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[RP] A l'encre de tes yeux

Etsuko
[Usuki, il y a un mois environ]

Seule sur le sable, les pieds dans l'eau. Le rêve était trop beau. L'été qui s'achève l'entrainera à cent mille lieues de là.*

Etsuko enfouit un peu plus ses pieds dans le sable. Geste enfantin qui la soulage un peu. D'ici peu, elle retournera à son bureau de shomin, mais là, pour le moment, elle veut juste oublier tout ce qui l'entoure, se réfugier dans la solitude et le spectacle de la mer.
Elle est à bout, la Féline et elle le sait. Elle a toujours été d'un naturel emporté, mais là, elle devient agressive et ça ne lui plait pas. En tension permanente, aussi et découragée. Elle ne voit plus le bout de sa course, elle en oublierait presque le but. Essoufflée.
Pour oublier le silence pesant qui règne en maitre sur la vieille maison, elle s'enferme dans son bureau, n'en ressortant que pour aller à celui du kuni et évitant au maximum les contacts.
Les onyx ne quittent pas les vagues du regard. Les mouvements de l'écume blanche sur le bleu violacé des lames l'hypnotise. Le cri d'une mouette la rappelle au présent. Elle se rechausse lentement et repart vers le sô à pas lents.
Là bas, une lettre l'attend. Sourire et exaspération se mêlent à la lecture du mot.


Citation:


Etsuko,

Cela fait maintenant plusieurs jours que je ne t'ai vue...

Cent fois j'ai pris ma plume, et cent fois je l'ai reposée. Mais l'inquiétude à fini par l'emporter sur la patience et c'est pourquoi ma main tremblante court désormais sur le parchemin, sans presque jamais s'y arrêter.

Sont-ce tes obligations qui te tiennent éloignées de moi, ou bien y a t il une raison plus sombre à tout cela ?

Vas tu bien mon aimée ? qu'en est il de toi, qu'en est il de nous ?

Je t'imagine déjà rageuse, ou attendrie, les deux peut être bien, à la lecture de ces quelques lignes et de mon inaltérable propension à l'épanchement.

Je prie pour que ma décision de te contacter n'engage pas quelque décision irréversible de ta part nous concernant. Mais je n'y tiens plus, j'ai besoin d'un signe, tout au moins, si vraiment il t'es impossible de venir me voir.

Dans l'espoir qu'il en est de même pour toi, je te l'avoue, tu me manques.

Asuza


Elle hésite, réprime un soupir. La compagne de ses nuits a bien le droit à une réponse, voire des explications.
La plume court sur le papier, couchant hésitations et réprimandes d'une même encre.


Etsuko a écrit:
Mon impatiente, ma délaissée

Décidément, tu me connais bien mieux que tu ne le devrais.

Je rumine et rumine encore.
Beaucoup de nostalgie, de lassitude, du découragement surtout.
Gout à rien, envie de rien, même pas du nectar de ta peau au gout si enivrant.

Quand je suis comme ça, il vaut mieux m'éviter. Je pourrais te blesser sans même y penser ou pire, en jubilant méchamment. Qu'il est doux de voir souffrir les autres quand on a l'âme maussade.

J'imagine que même ça ne va pas t'horrifier et faire fuir. Tu devrais pourtant.
Je ne t'apporterais jamais que des larmes et du sang.

L'horizon se couvre de nuages noirs de tous cotés. Certains me ravissent d'avance, d'autres m'horrifient. Moi, qui ai tant de liberté, je me sens plus prisonnière que jamais.

Je doute de tout: de notre société, de nos coutumes, de cette nouvelle façon de voir et que tu sembles représenter, de mes compétences surtout et de ma place dans ce monde où le moindre paysan a autant de poids que moi.
Le Roseau a perdu ses racines et se cherche.

Il me faut du temps et de la solitude. Certaines choses doivent venir de soi-même.
A la fin de mon mandat, j'irais passer une semaine au temple. Peut être la méditation m'aidera t elle à y voir plus clair.

Pour ce qui est de ce qui te préoccupe, le gout des pommes ne m'ait pas passé. Souvent dans mes insomnies, mes songeries me rappellent leur gout délicieux.
Je devrais peut être me montrer moins scrupuleuse et dévaster ton corps et ton lit, oublier dans nos ébats ma mélancolie et t'abandonner au matin, repue.
Mais, toi le serais tu, bel oiseau bleu? Je te donne déja si peu, faire de toi un simple objet de convoitise serait te rabaisser et celà je ne le veux.

Je ne partirais pas sans te dire au revoir, mon impatiente.
Mais profites des cette période de calme pour réfléchir à ton avenir.
Je ne pourrais jamais te rendre heureuse ni être toute à toi. Sauras tu te contenter des miettes que je te donne? Sans parler de mon éventuel et hypothétique mariage ou de mon gout prononcé pour le libertinage.
Cela fait beaucoup à supporter, trop surement. Ce n'est pas un fardeau que j'aimerais porter.

Etsuko

PS: Et gagne ces fichues élections, bon sang. Rentre leur dedans.


* oui, là j'ai honte^^
_________________
Asuza
[Usuki, il y a quelques jours]

Quel sentiment étrange que la solitude. Comment peut elle survenir même au milieu de la foule ?

Une autre journée épuisante est sur le point de s'achever. Son poste de shomin est une expérience intéressante, certes, mais Asuza est lasse. Ses forces l'ont quitté en même temps que sa belle. Elle a cru un moment pouvoir tromper le froid qui a saisit son âme en se mêlant aux autres, mais en vain.

Elle croise des gens, leur parle, rit même avec eux parfois. Mais le coeur n'y est pas, n'y est plus. Plus rien n'a de saveur ni de couleur, il lui semble être entré dans un morne hiver où toutes les heures se ressemblent, s'étirant sans fin vers un demain lointain... si lointain.

Une autre nuit est sur le point d'éclore et elle sait déjà qu'elle va attendre en vain. Longtemps elle s'est nourri d'espoir, longtemps elle a résisté à l'impérieux besoin de saisir sa plume, elle aurait tant voulu être plus forte. Elle relit sans fin la lettre d'Etsuko mais n'y trouve aucun réconfort.

Les doutes et le temps ont fini par avoir raison de sa détermination, elle sait que ses prochains gestes vont peut être lui coûter son bonheur mais tout vaut mieux que l'incertitude, cette lente mort de l'âme.

Alors elle ecrit...



Citation:
Mon aimée, ma cruelle

Aux jours ont succédés les semaines.
Des semaines sans te voir après quelques jours de bonheur...

Je désespère de te savoir si découragée et mélancolique. Je me désole plus encore de constater que ce ne soit pas au creux de mes bras et à la chaleur de mon amour que tu vienne chercher le réconfort.

Tu me dis douter de tout, moi je l'ai toujours fait. Par principe mais plus encore par nature. Ma vie est une éternelle remise en question mais depuis que tu n'est plus à mes cotés, les doutes m'assaillent sans discontinuer, menaçant de me faire perdre la raison.

Malgré tes dénégations et tes mises en garde je sais que tu éprouves quelque chose pour moi, et qu'il s'agit plus que de la simple affection que tu m'as dit.

S'agit-il d'amour et ne veux tu pas me l'avouer, n'ose tu pas te l'avouer, le sais tu toi même ?
Peut être même ne cherches tu pas à le savoir par peur de la réponse que tu ressens confusément...
Est-ce ton éducation qui te retient, tes responsabilités, la peur de t'abandonner ?
Et toutes ces promesses de malheur dont tu m'abreuves si je m'attache à toi, sont elles réelles ou bien dis tu cela pour que je m'éloigne de toi car tu ne te sens pas la force de le faire toi même ?

Toutes mes journées et mes nuits sont hantées par ces questions, et bien d'autres encore...

Tu le vois, je suis perdue mon adorée.
La seule certitude qui me reste est ce que moi je ressens pour toi. Peut être riras tu de ma présomption, mais je sais que personne, jamais, ne te portera un amour aussi fort que le mien. Mais cela plaide-t-il seulement en ma faveur à tes yeux, même cela je ne le sais...

Tu m'as engagé à réfléchir à mon avenir, je l'ai fait. J'en ai eu le temps puisque tu n'est pas venue me voir avant de partir, comme tu m'avais promis de le faire, et puisque tu as allongé la durée de ton séjour, de ton éloignement...

Alors oui, j'ai réfléchi. Je sais ce que je veux et ce que je suis prête à accepter, faire, sacrifier et pardonner.
Je sais aussi ce que je ne veux pas.

Mais je ne peux prendre aucune décision si toi même ne m'en dit pas un peu plus.
Je suis prête à risquer ma vie et mon bonheur pour toi, tu le vaut amplement, mais je ne le ferai pas si tu ne m'aimes pas, ne serait-ce qu'un peu.

Je t'en conjure, sonde ton coeur comme je l'ai fait. Sois honnête avec toi puis sois le avec moi. J'en ai besoin...


J'ai aussi besoin de te voir ma douce. Tu me manque. Toute entière.
Bien sûr que mon corps se languit de tes caresses et que mes lèvres pleurent l'absence des tiennes.
Bien sûr que le souvenir de nos étreintes ne quitte jamais mon esprit et que je ne rêve que d'en connaître d'autres, plus passionnées encore.
Bien sûr.

Mais ne crois pas que là s'arrêtent mon amour et mes attentes.
Je veux retrouver ta tendresse.
Je veux retrouver ton esprit et nos discussions.
Je veux retrouver nos disputes et tes railleries.
Et par dessus tout je veux retrouver tes bras où enfin je peux m'oublier, tout oublier, et connaitre la paix.


Sans toi, ton oiseau bleu ne sait plus ni voler, ni chanter.

Reviens moi, il me reste tant à te dire.

Asuza

_________________
Asuza, le phénix bleu - shomin d'Usuki

Asuza
[Usuki, cette nuit]

Le silence de la nuit avait succédé à celui des heures vespérales dans la gargote municipale. Agenouillée près de la fenêtre, Asuza regardait la lune en nourrissant l'espoir puéril que là bas, recluse en sa cellule monacale, Etsuko en faisait de même. Espérance aussi vaine que son attente, et ô combien sentimentale, mais l'astre nocturne avait été le seul témoin de leurs amours secrètes et elle s'y accrochait pour ne pas se sentir sombrer plus profondément dans la langueur mélancolique qui l'avait saisi depuis leur séparation.

Après tant de nuits confrontée à elle même, plongée dans d'impossibles abîmes introspectifs, jusqu'à l'autophagie, son impatience l'avait poussé à se répandre dans une lettre qu'elle regrettait désormais d'avoir écrite, au risque d'effaroucher son amante. Ce faisant, avait-elle provoqué l'irréparable ? Cette question maintes fois ressassée l'avait finalement amené à envisager les choses différemment.

Elle émergea de ses rêveries avec l'intention de réparer ce qui pouvait peut être l'être encore, alors, une fois de plus, elle saisit sa plume...



Citation:
Etsuko,

J'ai écris tant de mots, et si peu exprimé me semble-t-il.
Je sais très bien que je ne plaide guère ma cause en me confiant à toi comme je l'ai fait, je connais ton aversion pour les effusions. Je m'en excuse, mais je me sens si seule et j'ai tant besoin de me confier. A qui puis-je le faire si ce n'est à celle qui occupe toutes mes pensées ?

J'ai eu le tort de n'envisager la situation que de mon point de vue. De mon coté tout est plus facile, je suis libre, sans attaches et je sais ce que j'éprouve. Tout cela doit faire son chemin en toi, ta vie est tellement différente de la mienne. Je sais qu'il te faut du temps, et même si celui-ci est devenu mon tourmenteur lorsque je ne le partage pas avec toi, je respecterai ton besoin de solitude et d'introspection.

Je vais m'enfoncer un peu plus encore dans la nuit, m'efforcer à la patience et faire taire mes plaintes. Lorsque tu seras prête, je serai là.

Il y a certaines choses dont je veux te parler, mais cela attendra que je puisse le faire de vive voix, cela engage trop de moi pour que je le fasse par écrit.

Prend soin de toi

Asuza

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Asuza, le phénix bleu - shomin d'Usuki

Etsuko
[Au temple, il y a quelques jours]

Petit matin frais, ciel éclatant comme nettoyé par la pluie de la nuit. Dans la lumière grise de l'aube, Etsuko étire son grand corps lentement, muscle après muscle. Face au soleil levant, elle enchaine les katas. Les figures s'enchainent les unes après les autres, se fondant entre elles en une danse apprivoisée. Le vide de son esprit lui permet de se concentrer sur sa flamme intérieure. Seul existe ce corps et ses battements. Mouvements lents, hiératiques presque et pourtant si pleins de vie. L'instant dure, s'étire jusque à ce que les muscles demandent grâce. La Féline s'interrompt avec le sourire. Ici, elle a retrouvé le temps des longues séances d'entrainement qui rompent le corps et apaisent l'esprit tout autant que les séances de méditation. Si elle n'a pas retrouvé toute sa sérénité, elle ressemble nettement moins à un animal traqué que à son arrivée. Apaisée...

Elle salue l'arrivée d'un moinillon en robe orangée d'un sourire. Le petit lui tend une enveloppe et repart en mordillant le quartier de pêche séchée qu'elle lui a donné. Moine ou pas, les enfants restent tous les mêmes.
Nettement moins apaisée après lecture de son courrier, la Féline. Pour un peu, en tendant l'oreille et les yeux, on pourrait entendre un grondement sourd sortir de sa gorge et une queue irritée battre en cadence les flancs de la tigresse.
Ça ose poser des ultimatums et donner des ordres. Ça veut du sentiment. Et pourquoi pas cent balles et un mars, pendant que on y est? La peste emporte les adolescentes étourdies qui jouent aux affranchies. On se couche avec Mata-Hari et on se réveille avec Mary Ingalls. Non, mais qu'est ce qu'il y a de pas clair dans "histoire tranquille sans effusions sentimentales"? Elle l'avait prévenu. Elle avait même eu le droit à une acceptation claire et nette. Tout ça pour se retrouver avec une amoureuse transie au réveil. Bon, d'accord, elle avait mis du cœur à l'ouvrage, mais quand même...Ça n'explique pas tout.
Mais pourquoi, pourquoi ne pouvait elle pas se contenter des superbes animaux de compagnie que proposait la meilleure maison de la ville. L'avantage des étreintes tarifées, c'est que on ne se retrouvait pas avec ce genre de complications. Un joli flacon sans se préoccuper du contenu, non ça elle ne pouvait pas?
Stupide Etsuko, tu n'as pas déja assez d'ennuis comme ça, ni de problèmes en suspens, il faut que t'en rajoutes. La Féline se mord les lèvres. N'empêche que elle a continué. Elle a prévenu le drôle d'oiseau, mais elle n'a pas tout stoppé. Elle a accepté d'être responsable d'une personne supplémentaire et de prendre la casse sous sa responsabilité. Et il semblerait que pour l'oiseau bleu, on soit proche du point de rupture. Une main vient fourrager machinalement dans la chevelure d'ébène.
Ne peut elle pas comprendre MiniPouss, qu'elle est véritablement incapable d'aimer? Pas le temps, pas l'envie, trop de responsabilités, oui mais ça n'explique pas tout ni l'incroyable sécheresse de son cœur à tout ce qui n'est pas sa famille. Séquelle de "ce jour là" ou handicap inné ? Etsuko penche pour la première solution. Si elle a réussi à se reconstruire, elle n'est jamais redevenue comme avant et certaines cicatrices sont trop profondes pour que le temps puissent les combler.
L'Amouuuur.... Mais qu'est ce qu'ils ont tous avec ça? On peut très bien vivre sans tout ce déballage miello-sentimental, non?
Etsuko déplie son poing. La boule de papier est rangée dans les plis du hakama. Elle y répondra plus tard quand elle sera calmée, ou pas.



[Usuki, le matin suivant "cette nuit"]

Quelques jours qu'elle est sortie du temple, voire un peu plus. Elle n'a prévenu personne sauf Arushima. Des choses à faire.

Elle s'est rendue au conseil. Bizarrement, on n'a pas semblé s'apercevoir qu'elle était là. Peut être parce qu'elle a arrêtée de crier.
Ca lui a permis de voir un très joli numéro. Pour un peu, elle aurait crié à la sorcellerie. Mais le charme utilisé était puissant. Qui l'aurait cru? Les gens envoutés n'ont pas vu que des paroles se déformaient et que d'autres ne disaient plus rien alors qu'ils fulminaient l'instant d'avant. Effrayée? Un peu. Désabusée, surtout. Elle n'aime pas la magie. Elle la trouve Hors des Réalités Positives. Frayer avec les démons ne l'intéressent pas. Les kamis sont déja suffisamment farceurs sans avoir besoin de rajouter du surnaturel plus qu'il y en a déja. Attentive, elle a repris son poste d'observatrice.
Et là, à Usuki, elle joue les ombres parmi les ombres qui peuplent la grande maison. Petit à petit, des projets se forment, les choses bougent doucement, reprennent enfin leur place en quelque sorte.
Un sourire joue sur ses lèvres. Le deuxième adulte de la maison a des projets. Certains farfelus, mais au moins des projets. Ça suffira peut être à réveiller les survivants. Elle aussi en a. Elle est enfin décidée. Mais il faudra d'abord qu'elle en confére avec son ombre.
En attendant...

En attendant, la nouvelle lettre de la shominette repose bien en évidence sur le coin de son bureau. Beaucoup de soulagement, un peu de honte d'être soulagée et de ne pas être capable de faire le premier pas. Ce soir, elle lui rendra visite. Ce soir, elles discuteront.

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Asuza
[Usuki, il y a quelques jours]

Un silence pesant régnait sur la gargote. Comme chaque soir, Asuza était là, et comme chaque soir, elle attendait sans trop y croire l'arrivée de celle qui ne quittait plus ses pensées.
Elle savait qu'elle ne pourrait respecter sa promesse d'être patiente, alors au moins s'efforçait-elle de souffrir en silence. Bien que son visage n'en trahissait rien, son désespoir était presque palpable et formait autour d'elle comme une aura, si dense, que nulle joie, nul éclat de rire ne pouvait plus l'atteindre. Etsuko n'était pas là, alors elle se sentait dépossédée de tout.
M'aime-t-elle ? Reviendra-t-elle ? Tel était son crédo. Deux question reposées sans fin, comme un mantra douloureux et lancinant. Comment en était-elle arrivée là, où était donc passé la jeune fille forte et déterminée qu'elle était encore quelques semaines auparavant ?
Ni ses principes, ni sa raison, ni sa volonté, rien n'arrivait plus à lutter contre l'invincible sentiment qu'elle éprouvait, qui la submergeait, envahissant et conquèrant chaque parcelle de son être.

La porte de la gargote s'ouvre lentement puis Etsuko paraît, plus sublime encore que dans son souvenir.
Asuza blêmit puis son teint se colore peu à peu d'un vif incarnat...Dieux que cette femme est belle !
Elle n'avait eu qu'à surgir pour que tous les anciens doutes de la shominette ne s'évanouissent en un instant: Elle savait maintenant. Elle savait que sur un mot d'elle, pour un baiser, pour un regard, elle ferait n'importe quoi. La lutte était finie, la défaite, totale.

De brèves salutations circonspectes précèdent une conversation décousue dans laquelle rien n'est véritablement échangé. Les mots étaient de trop, elles avaient trop d'impatience l'une de l'autre pour se contenir plus longtemps. Alors, oublieuses de tout ce qui n'est pas l'autre, elles joignent leur bouches en de langoureux baisers, laissent vagabonder leurs mains en d'impudiques caresses puis leur corps se fondent dans des étreintes passionnées qui ne s'arrêteraient qu'aux premières lueurs du jour.

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Asuza, le phénix bleu - shomin d'Usuki

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