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[RP] Dear Manoutcha

.mahaut.
Non mais vous vous rendez compte d'où va le monde ? Avant les forêts étaient mal tenues et on ne s'y perdait pas. Y'avait une route, le reste était des ronces, du coup, on se perdait moins. Mais avec cette manie de faire des chemins pour que les amoureux se baladent en se débitant des âneries à base de "non, c'est toiiiiiii"...
Bref, voilà, si elles étaient perdues, c'était la faute à la civilisation.


- Le Bon Jour damoiselles, des soucis d'orientation dans ce charmante bois? Michelin, Grand Protecteur Sylvestre, dites moi où vous allez et je vous trouverai le chemin le plus court, le plus rapide ou le plus économique en ravitaillement.
Mare aux Biches? Champignonnière? Fûtaie au bois bien sec? Le moindre recoin de cette forêt m'est connu. Devriez pas la traverser si tard dans la journée d'ailleurs, vous risquez d'y faire de drôles de rencontre.

- AAAAAAH ! Un arbre qui parle ! Ah. Non, autant pour moi, c'est un homme, j'ai confondu. C'est les bras, j'ai cru que c'était des branches. Donc bonjour, brave euh... comment vous avez dit ? Michelin Sylvestre ? On cherche le couvent, avec l'option la plus économique, et aussi le trajet à pieds, pas en poney. Et sinon, vous pouvez chanter la chanson de la carte ? Avec "si tu veux aller quelque part..."

Et soudain, la stupeur.

- HAHAAA.. vous etes faits comme des camemberts de normandie, gens de basse extraction; Filez moi tout c'que vous possédez et vous aurez la vie sauve...
- Un camembert ? Non mais c'est n'importe quoi les forêts de nos jours. Regardez, on voit bien que c'est pas un camembert. C'est une femme avec un très joli vêtement sur le visage. Hmm. On dirait même mon dernier cadeau en date de papa... Oh et par terre... ça brille... on dirait mes boucles d'oreilles... OH LA POUFFIAFFE ! ORK, ARRETE TON CINEMA JE T'AI RECONNUE ! ça tu me le paieras... Je te renverrai dans le couvent, tu verras même pas la cave, tu ne toucheras pas 5 bouteilles.


Elle regarda la piste faite avec ses bijoux brillants. Bon ben y'avait qu'à suivre. A chaque truc ramassé, suffirait de penser à une torture en échange. A base d'orteils arrachés ou de dents fendues. Ou les deux.

- Excusez la, elle voulait faire une blague, je disais donc que non merci, nous n'avons pas besoin d'aide vu que nous sommes sur le chemin du couvent qui est par là si je ne me trompe pas... Toi, t'es morte... 'scusez la, Tsiriki, c'est la branche malade de la famille.

Et elle s'avança sur le chemin du couvent.
_________________
Jules_
[Ici, et là, enfin pas loin quoi!]

L'automne est présent, avec ses couleurs chatoyantes. Il admirait les arbres, et aimait s'y retrouver en paix, avec soi même. Un point commun avec son père. Il le savait, Elle le lui avait déjà fait remarqué, sans reproche, un vague sourire en coin, attendrie. Comme toute mère admirant son rejeton grandir, et devenir un homme.

L'automne était présent, et cela faisait désormais plus d'un an qu'elle avait disparu. 563 nuits, exactement, ou presque, y a quelques oublis ici et là, sans compter les siestes... Hé oui, certaines journées comptaient double! Calendrier julien...Aussi, préférait il compter en saison. Là, au moins, il pouvait pas se planter. 1 hiver, 1 printemps, 1 été, et maintenant 1 automne. Ah, ouais, il y avait erreur dans le calcul des nuitées là.

"Norf"

L'expression lui échappa. Norf. Ce tic qu'Elle avait, et son surnom. Il soupira, avant d'observer les environs. Le couvent des Bernardines était bien niché dans la forêt. Pendant que les moines travaillaient la terre, les soeurs s'occupaient des malades, pestiférés, et des oblats.

Un oblat. Un enfant de 6 ans, offert par sa mère à l'Eglise. Les adieux avaient été déchirants. Il La haïssait de l'avoir abandonné autant qu'il L'aimait. Qui a le droit d'faire ca, à un enfant ? Le confier à un vieux crouton sénile et pervers, et ne plus donner de nouvelles depuis 570 ou 666 nuits ? MARAUDE !!! De l'Amour à la Haine, il n'y a qu'un pas, c'est bien connu.

Un oblat, condamné à mener à vie une existence voué à Dieu. Ah ca, il en avait morflé au début. Les règles de vie, déjà.
Austérité : ca, il y était déjà habitué, avec une mère alcoolo et voyageuse.
Chasteté : késako ? Aucune idée de la frustration que ca engendrerai, ni même des abus corporels qu'il subirait... A 7 ans, naif, et trouvant le mot joli, il hocha juste la tête.
Silence.......... Alors là ! Il avait éclaté de rire devant le Père Augustin. Silence ? Lui ? Le fils d'une Pie ? De la Jacasse ?
Ce qui lui a valu un coup de fouet. Forcément, ca calme.

La suite ? Au prochain numéro. Ne pas tout raconter dans un premier post est le b-a-BA d'un marionnettiste !
Toujours est il, pour faire avancer un peu l'histoire, que Jules n'entendit pas les baleines, ni sa soeur, ni les cruches notoires, encore moins les ponettes roses arriver. Et pour les nouveaux arrivants, de toutes facons, c'est la Mère Michelle qui les accueilleras, un peu peinée ces derniers temps, puisqu'elle a perdu son chat.

Jules, lui, s'en balance. Il sait où il est, le chat. Mais voeu de silence oblige, il ne dira pas qu'il a fait un lancer de nain, pardon, de chats, en pleine foret, pour tester la légende : les chats ont ils neufs vies?




[Texte écrit avec ljd Amberle qui vous remercie tous, de très loin, mais très fortement!]
Le_Michelin, incarné par Miramaz
-AAAAAAH ! Un arbre qui parle ! Ah. Non, autant pour moi, c'est un homme, j'ai confondu. C'est les bras, j'ai cru que c'était des branches. Donc bonjour, brave euh... comment vous avez dit ? Michelin Sylvestre ? On cherche le couvent, avec l'option la plus économique, et aussi le trajet à pieds, pas en poney. Et sinon, vous pouvez chanter la chanson de la carte ? Avec "si tu veux aller quelque part..."

Docile il commença à chanter d'une voix grave et fausse: "Si tu veux aller quelque part, je te guiderai tu peux me croire, je suis la carte.Je suis la carte,je suis la carte..." *

Il fut interrompu rapidement par un cri plus puissant que ses braillements -les oreilles de tous les présents remercièrent l'intruse pour ceci- et ne put qu'assister à l'incroyable combat entre une des perdues et une brigande au langage coulant et puant.
La mêlée à l'intensité redoutable s'acheva dans un nouvel hurlement qu'il ne comprit pas plus que le précédent, par prudence il récupéra sa hache et hocha la tête en entendant les diverses explications.


Hum..ma petite dame, je voudrais pas paraître trop sur de moi mais il me semble bien que le couvent c'est par là
*montre le chemin à l'opposé de celui où s'engageait mahaut*
Je suppose que par ici vous y arriveriez aussi, mais après vous être battus contre ronces et racines, perte de temps précieuse.


Il secoua la tête et nota mentalement: *planter un panneau couvent* la destination avait l'air touristique chez les ivrognes. La dernière qui lui avait demandé ce chemin, sentait la poire à deux pas, jacassait comme une pie, un peu comme la ptite dame là, si ce n'est qu'elle avait un gamin avec elle, et un air de tristesse sur la trogne, cocktail détonnant de folie et de dangerosité. Il ne l'avait jamais revu plus tard, c'était peut être le moment de récupérer la flasque d'alcool de sapin qu'elle lui avait piqué.

Mes dames, demoiselles..Je vous accompagne jusqu'au couvent, je demanderai aux sœurs un peu de pitance, et vous ferez vos affaires là-bas.

Et d'un pas décidé, faisant signe aux femmes de le suivre, il part en direction du couvent, les faisant marcher rapidement, ponctuant sa marche de "Au prochain hêtre tourner à droite" "Réduisez votre allure chute de glands"jusqu'au dernier "Vous êtes arrivés à destination" où il les abandonna pour aller voir le réfectorier, à qui il espérait soutirer pain, fromage et vin.


*"Je suis la carte" Dora l'exploratrice ^^
Natsuki.
Avant que la malédiction d'un Ternet (un mage selon Natsuki) ne vienne perturber derechef les péripéties de nos personnages favoris -malédictions traduite par un brouillard épais et opaque s'étant abattu dans la forêt cela va sans dire- rappelons toute l'action, histoire que l'on se souvienne bien de ce qui s'est passé et que l'on soit plus en condition. Donc : rien ! Triste à dire mais hélas vrai : le groupe a à peine eu le temps de se composer, d'aller dans les bois, de voir que le loup y était et de tomber sur un bucheron et Orkaange alias la baleine, ou l'orc suivant la personne la surnommant.

Natsuki observait la baleine, persuadée -donc- que c'était un orc, l'une de ces maudites créatures que le malin parfois envoie auprès des fidèles totéliciens histoire de les terrifier un peu. Autant dire qu'elle en avait peur; car si les ogres et les loups garous arrivent en pôle position des créatures les plus terrifiantes de son imagination, elles étaient talonnées par les orcs. Or Mahaut l'avait dit "orc, arrete ton cinéma je t'ai reconnu", et voilà à présent la vile créature faisant chemin avec eux, direction couvent : on espère cette fois c'est la bonne merci m'sieur.

Il faudrait la surveiller, pour sûr : faudrait pas qu'elle s'en prenne à Amberle ou à Jules, ou même qu'elle commette un sacrilège en succombant à ses plus bas instincts et violer une nonne ou quelque chose du genre. C'est un orc quoi, donc dangereux, et même terriblement. Mais à force de marcher en réflechissant, Natsuki arriva -avec le reste du groupe cela va sans dire- tout près du but final du périple : le couvent de Sainte Mornabille du Grancié en Périgord (à prononcer avec une voix d'outre tombe si possible).


"Vous êtes arrivés à destination"Arrivées -aurait pu t'elle penser si seulement elle savait lire dans les textes. Mais ceci n'est que détail sans intérêt, le but étant proche elle en oublia de surveiller Orkaange, alla dans le cloître.

Y'A QUELQU'UN ????? MANOUTCHAAAA ???? JUUUUULES ???

C'était encore le mieux pour en être sûre.
Soeur Sourire, incarné par Ceraphin


Eh bien? Qui s'en venait donc rompre la quiétude monastique des lieux?
Un couvent n'était pas place à s'égosiller ainsi, par Christos!!!
Un lieu voué au silence... quelle hérésie.

Déambulant frénétiquement vers la source du tapage, Sœur Sourire, la bien nommée, bougonnait intérieurement, piétinant vigoureusement le dallage de pierre à grands coups de sabots. D'ailleurs il faudrait bien, un de ces jours, songer à feutrer les semelles de bois pour affiner la notion de silence. C'est vrai quoi, lorsqu'on apprend à se défaire des jacasseries orales, on tend à vouloir voir disparaitre toutes sources de pollution sonore: sabots claquants, merles moqueurs, abeilles butineuses et chats chahuteurs... quoique ces derniers jours, l'affreux matou de la Mère Michelle ne donnait plus guère de la voix, la nuit tombée. Chouette.

Apercevant de loin le troupeau d'incongrus, Sœur Sourire, ajuste ses bésicles, sans ralentir pour autant, et affiche son plus beau sourire dont l'élégance n'a d'égal que le sadisme qu'il cache bien souvent.
Arrivé face à eux, eux là les inopportuns et irrespectueux, elle se plante, poings sur les hanches et soulève nerveusement et à plusieurs reprises son nez face au petit groupe... l'air de rire:

"C'est pourquoi?!".

Mais faut-il que ceux là aient les facultés mentales un rien altérée par l'alcool, ou alors tout simplement et naturellement pauvres et limitées puisqu'aucun ne semble comprendre. En tous cas aucun ne réagit suffisamment vite pour la sœur ne tente une communication toujours aussi tacite, mais désormais à grand renfort de geste... paumes tendues vers le ciel et sourcils broussailleux et interrogatifs.

Rhaaaa faut il que le Sans Nom vienne donc la tenter ce jour!? Un vœux de silence ne se rompt pas aussi facilement, doux Aristote!
Et puis n'y tenant plus, face à cette belle brochette d'ahuris...


Pffffff!
Rhaaaaa!
Qu'est-c'que ça veut!?


Gare, le sourire est carnassier et la langue est légèrement saillante en coin de lèvres, comme ces jours de grand vent où la frénésie l'emporte sans férir.
Gare, la religieuse, sous des abords débonnaires est... redoutable et redoutée.
.mahaut.
Il fallait reconnaître ce qui était, le bûcheron incarnait une carte tout à fait réaliste. Absolument emballée, Mahaut tapait des mains tout en guettant la venue d'un renard, histoire de pouvoir brailler un "CHIPEUR ! Arrête de chiper" bien compréhensible. Mais non, raté. Trop précurseur, sans doute. Ou alors les renards du coin connaissaient déjà le coup.
Bref, ils finirent par partir en suivant les indications de l'homme (mais reconnaissons le, même si c'était plus court, c'était quand même moins fun) et ils parvinrent au couvent.
Machinalement, Mahaut vérifia que la brèche dans le mur était toujours là en cas de fuite avérée.


- Bon, alors ici, la règle, c'est le silence, donc le mieux c'est encore de...
- Y'A QUELQU'UN ????? MANOUTCHAAAA ???? JUUUUULES ???
- Oui donc voilà. Je faisais pareil, hein, y'a pas d'mal. Mais évitez de dire mon nom quand même.
- Pffffff!
Rhaaaaa!
Qu'est-c'que ça veut!?


Instinctivement, elle fit trois pas en arrière. La vioque était toujours là. Evidemment, du temps s'était passé depuis que Mahaut avait fui après avoir siphonné la cave et... oui, non, oublions tout ce qu'elle avait pu faire, hein. Après tout, mettre un enfant dans un couvent, c'est pas très malin alors s'il a assez de jugeotte pour pas se laisser faire, c'est bon signe. La preuve, elle s'en était sortie, elle.

N'empêche, elle rentrait quand même la tête dans les épaules et regardait soudainement par terre.


- Je suis trop vieille pour ses conneries... Tsiriki, tu te dépêches, hein, on va pas moisir ici. Tchepoutcha, youhouuuuu ! Mais si, j'appelle, mais en chuchotant au cas où elle aurait développé une ouïe spéciale. Elle m'a pas vue, hein, la vioque ?
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