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[RP] Taverne le Rat Crevé

--Lena


La femme parle, mais ses mots viennent seulement effleurer ses oreilles. Nul de ses mots ne la touchent, elle est bien consciente que l'endroit est lugubre, elle sent bien l'affreuse nourriture entre ses dents, mais son estomac lui ne fait pas le difficile, il est vide et compte bien se rassasier.

La femme la regarde, Lena sent ses yeux posés sur elle, mélange de pitié et de dédain, mais peu importait à l'enfant. Elle était passée par bien des épreuves malgré sa petite vie que certains pourraient qualifier de rose, une de plus ne lui faisait dorénavant plus peur...

Le temps passe et l'heure des questions arrive irrémédiablement... La gamine ne veut pas paraître impolie, mais elle est consciente que moins elle en dit sur son compte et plus elle fera de vieux os, c'est donc avec quelques hochements de tête et timides bredouillements qu'elle se tire de la situation. La belle dame ne saura que son nom et Lena est restée plus que vague quand à son arrivée à la Cour. Ne désirant pas mentir, elle ne fera qu'ommettre les détails, oubliant de parler de ses parents ou de sa grand mère... De toute façon, la brune est loin d'avoir l'air aussi stupide que la plupart des personnes croisées ces derniers jours, elle doit bien se douter qu'une partie de sa vie lui restera dissimulée.

Effectivement, devant le manque de détails, l'insalubrité de l'endroit et peut être par lassitude la femme se décide à quitter les lieux.
Si elle désire la suivre ? Il ne faut pas le dire deux fois à la fillette !
Il est évident qu'elle ne souhaite pour rien au monde rester ici !
Ni une ni deux, enfournant sa dernière bouchée, Lena se lève en guise de réponse et la suit sans un mot de plus, ne sachant où cette dernière l'emmène, mais avec la conviction qu'elle ne lui fera aucun mal.


pnj
L’écho des vieilles rancunes…

Le vent tourne.
Et il ramène avec lui bien des souvenirs tranchants.
Ils s'inflitrent sous les portes branlantes.
Des lames noires déchirant le ciel.


HAROOOOOOOOOOOOOOOOOOOW

Le mont hurle.
Et d’aucun entendent sa puissance.
La rage, la colère.

La vengeance est aussi ton écho.
La vengeance est aussi ton appel.

Le rire suit, il se moque de tes souffrances.
Iurek
Iurek secoua la tête. Il avait les yeux ternes, hésitant entre colère et excuses. Mais il palît.

"Je suis navré pour ton frère."

Puis il but une gorgée de bière, et se pencha vers elle . Il regarda de gauche et de droite, puis, a voix basse :

"Vanyla. Je t'ai déja dit que je ne t'abandonnerai pas. Déja dit plusieurs fois. Je sais, je ne suis pas tres present ces derniers temps... Mais j'ai mes raisons .Des raisons qui sont loin d'être simples. Je suis venu ici pour regler des vieilles affaires, et pour ... Pour prendre des vacances. Pour ... Profiter de cet air. Pour toi, c'est peut être un cauchemar, mais pour moi, ici, c'est ma vie."


Ses doigts battaient une charge sur la table. Il but une autre gorgée de bière, et repoussa son verre.

"Je suis venu tuer deux personnes, peut être même trois, et apprendre des nouvelles d'un jeune homme que j'avais protégé ici, il y a longtemps. A l'époque, je me faisais nommer le Prophète Rouge. Aujourd'hui, je ne suis que Iurek. Ton Iurek. Et je reviendrais a Foix. Mais toujours mon coeur sera entre toi et Paris, entre Toulouse et la Cour. "

Puis retentit cet affreux cri, qu'il ne connaissait que trop bien. Il se dressa, hache en main, tremblant, emportant sa chaise et renversant son verre.

"Elle est dans le coin !"
_________________
" Jamais d'aultres armes nous prendrons que celles que nous élizons,
Et nous disons pour réconfort nous voulons la liberté ou la mort. "
Vanyla
Vanyla regardait Iurek, effrayée. Elle découvrait une partie de sa personnalité qu'elle ne connaissait pas. Le voilà qui parlait de tuer deux ou trois personnes, dans la même phrase dans laquelle il mentionnait qu'il avait protégé un jeune homme. Elle frisonna.

Puis il y eut ce cri qui lui glaça le sang dans les veines. Iurek s'était levé d'un seul bond, la hache dans sa main, la chaise et la choppe renversée. Vanyla n'eut pas le temps de réfléchir qu'elle était déjà debout, l'épée des De La Cauve en main. Elle regarda d'abord tout autour d'elle et ne voyant rien de plus suspect que lors de sa précédante observation, elle interrogea du regard Iurek. Son Iurek. Ses doigts glacés serraient la garde de l'épée, qu'elle tenait droite et fière, prête à se défendre si cela devenait nécessaire.

Qui ça Iurek ? Qui est dans le coin ?

Une goutte de sueur coula dans son dos, suivant le creux de sa colonne vertébrale. Elle n'aimait pas du tout la sensation d'être menacée sans savoir pas qui ou par quoi. Elle regrettait vraiment ses champs de blé...
Iurek
"Elle."

Il releve son siège, s'essuie machinalement le front. S'excuse d'un regard auprès de l'assemblée. Toujours debout, il s'approche de Vanyla, et l'entraîne d'autorité dans l'ombre.

"Il y a encore peu, avant de te connaître, j'habitais... Enfin, bref. J'avais femme et enfants. Des mercenaires, ils aiment à s'appeler mercenaires, mais ne sont que des brigands, ont mis a sac mon village. Tuant, étripant, lacérant tout sur leur passage."

Il prend une profonde inspiration.

"Des loups. J'étais dans la forêt, de sorte que lorsque le feu s'est déclaré, j'ai vu depuis une clairière la fumée. Elle était noire. Et l'odeur charriée... C'était la viande. La viande brulée. J'ai pris peur, et j'ai laissé toute ma chasse sur place, et je suis rentré en courant. J'ai trouvé ... J'ai trouvé la mort . De tous ceux, ou presque, que je connaissais ou j'aimais... J'ai trouvé ma maison en feu, et n'ai pu sxortir des décombres que ... Que le cadavre calciné de ma femme."

Il etouffa un sanglot.

"Le Mont Hurlant, c'est là où elle habite. Elle me poursuit dans mes cauchemars. J'entends sans cesse : "le Mont Hurlant ! Le Mont Hurlant !" C'est là qu'elle se trouve. Elle a tué ma femme, je le sais. Mes enfants ont péri dans le feu... C'est une louve, par Aristote. Une louve garou, une créature du démon ! Elle sait que je viens pour elle... Et moi, je vis la tuer. Cette fois, pour de bon."

Il afficha un regard résolu, s'essuya les yeux, qu'il avait humide. Sa voix tremblait de haine, et dans son regard passa le spectre d'un cadavre calciné... Par la Sangdieu. Il allait lui faire payer. Il serra le poing sur le manche de sa hache.
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" Jamais d'aultres armes nous prendrons que celles que nous élizons,
Et nous disons pour réconfort nous voulons la liberté ou la mort. "
Aphelie
Ils avaient quitté le palazzo quelques minutes plus tôt.
Ils la suivaient sauf qu’elle ne savait pas vraiment où aller.
La taverne du rat mort...ou crevé peut importe,
Elle n’y avait jamais mis les pieds en fait.
Mais elle préférait se perdre dans les ruelles de la cours plutôt que de mettre les pieds dans un bordel.
Ils avaient donc déambulé quelques longues minutes dans les rues avant de trouver.
Certaines râler de ne pouvoir aller à la rose,
Elle souriait en avançant la main dans la sienne.
Langue tiré et clin d’œil envoyé au baiser de Baile.
Elles auraient bien d’autres occasions d’aller visiter l’autre lieu, mais pas aujourd’hui, enfin pas elle en tout cas.
Les rues se suivent et se ressemblent, mais finalement la taverne est en vue.
Au moins elle ne les a pas perdu dans une sombre ruelle c’est déjà ça.
Mirlyne se lance la première Barbi à sa suite.
Elle lâche la main du rasé pour tenir la lourde porte pour que le reste de la troupe entre.
Sourire à l’appelle de la rousse, la jacqueline a l’air tentante.
Un œil circulaire à la pièce et aux personnes présente.
Une phrase qui traverse l’esprit... « Oh ‘tin mais quelle idée à la con... ».
Pas un mot mais une légère grimace.
Un couple attablé.
Le regard s’attarde prêt du feu.
Pas l’air en grande forme...p’tet trop bu...ou pas...
Sourcils qui se froncent en se tournant vers la belle rousse.
Elle attrape sa main pour l’entrainer vers la table où barbi c’est installé et lui chuchote à l’oreille.


Si l’doc était là il préconiserait un tour dans l’abreuvoir j’suis sur.

Elle s’installe à son tour et se tourne vers le bar.

Ça bouge pas des masses ici, va falloir se servir on dirait...

Sourire en coin.
Au pire elle boira direct au tonneau c’est pas ça qui va la gêner.
Quoique ça risquerait d’être mal vu.
Enfin p’tet pas dans ce lieu en fait...
Pendant ce temps ça entre pas et ça sort.
Une femme suivie d’une gamine...dans ce trou à rat, elle aura tout vue.
Ses yeux la scrute jusqu’à la sortie.
Elle aperçoit les autres toujours dans l’entrée et leur lance.


Bon je sais que ça sent pas la rose ici, mais si vous pouviez venir poser vos fesses ça éviterait les courant d’air non ?

Elle se marre se disant que même la porte fermée cet endroit donne froid dans le dos.
L’attention est reportée vers le bar.


Cette jacqueline, elle vient ?
Pas sur qu’ils aient de la mirabelle ici...

Ils ont p’tet l’air occupés,
Mais elles, elles ont soif.


Sort ta bourse Mir, ça viendra p’tet plus vite non ?

Bras croisés sur la poitrine, elle se balance sur sa chaise.
Se demandant combien de temps avant qu’elles ne se mettent à pester sur l’endroit choisi...
Edhel
......A l'étage...

......

......Les dernières lueurs du soleil passaient par la petite fenêtre ronde de la pièce où ils étaient à présent. De sombres poutres plongeant vers la fenêtre entre lesquelles le plafond était blanchi de chaux et veinelé de fissures. Les murs de torchis ocre réchauffaient un peu plus cette atmosphère, s'enfonçant dans le parquet grinçant et éclairci par l'usure. Pour seul meuble il y avait une solide armoire qui semblait soutenir le toit, et au milieu du mur de la porte, était appuyé un lit sommaire de hêtre sombre. Jade était disposée au milieu des draps blancs et des couvertures quelques peu mités. A son chevet, Edhel veillait là, sombre et calme, une écuelle sur les genoux d'où s'échappait la fumée de haricots au lard tout juste préparés.

......Tantôt il avait dut endurer encore quelques coups de la part de la jeune fille, sa mâchoire se souvenant encore du final, si bien qu'il mâchait avec l'autre coté, même si grâce à sa plante il ne ressentait pas la douleur, il savait qu'elle ne tarderait pas à pointer ses griffes; et du craquements des os de sa main, prise en étau avant que Jade ne se calme peu à peu. Quand elle avait rouvert ses yeux noirs, il fut soulagé de ce retour de l'obscurité et il put à nouveau respirer comme si son souffle avait était gêné tout ce temps. Elle avait alors pesée de tout son poids sur lui, témoin que ses forces étaient épuisée. Son regard à peine ouvert fuyait de nouveau, il compris qu'a cause de sa fatigue elle renonçait déjà, ne voulant plus que se reposer, mais devant une peau si pale et si froide, il frissonna qu'elle ne sombre bien d'avantage.


......'' ...J...Jade... j...je...je... m'a... m'appelle... J...Jade... ''

......– Oui, Jade. Tout va bien, restez avec moi, restez là. Jade. Jade !



......Sa tête dodelinait, elle retomba peu à peu. Edhel lui serra la main, l'appelant. Là secoua, un peu, appelant toujours, plus sévère. Il là souleva dans ses bras. Le regard dur et les traits sévères il s'était dirigé droit vers le comptoir, fendant les badauds comme les récifs fendent la mer. Et peu de temps après il là déposait dans ce lit, sous les toits de la taverne...

......A ses pieds, le tenancier balbutiant lui avait apporté une vasque pleine d'eau fraiche, dans laquelle Edhel plongeait régulièrement un linge et le déposait délicatement sur le front de Jade. Il s'était permis l'indiscrétion de prendre son cahier, qu'il avait parcouru songeur, le menton appuyé sur son poing. Il feuilletait au hasard, tournant les pages au grès de ce qu'il y découvrait, préférant ne pas profaner ce qui semblait être trop personnel. Souvent il vérifiait si le front de Jade n'était trop chaud, ses mains trop froides, les couvertures bien ajustées, il inspectait le moindre de ses mouvements, espérant qu'elle revienne à elle.

......A la lueur déclinante du soleil, il s'occupait d'elle, patiemment...

......
Vanyla
Dans l'ombre, Vanyla tremblait de tous ses membres. De la sueur qui lui coulait toujours dans le dos, ses mains étaient maintenant moites, ses cheveux lui collaient au visage. Dans l'ombre, elle voyait le visage de Iurek, éclairé par un dernier rayon de soleil. Elle vit ses larmes emplir ses yeux, vit sa souffrance.

Elle avait écouté Iurek et son histoire et ne savait plus quoi faire. Il avait tant souffert. Il avait tant besoin de venger sa femme et ses enfants. Son coeur l'implorait de suivre Iurek, de l'accompagner et de l'aider. Elle aurait tant aimé pouvoir lui faire tout oublier en l'aimant, en lui donnant tout ce qu'elle avait pour lui. Mais ça n'était pas suffisant.

Sa tête, elle, lui disait de prendre ses jambes à son cou et de quitter cet endroit avant de se faire tuer. Iurek aurait bien assez de trouver cette femme, cette "elle" à qui il semblait consacrer toutes ses pensées, sans avoir à la protéger en plus. Et à ce qu'elle avait compris de la situation et de l'endroit, tous ici savait manier l'épée, la hache ou la dague assez bien pour avoir échappé à la mort plus souvent qu'à leur tour, alors qu'elle, elle s'était battue qu'une seule fois et s'était retrouvée étendue sur le dos, l'épée de son adversaire sur la gorge.

Elle tendit la main et caressa la joue de son Iurek tendrement. Ses sentiments pour cet homme étaient inexpliqués et inexplicables.

Je... comprend. Et je suis désolée pour ta femme et tes enfants... Cette femme est dangeureuse et ...

Vanyla marqua une pause... une longue pause, durant laquelle leurs yeux étaient plongés dans ceux de l'autre, où leur coeur se parlaient sans que quiconque ne puisse les interrompre.

... s'il devait t'arriver malheur? Iurek, je comprend ton besoin de vengeance, mais ... je suis là maintenant et je ne veux pas que tu meurs ! Qui te vengerait ensuite ? Ce n'est pas la solution, mon brigand...

Elle baissa la tête, sachant très bien qu'il n'avait pas envie d'entendre tout ça. Mais elle avait besoin de lui dire. Besoin qu'il se souvienne pourquoi elle, elle était là, auprès de lui. Elle soupira, puis rangea son épée dans son fourreau, essuya ses mains moites sur son mantel sale et mit ses mains dans ses poches.

Je vais rentrer à Foix je pense...

Elle le regarda une dernière fois et tourna les talons, après lui avoir donné un baiser tendre de ses lèvres tremblantes.
Jadeeleonore
Jade était donc à présent allongée dans un lit... laissée au soin d'Edhel qui veillait sur elle avec attention... Il l'avait rappelé à elle lorsqu'elle avait failli de nouveau sombrer. Dodelinant de la tête elle avait alors ouvert de nouveau des yeux lasses, sans force, devant lutter de tout son être pour ne pas partir... La voix d'Edhel l'avait aidée :"restez avec moi..." avait-il demandé et cette voix venant de la réalité lui donnait envie de se battre pour tout ça... Mais se battre n'était pas facile, une légère fièvre la prenait pour l'emporter, elle était épuisée et la lutte était difficile... Il l'avait alors emmenée et déposé sur ce lit crasseux mais peu importait... Elle se laissait faire, de toute façon elle n'aurait pu faire autrement. Et ainsi dans les draps elle finit par s'endormir enfin... son esprit avait lutté pour ne pas disparaitre, il luttait toujours mais dans un sommeil plus ou moins calme et lucide bien qu'ayant le front chaud...

De temps à autres un sursaut la prenait, délirant quelque peu, elle ouvrait brièvement les yeux en se demandant où elle était mais son regard se posant sur Edhel, une petite flamme d'apaisement se lisait alors dans son regard et elle sombrait de nouveau dans le sommeil... Cela dura des heures, elle dormant en délirant par moments et Edhel veillant sur elle, lisant en même temps ses poèmes, sa vie, ses pensées, son inspiration macabre et lugubre, tout ce qui faisait qu'elle était elle.. Beaucoup de ses poèmes traitaient de la mort, le seul qu'elle avait écrit vraiment sur elle était celui qu'elle lui avait montré en premier; les autres étaient des pensées qu'elle avait eues, des choses qu'elle avait observées... Dans ce carnet régnait tout son être...

Du fait des soins qu'il lui apportait, la fièvre n'empira pas mais ne disparu pas non plus... Par moment, elle grelottait à d'autres avait beaucoup trop chaud... Lorsqu'elle eut suffisamment engrangé de force grâce au sommeil, elle se mit à bouger un peu dans son lit tirant sur les couvertures à elle quand elle avait froid ou les enlevant complètement en ayant trop chaud... Elle demeurait pâle comme la mort et à chaque instant son esprit aurait pu cesser de lutter pour sa survie. Chaque fois qu'un sursaut la prenait, cela signifiait qu'il avait voulu cesser de se battre mais un brin d'inconscience la prenant et l'éveillant, elle regardait Edhel et c'est ce qui la poussait à continuer d'avancer...

Les heures devaient paraitre interminables avec cette légère aura de mort et d'inquiètude règnant dans la pièce...quand enfin cette aura sembla disparaitre... De ce sommeil réparateur et de cette attention qu'Edhel lui offrait, Jade sembla enfin pouvoir se reposer normalement sans plus devoir se battre contre rien... Elle s'éveilla un moment, observa Edhel silencieusement puis glissant sa main hors des draps elle alla saisir la sienne pour la garder dans la sienne et s'endormir à nouveau... simplement dormir, apaisée, calme et moins pâle qu'avant.

De nouvelles heures passèrent ainsi, d'attente sans qu'elle ne se réveille... sa respiration était calme et détendue, allongée sur le côté, sa main serrant doucement celle d'Edhel et l'ayant ramenée contre son visage. Quand enfin elle ouvrit les yeux, son regard se posant sur Edhel, ses grands yeux noirs dans lesquels rien ne se lisaient, juste le dévisageant... Ce regard semblait tellement différent de tous ceux qu'elle lui avait offert jusque là cependant, tellement moins dénué de sens, tellement plus porté sur son être à lui. Provenant plus du conscient que de l'inconscient, semblant se souvenir de tout, dénué de toute barrière et de tout oubli imposé... Au bout de plusieurs minutes passées ainsi elle murmura...


qui... qui êtes-vous?

S'était une question qui en réalité lui semblait bien inutile.. connaître son nom simplement... parce qu'elle avait l'impression de par son regar de l'avoir bien plus pénétré que toute réponse qu'il pourrait lui apporter... mais elle l'avait posée, comme toute réalité l'aurait voulu... Elle demeura allongée à l'observer.

Dans le soleil qui se levait enfin, elle le regardait lui serrant doucement sa main contre son visage
--Inigo_balboa

Iñigo, plus que contrarié par cette rencontre pour le moins inattendue avec la vieille bique, maugréait entre ses dents, tout le long du chemin qui le menait à la taverne du Rat Crevé.

- No me ha dado ni las gracias, maldita vieja !

Après un cours trajet, il poussa les portes de l'endroit qui avait l'air toujours aussi peu reluisant, que la première fois où il était venu. Il entra lentement essayant de balayer toute la salle du regard, tentant de ne laisser échapper aucun détail.
Malgré l'heure, relativement matinale, il y avait salle comble, les gens étaient bien matinaux dans ce Paris, pensa-t-il. Ce serait bien le diable, si dans cette assistance, quelqu'un n'avait pas vu la gamine. Il monta sur une table pour se faire voir et entendre sans problème. Il cria quasiment pour se faire entendre.


-Excousez moi, yé cherche ouné pétite fillé , elle s'appelle Léna. Elle a des longs cheveux blonds bouclés et des grands yeux bleus. Elle n'é pas trés grande.

Il associa le geste à la parole , pour donner une indication exacte sur la taille de la petite fille.

-Elle é ploutôt mégréléte. Elle a des yenoux cagneux. Sa mamie la chérche.... Quelqu'un l'a vou ? Yé souis pré à payer !!!

Iñigo insista fortement sur le payer...

Toujours monté sur la table, il attendit que l'on se manisfeste.
Iurek
Il la rattrappa en deux pas. Et glissa dans sa main ... n'importe quoi. Quoi qu'il avait sur lui, il lui aurait donné. En l'occurence... c'était une ... une petite effigie de tissu, une poupée. Ses cheveux, bruns, étaient faits de trois petits brins de laine.

Il soupira.


"Prends le. Je viendrai le rechercher. C'etait... C'etait a ma fille. Voila."

Il eut un petit sourire. Et il pleurait franchement. Il l'embrassa tendrement, sur son front, puis sur ses levres, et la serra fort contre lui. Puis il s'ecarta, essuya ses larmes, posa la main sur sa hache, et tenta d'arborer un ... Un visage résolu.


"Je ne serais pas long. J'espere. Garde bien ca en tête. Je reviendrais. Je reviendrais pour toi. D'ici là... Prie que je revienne... en un seul morceau... Et pas différent."

Il s'écarta d'un pas.


"Maintenant, fuis, et discrètement. En prenant par la rue des Bénédictins, tu éviteras les rues dangereuses... Et tu retourneras vite dans le vrai Paris. Je suis désolé... Mais j'ai trop longtemps remis ca... A plus tard. Et maintenant, je vais en finir avec cette histoire, pour enfin... dormir tranquille."

Il rabattit sa capuche sur son visage, l'accompagna jusqu'a la porte en silence, et la regarda partir. Les yeux humides. Puis il se retourna, et fit signe au tavernier. Il allait boire. Beaucoup. Puis ... il changerait sa hache pour une vraie hache. et partirait là ou tout finira. Au Mont Hurlant.

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" Jamais d'aultres armes nous prendrons que celles que nous élizons,
Et nous disons pour réconfort nous voulons la liberté ou la mort. "
pnj


Alors qu'Inigo montait sur la table, quelques regards se tournèrent vers le fond de la salle. Puis il déclama :



- Excousez moi, yé cherche ouné pétite fillé , elle s'appelle Léna. Elle a des longs cheveux blonds bouclés et des grands yeux bleus. Elle n'é pas trés grande.


- Elle é ploutôt mégréléte. Elle a des yenoux cagneux. Sa mamie la chérche.... Quelqu'un l'a vou ? Yé souis pré à payer !!!



Dans le fond, donc, siégeait devant une table garnie en bouteilles, un vieux bonhomme a la mine rougeaude et amusée. Ses yeux peu jumeaux regardaient l'hispanique avec intérêt, un sourire bon enfant pouvait même se discerner sortant de sa barbe blanche et hirsute. Sur ses cheveux mi-long et gras reposait un bonnet marin mité, d'une vague couleur vinasse. Sur sa tunique de laine grossière vert foncé, il portait un long manteau marine, il avait la parfaite apparence du vieux loup de mer de St Malo.

Seulement on n'était pas a St Malo, et le personnage cultivait son embonpoint en grignotant quelques crevettes tout en sirotant son vin blanc. Il se reposa alors sur le dossier de son siège, qui émis un grincement, il posa ses bras sur les accoudoir et porta un dernier verre a ses lèvres avant de héler l'attention d'Inigo :



Moi aussi je suis prêt a payer !!

L'assistance suivit d'un regard de spectateur l'échange qui les sortait de leur misérable habitude.


Ta blondinette m'intéresse. Approche mon garçon, vient me dire comment un gars du sud comme toi en est venu a chercher une petite bretonnante.

Sur ce il l'invita du geste et se pencha pour dégager un siège a pour son invité...


________________
Vanyla
Vanyla regarde la petite poupée que Iurek a mise dans sa main et son coeur se serre. L'idée qu'elle avait appartenue à la fille de Iurek la bouleversait totalement. Elle n'aimait pas particulièrement les enfants, mais qu'on s'en prenne à eux la dégoutait totalement. D'un autre côté, l'ancienne vie de Iurek prenait de plus en plus de place dans la sienne et cela la dérangeait de plus en plus.

Elle garda la poupée dans sa main et des larmes roulèrent sur ses joues. Elle regardait Iurek et ne comprenait plus rien. Elle tourna les talons après l'avoir embrassé tendrement, savouré une dernière fois le goût de ses lèvres. Elle avait le coeur brisé, le désespoir envahissait son corps. Elle ne le reverrait sans doute jamais...

Elle sortit dehors et se dirigea vers la rue des Bénédictins. Elle gardait cette poupée pour le restant de ses jours s'il le fallait... elle ne croyait plus en rien et elle avait la mort dans l'âme...
pnj
Sort de sa torpeur en entendant sa filante les inviter à s'mettre à table. R'tourne une chaise, l'dossier vers l'avant, histoire de l'enfourcher confortablement. Ça appelle de l'alcool qui tarde à v'nir, l'tavernier s'est peut-être fait égorger va savoir...

Citation:
Sort ta bourse Mir, ça viendra p’tet plus vite non ?


Aime pas supplier pour obtenir c'qu'elle veut. Pis taquiner d'la truandaille à coup bourse remplie d'clicaille, c'est peut-être pas la solution.

Ma bourse, j'la sortirai quand ça s'ra temps payer. Pour le moment j'préfère l'dicton qui dit : Jamais mieux servi que par soi-même.

Saute sur ses pattes, s'dirige vers le comptoir d'un pas assuré, l'contourne pis s'met à farfouiller pour trouver d'quoi s'rincer l'gosier. Ça lui en tiendra pas rigueur, chacun fait sa p'tite beuverie dans son coin à s'crier d'la quête pis d'la douleur d'ivrogne. S'lève la tête derrière le comptoir. V'là du mignon toréador, qui grimpe sur une table, en gesticulant. S'replace une mèche de ch'veux, plaquant du sourire enjoleur sur sa bouille de rousse en manque de chair fraîche.

Citation:
-Excousez moi, yé cherche ouné pétite fillé , elle s'appelle Léna. Elle a des longs cheveux blonds bouclés et des grands yeux bleus. Elle n'é pas trés grande.

Il associa le geste à la parole , pour donner une indication exacte sur la taille de la petite fille.

-Elle é ploutôt mégréléte. Elle a des yenoux cagneux. Sa mamie la chérche.... Quelqu'un l'a vou ? Yé souis pré à payer !!!



Guarda tu dinero mi corazzzzzzÓn. Una niña? Creo que vi a una, se fue hace poco tiempo... Dommage que tu doives la rattraper. Tu r'viendras me r'payer si l'information porte fruit.

Zeute le mignon en r'vant vers sa tablée, s'roulant d'la hanche, un plateau posé en équilibre sur une menotte agile qui s'dresse. Ça joue d'la tavernière aguicheuse. L'métier s'fait sentir. Remplit les gobelets, plante d'la gamelle d'vant l'nez d'Ayerin.

Y'a d'la réserve de jacquelines à vous noyer d'dans... C'est l'patron qui paye mais l'service est pas inclus par contre.

Battement d'cils, envoie un torchon s’balader sur une épaule.

Toute câlinerie vaut son pesant d'or.

Éclat d'rire avant d'saisir son verre qui finira sûrement cul sec tant la soif la tenaille.

Là où y'a d'la gêne, y'a pas d'plaisir, pardi!


Ayerin
Teint pale, l'œil torve ne la quittant plus.
La gamine aux suées lui coulant du front jusqu'aux joues blafardes fit son entrée après ses comparses, les bras collés à l'estomac, dans ce taudis au nom qui l'inspirait pour le coup car elle se sentait proche de ce rat.
Doute sur sa santé, pas mentale, elle se sait déjantée sans retour possible, et voterait même pour une progression mais appréhension sur sa tour en plein déséquilibre.
Etait-ce seulement la graille qui la tiraillait ou une m.erde chopée avant d'arriver à la cour ?

Le rat crevé !
Sombre et insalubre. Autant qu'elle dans l'instant. Se sent en harmonie avec les lieux. Léger sourire aux lèvres qui s'fixe, les mirettes voilées en visée, balaye alors la salle sur maintes silhouettes, l'oblique est dure, s'fichant pas mal des entrants comme des sortants.
Regard fatigué mais esgourde encore alerte, entendre leur voix, les furieuses avaient d'la gouaille, des criardes de cet acabit on en entendait pas tous les jours.


Cette Jacqueline, elle vient ?
Là où y'a d'la gêne, y'a pas d'plaisir, pardi!


Guiboles qui tanguent, la démarche mal assurée qui lui colle au train, la gamine traine ses bottes plombées sur ce parterre du Rat, emportant avec elle, les miasmes qui le jonchent.
Table en approche, elles semblent toutes là le popotin déjà en place, excepté Baile .."l'avait peut-être fait un détour par la Rose qui sait"..
Recherche d'la place idéale, lui en faut toujours une a la môme, celle qui serait à la fois proche d'elles toutes mais aussi proche d'matière plus affectueuse : la pierre !

Se vautre sur l'assise, n'cherchant même pas à la rendre plus propre, son fond'ment fera l'ménage à sa place, et se plaque le dos au mur froid, lui passera la fièvre.


Hey, jsuis pas Ta Jacqueline l'Ange …
Mais j'suis prête à faire sa connaissance.


Reluque les donzelles attablées. L'ambiance allait être à la fête. Mais lui fallait grailler sinon, son état n'irait pas en s'améliorant.

On peut bouffer ici ?
J'ai les crocs, et si pas d'graille dans les dix minutes qui vont suivre, ben foi d'Aye, j'vais m'contenter d'vous bouffer …
Et nafoute que ça vous fasse mal !
Z'êtes pas des chialeuses hein ?


LE PLAT DU JOUR,...
Hurla t-elle au taulier … même un rat j'le boufferais !

La phrase à peine sortit qu'la rouquine lui plante une auge d'vant son pif. La remercie d'un signe d'la tête.
Reluque quand même la plâtrée, renifle ce coulis merdeux, arômes inconnus d'la môme mais s'en fiche, l'appel de la faim s'fait maître, et bâfre sans plus attendre …

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