Jadeeleonore
Jade observait Edhel attentivement, attendant une réaction de sa part, un regard, un signe... il avait achevé sa lecture et lui avait rendu son cahier qu'elle avait laissé posé sur la table... Elle observa son sourire se dessiner sur ses lèvres, ce sourire la toucha profondément et son regard plus encore... Il venait de le plonger dans ses grands yeux noirs et elle ne s'en était pas détaché, nullement troublée par les tapotements de ses doigts sur la table... Elle avait compris le fond de sa pensée, c'était comme s'ils se parlaient réellement sauf qu'ici tout se faisait à travers le regard. Alors son regard brilla plus intensément, comme une lumière au fond du puit au loin, donnant l'envie d'aller voir plus loin, envoutant encore plus, apportant le désir d'aller vers cette lumière, de se rapprocher toujours plus...
Et puis Edhel s'agite, prit son sac et fouilla dedans pour en sortir un plis de cuir. Jade l'observe, curieuse et très attentive. Elle n'ose toucher l'objet, même lorsqu'Edhel le laisse applati sur la table. Mais elle s'en rapproche et observe attentivement... elle reste ainsi plusieurs minutes les yeux rivés sur le papier puis elle tente d'accrocher le regard d'Edhel, son regard le questionnant... ayant quelques difficultés à enfin capter le regard d'Edhel, Jade comprit que ce qu'il venait de lui montrer devait avoir une valeur innestimable pour lui... Alors elle se décida... oui elle prit la décision de lui montrer LE poème... Fouillant parmis les pages du carnet elle le trouva enfin... son regard brillait d'émotion et d'inquiètude... qu'allait-il en penser? C'était sa vie et elle se risquait à la dévoiler; dévoiler tout son être, toute son âme... ce qu'elle a de plus précieux... Elle observe le poème un instant, silencieuse... Il avait été écrit avec émotion, l'écriture paraissant trembler légèrement et de nombreuses larmes avaient été coulées sur ce poème... Enfin elle le tend à Edhel, tremblante...
Et puis Edhel s'agite, prit son sac et fouilla dedans pour en sortir un plis de cuir. Jade l'observe, curieuse et très attentive. Elle n'ose toucher l'objet, même lorsqu'Edhel le laisse applati sur la table. Mais elle s'en rapproche et observe attentivement... elle reste ainsi plusieurs minutes les yeux rivés sur le papier puis elle tente d'accrocher le regard d'Edhel, son regard le questionnant... ayant quelques difficultés à enfin capter le regard d'Edhel, Jade comprit que ce qu'il venait de lui montrer devait avoir une valeur innestimable pour lui... Alors elle se décida... oui elle prit la décision de lui montrer LE poème... Fouillant parmis les pages du carnet elle le trouva enfin... son regard brillait d'émotion et d'inquiètude... qu'allait-il en penser? C'était sa vie et elle se risquait à la dévoiler; dévoiler tout son être, toute son âme... ce qu'elle a de plus précieux... Elle observe le poème un instant, silencieuse... Il avait été écrit avec émotion, l'écriture paraissant trembler légèrement et de nombreuses larmes avaient été coulées sur ce poème... Enfin elle le tend à Edhel, tremblante...
Citation:
Souvenir jamais oublié
Dans la rue, une jeune fille avance,
Calme, sereine, le regard dans le vague perdu,
Plongée dans ses pensées, loin dans l'errance,
Elle n'observe pas le monde, qui face à elle s'accentue.
Chacun de ses pas semble l'emporter,
Légère, voluptueuse, prête à s'envoler,
Un brin de mélancolie perdu dans ses traits,
Tellement douce, pâle et fragile à souhait.
Elle porte contre son sein son seul bagage,
Sa besace brune renfermant ses trésors,
Parchemins, plumes et encre sans âge,
Sans fortune, sans argent, ses poèmes c'est son or.
Mais voilà un brutal retour à la réalité,
Son regard se transforme s'embrumant d'inquiétude,
Rien tout autour ne semble avoir changé,
Pourtant un frisson glaçant entame le prélude.
Son pas s'accentue, ébranlé, son mal-être exprimant,
Alors que d'un mouvement de tête elle fait voler ses cheveux,
Pour regarder autour d'elle de ses yeux suppliants,
Ne voyant que du noir, plongée dans un monde ténébreux.
Les battements de son cur s'emplissent dans son corps,
Alors que son souffle frémit et se raréfie,
Sa poitrine se soulève d'inspiration en un effort,
Pour expirer un air saccadé exprimant sa vie.
Son malaise s'accentue alors que des pas résonnent,
Venant de toute rue, lieux malpropres, et de tout coin,
Elle sent le regard, sait que son heure sonne,
Courant difficilement, pleurant et joignant les mains.
Tournant vers une rue, elle arrive à une impasse,
Posant ses mains sur le mur, levant les yeux vers le noir,
Toute sa joie d'un seul coup s'efface,
Entendant le rire démoniaque en son dos, fin de l'espoir.
D'un seul mouvement, elle décide de se retourner,
Pour affronter face à face son agresseur,
Rapidement il s'approche pour enfin l'attraper,
L'agripper, la caresser de son corps en sueur.
Se débattant, hurlant, suppliant que la mort arrive,
Il ne fit que la serrer plus fort et la déshabiller,
De son corps s'emparant, partant à la dérive,
Sans respect, gémissant, pour en elle se laisser aller.
Finalement abandonnée là, allongée, dénudée et totalement souillée,
Laissée à pleurer, à hurler qu'on lui reprenne sa vie,
Des jours entiers elle restera là sans bouger,
Repliée sur elle-même, complètement anéantie.
Personne plus jamais ne fit attention à elle,
Sachant se rendre invisible, emplie de mélancolie,
Egarée dans ses songes ne se trouvant plus belle,
Se sentant comme un monstre ne pouvant être admise.
Au fil des mois peu à peu elle s'arrondit,
Survivant en ne respectant plus son corps,
Dans une rue sombre, seule, cependant elle réussit,
A accoucher de ce qui aurait du être son trésor.
Jamais personne ne vint à son secours,
Alors que gémissante elle vivait seule sa douleur,
S'évanouissant finalement, le laissant sans amour,
Ce petit être qui pour elle n'était que le malheur.
Se réveillant bien plus tard des hurlements de l'enfant,
Elle le couvre l'emporte sans penser à son propre mal,
Devant une luxueuse maison au final l déposant,
Le sachant là bien mieux que dans une haine brutale.
Un moment après il fut trouvé,
Pleurant, tremblant, totalement affamé,
Alors qu'elle avait fui depuis un long moment,
Dans l'ombre, la douleur et la peur, s'évanouissant.
Depuis elle voyage, sans jamais s'attarder,
Attendant que la mort d'elle ne vienne s'emparer,
Se retournant sans cesse, ses pensées plus jamais ne sont en paix,
Détestant la foule mais cachant son jeu, sa vie totalement elle hait!
Dans la rue, une jeune fille avance,
Calme, sereine, le regard dans le vague perdu,
Plongée dans ses pensées, loin dans l'errance,
Elle n'observe pas le monde, qui face à elle s'accentue.
Chacun de ses pas semble l'emporter,
Légère, voluptueuse, prête à s'envoler,
Un brin de mélancolie perdu dans ses traits,
Tellement douce, pâle et fragile à souhait.
Elle porte contre son sein son seul bagage,
Sa besace brune renfermant ses trésors,
Parchemins, plumes et encre sans âge,
Sans fortune, sans argent, ses poèmes c'est son or.
Mais voilà un brutal retour à la réalité,
Son regard se transforme s'embrumant d'inquiétude,
Rien tout autour ne semble avoir changé,
Pourtant un frisson glaçant entame le prélude.
Son pas s'accentue, ébranlé, son mal-être exprimant,
Alors que d'un mouvement de tête elle fait voler ses cheveux,
Pour regarder autour d'elle de ses yeux suppliants,
Ne voyant que du noir, plongée dans un monde ténébreux.
Les battements de son cur s'emplissent dans son corps,
Alors que son souffle frémit et se raréfie,
Sa poitrine se soulève d'inspiration en un effort,
Pour expirer un air saccadé exprimant sa vie.
Son malaise s'accentue alors que des pas résonnent,
Venant de toute rue, lieux malpropres, et de tout coin,
Elle sent le regard, sait que son heure sonne,
Courant difficilement, pleurant et joignant les mains.
Tournant vers une rue, elle arrive à une impasse,
Posant ses mains sur le mur, levant les yeux vers le noir,
Toute sa joie d'un seul coup s'efface,
Entendant le rire démoniaque en son dos, fin de l'espoir.
D'un seul mouvement, elle décide de se retourner,
Pour affronter face à face son agresseur,
Rapidement il s'approche pour enfin l'attraper,
L'agripper, la caresser de son corps en sueur.
Se débattant, hurlant, suppliant que la mort arrive,
Il ne fit que la serrer plus fort et la déshabiller,
De son corps s'emparant, partant à la dérive,
Sans respect, gémissant, pour en elle se laisser aller.
Finalement abandonnée là, allongée, dénudée et totalement souillée,
Laissée à pleurer, à hurler qu'on lui reprenne sa vie,
Des jours entiers elle restera là sans bouger,
Repliée sur elle-même, complètement anéantie.
Personne plus jamais ne fit attention à elle,
Sachant se rendre invisible, emplie de mélancolie,
Egarée dans ses songes ne se trouvant plus belle,
Se sentant comme un monstre ne pouvant être admise.
Au fil des mois peu à peu elle s'arrondit,
Survivant en ne respectant plus son corps,
Dans une rue sombre, seule, cependant elle réussit,
A accoucher de ce qui aurait du être son trésor.
Jamais personne ne vint à son secours,
Alors que gémissante elle vivait seule sa douleur,
S'évanouissant finalement, le laissant sans amour,
Ce petit être qui pour elle n'était que le malheur.
Se réveillant bien plus tard des hurlements de l'enfant,
Elle le couvre l'emporte sans penser à son propre mal,
Devant une luxueuse maison au final l déposant,
Le sachant là bien mieux que dans une haine brutale.
Un moment après il fut trouvé,
Pleurant, tremblant, totalement affamé,
Alors qu'elle avait fui depuis un long moment,
Dans l'ombre, la douleur et la peur, s'évanouissant.
Depuis elle voyage, sans jamais s'attarder,
Attendant que la mort d'elle ne vienne s'emparer,
Se retournant sans cesse, ses pensées plus jamais ne sont en paix,
Détestant la foule mais cachant son jeu, sa vie totalement elle hait!
Elle le laisse le lire, le regard baissé, posé sur ce que lui vient de lui montrer... elle préfère ne pas croiser son regard...