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[RP] Taverne le Rat Crevé

---fromFRDame_Louïse
Lentement, elle desserrait l'étreinte auprès de sa dague. Pluie lui semblait sans danger, fourré dans la même galère qu'elle. De plus qu'elle le trouvait fort charmant.
Par contre, ce dernier était visiblement du même point de vu qu'elle face à l'injustice, à la misère, à tous ces bourgeois
Elle le regarde s'approcher d'elle. Très près. Son genoux frôle celui de la jeune femme. Il se penche vers elle, puis lui murmure tout doucement à l'oreille :


Je suis entièrement de ton avis, Louise. Je suis comme toi un pauvre et un vagabond, et toutes ces dynasties d’individus fortunés et vaniteux m’indisposent. Mais nous sommes bien démunis contre eux, hélas. Et je te conseille de prendre garde, pour rester en vie aux miracles, il faut se montrer discrets et prudents.

Un petit frisson parcourt sa nuque. Elle savait cet endroit étrange, mais pas si dangereux... elle aurait voulu faire marche arrière, repartir dans un endroit plus paisible, avec du soleil, des rires, des tavernes agréables où on pouvait parler à haute voix de tout ce que nous voulons, pas besoin de détrousser pour manger, pas besoin de ...
Elle baisse les paupières. C'était trop tard pour regretter. C'était trop tard pour faire marche arrière. Elle aurait voulu lui dire quelque chose, mais ce moment était à lui.


Dis-moi, Louise, nous avons beaucoup de points communs. Nous sommes pauvres, nous sommes jeunes, nous voulons connaître autre chose que cette vie de misère.

Elle hoche lentement la tête. Une mèche de la chevelure du jeune homme chatouillait son front.

Puis-je te faire confiance ? Que dirais tu si je te proposais qu’on essaie de s’en sortir ensemble ?

Louise le regarde, hésitante. Elle ne savait ce qu'il allait lui proposer. Elle ne savait que son nom, elle ne savait pas qui il était. Elle ne savait rien de lui. Elle ne savait s'il habitait ici, ni ce qu'il faisait ici. Elle ne savait s'ils étaient plusieurs comme lui.

Oui, tu peux me faire confiance.

C'était pour savoir.
Pluie

Oui, tu peux me faire confiance.

Pluie hoche la tête en signe de satisfaction. Quelques semaines auparavant, il avait tenté de réunir autour de lui un petit groupe de canailles et de voleurs à la tire, afin de limiter les risques, et de pouvoir s’en prendre à des cibles plus importantes. Mais la confiance était absente, et ses acolytes désiraient tout organiser eux-mêmes, en raison de son jeune âge. Dès lors, la bande s’est dissoute avant d’exister réellement.

A présent que Louise accepte de s’en remettre à lui, il va tout lui expliquer. Ses activités, ses projets, et surtout comment il compte utiliser la mignonne et son charme évident. Auparavant, ses dernières piécettes lui permettent de commander une miche de pain, une part de fromage de chèvre, et une bière. Au diable l’avarice, le voici fauché comme les blés, mais au moins il n’aura plus le ventre vide, et il va pouvoir faire taire les longs gargouillis de son estomac insatisfait.

Il partage en deux le pain et le frometon, dépose en souriant l’assiette devant Louise, et lui tend l’unique bière.

Je t’explique tout, Louise, mais d’abord à ta santé. Et à notre collaboration future, si du moins tu acceptes mon offre. Voilà …

Prudent, selon ses vieilles habitudes, il colle à nouveau sa bouche à l’oreille de la mignonne et se remet à chuchoter longuement. Leur aversion commune pour les puissants de ce monde lui donne de l’assurance, et il est convaincu que Louise ne constitue nullement un danger pour lui.

Voilà … En fait je suis … euh … comment dire … un voleur, un détrousseur de bourses bien garnies, de préférence. La maréchaussée nomme cela un vide-gousset. Le soir, je me balade dans les ruelles, et quand je croise un marchand ou un bourgeois venu s’encanailler dans les tavernes de la cour des miracles, je lui fait les poches si l’occasion me paraît favorable. De préférence sans violence, mais j’ai bien été obligé de me battre de temps en temps lorsqu’un de ces gros porcs s’entêtait à vouloir conserver sa bourse à tout prix.

Il sourit imperceptiblement, se rappelant quelques épisodes cocasses qu’il racontera sans doute à une autre occasion. Il trempe ses lèvres dans la bière, que Louise semble beaucoup apprécier, et dont le niveau est déjà en chute libre.

Tu te demandes comment tu peux intervenir dans cette histoire, ma jolie ? Je continue. Il te suffira d’accoster le passant que nous aurons repéré ensemble, de lui faire ton plus beau sourire, et le promeneur sera moins méfiant, moins attentif à ma présence derrière lui. Je pourrai le surprendre plus aisément. Qu’en penses tu, Louise, tu es tentée par mon offre ? Euh … surtout ne t’inquiète pas, je resterai constamment à quelques pas de toi, il ne t’arrivera aucun pépin. Je m'en porte garant.

---fromFRDame_Louïse
Apparemment, Pluie est satisfait de cette réponse. Tant mieux. Elle en avait marre de décevoir tout le monde. Peut être que c'était une chance pour elle, de se rattraper...
Alors qu'elle se posait quelques questions intérieurement, Pluie avait déjà commandé de quoi à manger et une bière.
Elle le regarde partager le pain et le frometon en deux, puis déposer la part de Louise dans une assiette ainsi qu'une bière. Elle ne raffolait pas de l'alcool... Souvent, lorsqu'on lui proposait une collation, elle écartait le verre d'un léger mouvement de bras. Cette fois, elle voulait faire bonne impression en regardant la bière fixement, comme avec envie. La bière, elle évitait. Etant sensible et fragile, un peu d'alcool la chamboulait totalement.


Je t’explique tout, Louise, mais d’abord à ta santé.

Elle esquisse un sourire et lève légèrement la choppe. Un léger coup d'œil à l'intérieur. Petite grimace. Elle trempe ses lèvres dans la bière, puis le repose aussitôt sur la table. "Délicieux..."
C'est alors qu'il revient tout près d'elle, colle ses lèvres à son oreille, et commence à lui dévoiler... "son métier".
Elle hochait lentement la tête, en signe de compréhension. Elle n'aimait pas vraiment la violence, mais lorsqu'on est obligé... C'était autre chose. Elle savait manier sa dague, mais c'est comme sa monture. On fait comme on peut...
Elle reboit une gorgée, plus longue cette fois. En tout cas, il a du en vivre des histoires semblables à celles-ci... Elle le savait, ce n'était pas une vie, de faire ça tous les soirs. Mais les temps sont durs, il faut se débrouiller seul. En tout cas, il avait l'air de bien aimer ce métier. Enfin, il avait l'air...
Il s'arrête de parler, comme pour se remémorer certaines de ses péripéties, puis trempe à son tour ses lèvres dans la bière. Il va l'aider à la finir, ouf...
Puis c'est là, que cela devient intéressant. Quel était son rôle, au juste? Jouer la belle devant la victime. Elle n'était pas très douée en théâtre, mais elle apprendra.


Je suis partante, bien que je n'ai jamais fait ça. Il va falloir que tu me montre comment tu fais...

Elle lui offre un sourire presque béat, à croire que c'était la bière...
Pluie

Louise semble bien un peu craintive, pas trop convaincue qu’elle pourra se montrer directement à la hauteur de la situation. Cependant, elle accepte la proposition, comptant sur Pluie pour qu’il l’initie d’abord au rôle qui lui sera attribué. Penché vers la mignonne, Pluie pose délicatement la main sur son poignet, pour la rassurer, pour lui faire partager la confiance qui l’habite. Ils vont s’en sortir, ça lui semble évident.

Ne t’inquiète pas, tu as vraiment tout pour devenir une élève parfaite. On va se débrouiller comme des chefs, et il ne t’arrivera rien de fâcheux aussi longtemps que je veillerai sur toi.

Ils terminent leur repas, en silence, et Pluie se lève soudain.

Viens, nous allons faire le tour des ruelles voisines. Je vais te montrer les quartiers les plus fréquentés, ceux où nous rencontrerons le plus de bourgeois en vadrouille, le soir. Mais j’y pense soudain, nous ne pouvons pas laisser ta jument accrochée à la devanture. J’ai un ami qui pourra s’en occuper, si tu veux. Il possède deux ou trois chevaux, et il aura largement la place pour abriter le tien. D’accord ?

Louise se lève, et se dirige en boitillant vers la sortie. Pluie remarque seulement à cet instant précis que la jeune fille semble beaucoup souffrir d’une jambe, ou de la hanche.

Oh mon dieu, excuse-moi ma jolie, je ne m’étais pas rendu compte que tu avais mal à ce point. Comment t’es tu blessée ainsi ? Est-ce simplement suite à ta chute devant le Rat Crevé ? J’habite une mansarde sous les toits, à deux pas d’ici. Je vais t’y conduire, et tu pourras t’y reposer autant que tu le désires.

Pluie réfléchit, soucieux du bien-être de sa petite protégée, et désirant se montrer utile et prévenant.

J’y pense aussi … j’ai chez moi les pommades et les onguents nécessaires pour te soigner. Avec la vie que je mène, et les risques que je prends parfois, tous ces petits remèdes me sont souvent bien utiles.

Il hoche à nouveau la tête, puis interroge du regard sa nouvelle partenaire, qui s’est appuyée un instant contre le dossier d’une chaise.

Euh … dis-moi avant tout si tout ça te convient, Louise ? Je n’ai pas d’ordre à te donner, je désire simplement m’occuper de toi de mon mieux, comme peut-être personne ne l’a jamais fait ! Et, en même temps, nous y serons plus à l’aise pour discuter et parler de notre passé.

---fromFRDame_Louïse
Pluie la rassure. Elle se dit qu'elle est en sécurité. Elle sent une main se poser sur la sienne. Elle n'était pas habituée à ce genre de geste, mais elle le laisse faire.
Après avoir fini de manger -ou grignoter-, Pluie se lève et lui propose d'aller se promener. Elle lui fait oui de la tête, ayant totalement oublié que sa hanche était souffrante.
Il lui propose également d'abriter Mayna chez un ami. Elle refait oui de la tête, puis, avec une folle énergie, elle se lève de sa chaise pour se diriger vers la porte de la taverne. Coupée dans son élan, elle se retourne, dos à Pluie, baisse la tête pour laisser échapper une grimace de douleur, serrant ses poings sur la table. Respire... Ben oui, rester assise comme ça, depuis nul ne sait combien de temps, et se lever et aller courir comme une petite gamine, c'était pas possible.
Faire comme si... en quelques mouvements, elle range sa carte dans sa besace, puis se remet face à Pluie, sourire crispé au visage. Elle ne voulait pas qu'il voie qu'elle est souffrante. Il ne voudrait plus d'elle, après. Il lui fallait quelqu'un en bonne santé pour pouvoir pratiquer à bien ses détroussements.
Elle commence à marcher vers la sortie, espérant qu'il n'avait rien vu...
Mais à son plus grand désespoir, si. Il lui pose quelques questions, mais elle n'avait pas vraiment le temps d'y répondre qu'il enchaînait déjà une autre phrase. Alors qu'il était en train de parler, comme à lui même, elle s'appuie contre un dossier de chaise, en le regardant avec amusement.


Euh … dis-moi avant tout si tout ça te convient, Louise ? Je n’ai pas d’ordre à te donner, je désire simplement m’occuper de toi de mon mieux, comme peut-être personne ne l’a jamais fait ! Et, en même temps, nous y serons plus à l’aise pour discuter et parler de notre passé.

Tu sais, je ne demande pas grand chose... je ne voudrais pas te déranger, mais si tu tiens vraiment à t'occuper de moi...

Elle sourit.

Je te raconterai mes mésaventures, et dont celle de ma blessure à la hanche...

Elle soupire, puis se redresse en fixant la porte. Elle lui fait signe de venir, et ils sortent de la taverne, ensemble.
Une légère brise passe sous sa nuque, soulevant ses boucles blondes.


En attendant, on va se promener... mais à pied, je ne te promets rien. Je n'avance pas vite... enfin, ça me permetera de mieux contempler les alentours!

Pluie lui explique qu'elle peut prendre sa jument.

C'est d'accord, mais tu monte avec moi alors.
---fromFRAnonymous
On entendit un son, une musique triste venant de derrière la porte. Puis la musique s'arrêta, la porte s'ouvrit lentement.
Un jeune homme entra, flûte en main, il referma la porte derrière lui, tout aussi lentement qu'a l'ouverture.

Il s'avança dans la pièce avec sa flûte bien serrée dans sa main, sa seule richesse. Ne sachant même pas où il se trouvait exactement, enfin dans une taverne, celle du Rat Crevé. Mais dans quel ville ? Où exactement ?

Il avait marché tout en jouent, sans regarder où il allait.
Allant s'asseoir au comptoir il demanda l'alcool le plus fort, sachant que ça n'arrangerait rien, juste oublier ses souci pour une soirée, une nuit. Se saoulé pour oublier, lui qui trouvait ça stupide et là c'est lui qui le ferait.

Il englouti sa choppe pleine d'une traite, en demandât une autre en reposant fortement sa choppe sur le comptoir.
---fromFRAlanysfolle
C'est comme une lettre fanée que l'on a pas ouverte depuis longtemps, mais qui reste niché contre un coeur.
C'est comme un éclat lumineux particulier, une sensation de déjà vu qui vous prend à la gorge et ne vous quitte plus.
Un geste, un regard.
Parfois ce n'est qu'un mot. Lâché, entendu.
En l'occurrence le mot est un rien comique, "poulpe".
Elle n'avait pas mit les pieds au bord de l'eau depuis bien longtemps. La mer, les souvenirs d'une autre vie, d'un autre temps qui lui semble loin.
Du temps ou les rires fusaient au feu des Vestales à Narbonne, jeté de poulpes et autres...
Du temps d'une rencontre d'un amateur de bestiole gluante, qui ne quitterait plus son coeur.
Ricard à rejoint son épaule, elle se dirige vers la porte, sortir et partir, vite.
Une main la retient, la retourne.
Un geste, un regard.
Elle ne voit pas son visage, l'ombre de la capuche cache des traits qu'elle eut tant caressé autrefois. Dans une autre vie...
Une longue cape noire l'habille, loin derrière le temps des braies, de la simple chemise élimée qu'il portait, loin...

Battement de coeur qui saute. Sursaut, manque d'air. Elle recule d'un pas. Qui est cet homme debout devant elle, la lame à la main, près à occire elle ne sait qui?
Que fait-il ainsi à la cour, dans une taverne miteuse, à boire son verre en solitaire?
N'est-il comme eux tous qu'une pauvre âme qui erre?
Se racler la gorge, essayer de reprendre contenance.

Voyons Nys!
Voyons voyons!
L'alcool te joues une fois de plus ses tours!
Alors reprends ton chemin, taille la route, retrouve les enfants, retrouve les p'tits vieux sur les routes, et fais leur ton numéro!


Que feriez vous vous?
Là j'ai un doute.
Oui. Un sacré doute. Mais je tente...

Un sourire triste se dessine sur ses lèvres, elle passe une main engourdie dans sa propre chevelure, remettre une mèche en place, se demander si son bustier est bien mit, qu'elle soit suffisamment jolie, et dire tel un homme:


Excuses moi, mais on n's'est pas déjà rencontré quelques part?
_________________
---fromFRAnonymous
Après avoir englouti sa deuxième choppe, Conoo reposa aussi fortement celle-ci. Payant le tavernier et restant à sa place, jouant de sa flûte. Seulement avec les doigts, sans souffler dans celle-ci, pour ne pas se faire remarquer.
Tout jouant de ses doigts, il se posait des questions. Sur son avenir, sans sa troupe il n'est plus rien. Pourquoi pas changer de vie, être un autre homme ? Mais qui voudrait s'encombrer d'un simple troubadour ?
Apprendre, il devait apprendre à tuer, comme il avait fait. Mais plus par accident. Non, plus d'accident, seulement son bon plaisir. Ce brigand qu'il avait tuer, il avait aimé lui retirer la vie. Mais en avait peur. Il voulait continuer à en hotter, des vies.

Se retournant vers la porte, après le mouvement de deux personnes. Il les regardait tête baissé, sous son petit chapeau. Continuant à faire parcourir ses doigts sur la flûte.
Entendre le son de celle-ci, il en avait envi. Mais jouer quel sentiment ? Pour le moment rien. Attendons, ne jouons plus nos sentiments, mais ceux des autres. Jouer leurs peurs, leurs joies, leurs amours, et bien d'autres encore.
Pluie
Dans la mansarde.


Louise l’a gentiment poussé face à la fenêtre, pour se changer hors de son regard. Rhoo, c’est beau cette confiance. Pluie fixe un instant la ruelle, puis un sourire naît sur ses lèvres. La silhouette de Louise se reflète dans les carreaux. Pas très nettement, soit, mais suffisamment pour qu’il puisse distinguer ses longues jambes et ses fesses potelées au moment où elle enfile ses braies. Elle est trompeuse, la mignonne, son corps est encore juvénile, menu, certes, mais ses rondeurs sont très charmantes. Elle est adorable. Pluie ne peut détacher son regard de cette gracieuse image, un peu floue, hélas.

Oups, la voici qui se retourne. Elle est prête. On peut y aller. Un peu embêtée, elle remonte les braies que la gravité attire obstinément vers le sol.

Attends, ma belle.


Pluie récupère une cordelette dans son bric-à-brac, et l’attache à la taille de la mignonne, en guise de ceinture pour son vêtement trop large. La voilà parée, elle ne risquera plus de perdre ses braies en marchant.


Dans la ruelle.


Pluie a beaucoup marchandé pour récupérer quelques écus supplémentaires auprès de l’usurier qui, comme d’habitude, a racheté ses brimborions à vil prix. Il râle un peu en rejoignant Louise qui a préféré l’attendre dans la ruelle, appuyée contre le pan d’une grosse bâtisse. Soit ! Ils ont malgré tout de quoi subsister quelques jours, sans se permettre trop de folies cependant. Il serre précieusement les pièces de monnaie dans sa main, au fond de sa poche, puis se décide à en confier la moitié à la blondinette. C’est plus prudent, dans ce quartier peu sûr, de répartir leur "fortune" entre eux deux.

Première urgence, un repas valable. Ils se sont contentés la veille d’une miche de pain, et, à ce rythme, ils ne tiendront pas longtemps. Ils reprennent leur lente balade, le jeune homme soutenant toujours sa jolie compagne par la taille. Louise boitille encore légèrement, mais c’est le jour et la nuit par rapport à la veille. Les soins et une bonne nuit de sommeil ont régénéré sa petite personne.

Les revoici face au Rat Crevé. Complices, ils se regardent. C’est là qu’ils se sont adressés la parole pour la première fois, la veille, et qu’ils ont sympathisé, unis face aux mêmes problèmes qu’ils surmonteront ensemble, désormais.



Le Rat Crevé.


Ils entrent et s’assoient à la même table que l’après-midi précédente, face à face. Des odeurs de potage embaument l’intérieur de la taverne. Ils sont "presque" riches, aujourd’hui, et ils vont pouvoir se permettre un repas copieux. Ensuite ils rallongeront la promenade, si la blondinette s’en sent capable, afin de lui trouver une robe décente et de vérifier l’installation de sa jument.

---fromFRDame_Louïse
Dans la ruelle.

Appuyée contre le pan d'une bâtisse non loin de la mansarde de Pluie, Louise scrute les ruelles éclairées des miracles. Sacré quartier, tout de même. Des gamins, des vieux, des personnes enlacées, d'autres habillées sombrement, certains se disputent en hurlant, plusieurs chevaux passent...
La jument! Mayna! Elle veut la voir!

Elle se retourne en entendant Pluie arriver, un peu râleur. Sûrement un problème d'argent, comme c'est souvent le cas par ici...
Ils avancent lentement dans la ruelle, se préoccupant peu des autres personnes présentes autour d'eux. Louise, tout de même un peu méfiante, se resserre délicatement contre l'épaule du blondinet. Sa dague est restée dans la mansarde, malheureusement.
Discrètement, à l'abri des regards indiscrets, il lui passe quelques pièces que Louise s'empresse de ranger dans le fond de la poche de ses braies bleues. Sa main se faufile à l'intérieur, serrant plus fort les pièces qui, même si peu nombreuses, sont très précieuses.

Même si Pluie l'aide toujours à marcher en la soutenant par la taille, le boitement de Louise devient presque imperceptible. Cette nuit l'a énormément aidé. Elle s'est reposée, sa jambe aussi, bien que les premières heures dans la chambrette lui semblaient bien souffrantes.
De plus que des jolies braies la couvrent. Ainsi qu'une ceinture que Pluie lui a offert pour pas qu'elles ne tombent. Cet homme savait tout faire, c'est pas possible!


Le Rat Crevé.

Cette petite promenade lui parait presque rapide. A peine elle relève la tête que les voilà de nouveau devant cette taverne. Celle de la veille. Celle de leur rencontre. Une rencontre sympathique. Une rencontre inoubliable. Une superbe rencontre, quoi.

Un regard complice, et ils rentrent dans la taverne du Rat Crevé.

Pour ne pas changer ses habitudes (si on peut appeler ça comme ça!), ils s'assoient à la même table que la dernière fois, l'un en face de l'autre.

Un petit gargouillis. Elle ne peut plus attendre, son estomac réclame à manger.


Si tu permets...

Elle se racle la gorge, puis d'une voix assez forte, elle essaie de lire ce qu'il y a de marqué sur un parchemin affiché non loin du comptoir.

S'il vous plaît ! Deux potages de... euh... du jour, deux miches de pain, deux fromages de chez vous ainsi qu'un verre d'hypocras.


Elle enfouit sa main dans sa poche pour en sortir les pièces données par Pluie qu'elle pose aussitôt sur la table. Puis, elle le regarde, espérant qu'elle n'a pas dit de bétises... elle ne connaissait pas spécialement ce qu'elle venait de commander, mais bon, c'est l'occasion de goûter...
Pluie

Comment franchir cet océan
Qui va de l’ami à l’amant ?

Ces paroles d’une ancienne balade lui reviennent en mémoire, entêtantes, troublantes. Dommage, il ne se rappelle pas de la suite, ça aurait peut-être pu l’aider …

Des bruits de pas derrière lui. L’aubergiste dépose entre eux un plateau chargé de tout ce que Louise a commandé, et repart avec le compte en écus. Deux bols d’une soupe fumante, aux gros légumes, le fromage, le pain, et deux coupes d’hypocras. Pluie tend à sa belle compagne un verre de la boisson épicée, au parfum de cannelle et de girofle. Puis il pose doucement l’autre main sur les petits doigts si fins de Louise, les serre délicatement entre les siens, caresse de son pouce sa paume blanche et fragile, presque transparente. Les verres s’entrechoquent, sourire des blondinets devant ce luxe inhabituel pour eux.

A notre rencontre, ma puce, et à notre avenir …

Deux gorgées d’hypocras. Pluie observe la réaction de Louise qui en boit pour la première fois, lui avoue t’elle.

Bon appétit, ma petite Lou.

Il lâche à regret ses doigts fuselés et graciles. A présent la parole est aux cuillers, et les jeunes gens ne se font pas prier. Ils vident consciencieusement les bols, puis dévorent leur casse-croûte, sans en laisser une miette, comme s’ils n’avaient plus rien avalé depuis des siècles. Soupirs de satisfaction. Pluie effleure d’un doigt le menton de Louise pour en retirer une miette égarée. Sourires complices, et les blondinets s’envoient cul sec la fin de leur verre.

On continue la balade, ma belle ? D’abord par les berges de la Seine, pour vérifier si ta jument ne manque de rien ?

---fromFRMyst ...
Dans la ruelle

C'était la première fois qu'elle venait à la Cour, il lui avait demandé d'attendre son arrivée au Rat Crevé. Drôle de nom pour une taverne, pas vraiment de quoi attirer le client !

Elle avait cherché un bon moment cette fichue taverne, les ruelles puantes se ressemblaient toutes et la vermine également, elle n'avait jamais vu autant de rats et d'êtres humains réunis dans un même endroit.

Hadès ne la quittait pas d'une semelle, il la suivait tel son ombre partout où elle allait … faut dire qu'entre eux c'était une histoire de confiance réciproque, ils savaient tous deux qu'ils pouvaient compter l'un sur l'autre dans n'importe quelle situation.


Son regard fût attiré par une enseigne … Encore une … Mais cette fois cela semblait être la bonne ! Elle baissa les yeux vers l'animal collé à sa jambe

Cette fois je crois qu'on a trouvé la bonne taverne mon beau …

Une fois devant la porte, elle baissa la capuche qui cachait son visage et retira sa cape.
Un large morceau de cuir maintenait sa dague à son poignet, à sa taille pendait une épée … Elle espérait ne pas avoir à s'en servir dans cet endroit mais était prête à toute éventualité et ne craignait pas de devoir le faire.

Elle poussa la porte


On y va Hadès …

Dans la taverne

Elle referma la porte, scruta un moment la pièce.
L'intérieur n'était guère mieux, la vermine différente mais toujours bien présente, un mélange d'odeurs de toutes sortes envahit ses narines, elle n'y prêta pas attention et se dirigea vers une table où seul un ivrogne dormait vautré sur sa chaise.

Elle s'assit, le loup immédiatement se coucha à ses pieds.
Des chuchotis et des brides de conversation parvenaient à ses oreilles.
Elle n'avait pas envie de les entendre, elle avait envie de le voir lui , elle avait envie de l'entendre lui … sa voix lui manquait …
Elle s'appuya le dos au mur et tendit ses jambes sous la table.
Pas envie de boire maintenant, pas envie de manger.
Attendre …

_________________
pnj
-"Tourne les vio,tourne les vio,tournent et s'en vont,tournent les vio,tournent les violons......"

Tel était la chansonnette qui se frayait un chemin sur les lèvres fines du jeune homme qui entra dans la taverne au nom poétique qui lui rappella le rongeur qu'il venait de croiser près du Théâtre des Os.Il poussa la porte branlante du bout des doigts,et,comme si elle voulait réduire à néant ses efforts de discrétion,elle grinça comme une grand-mère asthmatique.

Posant ses mains blanches sur le comptoir crasseux,et repoussant un aventureux cafard du bout de l'ongle,il commanda de sa voix douce mais autoritaire un verre de vin rouge,boisson qu'il considérait comme noble..Le tavernier pouilleux et grognon posa avec sa douceur habituel le verre sur le comptoir.C'est-à-dire que le récipient faillit exploser sur le bois pourri.

Prenant le verre avec douceur,contrairement à l'homme qui repartait vider son tord-boyaux dans des gosiers perpetuellement assoiffés,il en but une gorgée avec lenteur.Avant de vider le verre cul-sec et de demander une autre verre,qui en précédait une longue série.....
---fromFRAnonymous
Nérée courait depuis un certain temps maintenant, jettant un rapide regard derrière elle afin de savoir si son poursuivant tenait la distance, ne voyant rien que les longues ruelles qui s'étendaient devant elle, Nérée stoppa sa course effrénée puis reprit son souffle. La jeune femme essuya son front humide. Regard circulaire autour d'elle, la Cour des Miracles avait ceci d'étrange c'est qu'elle semblait toujours déserte, lisse alors qu'il n'en était rien. A tout moment pouvait survenir un danger, une rencontre...Il fallait faire vite et ne point se faire remarquer. Tiens une auberge, Nérée poussa la lourde porte puis entra. La crasse, la noirceur, les chuchottements, quel endroit charmant bien loin du luxe qu'elle connaissait à la Rose mais fichtre, cela fera l'affaire. Elle prie place à l'écart, essuyant son tabouret avant de s'asseoir. Le tavernier s'approcha aussi sec:

"Alors la Pet' Dame a fait son ménage, faut excusez le personnel n'est guère compétent ici...(raclement de gorge ) Bon, elle va t'y prendre quelque chose ?? Car ici on fait pas salon Ma Belle ...J'attends, j'vous sert quoi?"

Le patron n'avait guère apprécier les quelques précautions que Nérée avait prise .

" Bien le bonjour d'abord! et puis la Dame, comme vous dites, elle prendra ...du rhum et puis un quelque chose à manger ...si possible"


Le bonhomme se balanca sur ses pieds avant de lui jetait un regard plus de mépris. Il prit note de sa commande puis repartit derrière son comptoir tout en marmonnant quelques jolis noms d'oiseaux.

Nérée profita de ce petit moment de quiétude pour ouvrir son sac ...Surprise et colère, le bougre avait du se tromper, ce n'était pas possible, ...Geste de rage, joues en feu, envie de pleurer, le sac ne contenait que quelques écus, rien du pactole tant espérer...Ah le crétin, elle s'en voulait d'avoir été aussi ignorante. Reposant sur la table le sac, on lui apporta son rhume et son repas, pas un regard pas un mot, elle s'attaqua à la nourriture insipide ..réfléchissant à sa prochaine manoeuvre.
pnj
Le jeune Violet humectait son gosier d'un énième verre,lorsqu'une jeune et belle dame entra dans la taverne.Une robe pourpre,une chevelure plus que soignée qui tombait en cascade sur ses fines épaules,une poitrine avantageuse,un maintien impressionant,une délicatesse et une finesse à se damner,digne d'une seule chose...la Rose Pourpre.Cette demoiselle devait être une catin de la plus célèbre maison de tolérance de toute la Cour,pensa Violet,son oeil observateur détaillant la nouvelle arrivante avec attention.

Il fut surpris de la voir commander la pitance infecte de la taverne,mais pas de la voir sortir un sac qui devait contenir moultes piécettes,remerciement certain d'un service en nature....

Mais apparament,la belle demoiselle n'avait pas trouvé ce qu'elle voulait.Au contraire.Violet la voyait s'empourprer,ses gestes se faisaient saccadés et violents au fur et à mesure qu'elle découvrait le contenu du sac.Se levant discrètement,Violet jeta un regard,à bonne distance,dans le sac.Il avait l'air plutôt vide.Sûrement une grosse déception pour la catin qui attendait un bon magot.

Pris d'une compassion étrange,Violet sortit trois grosses bourses,volées sur la ceinture d'un bourgeois bedonnant le matin même,et les envoya avec adresse vers la jeune femme.Les bourses remplies tintèrent en arrivant sur les genoux de celle-ci,qui sursauta en sentant le cuir froid effleurer sa fine et belle robe.
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