Drak
Nicolae conclut le crédo en proclamant avec toute l'assemblée:
Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.
Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.
Puis il se dirigea vers le lutrin et ouvrit le Livre des Vertus.
Le texte qui suit a été écrit par le sage Ysupso, qui rencontra et s'entretint avec le Très Haut lors d'un rêve. Il donne une définition du baptême.
Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.
Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.
Puis il se dirigea vers le lutrin et ouvrit le Livre des Vertus.
Le texte qui suit a été écrit par le sage Ysupso, qui rencontra et s'entretint avec le Très Haut lors d'un rêve. Il donne une définition du baptême.
Citation:
Livre I - Le Mythe Aristotélicien, La Fin des Temps V - Les Questions
Le baptême permet à la vertu de racheter le péché, permet à lamour de vaincre lacédie. Un vertueux qui nest pas baptisé ne se verra pas effacer ses fautes, car Je nai pas béni son entrée dans la communauté de Mes fidèles. Mais ne crois pas que le fait dêtre baptisé tautorise à pécher sans vergogne. Ce sacrement nest que le moyen de vivre dans la vertu. Mais tous ceux qui nont pas été baptisés, quils soient enfants ou adultes, s'ils nont absolument jamais péché, pourront de même accéder au Paradis.
Le baptême permet à la vertu de racheter le péché, permet à lamour de vaincre lacédie. Un vertueux qui nest pas baptisé ne se verra pas effacer ses fautes, car Je nai pas béni son entrée dans la communauté de Mes fidèles. Mais ne crois pas que le fait dêtre baptisé tautorise à pécher sans vergogne. Ce sacrement nest que le moyen de vivre dans la vertu. Mais tous ceux qui nont pas été baptisés, quils soient enfants ou adultes, s'ils nont absolument jamais péché, pourront de même accéder au Paradis.
Frères et soeurs, et vous aussi von Gobseck, cette parole vous est adressée.
Selon ce texte, le baptême - ou sa confirmation - n'est pas une fin en soi: il aide à vivre selon la vertu, mais ce n'est pas une panacée universelle. Le péché guette toujours et la confession est nécessaire pour que les péchés soient pardonnés et que le fidèle soit remis sur le chemin de la vertu.
La deuxième lecture est tirée du chat-pitre XII de la dolce vita de Christos.
Le diacre se dit en lui même que cette vita n'était pas si douce que ça après tout. Elle avait même assez mal terminé, bien que ce fut un très beau geste et que l'église ne serait pas ce qu'elle était sans ce si beau geste. Puis il reprit.
Dans ce texte, Christos a un échange avec un centurion sur ce que doit faire un croyant.
Citation:
Arrivé au milieu de la place, le tribun arrêta sa marche, et se pencha du côté de son centurion. Ce dernier prit alors la parole et nous dit de sa grosse voix brutale :
" Toi, Christos, qui te dis le messie et le guide ! Je taccuse de nuire à la cité. Tu es un fomenteur de révoltes, un dangereux révolutionnaire, un homme de troubles. Aussi je te demande de me suivre ! "
Nous autres, ses apôtres, étions paralysés par la peur. Nous nentendions que le sifflement de la brise qui faisait sagiter les capes des romains. Et nous guettions, inquiets, la réaction de Christos. Daju était terrorisé, lui qui avait été vexé de ne pas avoir été choisi par Christos pour construire son Eglise.
Christos dit alors au centurion :
" En vérité, je te le dis, homme de peu de foi, je ne te suivrai pas, mais cest toi qui vas me suivre ! "
Alors, le tribun ordonna au centurion de se saisir de Jeshua, et lofficier, à la mine féroce sapprocha de nous dun pas lent. Je respirais au rythme de la cadence de ses pas, essayant de calmer mon cur qui saffolait. Lorsquil se trouva face à Christos, le Centurion le regarda dans les yeux, intensément et assez longuement. Lorsque soudain, il ôta son casque et sagenouilla en embrassant la robe de notre messie.
" Maître, supplia-t-il, à la plus grande surprise du Tribun, je voudrais vous suivre et faire partie de cette communauté de fidèles. Comment dois-je faire ? Je sais que je suis pécheur et que jai servi un mauvais maître, mais je ten prie dis-moi comment me faire pardonner ! "
Alors Christos le releva et sous le regard médusé des romains, il prononça ces mots :
" Pêcheur, je te le dis, tu viens de faire la première chose que les fidèles devront faire ; se montrer humble et confesser leurs pêchés. Ainsi, si ton repentir est sincère, Dieu te pardonnera. "
Christos se tourna vers ses apôtres, et continua :
" Et vous, que les fautes commises par vos ouailles leurs soient pardonnées si elles viennent les confesser à vos oreilles, et quelles sont prêtes à en faire pénitence."
Alors, Christos sapprocha de la fontaine, et dit encore au Centurion :
" Par la grâce de léternel, je vais te laver de tes péchés, te ceignant deau, source de vie. "
Et Christos plongea ses mains jointes sous le jet de la fontaine. Il aspergea la figure du Centurion de cette eau en chuchotant ces paroles :
" Seigneur, daigne laver cet homme de ses péchés, et lui donner ainsi une nouvelle naissance parmi les croyants ! Au nom du Très Haut. Amen "
Puis, Christos nous appela à lui, nous, ses apôtres et, les uns après les autres, il nous ceignit de leau de la fontaine, nous faisant naître à nouveau. Il nous dit: " Mes apôtres, tant hommes que femmes, par la grâce de Dieu, vous voici lavés de vos péchés. A vous de Lui montrer que vous saurez vous montrer digne de cet honneur quIl vous fait, car le sacrement du baptême pourra être retiré à quiconque en trahit lessence. "
Ce fut une journée intense que je nai jamais oubliée tant elle est gravée dans ma mémoire. Notre émotion était à son comble quand nous nous aperçûmes en plus que les soldats avaient déserté la place.
" Toi, Christos, qui te dis le messie et le guide ! Je taccuse de nuire à la cité. Tu es un fomenteur de révoltes, un dangereux révolutionnaire, un homme de troubles. Aussi je te demande de me suivre ! "
Nous autres, ses apôtres, étions paralysés par la peur. Nous nentendions que le sifflement de la brise qui faisait sagiter les capes des romains. Et nous guettions, inquiets, la réaction de Christos. Daju était terrorisé, lui qui avait été vexé de ne pas avoir été choisi par Christos pour construire son Eglise.
Christos dit alors au centurion :
" En vérité, je te le dis, homme de peu de foi, je ne te suivrai pas, mais cest toi qui vas me suivre ! "
Alors, le tribun ordonna au centurion de se saisir de Jeshua, et lofficier, à la mine féroce sapprocha de nous dun pas lent. Je respirais au rythme de la cadence de ses pas, essayant de calmer mon cur qui saffolait. Lorsquil se trouva face à Christos, le Centurion le regarda dans les yeux, intensément et assez longuement. Lorsque soudain, il ôta son casque et sagenouilla en embrassant la robe de notre messie.
" Maître, supplia-t-il, à la plus grande surprise du Tribun, je voudrais vous suivre et faire partie de cette communauté de fidèles. Comment dois-je faire ? Je sais que je suis pécheur et que jai servi un mauvais maître, mais je ten prie dis-moi comment me faire pardonner ! "
Alors Christos le releva et sous le regard médusé des romains, il prononça ces mots :
" Pêcheur, je te le dis, tu viens de faire la première chose que les fidèles devront faire ; se montrer humble et confesser leurs pêchés. Ainsi, si ton repentir est sincère, Dieu te pardonnera. "
Christos se tourna vers ses apôtres, et continua :
" Et vous, que les fautes commises par vos ouailles leurs soient pardonnées si elles viennent les confesser à vos oreilles, et quelles sont prêtes à en faire pénitence."
Alors, Christos sapprocha de la fontaine, et dit encore au Centurion :
" Par la grâce de léternel, je vais te laver de tes péchés, te ceignant deau, source de vie. "
Et Christos plongea ses mains jointes sous le jet de la fontaine. Il aspergea la figure du Centurion de cette eau en chuchotant ces paroles :
" Seigneur, daigne laver cet homme de ses péchés, et lui donner ainsi une nouvelle naissance parmi les croyants ! Au nom du Très Haut. Amen "
Puis, Christos nous appela à lui, nous, ses apôtres et, les uns après les autres, il nous ceignit de leau de la fontaine, nous faisant naître à nouveau. Il nous dit: " Mes apôtres, tant hommes que femmes, par la grâce de Dieu, vous voici lavés de vos péchés. A vous de Lui montrer que vous saurez vous montrer digne de cet honneur quIl vous fait, car le sacrement du baptême pourra être retiré à quiconque en trahit lessence. "
Ce fut une journée intense que je nai jamais oubliée tant elle est gravée dans ma mémoire. Notre émotion était à son comble quand nous nous aperçûmes en plus que les soldats avaient déserté la place.
Ce deuxième texte montre la perspective du baptême. En recevant le baptème le croyant abandonne ses anciennes erreurs, "son mauvais maître" qu'il avait servi jusque là, pour vivre selon la vertu, à l'image de l'amour divin. En recevant le baptême, le croyant est incorporé à la grande famille des fidèles; c'est pour lui une nouvelle naissance, grâce à l'eau qui purifie, grâce à la lumière du cierge qui éclaire le chemin du baptisé tout au long de sa vie.
Von Gobseck, c'est ce chemin-là que tous les fidèles de l'Eglise ont pris le jour de leur baptême. C'est ce chemin-là que vos parents vous ont indiqué quand vous étiez petit et que je vous invite à prendre aujourd'hui.
Le diacre quitta l'ambon et s'approcha du baptistère en invitant le maire et sa marraine à le suivre.
Arrivé près des fonts baptismaux, qu'il avait demandé au sacristain de faire chauffer pour éviter que le vieux Gobseck ne prenne froid et s'enrhume, il se rendit compte que celui-ci avati véritablement chauffé à blanc la vasque de pierre et que l'on risquait maintenant de s'y brûler.
Il chuchota au maire et à la comtesse:
Faites attention de ne pas vous brûler.
Puis, il prit un ton très solennel pour poser trois questions au futur baptisé.
Messire Ester von Gobseck, vous voulez être confirmé, je vous demande donc de répondre à trois questions, preuves de votre engagement :
- Confirmez-vous le choix de vos parents et voulez-vous librement faire partie de l'Église Aristotélicienne ?
- Désirez-vous recevoir le sacrement de confirmation et ainsi entrer comme un adulte dans la communauté Aristotélicienne ?
- Êtes-vous prêt à servir le Très-Haut et Son Église en toute circonstance ?
Et vous Constance de Champlecy, qui êtes sa marraine,
- Acceptez-vous d'aider votre futur filleul, de le soutenir et de l'orienter dans sa vie de tous les jours et dans la foi ?
- Acceptez-vous de le guider sur le chemin de la Vraie Foi, afin que sa vie soit vertueuse conformément aux attentes du Très-Haut ?
- Acceptez-vous d'être toujours à son écoute au gré des joies et des peines de sa vie ?