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[RP] Taverne le Rat Crevé

--Loane
Les yeux qui piquent à force de regarder dans la même direction sans battre des paupières, elle remarque à peine les personnes qui entrent dans la taverne. Concentrée, elle ne fait pas attention à la jeune fille un peu plus loin qui s'évanouit, ni de son compagnon qui sa penche sur elle. Elle ne sent même pas le regard de la dame rousse à la belle et fort voix qui passe sur elle.

Elles avaient parlé un petit moment, puis la gamine avait finit son assiette et la dame lui avait jeté quelques derniers mots, tout en partant. La petite avait aussitôt sauté de son tabouret et rejoint en courant sa voisine à la robe noire.

En deux ou trois mouvements, Loane enfourne sa coupelle vide dans sa sacoche et se retrouve sur pieds. Elle se dirige vers la sortie, jette un dernier regard sur la salle, c'est là qu'elle voit qu'elle n'a pas tout suivit. Sur le pas de la porte, elle croise un petit homme du Sud sans doute. Une fois dehors elle l'entend crier dans une langue étrangère. Quand elle y repense, elle reconnait son visage. C'était l'étranger qui avait reçu une grosse bourse de la vieille dame, deux jours auparavant.

Tourne la tête à droite, à gauche. Là bas, une grande silhouette avance à grands pas, tandis qu'une plus petite essaie tant bien que mal de la suivre. La crasseuse sent son estomac qui gargouille. Des cris proviennent de la taverne. La nuit est tombée et l'hiver se fait sentir. Dans sa tête toujours la même question : continuer à suivre la jolie mioche ? Hésitante, elle oscille d'un pied à l'autre sur le seuil de la taverne. Mais elle choisit encore la même réponse. Elle se met à courir, rasant les murs vers deux ombres qui ont disparu au coin d'une ruelle.
--Inigo_balboa
Citation:
Ta blondinette m'intéresse. Approche mon garçon, vient me dire comment un gars du sud comme toi en est venu a chercher une petite bretonnante.

Décidément beaucoup de monde s'intéressait à la petite Léna.. Iñigo s'apprêtait à descendre de la table et se diriger vers le vieux bonhomme bedonnant qui venait de l'interpeller. C'est à ce moment qu'il entendit une voix féminine des plus agréables s'adresser à lui.
Citation:
Guarda tu dinero mi corazzzzzzÓn. Una niña? Creo que vi a una, se fue hace poco tiempo... Dommage que tu doives la rattraper. Tu r'viendras me r'payer si l'information porte fruit.


C'était toujours un plaisir, lorsque l'on s'adressait à lui dans sa langue natale et encore plus si on lui glissait quelques mots agréables ... Et dans ce cas là prononcés par une fort jolie bouche, comme tout ce qu'il y avait autour de cette bouche d'ailleurs. Il se dirigea vers la jolie rouquine et la salua le plus élégamment possible.

- Gracias Señorita , yé né peux resté mé yé réviendrai.

Et il tourna immédiatement les talons , et se dirigea vers la porte. La traque continuait, la jeune Léna ne pouvait pas être très loin. A ce moment il se rappela du vieux.... Il se tourna et le chercha du regard et lui lança :

- Oun autre fois Señor , yé souis pressé

Il reprit sa marche en direction de la porte, il la franchit et la referma derrière lui.
Maintenant il scrutait la rue.
Iurek
Il retourna s'asseoir. Il resta quelques secondes coi, puis envoya un féroce coup de poing sur la table.

"Par la malepeste !"

Puis il se renferma dans un mutisme profond. Les femmes. Les donzelles. Il cracha par terre. un coup d'oeil sur sa table... Il finit le verre de Vanyla, tend le verre au tavernier. Qu'il le remplisse. A foison ! Pour aller faire ce qu'il voulait faire, il faudrait qu'il soit ivre... Ivre mort !

Diligemment, on lui remplit son verre de piquette. C'était âpre, sec, conçu surement pour récurer des sols ou nettoyer des cadavres. Il le boit, d'un trait. Avec un regard a l'entourage. L'Italien, ou l'espagnol, venait de se tirer, le vieux s'était fait rembarrer, un type qui mange... Bonne idée, tiens. Manger. Il fait un autre signe. Dépose une poignée d'écu dans la main de la tavernière.

"La même chose qu'le type, là"

Elle lui pose le ragout. Eurk.
C'est pas avec la bouffe qu'on allait le retenir a Paris...

_________________
" Jamais d'aultres armes nous prendrons que celles que nous élizons,
Et nous disons pour réconfort nous voulons la liberté ou la mort. "
Ayerin
S'empiffre afin que douleur passe..
Mais rien n'y fait, c'est même pire qu'auparavant et ce malgré pitance dévorée !
Jusque là, seule sa vue était trouble, mais son ouïe s'mit à lui taper l'tambour sous l'casque en bordel.. son estomac était maint'nant une boule de feu.. d'un genre Ingrat l'cracheur d'feu rencontré voilà bien longtemps, lors de ses premiers pas à la cour.

L'froid et chaud s'fit plus grande place dans sa carcasse, de plus en plus endolorie. N'se sentait plus en état, pas même pour une picole gratos.. Le mal se faisait maitre, entre chaleur et frissons qui lui parcouraient l'échine.
La gamine sentit bien qu'il ne lui faudrait pas trainer ses miches dans c'trou bien longtemps sinon, elle allait refaire l'portrait d'ses voisines de table. A défaut, elle lâcherait l'encombrement sur la table mais si elle n'avait que très peu de savoir vivre, elle était bien trop fière pour s'vider les tripes d'vant tout ce monde.

S'redressa péniblement, un sourire flegmatique figé sur la pomme, les tempes plus suintantes qu'à son arrivée au Rat ..
Se retint un instant à la table, manquerait plus que ça qu'elle s'étale de tout son long, sa fierté en prendrait un coup.. et elle n'avait pas b'soin de ça …
Tout ce qu'elle voulait, c'était s'barrer sans rien laisser paraitre et disparaitre afin d'aller s'trouver un Doc, ou quelques herbes enfin n'importe qui ou n'importe quoi qui ferait l'affaire ..

Sourire toujours figé, n'regarda aucunes des comparses qui s'descendaient leur pinte...
Puis lorsqu'elle sentit que ses guiboles étaient aptes à la sout'nir, balança un
..

Bon j'vous laisse hein, j'ai oublié quelques affaires d'grande importance au Palazzo..
On s'revoit plus tard, et m'ci pour la graille, la Rouquine comme ça ben, on est quittes !


Et s'barra sans attendre d'réponse. Ses tripes devenant l'urgence d'l'instant …

Salle traversée ..
Portes ouvertes,... et fila s'perdre dans les venelles d'la cour …

_________________
Edhel
.........
.........Le feu dans la cheminée et le soleil embrasaient à présent la petite chambre. La nuit s'était paisiblement écoulée, comme à son habitude, insouciante. Au moment où le soleil les eut quittés, Edhel c'était levé et avait allumé un feu pour réchauffer la pièce et procurer de la lumière. Lorsque Jade grelottait et qu'elle se serait plus dans ses couvertures, il attisait le foyer, le chargeant de grosses buches de chêne qui partaient en braises brulantes. Dans ces moment là, ou elle avait froid, il là bordait, réajustant les couvertures de laines,et lorsqu'elle les rejetait, le front ruisselant de sueur, il lui passait le linge imbibé d'eau sur le visage et les bras. Cela s'alterna toute la nuit, il avait déposé le cahier de poèmes sur le chevet, à coté d'une maigre bougie vacillante, et veillait, méditant le regard dans les flammes, attentif au moindre soubresaut de Jade.

.........Au cours de la nuit, il avait entendu des pas dans l'escalier, les chambres des étages inférieurs se remplissaient au compte goutte, à chaque fois il se tenait sur ses gardes, méfiant au moindre bruit qu'il n'identifierait pas. Puis tout redevint calme et à peu prés silencieux. A présent le soleil pointait au milieu des constructions branlantes de la Cour, avec l'aube, les miraculés retrouvaient leur infirmité; aveugles, manchots, culs-de-jatte, lépreux, tout à la fois. De faux pèlerins, de vrais brigands, des moines bien généreux qui récoltaient pour leurs orphelins, c'étaient leurs bourse les orphelines. La racaille de Paris, les résidus de citoyens, les délaissés, les oubliés. Où se retrouvaient des morts bien vivants et des vivants déjà morts.

.........Depuis un moment Jade lui tenait la main, plaquée contre sa joue brulante, un bon moyen pour contrôler en permanence sa fièvre, tiré en avant il avait dut s'agenouiller devant le sommier, il avait écarté les cheveux humides de sueur du revers de la main. Comparant sa pâleur, même atténuée, au feu, il n'en paraissait que plus terne. Puis vint le jour, enfin, sa fièvre avait du tomber car elle ne suait plus, ses cheveux avaient séchés, elle ne repoussait plus les draps ni ne sursautait. Sa respiration était calme et détendue, son visage apaisé.

.........Quand elle ouvrit les yeux, Edhel rencontra pour la première fois cette lumière de vie qui avait fait défaut durant la nuit, un regard de jais qui n'offrait rien que le reflet d'une personne qui s'éveille, reposée... et qui cherche. Puis une voix qui demande...


.........'' Qui... qui êtes-vous ?


.........Il se risqua à un sourire et répondit d'une douce voix.


.........- Je suis heureux de vous entendre...


.........Puis il se leva et se dirigea vers la cheminée. Le feu brulait toujours et au-dessus une marmite pendait à sa crémaillère. '' Qui suis-je ? '' Une question bien compliquée en vérité. Il ne pouvait s'attarder sur les pourquoi et les comment, et qui était-il en effet ?
.........Soulevant le couvercle il lança :



.........- Qui suis-je ? Il se retourna vers elle et ajouta, Appelez moi Edhel...

.........Il s'avança vers le lit où elle reposait et lui tendit une écuelle fumante avec une cuillère en bois plongeant dans des haricots au lard.

.........- Prenez. Je pense que vous avez besoin de quelques nourritures...

.........- Après ça vous aurez tout le temps de savoir ce que je suis...


.........

.........Puis il s'assit sur la chaise prés du lit, les bras croisés et le visage vers le plafond, attendant que Jade mange... Il se surpris même à fredonner, sa comptine...


_________________
pnj
Les paupières lourdes , elle releva péniblement sa tête, inspectant les lieux.Toujours dans cette taverne crasseuse.Tudieu, elle avait du s'endormir,voilà qui n'était pas malin.D'un geste instinctif elle tâta son côté.Ouf la bourse était toujours là, aussi maigre soit elle, c'était toujours ça de gagné.Son interlocuteur était parti, disparu, évanoui.Cet homme au masque, il lui semblait qu'elle ne le reverrait pas, il emporterait son mystère loin, dans la tombe sûrement.Et elle n'aurait plus cette excitation mêlée de peur, qu'elle ressentait en parlant à l'individu.
Oui franchement c'était dommage, mais la vie est ainsi faite.Nous ne sommes que des courants d'air destinés à se croiser.
Les personnes présentes en même temps qu'elle étaient presques toute parties, non..il restait ce couple étrange et larmoyant...
M'enfin cela n'était pas son affaire, il pouvait discuter sans craindre d'être espionné, elle n'avait pas la moindre envie de fouiner.Non elle était fatiguée et las.
Jadeeleonore
Jade le regardait et remarqua le doux sourire qu'il lui offrait en réponse à sa question... puis il se détourna pour aller à la cheminée... Elle le regardait faire, encore faible mais plus ni en danger ni hors de la réalité... elle était présente et son attention envers Edhel était si importante que jusque là ses souvenirs n'étaient pas revenus l'accabler... bien que la souffrance était présente tant dans ses membres toujours meurtris des griffes qu'elle s'était faites ces dernières semaines, que dans son esprit...

Enfin après un temps il murmura..., se retournant pour la regarder...


Qui suis-je ? ...Appelez moi Edhel...

Un doux sourire se pose alors à ses lèvres à elle, le regardant de ses grands yeux noirs dans lesquels une douce expression s'était lue un très bref instant... et elle murmure à son tour...

-Edhel...

Puis il reprit, revenant vers elle avec une écuelle emplie de nourriture fumante...

- Prenez. Je pense que vous avez besoin de quelques nourritures... Après ça vous aurez tout le temps de savoir ce que je suis...

Elle jette un regard à la nourriture... un léger dégout, une expression totale de non-envie... non décidément elle n'avait pas faim, plus aucune faim dans cette vie, elle ne voulait plus rien... de voir cela, elle en avait même mal au ventre. Mais il lui tendait l'écuelle et elle ne se sentait pas la force de refuser non plus, surtout à lui! Lui qui était demeuré auprès d'elle tout ce temps et qui ne paraissait nullement vouloir partir... lui qui avait pris soin d'elle, avait veillé sur elle toute cette nuit... non elle ne pouvait refuser...

Elle se redressa donc dans son lit avec quelques difficultés, repliant ses jambes contre elle. Puis avec hésitation elle prit l'écuelle un peu maladroitement, ses forces n'étant que miséreuses et elle observa les haricots baignant dans une sauce avec du lard... Un regard de biais vers Edhel qui observait à présent le plafond, en fredonnant doucement... cela la fit sourire quelque peu mais reposant son regard sur son bol le désespoir la reprit bien vite... elle touilla dans le bol sans grande conviction. Puis un soupire de résignation, avant de porter finalement la cuillère de bois à sa bouche pour y tremper ses lèvres et y prendre... un... ou deux misérables haricots... Elle du faire beaucoup d'efforts! Mâcher lentement... puis avaler... ne pas recracher une nourriture qui aurait préféré rester en dehors que dedans... Au bout de trois cuillerées elle ne pouvait déjà plus... Et l'écuelle donnait l'impression de ne pas avoir été touchée... Encore une... deux... trois cuillerées puis elle ne pu plus du tout...

Elle regarda Edhel avec un air de désespoir total, tenant l'écuelle entre ses mains puis les mains tremblant quelque peu de faiblesse elle préféra poser l'écuelle sur le bord du lit... murmurant...


...je... je ne peux plus... je...

...bof à quoi bon parler de toute façon... elle demeura assise ainsi mais appuyée sur un coussin sur le fond du lit, toute pâle et faible qu'elle était, même si la nourriture faisait sans doute quelques effets bénéfiques à son corps, c'était loin d'être suffisant, cela prendrait du temps...

Elle regardait Edhel calmement alors que la mélancolie la regagnait quelque peu, incapable de lutter encore contre tout le mal qui lui avait été fait...
pnj
Sourit à l'espagnol avant qu'il prenne le large, s'disant qu'une aussi belle braie vaudrait bien l'coup d'patienter un brin mais bon, la patience pis elle, ça fait deux.

Exécute son p'tit numéro d'tavernière devant sa tablée, zeute la Ayerin qui s'empiffre sans trop dire mot, la bouille verdâtre pis l'front suant. La rouquine s'demande si elle ne va pas s'vider les trippes sur la table. Pas simple la vie d'errante... Ça besogne sans relâche juste pour combler l'besoin quotidien, d'quoi survivre sans jamais savoir de quoi s'ra fait l'lendemain. Ça use corps et esprit que la picole apaise mais est loin d'guérir. La r'garde s'éclipser, lui offre pas d'quoi s'payer médicastre parce que la gamine, comme tout ceux qui fonctionne en mode rebellion, aime pas la moral, jurant que par la liberté du choix.

Fion sur une chaise, caboche de rousse qui s'pose sur l'épaule d'une filante, mirettes plantées dans un ailleurs tandis que sa menotte joue d'ses doigts sur le gobelet qu'elle vide à grands coups d'rasades. Engourdir le malaise, afin d'trouver la juste tirade pour faire comprendre que l'retour s'ra pas possible... L'Bireli aidant pas la cause par son mutisme. Mirlyne finit par cracher l'morceau.


L'rêve d'un collectif où j'avais ma p'tite place dans l'foutage de pagaille, dans d'la prise de conscience, l'gouffre me l'a brisé en m'faisant lâcher vot' main. Chacun a trouvé menotte pour combler l'vide, tant l'Crokie, l'Bir que toi, ma Aphélie... J'm'écartèle à vouloir r'coller les morceaux éparpillés à tout vent. Ça trace leur route pendant que j'me sens perdue au milieu d'nulle part, à tourner en rond après un passé révolu. Décalée dans vot' réalité, j'm'essouffle à vouloir rattraper l'temps passé.

Glisse une paluche dans la sienne. R'lève la caboche pour r'luquer d'la muse rasée, sa gorge nouée laisse du message fragmenté.

Aphélie, faut pas que ma présence fasse naître d'faux espoirs. J'compte lever les voiles. Y'a pu rien... Plus rien qui m'retient ici pis mon Khamûl m'attend sur not' caraque. Pendant mon passage dans l'gouffre, l'monde a continué d'avancer... J'dois ... M'en tiens pas rigueur, t'es la seule qui r'garde encore dans ma direction pis sans l'délire, sans...

Hoche la tête, yeux clos, la rouquine tente d'avouer l'inadmissible.

Trop dur de plus voir la même image de moi-même dans les yeux d'ceux que j'ai cotoyés. On est remplaçable pis souvent plus vite qu'on l'pense.

J'détache de l'étreinte, r'garde l'herpaille autour d'la table.

Ma tournée est payée, j'ai tenu promesse! J'tire ma révérance en vous disant à la r'voyure. Prenez soin d'ma mère si elle croise vot' route hein!

Clin d'oeil claqué, s'lève d'un bond. Fout une bisouille sur d'la tif de blonde avant s'diriger vers la porte. Déguerpir au plus vite, pendant que la honte lui donne l'courage du geste.

pnj
[Lev et Bogdan, à l’entrée du rade]



Dans l’encadrement flou d’un reste de porte se dessinent successivement les deux épaisses silhouettes de deux gars que la providence a fait copains.
Y’en a un c’est une brute sauvage.
Et l’autre, c’est un sauvage brutal.
Imaginez la rencontre ! Ce qu’ils ont du se foutre de gnons dans la trogne avant de se lier d’une amitié indéfectible basée sur le besoin de l’autre et l’appât d’un gain. L’un sait à peu près causer la langue, l’autre a sur l’épaule une escopette dont la forme étonnante et menaçante inquiète même les bandes armées.


Eh toi, pas vite. Toi reste.

D’une paluche impressionnante, le plus musculeux des deux guignols arrête la rouquine avec un sourire charmant, quoi qu’édenté.
Puis, levant le menton pour être entendu de toute l’assistance :


Oh là !
Moi Bogdan, lui Lev.
Ça hold-up !
(*)

Ponctuant les cris de son camarade d’un sonore coup de feu tiré au plafond, Lev montre les dents avec toute la courtoisie qui le caractérise, puis lance, d’ailleurs fort inutilement :

Sza kretyński !

Maintenant, vous donner nous tout s’il vous plaît.
Sinon moi cogner et lui poumpoum.
D’accord s’il vous plaît.


Et nouveau sourire.
Y’a pas à dire, ils sont polis.





(*) : Un mot très certainement appris lors de ses multiples pérégrinations à travers l’Europe.
_________________
Nos heures de rage, nos heures de poisse, désert de calme
Nos heures de crasse, nos heures de classe
Nos heures d'amour, nos heures de haine, nos heures de mal
Erreur de jeunesse voilà nos heures de gloire
Aphelie
Elle regarde la rousse se lever pour aller chercher le ravitaillement.
Sourire aux lèvres, elle a jamais été patiente la rouquine.
Et voilà qu’elle parle dans une drôle de langue maintenant.
Ça évidement y a du mâle dans l’air.
Surprise qu’il ne prenne pas plus de temps pour faire connaissance...
Dommage pour lui, il sait pas ce qu’il perd.
Dehors le reste de la troupe n’a pas suivi.
Possible que le lieu ne leurs dissent rien en fait.
Va savoir, elle s’en fou t’en qu’on peut boire.
La vinasse rejoint la table et le verre à la couleur incertaine est choppé.
Même pas peur la blonde le lève pour triquer avec ses amies.


Santé.

D’un trait elle engloutie le liquide.
L’Aye se goinfre à ses côtés.
Pour sur qu’elle a pas du manger depuis plusieurs jours.
Jusqu’au moment ou elle se lève.
L’a l’air pâle pour le coup.
Aphélie fronce un sourcil en la regardant.


Hum...pas l’air en forme toi...gaffe en rentrant hein ?

A peine le temps de finir sa phrase que la belle c’est déjà fait la malle.
Une tête rousse qui se pose sur son épaule.
Elle écoute les mots de Mir la larme à l’œil.
C’est qu’elle a les nerfs à vif en ce moment, aller savoir pourquoi...
Elle sert doucement la main qui se glisse dans la sienne,
Et plonge son regard dans ses yeux.
Les mots au bord des lèvres elle la regarde se lever et s’éloigner.
Elle a entendu ses paroles, elle les acceptera.
Mais pour elle personne n’est remplaçable, surtout pas Myrline...
Juste avant qu’elle n’arrive à la porte,
Aphélie se lever pour...la serrer dans ses bras sans doute, qui sait...


Mir...

Temps d’arrêt pour la blonde à la vue des deux énergumènes qui bloque la sortie.
L’un d’eux choppe la rouquine au passage.
Un bond dans la poitrine.
Truc à pas faire, il a pas peur lui...


Oh tu la lâches !

A peine le temps de dire ces mots qu’ils annoncent la couleur.
Donner tout ce qu’ils ont ?
Ba tiens ! et puis quoi encore !
Elle tout ce qu’elle a c’est des claque à distribuer si il lâche pas la Mir.
pnj
S’approche d’la sortie, la caboche encore dans les vapes du discours prononcé quand deux fredins s’pointent dans l’cadre d’la porte.

Citation:
Eh toi, pas vite. Toi reste.


Que lui lance l’plus baraqué des deux, en lui bloquant passage, une expression légèrement rieuse sur une bouche édentée. Ça tombe bien mal pour eux, la rouquine, mal lunée, s’sent pas trop vuiseuse, l’envie d’servir de coureuse de rempart l’inspire guère. Ils ne lui laissent même pas l’temps d’ouvrir l’bécot que ça fait dans la présentation forcée ponctuée d’coup d’escopette dans l’plafond pis de d’aboiements d’patois incompréhensible.

P’tit sursaut suivi d’une pouffée rire. Nerveuse peut-être? Mais l'orgueil prend vite le contrôle. Y’a pas à dire, ils sont presque à plaindre les deux zigotos pour faire du larcin auprès d’une clientèle aussi miteuse. Lance un r’gard complice à sa filante à qui la moutarde monte vite au nez, découvrant quelques secondes l’canivet à sa ceinture. De quoi emberlucoquer de l’andouille.

Hey!! L’primate, tu pourrais dire à ton barbare d’arrêter d’tirer à l’aveuglette, le plafond risque de nous tomber sur la tête. T’es poli donc j’serai charmante en donnant conseil. Il me semble que vous vous êtes trompés d’enseigne, ton complice et toi... Tout excusable, pour d’gens qui savent point lire. Céans, vous êtes au rat crevé. Une fois vot' cueillette d’écus terminée, vous aurez à peine de quoi vous offrir du guiguet. Faut pas croire qu’on est chiche, mais tellement à sec qu'on s'verrait dans l'obligation d'mander un débours sur l’trésor.

Pas certaine qu'ils aient tout pigé, s'rabat sur une autre technique. Sourit d'toutes ses dents, papillonne d’la paupière tout en roulant un brin d’la hanche. Tentative pour affaiblir la poigne du costaud. Faut savoir utiliser la ruse quand la force n'fait pas l'poids. L’habitude prend vite le d’sus telle une seconde nature, comme du vieux réflexe sans envie. Continue son stratagème, s’fait mielleuse en remontant sur ses arpions, d’quoi glisser du murmure dans l’oreille du Bodgan, avec l'intention d'y brouiller un brin l’esprit. Quand dans un éclair, la rousse saisit son couteau, pour le lui blottir agilement entre ses cuisses musclées.

Toi dire à Lev de lancer arme à jolie blonde. Toi lâcher moi, s'il vous plaît. Si vous pas écouter... Ben moi obliger de couper ça. Bogdan plus jamais avoir femme. Certaine que toi comprends! Ah oui! Moi oublier de me présenter... Mirlyne.

pnj
[Lev et Bogdan, à l’entrée du rade]


Bogdan pas peur.

Bogdan très cretin, surtout.
Quoi qu’il en soit, son genou jaillit brusquement dans la mâchoire de la donzelle.
Et puis il beugle, parce qu’un couteau ça coupe, et quand ça coupe, ça fait mal, surtout là.
Derrière, Lev, compatissant à la douleur de son camarade, explose de rire… si ça c’est pas de l’amitié…


Chienne ! Lev se taire !
Gnahahaha Lev se tèr…
Lev fils de poulet !
Hahaha fiz de pulè !
SHBLAF !


D’un coup de poing magistral, Bogdan étale tendrement son cher camarade contre le mur du rade, la bave aux lèvres.
Si on peut plus compter sur les copains…

Tableau :
Un slave inconscient au sol, son escopette rechargée sur le bide.
Une rouquine étalée à côté, sonnée.
Au milieu de tout ça, une montagne de muscle à demie castrée, la larme à l’œil, l’œil injecté de sang, la bave aux dents, tremblante, qui se met à aboyer :


Assis maintenant, donnez argent, sinon moi cogne !

Oui oui, vous avez bien suivi, on lui a bien expliqué que y’avait rien à piquer dans le rade. Simplement, il parle la langue, mais faut pas parler trop vite non plus.
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Nos heures de rage, nos heures de poisse, désert de calme
Nos heures de crasse, nos heures de classe
Nos heures d'amour, nos heures de haine, nos heures de mal
Erreur de jeunesse voilà nos heures de gloire
pnj
Citation:
Bogdan pas peur.

À peine le temps saisir le message du baraqué que son genou s'fracasse sur sa bouille de rousse. Le poignet dérive vers le haut avant d'lâcher prise quand la douleur stridente lui fait contempler les étoiles. L'corps en chiffon, Mirlyne perd pied lorsque son ciel plonge dans l'obscurité totale. A l'air maligne la rouquine maintenant étalée d'tout son long sur l'plancher crasseux du rade.

Soulèvement d'paupière, pendant que du mot saccadé lui résonne dans l'esgourde. L'effort pour tenter s'relever la fait grimacer. Abandonne l'idée, l'temps de pouvoir trouver un plan moins foireux que l'premier. Corne de bouc!! Pas vrai qu'elle va s'laisser voler sa clicaille par un pareil gascate.

P'toi nien compis... Pas avoi écus.

Crachouille -t-elle d'peine et d'misère avant d'sentir couler dans sa gorge d'la salive épaisse au goût métallique. Lèvres tuméfiées, langue trop engourdie pour vérifier si d'la dent manque à l'appel. Allonge le bras, gratouillant d'ses doigts vers l'escopette pendant que le Bogdan interroge la foulée d''traîne-semelle.

Aphelie
Elle croise le regard de la rousse et lui sourit.
Se demandant comment les deux gus vont faire pour s’en sortir indemne.
Sont mal tombés les loustiques, ça leur apprendra à vivre tant pis.
Sourire qui s’élargie devant le manège de Mirlyne.
Elle hésitera pas une seconde, elle le sait.
En voilà un qui n’aura probablement pas d’héritier.
Mais vu la tronche c’est p’tet pas le couteau mal placé qui y changera quelque chose.
Visage qui s’assombri devant le genou qui se lève pour étaler la belle.
Un pas en avant pour intervenir,
Mais voyant l’autre se tord de douleur pendant que son complice éclate de rire,
Elle marque un temps d’arrêt pour se marrer elle aussi.
Le regard se tourne vers la voix venu du sol.
La rousse, lèvre gonflée qui remue lentement sur le sol.


Attrape Mir !

Une dague qui glisse vers elle juste au cas où,
Et une blonde qui choppe la chaise sur laquelle elle était assise quelques secondes plus tôt.


On t’as dit pas argent ici !
Chaud devant !


C’est le moment de savoir si la montagne de muscle a des réflexes.
Objet volant parfaitement identifié qui part droit sur le dit Bogdan.
Autour ça bouge pas des masses,
A croire qu’ils sont tous partis se planquer.
Sourire intérieur.
Tant pis, elles s’amuseront seules...
Diabolikbarbiturik
Elle s’était absentée pour soulager un besoin naturel, qu’elle ne fut pas sa surprise a son retour lorsqu’elle réalisa ce qui se passait, juste le temps de faire un pas en arrière pour ne pas se faire repérer, réfléchir mais vite pour trouver une solution et donner l’occasion à Myrline de feinter.

Elle ramasse une pierre à terre, mais se ravise, et si je loupe mon coup je pourrais atteindre une des deux donzelles pensa t’elle. Réfléchir vite et encore, trouver un moyen de détourner l’attention et de donner l’occasion aux deux filles de les mettre à terre définitivement.

Puis non se poster là dans l’encadrement de cette porte, une main sur la hanche et l’autre sur l’épée puis sourire largement à ses messieurs, et même leur tirer là langue histoire de se moquer et puis un petit clin d’œil fera l’affaire, l’air de leurs dire allez y approchez.

Elle s’avance tranquillement et fait signe aux filles


Ça va ? Vous avez besoin d’un coup de main ?
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