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[RP] Taverne le Rat Crevé

--Achim_al_quasim




Les minutes s’écoulent et il conserve le regard fixe sur ce dos. Si frêle. Cette peau aux reflets d’ivoire délicate violée par les meurtrissures impures laissées par les armes. Fine et douce, comme déchiquetée par une trame épaisse. Il a envisagé d’arranger tout ça, plus tard. Quand elle serait remise. La technique simple n’effacerait pas les traces, mais les rendrait moins laides et surtout moins sensibles. Il aviserait en temps utile.

Là, il retient ses gestes, s’empêche de s’approcher alors qu’elle tousse encore. Quelque chose en lui s’est réveillé ce soir. Comme une bête enfouie qu’il avait oublié dans l’exercice de la médecine, jusqu’à la rencontre avec elle. Il n’avait pas réalisé lorsqu’elle était arrivée, inconsciente et en sang, combien elle était jolie. Il avait effectué des gestes techniques, nettoyé les plaies et recousu. Et peu à peu, les jours passant, alors qu’elle reprenait des forces et se retrouvait complètement dépendante de lui, il avait vu… Et ne le réalisait pleinement que ce soir. Il connaissait chaque parcelle de ce petit corps, le galbe de ses hanches si fines, la douceur de sa peau et les rondeurs qu’elle détestait…


Achim… Ca tourne !!!

L’effet de la médication…
La jusquiame et ses effets positifs… et les autres. Il se déplie et s’avance pour la soutenir, en l’aidant à gagner la couche. Il voudrait s’empêcher de regarder l’encolure de la chemise qu’elle n’a pas relacé, de laisser glisser ses yeux dans l’échancrure entrebâillée, mais n’y arrive pas. Il déglutit, lui aussi ressent les effets de la fumigation. Même s’il maitrise mieux et surtout qu’il n’a pas bu de tisane.

Avec douceur il l’aide à s’allonger sur le lit, roulant une couverture pour qu’elle soit plus haute pour s’adosser afin de faciliter sa respiration. Puis il lui ôte ses bottes en murmurant des propos rassurants, que ça va aller, qu’il reste là… et qu’elle peut se reposer. Comme s’il en doutait le moins du monde. Ce qu’elle a bu pourrait assommer un gaillard solide. Il esquisse un sourire en repoussant une mèche collée sur son front, découvrant la cicatrice, son œuvre… S’il avait su son nom à l’époque… Une fourmi recousue grâce à des fourmis… Du bout du doigt il suit la ligne rosée alors qu’elle commence déjà à fermer les yeux.


Fourmi… faut enlever… vos frusques… Sinon demain sur la route vous serez transie… Et je vais veiller à alimenter le feu…

Son argumentaire est imparable. La logique à l’état brut. Bien sûr il ne parle pas de la chemise longue, ni qu’elle se mette nue. Mais des braies. Et avant qu’elle ne sombre définitivement dans les bras de Morphée, il l’aide à s’en défaire en subissant ses grognements en souriant. C’est pour son bien…

Il retourne près de la cheminée, ravivant les flammes du tisonnier avant d’alimenter le feu d’une nouvelle bûche. Les graines ont fini de brûler et l’air est redevenu respirable. Il inspire profondément, détendu… Derrière, une respiration calmée et profonde lui indique qu’elle est enfin passée dans le monde d’Oneiros. L’Arabe s’affaire un peu, rangeant les affaires éparses tombées au sol, avant de reposer le regard sur elle. D’abord pour vérifier qu’elle dorme… apprécier la qualité de la respiration… et puis et puis…

Etre appelé par tout le reste.

Revenir à ces chevilles si fines qu’elles pourraient appartenir à une enfant, remonter le galbe du mollet, oser effleurer du bout des doigts le bas qui se perd sous la chemise… en repousser le tissu pour poursuivre la découverte tactile au long d’une cuisse ferme jusqu’à la rencontre avec la peau nue, et là, s’arrêter, guetter une réaction, chercher sur le visage de l’endormie la confirmation, et doucement poser une main pleine et chaude sur cette courbe si douce.

Il réprime un grognement. Agité par un profond conflit interne, entre l’envie de poursuivre et une certaine idée de la morale et de la déontologie. Et de convictions qui fondent d’avoir ce contact cutané… il caresse en douceur, remonte encore, se fige, lutte encore avant de céder et de glisser jusqu’au fruit défendu en se mordant la lèvre, le bas ventre fourmillant à nouveau. Il effleure la toison, retenant encore son geste, surveillant les réactions de la Fourmi, et n’y tenant plus, caresse délicatement les tendres pétales de cette fleur devenue centre de son intérêt. Elle ne bouge pas, perdue par Hypnos, livrée sans défense. Il sait que ce qu’il est en train de faire est odieux, qu’il bafoue tous les serments qu’il a pu faire… et pourtant, il continue, sa main encouragée par la rosée qui commence à perler. Le corps a son propre fonctionnement une fois libéré du joug de la raison et de la conscience éveillée. Il infiltre, s’immisce dans le calice et grogne à nouveau. Son regard se fixe sur la fente de la chemise, le sillon à découvert entre les monts. En lui tout tressaille, alors qu’il s’invite encore, allant taquiner un bouton discret, espérant malgré tout une réaction… Comme un encouragement à la folie qui le gagne.
--Tibere.
[A l'étage, dans une chambre, bien entouré]

Le jeune blond écouta attentivement ses compères. Certes, il fallait savoir ce que devenait les filles, c'était urgent. Il sourit à Richard en l'entendant.

Mais comme l'a dit Erin, ta Chipette étant à l'intérieur, il sera plus facile pour toi d'aller goûter la pomme! Et puis, je pense que tu passeras plus inaperçu que moi.

J'irai aider Erin pour porter suffisamment d'armes sur le toit. A moins qu'on ait besoin de moi ailleurs?


Petit regard à Rodrielle. Elle dirigeait bien les opérations et il avait confiance en elle. Il se leva afin de regarder furtivement par la fenêtre. Il ne put s'empêcher de penser à sa rousse. Se demandant ce qu'elle faisait à cet instant.

Il balaya la pièce d'un regard et hocha la tête. Nous serons très bien icelieu pour surveiller les entrées et sortie de la Rose.



Cymoril
[Un Deux.. Un deux… Houston je ne vous reçois plus…]


Elle s’est laissée glisser doucement dans le sommeil.
Qu’il fut aidé n’est pas nouveau, mais d’ordinaire elle s’administre elle-même de quoi le trouver.
De quoi oublier.
S'oublier.

Peu à peu l’esprit s’est défait du carcan charnel si pesant. Là, il est apaisé. Il n’a plus froid, il n’a plus mal, rien ne peut l’atteindre. Libre de voguer au gré de ses envies il peut entendre les mélodies oubliées, perdues. La voix de la tisseuse, celle de la moufette… toutes les voix qui depuis longtemps ne résonnent plus. Ici, elle est. Sa Mère chante pour elle, la réchauffe et fait taire toutes les peurs.

Le corps, quant à lui, reste plombé sur cette couche de paille, souffreteux, égal à ce masque qu’elle leur sert chaque jour.

Elle avait à peine grogné pour se défaire des braies, bien trop désireuse déjà de se laisser couler dans la chape cotonneuse qui lui tendait les bras et l’appelait. Confiante, trop confiante envers celui qui ne l’avait pas abandonnée et la suivait discrètement depuis l’Alençon. Comment aurait-elle pu se douter qu’une simple visite au bordel le changerait à ce point ?
Comment se douterait-elle de toute façon de ce qu’il est en train de faire, elle qui vogue sous le regard bienveillant de Nyx, là où gronde Eris alors qu’elle danse dans les bras d’Hypnos et Thanatos. Ils sont ses frères, ils sont légions.. Les limbes de l’esprit ne sont plus verrouillées ici, Mnemosé consent à en ouvrir l’accès à ce niveau de conscience si lointain. Serment est là aussi, si beau, si lumineux… Le voir suffit à accepter et consoler tout ce qu’il peut y avoir de plus laid ailleurs.

Ne manque que Lui.
Son Prince.
L’esprit se trouble, affligé, et le corps s’en trouve affecté, comme une ombre fugace qui passe sur un visage.

Peut-être la chair a-t-elle senti les débuts du parcours des doigts. Après tout elle est faible sans conscience… mais si profondément endormie elle aussi.
Le corps finit par réagir, d’abord de quelques tressaillements, puis une chaleur diffuse et confortable. Bien loin des affres de la maladie, il répond en ouvrant la voie, d’un ruissellement léger et d’une respiration qui s’accélère. Bien loin des principes imposés par l’esprit, il a sa volonté propre d’être et d’exulter.

_________________
--Achim_al_quasim



Comme le loup qui observe sa proie, il guette chaque frémissement, chaque altération de la respiration. Un froncement de sourcils l’inquiète un instant, comme une crispation qui s’efface lentement.

Puis la détente espérée s’annonce, la statue de pierre se fait moins dure quand sa main se fait rivière. Comme un signe à poursuivre, à s’enfoncer plus dans sa folie.
Ce soir lui est née la faim d’un carnassier. La bête grogne et gronde en lui, cogne et voudrait sortir, se libérer pleinement et jouir de tout son saoul… Il la maintient encore, la séduit d’une idée, plus perverse encore que de se satisfaire là, d’un corps qui réagit à peine…

Il note le rosissement des joues alors qu’il prolonge la voie investie, la cambrure des reins qui se creuse légèrement et le ventre qui se tend, et toujours l’ouverture de cette chemise en voile de fine transparence qui attire son regard irrémédiablement. Retrouver la douceur de la peau, l’arrondi parfait d’un sein généreux.

Pas encore…

D’abord, la faire frémir, peut-être même gémir, il a le reste de la nuit devant lui. Il n’est pas pressé, elle ne risque pas de s’échapper. Ses doigts n’en finissent pas de la consommer, répondent à l’appel silencieux, alors que son esprit bestial achève la mise en place d’un plan qui le perd un peu plus. Il voudrait la goûter, boire au calice, s’abreuver du nectar délivré, mais elle est trop inconsciente, il se verrait frustré.

Demain, il veillerait à mieux doser les plantes, un peu moins de mélisse pour la même dose de jusquiame. Elle serait toujours docile et il ne craindrait qu’elle ouvre les yeux… Elle sait les effets secondaires de ces plantes, rien ne serait vrai de ce qu’elle percevrait. Au fil des soirs, il la perdrait, bouleversant ses sens au point qu’elle ne saurait plus si elle est à l’origine des envies qu’il ferait naître… Au point qu’à terme, elle en viendrait d’elle-même à demander l’assouvissement de ses désirs…

Mâchoires crispées alors qu’une jambe tremble, imperceptiblement, et qu’une crue se libère accompagnée d’un râle si léger qu’il a failli ne pas l’entendre… Il abandonne la fleur, regarde ses doigts luisants, satisfait et cède alors à une lubie, légère au regard de ce qu’il rêve de lui faire. Il laisse tomber son saroual, sans détacher ses yeux de l’alanguie, et commence à faire coulisser ses doigts sur sa hampe frétillante. N’y tenant plus, son autre main s’attarde sur la chemise, en écarte les pans pour révéler enfin à son regard un mont ivoirin. Il en effleure le sommet durci, se retient de s’en saisir et poursuit de le découvrir du bout des doigts, tandis que son autre main s’anime un peu plus fort, le menant dangereusement vers l’issue. Il se surprend d’être si soumis lui-même à ses propres fantasmes, se voit obligé de lâcher sa prise pour se saisir du pot de chambre au pied du lit pour y déverser sa semence dans un grognement.

Il reste un moment interdit, comme pétrifié de tout ce qu’il vient de faire, mais la bête déjà susurre à son oreille… demain… il efface ses traces, replace la chemise, remonte ses propres frusques avant d’aller s’asseoir sur la chaise devant le feu. Il sait que ce qu’il s’est montré plus abject encore que le monstre alençonais… Il sait, mais la tentation est si grande, surtout depuis que ses derniers compagnons l’ont quittée et laissée seule avec lui.
Demain ils reprendraient leur route, et rien jusqu’en Anjou ne viendrait contrecarrer ses projets lubriques…
Cymoril
Pour sûr que si elle savait ce que l’homme en qui elle a placé sa confiance était en train de faire, il n’aurait guère le temps d’éprouver cette petite exultation passagère. Il finirait saigné comme un chien, dans une ruelle sordide de ce quartier honni…


Il fait chaud là où elle est. L’esprit a poussé plus loin encore, remontant le temps. Un feu doux réchauffe la pièce, le bois d’un lit qui craque et des bras aimés qui l’entourent. Le foyer retrouvé entre deux guerres, sanctuaire des mercenaires qu’ils sont… Ici rien ne peut l’atteindre, tout est… simple et parfait. Illusion qui perdure par-delà des années, dans laquelle elle se perd. Rien n’a réussi à supplanter ça. Peu importait les masques qu’ils portaient, ils s’acceptaient tels qu’ils étaient sans tenter de changer l’autre. Harmonieuse complicité, si rare, si précieuse… Ebène et ivoire, jais et albâtre… si semblables et si différents. Elle se fond au fil des souvenirs, de leurs nuits… des sensations…


Est-ce le corps qui modèle sans le savoir le contenu de ses rêves, soumis lui aux caresses impies du Maure ? Il cède et se rend, le laissant maître puisqu’il ne peut se défendre. Il accède au plaisir, biaisé malgré tout par les drogues qui l’ont assommé. Ne sait-il pas le chirurgien que sans la conscience tout ça n’est rien, du vent… Il se fourvoie et se perd, désireux de la perdre elle… C’est mal saisir la complexité de la construction de la demoiselle… Ou l’un ne va pas sans l’autre.





C’est l’aube, un rayon de soleil pâle vient heurter les paupières alourdies. Les yeux s’entrouvrent et redécouvrent le décor minable de cette chambre. Le nez se plisse et une grimace d’écoeurement fait son apparition. En dépit du feu qui brûle toujours, l’humidité de la pierre envahit ses narines. Mais elle a dormi, et curieusement respire un peu mieux. Achim s’est endormi sur la chaise. Elle sourit et sans bruit se glisse dans ses braies, réajuste sa tenue, jusqu’à lustrer ses bottes… Elle voudrait un bain… mais inutile de rêver.


Ahem…
Il est temps d’y aller… la route est longue…


Un peu comme si elle voulait se tirer au plus vite de là. Pour elle le bilan de la soirée est… médiocre. Elle n’a pas trouvé de réponses à ses questions au bordel.. et s’est retrouvée là. Vraiment pas un jour à marquer d’une pierre pour s’en rappeler. Loin de là.
Quelques instants plus tard, c’est une fourmi presque en forme qui redescend l’escalier et un chirurgien arabe qui bougonne par manque de sommeil. Si seulement elle n’avait pas aussi mal au crâne…
Elle se dirige directement vers la porte, pressée de mettre de la distance entre Paris et elle. Même si elle sait qu’un jour…
Deux silhouettes disparaissent dans le brouillard matinal…

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Rodrielle
[La chambre, où tout se trame]

Tout le monde semblait attendre son approbation et ses idées.
Rodrielle les regardait tour à tour, pensive, cherchant les meilleurs moyens pour eux de mener se plan à bien. Ils ne devaient pas se tromper. Elle n'avait pas le droit à l'erreur. C'était son dernier coup, il fallait que ce soit un coup de maître. Ne pas les décevoir... Ne pas se décevoir.

Le silence c'était installé pendant ses réflexions. La tatouée regardait parfois dehors, le nez plissé. Monter les armes sur le toit... oui mais comment les filles vont les récupérer ? Un membre en moins et le plan devait changer totalement. Fichtre.

D'accord.
Richard, tu iras voir les filles. Tenter de monter dans une chambre avec l'une d'elle. Inspecter les lieux, et surtout voir comment ils surveillent, là bas.


Petite pause de la tatouée. Après tout, ils n'étaient pas pressés. "Tout vient à point à qui sait attendre... Plus ils prendraient de temps, plus ils gagneront.

Une fois cela fait, Richard, tu viendras à la fenêtre pour nous en apprendre le plus possible. Combien de clients, de gardes, de filles, i tutti quanti. Par signes, par lettre, comme tu le sens... Et n'oublies pas de dire aux filles de se préparer.

Pendant ce temps, Erin et Tibère vous irez déposer les armes sur le toit. Vous êtes agiles et discrets. Attendons la nuit noire pour cela. Il faudra bien les envelopper et les cacher. Richard les récupéreras, et les donnera aux filles. Après tout, un homme qui veut plusieurs femmes dans son lit, c'est totalement plausible.

Moi je serai à la porte de la rose... Ou du moins près de la porte. Erin, Tibère j'aurai besoin de vous. Pour prendre la rose par l'entrée, voyez ? Donc soit vous allez courir vite, soit au moins l'un de vous reste avec moi...


Le plan se dessinait dans son esprit, et un sourire vint se planter au coin de ses lèvres. C'était bête, mais efficace. Les Crocs allaient attaquer de l'intérieur et de l'extérieur. Ceux qui voudraient s'enfuir de la Rose n'y arriveraient pas.

En fait, le mieux - en y réfléchissant- c'est que tu nous laisses le temps, Richard, d'aller tous les trois à la porte. Je ne sais combien de temps il vous faudra pour descendre du toit-Elle fit un regard interrogateur à Erin et Tibère-mais plus on sera à la porte, mieux ce sera... Je pense qu'une heure serait parfait...

Qu'en dites-vous ?


Elle les interrogea une nouvelle fois du regard. Finalement, elle avait hâte de passer aux choses sérieuses...

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Envie de jouer le fils jumeau de Rod' ? = MP !
--Evil_erin


Je me mis au travail, la nuit était tombée, inutile de perdre notre temps. Je sortais toute l'artillerie que l'on avait amené pour les filles et l'étalais sur le lit : une dague chacune, de petite taille pour passer inapercu, et quelques potions que la sorcière avait préparé, en espérant que les filles se souviendraient à quoi ils servaient. Elles avaient du etre fouillées et bien examinées sous toutes les coutures. c'était à nous de leur fournir les armes. Oui mais voila, cela devait se faire par les toits ! La grimpette n'était pas mon sport favori meme si je n'étais pas atteinte de vertige, mais je n'avais guère le choix. Mais ce n'était pas le pire ....

Je jetais un oeil à Tibère me demandant si c'était le complice que j'aurais choisi personnellement. Non, bien sur que non ! Un homme en aucun cas ! Comment pourrais-je faire confiance à un male, comme tous les males, dont les actes étaient dictés par le contenu de ses braies !

Je reportais mon regard sur mon travail, en silence, enroulant les dagues et les flacons dans des chiffons de facon à ce qu'ils ne tintent pas entre eux dans la besace et les placaient tous à l'intérieur de celle-ci. Je détachais mon épée avec regret, en serrant les dents. La quitter était la chose la plus difficle pour moi, comme si je me retrouvais nue sans elle ! Je la placais sous le matelas, au cas où quelqu'un entrait dans notre chambre en notre absence, pour qu'il ne la trouve pas. Je respirais profondemment, la main posée sur le matelas et me redressais, enfilant la besace sur mon dos. Je tendais un corde au blondinet
.

Bien ! Si Tibère est près, nous pouvons y aller ! Je pense qu'il faut passer par la ruelle à l'arrière du batiment et grimper par la facade sans éclairage. Il faudra faire attention, il y a beaucoup d'humidité .....

Mes émeraudes devenues sombres par la tension qui m'habitait, comme à chaque fois que j'étais en mission, se posèrent sur le jeune homme blond. Ma phrase, laissée en suspens, aurait pu se terminer comme ca : laisses moi glisser et tomber du toit, mais assures toi que je sois morte !

Je n'avais jamais été en duo avec un autre homme que Black, et cela augmentait la pression qui battait dans mes veines. Il fallait que je garde mon calme, quoi qu'il arrive avec Tibère, là haut sur les toits !
Fougue
Quand il entra dans la taverne, une odeur aigre de sueur, de vieux cuir, de feraille, de gerbe et de sang séché lui assaillit les narines. Pour supporter ce delicat fumet et le bordel qui s'y passait, fallait vraiment qu'il ai besoin d'came ... Il avait besoin de quelques poisons et de nombreuses drogues pour travailler. Ses statistiques etait formelles... si une personne se croyait malade, ça augmentait ses chance de contracter une concession funéraire.
Malgrés son crucial besoin en matériel, le fossoyeur hésitai tout de même a entrer... C'est qu'il ne savait pas ou poser les pieds tellement le sol lui semblait négligé et les taverneux crades...
Il attrappa la capuche de sa cape et la rabattit sur son visage... Il savait s'qu'on faisait aux gars avec une gueule trop proprette par dans le coin... Il tenait pas a finir la tête dans les lattrines et a devoir se ruiner en payant une horde d'assassin pour laver son honneur.
Pour seuls alliés il avait emporté sa batterie de bistourie, ça pesait pas lourd quand on passé sa vie dans un bureau ou prêt de tables a depecer...et qu'on savait d'avantage manier les outils statistiques et doser les drogues que manier une épée.
Fin bref, il etait là ... Planté sur le pas de porte quand un rustre d'un coup de pattes entre les homoplates lui donna de l'élan pour rentrer!

BOUGE! Lui aboya le gros lard qui l'avait poussé avant de se faire engloutir dans la foule.
Le croque mort voyant le troll s'eloigner passa un coup de langue sur ses quenottes necrophages. L'avantage des porcelets c'est que ça ne desséché pas a la cuisson.... Pensa t'il...

Mais bien vite une main penetrant dans ses braies le tira de ses rêveries! Il tourna la tête en direction de la caresse et croisa le regard d'une plantureuse petite brune. Pfiooou... C'est qu'elle rigolait pas la d'moiselle!
Un regard sur les fards badigeonnés et le decoleté négligé, et il fut renseigné sur la condition de la donzelle.
Il posa une main sur sa joue et se pencha à son oreille:

J'suis pas interéssé ma jolie.

La dame lui fit une petite mou faussement chagriné et lui répondit d'un ton suave tandis qu'elle commença a se détacher de lui en une longue caresse sur son ventre:

Tant pis pour toi mon chat.

Il n'etait pas duppe, et de toute façon, cette catin agrémentant ses soirée en faisant la pique pocket, n'etait pas des plus douée en la matière. Il retint sa main dans la sienne. Et elargissa un sourire narquois.

J'suppose que je l'avais fait tombé n'est ce pas? Puis, il récupéra la bourse qu'elle venait de lui voler et la rangea dans une poche a l'interieur de ses braies.

Trouve moi une place ou je t'arrache la tête. Bluffa t'il...

La prostituée deglutissa, le fossoyeur vit dans ses yeux la trouille. Le saligaud s'en amusa. Faut dire que la pauvre fille devait s'en voir de toutes les couleurs dans un tel tripot et ne devait plus douter de rien!
Elle hocha de la tête et l'entraina a travers la foule. Elle avait le coup, elle jouai des coude pour degager le chemin. Puis elle s'approcha d'un gaillard qui rigolait d'une voix tonitruante et se pencha a son oreille. L'homme se leva d'un bon et posa ses mains sur les fesses de la peu vertueuse demoiselle qui ne tarda pas a l'entrainer a grand renfort de battement de cils et de déhanchement dans les escaliers... Trés certainement montant dans une chambre de passe a l'étage.

Fougue n'avait plus qu'à s'assoir là ou la place venait de se liberer.... Et a attendre... Il savait que tôt ou tard des balots viendrai lui proposer de la came. D'ici là... Il fit signe au tavernier de lui en servir une.
..kessy
La jeune fille lasse de faire bonne figure devant les autres avait décider de se laisser aller à ses sombres dessins comme autrefois...quand elle s'était échappée de l'orphelinat. Ce temps là lui manquait de plus en plus. Elle vola un cheval à l'auberge ou elle résidait, ne pris que le strict nécessaire, soit pas d'écus, seule sa dague. Elle ne s'arrêta que pour manger mais surtout pour boire..oubliant ainsi un court instant le monde, les soucis et autres problèmes.

Arrivée devant les grilles de la ville de Paris, elle descendit de sa monture, lui caressa le museau et lui tapa sur la croupe afin de laisser la bête reprendre sa liberté.

La jeune femme remonta le col de sa cape et erra ainsi dans les rues jusqu'à arriver à la cour des miracles. L'odeur infeste lui soulevait des hauts le cœur mais elle n'y prêta pas importance.

Elle longea les ruelles, évitant de parler à qui que ce soit, elle n'avait envie de voir personne, de parler à personne et surtout pas au mécréant trainant de-ci delà de son passage. Sa soif d'oubli s'intensifiait. Elle leva les yeux et vit une enseigne rouillée se balançait au rythme du vent. Dessus on pouvait y déchiffrer le nom de la taverne : "Le Rat Crevé".

Elle s'arrêta devant la porte, soupira et poussa la porte. Une forte odeur de vinasse, de sueur et de gras lui sauta au visage. Elle remonta encore un peu le col de sa cape et entra dans l'établissement. Son regard se balada des souillards qui étaient affalés sur les tables aux catins qui s'occupaient des clients plus que joyeux. Elle chercha un table vide. Elle en trouva une dans le fond de la salle. c'était parfait. Elle se fraya un chemin et alla s'assoir dans ce recoin sombre. La jeune fille n'eut pas long a attendre afin de commander ce qu'elle était venu chercher...de quoi boire et oublier...
La taupe, incarné par Exquiz



Ses yeux s'ouvrent et se ferment comme un stroboscope agaçant, lueur dérangeante sur sa rétine jaunâtre.
Des mouches, partout des mouches! Elles viennent et te suce le blanc des yeux, collant leur trompe pleine de crasse dans la gelé gluante du nacre oculaire, jusqu'a t'aspirer la vue! Puanteur!

Ses mains vont et viennent dans les airs, balayant ces immondes créatures sortie de sa folie, les empêchant de venir lui butiner le globe optique.

Des tics, il en a d'autres. Comme par exemple se gratter l'oreille droite. Geste vif et déterminé... scountch scrountch. Une grosse croûte de sang séché rehaussée par une accumulation de crasse répugnante qui font que.. évidement, ça démange.

La taupe. C'est sous ce nom qu'on le connait.
Pas vraiment pour sa faculté d'espion raté, non, rien à voir même. Ce surnom lui était valu.. littéralement. Au sens pure de la chose.

Tout le monde savait qu'il vivait la nuit, et dormait le jour, dans un trou de terre, à labrit de la lumière.
La lumière... entité dangereuse. Elle lui veut du mal. Elle le traque, elle veut lui faire avouer... mais non non.. jamais, jamais il lui dira. Garder le secret....garder pour soi.. personne ne doit savoir.

Pas vraiment myope, mais une qualité de fouine.
On dégote ses services pour les tuyaux qu'il fournis. Une apparence tellement affreuse et répugnante, qu'on n'se doute pas de son intelligence cachée. Un savant fou, à la cervelle détraquée. Mais à qui il reste une part de neurone, suffisante pour vivre dans ce monde.
La taupe, est une sorte d'homme capable de vous dénicher n'importe quel produit, n'importe quelles informations. En échange d'une autre.

Pourtant, son odeur on la sang de loin. Comme un chien qui se serait roulé dans un amas d’excrément ou d'entrailles séchées.
Une tête d'aliéné, de névrosé, avec une série incommensurables de tics et de tocs tous aussi débridés les uns que les autres. Deux dents pointus qui tremblées quand il riait, un rire de rongeur, un son sortit d'on ne sait où, aigu et guttural.

A l’affût, il cherche. Il veut vendre et acheter. Il à besoin de fouiner. Un peu hyperactif, et atteint d'une paranoïa sans faille, il doit agir.
Là, à la table!
Ses yeux qui clignent ont repéré un client hypothétique.

Il se faufile parmis la foule, manquant à trois reprises de se faire ouvrir le crâne par des plus grosses bêtes que lui. Les effluves putrides qui le suivent permettent d'atteindre sa cible plus vite que n'importe qui d'autre, poussant le grouillement humain à s'écarter.

Le voilà devant l'homme. Un rictus désaxé vient déformer son visage, laissant croire qu'il s'agit d'un sourire, presque mielleux.
Il entrouvre la bouche, laissant humer son haleine délicate de bouc crevé pour faire raisonner une voix râpeuse, irritante.


"Boooonjouuuur....Messire... vous.. vous .. puis je faire quelque chooooose pour vous? "
Fougue
Tandis qu'il reluquait la pauvre serveuse, qui peinait a se frayer passager parmis les convives....Le fossoyeur porta le breuvage ambrée a ses lèvres.
La rencontre de ses papilles avec cette bierre tiedasse et particulièrement amère fut brutale et lui arracha une rictus de dégout!
C'était une de ces bierre qui, faute d'houblon, était fini en macération avec pailles sèches et céréales qui traînent... Mouarf exactement le type de bierre au rabais qu'il detestait.

Il gromella... D'ordinnaire les contrebandiers lui tombé dessus dans les dix minutes qui suivait son arrivé alors qu'il n'avait point besoin de leur service. Mais aujourd'hui c'etait a croire qu'Aristote jouait sa musique contre lui... Déjà trois bon quart d'heure qu'il attendait d'être accosté et toujours personne en vu.

Un homme eu un sombresaut a son côté droit. Le croque mort tilta vite... C'était dans toutes les tavernes pareilles...Particulièrement celle ci. Il recula vivement! Juste a temps pour eviter l'assaut chaud et degoulinant d'un ivrogne qui dégoupille! L'odeur aigre et caractéristique lui causa un haut le coeur... Ce type là avait faillit ruiner ses chausses neuves!!!
Cette taverne lui donnait des sueurs, le maniaque qu'il était prié pour que personne ne l'effleure et sa seule source de réconfort etait de penser au long bain qu'il comptait s'offrir dés qu'il quitterai ce lieu maudit.! S'il était habitué aux odeur de chaire et de sang en decomposition... Il en etait tout autre pour toutes odeurs de saletés. Put*** mais qu'est que fichaient les contrebandier?!!!

Agacé, il s'envoya le contenu abjecte de sa choppe dans le gosier... Cette bibine avait tout les defauts, sauf celle d'être légère. Il espéré que l'alcool lui griserai suffisemment le cerveau pour prendre son mal en patience. Quand soudain... Il lui sembla que l''atmosphère de la taverne changea sensiblement... Peut être plus silencieux? Mais surtout la foule se déplaçait sur les côté tel une fourmilière grouillante avant de reprendre sa place de départ... C'est alors qu'il vit le petit bonhomme percer la foule jusqu'à lui et béneficia de sa voix de phoque enrhumé:

"Boooonjouuuur....Messire... vous.. vous .. puis je faire quelque chooooose pour vous? "


Rien qu'a l'odeur et à sa face de rat, il comprit de suite de qui il s'agissait même s'il ne l'avait jamais rencontré. On lui avait décrit La Taupe, exactement de la façon dont il se présentait à lui dans cette instant. Jusqu'à aujourd'hui, il pensait que le portrait était largement éxagéré... Une sorte de mythe ... Mais La Taupe était là... Bien là... Bien en odeur.
Fougue afficha son sourire commerciale... Son sourire monté de toute pièce de celui qui se démonte pas. Lui... Allérgique a la crasse, c'etait bien sa veine de tombé sur pareil maraud! Petite consolation... Il n'aurai pas a revenir plusieurs fois. Il savait que ce type là lui trouverai sa liste en temps record.S'il existait un seigneur des contrebandier c'etait bien celui ci!

La Taupe etait trop loin pour entendre sa requête d'autant plus qu'il y'avait du brouhaha. Il aurait fallut qu'il l'approche d'avantage pour le lui murmurer a l'oreille et ça ne lui disait trop rien... Alors le croque mort extirpa de sa poche un vélin défoncé qui portait la liste des produits dont il avait besoin puis la glissa dans la main crasseuse du contrebandier:

Je paie en viande. Combien vous en voulez pour tout ça?


Liste :


-Cyanure
-Arsenic
-N°3 x2
-Valérianne
-Gentiane
-Pavot
-Chanvre indien
-Mélange du chat
Felinia
Elle la vit entrer à l'intérieur.
Le fait d'ouvrir la porte lui apporta direct une odeur à faire vomir
.
*Comment peut on apprécier des endroits pareils*
Elle n'était pas très fière et tenait fermement le stylet contre son ventre arrondi, de femme enceinte.
Elle se faufila tant bien que mal entre les hommes qui sentaient la vinasse à plein nez et les mauvais en tout genre.
Le fait de devoir les frôler la rendait malade
.
*Comment font elles ces femmes qui se donnent à ces affreux pour quelques écus*
Elle réussit non sans mal à s'approcher de la dame qui était effectivement Kessy.
Dans la bousculade pour la rejoindre sa capuche tomba libérant ses cheveux d'or qui tombèrent en cascade sur ses épaules
.

Elle vint s'asseoir auprès d'elle

Qu'est ce que vous faites là ?
Ce n'est pas votre place ici, ni la mienne d'ailleurs !
Vous avez vu ce qui traîne ici !
On est pas en sécurité, sortons je vous prie !
On parlera ailleurs, on va croiser la mort si on reste ici ou pire....
..kessy
Elle enfilait les verres...n'arrivant pas à rassasier sa soif. Sa vue se troublait, ses souvenirs remontaient, tous plus douloureux les uns que les autres...Elle vidait un nouveau verre, noyée dans l'ignoble bière qu'elle buvait et dans la puanteur environnante. Elle ne voyait plus la masse immonde de gens devant elle, elle ne voyait plus que sa souffrance.

Elle ne la vit pas entrer ni même s'assoir en face d'elle, elle ne lui prêta attention que quand elle lui adressa la parole. Que lui voulait elle ? Que venait-elle faire ici ? Parler, de quoi elle voulait parler ? Pourquoi elle venait ici ?

et puis sortir...pourquoi sortir, retourner dans le monde réelle, affronter ses regrets et ses erreurs ? non elle ne voulait pas.

Elle plissa les yeux et la regardait :
Que faites vous ici ?
Rentrez chez vous et laisser moi...


Un sourire narquois se dessina sur ses lèvres
Croiser la mort ? et bien qu'elle vienne....je l'attend justement...
Felinia
Citation:
Que faites vous ici ?
Rentrez chez vous et laisser moi...


Je vous ai aperçu dans la rue et je vous ai suivi.
De grâce ne rester pas là.
Allons nous en j'ai des amis pas loin, venez.


Citation:
Croiser la mort ? et bien qu'elle vienne....je l'attend justement...


Solution un peu facile pour surmonter ses difficultés vous croyez pas.
Vous êtes jeune et jolie, vous méritez mieux que la mort.


Elle surveillait tous les côtés, la peur de se retrouver à nouveau étrangler ou même transpercée.

Allons bougez vous, m'obligez pas à vous bousculer !
..kessy
Mais elle insistait en plus..pourquoi elle la laissait pas dans son malheur, ici au moins personnes ne la connaissait, personne ne la voyait, pourquoi elle s'entêtait à vouloir la faire sortir ?

Elle et son mari l'avait fait partir de toulouse et la voilà maintenant qui la collait...
Citation:
Je vous ai aperçu dans la rue et je vous ai suivi.
De grâce ne rester pas là.
Allons nous en j'ai des amis pas loin, venez.

Vous m'avez suivie ? mais vous me surveillée ? j'ai fait ce que vous m'avez demandé...que voulez vous de plus ?

Elle se cala au fond de sa chaise...la colère commençait à la gagner, elle voulait quoi de plus la blonde à être venue...Elle regrettait, non surement pas...
Citation:
Solution un peu facile pour surmonter ses difficultés vous croyez pas.
Vous êtes jeune et jolie, vous méritez mieux que la mort.


Jeune et jolie ? tss..il y a peu pour votre mari et vous, je n'étais qu'une pouilleuse....alors laissez moi ici, parmis les pouilleux, c'est ma place...

S'en était trop...elle se leva, la tête lui tournait, elle en tenait une bonne, elle chercha du regard une autre table mais elle ne voyait rien tout tournait autour d'elle lui donnant des hauts le coeur. Elle se rassit, essaya de se calmer et lui murmura suppliante :

Allez vous en, laisser moi, vous n'avez rien à faire ici...
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