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[RP] Taverne le Rat Crevé

Lorenz
Dans un coin de la salle, attablées.

Lycia s'installe. Comme chez elle, et finalement, elle l'est un peu... beaucoup même !

Le ton est jovial et sincère, amical et fanfaron presque. Qu'il fait doux se retrouver entre amies... entre membres d'une même famille. Aussi disparate et hétérogène soit-elle.

Lorenz jette un coup d'oeil vers la Mathilde qui semble s'être assoupie, puis regarde longuement Lycia en sirotant sa chopine. Elle a vieilli, un peu. Les traits se sont durcis sans doute, le regard s'est forgé une carapace que Lorenz sonde, en complice.


Ma doué, j'me porte. Faut bien, non? Lorenz sourit, en coin, le rire se retenant d'éclore au bord des yeux. Il s'en est passé depuis qu'on ne s'est vues. Forcément. Quoique ce n'est pas obligatoire après tout... la vie n'est jamais aussi remplie de vie que lorsque la mort y règne.

Elle ne sait pas trop pourquoi elle a dit cela. C'est sorti tout seul et les rides qui se forment alors sur son front, semblent vouloir s'excuser pour elle. Raclement de gorge discret. Nouvelle gorgée de bière.

Le Piraton, lon Ch'tiot, le Vioc... pas vraiment de nouvelle. Plus du tout même... Saus pour BIreli que j'ai croisé il y a quelque temps au Palazzo. Mais c'était il y a des mois déjà. Et depuis, il semble que ça ait bougé là bas...

Regard en coin vers la Mathilde. Si seulement elle pouvait en dire un peu plus...

D'ailleurs, je pense y refaire un tour tout à l'heure. Histoire de saluer Nicolas. Entre autre...

La porte s'ouvre sur un nouveau client. Au premier regard, Lorenz n'y attache guère d'importance.

Et puis elle ne peut s'empêcher de le découvrir un peu plus tandis qu'il va s'installer au comptoir. Sa peau blanche, sa démarche de chat qui semble faire abstraction du monde qui l'entoure... elle frissonne légèrement. Si ce n'était pour les yeux azur, elle aurait juré voir un fantôme... Mais les prunelles de Llian lui avaient valu son surnom, en partie: le Gris.

Légèrement troublée, elle fixe à nouveau son attention sur Lycia.
pnj
Accoudée à la table, une paluche appuyée sur une joue, l'bécot baveux à moitié ouvert. Bien contre son gré, la vieille s'était assoupie. L'effet de la bibine sans doute, ajouté aux trop courtes nuits que sa carapace usée avait d'plus en plus d'mal à encaisser. L'écho de la voix des juponnes qui roucoule dans ses esgourdes la fait revenir de ses rêvasseries. Se relève la caboche, aspire sa salive avant de s'essuyer les babines du revers de sa manche. Enchaîne avec un sourcil étonné vers les donzelles en causette.

Hein? Quoi? Heu... La vague impression d'avoir manqué un bout d’conversation. À croire que la Bretagne m'fait compter les moutons. Tu m'remets à l'ordre du jour ma mignonne?

Sourire en coin, la vioque cherche sa chopine pour s'y plonger l'groin histoire de camoufler son malaise.

HRP : Désolée du contretemps, petit problème technique.

*amalinea*
Une fois sortie du palazzo, La souris avait porté, trainé Ayerin dans un recoin de la cour. Un terrier, un refuge connu d'elle seule. Petit coin secret pour souris méfiante. Dans cet antre, Aye pourrait rester autant qu'elle vaudrait, à l'abri des regards, à l'abri des démons. Néa y avait veillée sa carmine quelques temps. Apaisant ses cauchemars, soignant ses plaies, caressant son âme de mots dénués de sens mais qui dessinaient des sourires sur son visage.

Un matin Aye avait dit qu'elle souhaitait rester seule, qu'elle devait combattre seule ses doutes et ses craintes. La souris avait hoché la tête, coincé un petit sourire sur sa trogne, attrapé son baluchon et était sortie sans un mot de plus. Elle n'était pas forcément d'accord avec la décision de la carmine mais elle la respectait trop pour aller contre sa volonté, pour l'obliger à supporter sa présence alors que son esprit avait besoin de solitude. De toute façon, Néa ne serait jamais bien loin, bien décidée à ne pas abandonner sa frangine dans ses errances, à la maintenir dans le monde des vivants, à lui réapprendre les chemins de la vie, de l'insouciance.

Une fois dehors, Néa avait hésité. Ou aller ? Le palazzo ? Retourner vers libertad ? Non, trop tôt, le sang qui avait coulé là bas n'était pas encore sec, les cris résonnaient encore dans la cour du palais. Alors, elle avait erré La souris, à travers rues et ruelles des miracles. Contemplant le spectacle de débauche, de misère, de vie qui s'y jouait à perpétuité. sourire au coin des lèvres, ne déparant pas du milieu ambiant si ce n'est cette épée trop longue accrochée dans son dos dont le pommeau lui battait la nuque au rythme de ses pas, lui rappelant que rien n'est sur en ce monde et encore moins la cour des miracles.

Soudain, devant elle, comme un évidence, se dresse la porte du Rat crevé. Où aurait elle bien pu atterrir d'autre qu'ici ? dans la taverne la plus miteuse, la plus crasse de la cour ? Dans cette taverne dont le nom rappelait à La souris la race des honnis ? Le Rat crevé...Evidemment ! Fatalité quand tu nous tiens !!!

Néa a donc poussé la porte, s'est arrêtée sur le seuil, le regard en tour d'horizon, humant l'ambiance, détaillant l'assistance.
pnj
Nouvelles d'écouter, petite phrase de lâchée qui fait mouche, ou plutôt guêpe, venant piquer la brune juste sur la main.
Elle grogne et frappe de l'autre, écrasant la bête sortie pour saluer le printemps. Observant le cadavre qu'elle pousse du doigt, elle continue d'écouter ce que lui dit la Chandelle. Fronçant des sourcils, pinçant la chair de ses ongles, elle attend que le dard sorte davantage pour le retirer. Chair gonflée et douloureuse, elle grince des dents, retirant ce petit cadeau empoisonné avant de finir son verre cul sec. Douleur envahissant progressivement ses doigts, elle pose la choppe vide sur sa main, histoire de soulager un peu tout ça avant d'observer la brunette.
Le temps passe, elle lit dans son regard, en coin de cils et bordure de lèvres que les souvenirs ont laissés d'infimes marques.
La vie, la mort, tout cela revenait à la même chose. La mort des uns facilite la vie des autres qui finiront bien par clamser un jour. Les animaux bouffent la chair morte, les hommes aussi, sans mort il n'y aurait pas de vie. Lâchant un sourire, elle s'affale contre le dossier de son siège et ajoute:


Et pis, personnel'ment, si devait plus y'avoir d'cadavres, ça signifierait qu'd'longues heures d'ennuie m'attendent... Mortelles...

Pas de nouvelles des autres donc, un léger froncement de sourcil se pose sur le visage de l'Onyx qui lâche un long soupire significatif. Les reverraient-elles un jour? Qui sait... Un vent nouveau semblait se promener dans les rues de la Cour, attirant les vieilles âmes comme cette putain de guêpe sur sa chair. Jetant un oeil au verre vide, elle revit leurs visages défiler , la grimace d'un piraton mutilé, les hurlements d'un Rey devant un incendie et le rire d'un vioc.
Un jour peut être seraient-ils là. A nouveau avec elles. Comme autrefois. Sous libertad ou pas. Peu importait d'ailleurs. Les revoir lui suffirait.


Oue j'comptais bien y aller aussi, on ira s'prom'ner à deux, bien b'soin d'sentir l'chez moi jusqu'au bout.

Enfin, la serveuse semble s'éveiller, attisant la curiosité de Lycia qui se tourne vers elle et pousse vers elle son verre vide. Autant en profiter pour avoir une ration supplémentaire.
Dans un sourire amusé, elle lâche:


J'suis Lycia. On cause d'passé quoi. Tu nous r'ssers à boire maint'nant qu't'pètes la forme?

Remontant un pied sur son siège, elle aperçoit le regard de la Chandelle, qui s'attarde sur un jeune homme. Se retournant, elle observe l'homme, avant de voir la porte s'ouvrir à nouveau sur une autre libertadienne. Réunion de famille! Sortez les bouteilles d'pinard qu'on fasse la fête! Quand je vous avais dit que les anciens se sentaient attirés...
Sans rien dire, elle tire à ses côtés une chaise, faisant râcler sur le sol les pieds de celle ci pour attirer l'attention sur la tablée.
Néa n'avait plus qu'à prendre place.


Oue sors nous donc une bonne bouteille d'rouge, et un grand cru hein! J'suis sûre qu'tu dois bien p'voir nous trouver autre chose qu'd'la piquette dans tes caves.

Lâchant un rire, un nouveau soupire s'échappe, de satisfaction celui ci. Ahhh qu'on était bien chez soi tiens...
Iurek
Iurek pousse la porte. Il est déjà venu. Toujours la même gargotte. La lourde grince péniblement, il regarde autour de lui. Qu'est ce qu'il vient faire là, se demande t il. Plus rien à faire dans ce lieu, plus rien a voir, personne a rencontrer... Peut être chasse t il son passé. Un passé dont il n'est pas fier.

Il s'assied, commande un mauvais vin, qu'il avale d'une traite. Iurek, 37 ans bien sonnés, engoncé dans sa cape en haillons gris, porte un chapeau à larges bords, une épée déja usée. Plus trace de sa hache, qu'il a abandonné sur les chemins. Plus trace de folie dans son regard. Juste la fatigue. La fatigue et la paix.

Il boit son deuxième verre en silence, goûte l'atmosphère de l'endroit, joue avec une piecette de bronze. Il sourit, un sourire froid et méprisant. Il sourit dans le vide.

Il sourit au passé. Et il boit.

_________________
" Jamais d'aultres armes nous prendrons que celles que nous élizons,
Et nous disons pour réconfort nous voulons la liberté ou la mort. "
pnj


Et voici que nôtre acteur inconnu arrive devant cette taverne qui paraissait pleine de puces et de rebut de la société. Il souriait sous son masque, il ne passerai pas inaperçu ici, mais ne dis t'ont pas que plus tu est visible, moins on te remarque? Il poussa la poste de la taverne qui fit un bruit de tous les diables.

Il faisait décalé avec on marque vénitien son grand chapeau et son manteau bleu foncé, on aurait dis un homme qui s'était trompé d'adresse. ses botes firent du bruit le temps ou les gens se sont tue pour l'observer mais ce sons fut vite engloutis sous le bruit des conversations qui reprennent.

Il se présenta devant la tavernière qui semblait plus intéressée par le fond de son verre ou trainais des restes de breuvages que par l'entrée de nôtre intriguant personnage. Surement qu'elle était habituée de ce genre d'hurluberlus. Il fit une révérence et se présenta avec ces mots:

"Bonsoir ma Dame, me feriez vous l'honneur de me servir de la bierre, bien sur je n'insinue rien mais pourrais-je avoir de la boisson pure, je le demande au cas ou des clients la veulent coupée. excusez moi de ne pas me présenter a visage découvert mais plus le mystère est la plus le personnage en perd son importance. Appelez moi comme bon vous semble et laissez moi me présenter comme Anonyme, pour vous servir."
pnj
Lève un sourcil incrédule, se zieute le tablier. Vrai qu'avec son accoutrement, on pourrait facilement confondre. Toujours pas convaincue que c'est à elle qu'on s'adresse. Faut dire que la bibine lui fait loucher des mirettes, tout en lui ramollissant l'ciboulot.

Une bouteille de bonne jacqueline rouge pour Mam'zelle Lycia? C'est ça? D'la bière pour celui... Hésite, se dandine la caboche en reluquant la silhouette du drôle de personnage qui vient d'faire son entrée. Ou celle qui fait grand mystère de sa fraise autant d'son p'tit nom. Sourire ironique de ceux qui ont la curiosité piquée quand le désir de s'improviser tavernière vient lui titiller l'envie.

Ben pourquoi pas bordelioussssssse!

La vieille se dirige d'un pas assuré derrière le comptoir. Arrache des mains le plateau de service à la pouffiasse blonde qui traîne un peu trop les savates. Lui fait signe de dégager vers un tripot qui s'tient dans le fond de la taverne. La blondasse s'fait pas prier et s'tire pour rejoindre son gus. Après tout la Madà a la tête de l'emploi, surtout pour une taverne affublée d'un tel nom. La trogne enjouée, elle se flanque un torchon sur l'épaule, change l'eau d'la bassine. Le métier, elle le connait comme le fond d'sa poche. Lève le menton en direction de l'Anonyme.

Rousse, brune, blonde mon tout dévoué?

Prônant l'efficacité dans l'servir, elle s'adresse sans attendre à la souris qui vient d'faire une entrée discrète. Une bouille qui lui dit quelque chose d'ailleurs. Pour vous Mam'zelle? À moins que vous vous joignez à la table des deux ribaudes?

Claque un clin d'oeil à Lorenz enchaîne sa tirade en s'adressant maintenant à Lycia. Tant qu'à toi, j'vais te dégoter un bon cru pour que tu puisses festoyer en grande pompe avec tes comparses. La blette plisse son groin, les esgourdes toujours ouvertes pour satisfaire les besoins des clients en rinçage de gosier. D'ailleurs, j'voudrais point être indiscrète mais de qué sé qui te rend si jouasse la grande?

*amalinea*
L'était resté planté sur le pas de la porte, La souris et ça avait pas été une trop bonne idée vu qu'elle s'était faite bousculer par tout les zigotos qui étaient entré. D accord, elle était pas bien grande mais tout de même un "pardon m'zelle" n'aurait pas été de trop ! Enfin quand on traine ses miches aux miracles faut pas espérer rencontrer de bonne manière non plus !

Se ressaisissant et ayant aperçut un duo féminin des plus sympathique, Néa allât se poser sur la chaise si gentiment tirée à son intention. Le sourire en guise de salutation. L'épée accrochée à son dos manque de la faire choir lorsque celle ci s'emmêle dans le dossier de la chaise. Soupir résigné et démêlage laborieux avant de pouvoir enfin s'adresser aux minettes attablées.


La confiture attire les mouches, les miracles attirent les rouges... Y a des trucs comme ça aussi immuable que le pipi du matin ! Ça fait plaisir de vous retrouver là, je dois avouer après les débordements du Palazzo et ceux d'Aye. Un peu de calme et de picrate seront les bienvenus...
Et vous beautés ténébreuses, qu'est ce qui vous amènent dans le coin ?


La Souris fait mine de connaitre tout le monde, mais si Lycia est personnage dument répertoriée dans sa caboche, elle a comme un doute sur sa comparse. Sachant sa tendance à l'oubli des gens et des noms, Néa préfère omettre ce détail et faire comme ci... La demoiselle saura remettre les pendules à l'heure si necessaire
Lorenz
Voilà que Lycia prend la Mathilde pour la serveuse! Et avant que Lorenz n'ait pu ouvrir la bouche, de nouveaux clients entrent et commandent à boire de même. Sûr qu'elle va réagir la Cormec! D'ailleurs cela ne se fait pas attendre...

Elle s'en va servir de manière tonitruante le personnage masqué ainsi que l'homme ténébreux. Lorenz les enregistre, mais n'y attache guère d'importance. S'il fallait s'intéresser à toutes les entrées et venues des bouges de la Cour...

La jeune femme qui était entrée, légèrement bousculée par les deux hommes, finit par les rejoindre et s'installe à leur table. Lorenz tente de mettre un nom sur le visage. C'est une Rouge, ça c'est sûr vu que Lycia la connait. Et puis elle connait le Palazzo... et Ayerin. Ce nom là, Lorenz l'a déjà entendu. Même si cela fait longtemps qu'elle n'a pas remis les pieds au palais. Trop sans doute d'ailleurs!


J'crois pas qu'on s'soit déjà vues. J'm'apelle Lorenz. Lorenz de Dénéré. Libertadienne de la 2ème heure dirais-je... Elle esquisse un sourire en coin vers Lycia, puis froncement de sourcils vers Amalinea. Des... débordements au Palazzo? Et ceux d'Aye...? Tu nous mets au parfum.. parce que si je n'avais pas de raison particulière de venir à la Cour, si ce n'est de revoir certains visages et des lieux porteurs de vie pour moi, il se pourrait que la raison de ma présence s'impose à moi.

Le ton est à nouveau sérieux et soucieux. Tout ce qui touche au Palazzo et à Libertad est capital.
*amalinea*
Lorenz, donc. Libertadienne de la deuxième heure... Savait pas qu'il y avait des heures pour être libertadien La souris et se pose un instant la question de quelle heure elle est, elle ? La dernière, l'avant dernière, celle entre chien et loup ou celle de l'apéro ? Opte pour celle de l'apéro qui a au moins le bon sens d'être une heure sympathique ou en général on est encore assez heureux de se retrouver et échanger des paroles agréables et pas encore assez imbibé pour aborder les sujets qui fâchent. Oui, elle est de l'heure de l'apéro, c'est décidé ! Mais baste, c'est un détail qu'il n'est pas nécessaire de porter à la connaissance de ses comparses, sujet trop futile face aux questions posés par Lorenz. Le front se plisse un instant quand reviennent à sa mémoire les images du Palazzo et d'une Ayerin ensanglantée. Sait pas trop comment résumé tout ça, La souris mais va tenter de faire court et clair, si c'est possible. Commencer par se présenter déjà, politesse minimum à rendre.

Enchantée, Lorenz de Dénéré, seconde heure de libertad. Moi c'est Amalinéa, Néa pour les amis, libertadienne par hasard ou par esprit de contradiction, à toi de voir...
Ce qui se passe au Palazzo et ce qui se passe pour Aye ? Hum......c'est un peu compliqué et je suis pas sure d'avoir tout compris...Je comprend rarement tout, vois tu, j'ai la caboche un brin trop petite pour garder les détail mais je vais tout de même tenter d'expliquer ma perception de la chose qui fut, je le crains un brin altéré par l'abus d'omelette...enfin bref, c'est l'histoire de...


Petit silence concentré. C'est qu'il faut qu'elle choisisse ou commencer l'histoire. Elle est longue quand on y pense, cette histoire. Banale et idiote aussi, pleine de passion et de sang...Une histoire comme les autres en fait.

C'est l'histoire de deux couleurs. Le Rouge et le Blanc qui quand on les mélangent donne du rose, ce qui n'est pas la plus seyante des couleurs quand on a un caractère trop trempé. Mais je m'égare ... Toujours est il que le blanc fut quitté par amour, toquade pour le rouge. Mais le blanc est tenace et si il se laisse salir facilement semble avoir la fâcheuse manie de rester ancré là ou il a posé sa patte. Ne dit on pas qu'il est la non couleur parfaite, l'ensemble réuni qui oblitère les différences ? oui, on dit ça. Ben si tu veux mon avis, c'est une belle connerie ! Le blanc est la couleur fouteuse de défection par excellence et c'est ce qu'il fit une fois encore. Mais reprenons...

Le blanc donc avait été abandonné au profit du rouge. On aurait pu croire qu'il accepterait sa défaite et laisserait le rouge couler des jours heureux. Mais c'était sans compter sur sa perversité et sa rancœur. Alors le blanc œuvra en discrétion, semant les mots, les promesses, les cajoleries comme un mineur sape les défenses d'une forteresse...

Le rouge ne vit rien venir, trop pris par sa passion, trop émerveillé par la transformation d'une rose blanche en rose rouge. Oui, le rouge est idéaliste, rêveur et parfois naïf, emplit de certitude il ne voit pas toujours le mal ou il est... Sa déception fut à la hauteur de la douleur qui lui brulât le cœur. Le rouge voulait mourir en anéantissant le blanc qui lui volait sa raison de vivre. Le rouge a faillit réussir, mais je suis Souris obstinée et aime à ce que la palette des couleurs reste entière.

La rose avait des épines, c'était donnée connue de tous. Mais la rose n'avait pas appris à les utiliser à bon escient, trop jeune peut être, trop désemparée, trop tiraillée entre deux couleurs ça c'est sur ! On ne peux demander à une rose d'être à la fois blanche et rouge, la nature ne permet pas les doubles choix. alors la rose fit une énorme bêtise que seul peuvent faire les être que plus rien ne raccroche aux mondes des vivants. Elle convoquât par un stratagème des plus suicidaire le blanc et le rouge... Là devant les grilles du palazzo.

La nuit fut mouvementée, j'imagine. emplit de cris et de sang aussi blanc que la neige qui recouvrait le sol, aussi rouge que l'incendie qui manquât d'enflammer les murs du Palazzo. Je ne peux te décrire ce qui s'est passé, les histoires de cœur ne m'intéresse pas et j'avais abusé d'un des plats favoris d'un rasé...Mais quand je revint à moi Blanc et Rouge avaient fait couler assez de sang pour teinter de noir la cour de notre demeure.
Ne restait qu'une rose redevenue blanche, une rouge rendue presque blanche de trop de sang perdu... J' ai ramassé la rouge, l'ai planqué quelque part, me suis occupée d'elle du mieux que je pouvais... Qu'est devenue la rose blanche, je ne sais, le courage m'a manqué de retourner à son chevet. Je la sais vivante, alors je l'espère heureuse. Tu sais, les fleurs c'est fragile et même si elles piquent, il ne faut pas leur en vouloir...Alors ne condamne pas la rose trop rapidement, il des choix impossible...


Les derniers mots ont été prononcés dans un murmure, une pointe de tristesse a légèrement fait tremblé la voix de Néa. Alors elle reste là, soudain silencieuse, ses petits yeux noirs toujours braqués sur ceux de Lorenz, attendant de sa part quelque mots, espérant qu'elle comprenne son histoire embrouillée...
pnj
La vague impression d'avoir déjà foulé les durs pavés de cette Cour, un visage dont certains pourraient même se souvenir.
Disparu de la Cour depuis bientôt une année, autrefois échappant aux flammes dont il était le seul coupable.
Il s'en souvient encore, tout a commencé à la Rose Pourpre. Un vol dans une chambre qui tourne mal, un chandelier qui vint rencontrer les doux tissus parfumés d'une chambre de luxure.
Et en quelques instants seulement, les flammes cherchant à s'échapper par le toit, se propageant même jusqu'au domaine de la Horde Sanguinaire.
La Succube se souviendra sans doute de son visage, voici donc la raison pour laquelle, il cherche volontairement à éviter la ruelle pourpre.

Mais tout ceci, c'est du passé désormais car pendant tout ce temps d'absence, Syphael n'a fait que vivre au jour le jour, sur les chemins d'une Bourgogne bien peu sûre.
Un maigre toit pour dormir, quelques piécettes de coté et c'est sur un coup de tête qu'il est remonté vers Paris.
Ce qui se dit est donc vrai, il est impossible d'échapper à la Cour une fois qu'on y a mit les pieds, personne ne peut espérer un jour la quitter indéfiniment.
Alors, descendant une petite ruelle en pente, essayant de ne pas glisser sur quelques pavés mouillés, esquivant les quelques regards de ces mendiants toujours fidèles à cet endroit.
Ici peu de choses ont changés au niveau des bâtisses mais en son coeur, est ce que la Cour des miracles est toujours la même ?
Il finira bien par trouver une réponse à sa question...

Est ce que les In Tenebris et la Horde Sanguinaire sont-ils revenus, où sont les Libertad, est ce que la Rose Pourpre est encore l'attraction la plus convoitée de ces lieux.
Tant de questions mais cette fois ci, c'est certain, plus jamais il ne partira de ces quelques quartiers de miséreux, la grande ville de Paris semble toujours posséder autant de charme mais cette Cour en elle même reste la plus séduisante.

Physiquement, l'on ne peut pas dire qu'il est vraiment changé, des cheveux mi-lons en bataille, une barbe soigneusement taillé, un regard brun semblable à deux petites noisettes.
Quelques signes de fatigues apparent sur le visage mais la vieillesse n'en est pas encore au point de prendre possession de son corps car il est encore très jeune après tout.
Quelques bijoux aux poignets, certains ont été fabriqués par lui même, d'autres sont le fruit d'un vol réussit en pleine nature.
Et un anneau à l'un des doigts de sa main gauche qui lui est désormais impossible de retirer, encore une fois, une trouvaille dont il est fiers.
Et à la différence des années passées, il ne se présente plus avec un visage couvert car c'est sans prendre garde qu'il porte un lont mantel foncé et bien abimé avec le temps.
Sous ce même mantel, une chemise blanche au col entrouvert, un bas noir et une paire de bottes de la même couleur.
A sa ceinture, quelques objets personnels dont une petite dague, la même que autrefois. Celle qui aura tué l'un des frères des Marchombres ainsi que de nombreux innocents...
Un geste de la tête, le regard qui se balade, de la lumière non loin de là, des images qui lui reviennent enfin.

« Le rat crevé... » Dit-il à voix basse...

Cette taverne est toujours là, sans doute l'endroit le plus miteux et pourrit de la Cour mais c'est dans cette même bâtisse que l'on se sent le mieux.
Sourire aux lèvres, il s'avance sans crainte jusqu'à arriver à la porte de cet endroit que l'on ne peut pas oublier.
Main délicatement posée sur la poignet de fer couverte de rouille et de moisissure puis il finit par faite pivoter celle ci avant de pousser la lourde porte de bois.
Un grincement qui ne lui est pas inconnu, un petit courant d'air qui en profite pour entrer et le voici déjà à l'intérieur de la taverne.
En vitesse, un petit coup d'oeil sur les lieux, une table regroupant trois femmes, peut-être qu'il l'est a déjà croisé autrefois qui sait.
Un jeunot, quelques autres habitués sans doute mais cet homme dont le visage est recouvert d'un masque alors qu'une autre pensée lui vient.
Sombrespoir, le guide de la Horde Sanguinaire autrefois et il y a bien longtemps de cela maintenant mais après quelques instants, il en conclu que ça ne pouvait être lui, impossible que cet homme dont il n'a jamais vu le visage revienne à la Cour des miracles.

Syphael s'avance donc lentement, ne pas s'asseoir au comptoir, un véritable piège pour ceux qui n'y sont pas habitués.
Mais lui, il préfère s'asseoir sur le flanc droit de la taverne, derrière un pilier de bois à une petite tablé ronde autour de laquelle se trouve seulement trois tabourets.
Le bois de la table est salles, à certains endroits, il a même été creusé mais alors qu'il prend place, il ne lui reste plus qu'à attendre la venue de la gérante des lieux, quelques deniers dans la paume de sa main, déjà impatient de goutter une nouvelle fois à la bière de ce lieux qui l'aura tellement marqué...
pnj
Farfouille la taverne de haut en bas pour trouver le cru d'mandé par Lycia. Arrive avec deux bonnes jacquelines. La vioque dépose le tout sur le table, remplit les gobelets d’une main agile. Le tremblement, elle a su l’calmer en vidant quelques chopines.

Goutez-moi ça mes belles, c'est pas d'la piquette!! Voit un nouveau client qui se pointe. S'cusez, bonne dégustation, faites-moi signe si vous avez b'soin d'autre chose!!

La vieille se dirige derrière le pilier bois à sa droite. L'homme la zieute, regard noisette de chafoin, du cliquetis au poignet. Loin d'être en haillon, on sent l'malfrat qui sait dégoter de l'opportunité.

Roulement de hanche instinctif, sourire enjôleur sur sa bouille légèrement fripée. Les gestes s'font pourtant sans arrière pensée, comme une vieille habitude qui revient au galop. Le corps, devenu lourd au fil des années a conservé sa finesse aguicheuse dès qu'elle enfile un tablier d'aubergiste, telle une seconde nature. Une paluche qui chope le torchon sur son épaule, s'penche pour nettoyer la table, s'branlant le large poitrail devant l'groin du gus. Sans portée attention, relève le menton.


J'suis Madà, tavernière improvisée des lieux, à vot' service. D'quoi pour vous rincez l'gosier, pour vous remplir le bide, M’sieur?

pnj
Une nouvelle voix s'élève dans la taverne, celle d'une femme qui semble avoir prise la responsabilité des lieux.
La dernière fois qu'il est venu, cette taverne était occupée par des in tenebris mais aujourd'hui, il semblerai qu'il n'y est que des visages innocents.
Enfin, il connait bien la Cour des miracles et il sait également très bien qu'il ne vaut mieux pas parler trop vite, on ne sait jamais sur qui on peut tomber.
Il lui est arrivé certaines mésaventures en ces lieux mais jamais encore il n'est tombé sur un os lui posant réel soucis, il sait se débrouiller comme il faut.

Mais pour l'heure, il lui fallait encore attendre que l'on vienne à sa rencontre dans le but de prendre sa commande.
Il n'étant pourtant pas du genre à donner des ordres ou quoi que ce soit, il sait très bien que dans cette taverne, l'attente peut s'avérer être très longue.
Et pourtant, cette même femme au physique plus que particulier mais s'associant tellement bien avec celui de la Cour des miracles vint à une table voisine, se penchant au dessus de celle ci pour la nettoyer.
N'ayant pas souvenir que les tables est déjà étaient nettoyées, il porta son attention sur les paroles de celle ci à son égard.

Réfléchissant un court instant, il ne se souvint pas avoir déjà but quelque chose d'appréciable en ce lieu.
La bière au goût de pisse, le vin dans lequel flottait quelques morceaux de bouchon et ils ne servent même pas d'eau enfin.
Personne ne boit de l'eau en ce lieu, il en est conscient.
Se contentant de la regarder du coin de l'oeil, il s'empressa de lui répondre pour ne pas faire perdurer l'attente de celle ci.

« Servez moi ce que vous faites de mieux ici... »

Le meilleur et sans doute le plus chers.
Il lui avait répondu de sa voix qui lui colle tellement bien à la peau, si discrète et particulière que l'on ne fait pas attention à sa personne.
Et ceci dit, il reporta son attention sur la petite tablée face à lui, continuant de faire tournoyer les quelques écus qu'il a encore dans la paume de sa main.
Ceux ci finiront sans doute en possession de la tavernière quand celle ci lui aura apportée à boire mais pour le moment, c'est à son tour d'attendre.

En profiter pour regarder un peu plus loin dans la taverne, ceux qui étaient présents bien avant lui et dont leur visage ne lui rappelle rien du tout.
Pourtant, il en a vu des visages à la Cour mais là, il lui semble venir dans un endroit qu'il ne connait pas alors que c'est loin d'être le cas...
Lorenz
Elle écoute. Sans rien dire. Elle ne quitte pas des yeux Amalinea. Sa gorge se serre au fur et à mesure que le discours s'allonge et que les détails se font plus ou moins précis.

Comme pour elle-même, elle murmure après un instant de silence:


Si quelqu'un aime une fleur qui n'existe qu'à un exemplaire dans les millions et les millions d'étoiles, ça suffit pour qu'il soit heureux quand il la regarde... *

Elle n'a pas tout compris, mais a retenu que le Palazzo était sans doute plus rouge qu'il n'aurait dû l'être. Et cela la rend un peu plus livide qu'elle ne l'était déjà. Elle se redresse lentement, les mains crispées à plat sur la table et inspire profondément. Pas un regard n'est échangé avec les deux autres femmes.

Un peu plus loin, la Mada a pris la taverne en mains. Il y a des évidences qui s'imposent et ce qui suit aussi.


Allons y.

Avant de passer la porte, elle glisse une poignée d'écus à la 'tavernière' et un 'Trugarez...' qui en dit bien plus qu'il ne le laisse paraitre. Les Bretons sont comme ça: lorsque la mer et les éléments se déchainent, ils savent que les paroles sont bien souvent vaines.
--Phaxien


Phaxien entra dans la taverne dans l'espoir d'avoir un indice sur sa cible. Il resta planté devant la porte en balayant la salle du regard, tout en faisant tourner une dague dans ses mains. Un "tic" qu'il avait depuis longtemps. Il s'avançât vers le comptoir, même si il faisait "mumuse" avec une dague il ne paraissait en rien de dangereux. Il avait fait beaucoup de route pour arrivé à la Cour, il savait qu'ici on trouvait toutes sorte d'information. Sa cible était difficile à avoir, trop bougeant.

Il s'essaya au comptoir et attendit que la tavernière est finit avec un autre client.

Il n'arrivait pas à chasser cet homme de sa tête, il l'aurait un jour ou l'autre. Il usera tout ce qu'il peu pour y arriver. Près à l'éventualité de la torture pour avoir une seule information sur lui. Il pensait à tout ça tout en regardant sa dague tourner entre ses mains, une dague banale. Il aime ces petites lames, plus facile à transporter qu'un épée ou autre grosse arme.
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