainte Église Aristotélicienne ainsi que votre engagement dans notre Communauté. N'hésitez pas à la porter et à l’utiliser sur votre bannière afin d’afficher votre engagement aristotélicien. Voici aussi un sceau que vous pouvez utiliser pour votre courrier en témoignant de votre appartenance à la Sainte Eglise.


Il lui donna également son certificat de baptême, et s'excusa en souriant:
Votre baptême a été long don Pedro et votre certificat a été préparé juste avant que j'entre dans la cathédrale pour vous y accueillir, il y a de cela quelques semaines déjà... Votre certificat est ... légèrement antidaté ! Ne le perdez pas: il pourrait vous être demandé en cas de mariage ou si vous briguez un poste au Conseil comtal.



Il invita le baptisé et sa marraine à retourner à leur place tandis qu'il retournait à l'autel.
Il fit alors signe à un acolyte d'apporter le plat d'hosties et le calice. Prenant le calice d'une main, et saisissant l'un des petits morceaux de pain sans levain de l'autre, il les éleva au-dessus de sa tête, vers le Ciel :




Alors il tendit les bras vers les fidèles, et leur dit simplement :

Venez célébrer l'amitié comme Christos nous l'a enseigné en partageant en toute simplicité le pain qui réconforte.

Puis il distribua le pain à tous les fidèles présents.

Après la communion, il revint au centre de l'église sous la croisée de la nef et des transepts et invita Malbec à le rejoindre.

Maintenant frères et soeurs, réjouissons-nous car notre Eglise vient d'accueillir en son sein un nouveau membre; Je vous invite à le féliciter chaleureusement.

Et Drak s'avança et embrassa le nouveau baptisé. Puis il traversa la nef avec lui et avec la marraine, sous les vivats de l'assemblée.
Malbec



Reprenant une nouvelle fois la main sur le cours de la cérémonie, le Diacre s'approcha de la Marquise. Il tenait en ses mains les éléments utiles à l'ultime momentum : la baignade mendozéenne !

Majesté, prenez cette serviette et cette robe : votre filleul en aura besoin dans quelques instants.

A l'écoute de ses mots, Malbec prit comme une inspiration machinale et automatique. Lui revint en mémoire cette histoire ou cette croyance ancrée dans l'univers chatoyant des contrées du grand nord : le nourrisson plongé dans l'eau glacé à sa naissance ; passage obligé pour vivre ou traverser le Styx aussitôt les yeux ouverts.

Le regard bienveillant du Diacre lui indiquant le baptistère finit de le rassurer. Car après la cruche d'eau viendrait le cruchon de vermeil.

Et comme dit l'adage : Si tu ne tiens pas un cruchon, prends donc qu'un godet !

C'est donc avec un sourire radieux que Malbec se présenta devant cette eau fraîche à foison qui ruissèlerait sur sa toison.
Le diacre reprit :

Pedro de Mendoza, dict Malbec, je vous baptise au nom de Dieu, le Très-Haut, selon l'esprit d'Aristote et de Christos nos prophètes, dans l'unité de l’Eglise Aristotélicienne. AMEN !

Les yeux lui piquaient un peu comme si le sel de la vie était venu lui rappeler d'anciennes foulures ou des regards soutenus qui avaient pimentés ses années passées. Il chercha la Marquise entre deux clignements et elle lui remit une étoffe rêche qui sentait la lavande...

Ah ! Les Lavandières accroupies sur leur linge de maison... Vade retro Innominatum, s'efforça-t-il de ne pas dire !

S'en suivit une longue séance où Malbec s'extirpa de son corps et s'immacula dans une toge salutaire pour enfin accueillir la lumière, non pas celle qui seule illuminait le chemin de son expérience passé, mais bien éclairerait ses décisions futures.

Une médaille plus tard, le poids de l'engagement vint tenter de lui faire passer le chef.

Quant au document officiel prouvant son appartenance, Malbec eut à l'esprit que le temporel n'était que pour ceux d'ici bas et que de ce fait, la date n'avait qu'une importance limitée...
Quant au fait d'en faire usage pour courir en noble noce, l'idée ne l'avait jamais effleuré... et pour ce qui est de courir après le pouvoir temporel... seul un grand danger pour le Marquisat et son intégrité ne pourrait lui faire passer le pas à nouveau.

Enfin, après le grand moment solennel et emprunt de retenu passé, les mots attendus furent prononcés par le Diacre :

Venez célébrer l'amitié comme Christos nous l'a enseigné en partageant en toute simplicité le pain qui réconforte.

La communion était parfaite et d'un œil aguerri, Malbec demanda que les agapes puissent être également partagées. Il fallait libérer la nef car l'impatience gagnait l'assemblée et la sienne de nef devait prendre la mer au plus vite pour rejoindre une contrée proche.

Après une chaleureuse accolade avec le Diacre, Malbec, comme à l'accoutumée pris la parole, mais plus concis qu'à l'accoutumée, en se tournant vers sa Marraine et les convives patients : Qu'Aristote vous l'allonge... la vie !
Hersende
Hersende avait reçu du diacre la serviette et la robe à remettre à son filleul et suivit le regard inquiet de celui-ci vers les fonts baptismaux. Elle lui sourit d'un air encourageant : allons, il n'était pas question de le noyer! Une pensée traversa son esprit : peut-être qu'il rouillait?

Aussi dès qu'il émergea de l'ondoiement, se précipita-t-elle pour le sécher vigoureusement et lui proposa-t-elle le vêtement... mais l'épreuve était déjà passée et son filleul avait envie... d'arroser cela!

Après avoir remercié le diacre et s'être excusée auprès de lui d'avoir si longtemps occupé la cathédrale, elle s'approcha de son filleul, une petite boîte de bois précieux délicatement ouvragée à la main.


Malbec, je ne pouvais vous offrir pour votre baptême autre chose qu'une plume...

Elle souleva le couvercle de la boîte qui fit apparaître un petit encrier de cristal enserré dans une résille d'argent et une superbe plume aux reflets irisés.

Je suis certaine que vous en trouverez l'usage... pour notre plus grand plaisir à tous!
_________________
Hersende de Brotel, Marquise des Alpes Occidentales
Drak


Drak
Frère Nicolae entra dans la cathédrale d'Aix. C'était un peu devenu sa deuxième maison, vu la fréquence à laquelle il y allait pour un baptême ou un mariage. Après Pedro d eMendosa, c'était Esther von Gobseck, le maire d'Aix qui allait se faire confirmer. Une confirmation, c'est plus rare qu'un baptême, même si cela a une valeur identique.
Il fit donc un peu de nettoyage, nettoya les chandeliers de leurs cierges consumés et veilla à ce que le baptistère soit propre comme un sou neuf.


Puis il alluma un cierge devant la statue d'Aristote et pria un instant:
O Aristote, toi qui rappelas la sagesse du Très-Haut aux hommes, veille sur Esther von Gobseck qui sera confirmé ici demain. Que l'Esprit du Très-Haut et le dévouement de Christos lui soient remis en partage. AMEN.

Enfin il se leva et rentra chez lui pour se préparer à la cérémonie du lendemain.
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