--Achim_al_quasim
Les minutes sécoulent et il conserve le regard fixe sur ce dos. Si frêle. Cette peau aux reflets divoire délicate violée par les meurtrissures impures laissées par les armes. Fine et douce, comme déchiquetée par une trame épaisse. Il a envisagé darranger tout ça, plus tard. Quand elle serait remise. La technique simple neffacerait pas les traces, mais les rendrait moins laides et surtout moins sensibles. Il aviserait en temps utile.
Là, il retient ses gestes, sempêche de sapprocher alors quelle tousse encore. Quelque chose en lui sest réveillé ce soir. Comme une bête enfouie quil avait oublié dans lexercice de la médecine, jusquà la rencontre avec elle. Il navait pas réalisé lorsquelle était arrivée, inconsciente et en sang, combien elle était jolie. Il avait effectué des gestes techniques, nettoyé les plaies et recousu. Et peu à peu, les jours passant, alors quelle reprenait des forces et se retrouvait complètement dépendante de lui, il avait vu Et ne le réalisait pleinement que ce soir. Il connaissait chaque parcelle de ce petit corps, le galbe de ses hanches si fines, la douceur de sa peau et les rondeurs quelle détestait
Achim Ca tourne !!!
Leffet de la médication
La jusquiame et ses effets positifs et les autres. Il se déplie et savance pour la soutenir, en laidant à gagner la couche. Il voudrait sempêcher de regarder lencolure de la chemise quelle na pas relacé, de laisser glisser ses yeux dans léchancrure entrebâillée, mais ny arrive pas. Il déglutit, lui aussi ressent les effets de la fumigation. Même sil maitrise mieux et surtout quil na pas bu de tisane.
Avec douceur il laide à sallonger sur le lit, roulant une couverture pour quelle soit plus haute pour sadosser afin de faciliter sa respiration. Puis il lui ôte ses bottes en murmurant des propos rassurants, que ça va aller, quil reste là et quelle peut se reposer. Comme sil en doutait le moins du monde. Ce quelle a bu pourrait assommer un gaillard solide. Il esquisse un sourire en repoussant une mèche collée sur son front, découvrant la cicatrice, son uvre Sil avait su son nom à lépoque Une fourmi recousue grâce à des fourmis Du bout du doigt il suit la ligne rosée alors quelle commence déjà à fermer les yeux.
Fourmi faut enlever vos frusques Sinon demain sur la route vous serez transie Et je vais veiller à alimenter le feu
Son argumentaire est imparable. La logique à létat brut. Bien sûr il ne parle pas de la chemise longue, ni quelle se mette nue. Mais des braies. Et avant quelle ne sombre définitivement dans les bras de Morphée, il laide à sen défaire en subissant ses grognements en souriant. Cest pour son bien
Il retourne près de la cheminée, ravivant les flammes du tisonnier avant dalimenter le feu dune nouvelle bûche. Les graines ont fini de brûler et lair est redevenu respirable. Il inspire profondément, détendu Derrière, une respiration calmée et profonde lui indique quelle est enfin passée dans le monde dOneiros. LArabe saffaire un peu, rangeant les affaires éparses tombées au sol, avant de reposer le regard sur elle. Dabord pour vérifier quelle dorme apprécier la qualité de la respiration et puis et puis
Etre appelé par tout le reste.
Revenir à ces chevilles si fines quelles pourraient appartenir à une enfant, remonter le galbe du mollet, oser effleurer du bout des doigts le bas qui se perd sous la chemise en repousser le tissu pour poursuivre la découverte tactile au long dune cuisse ferme jusquà la rencontre avec la peau nue, et là, sarrêter, guetter une réaction, chercher sur le visage de lendormie la confirmation, et doucement poser une main pleine et chaude sur cette courbe si douce.
Il réprime un grognement. Agité par un profond conflit interne, entre lenvie de poursuivre et une certaine idée de la morale et de la déontologie. Et de convictions qui fondent davoir ce contact cutané il caresse en douceur, remonte encore, se fige, lutte encore avant de céder et de glisser jusquau fruit défendu en se mordant la lèvre, le bas ventre fourmillant à nouveau. Il effleure la toison, retenant encore son geste, surveillant les réactions de la Fourmi, et ny tenant plus, caresse délicatement les tendres pétales de cette fleur devenue centre de son intérêt. Elle ne bouge pas, perdue par Hypnos, livrée sans défense. Il sait que ce quil est en train de faire est odieux, quil bafoue tous les serments quil a pu faire et pourtant, il continue, sa main encouragée par la rosée qui commence à perler. Le corps a son propre fonctionnement une fois libéré du joug de la raison et de la conscience éveillée. Il infiltre, simmisce dans le calice et grogne à nouveau. Son regard se fixe sur la fente de la chemise, le sillon à découvert entre les monts. En lui tout tressaille, alors quil sinvite encore, allant taquiner un bouton discret, espérant malgré tout une réaction Comme un encouragement à la folie qui le gagne.