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[RP] Taverne le Rat Crevé

--Lena


Le sang de la fillette se glace, aucuns doutes, c'est bien une main de fer qui se saisit de son frêle poignet et non pas une bousculade d'ivrogne. Pendant un instant Lena ferme les yeux, souhaitant disparaître et réapparaitre le plus loin possible de cet endroit... Mais la réalité est bien là et alors que son coeur bondit et cogne dans sa poitrine elle tourne la tête pour découvrir le visage de son agresseur, s'attendant encore une fois à se trouver nez-à-nez avec sa grand mère.

Surprise.
C'est une grande et très belle jeune femme qui s'était saisi fermement de son bras.
Pas rassurée le moins du monde pour autant, malgré le fait que ce visage ne soit pas celui de sa tortionnaire, Lena ose un regard terrifié à l'étrangère qui la force à prendre place à sa table.
L'enfant s'éxécute, non sans jeter un oeil autour d'elle, espérant trouver une âme secourable ou une issue possible pour fuir. Evidemment, nul ne s'interesse à la scène qui se déroule pourtant sous leurs yeux et la sortie est hors de portée....


"Ne bouge pas, ne dit rien, repose ce pain, si on te voit voler dans un repère de voleurs, tu passeras un très mauvais moment, crois-moi!"

Le ton est coupant, la voix des plus assurées et visiblement la femme ne plaisantait pas. La gamine ne cherche donc pas à protester, se disant que si elle se tient tranquile, il lui sera plus aisé de fausser compagnie à la grande brune assise à présent en face d'elle.
Son coeur ne ralentit pas et Lena reste silencieuse, hésitant un instant à glisser de sa chaise pendant que la femme commande un repas au tavernier, mais le laps de temps n'est pas suffisant, et déjà le plat arrive.


Instant de stupeur lorsque le repas est posé devant elle.

"Mange."

Pas un mot de plus... Le ton reste ferme et sec, la fillette fronce les sourcils puis plante un regard interrogateur à la belle jeune femme.
Inutile, cette dernière boit son verre, les yeux dans le vide.
Lena soupire, pourquoi faut-il que les adultes soient ainsi ? Qu'avaient-ils tous à être si froids et durs ? Qu'avait-elle fait pour mériter un tel sort ?
Tant de questions sans réponses qui se bousculent dans sa tête d'enfant...
Ses yeux se posent sur son assiette et elle lâche timidement :


- Merci...

Avant de se mettre à manger et boire, avec l'avidité de quelqu'un qui a manqué de nourriture depuis trois jours.

--Tarah


Le soupir de l'enfant fait revenir la brune dans l'atmosphère puante du troquet. Ses yeux glissent sur la fillette. Un merci dit du bout des lèvres et le petit animal se jette sur la nourriture insipide posée devant elle.

Malgré le bruit, malgré l'odeur, malgré son malaise d'être ici et maintenant, Tarah lui sourit.

De rien gamine. Profite de ce repas, je doute que tu pourras en avoir un autre avant longtemps...

Elle la regarde manger avec avidité pendant qu'elle même absorbe l'alcool tiède, sucré et réconfortant.
Lui demander qui elle est? Savoir ce qu'elle fait là? Découvrir son histoire? de toute façon elle ne doit pas être très différente de toutes celles qui se lisent sur le visage des autres enfants des rues...pourtant...pourtant ce petit bout de femme ne ressemble en rien aux gamins de la cour: trop propre encore, trop bien nourri, trop candide...peut être juste un nouveau stratagème pour plumer les pigeons!
Tarah croise ses jambes sous la table et ses bras au dessus puis se décide à entamer la conversation.


Qu'est ce qui t'amène à venir ...elle hésite au terme à employer ...à venir "manger" dans cette endroit. Tu n'es plus assez naïve pour ne pas voir que ce lieu n'est pas le plus approprié pour casser la croûte tranquillement. N'as tu pas une maison plus sur?

Plus Tarah parlait plus elle savait qu'une telle enfant si elle avait été élevé dans les bas fond, aurait eu un instinct de survie plus développé. Ici les forts prenait par la force, les faibles par la ruse, même les plus idiots restaient discrets au risque d'y perdre l'existence. Celle là n'avait pas les qualités requises pour rester en vie par ici.
En même temps, elle ne pouvait s'empêcher de se dire qu'elle était jolie, qu'après tout dans peu de temps elle pourrait se trouver protection en échange de quelques faveurs.
Mais à quoi bon...
La vie s'arrangeait toujours pour ne vous sortir la tête de la fange qu'assez longtemps pour espérer et vous replongeait dedans pour vous prouver qu'il en serait toujours ainsi.


Magenoir
Après avoir écouté le p'ti bonhomme, Eros appris qu'il se nommait "Ed";
Ed lui tendit une main por qu'Eros tape dedans, après qu'Eros aura tapé dans la main du p'ti, ils seront en équipe et devront s'entraider!
L'homme encapuchoné (Eros) tapa de suite dans la main d'Edward et lui dit:


-Allez p'ti, sortons de ce trou à rat je te suis et on a intêret a faire attenion dehors sa m'a pas l'air sûr pour un p'ti comme toi,mais mon épée est là pour te défendre!

Eros suivit Ed qui se dirigeait vers la sortie.
pnj
Le Petit bonhomme eut un sourire carnassier...
Bien, au moins, il serait tranquille maintenant et pourrait commencer à voir ce qu'il est possible de tirer du quartier, que ce soit en monnaie sonnante et trébuchante, ou bien en chaire...

Il prit la direction de la place centrale, il y avait vu du grabuge en arrivant. Et puis, tout se passe sur une place...
--Loane
La crasseuse regardait la femme et la fillette de dos d'un oeil narquois. La gamine mangeait avec avidité, et l'estomac de Loane grogna de jalousie. Ah la sale garce ! Avec ses bonnes joues et son petit air apeuré elle avait eu la pitié de la première dame qui passait ! Elle cracha par terre de dégoût. Non mais c'est quoi cet endroit ? Il n'y avait donc que des gens bizarres ? Entre ceux qui te mettent un couteau sous la gorge au moindre mot et ceux qui ont une générosité infaillible, fallait déchiffrer tous les personnages. La dame murmurait à la meschinette des choses. La petiote la regardait de temps en temps, d'un air à la fois désolé et reconnaissant.

Vite, du raisin, pour calmer cette brusque envie d'être à la place de la petiote. Elle farfouilla dans son sac, sortit divers objets d'origine douteuse, mais ne trouva pas un grain de raisin. Elle n'en avait plus. Elle hésita un instant, mais qu'un court instant : aller tout de suite voler du raisin avant la nuit tombée aux marchand de Paris voudrait dire revenir que demain matin et perdre donc la dame et la gamine. Ah non, elle voulait pas les perdre de vue, elles. Elle les suivrait, même sans manger pendant deux jours, pour savoir ce que pouvait donc bien faire une âme charitable et une jolie fillette à la Cour.

Elle vit sortir ensemble le gros et le petit. Ils sortaient ensemble, peut-être allaient-ils faire équipe ? Curieuse équipe que cela formerait, donc, car la différence de taille était nettement frappante. Elle reporta son regard sur les deux étrangères.
La dame semblait avoir sur son visage une nette répulsion de l'endroit, qui passa comme une vague joie chez Loane. La dame ne sentait pas à son aise ici, eh bien tant mieux pour elle. La petite elle continuait son repas.
Un instant la petite mendiante se demanda si elle devait bouger, faire quelque chose. Aller voir la dame, et lui demander elle aussi un repas ? Elle n'en aurait que faire d'une sale comme elle, et puis Loane ne voulait pas salir on honneur de voleuse non plus. Aller embêter la petite mioche aux beaux cheveux ? Se serait comme embêter la dame et... Pendant quelques minutes elle sourit intérieurement à cette idée, mais elle se demanda si la dame courrait plus vite qu'elle. Dans le doute, le faire, c'est fichtrement amusant. Mais elle perdrait la trace de la petite, et ça, non.

Elle décida donc de rester prostrées contre le mur, sa situation initiale et habituelle, attendant comme souvent la suite. Regard chargé de haine fixé sur deux dos aux jolies robes, la bouche retroussée en un petit rictus, elle attend.
Edhel
......Suite d'avant le séisme, première partie

......

......Étrange. Une interminable éternité s'était écoulée alors que leurs mains restaient jointes. De ses pouces, Edhel caressait furtivement les doigts froids et nacrés de Jade. Appuyé sur ses coudes, enfoncé dans ses pensées, un fugace sourire d'innocente malice détendait ses traits tirés. Durant cet étrange infinie qui semblait les embulber, le temps n'en avait pas moins poursuivit son œuvre. Mais eux, reliés par la voute de leurs phalanges si semblables, ils s'étaient détachés du monde. Un séisme aurait put advenir – et il eut lieu – que rien ne les aurait sortit de la chambre commune que partageait leur esprit.

......Edhel grinçât des dents. Injonction ! Une étrange fureur roulait en lui, contre lui même, contre ses lui même. Désireux de comprendre, désireux d'aider mais ne sachant que faire. Tiraillé par la souffrance de Jade qu'il concevait, la sienne de partager un tel aveu, désorienté dans se qu'il voulait faire. Et rageur de ressentir du malaise face à elle, de diriger son apitoiement sur lui même, de son sombre égoïsme. Rageur encore de sa dispute entre lui, sordide personnage, de prendre conscience de son ridicule conflit, de vouloir l'expliquer, le raisonner, de s'apercevoir qu'il n'avait que rajouté un râleur de plus, peu à peu, chacun des paliers de son esprit pris conscience de l'absurdité du précédent, le voisinage s'agitait toujours plus nombreux, prenant toujours conscience du foutoir engendré. Quand il se rendit compte que sur ce principe cela pouvait monter dans les étages de l'immeuble de l'esprit et qu'a force, chacun se retrouverait sur le toit à scander tout haut la folie, il envoya tout ce beau monde a la cave, le temps que chacun se calme et reprenne sa place. Insignifiant désordre.

......Grâce à la poigne des apparences ces profonds évènements ne troublèrent pas la surface de son être, ou si peu. Les yeux parfois fermés sur sa réflexion, se recréant sa grotte, son éternel abris, il n'avait malgré tout rien perdu de ce qui c'était déroulé autours d'eux: Bien sûr, comment ne pas remarquer le bruit sec et répétitif de ce nabot tentant de faire voire son nez par dessus le comptoir et le grand ''crabardaf '' qu'il provoqua en chutant contre et avec un autre personnage rentré peu avant, ces deux là s'échangèrent quelques civilités.
......Comment ne pas percevoir le martellement régulier de la vieille aux allures de métronome édenté. Bientôt rejointe par un grand bonhomme au pas lourd et assuré, s'exprimant avec un accent des plus ibérique débitable à la hache. Le bruit aiguë et peu perceptible d'une bourse échangée avec remords.
......Oh, et puis cette fluette présence, pas plus audible qu'une souris dans son gruyère, celle ci boulottant... mhm, du raisin à en juger l'odeur sucrée bien seule au milieu des vapeurs d'alcool. L'oreille plus aux aguets encore et les narines frémissantes, Edhel reconnu là un enfant, glissant sur le plancher avec légèreté, une fille pour tout dire, on en élève pas une pendant huit ans sans reconnaître à coup sûr cette fragrance musquée qui les caractérises.
......Et encore une gamine, décidément, bien moins discrète et pourtant si hésitante, craintive, ne trainant pas à sa suite cette odeur piquante que laisse la vie de rue, on pouvait même discerner... celle du savon.
......Pour parachever ce ballet d'entrés, le claquement de semelles dirigées d'un pas fuselé vint s'installer à la table juste derrière lui. A en juger par le soupir libidineux du tavernier qui vint en hâte faire le service, c'était une femme, dure et sombre. Et quand il entendit le tapotement des petits pieds se diriger vers la sorti interrompu par le claquement d'une main agile sur un bras timide, ses doigts à lui s'enfoncèrent dans la table et y restèrent fichés jusqu'à ce qu'il soit apaisé :

'' Ne bouge pas, ne dit rien, repose ce pain, si on te voit voler dans un repère de voleurs, tu passeras un très mauvais moment, crois-moi! '

'' Mange. ''

- Merci...

'' De rien, gamine. Profite de ce repas, je doute que tu puisse en avoir un autre avant longtemps... ''

'' Qu'est ce qui t'amène à venir ...
hésitation ...à venir "manger" dans cette endroit. Tu n'es plus assez naïve pour ne pas voir que ce lieu n'est pas le plus approprié pour casser la croûte tranquillement. N'as tu pas une maison plus sure? ''


......Soupire. Se surprenant à être parti vers ailleurs, bien secourable lui en fût, il revint dans son enveloppe et regretta de ne trouver de mot pour Jade, si tentait-ce qu'il existe. Un mot, en seul, de n'importe où aurait put lever un poids ou bien tout faire basculer.

......Un franc sourire aux lèvres, une de ses mains lâcha délicatement celles de Jade et glissa vers son barda d'où il sortit un petit sac de velours blanc immaculé, aussi grand que sa paume et fermé par un petit cordon noir. Il desserra le dit cordon et y plongea deux doigts en pince qui sortirent une petite boulette blanchâtre, qu'il fit rouler entre ces deux même doigts. Il prit une aiguille fichée dans le tissus du sachet et y empala la petite perle à cheval sur le foyer de sa longue bouffarde. Tel une grue, son long bras alla chercher une chandelle étincelante sur une table en retrait, portant la flamme à sa pipe. Une légère fumée bleue ne tarda pas à s'en échapper, accompagnée d'une odeur fraiche et poivrée.

......Les traits relâchés et les yeux vivaces il redevint le bloc de marbre compatissant...

......
Jadeeleonore
Jade n'avait besoin d'aucun mot, aucune voix, aucune phrase pour se sentir bien... Elle avait serré ses mains dans celles d'Edhel puis était demeurée captivée par cet attachement, ce lien qui les maintenait en possession l'un de l'autre, ce pouce qui lui caressait la peau doucement... Tout l'univers autour d'elle avait complètement disparu, comme si ensemble ils s'étaient retrouvés dans un autre monde. Plus rien ne semblait compter pour elle, plus aucun mouvement ou cri n'était perçu par ses sens... Elle était ailleurs mais pas seule!

C'est ainsi que pendant des minutes, des heures, une éternité ils étaient resté ainsi sans qu'elle ne perçoive quoi que ce soit du monde extérieur... Edhel lui semblait y accorder de l'importance. Mais dans un esprit tel que celui de Jade où pouvait avoir de l'importance un monde aussi pourri et atroce? Avant l'apparition d'Edhel, rien n'avait eu d'importance à ses yeux, sans doute ne savait-elle même pas réellement où elle se trouvait. Elle se moquait des passants, des fillettes, des barbares ou des nains... Plus rien n'avait d'importance à ses yeux... sauf maintenant... Edhel... il était là, demeurait là, accroché à elle, plongé dans ce regard et créant ce lien qu'elle ne voulait pas voir rompre... Mais elle sentait l'égarement d'Edhel, bien que de son être rien n'en transparaissait. Leur lien allait plus loin que ça, elle pénétrait son regard, sentait sa colère contre lui-même, son apitoyement envers elle, elle sentait le trouble d'Edhel bien qu'elle ne pouvait comprend réellement tout cela, son esprit le lui empêchait... elle en demeura très troublée... et encore plus lorsqu'elle le sentit partir ailleurs, vers ce monde des vivants, vers l'extérieur où elle ne pouvait le suivre... Elle sentait son coeur battre plus rapidement, sa respiration s'accélérer et tout ce trouble l'amplissant lui faisait de plus en plus peur...

Que lui arrivait-il? Elle aurait du être protégée contre tout ça! Pourquoi tant d'émotions emplissaient-elles sont coeur et son corps, alors qu'elle aurait du ne rien ressentir? Un léger tremblement s'empara de ses mains... Edhel en avait lâché une... elle l'observait faire mais son regard devenait absent... Elle le vit encore bourré sa pipe mais dans un brouillard profond puis tout devint noir... elle ne percevait plus rien. Son esprit avait clos l'entrée de toute information, il avait clos l'arrivée de toute imagination... plus rien...

Dans la réalité, Jade était partie peu à peu... la pâleur de son visage s'était marquée un peu plus à chaque instant, le tremblement de ses mains s'était accentué, un instant elle avait serré celle d'Edhel de toute ses forces puis elle était retombée contre son corps alors que ses yeux se révulsaient pour devenir blanc et qu'elle tombait de sa chaise pour se retrouver au sol, recroquevillée sur elle-même et balbutiant des phrases incompréhensibles...

Il n'y a souvent aucune explication logique à ce genre de situation... Jade n'a-t-elle pas tenu le choc de tant de trouble pour un esprit et un être si fragile? Depuis combien de temps n'a-t-elle plus mangé ou bu quelque chose de mangeable et de buvable? Combien de gouttes de sang ont-elles coulées de son corps depuis ces dernières semaines? A-t-elle simplement perdu la raison en sentant des émotions revenir en son corps? Il n'y a pas vraiment d'explication logique... juste une réaction...
pnj
Essouflé par une longue course, Eros arriva dans la taverne, le lieu de rendez vous ou il attendait Edward, allait-il se pointait ce sale mioche.
Eros alla s'assoir, prêt à sortir son épée à tout moment, il garda une oreille attentive aux bruits alentours et attendit!


[Modo ON]
Eh!! On est pas sur MéméSaiNe là! C'est quoi ces 2 lignes!?! Promi les caractères sont pas payants!

Rex'

[Modo OFF]
Edhel
......

......Dans le foyer de sa longue pipe de bois clair, la boulette blanchâtre s'avivait d'incandescence au rythme de ses aspirations, envoyant cette douce fumée bleue qu'il sentait nébuler ses poumons. Il regardait Jade et avait regagné son calme intérieur, la crise étant passé, il était tout disposé a faire nombre de choses pour elle. Il s'était levé et l'avait soigné de ses blessures, il avait lut son histoire, alors rien ne le ferait partir aussi simplement.

......De sa main qui caressait encore furtivement celles de Jade, il senti que celles ci tremblotaient, y prêtant un regard attentif il s'aperçut que la pâleur s'accentuait de bleu veinelée, il plongea alors dans ses yeux, il discerna la pupille noire sur fond noir se rétrécir pourtant, comme lorsqu'on sort de l'obscurité et que la lumière nous éblouie. Encore il vit le visage de la jeune fille devenir plus blême que jamais en même temps qu'il sentit ses mains vibrer de plus belle, il écarta lentement sa pipe de ses lèvres, le regard dur et sévère, il sentit soudain sa main comme prise dans un étau, mais pas le temps d'y prêté attention que déjà toute noirceur du regard de Jade avait brutalement disparue, n'y restait qu'un mauvais vide.
......Elle partie peu a peu, l'entrainant avec elle dans sa chute qu'il tenta de ralentir en tirant sur la main devenu froide comme la pierre. Dans le fracas que firent leurs chaises en percutant le sol, il voulut à tout prix amoindrir la chute, mais il ne pouvait que tirer désespérément ce corps abandonné, il plongea alors en avant afin d'amortir le choc, ce fut peine perdu. Roulée en boule sur le parquet crasseux de ce sordide endroit, Jade grelottait a tout rompre. Il passa sa main sur son visage, cherchant a la calmer, il la secoua, mais comment plus de secousses pouvait changer les choses. Il serrait sa main, essayant tant bien que mal de la contenir, mais d'où qu'il parvienne a l'agripper elle se dégageait presque aussitôt, une épaule, les jambes, la hanche, rien n'y fit. Il serra les dents, les traits rageurs, et envoya un violent coup de tête dans la tranche de la table. Alors, l'idée lui vint, il se redressa sans lâcher la main de Jade, et de l'autre il éparpilla frénétiquement les feuillets qui restaient sur la table. Il en prit un et lût la signature :
. Jade Éléonore.
......Enfin il avait son nom. Replongeant par dessus ce corps en proie aux plus vives secousses, il lui bloqua les jambes a l'aide d'une de siennes et parvint avec les bras a la maintenir le plus compact possible. Il lui empoigna avec difficulté une de ses main et la serrant par salve cria son nom pour la faire revenir de son état.


......Jade ! Jade !.. M'entendez vous ?!.. Jade !...


......Il appela. Appela encore. La serrant toujours plus dans ses bras, maintenant surtout sa tête pour qu'elle ne se cogne pas. De violents coups de pied il envoya dinguer le mobilier alentour et il se pourrait qu'un badaud trop curieux est tâté du même traitement.

......Edhel avait trop sourit dans cette journée, cela ne pouvait rien annoncer de bon. Déjà si a l'accoutumée il sortait un sourire par mois on pouvait s'estimer heureux. Il se serait volontiers encore fracassé le crane contre le bois massif de la table mais elle n'osait plus guère approcher depuis le précèdent et le coup de soulier qui l'avait envoyée a sa place. Sorte de heureux hasard qu'il est fumée un peu de sa curieuse plante aux étranges propriétés qui l'avait apaisée quelques instant avant et qui lui épargnée la douleur, autant contre la table que les nombreux coups qu'il avait reçu de Jade.

......Elle se calmait peu a peu, les tressaillements se faisant moins violent et moins fréquents, il relâcha son étreinte. Il l'installa sur ses genoux et la réconforta de ses bras tout en lui serrant la main, murmurant sa petite comptine ponctuée de quelques souffles :
.. Jade...

......
pnj
Ça parlotte sur le chemin, accélérant l’pas à la vue de l’enseigne qui appelle à la beuverie. La Mirlyne dépasse la tête de la meute pour jouer les galantes. Grande poussée d’une porte lourde qu’elle retient d'une menotte, laissant ainsi l’temps aux autres de faire leur entrée. Sans trop reluquer la foulée qui s’y trouve, la rouquine, l’gosier sèche mais encore valide pour s’égosiller, lance tirade de jubilation.

Tournée générale pour mes comparses! Pour moi, ça s’ra une grosse jacqueline, pas d’la piquette hein!! Du rouge de bonne qualité! Pis quand on se s’ra posé l’fion à une tablée, prière de ramener d’la gamelle sur la table parce qu’on a l’bide qui crie famine!!

Soudain le bec se cloue, la mine déconfite tire ses lèvres vers le bas. Des tavernes crasseuses, elle en avait fréquentées mais celle-là bat tous les records. Du mobilier à la renverse, du sol où même un cochon n’oserait pas s’rouler… À croire que même les rats en crèvent. Décidément, sa vieille Madà crierait blasphème dans un tel établissement.

Une braie assise près de l’antre en flamme, enveloppe un corps frêle et tremblant, tout en murmurant de la litanie itérative quoique inaudible pour la rouquine. Sang figé, trogne blanchie, esgourdes bourdonneuses, résultat d’une scène qui lui fait remonter le souvenir d'un passage obscure chez les fous. Détourne son regard, respire profondément pour que le souffle qui gonfle son poitrail puisse lutter contre la voix intérieure de M’dame Crazy. Faut vite la noyer dans de la picole, avant qu'elle donne rendez-vous à la déprime.

Jadeeleonore
Jade était dans le pire état... plus rien ne la touchait, plus rien ne venait à elle, plus rien de cette réalité ne se manifestait en son corps ou en son esprit... d'ailleurs plus rien en son esprit ne se manifestait, il s'était rompu en cet instant, il ne lui restait que le noir, l'inconscience, l'horreur et l'oubli, aucune souffrance, aucun trouble, plus rien n'était ressenti... Il aurait pu sembler que son esprit était mort à cet instant!

Extérieurement, allongée là au sol, les convulsions s'empiraient. Alors qu'Edhel tentait de la saisir, elle s'en détachait le plus vite possible, réaction de protection... ce n'est plus aux commandes de son esprit qu'elle réagissait mais en cet instant, un corps qui de tout doit se défendre pour essayer de survivre, un désespoir fou l'ayant pris! Une pâleur de mort s'était emparée d'elle cependant car ses forces la quittaient peu à peu pour guider les tremblements à devenir plus puissants... Cette fois Edhel revint à la charge coinçant ses jambes avec force bien que la résistance de ce corps emplit de désespoir était énorme... Il ne céda cependant pas la maintenant serrée fermemant de ses bras et de ses jambes, saisissant une de ses mains dans les siennes et la serrant fort par instants! Sa voix s'éleva alors au-dessus de tout bruit, au-delà de tout tremblement pour tenter de gagner son être, il criait sans cesse son nom pour tenter de la toucher, de la ramener à elle...

Cela dura un long moment, très long pour paraissant interminable pour tout qui les aurait observé... Avant que Jade ne soit finalement touchée par sa voix.. En son être elle avait fait petit à petit son chemin. Tout d'abord, on aurait pu penser que "cela entrait par une oreille et ressortait par l'autre", ses nerfs semblant morts... Mais ils finirent par réagir et lancer un signal à son esprit... une légère lueur, à peine visible se fit à celui-ci bien avant qu'elle n'entende réellement la voix. Et puis elle s'éleva enfin, faible d'abord puis de plus en plus présente en elle... Il avait gagné, elle s'apaisait lentement...

Extérieurement cela se marqua de cette manière... A la lueur faite en son esprit, son corps se contracta intensément comme voulant se débattre de ses dernières forces, la main de Jade serrant de manière insoutenable celle d'Edhel! Puis peu à peu toute crispation se dissipa, les tremblements s'espacèrent très lentement... Elle demeura presque inerte dans les bras d'Edhel, celui-ci la prenant tout doucement contre lui... Elle laissa retomber sa tête contre l'épaule d'Edhel l'écoutant murmurer son nom qui la maintenait présente à ses côtés... Elle se sentait alors si faible, si lourde, si lasse... beaucoup trop faible pour supporter le poids de son propre corps. Alors elle demeurait ainsi, ne voulant pas bouger. Même en ayant remarqué qu'elle était contre Edhel, en ayant sentit sa présence, son étreinte... elle aurait voulu y résister mais se rendit compte que cette chaleur et cette douceur la réconfortait et lui faisait du bien...

Son regard alors était redevenu plus ou moins normal, lasse mais tout de même non révulsé, d'un noir intence et même s'il semblait perdu, elle était consciente et présente. Elle ne se souvenait plus du pourquoi de cette chute, de cette situation si étrange... Un trou noir encore plus prenant que l'amnésie de protection qui régnait en elle, couvrait ce qui venait de se passer... Elle aurait du être surprise mais était trop lasse pour ça. Le peu de forces qu'elle avait elle les conservait à écouter Edhel et ne perdait pas une seule de ses paroles qu'il lui murmurait: toujours son nom à l'oreille... Son esprit était présent, enfin à peine... et peu à peu elle se rendit compte que ce nom qu'il murmurait la touchait au plus haut point. Une larme paru à son oeil... et sa voix alors s'éleva à peine audible, un faible murmure étrange et doux...


...J...Jade... j...je...je... m'a... m'appelle... J...Jade...

Surprenant, déroutant peut-être... cette voix qu'elle n'avait plus émit depuis des semaines à présent s'élevait si faible mais ressemblant à l'aurore... telle une douce interrogation, comme si... elle venait de renaître... Mais déjà cet effort l'emplissait d'une fatigue encore plus grande et elle voulut fermer les yeux... mais si elle faisait cela... se réveillerait-elle à nouveau?
Iurek
Un bouge infect, où même les cafards ne se fourvoient pas, pour ivrognes et brigands, le Rat Crevé. Un endroit où boire et dormir en toute discrétion. Il serra la main de Vanyla dans la sienne, en s'approchant du tenancier. Il commanda deux chopes de bères, et une chambre. Quelques piecettes dargent passèrent de main en main : le tavernier leur désigna une table, où il s'assit avec Vanyla. Enfin assis, il rabattit sa capuche et but une longue gorgée de bière.

"Vanyla... Tu es folle de m'avoir suivi jusqu'ici. Qu'est ce qu'il s'est passé, par la malepeste ?"
_________________
" Jamais d'aultres armes nous prendrons que celles que nous élizons,
Et nous disons pour réconfort nous voulons la liberté ou la mort. "
Diabolikbarbiturik
Ils avaient quitté le Palazzo, traversé la place et étaient entrés dans la taverne,
Elle releva la tête, lu l’enseigne « taverne du rat crevé », rien que le nom lui présageait rien de bon.


Elle avait suivie les autres enthousiastes, surement guidée par sa faim et sa soif, mais ce sentiment hâtif s’effaçât rapidement à la vu du désastre. C’est clair que le décor de la Rose Pourpre ne devait rien avoir à envier à cet endroit délabré.

Tournée générale pour mes comparses! Pour moi, ça s’ra une grosse jacqueline, pas d’la piquette hein!! Du rouge de bonne qualité! Pis quand on se s’ra posé l’fion à une tablée, prière de ramener d’la gamelle sur la table parce qu’on a l’bide qui crie famine!!

A cet instant elle se dit que si les verres dans lesquels ils allaient être servi était dans le même état que le reste ils allaient tous repartir avec une colique du diable. E t pour le coup pas question d’utiliser les latrines de ce trou à rat…

Elle approche quelques chaises, afin que tous le monde puisse s’installer autour de la table préalablement nettoyer rapidement d’un revers de manche. Tire sa chaise bruyamment dans un grincement à en faire tomber des dents et s’assoie avec les autres.

Elle épie, elle observe, les moindres faits et gestes des personnes alentours, presque méfiante, plus glauques les uns que les autres, y’avait même une femme livide, on aurait dit une morte. Te voilà à la cours se dit elle, pas sur que ce soit à ce là qu’elle s’attendait, et pourtant elle en avait souvent entendu parlé, « la cour c’est pas du joli, joli » lui avait t’on dit.
Mais voilà elle s’en foutait, elle se plaisait là où elle était, heureuse d’être ce qu’elle avait été, ce qu’elle est et ce qu’elle serait à jamais…

Son gosier asséché l’a sort de son observation et elle se racle la gorge bruyamment…


La même chose pour moi !

A cette instant, peut être regretait elle déjà ces paroles, elle ne savait même pas ce qu’était une grosse jacqueline, et pourquoi pas une Henriette tant qu’on y est. Enfin pas grave se dit elle, le tout étant de s’humidifier sa gorge asséchée.
Vanyla
Vanyla s'installa avec Iurek dans la taverne du Rat Crevé. Sa chaise était malpropre, elle grinçait au moindre mouvement et Vanyla n'osait pas trop bouger de peur de la craquer définitivement.

Elle prit la chopine de bière qu'il lui offrait et avant de dire quoique ce soit, elle la cala. Cul sec. Du revers de la manche, elle essuya ses lèvres. Elle observa autour d'elle les gens, tous moins rassurants les uns que les autres. Iurek aussi l'effrayait un peu, dans cet endroit sombre et lugubre.

J'ai... eu la confirmation que... mon frère est mort... Lily-Jane est partie au couvent, et toi... j'ai trouvé ça sur ta porte.

Elle lui tendit l'écriteau qu'il avait laissé, indiquant où il était parti. L'écriteau avait été abimé par le vent mais encore plus par les mains de Vanyla, qui l'avait chiffonné, lu, relu, elle avait pleuré et il s'était imbibé de ses larmes. Elle lui en voulait d'être parti ainsi, sans rien dire, peu importait la destination et ce qu'il y recherchait. Elle haussa le ton et s'énerva un peu sur sa chaise branlate.

Je ne pouvais pas rester à Foix, seule... sans toi. Tu avais l'intention de revenir ? Tu avais l'intention de me quitter et tu n'as pas trouvé les mots ? Enfin... tu me demandes à moi ce qui se passe, et toi ? Pourquoi es-tu parti comme ça ? je suis folle oui, mais tu ne comprendrais pas !

Elle le regardait, un éclat de colère brillait au fond de ses yeux, mais surtout, une insécurité, une peur irraisonnée peignait sur son visage un chagrin perceptible. Elle regarda autour d'elle, frissonna et remonta le col de son mantel et baissa la tête et elle dit, plus bas, espérant que personne n'entendrait.

Mon brigand... je te suivrais n'importe où... Même en enfer je te suivrai...

Elle releva la tête, et fit signe au tavernier.

Remplissez ma choppe tavernier et veillez à ce qu'elle ne reste pas vide longtemps...

Elle regarda Iurek, espérant qu'il comprenait, qu'il savait qui elle est. Qu'il avait compris qu'elle n'était pas comme toutes les autres et qu'elle savait faire son chemin.
--Tarah



La fillette mangeait hochant la tête par la négative ou l'affimative à ses questions. La brune n'en saurait pas plus ce soir sur elle et en faite elle s'en fichait comme de la guigne.
Il commençait à se faire tard, la soirée s'était étirée langoureusement, l'endroit un piètre refuge et les boissons d'une médiocrité exaspérante.
"Allez ma fille, tu vas pas moisir ici, faut bouger ton petit cul encore ferme avant de devenir vieille et frippée sans autre avenir que de cirer les chausses de vieux pervers"
Tarah comme souvent était exaspérée par cette vie qui se dérobait à chacun de ses pas.


Gamine, j'ai à faire pour assurer mon existence jusqu'à demain et les mois suivant, si tu vois ce que je veux dire.

Ses doigts avaient trouvé sa place sur ses frêles épaules.

Tu as le choix, tu restes ici en espérant qu'une autre âme charitable te subtante ...une moue dubitative apparait à l'orée de ses lèvres...soit tu m'accompagnes.

Tarah se lève et sans un regard vers les autres clients sort dans la rue qui malgré la fraicheur reste suffoquante d'effluves nauséabondes. La jeune fille un moment hésite puis lui emboite le pas.

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