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[RP] Taverne le Rat Crevé

--Richard.
Richard s'installa donc à la table . En voyant le tavernier s'avancer de son pas lourd et leur demander d'une voix maussade ce qu'il voulait. Il montra la chope qu'il avait déjà à la main et en commanda une de plus.

Son regard passa de l'un à l'autre de ses compagnons. Il posa sa chope sur la table et d'une voix basse demanda à Rodrielle :

Nathaniel ? ...

Devant un signe de tête négatif, il fronça les sourcils avant de hocher doucement la tête. Ils devraient faire avec. Pas le choix de toute façon. Il haussa les sourcils. Dans la salle, les clients rares et épars leur assuraient une relative sécurité. L'affaire du cadavre leur offrirait surement l'occasion d'aller fureter autour de la Rose. Se mêlant aux badauds ... Pourquoi pas ... même si lui préférait le couvert de la nuit ... on ne choisissait pas toujours ...

Il devisèrent de choses et d'autres un peu plus forts, cachant le fait qu'ils se connaissaient et leurs véritables intentions sous le concert de propos futiles et le bruit des verres qui s'entrechoquaient. Mais ils avaient besoin de s'organiser. Il finit bruyamment sa chope et se pencha à l'oreille de Rodrielle en souriant à demi, lui chuchotant :


Il faut qu'on puisse parler librement, j'ai déjà pris une chambre pour pouvoir se réunir ...

Avant de s'adosser à sa chaise, la regardant, arborant pour les éventuels regards indiscrets le sourire stupide du gros lourd venant de faire ce qu'il prenait pour la proposition de sa vie à l'oreille d'une dame. Il en aurait éclaté de rire et s'en mordit même la joue, attendant sa réaction ...
Grobatar
Grob entre et s'assoit à califourchon sur un banc jouxtant une large table de bois. Il ignore les autres clients et attend qu'on vienne le servir. Fourbu et las de chercher sans trouver, de parcourir les ruelles de ces satanés halles, de la grève jusqu'aux contreforts des remparts, il a decidé de se poser ici, dans c'te taverne qui pue l'humidité et le coupe gorge. Il pose sa hache à côté de lui, son épée sur la table, et s'étire. la route depuis Foix fut longue mais sans danger. En revanche, de retrouver les remugles de Paris lui procurait autant de plaisir que de dégoût. Rue de l'arbre sec et les combats de rue, quand il était mioche et qu'il faisait le pet tandis qu'son père jouait au ramponneau. Rue Brisemiche, derrière la halle, où que sa mère faisait le tapin , au premier etage d'une maison sans âme. mais y'avait aussi la rue du tireboudin et celle de la grande truanderie où ce qu'il avait rencontré la belle Suzanne, celle qu'a calanché de la vérole, elle avait pas quinze piges. Et la Frédé, c'est là qu'il l'a repêchée, dans le caniveau de la rue de la ferronnerie. Il l'a jamais quittée. peut pas dire qu'il l'aime. Il l'a. c'est tout. mais c'est bizarre, il l'aurait pas, ça s'rait pas pareil. Grob baîlle. Ils en mettent un temps ici à se reveiller. Pire que dans le sud. Y boirait bien une chope, au moins. Des cloches sonnent. Il est tard. Bientôt minuit. grob se demande si elle viendra. Il va l'attendre mais pas des heures.
Iurek
Il fallait donc qu'il soit idiot pour revenir ici. Pour une de ces histoires qui ne le laissait pas en paix. Une de ces si vieilles histoires. Un simple mantel rouge, une capuche rabbatue sur le visage du capitaine de Tolosa ; l'épée au côté. L'ensemble sali, empoussiéré par la longue marche.

Les rapports n'étaient pas durs a suivre. Le cadavre de l'oblat embauché le jour d'avant par Grob avait été trouvé; les compagnes de Grob interrogées. Un peu secouées; mais dans le respect de ce qu'il pouvait s'autoriser a faire.


Car il était aussi le bourreau du comté. Un crime avait été commis.

Mais il n'était pas là pour ça. Il poussa la porte de l'estaminet, une main sur la garde. Fantastique. L'enseigne ne ment pas sur la qualité du lieu. Et en face de lui, la bonne grosse trogne du demi géant aux pattes comme des battoirs, capables d'arracher des têtes d'un revers de main.

Couyp d'oeil a droite, coup d'oeil a gauche. Pas beaucoup de client. Hors de question de se faire remarquer. Il en ressortirait avec ses couilles dans la gorge.

S'approcher, humblement, de Grob. Tete baissée. Enlever la main de son épée.

Lui dire, à voix basse :


"Vous voulez toujours servir le comté de Tolosa ?"
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" Jamais d'aultres armes nous prendrons que celles que nous élizons,
Et nous disons pour réconfort nous voulons la liberté ou la mort. "
Grobatar
Grob Savait pas trop si c'était les vapeurs de la picole ou une idée bizarre que la fatigue lui coltinait en travers du museau, mais il vit entre deux gorgées de vin rêche un homme encapuchonné se poser le derche à sa table. Pour sur que le marlou était armé et semblait camoufler sa feraille tant bien que mal. mais il avait pas l'air plus agressif que ça, Grob fit mine de rien, rapprochant quand même discretement sa hache du pied qu'il avait su la table. Toute façon, il avait toujours son surin dans la ceinture, au cas z'ou. Il pipait pas le grob, habitué de ce genre de situation mal t'a propos qui peut degenerer en un quart de seconde. le mieux, c'est de faire le mort dans ces cas là. On sait pas qui c'est le gazier; p'tet un gars de la rose qui viendrait chercher des redevances oubliées autrefois. mais grob n'est plus en afaire depuis belle lurette dans les parages. alors il pense tout à coup à la rousse. p'tet ben que la marechaussée s'rait à ses trousses. Il sait pas si le môme s'en est sorti à foix. Il l' a laissé dans son sang, aux bons soins de Jordi et Frédé. Sur qu'elles ont du le retaper, le gaillard. Grob avait pas taper trop fort, mais bon des fois... Pis d'un coup, une voix qui s'eleve comme le soupir d'une nonne qui voit la verge. C'est le gars Iurek, cui la meme qui l'a repousser aux portes du castel de Foix. Putasserie! c'est ben à cause de lui que le Grob s'est faché et qu'il a fraccasser le moinillon. meriterait une rouste cui là aussi. mais v'la t'y pas qui nous demande si on veut toujours rentrer dans le rang... Sur le coup, le grob entend les ecus trebuchant dans son falzard. Pis apres un coup de semonce de sa mefiance legendaire, qui luio valut de sauver sa peau à maintes reprises dans tous les quartiers malfamés des bourgades de france et de navarre, il ferme son clapet et reflechit; Et si c'etait un piege? Et si le gazier voulait juste le faire revenir à Foix pour y coller la corde au cou? Grob renifla, commanda un pichet de rouge et deux godets:

"Et pourquoi que c'est pas la sergente qu'est venue jusqu'ici?"
Iurek
"Tout d'abord, c'est le lieutenant Felinia. Elle vous aime bien, d'ailleurs. Elle vous réclame a Toulouse. Ensuite, c'est parce que moi aussi, j'ai pris un peu de grade. Je suis l'officier qui commande Foix, désormais. Et j'ai un marché pour vous."

Il s'assit en face de la brute, prêt a reculer vivement si nécessaire. Iurek n'était pas un officier aux gants blancs qui ne paradait que les dimanches. C'était un fantassin, un piéton par excellence. Un type qui ne regardait pas à la qualité des tavernes ou à la jeunesse des femmes. Il poursuivit sur le même ton bas, en observant un cafard traverser la table :

"Ce qui coincait avec le lieutenant... Enfin, le Sénéchal, désormais, c'est que vous aviez pas d'champ. Mais on a besoin d'hommes à Castres. Vous avez pas de champ ? Tant pis. Vous déciderez si c'est nécéssaire pour votre équilibre personnel d'en posséder un. J'ai la même haine que vous de patauger dans la gadoue, mais maintenant je fais travailler des gens pour moi. C'est toujours une solution.

Voila. Je vous propose un poste a Toulouse, ou a Castres. Et vu l'état dans lequel vous avez mis le moinillon, vous cognez aussi sec qu'une barre de fer. Et je n'ai pas envie d'entendre qu'un jour, un soldat que j'ai recalé s'est livré a des actes de brigandage a Paris ou dans les environs de Tolosa.

J'ai même d'autres idées pour vous. J'attendrais quelques lettres avant de poursuivre plus avant sur ce sujet.

V'la la proposition de l'armée de Toulouse. Mais je vous préviens, la solde n'est pas aussi mirobolante que vous avez l'air de vous figurer."

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" Jamais d'aultres armes nous prendrons que celles que nous élizons,
Et nous disons pour réconfort nous voulons la liberté ou la mort. "
Rodrielle
Boire, échanger des paroles... De l'extérieur, les protagonistes assis à cette table pourraient sembler trop "normaux" pour trainer à la cour. Mais le manège s'installe, lentement... Non, pas de Nath', du moins elle ne crois pas... Mais les filles semblent être à l'aise, pour l'instant. Du moins, il n'allait pas falloir tarder à les surveiller, et surtout, à faire avancer le "shmilblick".

Alors Richard se penche vers elle, et prend un air très avenant pour faire croire à tous qu'il lui faisait quelques propositions coquines. Alors la tatouée se fait plus mesquines, enjôleuse et lance un sourire gourmand à son complice. Après quelques regards vers Erin et Tibère... Tout aller commencer, à présent.

Très cher, je ne fais rien sans mon... amie... -puis se rapprochant plus près mais sans baisser réellement le ton - Si vous en souhaitez une, vous aurez les deux

Rodrielle se lève alors, se retourne vers Erin et lui fait un clin d'oeil discret.

Bella, je crois qu'il est temps de rejoindre notre chambre... Pour l'instant...

Et c'est lorsqu'elle alla chercher sa clef qu'elle vit deux hommes discuter. Le plus chevelu n'était pas mal d'ailleurs... Et la tatouée ne s'empêcha pas de lui offrir un regard insistant et un léger sourire. Quitte à apprécier les hommes, autant que ceux-ci soient au courant. Bref, la tatouée attrapa la clef de sa chambre et se retourna vers ses complices. Jouer les enjôleuses, elle savait faire.

Très chers, à très vite. Je crois bien que nos chambres ne sont pas loin, peut être nous croiserons-nous là haut... Du moins, je l'espère. Bella ?

La tatouée resta appuyée à la rambarde de l'escalier, la jambe sur une marche, dépassant de son jupon fendu, et attendit Erin avant de monter, suivies probablement pas ces messieurs... Pour le début de l'aventure.

_________________

Envie de jouer le fils jumeau de Rod' ? = MP !
Grobatar
Une fille, tatouée comme une vache à concours, reluqua le grob qui engloutissait son jaja. p'tet ben que c'était Iurek qu'elle reluquait. peu importe, quelques ecus d'vrait faire l'affaire pour c'te dame. Grob se souvenait pas de ce genre de commerce au rat crevé. bah... faut bien que les filles mangent à leur faim. Grob avait l'oeil pendu au cuirassier de la donzelle mais ecoutait quand même Iurek lui exposer les nouvelles. la sergente l'aimait bien? Bon, tant mieux. Il l'aime bien aussi. Tout ce qui a une croupe de biche et une gueule de loup, ça lui plait à grob. mais v'la maintenant que le soldat de toulouse lui proposait tout une ribambelle de fonctions plus ou moins mysterieuses. Grob se grattait le menton et sa courte barbe. Un silence s'installa une seconde et grob le rompit d'un coup de hache qui trancha le cafard et la table d'un coup. Le vin répandu, les godets, les pichets...

"Nom d'un sac à purin! ... Bon, v'enez, Iurek. partons d'ici avant qu'on nous cherche des noises. "

Les deux hommes sortirent apres que Grob ait offert la tournée plus un pourliche au t'nancier, et ils se retrouverent dans une ruelle.
--Evil_erin


Rod semblait s'amuser à jouer les entremetteuses pour son propre compte. Je la regardais en souriant, un peu mécaniquement, puis elle se leva. Elle avait décidé de m'appeler Bella mais je ne réagis qu'à la deuxième fois qu'elle le prononca. Mon attention était portée sur les deux hommes qui parlaient fort et sans retenue, des airs plutot pathibulaires, dans un endroit que je ne connaissais pas. Tout cela mettait mes instincts en effervescence !

Je me levais à mon tour mais sans le déhanchement, meme si mes formes si seraient pretées mais ma tenue masculine insinuait plutot un comportement du meme genre. Mon regard envers les deux hommes fut froid, cherchant plus à savoir quelles armes ils pouvaient cacher que si ils étaient plaisants à regarder.

Les filles avaient du faire leur entrée pour leur premier soir de travail, demain nous aurions à prendre des renseignements d'une facon ou d'une autre. Je suivis la belle Rod dans l'escalier, jetant un dernier coup d'oeil à nos deux acolytes.
--Richard.
Richard sourit en voyant la tatouée entrer dans son jeu. L'Ombre se fit provocante, regard tentateur et sourire charmeur. Il suivait d'un oeil les deux individus, parlant hauts et forts. Son regard fut traversé d'un éclair amusé lorsque Rodrielle, la démarche engageante et le sourire appuyé passa devant eux. Il hocha la tête lorsqu'elle posa sur l'escalier et ne put s'empêcher d'avoir un regard approbateur sur la finesse de la jambe découverte. Il leva son verre à leur intention et d'un sourire ajouta :

Oui ... à très vite ... surement ...

Bella... Il en aurait pouffé de rire le brun. Sur que ça changeait d'Evil Erin tiens. Il vida sa chope en deux trois gorgées et jeta un regard par la fenêtre donnant sur la Rose. Un sourire sur le visage. Les filles arrivaient et ne sauraient tarder à entrer. La Rose investit, il ne leur resterait "juste" à en éviter les épines. Il revint à la table et hocha le tête discrètement à vers Tibère, les ébènes regardant l'escalier maintenant libéré. Il se fendit d'un sourire et ajouta :

Ces demoiselles semblent attendre quelque compagnie ... que diriez vous de les rejoindre ...


Sans attendre la réaction du blond, il prit à son tour le chemin de l'étage. Une porte entrouverte lui indiqua la chambre de ses féminines complices. Il s'en approcha, frappa un coup avant de s'y glisser. Il libéra la porte pour attendre le dernier de leur quattuor et s'installa sur un tabouret à l'équilibre précaire ...
--Tibere.
Amusant... Le jeu semblait en valoir la chandelle. Rodrielle minaudait et elle s'y prenait à merveille! Evil Erin transformée en une "Bella" de circonstance affichait la mine d'une femme farouche. Le blond suivit son regard qui s'était posé sur les convives de la table avoisinante. Drôle de bougres, mais nous étions à la Cour des Miracles! Il ne fallait pas s'attendre à voir la Reyne et sa cour fréquenter les tavernes des Bas-fonds!

Trempant délicatement ses lèvres dans sa chope, il suivit le déhanché de Rodrielle l'aguicheuse qui prenait l'escalier, suivie de près par la dites "Bella".


Un sourire entendu et son regard azur croise celui de Richard.

Deux jolies femmes à partager! Mon cher, c'est avec plaisir que je vous accompagne! L'étage de cette auberge servira de palier pour le septième ciel!

Tandis que Richard montait, il finit tranquillement sa chope, savourant chaque gorgée, sans quitter des yeux les individus d'à côté.

Il reposa sa chope et suivit son compère de peu. Frappant à la même porte. Il était temps d'entrer dans le vif du sujet. Il avisa un fauteuil miteux qui traînait dans la pièce. Ses yeux se posèrent tour à tour sur ses compagnons de fortune et il alla nonchalamment s'installer tout en prenant ses aises.


Rodrielle
[A l'étage]

Il était temps de passer aux choses sérieuses !
Rodrielle, qui était montée la première, entra dans la chambre et regarda directement derrière le rideau de la fenêtre : la Rose Pourpre était de l'autre coté de la rue et quelques chambres donnaient sur celle ci. Il n'y avait plus qu'à espérer que les filles se trouveraient dans l'une d'elles.

Erin, Richard et Tibère ne tardèrent pas, se dernier fermant la porte à clef sous la demande de la tatouée, et tous prirent place dans la chambre. Rodrielle choisit le lit : assise en tailleur, elle posa son sabre à coté d'elle et attrapa sa dague pour jouer machinalement avec elle. Elle se mit alors à regarder tour à tour ses complices, un sourire mesquin au visage, et se décida à prendre la parole.

Bon. Maintenant que nous sommes tranquilles, il va falloir que l'on étudie le coup... Je ne crois pas que Nathaniel soit, comme prévu, à la Rose... Les filles ont l'air de s'être gelé la poitrine et nous, eh beh... que faisons-nous ?

Là, pour le coup, elle laissait les autres proposer des plans. L'objectif numéro 1 : prendre des nouvelles des filles.

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Envie de jouer le fils jumeau de Rod' ? = MP !
--Evil_erin


Je jetais un oeil sur Rod qui avait déjà pris des repères par la fenetre et s'était installée sur le lit. Je m'approchais du petit poele à bois qui servait à chauffer la piaule et tendis mes mains dans un geste machinal. Sans les regarder, je répondis à Rod.

Vu que Nath a eu un "contretemps", il faut que l'on envoie quelqu'un d'autre. Elles sont entrées si elles ne sont plus dans la rue. Et si elles n'y retournent pas dans les cinq minutes qui suivent, c'est qu'elles seront acceptées par la Succube.

Je me retournais et dévisageais Richard.

Puisque ta brune est à l'intérieur, tu n'as qu'a t'y coller ! Il vous sera facile de jouer le "jeu".

Un petit rictus et mon regard se porta sur Rod, attendant son approbation.
--Achim_al_quasim




Il marchait en soutenant la jeune femme qui l’accompagnait. Le pas vif, c’est un visage fermé au front barré d’un pli soucieux qui cherchait au fil des rues un endroit où s’arrêter. Crispé, le Maure n’avait cessé de maugréer depuis leur départ de la Rose Noire.

Il avise l’entrée du bouge, esquissant une grimace de dégoût à l’idée de s’y engouffrer, mais en pousse la porte résolu. Il n’est plus l’heure de tergiverser, sinon elle risquait de ne pas passer la nuit. Et le groupe de badauds qui se conspuaient un peu plus loin ne l’inspirait guère…

Voilà comment Achim al Qasim, chirurgien diplômé des universités de Bagdad et de Grenade, se retrouve portant une Fourmi dans cette taverne crasse, à l’image de la faune qui peuplait les rues environnantes.
Nulle question de perdre plus de temps, il se dirige vers le comptoir, et tance d’une voix autoritaire le taulier pour avoir une chambre sur le champ. Alors qu’il achève d’énumérer ses besoins, eau chaude, flambée dans l’âtre pour la fin de nuit, il dépose une somme rondelette sous les yeux du gaillard. Avant de le suivre vers l’escalier. Un regard confiant à la brune livide qui l’accompagne.





Arrivés dans la chambre, il lui faut quelques minutes pour arriver à faire abstraction des relents nauséabonds, mélange de pierre humide et de poussière, de sueur rance. Peu coutumier des bouges de troisième zone, il a posé la Fourmi sur la chaise branlante dans le coin de la pièce, avant de commencer à fouiller dans ses affaires, d’où il extrait quelques fioles, petits pots et sachets de tissus, et autres ustensiles de base,qu’il rassemble en marmonnant.

Un regard sur le feu qui démarre doucement, il avise les aléas éventuels, avant de se résoudre à jeter une poignée de graines de jusquiame noire sur les braises de l’âtre. Debout dans la pièce, il manifeste son impatience d’obtenir de l’eau, même froide.
Chose faite, il la met à chauffer sur le feu, avant de retourner s’occuper de sa patiente.



Sotte… Vous et votre pudibonderie… Comme si vous respiriez si bien que vous vous comprimez pour faire accroire que vous n’avez aucun…


Emporté mais inquiet.
La chambre enfin désertée par toute âme autre qu’eux, il peut passer aux choses sérieuses. La faisant lever et rapprocher le siège de la flambée. La fumée des graines qui grillent doucement au bord de l’âtre commence à se répandre dans la pièce.



Cela va vous détendre… mais en tout premier lieu, il faut ôter les bandes. D’urgence…


D’autorité, il se place derrière elle, lui ôte sa cape qu’il envoie sur le lit, la débarrasse du surcot, avant de soulever la chemise, dévoilant le dos zébré de cicatrices jusqu’à ces bandes de tissus serrées autour de son torse.


Je vais vous l’enlever.


Il la prévient mais n’attend pas de réponse avant de s’exécuter. Il lui tend la chemise, connaissant la pudeur légendaire de la brune. Un sourire lui échappe la voyant déjà plaquer la chose sur sa poitrine encore ceinte, avant de gronder.


Attendez que j’ôte le reste au moins.


Il défait le nœud sur le côté, et doucement la libère de ce tissu qui l’oppresse et l’empêche de remplir ses poumons d’air, effleurant sans le vouloir une rondeur libérée. Il s’interrompt, inquiet de sa réaction, avant de finir, laissant choir les bandes au sol.


Maintenant je vais vous passer du baume sur le haut du dos et la gorge… Pour vous aider à respirer…


Il retourne à son fatras, se rince les mains d’un mélange de vinaigre et d’ail, laissant sécher brièvement avant de s’essuyer d’un linge propre, concentré sur le mélange qu’il veut faire infuser. Il revient devant la cheminée, récupère le récipient d’eau enfin chaude pour y laisser tomber les herbes… qu’il omet énumérer à son élève. Avant d’aller récupérer le petit pot de baume camphré.


Et l’infusion bien chaude vous soulagera..


Il est un médecin attentif, expliquant toujours lorsque ses patients sont conscients, ce qui n’est d’ordinaire pas le cas. Vu sa spécialisation.
D’abord du bout des doigts, contournant les épaisses cicatrices, il applique l’onguent, puis se résout à l’étaler de la paume pour mieux le faire pénétrer par l’action chauffante du massage. Elle tressaille à peine, alors que d’ordinaire la réaction est plus sentie. Il écoute le souffle sifflant, passe la main sous la gorge pour y appliquer la médication.



Inspirez profondément…


Concentré sur la respiration, il continue de masser, la gorge, le haut du torse.. la naissance des seins, réalisant soudainement que ses doigts descendent dangereusement entre les deux rondeurs qu’elle maintient plaqués, voilés par la chemise, et de les retirer, plus troublé qu’il ne voudrait. Images du début de soirée au bordel qui reviennent. Il porte encore l’odeur de ses ébats, et réprime avec difficulté le fait qu’il avait pensé à elle en besognant la blonde.
Le Maure s’interrompt pour verser un peu de tisane dans un gobelet d’étain et lui tendre, avant de retourner à ses affaires et de ranger le pot de baume. Il reste un moment là à observer la petite silhouette tassée sur la chaise, mâchoires serrées.
Cymoril
Elle aussi a ronchonné sur le chemin.
Avoir été sortie de façon si cavalière du bordel, trainée dans le froid au travers des rues pour atterrir dans un bouge...

Et vas-y que j'te pose là, que je t'enguirlanderais presque aussi...

Faut-il qu'elle soit vraiment fatiguée pour subir ça sans rien dire.
Pourtant elle sait qu'il a raison. Que sa sortie du soir était stupide, et pas uniquement à cause de sa santé.
Les questions lui brûlent les lèvres sur le bordel.. la blonde.. mais elle doute qu'il comprenne si elle demande. Alors elle se tait et reste avec sa montagne d'interrogations en suspens.

Débarrassée des bandes de tissus, elle inspire profondément. La fumée âcre des graines lui pique la gorge et entraine une quinte de toux, pénible et sifflante. Elle a soif et la tête dans un étau.
Lui parler de l'absence qu'elle avait eu peut-être ?


Achim...

Tout à l'heure j'ai eu l'impression de...
Comment expliquer cette sensation bizarre d'avoir été là sans l'être.... Je ne sais pas.. j'étais assise... et j'ai eu l'impression d'être restée longtemps, sans... Elle s'interrompt encore, ne trouve pas les mots adéquats pour l'exprimer. Laissez tomber...

C'est devenu un peu sa phrase récurrente ça. Comme si expliquer, discuter était devenu fastidieux.

Elle se concentre sur le feu, s'hypnotise en regardant les flammes danser dans l'âtre, comme des bras tendus qui s'agitent pour s'en extraire. Elle a toujours aimé ça le feu, au point d'avoir choisi d'exercer dans une forge, en dépit de sa constitution inadaptée. Et pourtant, malgré la difficulté, rien ne la rendait plus heureuse que de passer des heures à suer, marteler et façonner le métal.
Au point qu'elle ne se rend même pas compte que les gestes effectués par Achim ont quelque chose de différent ce soir. A dire vrai, elle ne l'a toujours vu que comme un médecin, celui qui lui avait sauvé la vie à Alençon... Et jamais comme un homme, avec des besoins comme ceux qu'il avait assouvi plus tôt.

Elle attrape d'un geste mécanique le gobelet brûlant, colle ses mains froides dessus et souffle longuement, tandis qu'il applique avec soin le baume.
Sa respiration s'est calmée, et le teint retrouve une couleur moins bleutée. L'infusion est portée à la bouche, elle lui trouve un goût désagréable tout en essayant d'en déterminer les composants sans parvenir à trouver ce qui provoque l'amertume au delà de la mauve pour sa gorge irritée.

La fatigue, le pavot et l'alcool consommé à la Rose Noire et sans doute la fumée, bien qu'elle l'ignore, commencent à retomber sur ses épaules. Les ombres projetées par le feu prennent l'allure de mains tendues aux doigts acérés qui voudraient l'agripper, l'air ambiant a pris des airs de smog inquiétant. Elle reprend une gorgée avant de repasser sa chemise et de se lever en se tenant au dossier de la chaise. Debout, jambes flageolantes, la main crispée, elle regarde le chirurgien et lâche piteusement...


Achim... Ca tourne !!!
_________________
--Richard.
[A l'étage]


Tibère les rejoignit et ferma la porte. Le brun se porta à la fenêtre, gardant un oeil sur les portes de la Rose. Fini sourires et charmes. Sur les visages, une fois les masques tombés, on ne voyait qu'une détermination et une concentration extrême . La blond rompit le silence. Sur que l'absence de Nath ne les aidaient pas plus que ça. Pourtant ils devaient absolument avoir des nouvelles des filles ... Hochement de tête avant de retourner à Erin un regard dépourvu d'humour ... ouais ... sa brune se retrouvait dans ce guêpier ...

Il regarda Rod :

Oui, je pense qu'on a pas le choix de toute façon ... il faut qu'on ait des nouvelles des filles, à moins que tu sois volontaire Tibère hein ... Un regard par la fenêtre ... à priori elle sont dedans ...

Bon quand et comment faire passer les armes ... Erin, tu pourrais déposer ça sur le toit ... qu'elles aient de quoi se défendre au plus vite ... Et sinon, chef ... quoi d'autre ?
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