Yliade
(rp ouvert a tous, mais conseillé pour ceux cités à la fin)
On lui a souvent dit que le soleil réchauffait les coeurs. Pourtant, malgré un soleil chaud d'été, le sien ne l'est pas. Ses jambes sont lourdes, ses pieds trainent dans la poussière, deux grandes cernes bleutés se dessinent sous ses yeux rougis de fatigue. Un nourrisson pleure et s'agite dans ses bras menus, il hurlerait presque, pourtant sa jeune mère ne fait rien et continue d'avancer, le regard dans le vide. Elle a assez crié, assez pleuré. Ses poings meurtris témoignent de ses récents excés de colère. Mais la haine a fini par céder sa place à la résignation. Aiyla est partie, Aiyla ne reviendra plus jamais. Elle l'a perdue à tout jamais. Lentement, elle se traine jusqu'à la place publique. Il se fait tard et les marchands rangent leurs étales, repoussant quelques nécessiteux venus demander l'aumône. Assise sur le bord d'un lavoir, elle se met à bercer doucement l'enfant.
- Mon bel Ellioth, endors toi .. endors toi s'il te plaît , maman est fatiguée ..
L'enfant pleure encore. Elle en profite pour regarder son visage. Malgré son petit visage convulsé par les larmes, elle le trouve beau, mais n'est-ce pas le cas de toutes les mères pour leur enfant ? Il n'a pour l'instant aucune grosse ressemblance avec ses parents, mais elle le préfère ainsi. Elle se rappelle quand il était encore en elle, ces moments où elle lui parlait, où elle l'appelait par son prénom, où Aiyla touchait son ventre et parlait à l'enfant. Aiyla n'a même pas vu mon fils, elle ne le vera jamais. Elle se mord les lèvres, mais elle n'en peut plus, elle se remet à pleurer. Elle ne se cache pas, elle pleure comme le nourrisson. De grosses larmes roulent sur ses joues sales et viennent s'écraser sur les langes qui recouvrent Ellioth. Et elle crie, aussi, elle pleure comme une petite fille qui aurait perdu sa mère, comme une épouse qui aurait perdu son compagnon. Aiyla était plus qu'une amie pour elle. La douleur lui est insupportable et elle serre l'enfant contre elle pour l'atténuer. En vain. Aiyla est partie. Elle voudrait voir son autre fils, Isaure, Lakdan, Coyotte ou encore Kenishi. Et elle continua de pleurer, les yeux fermés, l'enfant contre elle.
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On lui a souvent dit que le soleil réchauffait les coeurs. Pourtant, malgré un soleil chaud d'été, le sien ne l'est pas. Ses jambes sont lourdes, ses pieds trainent dans la poussière, deux grandes cernes bleutés se dessinent sous ses yeux rougis de fatigue. Un nourrisson pleure et s'agite dans ses bras menus, il hurlerait presque, pourtant sa jeune mère ne fait rien et continue d'avancer, le regard dans le vide. Elle a assez crié, assez pleuré. Ses poings meurtris témoignent de ses récents excés de colère. Mais la haine a fini par céder sa place à la résignation. Aiyla est partie, Aiyla ne reviendra plus jamais. Elle l'a perdue à tout jamais. Lentement, elle se traine jusqu'à la place publique. Il se fait tard et les marchands rangent leurs étales, repoussant quelques nécessiteux venus demander l'aumône. Assise sur le bord d'un lavoir, elle se met à bercer doucement l'enfant.
- Mon bel Ellioth, endors toi .. endors toi s'il te plaît , maman est fatiguée ..
L'enfant pleure encore. Elle en profite pour regarder son visage. Malgré son petit visage convulsé par les larmes, elle le trouve beau, mais n'est-ce pas le cas de toutes les mères pour leur enfant ? Il n'a pour l'instant aucune grosse ressemblance avec ses parents, mais elle le préfère ainsi. Elle se rappelle quand il était encore en elle, ces moments où elle lui parlait, où elle l'appelait par son prénom, où Aiyla touchait son ventre et parlait à l'enfant. Aiyla n'a même pas vu mon fils, elle ne le vera jamais. Elle se mord les lèvres, mais elle n'en peut plus, elle se remet à pleurer. Elle ne se cache pas, elle pleure comme le nourrisson. De grosses larmes roulent sur ses joues sales et viennent s'écraser sur les langes qui recouvrent Ellioth. Et elle crie, aussi, elle pleure comme une petite fille qui aurait perdu sa mère, comme une épouse qui aurait perdu son compagnon. Aiyla était plus qu'une amie pour elle. La douleur lui est insupportable et elle serre l'enfant contre elle pour l'atténuer. En vain. Aiyla est partie. Elle voudrait voir son autre fils, Isaure, Lakdan, Coyotte ou encore Kenishi. Et elle continua de pleurer, les yeux fermés, l'enfant contre elle.
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