--Loane
Les yeux qui piquent à force de regarder dans la même direction sans battre des paupières, elle remarque à peine les personnes qui entrent dans la taverne. Concentrée, elle ne fait pas attention à la jeune fille un peu plus loin qui s'évanouit, ni de son compagnon qui sa penche sur elle. Elle ne sent même pas le regard de la dame rousse à la belle et fort voix qui passe sur elle.
Elles avaient parlé un petit moment, puis la gamine avait finit son assiette et la dame lui avait jeté quelques derniers mots, tout en partant. La petite avait aussitôt sauté de son tabouret et rejoint en courant sa voisine à la robe noire.
En deux ou trois mouvements, Loane enfourne sa coupelle vide dans sa sacoche et se retrouve sur pieds. Elle se dirige vers la sortie, jette un dernier regard sur la salle, c'est là qu'elle voit qu'elle n'a pas tout suivit. Sur le pas de la porte, elle croise un petit homme du Sud sans doute. Une fois dehors elle l'entend crier dans une langue étrangère. Quand elle y repense, elle reconnait son visage. C'était l'étranger qui avait reçu une grosse bourse de la vieille dame, deux jours auparavant.
Tourne la tête à droite, à gauche. Là bas, une grande silhouette avance à grands pas, tandis qu'une plus petite essaie tant bien que mal de la suivre. La crasseuse sent son estomac qui gargouille. Des cris proviennent de la taverne. La nuit est tombée et l'hiver se fait sentir. Dans sa tête toujours la même question : continuer à suivre la jolie mioche ? Hésitante, elle oscille d'un pied à l'autre sur le seuil de la taverne. Mais elle choisit encore la même réponse. Elle se met à courir, rasant les murs vers deux ombres qui ont disparu au coin d'une ruelle.
Elles avaient parlé un petit moment, puis la gamine avait finit son assiette et la dame lui avait jeté quelques derniers mots, tout en partant. La petite avait aussitôt sauté de son tabouret et rejoint en courant sa voisine à la robe noire.
En deux ou trois mouvements, Loane enfourne sa coupelle vide dans sa sacoche et se retrouve sur pieds. Elle se dirige vers la sortie, jette un dernier regard sur la salle, c'est là qu'elle voit qu'elle n'a pas tout suivit. Sur le pas de la porte, elle croise un petit homme du Sud sans doute. Une fois dehors elle l'entend crier dans une langue étrangère. Quand elle y repense, elle reconnait son visage. C'était l'étranger qui avait reçu une grosse bourse de la vieille dame, deux jours auparavant.
Tourne la tête à droite, à gauche. Là bas, une grande silhouette avance à grands pas, tandis qu'une plus petite essaie tant bien que mal de la suivre. La crasseuse sent son estomac qui gargouille. Des cris proviennent de la taverne. La nuit est tombée et l'hiver se fait sentir. Dans sa tête toujours la même question : continuer à suivre la jolie mioche ? Hésitante, elle oscille d'un pied à l'autre sur le seuil de la taverne. Mais elle choisit encore la même réponse. Elle se met à courir, rasant les murs vers deux ombres qui ont disparu au coin d'une ruelle.