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[RP] Taverne le Rat Crevé

---fromFRAnonymous
En tribulations pédestre dans la cour des Miracles, Arfénnoste se décida à se désaltérer, tellement la chaleur du dehors était puissante et étouffante, l'organisation de l'Ordre prenait du temps, du temps et de l'énergie, est-ce que la finalité en vaut vraiment la peine? qui sais, peut être ...

Observant la cour, ses ivrognes, ses débiles, Arfénnoste observait les écritaux, l'un d'entre eux le fit sourire "Le rat crevé"

-"Sympathique ..."

Un premier pas dans la taverne, coup d'oeil à droite à gauche, il observe les badots de circonstance, quelques pochtrons en tout genre, raclure de la société ...


Arfénnoste s'avance alors vers le comptoir esquivant au passage un ivrogne allongé à même le sol.

Un verre d'eau s'il vous plait, propre si possible ...
pnj
Le ton se fit acide face aux révélations qui venaient de se faire, la colère était immense et le temps pressait, il fallait écourter :

- Au lieu d'ergoter une fois de plus Foudre, tu vas attentivement m'écouter. Tu vas venir avec moi, j'ai une mission à remplir et j'aurai besoin de toi, il risque sûrement d'y avoir du sang...

Il se tourne vers Griffu :

-Ces révélations ne font que confirmer ce qu'il s'est passé l'autre jour, ce traître sans foi ni loi a passé la barrière et il ne reviendra jamais... Alors si vous voyez désormais Ghost, n'hésitez pas à le tuer, ça en fera déjà un en moins.

Vers Syphaël et les autres :

-Je vous ai tous convoqués ici pour une chose : Nous devons retrouver un des derniers Maîtres Marchombres, elle s'appelle Ellana. Je sais qu'elle est arrivée à la Cour, mais pas en de bonnes circonstances, c'est donc une mission de "sauvetage". Je comptais nous séparer en deux groupes et fouiller les recoins les plus sombres de la Cour...

En ce qui te concerne Syphaël, tu as tué un de mes hommes, que je ne connaissais pas, et contre toute attente je t'offre trois alternatives...


Le ton était sérieux et il ne fallait pas mettre en doute les menaces du Maître Marchombre :

- Je te propose de nous rejoindre dans la Guilde.

La Voie des Marchombres ne t'offrira ni richesse ni consécration, mais un trésor que les Hommes ont oublié depuis longtemps, la Liberté.

Tu peux faire de cet avenir une gloire, et un nom, et c'est bien plus simple à plusieurs que tout seul.

Si tu nous rejoins, ta première mission sera de chercher Ellana avec nous,

Si tu refuses, alors tu peux soit nous aider quand même et tu seras "excusé" pour ton méfait,

Soit, va-t-en et sois sûr qu'un jour nous nous retrouverons, mais pas d'en aussi bonnes circonstances... Une vie pour une autre.

Un Homme est Libre de tout choix... Fais celui qui te convient le mieux.


Il se tourne vers les autres :

-Excusez, mais nous n'avons pas beaucoup de temps désormais, les Mercenaires sont à la Cour et il va falloir rester discrets et cachés.

La Griffe, prends les gars avec toi et rendez-vous tous après les recherches dans notre quartier.

Syphaël, c'est maintenant ou jamais... Si tu veux nous suivre, suis La Griffe.

Zaloute, Foudre, suivez-moi, on va fouillez du coin de la Pochée !!


Il se leva, et dans un pas de course sortit de la taverne, la colère et la haine le guidait. Quelle honte, quelle honte pour ce mécréant de Ghost, L'Archer ne l'aurait jamais accepté, quelle faiblesse de se rallier à la pire des espèces. Il suivrait à présent un objectif, tuer Ghost.
---fromFRFoudre
Sylphaël... Cette homme méritait la mort après avoir tué l'un des autres et L'Ensorcelé l'invitait dans nos rangs... Si celui-ci avait tué l'un des nôtres pourquoi ne continuerait-il pas.

Foudre ne savait plus quoi faire... L'Ensorcelé ne réfléchissait pas. Encore une fois fallait qu'il intervienne.

Je refuse de vous suivre si cet homme nous rejoint ! Je vous rappelle qu'il a tué un Marchombre et que maintenant vous l'invitez chez nous !

Cette homme est un assassin et je refuse qu'il nous suive ! Même si nous ne le connaissions pas bien, Ce Marchombre était dans nos rangs et prendre son agresseur dans nos rangs serait comme cracher sur sa mémoire.

Ensorcelé, regardez le et réfléchissez ! Bon Dieu vous êtes tombé sur la tête !!


Foudre empoigna sa dague et la dirigea vers Sylphaël. Son regard était noire, il ne pouvait laisser échapper l'assassin d'un des siens.

Alors, Mercenaire... Que vas-tu faire maintenant fasse à nous... Tu es seul... Et je ne te laisserai partir !

Espérant que les autres réfléchisse comme lui, il resta en garde.

_________________
---fromFRAinara
Combien de temps qu'elle est plantée là, la neska? Elle aurait pas su le dire. Le temps.... Y a que les gens importants, les bourgeois, les nobles, qui peuvent se soucier de ça! Qu'est-ce que c'est le temps pour elle? Une naissance dont elle ignore la date, dans un lointain village de montagne, et une longue suite de jours et de nuits grisâtres qui aboutissent là, devant cette porte.

Entrera, entrera pas? Les pieds enfoncés dans la boue, la tête levée... Vers les étoiles, aurait dit une âme naïve. Ouiche! Les étoiles ici, t'en vois pas la couleur! Et de toute façon pour ce que ca sert, de regarder les étoiles. Ca rend dinde, de rester à rêvasser. C'est bon pour les oies blanches de la noblesse, pas pour elle.

Entrera, entrera pas? Il doit bien lui rester une poignée de menue monnaie, de quoi s'payer un verre. Ca remplit pas le ventre, mais ca calme un peu toujours. Pis faut bien qu'elle se renseigne: elle est point suffisament sottarde pour s'aventurer plus loin toute seule. Elle aurait tôt fait de se perdre dans ce lacis de venelles et de coupe-gorge. L'est point venue pour finir écorchée au fond d'une ruelle non plus!

Entrera, entrera pas? Elle se secoue et se décide à pousser la porte et entrer. Du monde. Pas mal de monde. De tout. D'la donzelle en quête d'aventure, du traine-misère, du coupe-jarret... D'la catin aussi probablement... Des brigands en train de régler leurs comptes...

Elle se faufile, discrète comme une souris. C'est qu'on lui a appris, à grands coups de taloches, à pas se faire remarquer. S'approche du comptoir et se décide à lâcher quelques mots, la voix basse où l'accent du pays ressort par à coups un peu rauques.


Un verre...C'que vous avez d'moins cher... Et une question: où c'est qu'y a un bordel dans le coin? Un vrai j'veux dire, une maison avec une mère maquerelle , un truc qu'a pignon sur rue quoi...

On peut vouloir être catin sans perdre le sens de ses intérêts. Et son intérêt, à la Basque, c'est d'se trouver une maison "sérieuse". Pas question de s'faire sucer le sang et les écus par un maq' qui la rouera de coups plus souvent qu'à son tour: elle a déjà donné, merci!


Edit orthographe
{chloe_la_douce}
Le trajet du quartier pourpre à la taverne n'est pas bien long, mais lui a donné mille fois l'occasion de sursauter et de s'alarmer.
Avec soulagement, elle pousse la porte de l'établissement.
Son compagnon de hasard la suit-il ?
Elle ne se retourne pas pour vérifier.
Il peut choisir sa route.

La salle est obscure et quasiment déserte.
Une jeune femme est au comptoir.
Pas mal faite, elle pourrait peut être convenir.

D'un pas décidé, Chloé s'avance, traversant la pièce à grandes enjambées décidées.
Plus vite elle en aura fini, plus vite elle pourra rejoindre la sécurité.

Elle s'approche du comptoir où la jeune femme parle avec le tavernier.
Quelques mots de la conversation arrivent à ses oreilles.
Un coup de chance, peut être...

Elle attend que la belle ait trempé ses lèvres dans le verre et l'accoste.


- Dame, n'ayez pas d'inquiétude, je viens en amie.
J'ai entendu, malgré moi, votre demande au tavernier.
Il se trouve que je suis l'intendante de la Rose Pourpre.
C'est le seul bordel fréquentable dans le secteur.
Si vous voulez en savoir plus...

Elle se tourne vers le tavernier et ordonne :

- Une bouteille du meilleur, à cette table là bas.
Avec... deux verres ?


Le ton est mi interrogateur, mi autoritaire.
Elle salut d'un geste de tête la jeune femme, appréciant les courbes au dessous des guenilles...
Pourquoi pas...

Sans attendre, elle jette quelques piécettes sur le comptoir et va s'installer à une table, bien éclairée, regrettant déjà le confort distingué de la Rose.

_________________
---fromFRAinara
Le tenancier, revêche et peu loquace, lui pose un gobelet d'étain sous le nez, ramasse sa maigre poigée de piécettes et repart sans daigner lui répondre. Refermant ses doigts rendus gourds par le froid autour du verre, elle sentit son humeur s'assombrir. Décidément, les choses s'avéraient plus difficiles qu'elle ne l'avait imaginé. Allait-il falloir qu'elle baguenaude à l'aveuglette dans l'espoir de trouver ce qu'elle cherchait?

Décidément morose, elle avale une gorgée du liquide indéfini qui remplit son godet. Au prix qu'elle l'a payé, le breuvage se révèle ce qu'elle en attendait: un tord-boyaux qqui vous brûle les entrailles. Mais vous donne, au moins quelques instants, l'illusion de la chaleur et du bien-être.


- Dame, n'ayez pas d'inquiétude, je viens en amie.
J'ai entendu, malgré moi, votre demande au tavernier.
Il se trouve que je suis l'intendante de la Rose Pourpre.
C'est le seul bordel fréquentable dans le secteur.
Si vous voulez en savoir plus...

Elle se tourne vers le tavernier et ordonne :

- Une bouteille du meilleur, à cette table là bas.
Avec... deux verres ?


La jeune femme sort de sa contemplation alcoolique pour relever sur l'inconnue des prunelles noires dans lesquelles s'est brusquement allumée une lueur d'intérêt. Une voix assuré, un maintien ferme... L'intendante, puisqu'intendante il y a, se comporte en femme sûre d'elle-même et de ce qu'elle offre... La rose pourpre... Effectivement pas un nom de bouge crasseux, non, ca vous évoque tout de suite du raffiné...

Un bref instant d'hésitation tandis que la belle intendante part s'installer. Elle pourrait tout aussi bien lui raconter des jangles après tout... Bah! On verrait bien!

Abandonnant sans regret sa piquette sur le comptoir, elle rejoint son intrigante interlocutrice et prend place face à elle, les yeux dévorant de curiosité.


La Rose Pourpre... Dites m'en plus ma dame... S'il vous plaît.
{chloe_la_douce}
Le poisson mord à l'hameçon.
La jeune femme la rejoint, d'une démarche plus souple que ce que son attitude au comptoir laissait deviner.
Parfait.

Chloe remplit un verre et le pousse vers la nouvelle venue, en observant.
Le visage est pâle et un peu fin, manque de nourriture sans doute.
Mais le regard est sombre, brillant et intelligent.
Les dents paraissent saines.
Le corps est jeune encore, il semble peu marqué par l'usure.
Elle hoche la tête, approbatrice.


- Vous en dire plus ... Ma foi...
La Rose est le bordel des miracles.
La maison est fréquentée par des gens de la haute, assez souvent.
Endroit raffiné et chaud.
Confort et sécurité assuré.
En échange, les filles n'ont pas le droit de travailler ailleurs.
Gite, couvert et fripes fournies par la maison.
Pourcentage sur les gains, à négocier avec la maquerelle, Dame Succube.

Mais avant tout, quelle expérience avez vous dans ce domaine ?


Sirotant son verre du bout des lèvres, elle observe et jauge.
La Succube compte sur elle, mais est exigeante sur la qualité.

_________________
---fromFRAinara
Dégustant à petites gorgées le breuvage, infiniment plus délectable que la rincette qu'elle avait abandonné sur le comptoir, Ainara écoutait avec attention le laïus de l'intendante. Ce qu'elle décrivait correspondait bien à ce que cherchait la basque, presque trop bien. Gîte, frusque, sécurité, et la perspective de quelques sous mis de côté pour la vieillesse.... Et en échange de tout ça, rien que la fidélité?

"Quelle expérience avez vous dans ce domaine ?"

Le moment de vérité, l'instant de convaincre son interlocutrice qu'elle pouvait être à la hauteur de la réputation de l'établissement qu'elle servait.

Se penchant un peu en avant, la jeune femme entreprit de se dévoiler. La parole est lente, elle choisit ses mots avec autant de soin qu'elle le peut, désireuse de faire bonne impression.


J'ai commencé de la plus mauvaise, et de la plus banale, des façons: un gars du pays dont je m'étais amourachée, qui m'avait promis de m'emmener à la ville. Oh il a tenu parole cela dit! Il m'y a bien emmenée, pour y jouer les ambulantes . Pas que j'ai de la réticence pour le métier, sinon je serais pas là. Mais se faire rouer de coups pour pas un rond, c'était pas une vie, même pour une ribaude. Alors je me suis réfugiée dans une maison d'étuvex. Là, c'était quelque chose de plus cossu. Dame Bietrix, la tenancière, était près de ses sous mais pas méchante, et elle tenait bien son affaire. J'y suis restée... environ trois ans je pense. Et puis un jour, un client dont je m'occupais s'est mis à me parler de la capitale. Il disait qu'il y avait de drôles d'endroit là-bas, il parlait "des deux cours: celle du roi et celle des miracles". Alors j'me suis dit que je devrais peut être tenter ma chance là-bas. J'ai demandé mon compte à dame Bietrix et je suis venue ici avec une troupe de ménestrels qui remontait sur Paris. L'était pas difficile de trouver un paiement à leur proposer, c'est l'avantage de la profession.


Un bref sourire, qui dissimule mal la nervosité d'Ainara. A-t-elle su convaincre? Pas évident pour une petite parleuse comme elle. Peu habituée à discourir, elle se sent maladroite quand elle prend la parole. Et n'a jamais eu l'occasion de savoir que ses grands yeux brillants, sa seule vraie beauté au fond, parlent souvent pour elle.
{chloe_la_douce}
Histoire classique, mais au moins, celle là savait sans aucun doute à quoi elle s'engageait.
Elle garda le silence quelques instants.
L'accent était curieux, mais pas désagréable.
Elle avait déjà travaillé dans un bordel, donc connaissait les usages.

Finalement, Chloé reprit la parole, après avoir posé son verre, dans lequel elle n'avait rien bu.


- Bon, ça fera l'affaire je pense.
Je voulais être sûre que vous saviez ce qu'on attendait de vous.

Il y a une période d'essai d'une quinzaine.
Pour vous, comme pour nous, c'est indispensable.

Si ça vous convient, je vais vous conduire à la Rose.
Vous pourrez commencer ce soir comme ça ?


Une main est tendue, histoire de sceller le contrat oral.
[/i]
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---fromFRAinara
Soulagée. Elle était soulagée. Les choses semblaient se dérouler sans trop d'accrocs pour une fois. Bien sûr il faudrait maintenant se montrer à la hauteur, mais au moins on lui laissait sa chance.

Saisissant la fine main tendue, elle la serra avec fermeté mais sans rudesse pour bien marquer son accord.


Sûr que ca me va ma dame, merci bien! Je suis prête à vous suivre, et à commencer dès qu'il vous plaira.
{chloe_la_douce}
Un sourire, une poignée de main, l'affaire est faite.
La parole une fois scellée, elle se sent soulagée.
Elle n'aime pas avoir à juger les gens, même si ça fait partie de son boulot.

Elle pousse son verre intact vers la jeune femme.


- Dame, je ne suis point.
Je suis Chloé, tout simplement.

Finissez votre verre et allons y.
On a déjà trop trainé à cet endroit.
Si vous voulez commencer ce soir, on a du travail.


La voix se veut enjouée et chaleureuse.
Mais elle cache mal son inquiétude.
Sa patronne est mal en point, et elle doit rentrer au plus vite.

Observant la jeune femme, elle se lève et l'invite à la suivre vers la sortie et la rue, maintenant éclairée par le soleil du matin.

_________________
---fromFRLa Griffe
Le sang de La Griffe s'était figé dans ses veines quand il apprit que Syphaël était le meurtrier du Marquis de l'Ombre. L'homme était là, près de lui, dans la même pièce, et il ne semblait même pas dérangé ou gêné de la présence des Marchombres.
Puis les évènements s'emballèrent et le Griffu resta de marbre un long moment, digérant toutes ces informations avec difficulté. Finalement, il sortit de son imobilisme pour dévisager Syphaël d'un long regard dégouté. D'un signe de tête rapide, le Marchombre appuya les dires de Foudre et dit lentement;


-Foudre, vous avez raison, côtoyer cet... homme.... m'est impossible autant qu'à vous et je refuse de m'y associer... Néanmoins il n'est pas nécéssaire de se battre maintenant, d'autant qu'il a l'air d'avoir bien trop peur que pour seulement répliquer...
Partons mon ami, nous avons une femme à retrouver...


D'un geste raide, le Griffu se redressa de sa chaise, déposa une pièce sur la table et marcha jusqu'à Foudre. Là, il posa une main qui se voulait apaisante sur celle du nain et lâcha un court soupir pônctué d'un signe de tête vers la sortie. Ils n'avaient plus rien à faire là, La Griffe tourna les talons et s'en fut à l'extérieur où il attendit son compagnon...
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Sombre coup,
Funeste déchirure,
Fatale griffe,
Occulte délivrance.
---fromFRNaamah
Elle se laissa mener dans les ruelles sombres, profitant de cette ballade pour reprendre ses marques.

Le jeune s'enhardissait mais elle jugea préférable de lui pardonner ses écarts ... du moins pour l'instant.

A écouter son babillage, elle regretta de l'avoir pris un peu jeune. Il ne semblait pas être dans les confidences de la Cour. Soit il pourrait toujours la présenter à meilleur parti.

Ils s'arrêtèrent devant une bâtisse de peu d'apparence et au nom qui n'augurait rien de bien accueillant. Elle fit un effort pour sourire à Colinot.


Voyons où vous m'avez emmené

Elle attendit qu'il lui ouvre la porte
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Ardeur. Etat particulier de l'amour sans l'expérience.(Ambrose Bierce)

Précision: le côté droit de son visage est recouvert d'un masque.
---fromFRColinot

Naamah marque un temps d’arrêt devant la porte d’entrée. Oui, bien-sûr, où avait-il la tête ? Et ta bonne éducation, Colinot, où l’as-tu abandonnée ? Il pousse la porte, s’efface un instant, puis pénètre dans le coupe-gorges à la suite de la jeune fille.

Où l’a t’il emmenée, lui a t’elle demandé, continuant à le vouvoyer, ce qui le déstabilise un brin. Quelle question ! Hé non, ce n’est point un établissement luxueux comme il en existe dans d’autres quartiers. On est aux miracles ici, pas à Versailles. La cour du Roy, c’est un autre genre de cour. Il faut y montrer patte blanche.

Désolé Naamah, ce n’est pas très accueillant cet endroit, mais les bistrots sont tous pareils ici. Viens, la table semble propre, là.

Le duo s’installe, face à face, et Colinot cherche du regard un aubergiste ou une fille de salle, mais personne en vue. Bon. Entre jeunes personnes civilisées, on se fait la conversation, et Colinot est intrigué par le parcours de la belle. Par son masque également. Que dissimule t'il ? Une blessure récente ? Une cicatrice ? Une vilaine tâche de naissance ? Mais ce sujet est délicat à aborder, évidemment.

Dis-moi, jolie danseuse, tu as fait un long voyage. Quel est l'événement important qui a bien pu te ramener dans ce quartier infect ? Ne me dis pas que c’est par plaisir que tu es revenue …

Sa voix devient murmure, et il prend le risque de poser la main sur celle de Naamah.

Même si, du plaisir, je peux t’en promettre …

---fromFRNaamah
Evidemment que cet endroit ressemblait à n'importe quel autre! Que croyait-il? Qu'elle était capricieuse? Quoiqu'après les lits de satin qu'elle avait pu côtoyer, elle eut été en droit.

Voyons me belle, ce n'est qu'un enfant! se résonna-t-elle.

Un enfant qui avait eu la délicatesse de choisir une des meilleurs tables. Son hésitation à poser sa main sur la sienne réveilla en elle des appétits enfouis.

Son audace! Douceur à ses oreilles qui lui provoque un léger frémissement dans l'échine. Naamah décida de l'adopter. Il y avait tant de promesses en ce petit qu'elle se jura de faire son éducation.

Elle siffla après un responsable. Planta ses yeux de chat dans ceux de Colinot et se décida à lever un peu de mystère.


Ma foi, je dois vous avouer que c'est bien par plaisir que mes pas m'ont ramené en ma demeure. A mon regret, je dois constater qu'il n'en reste plus que des ruines malheureusement.

Cette Cour ne m'a sans doute pas vu naître mais elle reste ma patrie. J'ai donc dans l'intention de me chercher un nouveau foyer.


Elle marqua une courte pause qu'elle appuya d'un frôlement de jambe contre celle de son interlocuteur. Naamah prit le temps et le soin de dégraffer son manteau et de remettre de l'ordre dans ses boucles.

Une hésitation encore l'empêchait de révéler qu'elle fut l'une des dévouées de Xenedra et de son bordel. Si, comme elle le croyait, un nouveau bordel avait émergé dans cette fange, il pourrait se placer en tant que concurrent et non ami.

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Ardeur. Etat particulier de l'amour sans l'expérience.(Ambrose Bierce)

Précision: le côté droit de son visage est recouvert d'un masque.
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